mercredi 1 janvier 2014

Niger: Le Drian visite les militaires français à Niamey


01/01/2014 à 15:03 | AFP



Niger: Le Drian visite les militaires français à Niamey © AFP

Le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, a rendu visite mercredi aux soldats français stationnés sur une base militaire à Niamey et évoqué des questions de sécurité au Sahel avec le président du Niger, Mahamadou Issoufou.

Dès son arrivée dans la capitale nigérienne, M. Le Drian s'est rendu sur la base française où il a visité les installations et reçu des explications sur ce dispositif militaire français en place notamment depuis l'intervention en janvier 2013 de l'armée française pour chasser les jihadistes qui occupaient le nord du Mali voisin.

"Ma démarche première, c'est en ce moment de réveillon d'aller saluer les forces françaises qui sont présentes sur différents lieux en Afrique. Je suis allé ce matin saluer les forces françaises présentes ici à Niamey et ce soir je vais saluer au Tchad les forces françaises présentes" dans ce pays, a déclaré le ministre l'issue d'un entretien avec le président Issoufou.

"Nous avons profité de cet entretien pour évoquer la question du Mali, la question Centre-africaine et globalement les questions de sécurité", a-t-il indiqué.

Sur la base française, M. Le Drian a visité les deux drones de moyenne altitude et longue endurance Reaper livrés à l'armée de l'air.

"En déplacement au Niger ce mercredi 1er janvier 2014, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a pu s'assurer de son installation avant sa mise en oeuvre opérationnelle dans le courant du mois de janvier", précise un communiqué du ministère français de la Défense transmis à l'AFP.

"L'arrivée de ce premier système de drones répond à la priorité donnée au renseignement dans le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, approuvé par le Président de la République le 29 avril 2013", poursuit le communiqué.

La présence et l'acquisition des drones français au Sahel, "vise à rattraper le retard capacitaire en drones" de la France, estime le communiqué.

"La France vient ainsi compléter de manière significative ses capacités de renseignement sur ce vaste territoire africain" et ces drones "serviront notamment au contrôle de zones et au renseignement contre-terroriste", soutient le communiqué.

Le ministre français quitte Niamey en fin d'après-midi pour le Tchad et il se rendra jeudi en Centre-Afrique, selon le programme officiel.


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Libye : brouillard sur Benghazi


Libye : brouillard sur Benghazi

Benghazi(232) - Ali Zeidan(45) - milices(36) - Ansar al charia(35)



01/01/2014 à 09:26 Par Joan Tilouine, envoyé spécial



Qui commande le pays actuellement ? Milice, autorité, population ? © Mohammed Elshaiky/AFP

Qui commande, dans la capitale de la Cyrénaïque ? Les milices, par la terreur ? La population, qui se rebiffe contre elles ? La municipalité, dont les caisses se vident ? Pas l'État libyen, en tout cas.

Benghazi, quartier Salam, le 18 décembre. Des militaires découvrent avec effroi un sac plastique ensanglanté. À l'intérieur, la tête d'un homme kidnappé il y a trois mois. Un "cadeau" déposé devant le domicile de son fils, Salim Naili, membre bien connu de la brigade Al-Saiqa, les forces spéciales de l'armée nationale qui combattent le groupe salafiste Ansar al-Charia dans la ville. La veille, deux militaires ont été assassinés et des habitants ont pris d'assaut des maisons appartenant à des membres de ce groupe dans le quartier central d'Ard Zwawa.

Dans la capitale de la Cyrénaïque, la guerre est larvée et confuse. Les forces spéciales ne savent pas vraiment qui elles affrontent. Régulièrement, elles découvrent des voitures plastiquées aux abords de leurs bases et reçoivent des menaces anonymes.

Depuis des mois, attentats et assassinats ciblés sont quasi quotidiens. Leur mode opératoire varie : voitures piégées, rafales d'armes automatiques... Ils visent en priorité des hauts gradés ayant servi sous Kaddafi avant de rallier la révolution. Sur la centaine de victimes, certaines occupaient des postes à responsabilité dans les années 1990, époque où une répression terrible s'abattit sur les islamistes et se solda, à Tripoli, par le massacre de la prison d'Abou Salim. "Ces tueurs sont très bien renseignés. Mais qui sont-ils ? Des hommes d'Ansar al-Charia ? Ce serait une erreur de tout mettre sur le dos de ce groupe, dont les membres sont connus et ne se cachent pas. D'autres, qui agissent dans l'ombre, sont plus dangereux, glisse, sibyllin, un fonctionnaire bien informé. Ces crimes peuvent aussi bien être commandités par des kaddafistes qui se vengent d'avoir été lâchés par ces militaires."

"À Benghazi, la situation est hors de contrôle", confie-t-on dans l'entourage d'Ali Zeidan, le Premier ministre, qui a annoncé l'installation de caméras de surveillance. "La menace ne vient pas de l'extérieur mais de l'intérieur du pays", a déclaré le chef du gouvernement en exhortant la communauté internationale à l'aider... tout en refusant un plan de l'ONU qui prévoyait le déploiement de 235 Casques bleus. "Le gouvernement, faible et discrédité, espère que la population se dressera contre ces assassins. Aujourd'hui, elle seule peut changer la donne", constate Salem Gnane, ancien vice-président du Conseil national de transition.

>> Lire aussi : les mille et une tueries de Benghazi

La population s'est soulevée contre les milices


À une dizaine de kilomètres du centre-ville, des hommes en treillis disparates contrôlent la route de l'aéroport. Militaires, miliciens officiels ou groupes informels... Difficile de les distinguer. Au gré des circonstances, ils s'allient, s'affrontent, se tolèrent ou s'ignorent. Le contrôle se fait sans insistance. Nul besoin de demander à quelle faction appartiennent ces hommes à la barbe soignée. Sur leurs véhicules blindés flotte le drapeau noir frappé de la chahada. La marque d'Ansar al-Charia, accusé par Washington d'être derrière l'attentat du 11 septembre 2012 contre le consulat américain.

Ces révolutionnaires radicaux reconvertis dans le jihadisme ont été délogés de la ville pour la seconde fois cette année. Le 25 novembre, l'unité des forces spéciales de l'armée nationale, forte de près de 200 hommes, a lancé une vaste opération. En réalité, comme à Tripoli dix jours plus tôt, c'est d'abord la population qui s'est soulevée - pacifiquement dans l'ensemble, mais certains civils étaient armés - pour protester contre la présence des milices. Face à ces hommes plus nombreux et mieux équipés qu'elle, l'armée est impuissante. "On savait qu'ils allaient revenir car ils sont décidés à établir un émirat islamique, confie un entrepreneur. Chaque matin, je regarde sous ma voiture pour vérifier s'ils n'ont pas posé de bombe."

Malgré la peur, la vie suit son cours. À en croire Husni Bey, un riche businessman local, les affaires sont florissantes. "À Benghazi, les importations ont crû de 100 % depuis 2010. Les gens consomment malgré les problèmes", affirme dans un sourire enjôleur le principal employeur privé du pays, qui dénonce ­toutefois l'incompétence des responsables politiques. Les agents de sécurité privés, ­chargés de la protection des rares employés occidentaux présents dans le pays, sont moins optimistes : "Le climat n'a jamais été aussi tendu, on ne sait pas lequel de ces groupes est aux manettes."

Pour tenter de conquérir le coeur des habitants, des combattants ­d'Ansar al-Charia ont recours à une bonne vieille stratégie islamiste : ils aident les plus démunis, régulent la circulation, ramassent les ordures... Car, leur salaire n'étant plus versé, les éboueurs sont en grève. Les caisses de la mairie se vident, le conseil local réclame plus de 140 millions d'euros au gouvernement. "La corruption gangrène toute la classe politique, et pas seulement à Tripoli", indique Ahmed Sawalem, un ex-conseiller du vice-Premier ministre, qui, "dégoûté", a démissionné.

Mohammed Abou Sneina, le maire de Benghazi, nuance ces accusations. Proche des Frères musulmans, il apprécie l'aide apportée par Ansar al-Charia. "Ansar al-Charia n'est pas un problème pour la Libye. C'est le gouvernement qui essaie de le faire croire. Ces hommes nous sont utiles en ces temps de crise", souligne l'édile, qui nie que sa ville soit devenue un carrefour de jihadistes entre le Sahel et la Syrie via Istanbul, où se sont installés nombre d'islamistes libyens. À Benghazi comme ailleurs, les milices se renforcent chaque jour et de nouveaux membres viennent grossir leurs rangs tandis que la liste des hommes à abattre s'allonge. Elles tirent leur puissance de leurs stocks d'armes et de la faiblesse d'une armée aux ordres d'un État impotent.

>> Lire aussi : assassinat du chef des renseignements de Benghazi



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lundi 30 décembre 2013

Les nouvelles guerres religieuses : les pieds ici, la tête au 8ème siècle

Kamel Daoud-Le Quotidien d’Oran
Mozabites contre Arabes. Sunnites contre chiites. Et ainsi de suite. Un demi siècle après les décolonisations, le monde dit «arabe» sombre dans la démangeaison. Au galop vers les siècles d’antan où l’on tuait selon le calife contre un autre calife. Pourquoi ces divergences qui remontent à plusieurs siècles remontent-elles aujourd’hui à la surface ? Parce qu’il n’y a pas plusieurs siècles entre un «arabe» du 7eme et un autre du 20ème siècle. Le temps n’est pas passé. N’a pas été résolu. Il est là avec le même peuple dans le gosier, entre Koreich et internet.
Et ensuite parce que les régimes ont échoué, les décolonisations aussi et les élites de gauches qui se sont enfermées dans le déni et la paranoïa du complot et de la cause palestinienne à ressasser comme un dogme. Du coup, ne sachant pas par où passer, le Temps célèbre et Sacré a reflué vers ses premiers oueds avec des millions affolés, sandales à la main, courant turbans déroulé vers les temps antiques. Là où on n’avait pas encore tranché entre Ali, Aïcha, Mou3awiya, Kharijites et tribus chiites et yéménites. Quand on enjambe mal un siècle, il vous marche dessus et revient vous piétiner.
Et encore ? A cause de ce que l’on voit, écoute, entend et ressasse : les chaînes saoudites wahhabites, les TV religieuses, la caste des imams hurleurs, les fatwas à la place des institutions, tout cela a fait basculer une jeunesse que l’on croyait libérée par la libération, vers le moyen-âge le plus misérable, les idées morts qui tuent encore et les visions du monde des temps supposés anciens, purs, des salafs. Aujourd’hui, un jeune en Irak ou à Ghardaïa, est infecté par les mêmes visions mortes du monde d’il y a dix siècles.
Il a les pieds sur sa terre et la tête dans la tête des cimetières et des cadavres des califes.
Alors il prend la machette, le turban, le tapis, la pierre ronde et le sabre et s’en va tuer, prêcher et rééditer les guerres et les butins et les suprématies démodées.
Dieu est aujourd’hui un abattoir. Ou un mur de nos ridicules. La stèle de nos égorgements. En son nom les « Arabes » se tuent ou tuent partout, explosent, assassinent ou fuient, se sauvent et s’exilent pour sauver ce qui reste de leur humanité. Cela va des Boko Haram au flanc sud, aux tueurs de chrétiens au flanc oriental et jusqu’à ce fait divers de la guerre des sexes dans la mosquée de Paris où des violences à Ghardaïa. A Paris, les femmes ne voulant prier sous les pieds des hommes mais derrière, ont fini par être battues ou par battre ou par simuler. On ne sait plus. Dans les guerres au nom d’Allah, il n’y a plus une partie qui a raison et une autre qui a tort. Dans le monde de l’absurde, la raison est un ballon ou un lapin assis sur un mur. Ne cherchez plus, regardez, subissez ou révoltez-vous. Chiites, sunnites, mozabites, «arabites» ou Djihadistes, il s’agit d’une maladie et d’une rouille de l’époque. C’est un effondrement lorsqu’on relit sur le net et dans les cafés les convictions surréalistes et intolérantes et primaires des jeunes nés hier mais qui vivent dans une époque d’il y a douze siècles, l’épée entre les dents, sexistes, intolérants, laids et violents comme des tribus affamés par le désert. Il ne s’agit plus d’une polémique ou de débat sur l’Islam, Dieu ou la loi et le Livre, mais d’un naufrage que l’on doit regarder avec lucidité et analyser avec honnêteté. Sans cela, on y participe malgré soi : par la bouche, l’idée ou la main. Selon sa mauvaise foi.
http://www.lequotidien-oran.com/?news=5192195

dimanche 29 décembre 2013

Bombino's album Nomad is #1 world music album on iTunes for 2013!!! We're #1 iTunes world album of 2013!!!

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L’Envoyé onusien au Mali dit viser des pourparlers inclusifs en 2014

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L’Envoyé onusien, Bert Koenders, a annoncé vendredi qu’il visait en 2014 l’instauration d’un dialogue inclusif autour des ‘’vrais problèmes » qui ont été à la base de la rébellion touarègue au Mali.
 »En 2014, nous allons accroitre nos efforts pour encourager… les pourparlers inclusifs auxquels se sont engagés » le gouvernement et la rébellion, a déclaré Koenders dans son bilan des six premiers mois de présence onusienne au Mali.
Composée des forces de 31 pays, la Mission de stabilisation au Mali a été officiellement mise en place le 1er juillet 2013 sur la base de la résolution 2100 adoptée le 25 avril 2013 par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le déploiement de la Mission a été précédé d’un accord préliminaire prévoyant le désarmement/cantonnement des rebelles touaregs, l’ouverture d’un dialogue inclusif et le retour dans le giron de l’Etat de la ville de Kidal que les rebelles touaregs considèrent comme leur fief.
Mais sept mois après la signature de cet accord, le 18 juin à Ouagadougou, et six mois après l’arrivée de la force onusienne dans le pays, aucune arme n’a été déposée et aucun cantonnement opéré.
Bert Koenders a déploré cet état de fait et réaffirmé la détermination de sa Mission à appuyer le processus de cantonnement/désarmement et à accélérer le retour des institutions de la justice dans l’ensemble des régions Nord.
L’Envoyé spécial a aussi évoqué l’appui onusien (aux plans sécuritaire, politique et humanitaire) qui a entre autres permis le bon déroulement des scrutins présidentiels et législatifs et le retour à la ‘’normalisation » de la situation dans le nord.
Ces progrès ont été obtenus en dépit de nombreuses attaques dont a été cible la Mission onusienne et qui ont fait quatre tués dans les contingents sénégalais et tchadien ainsi que de nombreux blessés, a enfin déploré Bert Koenders.

samedi 28 décembre 2013


NIGER - 
Article publié le : samedi 28 décembre 2013 à 22:22 - Dernière modification le : samedi 28 décembre 2013 à 22:22

Niger : démonstration de force de l'opposition dans les rues de Niamey

Des milliers d'opposants au président Issoufou ont manifesté ce samedi pour dénoncer les conditions de vie au Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde. Niamey, le 28 décembre 2013.
Des milliers d'opposants au président Issoufou ont manifesté ce samedi pour dénoncer les conditions de vie au Niger, l'un des pays les plus pauvres au monde. Niamey, le 28 décembre 2013.
AFP PHOTO / BOUREIMA HAMA

Par RFI
L'opposition est dans les rues de Niamey. Des milliers de Nigériens ont protesté, ce samedi 28 décembre, contre la gestion du pays par le président Mahamadou Issoufou, l'accusant de brader les richesses naturelles du Niger. C'était le premier grand rassemblement depuis l'élection du chef de l'Etat en 2011. Au même moment s'est ouvert le congrès du parti au pouvoir qui désignera demain son nouveau président.

Soumana Sanda
Coordonateur régional de l’opposition de Niamey
Nous estimons que la démocratie au Niger est menacée avec la balkanisation des partis politiques que nous observons tous les jours, avec la caporalisation des médias d’Etat, avec l’achat des consciences des élus, et c’est pourquoi nous avons estimé au niveau de l'ARDR [l'Alliance pour la République, la démocratie et la réconciliation, ndlr], à travers sa formation régionale de Niamey, de renouer avec la rue […] Ce sont des manifestations pacifiques pour dire non à tout ce qui se passe de travers dans le pays et surtout pour décrier le dernier message radio du ministre de l’Intérieur interdisant aux partis de l’opposition de tenir des meetings ou des marches dans notre pays.
 
28/12/2013 par Moussa Kaka
A (RE) LIRE : Niger: la fronde de l’opposition contre le président Issoufou
TAGS: MAHAMADOU ISSOUFOU - NIGER
FICHE PAYS :

vendredi 27 décembre 2013

Algérie, la police accusée de tortures dans le M’Zab

Mots clés : algérieislamrépressionberbères,
La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH) dénonce les sévices et cas de torture contre des jeunes appartenant à la minorité berbérophone mozabite interpellés suite aux affrontements les ayant opposés à des membres de la communauté arabophone des Chaambas.
Dans un communiqué publié dimanche, la LADDH dénonce des cas de tortures et de brutalités exercées par les forces de l’ordre sur des jeunes de la ville de Guerrara, région de Ghardaïa (500 kms au sud d’Alger) dans le M’Zab.  Et ce, après les affrontements ayant éclaté à la suite d’un match de football opposant deux équipes locales fin novembre entre des jeunes de la communauté mozabite (berbèrophone) et ceux de la communauté chaâmbi (arabophone), le tout sur fond d’affrontements interconfessionnels. En effet, les mozabites (berbères) sont de rite ibadite, une branche de l’Islam considérée comme « hérétique » par les musulmans sunnites. Qui plus est, le fait que les mozabites, connus pour leur dynamisme commercial et intellectuel, détiennent les leviers socio-économiques de cette région hautement touristique n’est pas étranger à la haine instrumentalisée et attisée par les religieux salafistes avec la complicité active ou passive des autorités locales :  les mozabites sont ainsi rendus responsables du chômage et de la précarité frappant ceux qui n’appartiennent pas à leur communauté.
Toujours est-il que fin novembre, la ville de Guerrara  a été le théâtre, d’une violence inouïe, d’actes de vandalisme et de pillage, de saccage et d’incendie de dizaines d’habitations et de locaux commerciaux, des véhicules particuliers, du mobilier urbain et des édifices publics.
Dans cette affaire, qui a pris une tournure interconfessionnelle, les représentants de la communauté mozabite reprochent aux forces de l’ordre d’avoir pris partie pour l’une des communautés contre l’autre. « Le fait de cibler les Mozabites lors des interpellations (…) indique une démarche de stigmatisation et d’hostilité claire qui répond à une politique de remise en cause de la cohésion en Algérie » indiquait le 29 novembre un communiqué de la LADDH. « Les témoignages de personnes arrêtées et relâchées décrivent des pratiques inhumaines d’un autre âge, accusant les policiers de les avoir violemment tabassées, déshabillées et arrosées d’eau avant de les exposer au flux d’air froid du climatiseur» accuse l’ONG algérienne dans un communiqué daté de dimanche dernier.  Elle « exige une enquête sérieuse sur ces dépassements et la traduction des auteurs de ces actes devant la justice».  Quant au responsable régional du Front des forces socialistes (FFS, socialiste) et militant des droits de l’Homme, Kamel Eddine Fekhar,il est allé plus loin, accusant les policiers de « racisme » à l’endroit des mozabites.
La gravité des accusations est telle qu’elle a décidé la DGSN (Direction générale de la sureté nationale algérienne) à diligiter une enquête, d’autant que ces évènements suviennent à quatre mois de l’élection présdientielle prévue en mars 2014.  Selon un responsable de la police algérienne, cité par de nombreux médias algériens, le directeur de la DGSN, le général Abdelghani Hamel qui « accorde un intérêt particulier aux questions de droits de l’Homme » et qui « ne badine pas avec la dignité du citoyen »,  veut «  faire la lumière sur cette affaire ». Le responsable cité  n’exclut pas « des poursuites pénales » contre des policiers si les faits sont avérés.
Hassane Zerrouky

Mort "accidentelle" d'un soldat français en mission au Niger





27/12/2013 à 19:15 | AFP



Mort "accidentelle" d'un soldat français en mission au Niger © AFP

Un soldat français en mission au Niger a été mortellement blessé jeudi par "un tir accidentel" déclenché par un autre militaire français, à l'aéroport militaire de Niamey, a annoncé vendredi à l'AFP Gilles Jaron, porte-parole de l'état-major des armées.

Ce caporal, rattaché au Commando parachutiste de l'air numéro 20 de Dijon, participait à la protection du détachement aérien français présent dans la capitale nigérienne, en soutien notamment à l'opération Serval en cours au Mali.

L'accident s'est produit dans l'après-midi dans des circonstances encore floues. Une enquête a été confiée aux gendarmes français accompagnant ce détachement présent au Niger.

La victime, dont l'identité n'a pas été précisée, a reçu les premiers soins sur les lieux de l'accident. Le soldat est mort des suites de ses blessures en arrivant à l'hôpital civil où il avait été transporté, a encore dit le colonel Jaron.

Selon la Voix du Nord, le soldat était originaire de Tourcoing (Nord) et s'appelait Thomas Guillebaut.

"Thomas en avait marre du Niger. Lors de sa dernière permission, il ne voulait plus repartir. On est abasourdis, on ne l?a pas vu depuis quatre mois", a expliqué son grand-père, Roger Deraed, cité par le quotidien nordiste.

"C?est injuste. Il n?avait que 21 ans. J?ai été blessé en Algérie mais je suis revenu. Je voudrais le revoir, le toucher. Mais là, on ne le reverra plus. Notre douleur est grande, infinie. On aurait donné notre vie pour nos petits-enfants", a-t-il ajouté.

"Un truc comme ça, ça balaie toute votre vie. C?était quelqu?un de très chaleureux. Lorsqu?on se voyait, c?était chaleureux, familial. Il n?y a plus rien de tout cela. Il n?y aura plus de Noël pour nous", a-t-il conclu



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Libye: manifestation contre la prolongation du mandat de l'Assemblée






27/12/2013 à 19:34 | AFP



Libye: manifestation contre la prolongation du mandat de l'Assemblée © AFP

Des dizaines de personnes ont manifesté vendredi à Tripoli contre la décision du Parlement intérimaire libyen de prolonger son mandat jusqu'au 24 décembre 2014, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité législative et politique du pays, a été élu en juillet 2012 pour élaborer la future Constitution et préparer des élections générales dans les 18 mois.

Selon ce calendrier, son mandat devrait s'achever en février, mais lundi, le CGN a voté un texte prolongeant de la période de transition et son propre mandat jusqu'en décembre.

"Non à la prolongation", "Si vous effectuez la prolongation nous ferons une seconde révolution", ont scandé des dizaines de personnes rassemblées, pour certains avec des balais ou des aspirateurs, sur la place des Martyrs, au coeur de Tripoli.

Un large consensus s'est fait au sein de la classe politique et des organisations de la société civile en Libye autour de la nécessité de parachever rapidement la transition et de doter le pays d'institutions pérennes susceptibles de rétablir la stabilité du pays.

Plusieurs responsables politiques ont présenté différentes initiatives à ce sujet, comme par exemple Mahmoud Jibril, leader de l'Alliance des forces nationales (AFN), une coalition libérale qui a obtenu 39 sièges sur les 80 réservés aux partis.

Ex-premier ministre du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de l'ex-rébellion, M. Jibril a rejeté toute prolongation du mandat du CGN, proposé la formation d'un gouvernement de salut national et l'adoption d'une version amendée de la Constitution de 1951.

Mercredi, la commission de la feuille de route a assuré que le CGN n'avait pas "prolongé" son mandat, dans la mesure où ce mandat "n'était pas limité dans le temps".

"La période de 17 mois fixée dans la déclaration constitutionnelle concerne la réalisation des missions mais n'établit pas une date de fin du mandat du CGN", a assuré Faouzi Agab, vice-président de cette commission parlementaire.



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Centrafrique: Les Anti Balaka tuent une dizaine de camerounais

Centrafrique: Les Anti Balaka tuent une dizaine de camerounais



Centrafrique: Les Anti Balaka tuent une dizaine de camerounais
Dans un communiqué de presse du FROCCA parvenu à Alwihda, le mouvement de Bozizé affirme soutenir les Anti-Balaka dans ce qu'il appelle la lutte de libération . "Nous ne pouvons accepter d’être réduits à des orduriers pantins à la solde du premier venu", affirme le Président déchu François Bozizé, aujourd'hui en exil en France.
Un nouveau charnier découvert à Bangui. Il s'agit d'une cinquantaine de corps appartenant aux ressortissants étrangers vivant à Bangui. Les camerounais qui ont perdu une dizaine de personnes ont prit d'assaut leur ambassade pour exiger leur rapatriement. "Les anti Balaka ne font pas de différence entre les étrangers" affirme Jean Claude un camerounais qui a décidé de plier bagage avec des larmes aux yeux et le cœur brisé. "Les Anti Balaka vous demandent de s'exprimer en Sango et si vous ne comprenez pas vous êtes abattu sans aucun procès c'est comme ça qu'ils ont abattu mon petit frère sous mes yeux puisqu'il ne répond pas en Sango. Mon frère Joé vient d'arriver en Centrafrique. Mais je me suis barré puisque je vis depuis 20 ans en Centrafrique et je maîtrise le Sango" souligne Jean Claude. Quarante sept ressortissants tchadiens ont été tués par des milices anti-Balakas lors d'une attaque surprise
contre un convoi qui quittait Bangui mardi. Parmi les personnes massacrées figurent des enfants des bébés des vieillards et des femmes. Plus d'une centaine de personnes mutilées ou gravement blessées. Cette série de massacres interviennent quelques heures après l'appel de l'ancien président centrafricain à tuer les ressortissants tchadiens. Dans un communiqué de presse du FROCCA parvenu à Alwihda le mouvement de Bozizé affirme soutenir les Anti-Balaka dans ce qu'il appelle la lutte de libération . "Nous ne pouvons accepter d’être réduits à des orduriers pantins à la solde du premier venu" affirme le Président déchu François Bozizé aujourd'hui en exil en France. Le nombre de tchadiens massacrés par les forces Anti-Balaka appartenant au général Bozizé dépasse les 1000. En reconnaissant clairement son implication dans les massacres des ressortissants tchadiens et en lançant des appels au meurtre le général Bozizé doit désormais s'assumer. Il doit se préparer à répondre devant les instances juridictionnelles internationales. Le Tchad qui est intervenu en Centrafrique dans le cadre de la MISCA et à la demande des pays africains et de l'ONU est victime d'une campagne de dénigrement orchestrée par des forces médiatiques. Pour apaiser la situation le Tchad a décidé de retirer ses forces et a annoncé l'établissement d'un pont aérien sur l'aéroport international de Bangui M'Poko pour le rapatriement de ses ressortissants.

Alwihda Info

Mali : ex-Libyens et pro-Bamako... ces Touaregs qui en 2011 ne voulaient que la paix

MNLA(458) - armée malienne(306) - rébellion touarègue(197) - guerre en libye(19)



27/12/2013 à 11:40 Par Laurent touchard



Des anciens "Touaregs de Kaddafi". © Baba Ahmed pour J.A.

Laurent Touchard travaille depuis de nombreuses années sur le terrorisme et l'histoire militaire. Il a collaboré à plusieurs ouvrages et certains de ses travaux sont utilisés par l'université Johns-Hopkins, aux États-Unis. Cette semaine il revient sur l'histoire, peu connue, des Touaregs ex-Libyens qui étaient pro-Bamako.

17 janvier 2012, 06H00, Ménaka, nord-est du Mali... Des tirs visent les bâtiments de l'escadron de gendarmerie ainsi que ceux de la compagnie méhariste de la Garde nationale. L'insurrection menée par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) vient de commencer. Cette action constitue l'aboutissement logique de plusieurs mois durant lesquels les irrédentistes touaregs se sont organisés et préparés à la guerre contre le pouvoir de Bamako. Les épisodes narrés ci-dessous sont désormais bien connus. En revanche, l'histoire des Touaregs ex-Libyens pro-Bamako l'est beaucoup moins. Tout commence durant l'été 2011...

Les "Libyens"

À cette date, la révolution libyenne bat son plein et la situation ne cesse de se dégrader pour les troupes de Kaddafi, sous le feu des chasseurs-bombardiers occidentaux et du Golfe Persique, harcelées par les thuwar. Les Touaregs qui servent au sein des forces loyalistes devinent qu'il ne s'agit que d'une question de temps avant que ne tombe le dictateur libyen. D'ailleurs, certains rejoignent les rangs des révolutionnaires. D'autres entreprennent de retourner dans leur pays (pour l'essentiel Niger et Mali) dès le mois de juillet. Un de leur chef les a précédés en janvier : Ibrahim Ag Bahanga, héros des révoltes touarègues qui abhorre le régime de Bamako.

Deux ans plus tôt, ce farouche adversaire des autorités maliennes était contraint à l'exil après avoir été blessé dans des combats avec l'armée malienne. Ag Bahanga comprend qu'une fois Kadhafi défait, il y aura un coup à jouer avec les "mercenaires" touaregs du Guide libyen. Ainsi rallie-t-il à sa cause le colonel Mohammed Ag Najem, autre vétéran des rébellions irrédentiste devenu officier de l'armée de Tripoli. Ce dernier est évidemment suivi par ses hommes. En dépit de ce succès "politique", Bahanga ne voit pas la guerre qu'il espérait. Il meurt le 26 août 2011, dans un accident de voiture. Lui survit le colonel Ag Najem qui devient de facto la figure militaire des Touaregs.

Les loyaux et les rebelles

Les Touaregs qui rentrent de Libye ne sont pas tous des combattants, loin de là. Et ces combattants ne sont pas "plusieurs milliers", mais de 1 000 à 1 500 hommes. Par ailleurs, même si une majorité d'entre-eux souhaitent en découdre, plus de 400 sont las de la violence et n'aspirent qu'à la paix en bonne harmonie avec Bamako. Le colonel Mohamed Ag Bachir, qui les commande, déclare à l'occasion de la cérémonie d'accueil initiée par le colonel Ag Gamou, le 18 octobre 2011 : "Nous sommes à la disposition de notre pays, dans la paix. Parmi nous, il y a des gens qui ont passé trente ans dans l'armée libyenne et nous ne connaissons pas d'autre métier que les armes" (rapporté par Baba Ahmed).


Tous les Touaregs combattants revenus de Libye n'optent pas pour l'insurrection.

Par ces mots, il exprime son refus de la tentation séparatiste et sa volonté d'apporter à L'État malien son "savoir faire" et celui de ses hommes. De fait, contrairement à ce qui est régulièrement affirmé répétition, tous les Touaregs combattants revenus de Libye n'optent pas pour l'insurrection. Un bon tiers décide de servir le pays. Ils participeront à de dures batailles, notamment la troisième tentative de dégagement de Tessalit entre le 25 février et le 1er mars 2012 et tous ne déserteront pas, restant fidèles à Bamako même dans la défaite.

La création du MNLA

Ironie du sort ou démarche précipitée par les événements, cette cérémonie se déroule deux jours après la création du MNLA. Du 07 au 15 octobre 2011, chefs touaregs ainsi que responsables du Mouvement national de l'Azawad (MNA) et du Mouvement touareg du Nord-Mali (MTNM) discutent à Zakak, dans le nord du Mali. Les pourparlers conduisent à la fusion des deux organisations. Elles forment le MLNA le 16 octobre 2011 ; Mohammed Ag Najem est nommé à la tête de son état-major qui se compose d'une quarantaine d'hommes. Dans son communiqué n°1 émis dès le lendemain, le nouveau mouvement donne clairement le ton quant à son but : "Cette nouvelle organisation a pour objectif de sortir le peuple de l'Azawad de l'occupation illégale du territoire azawadien par le Mali. Ce dernier est l'animateur depuis des décennies de l'insécurité dans la région."

Le MNLA comprend alors jusqu'à 1 500 hommes : de 600 à un peu plus d'un millier de combattants revenus de Libye auxquels s'ajoutent environ 500 jeunes de la région. Les atouts majeurs de cette force résident dans l'expérience du combat qu'ont les "Libyens" ainsi que dans leur maîtrise tactique, bien supérieures à celles des gouvernementaux. L'armement qu'ils ont ramené de Libye est évidemment un « plus », mais ne fait pas tout, d'autant qu'il ne s'agit aucunement d'armes "sophistiquées". Cette faiblesse numérique explique en partie pourquoi le MNLA tolérera la présence des rivaux d'Ansar Eddine et des jihadistes opportunistes d'Aqmi à ses côtés. Les nombreuses (avec toutefois des exceptions notables) désertions d'"intégrés" de l'armée malienne porteront les effectifs à environ 2 500 hommes début 2012 (le Conseil de sécurité de l'ONU parle de 1 500 à 2 000 hommes, toutes factions confondues, en mars 2013).


Une vie digne et paisible

En cette fin d'année 2011, les ex-Libyens commencent d'entraîner les jeunes rebelles inexpérimentés. Quand ils passeront à l'attaque, renforcés des jihadistes et islamistes, trois mois plus tard, ils balaieront des troupes maliennes totalement dépassées. Batailles mobiles et sièges s'enchaîneront jusqu'au 06 avril 2012, lorsque le mouvement irrédentiste proclamera l'indépendance de l'Azawad, avant d'être à son tour malmené et "délogé" par ses dangereux alliés de circonstances : Aqmi, Mujao et Ansar Eddine. Les touaregs loyaux au drapeau malien, eux, seront toujours fidèles au poste début 2013 au moment où salafistes et islamistes lanceront l'offensive en direction de Sévaré. Et ils seront là lorsque sonnera l'heure de la reconquête emmenée par la France, quelques jours plus tard. S'il convient de s'interroger sur les raisons profondes qui ont motivé l'insurrection touarègue, il importe aussi de ne pas oublier que tous les Touaregs ne veulent pas d'un Azawad indépendant, mais d'une vie digne et paisible, avec une économie locale prospère, des écoles pour les enfants, des médecins, des vétérinaires, une administration et une justice pour tous, des forces de sécurité capables de lutter contre les terrobandits et les trafics, une représentation politique véritable.

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