dimanche 10 février 2013

Mali: les islamistes dissidents condamnent les mandats d’arrêt de Bamako

Mali: les islamistes dissidents condamnent les mandats d’arrêt de Bamako
Publié le dimanche 10 fevrier 2013  |  AFP


© Autre presse par DR 
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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GAO (Mali) - Les islamistes dissidents du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA) ont "fermement condamné" samedi les mandats d’arrêts lancés par Bamako contre ses responsables, accusés de "terrorisme" et "sédition", réaffirmant leur disponibilité à dialoguer pour une "solution politique".

"Le Mouvement Islamique de l’Azawad a appris sans surprise le mandat d’arrêt lancé contre Alghabass Ag Intalla et Bilal Ag Acherif et nous en prenons acte", a déclaré le MIA dans un communiqué.

Alghabass Ag Intalla est le responsable du MIA et Bilal Ag Acherif le secrétaire général du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg). Ces deux mouvements affirment contrôler la ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, où des soldats français et tchadiens sont aussi déployés.

"Le Mali affiche ainsi sa détermination à piéger la solution politique tant prônée par la communauté internationale. Nous disons que cette attitude est une marque d’ingratitude vis-à-vis de son sauveur la France qui s’est fait le devoir de régler le problème malien dans sa globalité par une intervention militaire mais aussi par la voie du dialogue politique", a jugé le MIA.

"Nous condamnons fermement cette décision des autorités maliennes (...). Bien sûr, nous continuons à privilégier le dialogue et la négociation mais encore faut-il avoir quelqu’un avec qui négocier", a souligné le mouvement.

Le parquet de Bamako a rendu publics vendredi soir 26 mandats d’arrêts contre les chefs du MNLA, du MIA et des groupes islamistes armés Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), accusés notamment de "terrorisme" et de "sédition".

Alghabass Ag Intalla, issu d’une des grandes familles touareg de la région de Kidal, figure parmi les personnes citées comme appartenant à Ansar Dine. Mais depuis le 24 janvier, il dirige le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, l’Azawad étant le nom que les Touareg donnent au Nord du Mali).

MIA et MNLA affirment contrôler Kidal, dans l’extrême nord-est malien. La France a reconnu que les soldats français avaient à Kidal "des relations fonctionnelles avec le MNLA".

La rébellion touareg du MNLA avait lancé l’offensive dans le Nord du Mali en janvier 2012, avant d’en être ensuite totalement évincée par ses anciens alliés islamistes liés à Al-Qaïda, qui ont multiplié les exactions.

sd-thm/sba
 

Texto d'un habitant de Gao:Urgent militaires maliens en fuite devant islamistes depuis 4h de temps,seuls militaires touaregs ripostent et tiennent la ville #Veritable guerrilla entre islamistes et armée Touareg de Gamou#Pourquoi la France a degarni les positions en affectant Gamou ailleurs?#on fait quoi là..#islamistesz nombreux et présents#..


Tchad - Mali : 24 soldats du contingent tchadien tués et 11 blessés dans une embuscade au nord de Kidal


Samedi 9 février 2013
Soldats tchadiens - depart pour le MaliSouvenez-vous : Quand nous avons annoncé le  crash de l’avion présidentiel tchadien le 28 octobre 2012 à Kalaït, sur les réseaux sociaux – Facebook et Twitter – des esprits fébriles nous avaient  affublés  de tous les noms d’oiseaux, parce que  nous avions été les premiers à publier l’événement. Hier, vendredi 8 Février, nous avons publié en scoop sur Twitter la tragique embuscade tendue par les groupes armés du Nord-Mali qui a fauché 24 tchadiens. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’information a été censurée. En tout cas, voici les premières conséquences de l’intervention franco-tchadienne au Mali.
Décryptage : Au cours de l’opération de reconnaissance menée très tôt le mardi 5 février dernier au nord de la localité de Kidal, des hélicoptères français survolent une zone suspecte.
 Au sol, une colonne des troupes françaises utilise une du Tchad comme bouclier en avant de la patrouille.
Puis tout à coup des tirs venant de partout. C’est une embuscade, nous a rapporté un des survivants. Des mines explosent en cascade, et bien évidemment, ce sont les soldats Tchadiens, en tête de la patrouille qui tombent comme des quilles.
Très vite le bilan est établi : selon une source bien introduite auprès du commandement du contingent tchadien au Mali, 24 soldats tchadiens sont morts, parmi lesquels 2 officiers – un commandant et un capitaine -,  et 11 blessés graves. Tous victimes de ces groupes armés maliens - communément appelés « Djihadistes ». Dans la débandade, on parle de 3 chars abandonnés.
Cette information a soigneusement été gardée secrète par les officiels tchadiens et français, car aucun journaliste n’a été autorisé de se rendre sur les lieux du drame. Ahmad Makaila, le seul éditorialiste de la TéléTchad, envoyé comme reporter, auprès des troupes tchadiennes - et qui aurait pu être mis au parfum – avait curieusement été envoyé dans les minutes qui avaient suivi le désastre à Niamey au Niger afin que l’info demeure top secret.
Et au Niger, le journaliste Tchadien avait eu pour mission d’interviewer le ministre nigérien de la justice et porte-parole du gouvernement.
Pour ce faire, une ferme instruction du président tchadien Idriss Deby – se trouvant au Caire où il devait prendre part au sommet de l’OCI du 7 au 8 février -  avait été adressée le mercredi 6 février à l’Etat-major, que pas une seule allusion des militaires tchadiens blessés évacués du Mali vers N’Djamena ne filtre. Quant à l’explication officielle à donner relativement aux victimes, la conduite à tenir était de donner comme version officielle : un accident de circulation. Ce qui a d’ailleurs largement été repris en boucle à la radio et à la télé tchadiennes !
C’est ce qui explique, par ailleurs que Hassan Sylla, le ministre de la communication - qui s’était cru autorisé de bomber la torse le 26 janvier d’une conférence de presse à Niamey en affirmant, pince sans rire, que « le Tchad a des moyens satellitaires,  même  si la presse occidentale ne parle pas de l’intervention de nos troupes à Gao… » n’a pas osé montrer aux téléspectateurs de la TéléTchad le lieu où ce fameux accident se serait produit. Comme quoi le ridicule ne tue toujours personne au Tchad !
Pour faire davantage bonne mesure, le nouveau Premier ministre, Joseph Djimrangar Dadnadji s’est rendu le jeudi 7 février au chevet des blessés hospitalisés à la garnison militaire pour les rassurer que Deby ne les a pas oubliés. La preuve, sonnante et trébuchante : il a remis à chacun une enveloppe contenant quelques misérables Francs CFA, et ceci s’est fait en direct à la TéléTchad (Voir la Vidéo). Quelle humiliation pour ces soldats !

Depuis quand, et dans quel pays, réconforte-t-on  ou encourage-t-on un soldat sortant éclopé d’une guerre en lui donnant de l’argent en direct à la Télé ?
C’est bien l’éclatante preuve que ces soldats putatifs ne sont que des miliciens, c’est pourquoi ils sont ainsi traités. Car dans une armée régulière ils auraient été récompensés de médailles et de primes ou d’indemnités discrètement versées sur leurs comptes bancaires.
La question légitime que tout tchadien doit se poser : noyé dans cette intervention Franco-Tchadienne au Mali dans le cadre de l’opération Serval, le Tchad n’est pas membre de la Cédéao et encore moins intégré à la Misma. Alors qui va financer le maintien de ses troupes ? Et quel est le vrai statut de la présence de ces soldats tchadiens?
Car officiellement le Tchad dit avoir signé un accord avec le gouvernement malien. Mais personne ne sait rien de ce que stipule cet accord relativement à cette intervention hybride ?
Ce qui est certain, Deby pour acquérir la bienveillance de Hollande, a envoyé les fils du pays à l’abattoir sachant pertinemment que l’enlisement était prévisible. Ce que la France elle-même a bien compris après que les groupes armés maliens se soient retirés des différentes villes sans combat, optant désormais pour la guérilla, d’où cette décision de retrait imminent des troupes françaises du Mali en mars prochain prise en catimini en conseil de ministre le mercredi dernier à la grande surprise du gouvernement malien et du peuple malien qui venaient pourtant d’accueillir le samedi 2 février…Hollande en héros « libérateur ».
Il est vrai, et personne n’est dupe là-dessus : les vrais mobiles de l’intervention des troupes françaises sont : la défense des intérêts géostratégiques de la France, la montée dans les sondages en France, la peur de ce qui aurait pu éventuellement arriver si elle n'intervenait pas...
Ce que vit actuellement le Mali est la résultante d’une géostratégie d’intérêts et la maladresse d’Amadou Toumani Touré (ATT), malheureusement comme un peu partout dans le monde il faut créer des guerres pour en tirer profit depuis la fin de la guerre froide Est-Ouest.
Une chose, qu’on le veuille ou pas, est sûre : le Tchad sera une fois de plus humilié et paiera une lourde et douloureuse facture pour ces interventions intempestives et injustifiées.  Alors que le peuple tchadien vit dans une misère aussi noire qu’insondable.
Par D.L  | Ndjamena-matin

    La France est-elle l’ennemie des Berbères ????


    La France est-elle l'ennemie des Berbères ?
    S’il y avait des doutes, l’affaire de l’Azawad vient les balayer...
    dimanche 10 février 2013
    par Masin
    Aujourd’hui, on peut affirmer sans risque de se tromper que la France est l’allié privilégié des États qui pratiquent une politique anti-amazighe. Certains d’entre eux sont dans une logique d’éradication de ce qui est l’âme de l’Afrique du Nord : Tamazight. Il faut reconnaître aussi que ces États sont une invention française qui a dessiné de façon arbitraire leurs frontières : peut-être a-t-elle fait cela dans un dessein d’éradication de l’amazighité ? En tout cas, au regard des actions entreprises le long des cinquante dernières années, au moins, il n’y a que peu de marge pour des hypothèses autres que celle-ci.



    Dans son processus dit de décolonisation, la France a commencé par découper, presque à la règle, le territoire qu’elle savait amazigh en plusieurs "parcelles", et ce selon son seul sens de l’arbitraire... Après ce découpage géographique, la France a entrepris de structurer l’organisation politique de ces pays en créant des États-Nation qui mettront en œuvre une politique de domination sur les Amazighs selon une même ligne : déni identitaire, acculturation linguistique et répression politique.

    Alors, si la France n’était pas l’ennemie des Berbères, pourquoi ne veut-elle pas d’un État amazigh ? Pourquoi tient-elle absolument à soumettre Imazighen à des États qui ne les reconnaissent pas ? Quel est l’intérêt de la France à se mettre systématiquement du côté des bourreaux des Imazighen ? Et surtout comment expliquer son acharnement actuel à faire abandonner au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) son projet d’indépendance de l’Azawad ?

    Aujourd’hui, la France a tout à gagner en rétablissant la justice et réparer ses erreurs du passé. Et elle doit commencer par rendre aux Touaregs le territoire qu’elle leur a pris à la colonisation et qu’elle a confié en 1960 à des États dont les Touaregs ne voulaient pas.


    La Rédaction.
    http://tamazgha.fr/La-France-est-elle-l-ennemie-des.html

    Mali: combats dans le centre de Gao entre soldats maliens et islamistes


    • Mali: combats dans le centre de Gao entre soldats maliens et islamistes
      GAO (Mali) - Des combats opposant soldats maliens et islamistes ont éclaté dimanche après-midi dans le centre de Gao, la plus grande ville du Nord du Mali, récemment reprise par les militaire français et maliens aux groupes islamistes armés, a constaté un journaliste de l'AFP.
      (©AFP / 10 février 2013 15h21)

    Mali: nouvel attentat-suicide à Gao


    MALI - 
    Article publié le : dimanche 10 février 2013 - Dernière modification le : dimanche 10 février 2013

    Mali: nouvel attentat-suicide à Gao

    Un soldat malien effectue un contrôle de sécurité à Gao, le 7 février 2013.
    Un soldat malien effectue un contrôle de sécurité à Gao, le 7 février 2013.
    AFP / SIA KAMBOU

    Par RFI
    L'explosion qui a secoué dans la nuit de samedi à dimanche la ville de Gao, dans le nord du Mali, a été provoquée par un nouvel attentat-suicide, le deuxième en deux jours après celui perpétré vendredi, a-t-on appris de source militaire. La déflagration n'a pas fait d'autre victime que le kamikaze. 


    La tête de l'auteur de l'attentat, un homme arabe ou touareg, gisait encore sur le sol ce dimanche 10 février en milieu de matinée, selon des témoins. La détonation, sourde et lointaine, avait retenti samedi soir vers 23H00 (heure locale).
    Aucun militaire malien n'a été atteint dans l'explosion, selon les soldats sur place. Selon un témoignage d'habitants, des islamistes seraient arrivés par pirogue sur le fleuve et auraient rejoint le poste de contrôle au nord de la ville. C'est là que l'un d'eux se serait fait exploser. Des témoins ont aussi fait état d'échanges de tirs entre les soldats maliens et les terroristes après l'explosion.
    La sécurité du poste de contrôle avait été fortement renforcée depuis qu'un homme s'était fait exploser vendredi à proximité, blessant légèrement un militaire malien. Les effectifs ont été doublés et le poste est désormais protégé par deux murs de sacs de sable séparés de 300 mètres. Les arbres alentours ont été rasés pour améliorer la visibilité et des mitrailleuses lourdes placées en batterie.
    Conséquence de ce nouvel acte terroriste, les mesures de sécurité ont été renforcées aux quatre entrées principales de Gao. La route menant vers le Nord et les villes de Bourem et Kidal a été fermée et aucun véhicule n'était autorisé à l'emprunter.

    Des militaires français sont venus en renforts des militaires maliens pour assurer la sécurisation de ce secteur. Selon un militaire français, plusieurs mines antipersonnelles ont été découvertes dans les alentours de Gao. Des mines que les militaires français devaient faire exploser sous contrôle pour les rendre inoffensives.
    Selon des habitants de Gao, le climat dans la ville est plus que tendu. Il y a beaucoup de suspicions sur l'éventuelle présence de kamikazes au sein de la population. «Le Mujao avait beaucoup de complices ici», relève un habitant contacté par RFI. Il précise que plusieurs personnes ont été arrêtées dans la ville ces dernières heures.
    Le Mali n'avait encore jamais été frappé par des attentats suicides jusqu'à ces derniers jours. L'attentat de vendredi avait été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions.
    « Nous nous engageons à augmenter les attaques contre la France et ses alliés. Nous demandons à la population de se tenir loin des zones militaires pour éviter les explosions », a de nouveau mis en garde samedi le porte-parole du Mujao, Abou Walid Sahraoui.
    Tôt ce dimanche, l'aviation française a bombardé une position des jihadistes à 165 km de Tombouctou, dans la localité de Gourma-Rharous, où trois véhicules des jihadistes cachés dans le bâtiment de la direction des Eaux et forêts ont été pulvérisés.

    Mali : les civils touaregs fuient devant les combats au nord de Kidal


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    Mali : les civils touaregs fuient devant les combats au nord de Kidal

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    Un millier de soldats tchadiens, ici le 5 janvier dernier, ont rejoint l'armée française pour combattre les jihadistes au nord de Kidal. Les combats ont provoqué un afflux de réfugiés touaregs près de la frontière algérienne. REUTERS/Cheick DiouaraUn millier de soldats tchadiens, ici le 5 janvier dernier, ont rejoint l'armée française pour combattre les jihadistes au nord de Kidal. Les combats ont provoqué un afflux de réfugiés touaregs près de la frontière algérienne. REUTERS/Cheick Diouara
    Les populations touaregs du nord de Kidal fuient devant les combats qui opposent les soldats français et tchadiens aux jihadistes d’Aqmi, d’Ansard Dine et du Mujao dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas. A la frontière algérienne, à hauteur de Tinzawatène, Médecins du Monde et le CICR ont dénombré 6 000 de ces déplacés qui sont dans une situation d’autant plus délicate que l'Algérie a fermé ses frontières dans le but d’asphyxier les jihadistes.
    Olivier Van de Castel
    Responsable Mali à Médecins du Monde
    Il y a un afflux constant de déplacés, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées qui cherchent à fuir les combats et qui ont besoin une assistance humanitaire qui arrive au compte-goutte

    SourceRFI

    samedi 9 février 2013

    Mali: plusieurs corps, dont ceux de 3 Arabes, découverts près de Tombouctou


    DERNIÈRES INFOS 

    Mali: plusieurs corps, dont ceux de 3 Arabes, découverts près de Tombouctou

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    AFP | 09/02/2013 | 23h09

    Les corps de plusieurs personnes, dont ceux de trois commerçants arabes récemment arrêtés par l'armée malienne, ont été découverts ensevelis dans le désert près de Tombouctou, dans le Nord du Mali, a annoncé samedi l'agence d'informations en ligne mauritanienne ANI.
    La découverte macabre a été faite vendredi, à moins de 2 km de l'entrée nord de la ville de Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, selon ANI, qui cite des témoins occulaires.
    Il n'était pas possible dans l'immédiat de confirmer cette information sur place, mais des habitants joints par l'AFP ont fait état de rumeurs sur des corps découverts dans le désert.
    Parmi ces corps, dont le nombre n'est pas précisé par ANI, figurent notamment ceux de "trois commerçants arabes récemment arrêtés par des militaires maliens et dont les familles étaient sans nouvelles", a ajouté l'agence privée mauritanienne, qui donne leurs identités.
    Tombouctou, ville emblématique du Nord du Mali, a été reprise le 28 janvier, sans combats, par les soldats français et maliens aux groupes islamistes.
    Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), qui ont occupé Tombouctou pendant des mois, y ont commis de très nombreuses exactions, au nom d'une interprétation rigoriste de la charia (loi islamique): amputations, coups de fouets aux couples "illégitimes", aux fumeurs.
    Ils ont également choqué le monde en détruisant des mausolées de saints musulmans adulés par les populations locales, assimilant cette vénération à de "l'idolâtrie" et en faisant disparaître des manuscrits précieux datant de plusieurs siècles conservés dans cette ville qui a longtemps été un grand centre intellectuel de l'islam et une prospère cité caravanière à la lisière du Sahara.

    Nous pouvons tout négocier sauf deux choses: le sang de nos populations et le droit de notre peuple à vivre dignement sur le territoire que nous ont légué nos ancêtres!


    • Nous pouvons tout négocier sauf deux choses: le sang de nos populations et le droit de notre peuple à vivre dignement sur le territoire que nous ont légué nos ancêtres! 
      L'autre grosse question est: avec qui négocier? Le mali n'existe plus, son armée s'affronte encore par bérets interposés ( bérets verts contre bérets rouge), le président intérimaire se fait casser la gueule comme un chien dans son bureau.
      En moins de trois mois, l’État s’est décomposé, les institutions ont été dissoutes, l’armée s’est désagrégée au point de s’affronter à Bamako entre bérets rouges et bérets verts, la justice s’est écroulée, les partis politiques ont disparu, la société civile a avalé sa langue, et l’économie s’est évaporée… Les collusions entre ATT et le monde du narcotrafic sont avérées, des rapports des Nations unies incriminent directement le palais présidentiel de Koulouba. Ce trafic de drogue est géré par les amis arabes du president, qui entretiennent des amitiés avec le couple présidentiel. En outre, le pouvoir d’ATT a directement profité des rançons payées par les États pour libérer leurs ressortissants kidnappés au Mali. Des valises étaient directement versées à l’entourage du président. Donc la question ne se pose plus aujourd’hui. L’État central du Mali est mêlé à toutes les activités condamnables à tous égards: le terrorisme, le narcotrafic, la corruption… Il est aujourd’hui évident pour la communauté internationale que nos accusations étaient fondées.
      Je n’aime plus ·  ·  · il y a 3 minutes
    • Des combats ont eu lieu dans la zone de Tessalit suite à une embuscade tenu par des islamistes face aux forces tchadiennes on signal une vingtaine de mort dont 2 officiers , 16 blessés et dégâts matériels considérables parmi les forces tchadiennes
      À suivre...

    L’Opération « Serval » scelle le sort des communautés touarègue, peules et arabe du Mali : Un avis de Nouakchott…


    L’Opération « Serval » scelle le sort des communautés touarègue, peules et arabe du Mali : Un avis de Nouakchott…


    En Afrique, les conflits empêchent toute forme de progrès démocratique et des droits de l'Homme. Ces situations grèvent les performances économiques des États, et les efforts pour lutter contre la pauvreté.
    Les victimes du conflit se multiplient. Les luttes politiques  freinent aussi le développement et augmentent le cercle vicieux de
     l’instabilité politique, économique et la déchirure du tissu social.  Les facteurs générateurs de guerre  se multiplient notamment  le réflexe identitaire, l’intolérance religieuse, la monopolisation du pouvoir, le manque de justice sociale, la marginalisation de certaines composantes sociales, l’absence d’une culture citoyenne et démocratique.
    A cause du conflit qui vient d’éclater au Mali, la communauté arabo berbère de ce Pays, vit aujourd’hui dans une psychose totale face à la chasse à l’homme, la chasse aux sorcières, les règlements de compte entre individus, les exactions, et pire le retrait de pièces d’identités aux victimes dans le but inavoué de les confondre. Voila ce que vivent ceux des arabes et touaregs, et même peuls, qui ont choisi de rester au Mali avant le déclanchement de l’opération « Serval ».  La communauté arabo berbère du Pays est aujourd’hui désorientée, perplexe, indécise et recluse. Traquée de toute part, elle se débat seule dans les mailles de la peur, de l’angoisse et de l’intimidation. Les premières victimes de cette campagne d’épuration furent 17 prédicateurs, mauritaniens et maliens abattus froidement après plusieurs heures d’interrogatoires et de tortures par des éléments du camp militaire de Diabali. Ensuite ce sera le tour de deux campements touaregs se dirigeant vers les villages frontaliers de la Mauritanie. Les hommes et les jeunes garçons seront triés, ligotés puis abattus froidement par la même compagnie de Diabali.  Les vidéos de leurs exécutions circulent encore sur le Net.

    Pour des raisons internes  aux groupes djihadistes, Iyad Ag Ghaly, un ancien rebelle et chef islamiste dont le mouvement occupe tout le Nord du Mali, a surpris tout le monde y compris les pays amis engagés dans un processus de négociations, en décidant de marcher sur Konna et Sévaré. Grisé par les dernières victoires militaires et par l’indécision des instances régionales, et internationales, il décide de marcher sur le sud du Mali. Le Président malien affolé, sollicite l’aide de la France. La réaction de la France  fut immédiate et les djihadistes laissèrent sur le terrain des hommes et une partie de leur arsenal militaire, le terrain étant un terrain découvert, vague étranger et ne se prêtant pas au système de guerre des islamistes.
    En battant en retraite, les islamistes ont pu conserver le gros de leurs troupes et leur logistique militaire. Ils ont aujourd’hui retrouvé le Désert, leur sanctuaire et la guerre ne fait que commencer. Au Sud, et les villes libérées,  dans l’euphorie de la victoire rapide remportée par les forces militaires coalisées, les populations arabo berbères, dont le seul tort était d’avoir la peau claire, d’être restées sur place parce que ne se sentant pas concernée par ce conflit, ou le simple fait de porter une barbe, ont été les premières victimes de l’horreur et de la barbarie, de la vengeance aveugle d’une armée battue, humiliée. Ils sont nombreux les arabes et les touaregs  qui ont fait les frais d’exécutions sommaires, à l’abri des regards, déshabillés,  torturés,  égorgés et jetés dans des puits, ou fosses communes à défaut d’être lynchés par une foule en délire, poussée par une armée savourant sa vengeance.
    Ils ont été nombreux à mourir, sur une fausse accusation, un doute, une suspicion, ou en tentant de protéger leurs biens. Les plus chanceux ont fui, abandonnant leurs échoppes, leurs boutiques  leurs étals, leurs  meubles, leurs troupeaux,  leurs véhicules,  en essayant de sauver leurs vies et celles de leurs proches.

    J’ai attiré en son temps l’attention des autorités maliennes, de l’opinion nationale et internationale sur le risque d’amalgame et d’exactions en cas de conflit contre les terroristes. J’ai même écrit à Monsieur François Hollande Président de la France,  sur la menace qui pèse sur les populations civiles arabes et touarègues en cas d’intervention militaire.
    Je disais dans un de mes articles, en Octobre 2012,  que  des mouvements ethnocentristes maliens, des hommes politiques issus du Nord, n’attendaient que le déclanchement de cette guerre, pour  procéder à un nettoyage de toute la composante arabo-berbère du Mali. Ces milices visaient un seul  objectifs à travers cette chevauchée militaire : un nettoyage en règle de toute présence de touaregs de peuls, et d’arabes dans cette partie du Pays, pour qu’il n‘y ait plus de rébellion au Mali. Ces individus se trompent en voulant  exterminer un peuple car les peuples ne meurent pas. Les quelques rares journalistes occidentaux et arabes, qui ont suivi les premiers détachements  militaires ont été les témoins des exactions commises par des éléments incontrôlés de l’armée malienne. Face aux contestations des organisations des droits de l’Homme, et de quelques ONG présentes sur le terrain, des hommes politiques et officiers maliens appellent au calme et conseillent d’éviter l’amalgame, mais les éléments incontrôlés  ont changé de tactique et procèdent désormais par des actions nocturnes loin des cameras. Ainsi donc tout homme au teint légèrement clair, portant une barbe était de facto un ennemi à abattre. Plusieurs bergers peuls présentant les mêmes traits physiques que les touaregs, ont fait les frais de cette  confusion dans la zone de Sevaré, Mopti, Boré, Konna,  Hombori,  Diabali, Niono etc. A Tombouctou, à Gao, les badauds  encadrés par des éléments de l’armée régulière ont cassé les boutiques des arabes, détruit les étals, emporté tout. Les domiciles ont été mis à sac et les meubles, salons, tapis, téléviseurs et portes et fenêtres emportées. Les véhicules des transporteurs arabes et touaregs, brulés. Les personnes  qui ont échappé au lynchage croupissent par dizaines dans les prisons et les hôpitaux régionaux.
    Ils sont des dizaines, voire des centaines d’hommes et de femmes maures (maliens et mauritaniens),  touaregs, peuls à avoir payé le prix d’une guerre  à laquelle  ils sont totalement étrangers. Ils n’étaient ni djihadistes, ni terroristes. Leur seule faute  était qu’ils n’avaient pas eu le temps de quitter la région, ou qu’ils étaient sereins et ne se reprochaient rien.
    Aujourd’hui la machine de guerre est lancée, les villes libérées, mais  que se passera-t-il  après ?
    Tout homme averti, tout esprit analytique, tout spécialiste en la matière  tirera facilement la suite de cette chevauchée au Sahel.

    Dans l’Azaouad, les armées maliennes et amies, occupent le terrain, les villes et les villages pour une période donnée. Les arabes, ou ceux qui en restent, ont évacué la région en direction de la Mauritanie ou de l’Algérie, loin des zones de combat. Quant aux djihadistes, ils  ont rejoint leurs positions dans le désert, un désert qu’ils maitrisent, de la Mauritanie au Tchad, d’où ils lanceront leurs opérations de guérilla. La guerre sera alors une guerre de longue haleine, une guerre de nerfs, une guerre « talibanne », une guerre d’usure, couteuse à la France, à la CEDEAO et au Mali. Le résultat est sans conteste (je le crains fort), la tribalisation de la région. Dans ce morcellement, les arabes protégeront leur zones d’influence et de transhumance qui s’étend du Nord de Tombouctou à Taoudéni, les touaregs protégeront leur zone, l‘Adrar des ifoghas, les sonrhaïs resteront confinés dans leurs villes et villages, le long du fleuve Niger. Toutes les routes seront coupées par les groupes armés. Les embuscades, les attentats, les mines anti personnel  prendront le relai, car tôt ou tard les français et les forces de la Cédéao se retireront et l’instabilité s’installera.

    Les tentacules de ce conflit  dangereux,  menacent aujourd’hui la Mauritanie, le Sénégal, le Niger et même le Burkina Faso, un  pays qui assure l’asile aux leaders de ces groupes. Le conflit qui vient d’éclater peut s’étendre, à la sous-région, en se nourrissant des frustrations, des interpellations et arrestations arbitraires, aussi bien au Mali que dans les pays voisins. Les exactions et les injustices que vivent les communautés  du Nord-Mali face à l’arbitraire, sont aussi source de conflit dans une région qui présente déjà tous les ingrédients de la destabilisation.


    En Mauritanie et en Islam,  nous sommes contre le terrorisme sous toutes ses formes,  contre la violence, contre la guerre et ses conséquences. Nous sommes pour un Mali un et indivisible avec toutes ses composantes sociales, toutes ses sensibilités, vivant en parfaite harmonie dans la paix. Le Mali a le droit de défendre son intégrité territoriale, se défendre contre les groupes armés djihadistes, salafistes, contre aqmi, et autres mouvements terroristes, je le conçois, mais le Mali a aussi le devoir de sécuriser toutes ses populations civiles, et éviter de créer des situations arbitraires et vexatoires, éviter de semer les graines d’une guerre, d’un conflit inter-ethnique, plus dévastateur que toutes les guerres classiques, et pour longtemps.

    En cette période critique de la guerre, l’Etat malien gagnerait mieux en prenant des mesures disciplinaires contre les agissements de ses soldats sur de pauvres populations qui ont décidé de rester chez elles, malgré les pressions de leurs proches vivant à l’extérieur, des populations dont le seul tort, est leur appartenance à la communauté arabe, ou tamachèque. Ce ne sera pas de cette façon que le Mali pourra rapatrier ses  populations  exilées, dans les camps de refugiés où ils avoisinent 450 000 âmes à 100 % arabes et touaregs. Ce ne sera pas de cette façon que les autorités de Bamako pourront convaincre les réfugiés à regagner le Pays,  et préparer des élections crédibles, justes et transparentes. L’Etat malien gagnerait mieux en  garantissant et en respectant les convictions, les libertés et droits de ses minorités.


    Un hadith du Prophète Mahomet  rappelle qu’ «  une nation peut prospérer dans l’idolâtrie mais jamais dans l’injustice ».

    Mohamed Ould Moydidi
     Nouakchott – Mauritanie
                                                                      Tél  00 222 41 50 75 94
    http://elhourriya.net/fr/opinion/7005-mauritanie.html

    L’épuration ethnique continue dans la région de Tombouctou.



    L’épuration ethnique continue dans la région de Tombouctou.

    Il y a trois jours que mon parent, le Marabout Wagui, connu de toute la ville de Tombouctou a été assassiné et mal enterré comme d'habitude par l'armée malienne, mais cette fois-ci sous couvert de l'armée française. Il a été découvert par ses talibés qui l'ont connus et se sont occupés de son enterrement digne conforment à l'islam; il était accompagné de 7 personnes dont les informations en détails ne sont pas encore données. Des dizaines des arabes et touaregs ont été froidement assassinés dans les alentours de la Ville mystérieuse, particulièrement les maures Aoulad Eich dont le campement est situé au nord de Tombouctou.

    Selon des informations concordantes de la part des habitants de la ville de Tombouctou, toute personne de teint claire arrêtée dans les alentours de la ville ou venue en ville est systématiquement exécutée. Et que ce sont les arrestations des noirs qui font l'objet d'enquête.