samedi 2 février 2013

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TRIBUNE
Publié le 1 Février 2013

"Nous comptons sur la France pour protéger les Touaregs"


La résolution du conflit au Mali passe par l’implication des populations touaregues longtemps négligées par Bamako. Le Mouvement de libération de l’Azawad, laïc, se pose comme interlocuteur responsable pour l’avenir. Mossa Ag Attaher, un de ses responsables, a répondu aux questions du Télégramme.
« Pour la première fois, un président malien (par intérim) vient de reconnaître que le MNLA était le seul mouvement politique avec lequel il pouvait y avoir des négociations »

Le Mouvement national de libération de l’Azawad refait parler de lui au Nord-Mali ?

Nous avions décidé une longue période de silence. La France, avec l’opération Serval, a décidé d’aider l’armée malienne à revenir sur l’Azawad. Les terroristes ont été chassés de leurs positions avancées dans le sud. Mais suite à la libération des villes, l’armée malienne a commis de nombreuses exactions envers les populations touarègues, peules… à Mopti, Gao. Nous ne pouvions l’accepter. L’état-major du MNLA a décidé de reprendre le contrôle de villes non encore libérées, dont Kidal, pour protéger les populations contre l’armée malienne.

Il y a eu des combats ?

Quand nous avons approché de Kidal, les islamistes sont partis vers le nord avant notre arrivée, sans combat.

Comment l’armée française a-t-elle été reçue à Kidal ?

Elle a été reçue par une population en liesse où se mêlaient drapeaux du MNLA, de l’Azawad et drapeaux français. Les responsables militaires français ont été reçus par les représentants de l’Azawad. Mais nous n’accepterons jamais que l’armée malienne vienne sur notre territoire. Et nous comptons sur la présence française dans les villes libérées pour la protection des Touaregs, Maures, Peuls victimes d’exactions.

Où est actuellement l’armée malienne ?

Dans le secteur de Gao avec des hommes des armées tchadiennes et nigériennes. Toute tentative d’avancer vers le nord sera considérée de notre part comme une déclaration de guerre.

Pensez-vous que des discussions sont possibles avec Bamako ?

Pour la première fois, un président malien (par intérim) vient de reconnaître que le MNLA était le seul mouvement politique avec lequel il pouvait y avoir des négociations. Il est temps que le Mali admette qu’une solution politique passe par une reconnaissance de l’Azawad.

Vos revendications ont-elles changé ?

Le MNLA a évolué comme le contexte politique. C’est un mouvement démocratique qui n’a pas une vision du monde extrémiste. Nos revendications sont toujours réactualisées en fonction de l’environnement. Nous irons donc à la négociation avec Bamako sur la base de l’autodétermination.

Ne craignez-vous pas un retour des islamistes ?

La lutte contre les groupes terroristes est loin d’être terminée. Une coordination d’action entre le MNLA et la France doit être mise en place

Mali : "les touaregs sont en danger"

Les Amazighs de France avec l’Azawad !



Les Amazighs de France avec l’Azawad !
Appel à manifester le samedi 16 février 2013 à 14h, à Paris.

Depuis la décolonisation du Mali, les citoyens de l'Azawad (nord-Mali) vivent dans la marginalisation et le dénuement. Leurs révoltes ont été souvent violemment réprimées et les «accords de paix» signés avec l’Etat malien n’ont jamais été suivis d’effet.
Las de subir les injustices en toute impunité, les habitants de l'Azawad ont créé le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA) afin de prendre leur destin en main, conformément au droit international relatif au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Afin de contrecarrer l'objectif du MNLA, le gouvernement malien et certains Etats étrangers ont fortement favorisé l’entrée et le renforcement de groupes islamistes terroristes et narcotrafiquants dans cette région.
C’est ce qui a donné le motif officiel à l’intervention militaire française au Mali, avec l’objectif initial de «stopper l’avancée des islamistes» vers le sud, menaçant la capitale du Mali. Mais on constate que la France qui intervient opportunément au moment où Bamako est menacée est restée indifférente à l’occupation de l’Azawad par les intégristes et à leurs crimes. Cela montre le parti pris français qui a toujours soutenu l’Etat du Mali contre les peuples de l’Azawad et en particulier les Touaregs.

Par ailleurs, la France qui s’est rajoutée un nouvel objectif, celui de «reconquérir l’intégrité territoriale du Mali», ce qui supposerait qu’elle attaquerait le MNLA et le peuple de l’Azawad ? Par ailleurs, pourquoi la France ne condamne-t-elle pas les exactions commises par l’armée malienne et ne punit-elle pas leurs auteurs ?
Nous rappelons que le drame actuel des populations de l’Azawad et des Touaregs en particulier découle directement du découpage territorial arbitraire de cette ancienne colonie française. La responsabilité de la France est donc doublement engagée : dans la création d’un Etat artificiel sans le respect pour les peuples et dans l’opération Serval si celle-ci outrepasse le strict objectif de débarrasser l’Azawad des islamo terroristes et autres bandes de narcotrafiquants.
En conséquence, nous, Amazighs de France, déclarons notre solidarité avec les populations de l’Azawad et appelons tous les citoyens épris de justice et les défenseurs des peuples opprimés, à exprimer leur soutien à l’Azawad et au peuple Touareg en manifestant massivement le :
Samedi 16 février 2013 à 14h
de l’Assemblée Nationale (Place Edouard Herriot)
au Ministère des Affaires Etrangères (37, Quai d’Orsay), Paris-7ème

Toutes et tous,
- Pour le droit à la vie et à la liberté pour le peuple Touareg sur la terre de ses ancêtres
- Pour le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes
- Contre l’impunité concernant tous les crimes commis contre les peuples de l’Azawad
- Contre la Françafrique
- 50 ans de marginalisation, de répression, de crimes, de révoltes et d’exil...ça suffit !
Signataires :
Congrès Mondial Amazigh - Organisation de la Diaspora Touarègue en Europe - Association Temoust - Tamaynut-France - Action Culturelle Amazighe Laique – Association Tiwizi59 - Association Corso-Berbère - Association culturelle Amazigh – Association Amazigh Marseille - Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK)- Association ADEKA-Paris ...
 – avec Cyfaqs Yuva,Said KejatMoussa Ag Assarid et 43 autres personnes.

vendredi 1 février 2013

1 - Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger



 
RFI
DIMANCHE 03 FÉVRIER 2013

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Le président François Hollande (g) et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, lors de leur arrivée au Palais de l'Elysée. Paris, le 15 novembre 2012.
Le président François Hollande (g) et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, lors de leur arrivée au Palais de l'Elysée. Paris, le 15 novembre 2012.
REUTERS/Philippe Wojazer
Par Bruno Daroux
«Internationales» reçoit Mahamadou Issoufou, président de la République du Niger.
Après l'intervention de l'armée française au Mali, les suites de la guerre, la participation du Niger à la force africaine, les conséquences de la crise actuelle pour l'ensemble du Sahara-Sahel. La question du développement et de la démocratie, l'enjeu économique avec les énormes richesses minières de la région, en particulier, l'uranium nigérien, convoitées par les Occidentaux et les puissances émergentes...
Monsieur Issoufou est interrogé par Bruno Daroux pour RFI, Xavier Lambrechts pour TV5 Monde, et un/une journaliste du journal Le Monde.
TAGS : MALI - NIGER
 

Dernières infos Mali : l’ONU s’inquiète d’exactions contre des civils et demande à l’armée malienne de « protéger l’ensemble des populations »


Mali : Amnesty International met en cause l’armée française


Article publié le : vendredi 01 février 2013 - Dernière modification le : vendredi 01 février 2013

Mali : Amnesty International met en cause l’armée française

Un «Mirage» F1 CR de l'armée française de retour de mission se pose à Bamako, le 14 janvier 2013.
Un «Mirage» F1 CR de l'armée française de retour de mission se pose à Bamako, le 14 janvier 2013.
AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

Par RFI
L’organisation de défense des droits de l’homme a dénoncé, ce vendredi 1er février, une vingtaine d’exécutions sommaires par l’armée malienne, après le début de l’intervention militaire. Dans son rapport, Amnesty International met également en cause l’aviation française sur un point précis : les bombardements effectués dans la ville de Konna, dans la nuit du jeudi au vendredi 11 janvier. Un raid aérien qui aurait tué, ce jour-là, au moins cinq civils, ce que dément l’état-major français. Amnesty demande l’ouverture d’une enquête.

A la veille du déplacement du président français François Hollande au Mali, une telle information fait « mauvais effet » combien même les autorités françaises démentent et disent vouloir jouer la transparence.
Une maison et une mosquée ont été criblées de balles et d'impact d'attaques à la roquette et surtout cinq civils dont une mère et ses trois enfants ont été tués. Selon l'enquête menée par Amnesty International à Konna, au nord de Mopti, le 11 janvier, dans la matinée, un raid aérien a bien touché des civils. S'agit-il d'un hélicoptère malien ou bien français ?
Au ministère de la Défense, à Paris, on plaide non coupable. « Il n'y a pas eu d'intervention française dans la matinée du 11 janvier sur Konna », affirme le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major français, joint par RFI.

Thierry Burkhard
Porte-parole de l’état-major français
Les premières missions de nos hélicoptères de combat n’ont eu lieu qu’à partir du 11 (janvier) dans l’après-midi.
 
01/02/2013 par Christine Muratet

Selon Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty International, qui a dirigé les enquêtes, la France ne dirait pas toute la vérité. Il mentionne d’autres sources qui évoquent des tirs français dans la matinée du vendredi 11 janvier.

Gaëtan Mootoo
Chercheur d’Amnesty International
Il y a des militaires maliens ainsi qu’un ministre d’Etat qui nous ont confirmé que les bombardements ont effectivement eu lieu dans la matinée du vendredi 11 janvier.
 
01/02/2013 par David Baché

Amnesty International demande à ce que la France et le Mali ouvrent « impérativement une enquête » afin que l'on puisse déterminer s'il y a eu, ou non, violation du droit international, explique l’ONG.
La Croix-Rouge Internationale a demandé, de son côté, un accès aux prisonniers ainsi qu'aux soldats maliens pour éviter des exactions ou des actes de représailles.

Envoyé spécial - Mali : gestion de crise - 31/01/2013 complet

Le Mali, est responsable de ce qui lui arrive.


Le Mali, est responsable de ce qui lui arrive.

 L’Etat malien, qui aujourd’hui se trouve secoué par une profonde insécurité lié au terrorisme avec la présence des activistes d’ AQMI, Muajao et Anser Adine est en partie responsable de ce qui lui arrive.
Ces terroristes ne sont pas tombés du ciel, ils ont coopérer avec les autorités maliennes depuis plus d’une décennie.
74617_558530430826924_390218632_nUn vieux innocent en fuite et poursuivit par un militaire, il est accusé de complicité avec les islamiste!
Certains estiment que les terroristes sont en complicité avec l’Algérie et le Quatar, moi je dirais que le Mali, n’est pas complice mais acteur s’il faut qualifier les choses ainsi, puisse qu’elle a accepté sans gêne que des terroristes s’installe sur son territoire.
Le comble de malheur, est que l’Etat du Mali semble ignorer toute cette réalité et accuse les touareg du MNLA d’être les responsables de sa déstabilisation.
Cette politique est bien sur celle de qui veut noyer son chien, l’accuse de rage.
Attaye Mohamed, un membre du MNLA, en réponse à toutes ses accusations, il donna sous forme d’un interrogatoire pertinent  quelques faits qui démontrent que  le Mali est responsable de sa propre turpitude.
« Lorsqu’ils accusent le MNLA d’avoir amené les terroristes :
Ignorent ils que l’ancien GSPC algérien devenu AQMI était dans l’Azawad sur depuis 2002 sur autorisation de Bamako ?
Ignorent-ils que des avions chargés de trafics illicites atterrissaient dans la région durant des années ?
Ignorent-ils qu’en 2009, AQMI a assassiné des officiers maliens dans leur propre domicile (Colonel Lamana Ould) et anéanti des dizaines de soldats maliens partis à leur poursuite quelques jours après ?;
Ignorent-ils que le cargo « Air-Cocaïne » qui as atterrit dans la région de Gao était l’œuvre d’une chaine de complicité allant de Koulouba à BelMoctar ?;
Ignorent-ils que les rançons issues des prises d’otages et de leur séquestration sur le territoire était un businesse bien orchestré de Bamako ?
Ignorent-ils que les barons de drogues qui ont constitués le bras local du MUJAO étaient les plus grands partenaires des politiques de Bamako ?
Ignorent-ils que le MNLA ainsi que plusieurs services de renseignements ont démontré la connivence entre les preneurs d’otages, les trafiquants de tout genre avec Bamako, cela bien avant 2012 ? 
»
Il serait ainsi vain de libérer un pays qui se crée lui-même du mal et qui malheureusement entrain d’ouvrir la porte à des nouveaux maux puisse que nous assistons à un déchirement de la nation, les touareg et en particulier ceux qui ont le teint claire sont persécutés, torturé par l’armée malienne.
C’est dommage !!! comment les autorités maliennes penseraient-ils reconstruire la nation avec tant de mal commis par sa propre armée ?
230397_337808849665920_207441877_n     Abattu, le vieux a été rattrapé par le militaire, prenne sa main et le tire par force
D’après des sources dignes de confiance, à Kidal, chaque jour, des familles quittent la ville pour se réfugier dans le désert, où passer la frontière et rejoindre la population des camps algériens de réfugiés de Bordj Moktar. Les Touaregs de Kidal, à tort ou à raison, ont peur. Et ils croient que l’intervention française a été comprise par l’armée malienne comme un blanc-seing pour éliminer les populations du Nord.
http://aliss.mondoblog.org/2013/02/01/le-mali-est-responsable-de-ce-qui-lui-arrive/

MALI. Kidal a peur


MALI. Kidal a peur

Créé le 01-02-2013 à 16h15 - Mis à jour à 17h17

Au coeur de noeuds politiques, de rivalités de familles et de conflits d’hommes, l'ancien fief de islamistes est loin d'avoir retrouvé la sérénité. De notre envoyé spécial.

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Kidal en 2006, Mali. (KAMBOU SIA / AFP)
Kidal en 2006, Mali. (KAMBOU SIA / AFP)
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À Kidal, chaque jour, des familles quittent la ville pour se réfugier dans le désert, où passer la frontière et rejoindre la population des camps algériens de réfugiés de Bordj Moktar. Les Touaregs de Kidal, à tort ou à raison, ont peur. Et ils croient que l’intervention française a été comprise par l’arméemalienne comme un blanc-seing pour éliminer les populations du Nord.
Cette peur s’exprime aussi par des SMS, qui ressemblent à des appels de détresse, envoyés à des amis à l’étranger :
- "SOS depuis Kidal. Ici, l’inquiétude est grandissante dans le milieu de la population de la peau claire depuis la reconquête par l’armée malienne des régions du nord. Aidez-nous à trouver une issue avant qu’il ne soit trop tard !!! Merci."
Et encore :
- "Maintenant, il va falloir partir, mais pas de moyens, on va se faire massacrer."
Et aussi :
- "Plus le temps passe, plus l’inquiétude gagne la population. Chaque jour, des familles quittent par dizaines. De votre côté quoi penser ? (sic). Quand on écoute RFI, c’est non rassurant. Faites quelque chose SVP."
Cette psychose est alimentée par le manque de communication. Les deux réseaux téléphoniques ne fonctionnent plus - Malitel - ou très mal - Orange.

Les 500 hommes de Gamou

En réalité, les Français qui ont pris sans résistance l’aéroport de Kidal sont venus, dans un premier temps, sans les forces militaires maliennes. Depuis, les soldats qui sont intervenus appartiennent bien à l’armée du Mali mais sont d’origine touareg. Le corps a été formé par les hommes du Colonel Gamou, un officier qui s’était réfugié au Niger avec ses 500 hommes lors de la révolte du nord, contrôlé alors à Kidal par le Mouvement Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag-Ghali, et Aqmi, et le Mujao pour Tombouctou et Gao. Le colonel Gamou et ses hommes avaient été désarmés par le Niger. Et depuis, ils rongeaient leur frein en attendant des jours meilleurs… Les voici ! Les Touaregs de Gamou ont été réarmés, remobilisés et ont foncé vers Kidal.
Cela ne rassure pas vraiment les gens de Kidal. Entre Ansar Dine et le colonel Gamou, il y a une longue histoire conflictuelle. D’abord parce que Gamou appartient à la tribu des Imrad alors que le chef militaire Iyad Ag-Ghali domine celle des Ifoghas, très puissante à Kidal. Ensuite parce que Gamou est un "souverainiste"; entendez opposé à toute velléité d’indépendance du Nord-Mali. C’est aussi un ennemi intime de la famille In Tallah dont le vieux patriarche, un sage, est reconnu comme l’autorité spirituelle de tous les Touaregs. Et dont le fils, Alghabass Ag-Intallah, a rejoint un temps le mouvement d’Ansar Dine avant de s’en séparer, en désaccord avec "l’aventure meurtrière" d’Iyad Ag-Ghali.

Querelles de familles 

Un désaccord si profond qu’Alghabass Ag-Intallah, représentant de la noblesse de robe, a fondé son propre mouvement, le MIA (Mouvement islamique de l’Azawad), qui demande des négociations et la recherche d’une solution pacifique, en suppliant que l’armée du Mali ou de la Cédéao n’entre pas à Kidal. Quant au colonel Gamou, il est accusé d’avoir fait assassiner plusieurs membres de la famille des In Tallah et a combattu à mort la rébellion touarègue en 2006.
C’est tout ? Non. Le colonel Gamou a un autre ennemi personnel : Iyad Ag-Ghali, chef Ifohgas, et surtout, l’homme qui lui a ravi sa propre femme. L’épouse vit maintenant avec Iyad Ag-Ghali, et son fils, l’enfant de Gamou. L’affront est mortel. Certes, le colonel Gamou ne fera jamais assassiner Iyad Ag-Ghali, l’homme qui élève son propre fils. Cela ne se fait pas chez les Touaregs.
Mais le retour des cinq cents touaregs venus du Niger, des Imrad, commandés par Gamou dont le contentieux avec Kidal est lourd et ancien... Voilà de quoi inquiéter la population qui parle du retour de son "ennemi". Et tout le monde s’accorde à penser que ce serait une humiliation terrible pour Kidal, de devoir accepter la domination-protection de ces troupes dans le fief des In Tallah.

Le précieux soutien de Kidal

Noeuds politiques, problèmes de tribus, rivalités de familles, conflits d’hommes... Il faudra pas mal d’autorité et de subtilité aux politiques et aux militaires français, pour éviter une réoccupation brutale des militaires maliens du sud, juguler le fléau de la vengeance "Noirs contre peau claires" et "Touaregs souverainistes contre Touaregs rebelles", rassurer les populations nomades du nord, leur imposer une coexistence pacifique, à défaut d’une réconciliation, but ultime d’une véritable solution politique.
Et ce ne sera pas un luxe. Pour lutter contre la guérilla des intégristes d’Aqmi et du Mujao, pour obtenir des renseignements et l’adhésion de ceux qui connaissent et maîtrisent ce désert immense, Bamako et Paris auront besoin du soutien de Kidal.
Jean-Paul Mari - Le Nouvel Observateur

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