mardi 17 décembre 2013

Murzuk Tebus demand greater say in drafting constitution

By Jamal Adel.
Tebus protest in Murzuk demanding greater representation for minorities
Tebus protest in Murzuk demanding greater representation for minorities
Tripoli, 16 December 2013:
Tebu activists held protests yesterday in Murzuk in solidarity with demonstrators at the Sarir power station. While  protestors there have recently suspended their blockade of the power plant, they are still demanding a greater  say in framing of the constitution.
Juma Al-Senussi, a member of the Tebu youth union and an organiser of the Murzuk protest, told the Libya Herald that the protest was to remind the government and congress that the fuel blockade at Sarir power station would resume if demands were not met.
The Tebu want greater representation on  the 60-member Constitutional Committee. Senussi said it was not enough for the drafting committee to vote on the extent of minority rights. What was needed was a plurality of voices actually involved in making decisions from the start of the drafting process.
Abdallah Barka, a Tebu who is standing for election to the committee, told this newspaper “I am not completely biased but to rely on only two seats in a committee of 60 to determine minority rights is totally absurd. I won’t take it and I will withdraw my candidacy if the GNC doesn’t change the draft.”
Barka explained that Tebu, Amazigh and Tuareg nominees wished to reach a consensus on  how minority rights should be guaranteed. He said that minority groups would not be satisfied with insignificant ceremonial roles. He added that a constitution drafted without the participation of minorities would be both illegal and illegitimate.


Read more: http://www.libyaherald.com/2013/12/16/murzuk-tebus-demand-greater-say-in-drafting-constitution/#ixzz2nkw86QuS
URGENT
Des troupes au sol provenant de pays européens seront «bientôt» déployées en République centrafricaine (Laurent Fabius)


Le ministre français des Affaires étrangères n'a pas donné de précisions sur les pays d'origine de ces troupes. La Belgique envisage d'envoyer 150 soldats, a-t-on néanmoins appris de source militaire.
RFI

Situation de Kidal : Le MNLA répond au Président IBK



Déploiement français à Boy-Rabe

BBC
Dernière mise à jour: 17 décembre, 2013 - 12:28 GMT
Anti-Balaka
Des anti-Balaka en novembre dernier dans le village de Mbakate.
L’armée française tente de pacifier le quartier Boy-Rabe au nord de Bangui, un bastion des milices anti-Balaka.
"Une opération militaire est en cours", a indiqué une source proche des troupes françaises à l’Agence France-Presse.
Des véhicules blindés et des hélicoptères se seraient déployés autour du quartier, fief du président centrafricain déchu en mars dernier François Bozizé.
Boy-Rabe abrite des hommes armés opposés aux forces du pouvoir composées de membres de l’ex-rébellion Séléka.
Depuis le début de l’opération Sangaris en Centrafrique qui vise au désarmement des milices, la population musulmane s’est dite à plusieurs reprises prise à partie par des habitants de confession chrétienne dans des quartiers de la périphérie de Bangui.
Elle reprochait aux soldats français de ne pas les protéger alors que se déroulaient à proximité des pillages et saccages de commerces ou de mosquées.
Lundi, le président français François Hollande avait justifié à nouveau l’intervention militaire.
Il a ajouté que "plus de 600 personnes y avaient été tués en deux jours" et qu’il s’inquiétait en raison d’"affrontements confessionnels (qui) risquaient de dégénérer en un immense bain de sang".
Hollande s'exprimait lors d'une cérémonie à Paris en hommage aux deux soldats morts le 9 décembre.
Le chef d’état français relayé par son Premier ministre Jean-Marc Ayrault la semaine dernière ont affirmé de concert que la mission des troupes françaises était "une affaire de quelques mois"

Sexe and the Syrie25 septembre 2013

Djihad sexuel: une journée type, par CatherineLeurs corps sont leurs armes. Non, ce ne sont pas des Femen, mais des djihadettes en burqa. Contre Bachar, elles font la guerre en faisant l’amour.
Un bon combattant doit avoir l’arme chargée et les couilles vides. Voilà ce qu’a décrété Mohamed al-Arifi, mufti saoudien, théoricien du djihad en Syrie. Tout a commencé lorsque son âme de philanthrope s’est émue de la misère sexuelle que vivent les moudjahidine d’Allah contre Bachar, qui, lui, affiche une jolie épouse. Il n’a pas tort, al-Arifi, car, pour ces soldats de la liberté, cela ne doit pas être bien agréable de se contenter de violer. Il paraît qu’une femme violée taille moins bien des pipes, et ne prépare le thé à la menthe après que sous la contrainte. Le mufti saoudien a trouvé la solutio: les musulmanes du monde entier, ayant, comme les hommes, le devoir du djihad pour la gloire de l’islam, sont appelées à rejoindre le champ de bataille syrien pour soulager les pulsions des combattants, qui n’en seront que plus féroces contre le régime de Bachar. Un compatriote d’al-Arifi, mufti de son état, nommé Nasser al-Omar, est allé jusqu’à dire que les vaillants moudjahidine avaient même le droit de pratiquer le djihad an-nikah (oui, le mot vient de l’arabe) avec leurs propres sœurs. À la guerre contre les ennemis d’Allah comme à la guerre contre les ennemis d’Allah.

ÉCHANGISME HALAL

Heureusement, le mainstream terroriste ne retiendra que la première version (l’islam n’est-il pas une religion modérée ?) de la fatwa. Il y a tout de même des règles; les filles doivent avoir plus de 14 ans et porter le voile intégral. Absurde, puisque Allah permet d’épouser des fillettes de 7 ans au Yémen, et que, burqa ou pas, les djihadettes finiront de toute façon à poil dans le pieu des terroristes. Des dizaines de musulmanes, élevées sous serre noire et interdites de se mélanger aux garçons, ont vu là l’occasion d’assouvir leur frustration sexuelle sans s’attirer les foudres du seigneur. Ce sont les Tunisiennes qui se sont montrées les plus motivées. Bourguiba s’en retournerait dans sa tombe. Selon le ministère de l’Intérieur de Ghannouchi, treize jeunes filles au moins auraient répondu à l’appel d’al-Arifi. L’industrie d’export de ces prostituées halal est bien huilée. Selon le récit d’Aïcha, vétérane tunisienne du djihad sexuel en Syrie, la première approche s’est faite à l’université. Le témoignage à visage flouté, diffusé sur une télévision tunisienne privée, révèle qu’une femme de 36 ans, intégralement voilée, approchait les filles voilées pour leur parler de religion et les convier à des réunions de «maw’ida», où l’on prêche la bonne parole entre femmes. Le petit groupe rassemblé par la chasseuse de têtes compte une douzaine de disciples, dont l’une ne dépasse pas l’âge de 10 ans. Selon Aïcha, deux filles au moins de ce groupe ont rejoint la Syrie. Le sujet du djihad est rapidement abordé, et les recrues sont convaincues de leur supériorité eschatologique sur le reste de l’humanité. «Je sentais que j’étais la seule au monde, avec ce groupe de femmes, à être sur la voie du paradis, et que tous les autres allaient brûler en enfer», affirme l’ancienne djihadette, aujourd’hui amère de regrets.
Une fois les candidates convaincues de partir, le mari de la cheftaine s’occupe de la logistique, la même que pour les garçons qui partent rejoindre le champ de bataille. Un billet est acheté pour la Turquie, où les candidates doivent se rendre à Antioche. Elles y sont reçues par un certain Abou Ahmed, qui les conduit à la frontière, où elles sont récupérées par un certain cheikh Hadi au volant d’une Hyundaï. Celui-ci se charge de les conduire au premier point de l’Armée syrienne libre. Une fois affectées à des postes, ces dignes servantes d’Allah peuvent enfin commencer ce pour quoi elles ont parcouru un si long chemin. Un tableau retrouvé sur une position désertée par la sinistre katiba (brigade) al-Farouq donne de précieux renseignements sur le quotidien de la moudjahida du sexe. Le nikah se fait par tranches de 2 heures, suivies de 2 heures de repos, à raison de trois ou quatre combattants par jour. Une bondieuserie est prononcée avant chaque séance par l’émir de la katiba pour donner des allures de mariage de jouissance à ce bordel halal. Quant aux grossesses, nombreuses, engendrées par cet échangisme djihadique, la charia ne leur a prévu aucune formule légale, et certainement pas un droit à l’avortement.
Zineb El Rhazoui

Sociologue des religions, Zineb El Rhazoui a écrit La Vie de Mahometillustrée par Charb. Retrouvez ses articles chaque semaine dans Charlie, en vente en kiosques ou par abonnement.
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Heureux comme des libyens à Paris28 octobre 2013

Les étudiants libyens à Paris, par Zineb et CatherinePorte de la Villette, juste de l’autre côté du périph, une résidence privée pour étudiants étrangers accueille cette année des pensionnaires bien inhabituels. Une délégation de jeunes Libyens, futurs professeurs de français dans une Libye post-révolution déterminée à s’ouvrir sur le monde après quarante-deux ans d’autarcie. Ils font partie des rares ressortissants de l’ancienne dictature à avoir la possibilité de sortir du pays. Sous Kadhafi, quasiment seule la tribu des Gdadfa(1) en avait le privilège. Le pays, à très fort potentiel touristique, n’accueillait pourtant que très peu de visiteurs, auxquels il était mal vu de parler, ce qui faisait de la population libyenne l’une des plus fermées au monde. «Arrivé en France, je voulais entrer partout, dans les églises comme dans les discothèques, pour voir à quoi ressemblent ces lieux bannis chez moi», raconte Abdallah, 28 ans, étudiant en français langue étrangère (FLE) à la Sorbonne Nouvelle. «Je voulais comprendre pourquoi les Français ne se sont pas convertis à l‘islam», avoue-t-il.

Des boursiers gâtés

Dans un français souvent inintelligible, il peine à décrire son expérience française et termine souvent ses phrases en arabe. Se sent-il capable d’enseigner la langue de Molière dans quelques mois? «Il m’a fallu une longue phase d’adaptation pour comprendre la France, un stage d’un an pour apprendre le français et l’enseigner est évidemment trop court», explique-t-il. En mai 1986, répondant à l’appel du «Guide», des étudiants de la Jamahiriya avaient brûlé des livres en français et en anglais, affirmant que la langue arabe était la base, la seule digne d’être enseignée si l’ont veut rejeter tout impérialisme. Les langues étrangères ont été supprimées de l’enseignement pendant vingt et un ans, et ce n’est qu’en 2007, année où le colonel planta sa tente au parc Marigny, qu’elles ont été réintroduites.
Les étudiants libyens à Paris, par Zineb et CatherineArrivés en avril dernier, les 300 étudiants libyens, répartis dans plusieurs universités de France, avaient étudié quelques rudiments de langue française dans les universités libyennes, et ont décidé de faire de son enseignement leur métier. Depuis la chute de Kadhafi, les nouvelles autorités semblent avoir pris conscience du manque de compétences dans le pays et envoient des jeunes à tour de bras pour se former à l’étranger. Mohammed, Ibrahim ou Abdallah sont à Paris pour un an, tous frais payés rubis sur l’ongle par l’État libyen. Logés, ils perçoivent une bourse de plus de 800 euros pour les célibataires et de 1 200 euros pour les couples mariés. Largesses auxquelles les Libyens sont habitués. En effet, si la promotion de futurs professeurs compte 300 étudiants, ils sont tout de même venus à 800, car l’État prend aussi en charge les «accompagnateurs», femmes et enfants pour les homme mariés, ou même père ou frère pour les étudiantes célibataires, puisque une Libyenne ne peut quitter le pays sans caution masculine familiale. «C’est très peu, explique Abdallah, nous avons réclamé des augmentations auprès de l’ambassade, pour que les célibataires touchent 1 350 euros et que les familles touchent 1 900 euros. Nos revendications ont été approuvées, mais nous attendons toujours que la mesure soit appliquée.»

Piétiner Hollande impunément

Les étudiants libyens à Paris, par Zineb et CatherineCette munificence de l’État, bien des jeunes du monde arabe en rêveraient. «Lorsque nous rencontrons des Égyptiens ou d’autres Maghrébins, ils nous prennent pour des immigrés et s’étonnent de nous voir là alors que l’État libyen gâte sa population», confie Abdallah. Maisons appartenant à ceux qui les occupent, selon les préceptes du Livre vert, électricité et eau gratuites… Ni les avantages financiers de la riche république pétrolière, ni même la promesse d’un emploi stable à vie n’arrivent à faire voir l’avenir en rose à ces jeunes. Si Abdallah affirme avoir l’intention de rentrer au pays après le stage, par loyauté envers l’État, qui lui a offert cette formation, Mohammed, 29 ans, lui, semble avoir fait un autre choix. «Où voulez-vous que je rentre? C’est le chaos en Libye, et il y manque surtout l’essentiel, la liberté», affirme-t-il. Liberté, c’est le mot qu’ils ont tous à la bouche. Les anecdotes les plus anodines en disent long sur le climat politique où a évolué la jeunesse libyenne. «Un matin, en prenant la ligne 7 pour aller à l’université, je cherchais le journal gratuit, mais je ne le trouvais pas. Arrivé au métro Place-Monge, en montant les escaliers, j’ai vu un numéro par terre, avec en Une la photo de François Hollande piétinée par les passants. Instinctivement, je l’ai ramassée, pliée et mise dans ma poche», raconte Mohammed. «T’avais plus de chances de voir un coran brûler dans une décharge que de voir la photo du “Guide” malmenée ainsi», commente Ibrahim, 31 ans, également étudiant en FLE et voisin de chambre de Mohammed. Il raconte comment il est entré dans Notre-Dame de Paris par erreur: «Je pensais que c’était un monument, mais lorsque j’ai réalisé que c’était une église, je suis sorti en courant.»Lui, ce qui l’a le plus impressionné en France, ce sont les trains et métros. «Il n’y a pas de chemins de fer en Libye, j’en étais absolument subjugué», explique-t-il, les yeux qui brillent. La liberté, en revanche, ne suscite que méfiance en lui. «Je n’arrive même pas à transposer une telle permissivité en Libye, je crains qu’elle n’engendre une anarchie pire que celle que connaît le pays aujourd’hui», avoue-t-il. «Ce n’est pas parce qu’il y a la liberté qu’il n’y a pas d’ordre, le reprend Mohammed. Franchement, ici tu t’arrêtes au feu rouge ou pas?» «Oui», répond Ibrahim. «Et en Libye, tu t’arrêtais?» «Non», répond-il, avant que les deux hommes éclatent de rire. Pas dupes sur la réalité de leur pays, mais longtemps privés des moyens de comprendre celle du monde qui les entoure, les jeunes Libyens commencent à peine leur longue marche vers la liberté.
Zineb El Rhazoui


1. Pluriel de Gadhafi, tribu dont le colonel Mouammar était originaire.


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Areva, une malédiction nigérienne17 Dec 2013

Tout va bien à ArlitUne discrète visite privée du président nigérien, Mahamadou Issoufou, à Paris vient de s’achever sans que rien ne filtre dans la presse sur l’avancée des négociations entre le Niger et Areva. Le moment est fatidique, car les contrats d’extraction de l’uranium entre le leader du nucléaire français et l’un des pays les plus pauvres de la planète, jusque-là reconduits tacitement de décennie en décennie en près d’un demi-siècle d’exploitation, expirent le 31 décembre 2013. Niamey a d’ores et déjà fait savoir son intention de «passer au peigne fin»un partenariat jugé trop déséquilibré. Selon un rapport d’Oxfam(1) publié le 22 novembre dernier, une ampoule sur trois en France serait éclairée grâce à de l’uranium nigérien, un pays où près de 90% de la population n’ont pas accès à l’électricité.
Areva au Niger, ce sont deux sociétés basées à Arlit, à 200 km au nord d’Agadez, en plein désert : la Somaïr (Société des mines de l’Aïr), créée en 1968, et la Cominak (Compagnie minière d’Akouta), créée en 1974. Le lieu passe pour être l’un des plus inaccessibles au monde. Ici, on n’aime pas trop les journalistes, et encore moins les caméras qui, à l’occasion de quelques tournages clandestins, ont pu attester du peu de cas que le géant du nucléaire français faisait des conditions de sécurité de ses employés autochtones. Exposition aux puissants rayons gamma, manipulation de liquides radioactifs avec de simples gants en caoutchouc… Les mineurs sont souvent mal informés des risques qu’ils encourent. En effet, hormis environ 4000 emplois directs créés par la compagnie à Arlit, la présence d’Areva sur le sol nigérien n’a pas apporté grand-chose aux populations, si ce n’est un taux de radioactivité parmi les plus élevés de la planète.
Areva au NigerLa ville est le pôle minier le plus rentable au monde, mais pas pour ses 85000 habitants, qui vivent majoritairement dans la misère. Même le principal axe routier du pays, reliant Niamey à Agadez en passant par Tahoua, et baptisé «la route de l’uranium» par les Nigériens, est un véritable cauchemar pour les usagers. Sur 1 000 km, une vieille bande de goudron usée et dentelée sert de colonne vertébrale au développement du pays, alors que c’est par là même que transitent les barils de yellow cake(«gâteau jaune»), cette poudre d’uranate envoyée vers la France pour y être enrichie. Pour en produire une tonne, l’exploitation uranifère génère 50 000 tonnes de stériles, des boues contaminées qu’Areva stocke en plein air. Déjà expropriées de leurs terres pour les besoins de la mine, les populations pastorales de la région, principalement des Touareg, voient leurs paysages défigurés par de gigantesques amas de boues radioactives qui obstruent l’horizon. Cette situation écologique inacceptable est notamment dénoncée par Aghir In Man (« bouclier de l’âme », en langue tamasheq), une ONG locale de protection de l’environnement, et la CRII-Rad (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité).

pathologies multiples

Areva n'irradie personne au NigerBasée dans la Drôme, la CRII-Rad mène depuis des années des recherches autour du site d’Arlit et dénonce une contamination des sols, de l’air et même des puits qui fournissent l’eau potable aux populations et aux troupeaux. Pour extraire le yellow cake, Areva a besoin de grandes quantités d’eau, en plein désert, et elle les puise dans les deux nappes phréatiques fossiles qui abreuvent la région. Quant aux déchets mécaniques, véhicules et autres engins irradiés passés d’utilisation, Areva ne prévoit rien pour les traiter. Ces tas de ferraille radioactive sont pillés par les habitants d’Arlit et servent souvent à construire des maisons, réparer des voitures, et même à faire des ustensiles de cuisine.
Pourtant, les responsables d’Areva continuent à soutenir qu’Arlit serait un paradis de santé publique. Les deux seuls hôpitaux de la ville appartiennent au groupe et sont réputés être les mieux équipés du pays. Toutefois, en des décennies d’exercice, ils n’ont jamais décelé la moindre maladie radio-induite, ni le moindre cas de cancer. Quelle ville au monde pourrait s’enorgueillir d’un tel bilan ? Si des centaines d’anciens mineurs nigériens d’Areva succombent aujourd’hui en silence à des affections inconnues, le cas d’un ancien chef mécanicien de la Cominak a fait beaucoup de bruit en France.
Serge Venel a servi Areva entre 1978 et 1985 et témoigne d’un temps où les employés travaillaient en short et chemisette, sans casque ni masque. Il est décédé en juillet 2009 à l’âge de 59 ans des suites d’un cancer du poumon. Selon son médecin, son cancer est dû à l’inhalation de poussières d’uranium. En novembre 2012, le tribunal des affaires de la Sécurité sociale (Tass) de Melun a condamné Areva à verser la totalité de son salaire à sa veuve, ainsi que 200 000 euros de dommages et intérêts. La fille de la victime parle d’une victoire qui ouvrira la porte à d’autres familles qui avaient jusqu’ici peur de parler ou d’attaquer Areva. Le géant du nucléaire, lui, a déclaré au journal Le Monde ne pas comprendre un tel jugement et qu’aucun lien n’avait été établi entre la cause de la maladie et l’employeur. Feu S. Venel aurait probablement inhalé des poussières d’uranium à Melun…  

Fleuron de la Françafrique

Paludisme«L’indépendance énergétique», si chère à la France, s’est souvent faite au détriment de celle des pays africains. Depuis que la dernière mine d’uranium française a fermé ses portes en 2001, Areva importe 100 % du minerai. C’est d’abord au Gabon que le CEA (Commissariat à l’énergie atomique), ancêtre d’Areva, pose ses valises en Afrique. La Comuf (Compagnie des mines d’uranium de Franceville) est créée en 1958 pour exploiter la mine de Mounana, dans le sud-est du pays. Entre 1961 et 1999, la France y a extrait des centaines de milliers de tonnes de minerai, laissant derrière elle un bilan sanitaire et écologique catastrophique.
L’ancienne puissance coloniale a également procédé à 17 essais nucléaires secrets dans le Sahara algérien entre 1960 et 1966 et consommé de l’uranium malgache entre 1953 et 1960. Selon un collectif d’associations qui luttent contre les méthodes d’Areva, la compagnie aurait obtenu en 2009 un mémo pour l’extraction du minerai jaune sur l’ensemble du territoire de la RDC. Le Sénégal pourrait aussi accueillir les activités d’Areva, qui s’y est implanté fin 2007. En Centrafrique, où la France commence à envoyer des soldats, le minerai a été extrait jusque dans les années 1970. Areva y a acquis une mine en 2006, mais le projet est actuellement gelé. En 1961, la France a signé un partenariat avec le régime de l’apartheid et a contribué à son programme nucléaire civil et militaire en échange d’uranium en provenance de la Namibie, occupée par l’Afrique du Sud. D’ailleurs, la mine namibienne de Trekkopje, propriété d’Areva, dont l’exploitation est actuellement gelée, pourrait bien redevenir l’un des principaux fournisseurs de l’énergie « propre » hexagonale. 

Zineb El Rhazoui

1. Oxford Commitee for Famine Relief, confédération d’ONG qui luttent contre la pauvreté et les injustices dans le monde

Afrique de l’Ouest : où en est la mobilisation contre le trafic de drogue?

L’Afrique de l’Ouest est l’objet de toutes les attentions pour son rôle de plaque tournante du trafic de différentes drogues. Organisations internationales, régionales et partenaires occidentaux : la mobilisation est générale. Mais les résultats sont encore difficiles à percevoir à en croire des experts de la Commission ouest-africaine des drogues*, qui a tenu une réunion avec des représentants de la société civile à Accra les 30 et 31 octobre.
En juin 2007, le magazine américain Time faisait sa Une sur la Guinée-Bissau, un petit pays d’Afrique de l’Ouest inconnu de la très grande majorité de ses lecteurs. Avec ce titre-choc : « Cocaine Country ». Le phénomène était déjà connu des experts antidrogue, mais c’est à ce moment-là que l’opinion internationale a découvert que cette région, déjà connue pour être une plaque tournante de la résine de cannabis et de l’héroïne, était devenue une zone de transit pour la cocaïne latino-américaine vers l’Europe. A cette époque, le représentant régional de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), Antonio Mazzitelli, se démenait comme un beau diable pour alerter les gouvernements africains et occidentaux sur le danger d’une implantation durable des cartels de la drogue dans cette partie du monde. Il faut dire qu’à cette période, les saisies de cocaïne au large des côtes ouest-africaines, principalement le fait des marines occidentales, étaient impressionnantes. Quelques exemples : 7,5 tonnes sur un cargo, le South Sea, en 2003 ; 3,7 tonnes en octobre 2007, sur l'Opnor, un bateau faisant route vers le Sénégal, 2,5 tonnes sur le navire Blue Atlantic, au large du Liberia en janvier 2008, puis 3 tonnes sur le cargo le Junior, au large de la Guinée-Conakry.
Depuis, les initiatives se sont multipliées en vue d’empêcher ce trafic. En 2007, la mise en place du MAOC-N (Centre opérationnel d’analyse du renseignement maritime pour les stupéfiants, fondé sur la coopération des agences antidrogues de l’Union européenne et des États-Unis) a contribué à enrayer l’acheminement d’énormes quantités de cocaïne à bord de cargos à destination de l’Afrique. En 2008, puis 2010, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a adopté, pour sa part, une série d’initiatives et un plan d’action régional. Pour appuyer ce plan, le  Bureau des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest (UNOWA) a lancé l’Initiative interinstitutions des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest (WACI), visant à renforcer les capacités de lutte contre le trafic en Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Libéria et Sierra Leone. D’autres projets ont vu le jour, comme le Programme de contrôle des conteneurs, lancé en par l’ONUDC et l’Organisation mondiale des douanes (OMD) au Ghana et au Sénégal, ou encore le programme Aircop - porté par l’ONUDC, Interpol et l’OMD - qui vise en renforcer les contrôles et le partage d’informations entre huit aéroports le long des routes du trafic en Afrique de l’Ouest, au Brésil et au Maroc.
Foisonnement d’initiatives
L’Union européenne n’est pas en reste. « La stratégie européenne face au trafic de drogue pour 2013-2020 classe l’Afrique de l’Ouest comme troisième région prioritaire, après le nord-ouest de l’Europe et les Balkans de l’Ouest », indique undocument de travail de la Commission ouest-africaine des drogues. Une mobilisation qui, indique ce document, s’explique notamment par le fait que « les groupes criminels ouest-africains sont de plus en plus impliqués dans la distribution de l’héroïne (…) et sont également connectés au trafic de cocaïne en Europe ». En 2011, le G8 a produit une déclaration et un plan d’action, en mettant l’accent sur l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique latine. Avec en toile de fond, les craintes quant à l'ampleur du trafic au Sahel et ses liens éventuels avec le terrorisme.
Et outre les agences telles qu'Interpol, plusieurs pays occidentaux ont renforcé leur engagement dans la région. En plus de la présence d’officiers de liaison antidrogue dans certains pays, la France multiplie les actions de coopération et de formation à la lutte contre le trafic, notamment au Sénégal, au Mali, au Togo et au Bénin. La Grande-Bretagne a, de son côté, lancé l’opération Westbridge au Ghana puis au Nigeria, une coopération étroite qui va jusqu’à la rémunération d’agents antidrogue ghanéens par les services antidrogues de Sa Majesté. Les États-Unis ont eux aussi placé l’Afrique de l’Ouest parmi leurs priorités. « LaDEA [l’agence antidrogue américaine] dispose de bureaux au Ghana et au Nigéria, avec le projet d’en implanter un au Sénégal », souligne le document de travail de la Commission ouest-africaine des drogues. Preuve de cet engagement : l’arrestation de l’ancien patron de la Marine bissau-guinéenne et baron local de la drogue, Bubo Na Tchuto, par des agents américains, en avril dernier.
Parmi les nombreuses autres initiatives, la Cédéao et Interpol ont menél’opération ATAKORA, en juillet 2012. Combinant formation et activités opérationnelles, au Togo, au Bénin et au Ghana, elle a permis l’arrestation de 74 trafiquants et la saisie de près de 8 tonnes de divers produits stupéfiants.
Dans ce contexte, plusieurs pays ouest-africains ont entrepris de revoir leurs législations antidrogue. D’autres ont créé ou renforcé leurs unités spécialisées avec un certain succès, notamment au Ghana et au Nigeria, avec parfois des résultats encourageants. Au Togo, de nombreuses arrestations de trafiquants de drogue ont eu lieu, ces derniers mois, à l’aéroport de Lomé, où des unités ont été formées par la France. Ces dernières années, d’importantes saisies de cocaïne ou d’héroïne ont, en outre, été réalisées dans des conteneurs aux ports de Lomé et Cotonou.
Un bilan mitigé
Pour autant, la Commission ouest-africaine des drogues estime qu’on est encore loin du compte. Certes, les saisies maritimes record de cocaïne sont désormais rares, mais le trafic est loin d’être enrayé. En 2011, selon le secrétaire général de l’ONUDC Youri Fedotov, près de 30 tonnes de cocaïne et environ 400 kg d’héroïne auraient transité par l’Afrique de l’Ouest et deslaboratoires de méthamphétamine ont été découverts dans la région, notamment au Nigeria. Pour Kwesi Aning et John Poko, auteurs d’un document de travail pour le compte de la Commission, la corruption, parfois au plus haut niveau, y est pour beaucoup : « Les saisies et arrestations récentes dans plusieurs pays ouest-africains ont mis en lumière à quel point le travail des réseaux de trafiquants est facilité par toute une série d’acteurs, notamment des hommes d’affaires, des responsables politiques, des membres des forces de l’ordre et du pouvoir judiciaire, des responsables religieux et des chefs traditionnels ».
Ces mêmes experts soulignent, au reste, que les résultats des ambitieux programmes antidrogue lancés ces dernières années, sont parfois décevants. Leur mise en œuvre se heurte à toute sorte d’obstacles, allant de querelles entre organismes techniques aux moyens insuffisants déployés par les gouvernements pour mettre en application les décisions prises au niveau régional.
Une autre inquiétude, soulevée d’ailleurs par les experts réunis à Accra les 30 et 31 octobre, concerne la consommation de drogue. Il est désormais acquis que l’Afrique de l’Ouest -comme l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe - n’est plus seulement une zone de transit pour différentes drogues dures, elle est aussi une zone de destination. « Le schéma de consommation de drogues illicites dans les pays d’Afrique de l’Ouest se caractérise à l’heure actuelle par une forte prévalence de l’usage de cannabis et des taux faibles, mais en hausse de consommation de cocaïne, d’héroïne et de stimulants de type amphétamine »,indique Isidore S. Obot, auteur d’une étude pour le compte de la Commission ouest-africaine des drogues. Et cet expert souligne qu’il n’existe, jusqu’ici, quasiment pas de données fiables sur la consommation de drogues dans la région et que les politiques de lutte contre la toxicomanie sont la plupart du temps inexistantes ou inadaptées, même si des initiatives commencent à voir le jour.
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*La Commission ouest-africaine des drogues (WACDO) est un regroupement d'experts de divers horizons créé à l'initiative de la Fondation Kofi Annan.
Communiqué du MNLA suite à la découverte du corps du vieux Ali avec d'autres civils dans un charnier à Tombouctou.
Lundi, 16 Décembre 2013 21:54
Suite à la découverte du charnier contenant le corps du vieux Ali Ould kabbad et d'autres personnes civiles sauvagement exécutées par l'armée malienne, ceci après une longue attente des familles des victimes; le MNLA remercie et félicite les journalistes de L'Associated Press (AP) pour leur volonté à accéder à la vérité malgré les obstacles posés par les autorités maliennes.
Ceci est un malheureux cas parmi tant d'autres qui passent sous silence assourdissant des gouvernements successifs du Mali. Loin des caméras du monde et souffrant d'une indifférence complice, l'Azawad regorge énormément de charniers des victimes des répressions maliennes contre les azawadiens. Le MNLA présente ses sincères condoléances aux familles endeuillées par cet énième massacre et à toutes les victimes de la répression malienne dans l'Azawad.
"Pour faire la lumière, une enquête internationale est indispensable".
Nous réclamons une enquête internationale dirigée par la CPI sur tous les massacres commis par les différents gouvernements maliens de 1963 à 2013. Les gouvernements maliens et leurs armées ont toujours nié ou expressément couvert les auteurs des exactions qui ont visé nos populations. Seule une enquête internationale indépendante et crédible permettra de mettre l'Etat malien devant ses responsabilités historiques. Pour preuve, les militaires qui ont commis ces crimes ont toujours été récompensé par des promotions spéciales ou par des nominations dans des ambassades étrangères (généralement en Chine ou en Afrique Centrale).
Auprès de la CPI, nous sollicitons la nomination d'un Tribunal Spécial Indépendant pour le Mali qui s'investira dans la recherche de toute la vérité.
Attaye Ag Mohamed Membre de la cellule de Communication.

Nigeria : en sept mois, Boko Haram a tué plus de 1 200 personnes

16/12/2013 à 17:22 Par Jeune Afrique



Capture d'écran datée du 12 décembre 2013 d'un homme armé se déclarant le chef de Boko Haram. © AFP

Depuis l'instauration de l'état d'urgence dans le nord-est du Nigeria au mois de mai, les attaques du groupe islamiste Boko Haram ont fait plus de 1 200 morts. C'est ce que révèle un rapport publié, lundi, par le Bureau local de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (Ocha).

Près de 175 personnes meurent en moyenne chaque mois dans le nord-est du Nigeria. C'est le principal enseignement du rapport rendu public le 16 décembre par le Bureau local de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) qui pointe du doigt le groupe islamiste Boko Haram.

Au total, "1 224 personnes ont été tuées dans des attaques liées à Boko Haram depuis mai dans les trois États d'Adamawa, Borno et Yobe", affirme l'OCHA.

>> Lire aussi : Boko haram, la sale guerre du Nigeria

48 attaques repertoriées

Ce bilan comptabilise les victimes civiles et militaires ainsi que les insurgés morts lors de 48 attaques de Boko Haram répertoriées. En revanche, "il ne tient pas compte des victimes des opérations menées par l'armée contre Boko Haram", a précisé la porte-parole d'Ocha, Choice Okoro.

L'armée nigériane a souvent été accusée de minimiser le bilan des pertes civiles, lors d'attaques du groupe islamiste.

Le bilan de l'ONU est le premier décompte de victimes indépendant à être publié depuis le début de l'état d'urgence instauré le 14 mai dans le but de mettre fin à l'insurrection islamiste lancée depuis 2009 dans le nord-est du pays.

(Avec AFP)



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France-Mali:L hypocrisie genocidaire.....

Mali : Polémique autour des ossements retrouvés du "dernier arabe



lundi 16 décembre 2013

Des tirs d obus ont eu lieu tard ce soir sur le camp abritant les Forces francaises du serval a Kidal

Sahara Intelligence Consulting:
Des tirs d obus ont eu lieu tard ce soir sur le camp abritant les Forces francaises du serval a Kidal.Selon des temoins sur place,il pourrait s agir d une riposte d Aqmi apres la mort de plusieurs de ses combatants ces derniers jours,suite a l Opèration Serval "mali".A noter que le dirigeant du groupe terroriste Ansar Eddine:Iyad ag aghaly a ete apercu a maintes reprises aux environs de Kidal ces derniers temps.Pour l instant on ignore s il y a eu des victimes ou des blesses.Apres l attentat de Kidal qui a fait 2 morts cote Minusma,cette nouvelle attaque si elle se confirme,demontre de maniere evidente l echec des Forces Internationales a securiser Kidal et encore moins le Sahara.L idee d ecarter les authoctones du volet securitaire risque de sapper tout effort de dialogue et de reconstruction.