mercredi 30 janvier 2013

Nord-Mali : "La présence de l'armée française semble encore indispensable"


DERNIÈRE MODIFICATION : 30/01/2013 

ARMÉE FRANÇAISE - ISLAMISME - MALI - MNLA


France 24

Nord-Mali : "La présence de l'armée française semble encore indispensable"
© AFP

Après la reprise de Kidal, les djihadistes ne contrôlent plus aucune grande ville du Nord-Mali. Comment la France compte-t-elle désormais sécuriser la région ? Entretien avec Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains.

Par Guillaume GUGUEN  (texte)
 
Alors que l'opération militaire française semblait achevée avec la prise symbolique de la ville de Tombouctou dans la nuit du 27 au 28 janvier, l'arrivée des troupes françaises dans Kidal, mercredi 30 janvier, constitue une surprise, d'autant qu'elle s'est effectuée en l'absence de soldats de l'armée régulière malienne.

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"Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan", a confié au journal Le Parisien le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Maintenant, c'est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement."
Reste que le déploiement annoncé de quelque 8 000 soldats africains au Mali n'a toujours pas été enclenché. En attendant le passage de témoin, quelle stratégie la France entend-elle désormais mettre en œuvre ? Comment compte-t-elle sécuriser une région où la fuite de chefs djihadistes vers les montagnes proches de la frontière algérienne peut laisser craindre des opérations terroristes d’envergure ? Réponses avec Pierre Boilley, directeur du Centre d'études des mondes africains (Cémaf).

FRANCE 24 : Avec la reconquête de Kidal, dernière grande ville du Nord-Mali encore aux mains des islamistes et bastion des Touareg, l’armée française peut-elle clamer victoire ?
Pierre Boilley : Gao, Tombouctou, Ménaka et maintenant Kidal, toutes ces grandes villes du Nord où les salafistes imposaient leur violente charia, sont désormais sous contrôle soit des armées malienne et française, soit de l’armée française seule. Les islamistes ont essuyé d’importantes pertes. Les Français ont infligé de gros dégâts sur leur convoi de pick-up.

LES PRINCIPALES RÉBELLIONS TOUAREG DEPUIS L'INDÉPENDANCE DU MALI
1962-1963 : Première rébellion touareg depuis l’indépendance du Mali en 1960. Le mouvement fut durement réprimé par le régime du président d’alors, Modibo Keita, avant de s’éteindre complètement en raison des sécheresses successives qui sévirent dans les années 1970.
1990-1996 : La création en 1988 du Mouvement populaire de libération de l'Azawad relance le mouvement au Niger et au Mali, où les rebelles touaregs affrontent l’armée dès 1990. Malgré la signature d’accords, les hostilités reprennent en 1994 et 1995. La paix est finalement scellée en 1996.
23 mai 2006 : Plusieurs centaines d'anciens insurgés touaregs prennent le contrôle de camps militaires de Kidal et de Ménaka. Ce soulèvement donne lieu à la signature, entre le gouvernement de Bamako et la rébellion, des accords d’Alger prévoyant le développement des régions déshéritées du Nord.
2007-2009 : L’attaque par des rebelles touaregs, le 11 mai 2007, d’un poste de sécurité dans la région de Kidal relance les hostilités dans le Nord-Mali. Un nouvel accord est signé à Alger afin de relancer le processus de paix initié en 2006.
2012 : Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), allié aux islamistes d’Ansar Dine, lance une vaste opération visant à prendre le contrôle du Nord du Mali.

Au moins l’intervention française a-t-elle permis de débloquer la situation dans une région occupée par des islamistes. Maintenant, il est prématuré de dire que la France a remporté la guerre car si elle ne prend pas toutes les précautions pour gagner la paix, ce sera un échec.
De fait, les djihadistes ne sont plus présents dans le paysage, mais, en réalité, il va encore falloir compter avec eux.

F24 : Les troupes françaises vont-elles tenter de traquer les chefs djihadistes, tels Iyad Ag Ghaly d'Ansar Dine ou Abou Zeïd d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui se sont repliés vers les montagnes proches de la frontière algérienne ?
P. B. : La présence de djihadistes dans la montagne pose un problème évident parce que ces gens ont un pouvoir et une volonté de nuisance importants. Je doute, en revanche, que la France, en tant que puissance militaire telle qu’elle est organisée actuellement, ait les atouts suffisants pour pouvoir passer des mois et des mois dans les montagnes à traquer tel ou tel islamiste. Des forces du Nord, tel que les Touareg du MNLA [Mouvement national pour la libération de l’Azawad, NDLR] qui ont proposé leurs services et connaissent bien le terrain et la population, auraient davantage de chance d’arriver à débusquer les djihadistes.

F24 : Paris affirme mettre tout en œuvre, justement, pour avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg. La France peut-elle s’attacher l’aide de groupes qui, un temps, se sont alliés avec les islamistes pour conquérir le nord du Mali ?
P. B. : À partir du moment où le MNLA a proposé ses services, où il est prêt à négocier, où il a prouvé qu’il ne s’inscrivait pas dans un islamisme extrémiste, on peut penser avec raison, pragmatisme et intelligence se servir de ses forces pour continuer le travail tout en leur donnant la possibilité de négocier avec Bamako.
L’armée française devra, elle, rester présente dans la région afin de surveiller la situation. Avec ses moyens de renseignements, elle peut détecter n’importe quel rassemblement de pick-up et, par conséquent, éviter d’éventuelles opérations kamikazes.

F24 : Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a pourtant indiqué que les troupes françaises allaient quitter "rapidement" le Mali pour céder la place à une force africaine...
P. B. : Il faudrait, à mon avis, être un petit peu plus prudent. On ne peut pas laisser les forces africaines régler seules le problème. Il faut se rendre compte que l’armée malienne et le MNLA se sont opposées plusieurs mois et nourrissent, l’un envers l’autre, un ressentiment réciproque. Il existe un fort désir de revanche de la part de l’armée malienne qui risque de déraper sérieusement si elle se retrouve seule dans les régions du Nord. On pourrait voir se multiplier des exactions contre des civils comme cela s’est produit à Gao ou à Tombouctou. On peut craindre également un déchaînement de violences ne pousse le MNLA à reprendre les armes pour défendre les populations et à un exil accéléré des populations du Nord.
J’ai tendance à penser sérieusement que l’armée française est volontairement intervenue seule à Kidal afin d’éviter ces tensions. La situation dans le Nord n’est pas stable du tout. La présence des Français me semble indispensable encore un certain temps comme force de stabilisation ou de sécurisation de sorte à ce qu’on n’assiste pas à de nouveaux affrontements africano-africains. Si la France ne parvient à prévenir les affrontements inter-culturels et inter-communautaires, à éviter les vengeances, les rancœurs et les chasses aux faciès, elle se retrouvera alors avec du sang sur les mains et sera tenue de se justifier.
 

Mali: Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs.


Mali: Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs.

Washington s’est fait l’écho mercredi d’appels exhortant la population des zones libérées du nord du Mali à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou les autres minorités ethniques, accusés d’avoir soutenu les islamistes armés.

Les troupes françaises se sont emparé mercredi de l’aéroport de la ville de Kidal, quelques jours après avoir repris Gao et Tombouctou, après trois semaines d’une campagne rapide.

La diplomatie américaine s’est félicitée mercredi de la rapidité de l’offensive, mais a mis en garde contre les défis qui restent encore à relever.

« Nous nous faisons l’écho des appels lancés par les Maliens et les Français exhortant les citoyens maliens à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou d’autres minorités ethniques », a déclaré la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland.

Il faut désormais « non seulement s’assurer que ces villes qui ont été reprises peuvent être tenues, mais aussi que la mission internationale suive l’avancée des forces maliennes et françaises pour stabiliser le nord du Mali, pour poursuivre les rebelles, pour s’assurer qu’ils ne peuvent pas revenir et se regrouper », a-t-elle poursuivi.

Les tensions sont très fortes dans le Nord entre, d’un côté, les minorités arabe et touareg, dont les membres sont très largement majoritaires dans les groupes islamistes armés, et de l’autre les Noirs, majoritaires au Mali.

Les Etats-Unis ont affecté quelque 96 millions de dollars d’aide pour les forces africaines qui doivent prendre le relais de l’armée française.

Washington appelle également le gouvernement intérimaire de Bamako à organiser aussi vite que possible des élections, mais « elles ne peuvent pas être tenues tant qu’elles ne sont pas techniquement faisables », a reconnu Mme Nuland.

Le Parlement malien a adopté mardi une « feuille de route » politique pour l’après-guerre. Ce document prévoit notamment une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la « réconciliation nationale » et prévoit des élections d’ici au 31 juillet.

« En termes de sécurité, il serait important de respecter cet objectif », a commenté Mme Nuland.
Mali: Washington appelle à ne pas lancer de représailles contre les Touaregs.

Washington s’est fait l’écho mercredi d’appels exhortant la population des zones libérées du nord du Mali à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou les autres minorités ethniques, accusés d’avoir soutenu les islamistes armés.

Les troupes françaises se sont emparé mercredi de l’aéroport de la ville de Kidal, quelques jours après avoir repris Gao et Tombouctou, après trois semaines d’une campagne rapide.

La diplomatie américaine s’est félicitée mercredi de la rapidité de l’offensive, mais a mis en garde contre les défis qui restent encore à relever.

« Nous nous faisons l’écho des appels lancés par les Maliens et les Français exhortant les citoyens maliens à ne pas exercer de représailles contre les Touaregs ou d’autres minorités ethniques », a déclaré la porte-parole du département d’Etat Victoria Nuland.

Il faut désormais « non seulement s’assurer que ces villes qui ont été reprises peuvent être tenues, mais aussi que la mission internationale suive l’avancée des forces maliennes et françaises pour stabiliser le nord du Mali, pour poursuivre les rebelles, pour s’assurer qu’ils ne peuvent pas revenir et se regrouper », a-t-elle poursuivi.

Les tensions sont très fortes dans le Nord entre, d’un côté, les minorités arabe et touareg, dont les membres sont très largement majoritaires dans les groupes islamistes armés, et de l’autre les Noirs, majoritaires au Mali.

Les Etats-Unis ont affecté quelque 96 millions de dollars d’aide pour les forces africaines qui doivent prendre le relais de l’armée française.

Washington appelle également le gouvernement intérimaire de Bamako à organiser aussi vite que possible des élections, mais « elles ne peuvent pas être tenues tant qu’elles ne sont pas techniquement faisables », a reconnu Mme Nuland.

Le Parlement malien a adopté mardi une « feuille de route » politique pour l’après-guerre. Ce document prévoit notamment une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la « réconciliation nationale » et prévoit des élections d’ici au 31 juillet.

« En termes de sécurité, il serait important de respecter cet objectif », a commenté Mme Nuland.
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MNLA:Communiqué N-48/ Entrée des troupes françaises à Kidal


MOUVEMENT NATIONAL DE LIBERATION DE L'AZAWAD

Communiqué N-48/ Entrée des troupes françaises à Kidal

Etat de l’Azawad
°°°°°°°°°
Unité – Liberté - Justice               
Conseil Transitoire de l’Etat de l’Azawad
C.T.E.A

Entrée des troupes françaises à Kidal

Communiqué de Presse

Aucune autre force n’est en en présence à Kidal en dehors du MNLA et des troupes françaises de l’opération « Serval ».
Hier les troupes françaises qui ont atterris à Kidal ont  été très bien accueillies par les populations de Kidal et par l’Etat major du MNLA. Des drapeaux français et des drapeaux de l’Azawad ont été  déployés pour accueillir les soldats français en toute fraternité.
Le MNLA salue l’attitude de la France et rend hommage au sens du discernement des forces françaises qui ouvrent dans le cadre de l’opération « Serval ». En  entrant seuls dans Kidal et en coopération avec les seules forces du MNLA,  les forces françaises ont évité un carnage ethnique qui n’aurait pas manqué de se produire.
D’autre part, et pour couper court à toute tentative de déstabilisation, le MNLA tient à préciser que les seules forces en présence à Kidal sont les forces françaises de l’opération « Serval » et les troupes du MNLA. Il n’y a aucune autre force en présence à Kidal contrairement aux affirmations relayées par certains articles de presse faisant état de la présence d’un groupe islamiste portant le nom de MIA et se définissant comme dissident du groupe terroriste Ansar Eddine.
Le MNLA dément formellement toute autre présence en dehors de la sienne et de celle des troupes françaises et considère qu’il a démontré, par les actes, sa démarcation de tout groupe islamiste et à plus forte raison terroriste. Avant l’arrivée des troupes françaises, le MNLA a affronté seul la coalition terroriste MUJAO, AQMI et Ansar Eddine. Le MNLA  a amplement prouvé sa totale démarcation avec les terroristes en les combattant  concrètement sur le terrain.
Cependant, comme à l’accoutumée, certains cercles obscurs, à travers certains médias, tentent à tout pris de coller au MNLA un mouvement islamiste dans le but évident de le discréditer et de créer la confusion et l’amalgame afin de justifier leur hostilité au MNLA.
Concernant le groupe islamiste MIA, qui se dit dissident d’Ansar Eddine depuis moins de dix jours, le MNLA apporte clairement la précision que ce groupe islamiste n’agit en aucune façon aux côtés du MNLA comme le rapporte une certaine presse. Face à cette nouvelle campagne de dénigrement, le MNLA tient à informer l’opinion publique nationale et internationale qu’il ne saurait y avoir une quelconque collaboration avec ce groupe et qu’il n’est absolument pas question de l’envisager.  

Ouagadougou, le 30 janvier 2013

Mossa Ag Attaher
Chargé de communication du CTEA
Porte parole du MNLA
Tel/0022665074646 / 0022679097070

Solidarité avec l'Azawad au Pays Bas le 7 fevrier 2013


Options in Mali? What options! - Opinion - Al Jazeera English

Options in Mali? What options! - Opinion - Al Jazeera English

Mali : la prise de Kidal ravive les tensions


Le Figaro.fr

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Par Thierry OberléService infographie du FigaroMis à jour  | publié  Réactions (1)
À bord d'un 4x4 des militaires français patrouillent à proximité du fleuve Niger à Gao mercredi.
À bord d'un 4x4 des militaires français patrouillent à proximité du fleuve Niger à Gao mercredi. Crédits photo : SIA KAMBOU/AFP

INFOGRAPHIE - Le retour en force des rebelles laïques du MNLA dans leur fief historique irrite les autorités maliennes. Les troupes françaises ont débarqué mardi pour sécuriser les lieux et favoriser des négociations.

Les forces spéciales françaises ont débarqué mercredi, dans la nuit noire sur l'aéroport de fortune de Kidal, à la piste mangée par le sable porté par les tempêtes, d'ordinaire plutôt occupée par des troupeaux de chèvres errantes que par des avions de transport de troupes ou par des hélicoptères de combat. Kidal, capitale d'une région de 60.000 âmes, était la dernière ville du nord du Mali occupée par des groupes djihadistes. Ceux-ci avaient quitté les lieux dès dimanche pour céder la place aux Touaregs laïques du Mouvement pour la libération de l'Azawad (MNLA).
Les combattants du mouvement Ansar Dine, dirigé par Iyad Ag Ghali, un chef touareg plus opportuniste que fondamentaliste, qui s'est rallié à al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ont préféré plier bagages plutôt que d'affronter l'ennemi. Le basculement du rapport de force provoqué par l'intervention française avait entraîné une dissidence à l'intérieur de cette organisation de Touaregs islamistes. Le Mouvement islamique de l'Azawad, qui en est issu, (MIA) assure rejeter le terrorisme et vouloir assurer une issue pacifique à la crise. Influencés, semble-t-il, par l'Algérie toujours soucieuse de diviser les rébellions dans la région, certains de ses membres avaient annoncé leur revirement à Alger fin décembre, au lendemain de la visite dans la capitale algérienne de François Hollande.
«Les Français ont rencontré des membres du MNLA et aussi le secrétaire général du MIA, Algabass Ag Intalla, ainsi que des notables locaux», a affirmé à l'AFP un cadre de l'administration locale. La présence militaire française à Kidal peut servir à lancer des actions rapides contre les bases où sont repliés les djihadistes, mais dans un premier temps elle est surtout destinée à sécuriser la zone. Le dispositif français pourrait être renforcé par l'arrivée de 500 soldats venus du Tchad et du Niger. Selon une source militaire malienne, une colonne tchado-nigérienne serait partie mercredi matin de Menaka, 300 km plus au sud, pour rejoindre Kidal.
L'idée est de créer une force tampon susceptible d'éviter des affrontements entre les milices touaregs qui tiennent désormais la ville et les soldats de l'armée malienne. Ces derniers n'étaient «même pas au courant» de l'initiative française, «en tout cas pas au niveau de l'état-major». «C'est très bizarre», affirme un militaire proche du commandement de l'armée nationale, même s'il préfère attendre de mieux «comprendre la situation» avant de «juger des intentions» des Français, auxquelles il avoue pour le moment «ne rien comprendre». C'est peu dire, donc, que l'initiative française à Kidal n'a pas été préparée en étroite collaboration avec l'armée malienne. Et qu'elle ne suscite pas non plus un enthousiasme débordant.
Car l'officier de l'armée malienne tient fermement à rappeler une chose: «Nous ne sommes pas dans une logique de négociations avec le MNLA, en tout cas pas avant la restauration de l'intégrité territoriale du Mali.» Et de juger que les combattants du MNLA ou d'Ansar Dine, «c'est la même chose». Du côté de la présidence, l'un des plus proches collaborateurs du président de transition Dioncounda Traoré affirme également ne «pas être au courant», n'avoir «aucune information» et même «être inquiet des réactions sur les réseaux sociaux».

Le crocodile de la préfecture

Bamako se cabre contre une grande partie des Touaregs qui sont jugés responsables de la descente aux enfers du pays. Mardi, les députés ont voté à l'unanimité une feuille de route sur la transition démocratique qui se prononce contre des négociations avec le MNLA ou tout autre mouvement autonomiste. Il faudra pourtant trouver une solution politique. Paris a ainsi appelé les autorités maliennes «à engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes de la population du Nord».
La région de Kidal, qui s'étend jusqu'à la frontière algérienne, est en effet le fief historique des «hommes bleus», ces seigneurs du désert à l'image ternie. Kidal est dominé par la tribu des Iforas dont Iyad Ag Ghali est un des chefs respectés malgré ses multiples changements d'alliance. Ses habitants d'origine nomade quittent souvent leur maison en dur pour s'installer dans le désert. Dans ce monde aride, carrefour des contrebandiers, les populations vivent avec le sentiment d'être abandonnées par le pouvoir central, celui des Africains noirs. Les programmes d'aide au développement ont souvent été détournés. Les révoltes successives qui ont secoué dans une certaine indifférence le Sahara malien ces dernières décennies sont toujours parties de ce constat sans qu'au final un rééquilibrage entre le Nord et le Sud intervienne.
Kidal, la «capitale des hommes bleus», est une bourgade misérable. L'une de ses rares attractions est un crocodile à l'âge indéterminé qui tourne en rond dans le bassin du jardin de la préfecture. Le reptile est un souvenir légué par le dernier administrateur français à l'occasion de son départ, pour cause d'indépendance, en 1960.

LIRE AUSSI:
» La guerre éclair des Français dans le Sahel
» Guerre au Mali: qui sont les ennemis de la France
» Mali: les dangers de l'opération «Serval» 

Mali: les islamistes dissidents ne veulent ni soldats maliens, ni ouest-africains à Kidal


Par  53 réactions  

  
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BAMAKO - Les islamistes dissidents qui contrôlent en partie Kidal, dans l'extrême nord-est malien, ont demandé mercredi dans un communiqué que les soldats maliens et ouest-africains ne pénètrent pas dans la ville et sa région avant qu'une solution politique ne soit trouvée avec Bamako.

Des soldats français ont pris dans la nuit le contrôle de l'aéroport de Kidal, à 1.500 km de Bamako, la dernière grande ville du Nord du Mali encore sous le contrôle de groupes armés, le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, islamistes dissidents) et le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, autonomistes touareg).

Le MIA lance un appel pressant à la communauté internationale et à la France pour que l'armée malienne et les forces de la Cédéao (communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) ne pénètrent pas sur le territoire de l'Adrar des Ifoghas, région de Kidal, avant qu'une solution politique ne soit trouvée, indique le communiqué.

C'est à cette seule condition que le MIA est prêt comme il l'a exprimé dans ses différentes déclarations précédentes à apporter sa contribution pleine et entière dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi dans le règlement définitif de cette crise, ajoute-t-il.

Kidal et sa région, le massif des Ifoghas, sont le berceau des autonomistes touareg, en rebellion contre le régime de Bamako.

Les tensions sont très fortes dans le Nord entre les minorités arabes et touareg, dont les membres sont très largmeent majoritaires dans les groupes islamistes armés, et les Noirs, majoritaires au Mali.

Le MIA comme le MNLA ont donné les preuves de leurs engagements à coopérer avec la France, puisque les forces françaises sont entrées à Kidal sans qu'aucun coup de feu ne soit tiré, c'est la preuve que Kidal n'est pas un sanctuaire pour terroristes, selon le MIA.

L'arrivée de soldats français à Kidal intervient après la reconquête, au côté de l'armée malienne et sans grande résistance, des deux plus grandes villes du Nord du Mali, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains de groupes islamistes armés qui y ont multiplié les exactions depuis plus de neuf mois.

Kidal, à 1.500 km de Bamako, et sa région, dans l'extrême nord-est malien, près de la frontière algérienne, était le fief d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), dirigé par Iyad Ag Ghaly (ex-rebelle touareg), un groupe islamiste armé allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA) est un groupe créé ces derniers jours à l'issue d'une scission au sein d'Ansar Dine.

Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, dont Ag-Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs d'Aqmi, se sont réfugiés dans les montagnes au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.


(©AFP / 30 janvier 2013 18h53)
SourceAFP

La légion saute sur Tombouctou version longue, entre Gao & Tombouctou, 2...

Manifestation de soutien au peuple de l'Azawad devant le siège du Parlement néerlandais, le 7 Février, sous le thème "Pas de terrorisme, pas de colonialisme, mais l'auto-détermination pour les Touaregs."


Yumas Iḥenkuren
Manifestation de soutien au peuple de l'Azawad devant le siège du Parlement néerlandais, le 7 Février, sous le thème "Pas de terrorisme, pas de colonialisme, mais l'auto-détermination pour les Touaregs."

Photos du journal
Persbericht "Geen terrorisme Geen kolonialisme, maar Zelfbeschikking voor de Toeareg"

Het Nederlandse steuncomité voor een vrij en democratisch Azawad (Noord-Mail) organiseert een tweedaagse manifestatie ter ondersteuning van MNLA (Mouvement National de Liberation de l'Azawad) en de Azawad-vluchtelingen.
Op 7 februari 2013 wordt een sit- in gehouden in Den Haag op het binnenhof tussen 14.00 en 16.00 uur.
op 9 februari 2013 wordt een benefietconcert, aan de Cartesiusweg 14 te Utrecht, georganiseerd van 19.00 tot 23.00 uur ten ondersteuning van de Azawad-vluchtelingen .

Voorgaande aan deze twee activiteiten vindt een persconferentie plaats met vertegenwoordigers van MNLA (Mouvement National de Liberation de l'Azawad) en de President van Amazigh World Congres de heer Fathi Khalifa.
De persconferentie vindt plaats op 8 februari 2013 om 11.00 uur.
Locatie van de persconferentie:
Internationaal Perscentrum Nieuwspoort
Lange Poten 10
2511 CL Den Haag

Zaal: Frits van der Poelzaal

Voor meer informatie kunt u contact opnemen met. Said Snoussi 06-51167689.
Par : Steuncomiteazawad

Mali : négociations avec un groupe touareg dissident à Kidal | euronews, monde

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Mali : des drones américains contre les terroristes | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Mali : plusieurs militaires libérés, dont le fils de Alpha Oumar Konaré | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

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Les forces françaises immobilisées à l'aéroport de Kidal par une tempête de sable


DERNIÈRE MODIFICATION : 30/01/2013 

ARMÉE FRANÇAISE - ISLAMISME - MALI - MNLA


Les forces françaises immobilisées à l'aéroport de Kidal par une tempête de sable

© Wikicommons

L'armée française a pris le contrôle de l'aéroport de Kidal, grande ville du Nord-Mali, mais voit sa progression entravée par des intempéries. À Bamako, le Parlement a adopté à l’unanimité une feuille de route de sortie de crise.

Par FRANCE 24  (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
 
 
Après avoir pris position sur l'aéroport de Kidal dans la nuit de mardi à mercredi, les forces françaises sont désormais immobilisées pour des raisons climatiques. "Nous avons pris l'aéroport de Kidal mais l'armée française y reste bloquée par une tempête de sable", a déclaré en fin de journée le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, devant la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale.
 
Selon Haminy Belco Maiga, président de l'assemblée régionale de Kidal, "quatre avions et des hélicoptères" français sont présents sur l'aéroport de la ville. 
 
Après Gao et Tombouctou, les troupes françaises, bien que temporairement immobilisées, devraient prochainement entrer dans Kidal et poursuivre leur avancée dans le nord du Mali.
 
Toutefois, Jean-Yves Le Drian a tenu à rappeler la spécificité de cette ville, aux mains des autonomistes touaregs. "Nous sommes dans une situation particulière à Kidal et nous faisons en sorte d'avoir des relations de bonne intelligence avec les Touareg", a-t-il assuré.
Kidal, à 1 500 km de Bamako, dans l’extrême nord-est malien, avait été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Il s'agissait du fief d’Ansar Dine, un groupe islamiste armé, dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly. Mais, depuis lundi, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) affirment contrôler la villeaprès le départ des islamistes et ont affiché leur vive hostilité à l'arrivée éventuelle de soldats maliens.

DÉCLARATIONS D'HASSAN SYLLA BAKARI, MINISTRE TCHADIEN DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Par FRANCE 24
Partout où les forces militaires françaises interviennent, les forces tchadiennes sont là.

Selon une source de sécurité malienne, les principaux responsables des groupes islamistes, Iyad Ag Ghaly et l'Algérien Abou Zeïd, l'un des émirs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), se seraient réfugiés dans l'Adrar des Ifoghas, un massif montagneux situé au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.
Crainte de représailles
Après la fuite des djihadistes, plusieurs cas de pillages de magasins tenus par des "Arabes" ou Maliens à la peau claire accusés d'avoir soutenu les islamistes armés liés à Al-Qaïda ont été signalés à Gao et Tombouctou ces derniers jours, faisant craindre à des ONG des tensions inter-ethniques dans le nord du Mali. Mardi, le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, s’est déclaré favorable au "déploiement rapide" d’observateurs internationaux pour éviter les "exactions" et veiller "au respect des droits de l'Homme". De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé que les forces françaises quitteraient "rapidement" le Mali.

LES SCÈNES DE PILLAGE SE SONT MULTIPLIÉES À TOMBOUCTOU
Par FRANCE 24

Une "feuille de route" adoptée à Bamako
Dans la capitale malienne, les députés ont voté le 29 janvier à l'unanimité la mise en place d'une "feuille de route" politique qui prévoit une discussion avec certains groupes armés dans le cadre de la "réconciliation nationale". Cette "feuille de route" ne fixe aucune date pour la tenue d'élections, mais le président malien par intérim Dioncounda Traoré a déclaré qu'il espérait qu'elles pourraient avoir lieu avant le 31 juillet.
Une conférence des donateurs se tenait également mardi à Addis Abeba, en Éthiopie. Union africaine (UA), Union européenne (UE), Japon, États-Unis et ONU ont levé 455,53 millions de dollars (338,6 millions d’euros) destinés aux besoins militaires et humanitaires du Mali.


Londres se décide à apporter une aide aux troupes françaises
Tout en réaffirmant qu'il n'était pas question de déployer des troupes de combat, le Royaume-Uni a par ailleurs proposé, mardi, d'envoyer "jusqu'à 200 formateurs militaires pour entraîner les troupes des pays de l'Afrique de l'Ouest anglophone qui participent à la Misma", la Mission internationale de soutien au Mali, et "de contribuer à hauteur de 40 hommes à la mission européenne de formation de l'armée malienne". Ces soldats s'ajouteraient aux 90 hommes déjà déployés dans le cadre du soutien logistique à la France, avec un avion de surveillance et deux avions de transport militaire. Londres a également proposé de fournir un bateau pour le transport d'équipements lourds destinés aux forces françaises engagées contre les insurgés islamistes et d'aider des pays alliés à effectuer des missions de ravitaillement en vol au départ de bases aériennes britanniques.


 FRANCE 24 avec dépêches