dimanche 3 mars 2013

Contribution/ Mali, la solution: Le MNLA et l’Azawad, par Jacques Simon 03/03/2013 - 15:24


Khoumeidy Ag et 2 autres ami(e)s ont partagé la photo de Ram Otor.
Contribution/ Mali, la solution: Le MNLA et l’Azawad, par Jacques Simon
03/03/2013 - 15:24

PARIS (SIWEL) — Le Sahara, le plus grand désert du monde s’étend sur plus de 9 millions de km2, entre l’Atlantique et la mer Rouge et comprend une dizaine de pays. Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois1, les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.


La France doit prendre en charge les revendications des laïcs du MNLA. PH/DR
Par : Jacques Simon 

La France et le Sahara 
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques 2 et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF).
Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’œuvre).

L’Empire français déstabilisé 
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa Grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur. 

La fin de l’Empire colonial français 
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française. 
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire. 
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France. 

L’indépendance de l’Algérie 
Dès 1958, de Gaulle prépare l’indépendance de l’Algérie, mais il veut garder le Sahara dont la mise en valeur s’effectue depuis 1950, avec 
La formation de deux zones d’organisation industrielle (ZOIA) aux confins algéro-marocains et algéro-tunisens ; 
le Bureau de Recherche du Pétrole (BRP) et le Commissariat à l’énergie atomique ; 
l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) chargée de préparer et réaliser des programmes de développement dans les domaines les plus divers : énergie, minier, hydraulique, agricole et industriel ; 
le Ministère du Sahara (1959), administrant avec les départements de la Saoura et des Oasis, l’espace de l’OCRS3. 
L’importance économique et stratégique du Sahara pour la France explique l’âpreté des négociations menant aux accords d’Évian en 1962 qui confirment, dans l’Algérie devenue indépendante, le rôle des compagnies pétrolières françaises (jusqu’à la nationalisation de 1971), la poursuite d’expériences nucléaires (jusqu’en février 1966) et celle d’une activité spatiale (jusqu’en 1868). 

Le Sahel sous haute tension 
La délimitation des frontières du Sahara entre pays sur la base de l’héritage colonial a été une source de nombreux conflits ( entre le Maroc et l’Algérie en 1963, la Libye et le Tchad en 1981), de guerres tribales et d’insurrections touaregs. 
La décomposition accélérée de tous les États africains a transformé le Sahel en une zone grise incontrôlable, du fait de nombreux facteurs 
une militarisation croissante ; 
une pression démographique accentuant les conflits existants (tensions ethniques, traditions tribales, liens familiaux) et les enjeux stratégiques contemporains sur les matières premières. 
-- des luttes internes de pouvoir 
-- un trafic de migrants, d’armes, de cigarettes et de drogues créant une criminalisation économique réseaux mafieux de la drogue) qui a basculé vers une criminalisation politique, avec l’installation des groupes djihadistes : l’Aqmi, Ansar Eddine et Mudjao. 
La chute de Khadafi a créé un tsunami dans tout le Sahel, en provoquant l’éclatement de la Libye en trois ensembles différenciés 
la formation d’un véritable État berbère libyen à Tripoli,4 
un État dominé par les Frères Musulmans à Benghazi 
une entité autonome des Toubous au Fezzan. 
Le détricotage de la Libye est important, car il consacre une coupure qui sera durable dans le monde arabe, entre le Maghreb et le Machrek ce qui ramène à celle qui existait entre l’Empire romain d’Occident et celui d’Orient. 
Il a ensuite permis à de milliers de Touaregs surarmés de l’armée libyenne de s’organiser dans le MNLA, d’infliger une défaite à l’armée malienne du Nord, d’occuper les villes (Kidal, Gao, Tombouctou) et de proclamer l’indépendance de l’Azawad. Il s’agit d’un fait majeur qui remet en question les frontières héritées de la colonisation, redessine la carte du Sahel en déstabilisant ses États ? Y compris l’Algérie, dont le Sahara qui n’a jamais été rattaché à la Régence d’Alger, est un cadeau du colonisateur. Il alimente enfin l’inquiétude des firmes internationales, pour leurs investissements, comme la française d’Areva ou la chinoise CNPC. 

La guerre du Mali 
Une large coalition des groupes djihadistes, soutenue par le Qatar a expulsé le MNLA des grandes villes sans toutefois le détruire, car ses militants se sont installés dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, en Libye, au Niger, au Tchad et en Mauritanie. 
Pour défendre les intérêts de la France en Afrique, François Hollande a fait le voyage d’Alger. Prudent avec l’histoire (la vérité, pas la repentance), il a préféré ouvrir « un nouvel âge » dans la relation franco-algérienne. La visite avait un large caractère économique, mais Hollande a surtout cherché à impliquer Bouteflika dans une lutte contre les islamistes et le maintien du Mali unifié 3 

Visite largement économique, mais aussi recherche d’un accord sur le Mali, Paris n’excluant pas de négocier avec les mouvements touaregs. Alger refusa et ce fut un échec. (Libération, 21/12) 
Devant l’effondrement de l’État malien et la marche des islamistes sur Bamako, Hollande a dû lancer, sans soutien de l’Europe et des États-Unis, l’opération Serval. 
En dix jours, toutes les villes ont été reprises, mais l’illusion fut grande de croire que la pacification du pays, car les islamistes se sont retirés des villes, mais pour mener comme à Gao, des opérations de commandos qui imposent à l’armée française d’intervenir, vu l’inconsistance de l’armée malienne. Par ailleurs, l’attaque des installations pétrolières d’Aïn Amenas a fait monter la tension d’un cran en ouvrant une crise au sommet de l’État algérien, car les hydrocarbures représentent plus de 90 % de ses exportations. 
En consacrant une double page à « La question touareg, enjeu central de la guerre au Mali », le Monde du 17/18 février a indiqué que l’unité du Mali semblait une mission impossible. Hollande espère vite se retirer en comptant sur l’intervention accrue de l’Algérie au Sahel pour défendre son pétrole, des forces armées africaines et celles de l’ONU, mais il sait que rien ne sera réglé et qu’il doit tirer un trait définitif sur la politique coloniale de la France en Afrique. 
Et maintenant ? 
Le MNLA qui a précisé ses positions5 a proposé de coopérer avec la France et l’ONU pour chasser les islamistes du Sahel. Leur demande de former une Azawad très largement autonome a été rejetée par Bamako, pour le moment, car la France ne peut vaincre les islamistes et reconstruire l’État malien unifié. 
Elle devrait aussi demander à Alger de négocier avec le MLNA, car elle n’a pas les moyens de défendre son réseau pétrolier et garantir les investissements des firmes internationales au Sahara. Certes, l’autonomie de l’Azawad sera suivie par la demande de tous les Touaregs à se constituer en nation souveraine, ce qui mettra fin à l’édifice édifié par la colonisation et par conséquent, l’abandon de la politique arabe de la France en Afrique et une révision des relations entre la France et l’Algérie, clé de voûte de son ex-Empire africain, entré maintenant dans l’oeil du cyclone de la vague amazigh qui s’étend dans l’Afrique du Nord et le Sahel. 
Le 16 février 2013 diverses organisations Amazighs de France ont organisé à Paris une manifestation de soutien et de solidarité avec l’Azawad. L’Appel précisait que : 
« le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée dans la création d’un État artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants. » Lé Président Hollande devrait entendre la voix de la sagesse. 

J S (Historien) 
22 février 2013 

Notes 
1 La civilisation d’environ 4000-3000 ans AV. J.C, où l’art préhistorique témoigne de la vie avant le désert (Peintures du Tassali-n’Adjer) ; la présence romaine, du IIè A.V.J.C au Vè siècle puis l’islamisation à partir du VIIè siècle. 
2. Gauthier (E.F). La conquête du Sahara, A. Colin 1910 ; Capot-Rey (H). Le Sahara français, PUF, 1963 Lhotte (H). Les Touaregs du Hoggar, Payot, 1955 ; Furon (R). Le Sahara (Géologie, ressources minérales), Payot, 1964. 
3. Cornet (P). Sahara,terre de demain, Paris, 1956 ; Strasser (D). Réalités et promesses sahariennes, Paris, 1956 et surtout Treyer (C). Sahara 1956-1962, Les Belles Lettres, 1966. 
4. « Tripoli sous la loi des « katibas », Valeurs Actuelles, 12 janv.2012 ; Areski Metref « Yennayer à Tripoli », Le Matin DZ, 13 fév. 2013. 
5. « Déclaration d’indépendance de l’Azawad », Gao – 6 avril 2012. 
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SIWEL 03 1524 MARS13













Contribution/ Mali, la solution: Le MNLA et l’Azawad, par Jacques Simon
03/03/2013 - 15:24


PARIS (SIWEL) — Le Sahara, le plus grand désert du monde s’étend sur plus de 9 millions de km2, entre l’Atlantique et la mer Rouge et comprend une dizaine de pays. Désert vivant, le Sahara est trop souvent envisagé dans sa seule expression géographique sans considération pour les civilisations d’autrefois1, les mythes qu’il porte et son importance géostratégique depuis des siècles.


La France doit prendre en charge les revendications des laïcs du MNLA. PH/DR
Par : Jacques Simon

La France et le Sahara
La conquête du Sahara, longue et difficile, s’achève avec la prise de Tombouctou en 1894, mais jusqu’en 1935, cette domination reste fragilisée par des révoltes sporadiques. Pacifié et rattaché à l’Afrique du Nord et à l’Afrique noire, le Sahara a fait l’objet de remarquables études scientifiques 2 et d’un découpage administratif rattachant les territoires conquis, certains à l’Algérie, les autres à l’Afrique noire occidentale (AOF).
Dès 1905, la rivalité avec l’Allemagne explique l’importance de l’Afrique pour la France (ressources minérales et agricoles, soldats, main-d’œuvre).

L’Empire français déstabilisé
Après la défaite de juin 1940, Vichy garde l’Empire jusqu’en 1952, quand les Alliés font la conquête de l’Afrique du Nord qui devient une province française, mais sous tutelle américaine. En 1943, l’Empire se rallie au général de Gaulle, président du GPRF, installé à Alger, la capitale de la France libre. L’engagement efficace des troupes nord-africaines dans la guerre a renforcé le poids politique du GPRF. Pour garder à la France sa Grandeur que lui procure l’Empire, de Gaulle va écraser les mouvements nationalistes au Levant, à Madagascar, en Indochine, au Maroc et en Algérie (Sétif), sans rétablir le statu quo antérieur.

La fin de l’Empire colonial français
Le remodelage de l’Empire commence avec la Conférence de Brazzaville (1944). La France maintient son autorité sur son Empire, mais accorde une large autonomie administrative aux différents États de l’AOF et AEF, l’Algérie restant toujours une province française.
La Constitution de 1946 crée l’Union Française avec une Assemblée éphémère et un Haut-Conseil fantôme. Les guerres coloniales et les crises de la IVe République accélèrent la décomposition de l’Empire. Après la perte de l’Indochine, du Maroc et de la Tunisie, le Parlement adopte en juin 1956 la Loi-Cadre qui faisait évoluer les territoires d’outre-mer (TOM) vers le self-government, avec la création d’assemblées territoriales élues au collège unique, de pouvoirs délibérants et d’un exécutif local embryonnaire.
Revenu au pouvoir en 1958, de Gaulle remplace l’Union Française par la Communauté. Elle offrait la possibilité pour les États africains d’évoluer vers l’indépendance. Madagascar et les quatre États de l’AEF (Congo, Gabon, République Centre Africaine, Tchad) et de l’AOF (Côte-d’Ivoire, Dahomey, Haute Volta, Niger) quittèrent la Communauté qui fut dissoute en 1960. Ces États, issus du découpage administratif colonial, formeront des États artificiels regroupant des populations différentes. C’est ainsi que les Touaregs furent, comme les Kurdes en Orient, répartis en cinq États. Fait aggravant, les dictateurs qui ces États, participent au pillage de l’Afrique par la France.

L’indépendance de l’Algérie
Dès 1958, de Gaulle prépare l’indépendance de l’Algérie, mais il veut garder le Sahara dont la mise en valeur s’effectue depuis 1950, avec
La formation de deux zones d’organisation industrielle (ZOIA) aux confins algéro-marocains et algéro-tunisens ;
le Bureau de Recherche du Pétrole (BRP) et le Commissariat à l’énergie atomique ;
l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) chargée de préparer et réaliser des programmes de développement dans les domaines les plus divers : énergie, minier, hydraulique, agricole et industriel ;
le Ministère du Sahara (1959), administrant avec les départements de la Saoura et des Oasis, l’espace de l’OCRS3.
L’importance économique et stratégique du Sahara pour la France explique l’âpreté des négociations menant aux accords d’Évian en 1962 qui confirment, dans l’Algérie devenue indépendante, le rôle des compagnies pétrolières françaises (jusqu’à la nationalisation de 1971), la poursuite d’expériences nucléaires (jusqu’en février 1966) et celle d’une activité spatiale (jusqu’en 1868).

Le Sahel sous haute tension
La délimitation des frontières du Sahara entre pays sur la base de l’héritage colonial a été une source de nombreux conflits ( entre le Maroc et l’Algérie en 1963, la Libye et le Tchad en 1981), de guerres tribales et d’insurrections touaregs.
La décomposition accélérée de tous les États africains a transformé le Sahel en une zone grise incontrôlable, du fait de nombreux facteurs
une militarisation croissante ;
une pression démographique accentuant les conflits existants (tensions ethniques, traditions tribales, liens familiaux) et les enjeux stratégiques contemporains sur les matières premières.
-- des luttes internes de pouvoir
-- un trafic de migrants, d’armes, de cigarettes et de drogues créant une criminalisation économique réseaux mafieux de la drogue) qui a basculé vers une criminalisation politique, avec l’installation des groupes djihadistes : l’Aqmi, Ansar Eddine et Mudjao.
La chute de Khadafi a créé un tsunami dans tout le Sahel, en provoquant l’éclatement de la Libye en trois ensembles différenciés
la formation d’un véritable État berbère libyen à Tripoli,4
un État dominé par les Frères Musulmans à Benghazi
une entité autonome des Toubous au Fezzan.
Le détricotage de la Libye est important, car il consacre une coupure qui sera durable dans le monde arabe, entre le Maghreb et le Machrek ce qui ramène à celle qui existait entre l’Empire romain d’Occident et celui d’Orient.
Il a ensuite permis à de milliers de Touaregs surarmés de l’armée libyenne de s’organiser dans le MNLA, d’infliger une défaite à l’armée malienne du Nord, d’occuper les villes (Kidal, Gao, Tombouctou) et de proclamer l’indépendance de l’Azawad. Il s’agit d’un fait majeur qui remet en question les frontières héritées de la colonisation, redessine la carte du Sahel en déstabilisant ses États ? Y compris l’Algérie, dont le Sahara qui n’a jamais été rattaché à la Régence d’Alger, est un cadeau du colonisateur. Il alimente enfin l’inquiétude des firmes internationales, pour leurs investissements, comme la française d’Areva ou la chinoise CNPC.

La guerre du Mali
Une large coalition des groupes djihadistes, soutenue par le Qatar a expulsé le MNLA des grandes villes sans toutefois le détruire, car ses militants se sont installés dans le massif montagneux de l’Adrar des Ifoghas, en Libye, au Niger, au Tchad et en Mauritanie.
Pour défendre les intérêts de la France en Afrique, François Hollande a fait le voyage d’Alger. Prudent avec l’histoire (la vérité, pas la repentance), il a préféré ouvrir « un nouvel âge » dans la relation franco-algérienne. La visite avait un large caractère économique, mais Hollande a surtout cherché à impliquer Bouteflika dans une lutte contre les islamistes et le maintien du Mali unifié 3

Visite largement économique, mais aussi recherche d’un accord sur le Mali, Paris n’excluant pas de négocier avec les mouvements touaregs. Alger refusa et ce fut un échec. (Libération, 21/12)
Devant l’effondrement de l’État malien et la marche des islamistes sur Bamako, Hollande a dû lancer, sans soutien de l’Europe et des États-Unis, l’opération Serval.
En dix jours, toutes les villes ont été reprises, mais l’illusion fut grande de croire que la pacification du pays, car les islamistes se sont retirés des villes, mais pour mener comme à Gao, des opérations de commandos qui imposent à l’armée française d’intervenir, vu l’inconsistance de l’armée malienne. Par ailleurs, l’attaque des installations pétrolières d’Aïn Amenas a fait monter la tension d’un cran en ouvrant une crise au sommet de l’État algérien, car les hydrocarbures représentent plus de 90 % de ses exportations.
En consacrant une double page à « La question touareg, enjeu central de la guerre au Mali », le Monde du 17/18 février a indiqué que l’unité du Mali semblait une mission impossible. Hollande espère vite se retirer en comptant sur l’intervention accrue de l’Algérie au Sahel pour défendre son pétrole, des forces armées africaines et celles de l’ONU, mais il sait que rien ne sera réglé et qu’il doit tirer un trait définitif sur la politique coloniale de la France en Afrique.
Et maintenant ?
Le MNLA qui a précisé ses positions5 a proposé de coopérer avec la France et l’ONU pour chasser les islamistes du Sahel. Leur demande de former une Azawad très largement autonome a été rejetée par Bamako, pour le moment, car la France ne peut vaincre les islamistes et reconstruire l’État malien unifié.
Elle devrait aussi demander à Alger de négocier avec le MLNA, car elle n’a pas les moyens de défendre son réseau pétrolier et garantir les investissements des firmes internationales au Sahara. Certes, l’autonomie de l’Azawad sera suivie par la demande de tous les Touaregs à se constituer en nation souveraine, ce qui mettra fin à l’édifice édifié par la colonisation et par conséquent, l’abandon de la politique arabe de la France en Afrique et une révision des relations entre la France et l’Algérie, clé de voûte de son ex-Empire africain, entré maintenant dans l’oeil du cyclone de la vague amazigh qui s’étend dans l’Afrique du Nord et le Sahel.
Le 16 février 2013 diverses organisations Amazighs de France ont organisé à Paris une manifestation de soutien et de solidarité avec l’Azawad. L’Appel précisait que :
« le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée dans la création d’un État artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants. » Lé Président Hollande devrait entendre la voix de la sagesse.

J S (Historien)
22 février 2013

Notes
1 La civilisation d’environ 4000-3000 ans AV. J.C, où l’art préhistorique témoigne de la vie avant le désert (Peintures du Tassali-n’Adjer) ; la présence romaine, du IIè A.V.J.C au Vè siècle puis l’islamisation à partir du VIIè siècle.
2. Gauthier (E.F). La conquête du Sahara, A. Colin 1910 ; Capot-Rey (H). Le Sahara français, PUF, 1963 Lhotte (H). Les Touaregs du Hoggar, Payot, 1955 ; Furon (R). Le Sahara (Géologie, ressources minérales), Payot, 1964.
3. Cornet (P). Sahara,terre de demain, Paris, 1956 ; Strasser (D). Réalités et promesses sahariennes, Paris, 1956 et surtout Treyer (C). Sahara 1956-1962, Les Belles Lettres, 1966.
4. « Tripoli sous la loi des « katibas », Valeurs Actuelles, 12 janv.2012 ; Areski Metref « Yennayer à Tripoli », Le Matin DZ, 13 fév. 2013.
5. « Déclaration d’indépendance de l’Azawad », Gao – 6 avril 2012.
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SIWEL 03 1524 MARS13

El Omrani n'a pas tout dit parce que:


KIDAL INFO Tonnerre Posté le 01/03/2013 à 16H11

El Omrani n'a pas tout dit parce que:
- Il a omis de reconnaître qu'il n'est qu'un populiste invétéré qui ne fait qu'imaginer ce que la communauté qu'il prétend représenter veut entendre pour le clamer haut et fort,

- Il a omis de rappeler que les touareg n'ont fait ces derniers temps qu'avaler des couleuvres de la part d'une minorité de faucons qui a usurpé grâce à ATT, au narcotrafic et à AQMI le leadership de la communauté arabo-maure,

- Il a omis de reconnaître qu'en dépit de son age avancé et de sa sagesse supposée, il a été l'éminence grise et le porte-parole arrogant de ce ramassis de voyous dont le principal objectif était d'humilier et de casser du targui,

-Il a omis de préciser expressément pour bien informer l'opinion que le MAA n'est pas égal à arabo-maure et que le MNLA non plus n'est pas synonyme de touareg,

- Il n'a pas avoué sa duplicité en cherchant à opposer ifoghas à MNLA alors même que le vieil Intalla et son fils aîné Mohamed sont membres actifs du MNLA, mouvement du reste présidé par un autre afaghis, Bilal acherif en l'occurrence. Cherche-t-il par cette manœuvre sournoise à imploser le MNLA?

- Sur la question des exactions, en lisant entre les lignes, il a voulu insinuer que ce sont les seuls arabes qui sont victimes innocentes de l'armée malienne, ce qui suggère qu'il fait preuve d'une malhonnêteté, d'un sadisme et d'un nombrilisme à toute épreuve,

-Il n'a pas révélé que c'est parce que le haratin Diancounda a promis de le désigner comme membre de sa fameuse Commission de médiation en gestation qu'il s'est permis son envolée pyromaniaque alors même qu'on attendait plutôt de lui un rôle de pompier,

- Il n'a aussi jamais voulu décliner sa véritable identité d'homme de caste, ce qui fait que tout ce qu'il dit n'est perçu par sa propre communauté que comme vulgaire griotisme...

- Enfin, il n'a pas dit qu'il n'y a pas de problème entre maures et touareg et qu'il ne saurait y en avoir. Si des mafias dont il fait notoirement partie des barons se canardent, il est irresponsable et incendiaire de sa part d'inciter à la haine et à une spirale de violences inter communautaires auto-destructrices!

samedi 2 mars 2013

COMMUNIQUE DE GUERRE LE GAL ZAKARIA GOUBONGUE ANNONCE LA MORT DU CHEF TERRORISTE D AQMI:BELMOKHTAR

L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar


DERNIÈRE MODIFICATION : 02/03/2013 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - ALGÉRIE - ISLAMISME - MALI


L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar

L'armée tchadienne affirme avoir tué le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar

L'armée tchadienne a affirmé avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Bel Mokhtar dans le nord du Mali. Ancien chef d'Aqmi, il a fondé sa propre brigade et est le commanditaire de la sanglante prise d'otage d'In Amenas.

Par Dépêche (texte)
France 24
 
L'armée tchadienne affirme avoir tué samedi le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar dans le massif des Ifoghas dans le nord du Mali, selon un communiqué de l'état-major tchadien.
"Les forces tchadiennes au Mali ont détruit totalement la principale base des jihadistes
dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, plus précisément dans la vallée d'Ametetai", samedi à 12H00 locales et GMT, affirme le communiqué, précisant que "plusieurs terroristes" ont été tués "dont le chef Mokhtar Belmokhtar dit +le borgne+".
L'annonce intervient après celle vendredi par le président tchadien Idriss Déby de la mort d'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Abdelhamid Abou Zeid, également tué par l'armée tchadienne, ce qui n'a pas été confirmée par Bamako, Paris ou Alger
Mokhtar Belmokhtar est un ex-chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avec laquelle il est entré en dissidence en octobre dernier en formant sa propre unité combattante.
Il a revendiqué l'attaque contre le site gazier algérien d'In Amenas suivie d'une prise d'otages. Selon Alger, 37 étrangers de 8 nationalités différentes, dont trois Américains, et un Algérien y ont été tués par un commando de 32 hommes, dont 29 ont été tués et trois arrêtés.
Mokhtar Belmokhtar, ou son groupe, a menacé à plusieurs reprises de commettre de nouvelles attaques si la guerre au Mali menée par la France ne cessait pas.
LES INFORMATIONS SUR LA MORT D'ABOU ZEID "TRÈS CRÉDIBLES" SELON DES RESPONSABLES AMÉRICAINS
Les informations sur la mort dans le nord du Mali d'Abdelhamid Abou Zeid, l'un des principaux chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sont "très crédibles", a affirmé vendredi à l'AFP un responsable américain.

"Nous estimons que ces informations sont très crédibles", a déclaré ce responsable sous couvert de l'anonymat. "Si cela est vrai, ce serait un coup significatif porté à Aqmi", a-t-il ajouté. (AFP)
Selon le Wall street journal début février, de hauts responsables militaires et des services de renseignement américains envisageaient d'inscrire Mokhtar Belmokhtar sur une liste secrète des personnes à "tuer".
Le Tchad, qui a déployé plus de 2.000 hommes au Mali, est en première ligne aux côtés de l'armée française dans le massif des Ifoghas, où se sont retranchés les groupes jihadistes après avoir été chassés des grandes villes du Nord qu'ils occupaient depuis l'an dernier.
REUTERS 

Guerre au Mali: Une centaine de morts tchadiens, de nombreux blessés et des prisonniers: KIFAYA IDRISS DEBY!



L’Armée tchadienne déployée au Nord Mali vient de subir un autre coup dur. Hier, les forces tchadiennes sont tombées dans une embuscade meurtrière où une centaine de morts a été dénombrée, de nombreux blessés mais aussi des prisonniers tchadiens, désormais entre les mains des Djihadistes.
Ainsi donc, les Tchadiens sont devenus les dindons de la farce, dans cette affaire de guerre au Mali, où les soi-disant forces africaines se sont plus illustrées par leur lenteur à se déployer sur les champs  de combat qu'à répondre à l'urgence d'une situation. Où sont les forces du grand Nigeria, où sont les forces togolaises, béninoises, nigériennes ou sénégalaises ? Toutes ces forces ont déployé une énergie folle pour éviter et  retarder au maximum leur arrivée sur le terrain. Au Sénégal, on a prétexté une formation ou une mise à niveau des hommes de troupes au combat du désert ! Résultat personne n'a encore bougé vers les zones de combat, tout le monde se dépêche lentement comme on dit. Les Togolais ont débarqué avec leurs marmites à l’aéroport et sont à peine une cinquantaine. Les Français sont bien protégés et sont dans leurs hélicos, avions et chars. Et les Maliens, me diriez-vous?
Ils ont compris que d'autres sont venus mourir et faire le boulot à leur place, pourquoi s’engageraient-ils à fond? On constate bien, que le discours est de dire : « Merci la France ! »  Mais est-ce suffisant ? Est-ce bien, ce qu'on attendait de l’Armée malienne? Au fur et à mesure que les villes sont récupérées, l'Armée malienne se signale par des exactions, enlèvements sur les populations Arabes et Touaregs. Non seulement, leur contribution à la libération de leur pays est insignifiante mais en plus, c'est sur les femmes, enfants, personnes âgées que leur vaillance retrouvée s’exprime.
Quel est le sens du sacrifice des soldats tchadiens dans cette guerre au Mali où les Maliens, eux mêmes, ne veulent pas mourir pour leur pays?  Quel est le sens de la mort des militaires tchadiens quand la solidarité première et les relations particulières qui existent entre les pays de l’Afrique de l’Ouest et le Mali n'ont pas été jugées suffisantes par les gouvernements de ces pays pour envoyer des hommes combattre aux côtés de leurs « frères maliens » ? Pourquoi ce que refusent de faire Macky SALL, COMPAORE, OUATTARA, et autres, pourquoi Idriss DEBY le fait-il?
Parce qu'il n'a aucune conscience politique, ni un fil de patriotisme aussi mince soit-il, et encore moins le sens de l’histoire. Et, malgré toute une phraséologie creuse sur le patriotisme, Idriss DEBY n'aime pas le peuple tchadien!  Aimer le peuple, c'est veiller sur les enfants du pays, c'est ne pas les considérer comme de la chair à canon sur tous les terrains de la Françafrique. C'est aussi, agir de sorte qu'on les traite et considère avec respect et non pas qu'on leur colle une étiquette de mercenaires, et de tueurs. Il a fait des fils du Tchad de ces tirailleurs coloniaux de triste mémoire. Tout comme ces derniers hier, au nord Mali aujourd’hui, les Tchadiens combattent en première ligne, loin devant les Français qui se contentent, eux, de siffler des ordres au moyen de leurs moyens de communication. (Comme l’ont souligné les militaires tchadiens blessés et ramenés au Tchad illico presto) .
A quoi serviront tous ces morts inutiles ? A rien ! Les Tchadiens  meurent dans l’anonymat, leur sacrifice est minimisé, voire ignoré de tous.Leurs familles sommées de ne pas tenir des cérémonies mortuaires. Comment expliquer cet aveuglement et cette cruauté de Deby, puisqu’il est seul responsable de l’envoi de l’Armée tchadienne sur ces lieux hostiles, si loin du Tchad.
Si, ceux qui sont sous la menace directe des Djihadistes ne veulent pas mourir pour sauver leur pays, eh bien tant  pis pour eux ! Si certains croient que le pouvoir de Deby sortira renforcé de cette guerre parce qu'il aura fait plaisir aux Français, ils se trompent lourdement ! De nombreux exemples sont là pour démontrer que c’est une simple illusion. Khadafi, pour entrer dans les bonnes grâces des Américains, leur a donné des milliards de dollars en pétrole, il a liquidé et livré à la CIA tous les islamistes libyens et ceux qu’il a identifiés grâce à ces réseaux, ensuite, il a même accueilli sur son sol des prisons secrètes de la CIA. Sans compter qu’il leur  a aussi donné tout son arsenal destiné à la fabrication d’armement nucléaire et bactériologique. Et, au finish, ce sont les USA qui ont détruit toute sa force militaire, et partant causé sa propre mort. De même, Sarkozy qui a tant mangé dans la main de Kadhafi, qui a déroulé le tapis rouge au « Guide » du temps de sa splendeur, qui s'est donc humilié, n’a pas hésité un instant pour ensuite se retourner contre le même Kadhafi et entraîner les autres pays dans l’organisation de son élimination physique.
L’enchaînement ces derniers jours, de troubles dans de nombreuses capitales africaines n’est que le commencement de la guerre des réseaux terroristes. Déjà à Bamako, on craint des mouvements d’humeur des militaires car le chef de la mission européenne de formation de l’armée malienne, le Général français Lecointre, a déclaré qu’il était hors de question de travailler avec le capitaine Sanogo qui, rappelons- le, a été récemment désigné par le Président Diacounda, président du comité de réforme de l’armée malienne. Le chef de la mission européenne a précisé qu’il travaillerait avec le chef d’Etat Major de l’armée malienne et le ministre de la Défense. Les intentions françaises sont de faire le ménage au sein de l’armée malienne, en éliminant la branche dure qui, pourrait exprimer son refus de la mise en place de l’Etat Azawad. C’est pourquoi la stratégie des militaires français a été la mise à l’écart de l’armée malienne ; on a bien constaté l’absence d’effectifs importants de l’armée malienne sur le terrain aux cotés des français et autres.
On comprend mieux à quoi servent les militaires tchadiens. En étant en nombre important et bien armés, ils font le boulot à la place d’une armée malienne mise dans de bonnes conditions. L’Etat major Français veut éviter une forte participation de l’armée malienne à la reconquête du Nord Mali, car la conséquence immédiate aurait été la remise en cause du schéma de partition du Nord Mali. Le rôle ainsi assigné aux tchadiens est – il honorable ? Compte tenu des enjeux sous régionaux. Un Etat peut- il avoir comme diplomatie, le mercenariat à l’échelle continental ? On a vu émerger et se mettre en place avec la complicité de leurs élites, des Etats narcotrafiquants comme la Guinée Bissau. Les pouvoirs de Wade et de ATT au Mali ont, eux aussi, largement ouvert leurs portes aux trafics de drogue et au blanchiment. La pauvreté de ces pays et la rapacité de leurs dirigeants sont leurs motivations. Notre pays est désormais un pays riche, en toute logique, il n’avait pas besoin de vendre ses fils comme des mercenaires.
La guerre au Mali a eu comme conséquence la réactivation de tous les réseaux terroristes du monde. Prise d’otages au Nigeria, alerte à la bombe à Dakar, à Cotonou et de nombreuses arrestations de personnes soupçonnées d'appartenir au réseau Boko Haram au Tchad. Le chef actuel de Boko Haram, Aboubakar SHEKU a été récemment à Gao où sa trace a été retrouvée, de plus, des hommes proches de Boko Haram ont été arrêtés aux environs du site d’AREVA au Niger, sur leurs puces téléphoniques, on a trouvé des contacts des gens d’AL Qaïda, ce qui a fait partir en urgence 2 groupes des forces spéciales françaises pour sécuriser le site minier d’Areva qui fournit à la France les 2/3 de sa consommation énergétique. Les pays africains sont bel et bien foutus !
Des soldats tchadiens ont été faits prisonniers par les Djihadistes.Il est évident qu’ils n’auront aucune chance de revoir leurs familles ; tout cela à cause de la folie d’un homme obnubilé par son pouvoir, qui traite les fils de son pays comme de la chair à canon.
Que disent les autres dirigeants africains par rapport à son attitude ? « Nous n’avons pas besoin de faire n’importe quoi (entendez sacrifier la vie de nos soldats) parce que nos pouvoirs sont assis sur une légitimité sortie des urnes, tandis que l’autre (Deby) avec tous les massacres qu’il commet, il doit se démener pour qu’une éponge soit passée sur certaines choses. » Triste réalité !  Alors, à l'instar de beaucoup de Tchadiens, nous disons haut et fort:   KIFAYA IDRISS DEBY!
La rédaction de ZOOMTCHAD.
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Alakhbar | Mali: 2 blessés aux affrontements entre le MAA et le MNLA arrivent à Nouakchott

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EXCLUSIF : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu


Sahara Medias
EXCLUSIF : Abou Zeid a été tué avec 40 de ses compagnons et a laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu
Sahara Médias - nord Mali | Samedi 2 Mars 2013

EXCLUSIF : Abou Zeid a été  tué avec 40 de ses compagnons et a  laissé au Sahara un trésor dont il est le seul à connaître le lieu
Des sources généralement bien informées au nord Mali ont confirmé à Sahara médias la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid, qui était l’un des dirigeants les plus en vue d’Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), il y a quatre jours, dans un raid aérien effectué par l’aviation française, à Taraghrarit, dans les montagnes des Ifoghas et ce après que les forces tchadiennes, tombées dans un piège et ayant perdu 40 de leurs éléments, aient demandé de l’aide. 
Les sources précisent qu’Abou Zeid avait pris personnellement le commandement de ses combattants dans ses accrochages féroces qui ont suivi le piège tendu aux forces spéciales tchadiennes et qu’il planifiait pour l’enlèvement de soldats français qui viendraient s’ajouter aux otages qu’il détenait déjà. Elles affirment également que lors de ces combats, 50 salafistes, dont des dirigeants opérationnels que Sahara médias n’a pu identifier les noms, ont péri. 
L’on pense que la bataille s’est déroulée dans la même zone où sont retenus les quatre otages français et qu’Al qaeda a séparé et caché dans des grottes depuis le déclenchement de la guerre au nord Mali, selon ce que suppose un spécialiste de la zone. 
Et avec la mort d’Abdel Hamid Abou Zeid disparait aussi un secret qu’il était le seul à connaître, à savoir le sort de millions d’euros venant de rançons obtenues pour la libération d’otages. La dernière rançon de 16 millions d’euros a été remise par un intermédiaire et l’on suppose qu’elle vient de la société française AREVA contre la libération de trois otages sur un total de sept (Alex Kodio, de nationalité togolaise, Françoise Laribé, épouse de l’un des otages, un Malgache du nom de Jean Claude Rakotirina). 
Abou Zeid s’est rendu célèbre dans la gestion de l’immense pactole tiré des rançons, selon le témoignage de personnes qui l’ont connu de près. 
Et en l’absence de moyens pour conserver l’argent tiré de la  prise d’otages, Abou Zeid avait souvent caché des millions d’euros dans le désert, s’aidant en cela avec des données GPS qu’il était le seul à connaître. Il tenait à partir seul, dans des zones perdues de l’immense désert où il avait caché « son trésor » et qu’il utilisait pour l’achat d’armes et de véhicules pour sa qatiba il était aussi connu pour être le plus courageux et le plus téméraire. Les français le considéraient comme le Ben Laden d’AQMI. Sa haine pour les Français et sa volonté de prendre pour cible leurs intérêts sont aussi connus. Il a atteint le record dans la participation aux opérations militaires menées en Libye, au Niger et en Mauritanie. Il avait enlevé un grand nombre d’otages, ce qui le faisait passer, aussi d’AQMI, pour l’expert en la matière de conduite des véhicules tout-terrain. Il a eu dans le passé un accrochage avec le groupe de Mohamed Najem, chef militaire et dirigeant du Mouvement nationale pour la libération de l’Azawad (MNLA), sur la frontière algéro-libyenne, et est passé en Tunisie où il a été la cible des avions français, perdant dans cette opération certains de ses hommes. Il a tout de même réussi à se sauver, malgré la soif, qui a tué 7 de ses compagnons après une marche d’une semaine dans le désert. Parmi les personnes qui étaient avec Abou Zeid, lors de ce voyage de la peur, figuraient les fondateurs du mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), depuis leur ralliement  à AQMI, et notamment ceux qui viennent du front Polisario. 
Abdel Hamid Abou Zeid avait été nommé dernièrement comme adjoint à l’émir du Sahara Yahya Abou El Hemmam après la mort de Nabil Abou Alqama. L’homme s’est rendu célèbre également pour sa vaste culture en plus d’être un grand mécanicien, et un parfait utilisateur de toutes sortes d’armes. Il jouissait d’une grande estime au sein des jeunes combattants, notamment au sein d’AQMI.

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« Aqmi est une hydre à plusieurs têtes avec des intérêts divergents »


« Aqmi est une hydre à plusieurs têtes avec des intérêts divergents »

Nouvel Observateur--Créé le 01-03-2013 à 17h50 -
La mort de l’émir d’Aqmi, Abou Zeid, confirmée par le président tchadien Idriss Déby mais pas par la France, ne signifie pas pour autant la fragilisation du réseau terroriste.
Abou Zeid, dans une vidéo datant de 2010. (Sipa)
Abou Zeid, dans une vidéo datant de 2010. (Sipa)
La France s’est refusée vendredi 1er mars à confirmer la mort dans le nord du Mali d’Abdelhamid Abou Zeid, l’un des chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), annoncée par des médias algériens qui assurent que des tests ADN sont en cours pour tenter de l’identifier et par le président tchadien Idriss Déby. Philippe Hugon, spécialiste du Mali à l’Iris, estime que cela ne signifie  pas un grand bouleversement dans l’organisation du réseau terroriste. Interview.
L’information n’est pas encore confirmée par Paris, mais quelles conséquences peuvent avoir la mort de l’émir Abou Zeid sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ?
- Il était à la tête d’une des katibas du Sahel les plus importantes, vraisemblablement basée dans le massif des Ifoghas et qui est à l’origine d’un certain nombre d’enlèvements. Il représentait l’aile la plus dure d’Aqmi. Certes, cela décapiterait sa katiba mais il faut savoir que le réseau terroriste est une nébuleuse, un label, relativement décentralisée.
Il n’y a pas véritablement de commandement hiérarchique. Aqmi est un hydre à plusieurs têtes. Si les différentes katibas ont comme point commun de vouloir développer un califat islamique et étendre le djihad dans le Sahel et le Sahara, elles sont autonomes et ont des intérêts divergents.
Certaines trempent dans l’économie mafieuse, dans le narcotrafic, tandis que d’autres sont davantage portées par l’idéologie.
Un successeur est-il prévu en cas de mort d’un cadre comme Abou Zeid ?
- Sûrement. Mais les katibas, quelles soient plus ou moins importantes, sont en rivalité. On sait très bien qu’Abou Zeid et Mokhtar Bel Mokhtar (le chef djihadiste qui a revendiqué l’attaque de In Amenas) sont en compétition pour le contrôle de différents trafics. Ce qui est étonnant, en revanche c’est le silence de Abdelmalek Droukdel, le chef d’Aqmi.
On savait qu’Abou Zeid nourrissait une certaine obsession contre la France. Son élimination signifie-t-elle une victoire pour l’armée française ?
- On ne peut pas comparer sa mort à l’élimination de Ben Laden par les Américains, mais c’est vrai que symboliquement ce serait une grande victoire française. Reste que pour le moment, François Hollande reste prudent.
Sur le terrain, est-ce que cela peut désorganiser les combats côté djihadistes ?
- Les actions d’Aqmi ne sont pas liées à un chef d’Aqmi. La mort d’un des leurs peut au contraire renforcer l’un ou l’autre des chefs de phalanges. Les décapitations dans le groupe djihadistes Boko Aram au Nigeria n’ont jamais autant renforcé et consolidé le mouvement. Les recrutements vont se développer et le sentiment de martyr sera décuplé.
On dit qu’Abou Zeid se tenait toujours très proches géographiquement de ses otages. Y-a-t-il dorénavant une menace sur les Français ?
- Encore une fois, restons prudent sur la véracité de l’information. Il y a deux réactions possibles : soit Abou Zeid est remplacé par quelqu’un de moins violent et les opportunités de négociations seront plus nombreuses. Soit, ses combattants se vengent et s’en prennent aux otages.
http://tempsreel.nouvelobs.com/guerre-au-mali/20130301.OBS0550/aqmi-est-une-hydre-a-plusieurs-tetes-avec-des-interets-divergents.html
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Dossier FIDH: Crise et droits de l’Homme au Mali


Dossier FIDH: Crise et droits de l’Homme au Mali

Mise à jour le 27 février 2013
Compilation des articles et rapports publiés par la FIDH sur la situation des droits de l’Homme au Mali depuis le coup d’Etat militaire de mars 2012.
Dossier : Crise et droits de l'Homme au Mali
18 février 2013
Mali : pour une intervention articulée autour et en faveur des droits humains
Avant l’intervention militaire
http://www.fidh.org/Dossier-Crise-et-droits-de-l-Homme-12959

Mali: la Cédéao souhaite le désarmement du MNLA


MALI - 
Article publié le : samedi 02 mars 2013 - Dernière modification le : samedi 02 mars 2013

Mali: la Cédéao souhaite le désarmement du MNLA

A Gao, on pouvait lire le 2 février dernier sur cet arbre «Azawad», le nom qui désigne la région du nord du Mali revendiquée par le MNLA.
A Gao, on pouvait lire le 2 février dernier sur cet arbre «Azawad», le nom qui désigne la région du nord du Mali revendiquée par le MNLA.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU

Par RFI
A l'issue du sommet des chefs d'Etat de la Cédéao qui se tenait mercredi et jeudi derniers à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire, l'Afrique de l'Ouest a souhaité que la force de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) soit à terme transformée en une mission de paix de l'ONU. Dans le communiqué final, une déclaration est passée inaperçue. Elle est pourtant importante puisqu'elle stipule que le dialogue inter-malien doit passer par le désarmement des rebelles touaregs du MNLA.

Cette déclaration très radicale pose quelques questions, d'abord par rapport à la France, qui en ce moment collabore avec le MNLA à Kidal pour mener sa traque contre les jihadistes. La rébellion touarègue a bénéficié d'un traitement de faveur de l’armée française, qui a fait du MNLA un allié. La déclaration de la Cédéao pourrait donc être interprétée comme une désapprobation implicite de la position des autorités françaises.
Reste à savoir si la France maintiendra cette liaison avec le MNLA une fois les opérations contre al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) terminées. En tous cas, dans les rangs de la rébellion touarègue, l'exigence du désarmement est qualifiée de moquerie. Il n'est pas question d'accepter d’être désarmés avant qu'un dialogue ne s'ouvre avec Bamako et qu'une feuille de route soit signée entre nous, explique Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, chargé des relations extérieures au MNLA.
Autre question posée par cette exigence de désarmement formulée par les chefs d'Etat de la Cédéao : quid de la médiation burkinabè ? Est-elle définitivement enterrée ? Le responsable du MNLA confirme que depuis le mois de janvier dernier, il n'y a eu aucun contact, ni avec le médiateur de Ouagadougou, ni avec les autorités de transition à Bamako.

Le président tchadien Idriss Déby revendique la mort d'Abou Zeïd


MALI / TCHAD - 
Article publié le : samedi 02 mars 2013 - Dernière modification le : samedi 02 mars 2013

Le président tchadien Idriss Déby revendique la mort d'Abou Zeïd

Image datant du 25 décembre 2012 montrant Abou Zeid.
Image datant du 25 décembre 2012 montrant Abou Zeid.
FP PHOTO / SAHARA MEDIA

Par RFI
Abou Zeïd, l'un des chefs d'Al-Qaïda a-t-il été tué au Mali ? Pour l'heure, toujours pas de confirmation dans les rangs du gouvernement français. Des analyses ADN sont en cours  à Alger pour tenter de savoir. Mais, de son côté, le président tchadien Idriss Déby a d'ores et déjà annoncé, vendredi 1er mars, que ce sont des soldats tchadiens qui auraient abattu Abou Zeïd. 

Idriss Déby
Président du Tchad
Nos soldats ont abattu deux chefs jihadistes dont Abou Zeïd.
 
02/03/2013 par Madjiasra Nako

vendredi 1 mars 2013

Liens entre chefs des groupes armés d'Aqmi, du Mujao et d'Ansar Eddine et les renseignements algériens


Liens entre chefs des groupes armés d'Aqmi, du Mujao et d'Ansar Eddine et les renseignements algériens


Vendredi 1 Mars 2013 modifié le Vendredi 1 Mars 2013 - 14:28



Le journal italien "Il Foglio" fait état, vendredi, de liens entre chefs d'Al Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi), du Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'ouest (Mujao) et d'Ansar Eddine et le département algérien du renseignement et de sécurité (DRS). 

"Presque tous les chefs d'Aqmi, du Mujao et du groupe salafiste tourareg Ansar Eddine avaient des liens avec des fonctionnaires algériens du DRS, guidé par le Général Rachid Laalali", souligne le journal. 

"Avec l'opération Serval (menée par la France au Mali), les accords et compromis secrets, à travers lesquels le DRS avait réussi à maintenir les groupes affiliés à Al Qaida hors du territoire algérien et à en manipuler les activités selon ses propres objectifs, ont sauté", affirme "Il Foglio" sous la plume du journaliste et spécialiste des questions de défense, Pio Pompa. 

L'auteur de l'article précise que "la première conséquence de cette rupture a été l'opération d'In-Amenas, non pas seulement en raison de son épilogue tragique et sanglant, mais pour une vérité que les autorités algériennes n'admettront jamais : le chef du commando suicide jihadiste était un sahraoui que les services secrets algériens connaissaient depuis l'époque où il militait au sein du polisario". 

"Révéler son identité aurait fini par compromettre définitivement aussi bien l'image du mouvement séparatiste, devenu pour les islamistes une des principales sources de recrutement, que la stratégie désinvolte adoptée par les services secrets algériens pour affirmer leurs propres prérogatives dans toute l'Afrique du nord et le Sahel", explique-t-il en analysant des récentes déclarations officielles algériennes selon lesquelles la situation au Mali représente une menace sérieuse pour l'Algérie. 

Cette stratégie, poursuit le journal, aurait été aussi à l'origine des événements qui ont marqué le démantèlement du camp de Gdeim Izik "dans lesquels une douzaine de policiers marocains désarmés ont été brutalement massacrés par des miliciens du polisario en rapport avec le DRS algérien". 

S'agissant du procès des personnes impliquées dans ces événements, "Il Foglio" rappelle que le gouvernement marocain a consenti la présence aux audiences à 52 observateurs internationaux et à diverses ONG qui ont admis que ce procès était équitable et entouré de toutes les garanties pour les accusés. 

"Il s'agit là d'un échec pour les services algériens auquel s'ajoute le fait que plusieurs parmi les chefs jihadistes qui ont fui le nord du Mali se seraient réfugiés dans les camps de Tindouf, au sud de l'Algérie", observe l'auteur de l'article. 

Vendredi 1 Mars 2013 - 14:19

Source MAP