jeudi 19 décembre 2013

 
Par Akil Cheikh Hussein

Pour les puissances internationales qui tracent les cartes et les frontières des pays asservis, il est facile d'attribuer le nom de «République» à tel ou tel pays, et de tenir à ce qu'il respecte l'alternance au pouvoir à travers des élections «démocratiques».

Cependant, le problème qui se pose dans beaucoup de pays du Tiers-monde dont les cartes et les frontières sont tracées par les puissances coloniales est qu'une fois indépendants, ces pays se transforment en Etats «ratés» en raison de la corruption, laCentrafrique: Guerre civile absurde et la France en mauvaise posture. mauvaise gestion et surtout la théorie du complot que l'ancien colonisateur est particulièrement compétent dans son application.

D'où, il faudrait peut-être considérer ces concepts de «République», d'«alternance» et de «démocratie» en tant que concepts dont la fausseté est beaucoup plus grande que celle du concept d'Etat raté.

Ces remarques s'imposent avec force lorsqu'on se penche sur le drame vécu actuellement par la république centrafricaine en sa qualité de modèle représentatif de dizaines d'autres pays éprouvés par l'appétit qu'ont les anciens colonisateurs de les recoloniser.

Le pays qu'on nomme république centrafricaine a jeté le joug de la colonisation française en 1960. Depuis, il a été le théâtre de seulement sept coup-d'Etats et trois guerres civiles.

Le dernier en date de ces coup-d’Etats a ouvert le pays en mars dernier à l'actuelle guerre civile avec la révolte des Séléka contre le régime du président Français Bozizé. Ce dernier avait pris le pouvoir en 2003 grâce à un coup d'Etat préparé et soutenu par la France. Il a conservé le pouvoir jusqu'à 2013 grâce à deux élections truquées en 2005 et 2010.

Après la fuite de Bozizé, les Séléka portent au pouvoir Michel  Djotodia (de son vrai nom, Muhammad Dahiyya) qui s'auto-proclame président de la République centrafricaine.

Cette troisième guerre civile qui a fait déjà des centaines de morts et plus qu'un demi-million de réfugiés est communément présentée comme étant confessionnelle. A l'appui, des preuves qui, du premier abord, paraissent logiques. En effet, Djotodia est musulman et les Musulmans en Centrafrique ne sont que 10 à 15 % de la population,Centrafrique: Guerre civile absurde et la France en mauvaise posture. alors que plus de 60 % des habitants sont chrétiens.  

C'est nettement paradoxal: Pour la première fois dans son histoire, la Centrafrique, majoritairement chrétienne, est gouvernée par un homme appartenant à la minorité musulmane. Ce qui est encore plus paradoxal et que l'alliance des Sénéka qui se présente comme musulmane ne connaît de l'Islam que quelques formalités comme la prohibition de la consommation de la chair porcine. En même temps, elle tolère d'autres pratiques interdites par l'Islam: Des informations abondent sur l'existence dans les rangs des Séléka de beaucoup d'éléments qui consomment des boissons alcooliques. Sans oublier les atrocités qu'ils ont commises depuis le début des événements contre les Chrétiens et les Animistes. Leurs rangs comprennent également beaucoup d'éléments qui ne s'intéressent qu'au pillage au vol et au viol.

Un grand nombre de ces combattants séléka sont venus du Soudan, de Tchad, de Mali, de Nigéria. Il ne leur manque ni les armes qui proviennent de La Libye, ni le financement dont les origines ne sont pas encore mises à l'index.

Aux exactions commises par les Séléka, les anti-Balaka, miliciens chrétiens formés par Bozizé avant sa fuite, ripostent en commettant des atrocités contre les Musulmans civils qui, habitués historiquement à cohabiter amicalement avec les Chrétiens, ne comprennent même pas ce qui se passe autour d'eux.

La couverture confessionnelle est donc utilisée pour travestir le véritable problème. La Centrafrique est un pays riche, entre autres biens, en diamant et en Uranium. Sous laCentrafrique: Guerre civile absurde et la France en mauvaise posture. pression des firmes chinoises et Sud-Africaines, les investissements français ne font ces dernières années que reculer, et la France fait tout son possible pour récupérer son influence dans ce pays.

En sa qualité d'ex-colonisateur du pays, les Nations Unies ont, le 5 décembre2013, autorisé la France d'intervenir militairement afin de désamorcer le conflit et de protéger les civils.

Quelques 1500 soldats français sont jusqu'à l'heure arrivée en Centrafrique pour épauler les forces de l'Union africaine en place depuis 2008. Pourtant rien ne dit que leur mission sera couronnée de succès. Certains rapports affirment qu'ils évitent de s'y lancer surtout que plusieurs d'entre eux sont déjà tués dans les affrontements.

Au moment où François Hollande crie au secours et demande l'aide de l'Union européenne qui ne parait pas prête à fournir plus qu'une aide marginale, le président français se trouve bel et bien empêtré dans une nouvelle aventure africaine après celle de Mali dont l'échec est d'ores et déjà quasi certain.  

Ainsi, Hollande dont l'impopularité galopante fait de lui le président le plus raté de la Cinquième république cherche à fuir les problèmes internes de la France, mais pour se trouver aux prises avec des problèmes externes qui contribueront certainement à le classer derrière Sarkozy et même Bozizé.

Source: French.alahednews



"Ainsi la France comble-t-elle, ces temps-ci, son piteux destin : à défaut de mater les spéculateurs de la City, ou les bonnets rouges bretons, on peut toujours bazooker Bangui…"

Le centre à fric - Géopolitique d’un barbouze

Par François Ruffin, Vincent Kassoif, 17/12/2013 , numéro 63 (décembre 2013- janvier 2014)
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Le journal Fakir est un journal papier, en vente dans tous les bons kiosques près de chez vous. Il ne peut réaliser des reportages que parce qu’il est acheté ou parce qu’on y est abonné !
On l’annonçait, dans le numéro en kiosques : « Le Mali, la Libye, la Syrie, ça suffit pas ? Eh bien non : François Hollande enverrait bien nos petits gars se défouler en République centrafricaine. Pour “secourir” les populations, bien sûr. » C’est maintenant chose faite.
Un barbouze nous dévoile le dessous des cartes.
C’est un « pays en proie à des violences depuis plusieurs semaines, un pays en voie de dislocation, sans gouvernement » : ainsi les médias – en l’occurrence TF1 – nous décrivent-ils la Centrafrique. Voilà d’ailleurs, ce « qui a poussé le président Hollande a agir dans l’urgence » (TF1, 5/12/13).
C’est sous les hourrah, dès lors, que les soldats français mènent la guerre : « Quelque part dans ce chaos, une population terrorisée qui découvre avec soulagement la progression des français. Protéger les civils ? La priorité de l’opération Sangaris. Le long de la nationale 3 les familles l’ont bien compris. Accueil chaleureux dans les localités puis totalement délirant à Bouar, la grande ville de l’Ouest. Ici, depuis des mois, la Séléka fait régner la terreur. […] Les habitants ne veulent pas voir partir les Français. Pour ces derniers, pas le temps de savourer avec des hommes armés non identifiés encore présents en ville, mais le passage à Bouar restera un souvenir indélébile. »
Mais qu’est-ce qui a fait de la Centrafrique « un pays en voie de dislocation » ?
Depuis quarante ans que la France intervient là-bas, quel est le bilan de nos opérations ?
Quels sont les intérêts que nous défendons sur place ?
Ces questions ne sont jamais posées, on leur préfère les scènes de liesse, le « devoir » de « protéger les populations »« la résolution adoptée à l’unanimité à l’Onu ».

« Livret de Caisse d’épargne »

Ces jours-ci, on fait tourner un DVD dans l’équipe de Fakir : The Ambassador. C’est un documentaire danois, à la Borat, ou à la Michael Moore : le réalisateur Mads Brügger se fait nommer consul en Centrafrique et là, jouant les biznessmen, il s’adonne au trafic de diamants, corrompt des ministres, dévoile l’envers d’un fragile décor diplomatique. Au passage, notre Tintin scandinave croise un drôle de zigue, Guy-Jean Le Foll, ancien légionnaire, devenu mercenaire, « chargé de mission auprès du chef de l’État [François Bozizé, en 2011], pour tout ce qui concerne la sécurité intérieure d’État, c’est-à-dire espionnage, contre-espionnage, ingérence, contre-ingérence ». Ce barbouze à la panse énorme délivre, en caméra cachée, une analyse géostratégique – moins enthousiaste que nos médias sur le désintéressement des vertus tricolores : « Historiquement, la France considère la République Centrafricaine comme son livret de Caisse d’épargne. C’est-à-dire qu’elle pense, et elle croit que tout ce qui est dans le sous-sol est à elle. Et à personne d’autre. Dans le sous-sol, on a du cuivre, du fer, du manganèse, du cobalt, de l’uranium, du mercure rouge. Il y a tout ça. On sait où, mais à chaque fois qu’on demande une subvention, une aide ou quelque chose pour faire des phases d’exploitation, on a des problèmes.
— Comment font-ils ?
— Quand vous voulez empêcher quelqu’un de courir, on met un caillou dans sa chaussure. Si on veut empêcher un État de se développer, les ressources qu’il va utiliser pour courir après les rebelles, il ne pourra pas les utiliser pour se développer. »

Un exemple récent :
« Charles Massi était ministre d’État, et il a profité de sa position en tant que ministre d’État, pour détourner l’argent de l’État, acheter des armes, et monter une rébellion, essayer de faire un coup d’état, avec l’aide de la France. »

« Le caillou dans la chaussure »

La guerre civile, ou la rébellion, semble moins contenue qu’encouragée :
« Y a deux avions français, un le matin et un le soir, qui survolent le territoire centrafricain, des avions d’observation militaire. Ça fait trois ans qu’on demande les relevés, on ne les obtient jamais. Ils survolent le territoire, prennent des photos, passent avec des détecteurs de chaleur, des détecteurs de mouvement. Ils savent qui voyage, mais ils ne nous le disent jamais.
La colonne qui a attaqué Birao avait 27 véhicules, partis de quatre cents kilomètres à l’intérieur du territoire soudanais, trois jours avant l’attaque. Les Français le savaient très bien, mais ils n’ont rien dit. Le caillou dans la chaussure. »

Sans compter l’asile qu’on offre à des réfugiés politiques d’un genre particulier :
« Les Français ont donné une très mauvaise habitude aux Centrafricains, qui est la corruption.
Quand on attrape un ministre, ici, qui est corrompu, il obtient automatiquement un visa, un passeport, et une carte de séjour en France. »

Par goût du canular, Mads Brüger souhaite monter une fabrique d’allumettes avec des pygmées – couverture à son trafic de diamants. Mais même pour ça, lui explique Le Foll, il risque de se heurter à la France : « 99 % des allumettes qui sont vendues ici viennent du Cameroun. Le propriétaire réel de ce fabricant, c’est un Libanais qui a un passeport diplomatique français et qui travaille aussi en sous-main pour l’ex-société Seita française.
— Il va me faire des ennuis si je tente d’avoir mon usine ?
— Ça dépend de la volonté qu’il a de le faire. »

Comme Mads Brüger s’adonne au tennis avec des diplomates, l’ambassadeur indien prévient son collègue danois :
« Méfiez-vous de tous les consuls européens : ils rendent compte au consul de France. »

Simulacres de puissance

Notre légionnaire, c’est pas un angelot aux ailes d’albâtre tombé du ciel. Ni un expert en relations internationales. N’empêche, ça pue. En 1959, déjà, l’avion du premier président centrafricain, l’indépendantiste Barthélémy Boganda, tombait du ciel on ne sait pas trop pourquoi. Et depuis, d’un coup d’État au suivant, les dirigeants semblent souffrir d’une pas si étrange malédiction, avec l’ombre permanente de la France, de ses réseaux, de son armée. Alors quand, maintenant, avec la bénédiction de l’ONU et de François Hollande, nos militaires vont se muer en bons Samaritains, pour « secourir » les populations et leur épargner une « guerre civile »« une crise humanitaire » que Paris a nourries depuis des décennies, qui peut y croire ? Je veux dire : à part un journaliste de TF1 ? Comment intervenir, à nouveau, sans, au minimum, poser ces petites questions ?
Et puis ça suffit, non ? On a joué les supplétifs en Afghanistan. Bombardé en première ligne contre la Libye. Sauvé le Mali des islamistes, il paraît. Négocié, en vain, ouf, pour bombarder la Syrie. Et on se fait, maintenant, j’entends, « intransigeants »contre l’Iran. Même les faucons américains sont débordés sur leur droite... ça prend un sens politique, pareille constance. L’impuissance intérieure, à lutter contre le chômage, la crise, la finance, et même désormais à lever des écotaxes, cette impuissance se farde sous les simulacres de puissance extérieure. Ainsi la France comble-t-elle, ces temps-ci, son piteux destin : à défaut de mater les spéculateurs de la City, ou les bonnets rouges bretons, on peut toujours bazooker Bangui…

mercredi 18 décembre 2013

NDLR/Le Niet europeen aux aides au colonialisme New age de Paris en Ah-Fric!!

Centrafrique : l'Europe au front ?

BBC

Dernière mise à jour: 18 décembre, 2013 - 16:07 GMT
Un soutien aux opérations de la France et à la MISCA figure au menu du sommet européen de jeudi et vendredi.
Paris se démène pour y parvenir mais risque de ne pas obtenir autre chose qu’une aide logistique.
Côté belge, le Ministère de la Défense dément l’envoi à Bangui des militaires.
La France s’efforce de ne pas apparaître comme isolée sur la scène centrafricaine.
Selon le quotidien La Libre Belgique durant la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, le président François Hollande a demandé au Premier ministre belge, Elio di Rupo, l’envoi d’une force de protection pour l’aéroport de Bangui.
Lundi, Laurent Fabius a tenté de mobiliser ses partenaires européens.
Plusieurs journaux avaient évoqué la possibilité de l’envoi de 150 soldats belges en Centrafrique dans ce cadre.
Mais le ministère de la Défense comme l'état-major de l'armée belge ont déclaré qu’une telle annonce est prématurée.
Seule confirmation : la mise à disposition pour l'opération française Sangaris de deux avions de transport, un Airbus A330 et Hercules C-130H.
Dans la coalition gouvernementale, il y a des divergences.
Les socialistes ne sont pas enthousiastes : ils ne veulent pas engager de troupes sur un autre théâtre avant d’être sûr que tous les soldats belges seront rapatriés d’Afghanistan.
De l'argent mais pas de troupes
Cela nuance les propos de Laurent Fabius qui avait déclaré mardi à la tribune de l’Assemblée nationale que les troupes françaises seraient bientôt rejointes par celles d’autres pays européens.
Côté britannique, on veut bien mettre un avion de transport C-17 à disposition.
Mais hors de question, d’envoyer des troupes au sol.
Même tonalité en provenance de Madrid, de Berlin, de La Haye et de Varsovie.
Ici, la Commission européenne comme le Service Européen d’Action Extérieure préfèrent communiquer sur le financement de 50 millions d’euros pour la Mission internationale de soutien à la Centrafrique, sous conduite africaine, la MISCA.

Al-Qaïda en Afrique : paroles globales, actions locales

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© AFP kt/gil, jj/abm. Carte des principaux groupes islamistes armés en Afrique.© AFP kt/gil, jj/abm. Carte des principaux groupes islamistes armés en Afrique.
Washington - L'influence réelle et opérationnelle du commandement central d'Al-Qaïda, basé dans la région pakistano-afghane, sur les groupes jihadistes en Afrique est pour l'instant nulle et leur désir de rejoindre le jihad global sujet à caution, estiment des experts.
Au Sahel, en Somalie ou au Nigeria ces formations multiplient les déclarations belliqueuses envers un Occident détesté, mais dans les faits leurs griefs, leurs motivations et leurs actions restent locaux, assurent-ils.
Et les Etats-Unis doivent réfléchir avant de leur donner des motifs de tenter de frapper l'oncle Sam, comme le fît par exemple la franchise au Yémen du mouvement créé par Oussama ben Laden en piégeant des colis envoyés dans une ville américaine.
"Ces mouvements en Afrique apprécient la marque Al-Qaïda, ils aiment s'en réclamer, cela leur donne un certain prestige" a assuré, lors d'un colloque jeudi à Washington, l'ancien directeur de la CIA Michael Hayden. "Mais je ne suis pas certain qu'ils veuillent vraiment devenir de vrais ennemis des Etats-Unis et qu'ils souhaitent oeuvrer dans le sens du Califat islamique global" (domination mondiale de l'islam radical, basé sur la charia).
Pour Peter Pham, directeur du département Afrique du groupe de réflexion Atlantic Council, "le mouvement jihadiste en Afrique n'est clairement pas dirigé par (le successeur d'Oussama ben Laden, l'Egyptien) Ayman Al-Zawahiri, si tant est qu'il contrôle quoi que ce soit".
"La marque Al-Qaïda aide certains groupes locaux à se distinguer des groupes rivaux, cela facilite notamment le recrutement de jeunes adeptes et dans certains cas le tampon Al-Qaïda leur permet d'obtenir des fonds de l'étranger, en particulier les pays du Golfe", confie-t-il à l'AFP.
"De l'autre côté cela permet à Al Zawahiri de faire croire au monde qu'il a plus d'influence qu'il n'en a réellement. En fait c'est un homme seul, caché dans une maison quelque part. Il apprécie de pouvoir tirer crédit, partiel ou total, de ce que font ces acteurs indépendants en Afrique. Mais dans les faits le commandement central d'Al-Qaïda n'a aucune influence opérationnelle. Rien ne provient de lui. Cela se passe entre groupes, ils échangent des savoir-faire, des informations et parfois des combattants".
Pas une décision facile à prendre
Un opinion partagée par l'expert français Jean-Pierre Filiu qui confiait récemment à l'AFP: "Il n'y a en Afrique aucune unité opérationnelle ni direction coordonnée, simplement le même registre éprouvé de la propagande jihadiste".
Pour l'instant les combattants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans les pays du Sahel, d'Ansaru ou de Boko Haram au Nigeria ou les shebab somaliens ne s'en sont jamais pris à l'Amérique ou aux intérêts américains autrement qu'en parole.
Washington doit réfléchir et agir prudemment en ce qui les concerne, conseille Michael Hayden, qui a dirigé la CIA de 2006 à 2009, après avoir été de 1999 à 2005 le patron de la National Security Agency (NSA), chargée de l'espionnage des télécommunications.
"La question que nous devons nous poser est: comment traiter ces groupes" s'est-il demandé devant les auditeurs de la septième conférence annuelle sur le terrorisme organisée par la fondation Jamestown. "Le problème ne se pose pas pour les gars qui sont dans les région tribales pakistanaises: ils sont déjà décidés à nous tuer. Il est inutile d'éviter d'en faire des ennemis, ils le sont déjà. Mais en Afrique ils ne sont pas encore acquis au califat global, ne sont pas décidés à prendre l'Amérique pour cible. Alors, devons nous accélérer le processus apparaissant clairement face à eux ? Devons nous prendre le risque d'attendre trop longtemps ? Ce n'est pas une décision facile à prendre". 
Lors de l'offensive française contre Aqmi au Mali, l'opération Serval au début de l'année, comme pour l'intervention de la France en cours en République centrafricaine où des affrontements entre catholiques et musulmans pourraient être récupérés par le mouvement jihadiste pour tenter d'ouvrir un nouveau front, les Etats-Unis ont salué l'intervention de Paris mais se sont contentés d'un soutien politique et logistique.
SourceAfriquinfos

SINTEC/L europe a t elle le droit de subventionner a coups des millions et d aides militaires l expansion coloniale francaise en Afrique?

SINTEC/L europe a t elle le droit de subventionner a coups des millions et d aides militaires l expansion coloniale francaise en Afrique?Un collectif d avocats des droits de l homme posera la question a l Onu qui doit aussi clarifier son interventionnisme aux cotes de certaines puissances.

Ferhat Mehenni nous parle de la Kabylie

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Par Le Matin | Il y a 1 heure | 510 lecture(s) | Réactions (0)
Au Mali, le cirque électoral terminé, il reste qu’aucun des problèmes ayant justifié l’opération Serval n’a été réalisé : la construction d’un État démocratique et viable, un plan de développement économique, social et culturel, la sécurité du pays et l’unification du Mali, mission impossible, car l’Azawad deviendra, de façon inéluctable un État indépendant.
La couverture du livre.La couverture du livre.
Pour prouver à ses adversaires que la procrastination qu’on lui reproche dans les affaires intérieures est malveillante, François Hollande s’est engagé, sabre au clair, avec une visibilité de six mois et des moyens dérisoires, dans une aventure périlleuse en Centrafrique.
L’objectif proclamé de cette "grande et belle mission" est de "réconcilier un peuple" déchiré par les violences ethniques et religieuses, reconstruire un État en miettes et stabiliser la région. L’objectif camouflé est de défendre les intérêts économiques et financiers de la France qui seraient garantis par le maintien des États artificiels dans son ancien empire africain. Il en est ainsi de l’Algérie dotée par le général de Gaulle du Sahara pétrolier (il existait jusque-là un ministère français du Sahara)(1) qui deviendra le ciment du Pacte franco-algérien pour le maintien du statu quo.
L’enlisement annoncé de la France dans les sables mouvants de la Centrafrique et l’interminable décomposition de l’État mafieux algérien ont sonné le glas de cette construction néocoloniale et redonné vigueur à la lutte des peuples pour former des entités homogènes dans des cadres indépendants. C’est le cas des peuples de l’Afrique du Nord et en particulier celui du peuple de la Kabylie.
Algérie : La question kabyle
Exposée de façon claire et pertinente par Ferhat Mehenni, elle est fondée sur un cadre géographique inchangé depuis l’Antiquité, une histoire et une civilisation de longue durée et son aptitude à épouser son siècle (2). Cette évolution est toutefois contrariée par l’action conjuguée des États français et algérien qui entendent congeler le cadre néocolonial existant, en nouant un Pacte pour neutraliser le peuple rebelle, contestataire et subversif de la Kabylie. C’est ainsi qu’en 1959-1960, quand s’ouvrent les négociations entre Paris et le GPRA, le plan Challe concentre ses coups sur la willaya III (opérations Jumelles, Rubis et Turquoise). Le relais est pris par Boumediene dès l’entrée de l’ANP en Algérie en 1962, en 1963 et jusqu’en 1978.
Dans ce livre plusieurs points ont été traités : la nature de l’État militaro-policier et arabo-islamique algérien, le mécanisme de sa préservation en suscitant l’opposition artificielle entre le RCD et le FFS pour anesthésier la volonté d’émancipation du peuple opprimé de Kabylie.
Il est bien montré que la cohésion de l’État-DRS détenteur de la rente pétrolière n’est possible que par la marginalisation de la Kabylie, la militarisation du régime, la confiscation des libertés démocratiques, le contrôle des médias, la caporalisation des syndicats, un FLN subventionné dominant une Assemblée introuvable, l’arabisation et l’islamisation de la société. Cette politique n’a pu exister qu’avec la complicité de l’État français, de ses idéologues intéressés et des idiots utiles défenseurs du Pacte.
Ils redoutent tous que la Kabylie suive l’exemple de la Prusse et du royaume du Piémont qui furent les acteurs de l’unité allemande et italienne. Indépendante, la Kabylie dynamiterait l’ordre en place et donnerait une impulsion à la formation d’une Afrique du Nord unifiée. L’auteur écrit :
"Personnellement je souhaite vivement la construction de l’unité nord-africaine, mais avec la Kabylie comme partenaire à part entière ayant comme tous les autres membres son mot à dire sur les orientations politiques, économiques et socioculturelles du sous-continent" (p.128)
L’an I de la rébellion kabyle
Pour Ferhat Mehenni, la révélation inacceptable de ce mécanisme d’oppression a surgi avec éclat pendant la terrible répression d’avril 2001 sans provoquer une réaction du reste du pays.
"C’est aujourd’hui, me disais-je, que la Kabylie a besoin de la solidarité de tous les Algériens. Si elle ne vient pas maintenant, c’est qu’elle ne viendra jamais. La solution de l’autonomie m’apparut alors comme l’unique issue raisonnable pour mettre nos enfants à l’abri de la violence armée de l’État." (p.30).
Première expression significative de l’identité kabyle, avril 2001 marque la rupture consciente entre ce peuple opprimé et l’État totalitaire algérien. Le saut qualitatif est notable entre la manifestation de colère du "printemps berbère" d’avril 1980 et l’engagement déterminé de tout un peuple pour arracher son émancipation totale.
Plusieurs points restent à développer : les institutions futures, l’économie, le programme démocratique, la laïcité de l’école et de l’État et le cadre géopolitique dans lequel la Kabylie doit s’inscrire : Tamazgha ? l’Union de la Méditerranée ? l’Occident méditerranéen ? (3)
D’autres points doivent être précisés, relatifs à l’histoire de l’immigration algérienne en France et en particulier celle de l’Étoile Nord-Africaine construite et dirigée majoritairement par les Kabyles inscrits dans l’appareil de production moderne et membres de la CGT. Le rôle social et politique de l’Étoile fut remarquable après 1934 : quand la crise économique mondiale gagne la France et plonge l’Europe dans la barbarie. L’Étoile luttera avec énergie contre l’exploitation capitaliste, le chômage et la misère, le colonialisme, les ligues d’extrême droite, l’antisémitisme, le fascisme, le nazisme et le franquisme. Il adhérera au Front Populaire et restera toujours sur les valeurs du mouvement ouvrier (4).
L’Étoile associait dans le combat qu’elle menait pour les libertés dans le pays d’accueil avec celui pour se constituer en nation souveraine à travers un processus constituant sur le modèle de la Révolution française de 1789.
Dans le débat qui s’ouvre maintenant de façon publique, on peut nourrir sa réflexion avec trois exemples : l’action des Kabyles comme la force structurante du nationalisme algérien avec l’Étoile, l’adoption massive de la Constituante par le congrès des AML de mars 1945 et la transformation des élections municipales de 1947 en un référendum sur la Constituante, lui aussi plébiscité (5).
Le siècle identitaire
Dans ce livre préfacé par le politologue Roger Kaplan (6), Ferhat Mehenni élargit le champ de sa réflexion en dressant l’acte de décès des États postcoloniaux. Il inscrit ensuite le combat du peuple de Kabylie dans le mouvement révolutionnaire des peuples pour briser tous les carcans et se constituer en nations souveraines (L’Écosse, la Catalogne...) Défenseur de la laïcité, le président du gouvernement provisoire de la Kabylie (GPK) invite l’Occident au réalisme sur l’héritage géopolitique colonial.
"Au lieu de soutenir les dictatures musulmanes au prétexte qu’elles professent un islam "modéré", les démocraties occidentales seraient plus sages de repérer les tensions et les folies qui se jouent derrière leur apparence ordonnée" (p. 52).
Afrique : le casse-tête français
Avec ce troisième livre préfacé par Ivan Rioufol7, l’auteur ne cherche plus à fournir un argumentaire pour établir la légitimité de la revendication identitaire kabyle, mais à s’engager dans une lutte contre le Pacte des deux brigands. Après un état des lieux des pays africains francophones, il est montré que la balkanisation de l’Afrique occidentale (AOF) et orientale (AEF) n’a pas engendré des États viables, du fait de l’intégration de populations hétéroclites dans des cadres artificiels.
Invitation est faite à la France si elle entend défendre ses intérêts et son prestige culturel auprès des populations africaines, à renoncer à ses interventions militaires quasi annuelles stériles et à rompre le Pacte. Revenant sur les relations entre la Kabylie et la France, il écrit : "Face à ses agressions multiformes, la Kabylie toujours un peu païenne, un peu chrétienne, juive par certaines origines, toujours musulmane à sa manière, pratique, comme au temps les plus reculés de son histoire, entre autres formes de résistance, sa laïcité en jurant « au nom de toutes les croyances » (p. 102)
En fin de livre, il est rappelé que les deux millions de Kabyles en France ont participé à la construction et à la défense de l’hexagone comme sur le modèle de l’assimilation différent de celui de l’intégration. Ils s’inscrivent ainsi sans la chaîne des immigrations européennes du XIXe siècle qui ont fait la France tout en restant attachés à  "la patrie ancestrale".
S’adressant à la France, Mehenni lui propose de s’appuyer sur les Kabyles pour défendre son identité, ses intérêts économiques sa Grandeur dans le monde et son prestige auprès des populations francophones africaines. Pour cela, elle devra déchirer le Pacte scélérat et mener avec son plus fidèle allié, un combat sans concession, [comme ce fut le cas avec l’Étoile, contre l’islamo fascisme]. La lutte que les Kabyles mèneront pour la défense de leur pays d’accueil sera associée à celle pour l’indépendance de leur "patrie ancestrale".
Conclusion : la question kabyle est devenue maintenant un problème de la vie politique intérieure, africaine, et internationale de la France. Tous les hommes épris de liberté soutiendront la marche du peuple kabyle pour son émancipation.
Jacques Simon
Notes
1. Treyer (C). Sahara 1956-1962. Les Belles lettres, 1966.
2. Mehenni (F). Algérie : la question kabyle. Michalon, 2004.Voir également Chaker (S). Berbères aujourd’hui, L’Harmattan, 1998, Guenoun (A). Chronologie du mouvement berbère, Casbah, 1999 ; Aït Kaki (M). De la question berbère au dilemme kabyle à l’aube du XXIè siècle , L’Harmattan, 2011 ; et l’immense thèse de Mahé Alain. Histoire de la Grande Kabylie, Bouchene, 2001.
3. Simon (J). L’Occident méditerranéen. L’Harmattan, 2013.
4. Simon (J). L’Étoile Nord-Africaine (1926-1937). L’Harmattan, 2003.
5. Kaddache (M). Histoire du nationalisme algérien. SNED, 1981.
6. Mehenni (F). Le siècle identitaire, Michalon, 2010.
7. Mehenni (F). Afrique : le casse-tête français. La France va-t-elle perdre l’Afrique ?, Ed. de Passy, 2013. 

mardi 17 décembre 2013


Issoufou et Luc ourselDans le procès qui l’oppose à Areva (vendredi 20 décemnbre 2013), Stéphane Lhomme, de l’Observatoire du nucléaire, divulgue un document prouvant que l’argent donnée par l’industriel au Niger a bien servi à acheter l’avion présidentiel.
Vendredi 20 décembre, Stéphane Lhomme se présente devant la justice,accusé de diffamation par Areva. En décembre 2012, le directeur de l’Observatoire du nucléaire avait commenté un don de 25 millions d’euros (environ 17 milliards de francs CFA) effectué par le géant du nucléaire français au budget 2013 du Niger, dénonçant « une manœuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral ».
Démenti formel d’Areva, dans un premier temps. Puis l’industriel avait bien dû reconnaître qu’une somme avait été versée puisque Massaoudou Hassoumi, directeur de cabinet du président nigérien, crachait le morceau début janvier 2013. Il s’agissait même d’une somme de 35 millions d’euros étalée sur trois ans, expliquait-il, en dédommagement de l’ajournement par Areva de l’ouverture de la mine d’uranium prévue à Imouraren, occasionnant un manque à gagner important pour le Niger, très dépendant des revenus de l’uranium.
Mars 2013 : Areva, qui ne se démonte pas pour autant, reconnaît finalement le versement, mais allègue qu’il s’agissait de sécuriser les mines d’uranium. Merci à l’intervention militaire française au Mali, intervenue entre-temps, qui autorise un tel rétropédalage à l’industriel, laissant supposer le pressentiment que les choses allaient tourner au vinaigre.
Stéphane Lhomme tire une nouvelle cartouche
Saut qu’à l’appui de ses déclarations, Stéphane Lhomme a mis en ligne les minutes confidentielles d’une réunion au plus haut niveau entre le directeur de cabinet du président nigérien et trois cadres dirigeants d’Areva. Ce document daté du 13 novembre 2012, dont l’authenticité n’a été contestée par personne à ce jour, expose l’accord conduisant à l’attribution du don de 35 millions d’euros, justifié en partie par le différend d’Imouraren.
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Et mardi 17 décembre, à trois jours du procès, Stéphane Lhomme tire une nouvelle cartouche : il divulgue une note compilant des amendements au budget 2013 du Niger, remise le 29 novembre 2012 par le ministère des Finances aux parlementaires qui débattent de la loi de finances. Elle comporte un tableau où figure explicitement l’affectation de l’« aide budgétaire Areva » à l’acquisition d’un avion de reconnaissance (7 milliards de CFA) et de l’avion présidentiel (10 milliards de CFA).
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POLITIS

Ansar Al-Sharia homes attacked in revenge for Benghazi killing

By Noora Ibrahim.
Benghazi, 16 December 2013:
The homes of a number of suspected Ansar Al-Sharia members in central Benghazi’s Ard Zwawa district came under attack today following the murder of a Saiqa brigade member. No one was reported injured.
Mahmoud Al-Fituri died after a bomb blew up under his car. He was rushed to Benghazi’s Jalaa Hospital where his legs were  amputated but he died during surgery.
Following his death, his family mounted the revenge attacks in Ard Zwawiya.
A second member of the security forces was also murdered in the city today. Ahmed Zway was reported shot outside his home in the city.
These latest killings bring the number of security personnel murdered in the city this month to 13


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