jeudi 7 mars 2013

Au Mali, la France a favorisé une fiction de démocratie


Au Mali, la France a favorisé une fiction de démocratie

5 mars 2013 à 19:06
J’ai occupé le poste d’attachée culturelle à Bamako de 2007 à 2009 et je voudrais, au moment où la guerre s’installe durablement au Mali, montrer à travers quelques exemples l’aveuglement de la France. Et donc sa responsabilité partielle dans l’engrenage qui a mené à cette guerre.
Le Quai d’Orsay, comme notre représentation diplomatique sur le terrain, a soutenu et a favorisé une fiction de démocratie au Mali, pays supposé paisible et consensuel. Nous avons fermé les yeux sur le clientélisme, la corruption, l’absence de tout débat véritable. Avec, en parallèle et en lien de cause à effet, le glissement du débat vers la sphère religieuse et la montée de l’islamisme, non seulement dans le Nord mais à Bamako même.
Depuis 1991 et la conférence de La Baule sous François Mitterrand, le Mali était devenu le faire-valoir d’une politique française différente en Afrique de l’Ouest. Il ne fallait pas ternir l’image du Mali «bon élève» - où un militaire, le futur président Amadou Toumani Touré (ATT), avait rendu le pouvoir aux civils - au mépris de la réalité quotidienne sur le terrain.
Je me contenterai de rapporter certains faits ayant jalonné mon séjour.
Dès septembre 2007, j’ai participé à un déjeuner avec un officier des renseignements responsable de la lutte antidrogue. Au milieu du repas il nous a expliqué que Bamako était devenu la plaque tournante mondiale de la drogue en provenance de la Colombie. La cocaïne remontait ensuite vers la Méditerranée en traversant le Sahara. Information sidérante qui ne me sembla pas considérée par l’ambassade comme un élément essentiel d’analyse de la situation politique du Mali.
En novembre 2009, les autorités maliennes ont tenté de camoufler l’incendie en plein désert, près de Gao, d’un Boeing 727 transportant six tonnes de cocaïne «évaporée» dans les sables. L’affaire du Boeing «Air Cocaïne» a révélé ouvertement à la fois que le paisible Mali était bien devenu le carrefour du trafic de drogue en Afrique et, plus grave, que les trafiquants avaient bénéficié de complicités dans l’administration et dans l’armée au plus haut niveau. En a-t-on pour autant tiré toutes les conséquences sur la nature profondément corrompue du régime d’Amadou Toumani Touré, faisant le lit des trafiquants de drogue et favorisant par là le narcosalafisme avec les conséquences que l’on sait sur le fragile équilibre avec le Nord et les Touaregs ?
J’ai assisté à des élections législatives et municipales à Bamako. Certes, les campagnes et les scrutins se déroulaient dans le calme et le respect des règles. Mais tout se jouait en amont : clientélisme et pots-de-vin.
Je m’étonnai un jour auprès d’une amie teinturière de «bazins» (tissus traditionnels) qu’elle vote pour un candidat à la mairie notoirement corrompu alors qu’elle ne cessait de dénoncer avec virulence la corruption de la classe politique. Elle me répondit que ce candidat lui avait promis de ne pas faire appliquer dans sa rue le règlement antipollution. Car Aïwa la teinturière et ses co-épouses déversaient chaque jour dans les rigoles de Bamako des seaux de teintures chimiques très toxiques. Quand je relatais divers faits de cette nature à mes collègues de l’ambassade, on me répondait que cela n’entachait en rien le processus démocratique au Mali. Le mythe de la «bonne gouvernance» avait la peau dure.
Dans le même temps, le débat démocratique n’existant pas en raison de l’analphabétisme, de la misère et de l’autocensure des médias, les seuls lieux de parole avaient pour cadre la mosquée, et les seules manifestations de rues possibles étaient organisées par les imams. L’exemple le plus frappant en fut l’immense manifestation d’août 2009 à Bamako, déclenchée par l’imam wahhabite Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, en réponse au code de la famille promulgué par Amadou Toumani Touré et qui offrait des droits nouveaux aux femmes, en contradiction avec la charia. La manifestation fut si vaste que le gouvernement, laïque, choisit de reculer.
Fermer les yeux sur la faiblesse du régime, couvrir la corruption, voire la favoriser… j’en fus non seulement témoin mais aussi actrice involontaire.
J’eus la chance, à mon arrivée, de disposer d’une grosse enveloppe financière (FSP) pour soutenir certains projets culturels d’envergure devant être portés par les Maliens eux-mêmes. Ces sommes ne pouvaient être allouées que sous des conditions très strictes, contrôlées par Paris, de manière à limiter abus, gabegie et passe-droits divers. Fraîchement nommé, le ministre de la Culture me présenta un projet à prétention «archéologique» de protection d’une mosquée à Gao, région dont le nouveau ministre était l’élu.
J’expliquai à mes supérieurs que je refusais d’allouer les 60 000 euros demandés qui serviraient à «arroser» l’électorat du ministre. Etant donné les conditions très strictes d’attribution des fonds, il était aisé de lui expliquer, sans blesser sa dignité ni risquer un incident diplomatique, que sa mosquée ne pouvait bénéficier de l’aide française. Mais l’intéressé ne voulant rien entendre, je décidai d’organiser un déjeuner en petit comité à la Résidence pour que l’ambassadeur lui-même lui explique que sa demande ne pouvait en aucun cas «entrer dans le cadre» de notre aide culturelle.
Alors que, pendant tout le déjeuner, j’expliquai pour la énième fois au ministre que sa demande de subvention était «techniquement»irrecevable, quelle ne fut pas ma surprise, au dessert, d’entendre mes supérieurs lui accorder la somme exigée ! Demandant des explications une fois le ministre parti, on m’expliqua que je n’avais «pas le choix» !Ce qui, je le maintiens, était faux.
Je décidais, de mon propre chef, de ne donner que 30 000 euros pour la mosquée. Le ministre ne s’en offusqua pas et m’appela désormais sa«petite étoile».
Un an plus tard je chargeais une personne allant à Gao de prendre des photos des «travaux de préservation» de la mosquée. Rien n’avait bougé, évidemment.
La France n’était, certes, pas la seule à fermer les yeux. L’aveuglement fut international : on avait trouvé un pays à qui dispenser l’aide, et les bailleurs de fonds comme les ONG se précipitaient sur ce pays modèle dont la façade démocratique a volé en éclats lors du putsch du 22 mars 2012.
Etant aussi chargée de suivre l’enseignement secondaire et supérieur, j’ai pu constater que, malgré notre aide et celle de l’Union européenne, la situation, déjà catastrophique, ne faisait qu’empirer. Le niveau du français (langue officielle) baissait et l’analphabétisme, du fait de la croissance démographique, progressait. La voie était ouverte au salafisme qui développait ses écoles coraniques.
Dans le même temps, le «poste» se félicitait du dynamisme culturel du pays. Cultures-France, émanation du ministère des Affaires étrangères, organisait de brillants et coûteux festivals (festival Etonnants Voyageurs, Biennale de la photographie) dans le but officiel de promouvoir cette créativité malienne alors que ces manifestations servaient principalement à faire venir au soleil - pendant le long hiver parisien - divers apparatchiks du monde français de la culture.
Surtout, plus grave pour le pays, une grosse partie de l’argent partait dans les poches de certains «opérateurs culturels» locaux. Et nous le savions.
Ainsi, au nom de la «bonne gouvernance», nous avons été complices d’un Etat malien prédateur, appuyé sur une «société civile» artificielle profitant de la faiblesse et de la corruption du régime pour s’enrichir à vive allure sur le dos du pays.
Des chercheurs remarquables travaillent pourtant sur le Mali. Bien avant 2012, ils analysaient avec pertinence la situation sociale et politique du pays, les risques de basculement dans la violence, la montée de l’islamisme. Mais ces analyses n’étaient pas prises en compte, ou si peu, par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Elles se perdaient en route dans les sables de l’administration.
Le travail diplomatique privilégie la procédure et l’administratif au détriment de la recherche de terrain. Cette déperdition considérable est aggravée par l’insuffisance croissante des investissements dans la recherche sociale sur les mondes musulmans, ce qui nous place derrière les Etats-Unis et nos partenaires européens.
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, semble conscient des faiblesses de notre prospective puisqu’il a décidé de renforcer l’ancienne direction, rebaptisée Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (Caps) qui devra fournir toute une série d’avis sur le monde de demain.
On ne peut qu’espérer que le savoir considérable accumulé par les chercheurs français sur l’Afrique soit enfin pris en compte et utilisé pour l’action. Mais on peut en douter quand on sait que le 27 février, à l’Assemblée nationale, le même Laurent Fabius a appelé à des élections au Mali «le plus rapidement possible», montrant par là une parfaite méconnaissance du terrain, malgré les notes fournies par certains experts.
Dernier ouvrage paru : «Seule, journal de deuil», éditions Léo Scheer, octobre 2012.

Traité de «parrain de la drogue», le président mauritanien attaque le Français Noël Mamère en justice


MAURITANIE - 
Article publié le : jeudi 07 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 mars 2013

Traité de «parrain de la drogue», le président mauritanien attaque le Français Noël Mamère en justice

Le député européen Noël Mamère accuse le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz d'être un «parrain de la drogue».
Le député européen Noël Mamère accuse le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz d'être un «parrain de la drogue».
RFI/Reuters

Par Marie-Pierre Olphand
Il n'a guère apprécié les accusations portées à son encontre et porte plainte. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé d'attaquer en diffamation Noël Mamère. Le député français Europe Ecologie-Les Verts l'avait accusé sur la chaine de télévision Arte le 21 janvier d'être « un parrain de la drogue ». Des propos réitérés plus tard sur un site internet, et jugés inacceptables par le président  qui ont conduit Eric Diamantis, son avocat, à déposer plainte ce mercredi. Marie-Pierre Olphand a recueilli ses impressions.

Eric Diamantis
Avocat du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz
Mon sentiment est qu'il (Noël Mamère) a été instrumentalisé par des gens qui souhaitaient déstabiliser la Mauritanie
 
07/03/2013 par Marie-Pierre Olphand

Un député libyen sur RFI: «Nous devons débattre et décider par nous-même»


LIBYE - 
Article publié le : jeudi 07 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 mars 2013

Un député libyen sur RFI: «Nous devons débattre et décider par nous-même»

Le président du Congrès général national libyen Mohamed al-Megaryef (G) et le Premier ministre libyen Ali Zeidan (D), lors d'une conférence de presse le 5 février 2013
Le président du Congrès général national libyen Mohamed al-Megaryef (G) et le Premier ministre libyen Ali Zeidan (D), lors d'une conférence de presse le 5 février 2013
REUTERS/Ismail Zitouny

Par RFI
Le pire a été évité de justesse mardi en Libye. Des dizaines de manifestants, certains armés, ont assiégé pendant plusieurs heures (jusque tard dans la soirée) une centaine de députés du Congrès général national réunis dans un bâtiment de la banlieue Sud de Tripoli. Ils exigeaient que les députés votent le jour même la loi sur le bannissement politique des anciens collaborateurs du régime Kadhafi. L'un d'entre eux a même menacé de mort le président du Congrès Mohamed al-Megaryef à l'intérieur du bâtiment, et son véhicule a essuyé des tirs alors qu'il quittait finalement les lieux dans la nuit et dans la confusion la plus totale. Le récit de Juma Chawesh, un député du Congrès Général National, joint par Sarah Tisseyre.

Juma Chawesh
Député Libyen
Prendre des décideurs en otage pour les contraindre à prendre des décisions politiques contre leur volonté, c'est inacceptable
 
07/03/2013 par Sarah Tisseyre

Mali: des tests ADN sur les corps des chefs jihadistes sont en cours, selon Laurent Fabius


MALI - 
Article publié le : jeudi 07 mars 2013 - Dernière modification le : jeudi 07 mars 2013

Mali: des tests ADN sur les corps des chefs jihadistes sont en cours, selon Laurent Fabius

Par RFI
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, doit se rendre au Cameroun et au Nigeria la semaine prochaine. Il rencontrera les deux présidents pour évoquer la situation des sept otages français enlevés au Cameroun. Sur RTL, ce jeudi 7 mars, il a parlé du Mali, et des chefs islamistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, que le Tchad présente comme morts dans les combats. Laurent Fabius a reaffirmé que des tests ADN étaient en cours sur les corps des jihadistes.

Laurent Fabius, ministre francais des Affaires étrangères
Pour la précision sur l'identité des deux chefs qui ont été cités, il faut faire des vérifications très précises avec l'ADN et c'est ce que les services de l'armée sont en train de faire. Normalement cela devrait être assez rapide.
 
07/03/2013 par RT

MALI : Visite surprise du ministre français de la Défense dans le massif des Ifoghas/FR 24


URGENT

mercredi 6 mars 2013

Le Mali crée une "Commission dialogue et réconciliation"


Le Mali crée une "Commission dialogue et réconciliation"
Le Monde.fr avec AFP | 06.03.2013 à 21h31
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Le conseil des ministres du Mali a annoncé officiellement mercredi 6 mars la création d'une "Commission dialogue et réconciliation" (CDR), qui était souhaitée par les partenaires étrangers de ce pays en guerre.

La CDR, qui a pour mission "de rechercher, par le dialogue, la réconciliation entre toutes les communautés maliennes", sera également chargée "de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation", précise un décret rendu public par le conseil des ministres. Cette commission sera composée "d'un président, de deux vice-présidents et de trente commissaires", qui seront prochainement désignés par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré.

M. Traoré avait déclaré fin janvier qu'au sein de la communauté touareg "le seul groupe avec lequel [le gouvernement pouvait] envisager des négociations [est]certainement le MNLA [Mouvement de libération national de l'Azawad, rébellion], à condition que le MNLA renonce à toutes ces prétentions territoriales". Ce mouvement rebelle, qui estime que les Touareg sont marginalisés et réclame l'autodétermination du nord du Mali, leur région d'origine, avait lancé en janvier 2012 une offensive dans la région avec des groupes islamistes armés liés à Al-Qaida, avant d'être mis sur la touche par ces derniers.

Depuis le 11 janvier, une opération militaire franco-africaine est en cours pourchasser les islamistes armés du nord du Mali. Outre le volet militaire, la communauté internationale insiste sur la nécessité de la réconciliation entre les diverses composantes de la société malienne, dont les Touareg.

La CDR aura aussi pour mission d'enregistrer "les cas de violation des droits de l'homme commis dans le pays du début des hostilités, jusqu'à la reconquête totale du pays". Plusieurs associations de défense des droits de l'homme ont accusé les forces rebelles du nord du Mali, ainsi que des militaires maliens, d'avoircommis de nombreuse exactions.

Communiqué du MNLA /Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etatsde la CEDEAO relative au désarmement du MNLA

Communiqué du MNLA

Déclaration de la Conférence des Chefs d’Etatsde la CEDEAO relative au désarmement du MNLA





Après avoir pris acte de la déclaration de la conférence des Chefs d’Etats de la CEDEAO,

Le MNLA

1. Rappelle qu’il a un grand respect et une très haute considération pour les Chefs d’Etat de la CEDEAO ainsi que pour leurs peuples respectifs, et rappelle également que le peuple de l’Azawad en est partie intégrante et doit, à ce titre, bénéficier du même respect et de la même considération, notamment en matière du droit élémentaire à la vie ;

2. Est surpris de constater que la CEDEAO prend ouvertement position en faveur des autorités de Bamako en partageant avec elles une vision erronée de la situation actuelle dans l’Azawad, alors même que le MNLA fondait un grand espoir sur l’impartialité et l’équité de la CEDEAO dans la recherche d’une solution juste et durable pour une crise affectant tout son espace ;

3. A cet effet, il est utile de rappeler que le MNLA a, depuis fort longtemps, fait des concessions qui constituent un maximum dans la recherche d’une solution juste et définitive au conflit en cours, à savoir :

Le respect, jusqu’à présent, du cessez – le feu, unilatéralement proclamé par le MNLA, le 05 Avril 2012 ;

L’acceptation de la médiation de la CEDEAO, assortie d’une franche collaboration avec le Médiateur;

L’élaboration et la transmission de la plateforme politique de règlement de conflit au Médiateur de la CEDEAO, plateforme qui propose une issue juste, heureuse et définitive de ce conflit récurrent ;

Ces trois points de franche collaboration, dans la recherche d’une solution juste et définitive, ont constamment été accompagnés d’une main tendue par le MNLA aux autorités maliennes en vue de parvenir, par le dialogue, à une véritable solution.

4. Dans ce sens, le MNLA est allé jusqu’à faire une déclaration dans laquelle il acceptait de négocier dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale du Mali, principale préoccupation des autorités maliennes et de leurs alliés ;

5. Au lancement de l’opération Serval, il y a lieu de rappeler que le MNLA menait déjà une lutte multiforme contre le terrorisme sans aucun appui, ni de l’extérieur, ni du Mali. Il a persévéré dans cette lutte et assume, encore aujourd’hui, en fonction de ses moyens, sa part de responsabilité dans ce combat et ne ménage, à cet effet, ni ses hommes, ni ses armes, ni ses munitions.

6. Par ailleurs le MNLA rappelle, à tout fin utile, que ses armes servent également à la protection du peuple de l’Azawad contre les crimes massifs et les multiples exactions qu’exerce l’armée malienne sur les populations civiles. Des crimes et exactions contre lesquels, hormis les ONG de défense des droits humains tels que Amnesty international et Human Rights Watch, la communauté internationale, et notamment la CEDEAO semble encore indifférentes ;

7. Au vu de ce qui précède, le MNLA rappelle que :

La rébellion de 1963 – 1964 a abordé le désarmement après l’accord signé avec les « Rebelles » ;

Les négociations de Tamanrasset (Janvier 1991) n’ont pas été précédées par le désarmement du MPA et du FIAA ;

Le pacte national de 1992 n’a pas été précédé par le désarmement des MFUA ;

L’accord d’Alger de Juillet 2006 n’a pas été précédé par le désarmement de l’Alliance du 23 Mai pour le changement ;

Les négociations avec la rébellion SELEKA de la république centrafricaine n’ont pas été précédées par le désarmement du SELEKA ; tout comme le M23 de la République démocratique du Congo.



Aussi, le MNLA est en droit, et surtout en devoir, de se questionner sur une telle exigence :

Quelle motivation particulière justifie l’exigence du désarmement du MNLA avant les négociations?

Les concessions déjà consenties par le MNLA, précédemment énumérées, constituent raisonnablement un maximum, d’autant plus qu’aucune concession de la partie malienne n’est à ce jour enregistrée. La seule réponse visible des autorités maliennes réside dans le massacre des populations civiles de l’Azawad, commis par l’armée malienne, et dans l’impunité la plus absolue.

Le MNLA constate que les énormes concessions auxquelles il a consenti, dans un souci d’apaisement avec les autorités maliennes, sont exploitées comme une « progression à petits pas » vers son désarmement n’ayant aucune autre finalité que sa destruction ; ce qui replacerait, d’office, et sans aucune défense, la population de l’Azawad à la merci des autorités maliennes, dont nous avons, encore une fois, un aperçu du traitement inhumain qu’ils lui ont toujours réservé.

8. En conséquence, le MNLA rejette catégoriquement toute déclaration faisant de son désarmement un préalable à sa participation au processus de négociation, car, comme en témoigne la réalité des faits, il demeure convaincu que ce sont ses seules forces armées qui protègent et sécurisent les populations de l’Azawad partout où elles sont présentes ; très exactement à l’inverse de là où elles sont absentes et où l’armée malienne exerce, à ce jour, et librement, ses exactions sur les populations civiles de l’Azawad.

9. D’autre part, le MNLA constate, avec stupéfaction, que les populations civiles des zones sous occupation de l’armée malienne, à laquelle se fie pourtant la CEDEAO, continuent d’être victimes de violences, d’exactions et de crimes odieux de la part de cette même « armée malienne » que la CEDEAO considère malgré tout comme « légitime ».

Est-il normal que des violences, des exactions et des crimes soient librement commis par une armée bénéficiant d’un soutien international, dont celui de la CEDEAO, sur des populations civiles sans défenses en raison de leur seule couleur de peau ou de leur seule appartenance communautaire ?

Nous rappelons que le massacre des populations civiles a toujours été la réponse invariable des autorités maliennes à la problématique de l’Azawad. Nous rappelons également que les mêmes causes engendrent invariablement les mêmes effets et donc les mêmes conséquences.

10. Aussi, le MNLA lance un appel à la raison et interpelle la CEDEAO de même que la Communauté Internationale afin d’exercer des pressions sur les autorités maliennes pour qu’elles s’engagent réellement et sincèrement dans la recherche d’une solution politique définitive à l'Azawad, par le dialogue, au conflit qui oppose le MNLA aux autorités maliennes, ce qui permettra de transformer les forces du MNLA en force contributive à la sécurisation et à la stabilisation de la zone ;

11. Enfin, le MNLA lance un appel pressent au secrétaire Général des nations Unies pour accélérer la mise en place et le déploiement d’une force de maintien de la paix afin :

D’arrêter définitivement les violations des droits humains (massacres, viols, pillages) dont sont victimes les populations civiles de l'Azawad ;

De garantir la sécurité et la stabilité du territoire de l’Azawad jusqu’à l’aboutissement d’une solution juste et définitive au conflit qui oppose le MNLA, aux autorités maliennes.





Kidal, le 05 Mars 2013





Le Secrétaire Général du MNLA

Bilal AG ACHERIF

Juppé demande de la transparence sur l’intervention française au Mali


Juppé demande de la transparence sur l’intervention française au Mali
6 March 2013
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L’ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a réclamé aujourd’hui plus de transparence sur l’intervention de l’armée française au Mali contre les groupes islamistes armés.

“Je trouve que l’information sur cette intervention française est extrêmement mesurée par le gouvernement, c’est le moins qu’on puisse dire”, a estimé le maire UMP de Bordeaux au micro de RTL.

Pour l’ancien chef de la diplomatie de Nicolas Sarkozy, un certain nombre de questions restent sans réponse, concernant notamment la reconstruction politique du Mali.


“Qu’est ce qu’il se passe à Bamako? Est-ce qu’on est en train de reconstituer un véritable ordre constitutionnel pour avoir de vrais partenaires à la tête du Mali? Je n’en suis pas sûr”, a-t-il dit.
“Deuxièmement, à quelle vitesse et dans quelles conditions se déploie la force africaine sous la responsabilité des Nations unies qui doit prendre le relais des forces françaises? On est assez peu informés il faut bien le dire.”


Alain Juppé s’interroge également sur les projets envisagés pour le nord du Mali. “On sait bien que le Nord est divisé”, dit-il. “Il y a des djihadistes avec qui il n’y a pas grand’chose à faire sinon combattre, mais il y a aussi des touaregs qui ne souscrivent pas à cette vision fanatique de l’islam et qui cherchent tout simplement à affirmer l’autonomie de ces populations et il y a sans doute là un contact à prendre.”
Reuters Mis à jour le 06/03/2013 à 09:58 | publié le 06/03/2013 à 09:52

Source: Reuters

François Hollande: «L’opération française au Mali entre dans sa phase ultime»


FRANCE / MALI - 
Article publié le : mercredi 06 mars 2013 - Dernière modification le : mercredi 06 mars 2013

François Hollande: «L’opération française au Mali entre dans sa phase ultime»

Le président français, François Hollande, évoque l’opération française au Mali, à Varsovie (Pologne), le 6 mars 2013.
Le président français, François Hollande, évoque l’opération française au Mali, à Varsovie (Pologne), le 6 mars 2013.
REUTERS/Kacper Pempel

Par RFI
Le président français, François Hollande, estime, ce mercredi 6 mars 2013, que l'opération militaire française au Mali est dans sa « phase ultime ». Il évoque une « diminution » des forces françaises mais ne parle pas encore de retrait. Dans le même temps, le chef de l’Etat a annoncé la mort d’un quatrième soldat français au Mali.

Le chef de l'Etat français a pris la parole, ce mercredi 6 mars, lors d'une conférence de presse à Varsovie en Pologne. A l'issue du sommet réunissant l'Allemagne et la France avec les pays du Groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), il a tenu à préciser que les opérations françaises au Mali arrivaient au terme de leur mission.

François Hollande
Président français
Nous sommes dans la phase ultime de notre engagement au Mali. La phase la plus difficile.
 
06/03/2013 par Piotr Moszynski

François Hollande a par ailleurs annoncé la mort d’un soldat français ce mercredi. Mortellement blessé tôt mardi matin dans la zone de Tin Keraten, à 100 kilomètres à l'est de Gao, le militaire français y a ensuite été évacué avant d'y être décédé à la mi-journée. Quatre soldats maliens ont également été blessés dans cette embuscade. Dans toute cette vaste zone, militaires maliens et français sont quotidiennement harcelés par les groupes jihadistes.
Mardi matin, dix jihadistes ont été éliminés lors de cette embuscade, notamment par des frappes de l'aviation française.
TAGS: FRANCE - FRANÇOIS HOLLANDE - MALI
FICHE PAYS :

Des milliers de morts maliens dûs au bombardement français


Des milliers de morts maliens dûs au bombardement français

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On avait pu croire en considérant les déclarations de Hollande d’avant janvier que l’attaque française contre les rebelles maliens serait étroitement circonscrite dans l’espace et dans le temps, qu’elle n’aurait pour but que de rétablir l’équilibre dans les négiociations menées au Burkina Faso, équilibre rompu dangereusement par la prise de Konna : reprise de Konna sans doute avec envoi de troupes héliportées, force d’interposition massée à la délimitation Nord-Sud, militaires africains remplaçant très tôt les français…

Mais dés le début de l’offensive Serval, le ton adopté par Fabius et Hollande était rien moins qu’inquiétant. Les rebelles maliens islamistes étaient tous assimilés à des bandits, des meurtriers, des terroristes qu’il fallait “détruire“. Aucun but clairement défini à l’opération, aucune limite fixée dans le temps comme dans l’espace. Une volonté meurtrière mise en avant à mots à peine couverts, sans souci des conséquences.

170 frappes aériennes, tel était le décompte début janvier. Quand on sait la puissance et l’effet ravageur des bombes utilisées, dont certaines à l’uranium appauvri, quand on sait que chaque frappe représente un largage de plusieurs bombes, on frémit en supputant le nombre des victimes des bombardements français. Ce n’est pas plusieurs centaines comme le clamaient Fabius et Le Drian -ce qui est déjà beaucoup trop- c’est probablement plusieurs milliers.


Les opérations terrestres qui se poursuivent apparaissent encore plus marquées par la volonté de tuer, sinon d’exterminer. Les troupes françaises et et leurs supplétifs tchadiens s’enfoncent dans le massif des Ifoghas où les islamistes sont emprisonnés comme dans un ghetto car les Algériens, de l’autre côté de la frontière, les empêchent de fuir. On parle chaque jour de dizaines de rebelles “abattus” comme s’il s’agissait de gibier.

L’assassinat des chefs qui va de pair avec l’extermination de leur garde proche révèle la volonté de refuser toute négociation. Bien sûr, le meurtre accompli, la vague peur de représailles encore possibles empêche qu’on le reconnaisse. On en abandonne de toute façon la responsabilité aux supplétifs tchadiens qui le revendiquent comme on laisse à l’armée malienne du sud la responsabilité de la répression à Konna , Gao ou Tombouctou… Pourtant les internements arbitraires, les tortures, les exécutions qui ont lieu en ce moment au Mali selon les observateurs indépendants sont la conséquence directe de l’intervention française.

Devant le pire massacre à laquelle l’armée française s’est jamais livrée depuis la guerre d’Algérie, aucune conscience ne semble frémir. Les Etats-Unis approuvent et soutiennent comme les pays d’Europe. La Russie et la Chine ne disent mot. Les pays arabes les plus proches des rebelles comme la Lybie n’osent rien dire. En France, dans ce pays qui fut naguère à la pointe pour dénoncer les sales guerres, les expéditions néocolonialistes, les moindres atteintes aux droits de l’homme et où des voix s’élèvent chaque jour pour hurler contre le syrien Assad moins meurtrier pourtant que Hollande, c’est le silence radio ou presque.

Devant ce massacre commencé, perpétré avec bonne conscience, dont on ne sait quand il va finir, se peut-il qu’aucune voix ne s’élève pour réclamer simplement mais fermement : “halte au feu !”

http://bamada.net/des-milliers-de-morts-maliens-dus-au-bombardement-francais/

Nicolas Sarkozy dénonce l’intervention française au Mali



Nicolas Sarkozy dénonce l’intervention française au Mali

6 March 2013


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L’ex-chef de l’Etat s’interroge sur la présence militaire de la France au Mali. Selon lui, François Hollande soutient des « putschistes » dans un pays « qui n’a pas de gouvernement ».

Nicolas Sarkozy brise le consensus national sur l’intervention militaire française au Mali. L’ancien président de la République critique l’opération décidée par François Hollande, affirmant qu’ »on ne va jamais dans un pays qui n’a pas de gouvernement », selon des propos rapportés par l’hebdomadaire « Valeurs actuelles », à paraître ce jeudi 7 mars.


Que fait-on là-bas ? » au Mali, « sinon soutenir des putschistes et tenter de contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4.000 hommes », lance l’ancien chef de l’Etat.« La règle, c’est qu’on ne va jamais dans un pays qui n’a pas de gouvernement », ajoute Nicolas Sarkozy.Le président malien par intérim Dioncounda Traoré a exprimé le 29 janvier à Addis Abeba sa « détermination à organiser le plus rapidement possible, en tout cas, [c'est] notre souhait, avant le 31 juillet 2013, des élections propres, c’est-à-dire transparentes et crédibles ».

tempsreel.nouvelobs.com/

Mali: «Ceux qui ont pris les armes contre l’Etat seront combattus»


MALI  - 
Article publié le : mercredi 06 mars 2013 - Dernière modification le : mercredi 06 mars 2013

Mali: «Ceux qui ont pris les armes contre l’Etat seront combattus»

Le colonel Gamou, le 12 juillet 2012.
Le colonel Gamou, le 12 juillet 2012.
RFI/Moussa Kaka

Par David Baché
La ville de Gao, la plus importante du nord du Mali, a été libérée le 26 janvier dernier. Elle est aujourd'hui contrôlée par les armées malienne et française. Des bataillons nigériens sont aussi présents, ainsi que « les hommes d'Ag Gamou », le colonel touareg resté fidèle à l'Etat malien. Farouche opposant des indépendantistes touaregs, le colonel Ag Gamou est devenu un homme clé dans le nord du Mali. Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), exactions de l'armée malienne, ambitions politiques pour l'après-guerre, le colonel El Hadj Ag Gamou s’explique.

RFI : Vous êtes entré à Gao avec vos hommes après la libération de la ville. Aujourd’hui combien de soldats comptez-vous dans la ville de Gao ?
Colonel El Hadj Ag Gamou : J’ai plus de 500 hommes dans la ville de Gao aujourd’hui.
Est-ce que vous en avez aussi ailleurs, à Kidal, à Ménaka, dans l’Adrar des Ifoghas où concentrent aujourd’hui les combats ?
J’ai une section renforcée à Ménaka et à Sango. J’ai d’autres éléments aussi qui sont avec les unités françaises dans l’Adrar.
Ils sont nombreux là-bas ?
Ce sont juste des éléments qui connaissent le terrain, une vingtaine.
Est-ce qu’ils participent aux combats de ces derniers jours ?
Bien sûr, parce que ce sont eux qui guident les unités. Ce sont des gens des lieux qui connaissent parfaitement le terrain.
Le 9 février dernier, vos hommes ont arrêté quatre combattants du MNLA dont un cadre, Abdoul Karim ag Matafa, près de Ménaka. Aujourd’hui, où ces hommes se trouvent-ils ?
Dans l’armée, la tradition est très claire : les militaires arrêtent et se mettent à disposition de la gendarmerie. C’est elle qui est spécialisée pour les enquêtes. On les a mis à disposition de la gendarmerie, à partir de Gao.
Ca veut dire qu’ils sont à la gendarmerie de Gao actuellement ? Ou ils ont été transférés à Bamako ?
Je ne sais pas. Je les ai mis à la disposition de la gendarmerie, depuis Ménaka d’ailleurs. Une mission de la gendarmerie est venue là-bas et les a mis à leur disposition.
Le président de transition, Dioncounda Traoré, dit qu’il est possible de discuter avec un groupe comme le MNLA ? Qu’en pensez-vous ?
C’est trop politique. Je n’ai aucune réponse par rapport à cela.
C’est trop politique mais vous avez peut-être quand même une opinion ? Est-ce que vous ne pensez pas que discuter avec un groupe comme le MNLA, que vous combattez, est malgré tout inévitable pour une sortie de crise ?
Selon moi aujourd’hui, on mène une opération. Tous ceux qui sont sur le terrain en armes, on va les combattre. On ne fait pas de différence entre tel ou tel groupe. Pour moi, ce sont les mêmes. Ils ont pris les armes contre nous, contre l’Etat et c’est cela que je vois.
De nombreuses associations de défense des droits de l’homme pointent la responsabilité de l’armée malienne dans des exactions commises contre des populations du Nord, en particulier contre des populations touaregs. En tant que soldat malien et en tant que touareg, vous en pensez quoi ?
Il y a beaucoup de choses qui se disent et qui ne sont pas vraies. J’ai participé aux opérations de Gao, du Niger jusqu’à Gao. Je n’ai en tout cas jamais vu un soldat qui a montré ce comportement. Donc les gens parlent, mais je n’ai pas vu. Je pense que c’est une campagne et qu’il faut vraiment faire attention parce que les gens en parlent trop pour encore nous créer des problèmes. Ce n’est pas la peine que les gens continuent à dire que les Touaregs, les Arabes, sont ceci, que l’armée a fait cela. Non. En tout cas, ce qui est sûr, tous les soldats qui vont commettre ces erreurs-là, on va les mettre à disposition de la justice.
Après les attaques qui ont visé le MNLA à In-Khalil, est-ce que vous craignez des tensions intercommunautaires entre Arabes et entre Touaregs dans le pays ?
Là aussi il faut faire attention. Il ne faut pas créer un problème là où il n’y en a pas. Moi par exemple, je suis Touareg. Je n’ai aucun problème avec les Arabes. Ce sont mes frères, ce sont des Maliens. Ceux qui sont de vrais citoyens maliens, il faut les protéger. C’est la même chose que pour les Touaregs. Les Touaregs qui sont bons, il faut les protéger. Les Touaregs qui sont mauvais, il faut les traiter. Ceux qui doivent être mis en prison, doivent être mis en prison, qu’ils soient Touaregs, Bambara, Songhai et Arabes. Ca c’est les méchants, ceux qui sont complices avec les vrais ennemis. Maintenant, ceux qui sont bons, il faut les protéger.
Ces attaques d’In-Khalil ont été revendiquées par le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). Est-ce que vous pensez que derrière ce mouvement, il se cache vraiment un mouvement de revendication arabe ou est-ce que vous pensez qu’il s’agit d’un prête-nom pour des combattants du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest, le Mujao ?
Je ne connais pas grand-chose sur ce mouvement. Ce que je sais, les Arabes ne sont pas tous des terroristes. Les gens qui ont fait tous ces différents attentats sont tous noirs. A In-Khalil, c’est une fraction Idnan et une famille touarègue qui a ont des petits problèmes avec les commerçants arabes sur place. Mais ça ne veut pas dire que ce sont les Touaregs. Cette famille ne représente pas les Touaregs. Les Arabes qui ont été aussi impliqués, ils ne représentent pas les Arabes. Il faut faire la part des choses.
Est-ce que vous avez des ambitions politiques pour l’après-guerre ?
Non, pas du tout. Je n’ai aucune ambition politique. Je suis soldat, les soldats sont hors politique. Je suis là pour la défense de l’intégrité du territoire du Mali parce que je suis militaire, je suis formé pour cela. Et c’est ça ma mission. Normal.
On vous prête des ambitions dans la ville d’Aguelhok où vous avez de la famille.
J’avais mes parents partout : Aguelhok, Tessalit, Kidal, Tinzawaten, Ménaka, Gao, Tombouctou.
Donc pas de politique. Ca ne vous intéresse pas.
Non, la politique ne m’intéresse pas. Pas du tout.
On parle de la mort de deux grands chefs d’al-Qaïda, Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar, est-ce que vous avez des informations à ce sujet ?
Je n’ai aucun détail sauf ce que j’ai entendu à la radio comme tout le monde.
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