mercredi 20 juin 2012


L'Azawad contre vents et manoeuvres
Entretien avec Ansari Habaye ag Mohamed
jeudi 21 juin 2012
par Masin
Nous publions ci-après l’interview de Ansari Habaye Ag Mohamed, membre de la coordination des cadres du MNLA de l’AZAWAD. Avocat de formation, Ansari Habaye Ag Mohamed est natif de Tombouctou. Il milite très tôt pour l’identité et la culture touarègues et a assuré le lien au début des années 90 entre les militants touaregs et les autres composantes amazighes. Très actif dans le soulèvement des années 90, Habaye représente, avec d’autres, le courant indépendantiste du mouvement touareg.
Dans cette interview Habaye explique lucidement les enjeux des luttes actuelles tant dans l’Azawad qu’au sein même du MNLA. Le combat armé a abouti à la libération complète du pays. Qu’il s’agit maintenant de bâtir. Tant sur l’important aspect idéologique (démocratie ou islamisme ?), que sur celui des valeurs sociétales des Touaregs, de l’éducation, ou encore de l’économie… Pour toutes ces questions, le soutien actif des Berbères du monde (diaspora ou voisins) est un levier factuel déterminant. Pour Habaye"L’activisme et la mobilisation amazighe aux quatre coins du monde a permis de faire connaître le sort dramatique des Touaregs." Il poursuit en affirmant que "Si les Touaregs échouent ou disparaissent c’est l’originalité et la mémoire de la civilisation amazighe qui s’éteint définitivement. En revanche, si les Touaregs réussissent à prendre en main leur destin sur leur territoire, c’est le renouveau de la civilisation amazighe qui est consolidé".
Tout est dit !


Interview.

Tamazgha.fr : En janvier 2012, le MNLA prend les armes et déclenche les hostilités contre l’Etat malien pour la libération de l’Azawad. Pourquoi en-est-on arrivé là ?

Ansari Habaye ag Mohamed : Le déclenchement des hostilités militaires le 17 janvier 2012 à Menaka, ville mascotte de la lutte de libération s’inscrit dans la ligne historique de la détermination du peuple de l’Azawad à s’affranchir de l’occupation malienne, qui est, et reste, un cas de décolonisation inachevée !!!
Les Touaregs n’ont jamais accepté l’occupation de leurs territoires, la résistance aux invasions a été constante bien avant le dix-huitième siècle, pendant la pénétration coloniale et dès les premières heures de l’occupation malienne. Le 17 janvier 2012 n’est une surprise que pour ceux qui sont soit volontairement amnésiques, soit ne s’intéressant nullement à ce qui se passe dans cette partie du Sahara. Comme par le passé, ce énième soulèvement a été déclenché après plusieurs offres de négociations maintes fois proposées par le Mouvement de libération nationale de l’Azawad (MNLA) et les leaders touaregs, au régime déchu de ATT qui y a toujours répondu, soit par le mépris, soit par la tentative de manipulation.


Y a-t-il un lien entre ce soulèvement mené par le MNLA et tous les soulèvements qu’ont connus les Touaregs depuis 1963 ?

Les Touaregs sont un peuple pacifique, à la limite de la naïveté !!! Les prédicateurs musulmans arrivés dans l’espace saharien, notamment central, au onzième siècle ont propagé l’islam sans rencontrer aucune résistance parce qu’ils étaient arrivés pacifiquement. Les explorateurs, qu’ils fussent arabes ou occidentaux, avaient procédé de même… En revanche, les Touaregs ont toujours opposé une résistance farouche à ceux dont les velléités étaient sans équivoque dominatrices, qu’il s’agisse des marocains en 1591, des roitelets songhaï dans leur sillage ou des français au vingtième siècle.
Sans remonter aux premières confrontations entre Touaregs et colonnes françaises à partir de 1881, historiquement le premier soulèvement touareg date de 1916-1917 dans l’Azawagh, soulèvement conduit par Kawsen, précurseur du concept moderne d’Etat et de peuple touareg.
A l’orée des indépendances africaines, les notables, les érudits, les chefs de tribus et de confédérations, tous groupes communautaires confondus (Songhaïs, Peuls, Maures, Touaregs) avaient adressé une lettre, datée du 30 mai 1958 au Général de Gaulle pour demander l’indépendance de l’Azawad au même titre que les autres colonies. La réponse de la France arriva en 1960, le Soudan français accédait à l’indépendance sous le nom de Mali avec en prime l’Azawad comme cadeau de baptême.

Le peuple de l’Azawad va manifester son refus du fait accompli dès 1963 en se soulevant contre l’invasion malienne prenant la succession de l’occupation française. On ne reviendra pas sur la répression aux allures génocidaires (massacres collectifs des hommes et du cheptel) qui s’en était suivi avec la complicité de plusieurs régimes d’Etats voisins.
Il fallut trois décennies aux Touaregs pour se relever de ce drame et se soulever au début des années 90 afin de rappeler au Mali et au monde entier que les massacres et les génocides ne parviennent jamais à bout de la détermination d’un peuple à poursuivre la lutte de reconquête de la liberté et de la dignité à vivre sur son territoire. Les accords qui ont suivi (Tamanrasset, janvier 91 et Bamako, avril 92) n’ont jamais été appliqués en dépit des rappels par les touaregs de la nécessité de leur application pour la paix et la sécurité dans la sous région… Plusieurs secousses de moindre envergure sont venues rappeler aux régimes maliens le malaise dans l’Azawad (1998, 2003 et 2006). Le silence et des manœuvres dilatoires furent les seules réponses au mal être touareg !
Ce qui a démarré le 17 janvier 2012 ne résulte donc pas du phénomène de "génération spontanée". Le Mali a démontré toute son incapacité à prendre en charge les préoccupations légitimes et légales d’un peuple et d’un territoire qu’il n’a ni conquis ni jamais soumis mais qui lui a été légué dans le cadre d’une décolonisation inaboutie. Le MNLA n’a fait que faire aboutir une étape décisive de la lutte de l’Azawad, celle de la libération territoriale et d’avoir posé pour la postérité la déclaration de l’Etat de l’Azawad indépendant !


Certains médias, notamment l’AFP, n’ont pas cessé, dès le début, de dire que le MNLA a des accointances avec les groupes islamistes présents dans l’Azawad, en particulier Ansar-Dine et Aqmi. Qu’en pensez-vous ?

S’il y a accointances et acoquinements, l’AFP devra surtout rappeler que c’est le Mali qui a accueilli depuis une douzaine d’années des groupes jihadistes et narco trafiquants avec lesquels il a traité et qu’il a encouragé à l’enracinement dans l’Azawad tout en en se faisant une rente bien juteuse versée gracieusement par les puissances occidentales au motif de renforcer les capacités maliennes en matière de lutte contre le terrorisme !

S’il y a une pierre à jeter, ce n’est certainement pas au MNLA mais plutôt à ceux qui paient les rançons et à ceux qui hébergent les groupes jihadistes et narco trafiquants avec lesquels ils traitent. Ceux-là sont les seuls responsables du chaos actuel dans l’Azawad, de la déliquescence de l’Etat malien et des risques d’instabilité sous régionale et de la menace pour la paix internationale.
Tout cela ne justifie pas cependant les malheureuses connivences avérées. Quelques membres du bureau politique du MNLA ont posé des actes d’une extrême gravité en contractant des engagements secrets avec le groupe islamiste Ansar Dine. En raison de leur caractère secret, en violation flagrante des lignes directrices du mouvement, ces actes, dans l’absolu, ne sauraient engager le MNLA, mais constituent bien une faute lourde de quelques membres du bureau politique du MNLA, quatre ou cinq personnes qui ont au quotidien la gestion politique du mouvement. La troupe, l’écrasante majorité des officiers, les cadres, les notables, les ulémas, les militants, toutes communautés confondues, ont découvert tout récemment, et de façon évidente, la félonie.
Mais rien de tout cela ne saurait justifier l’attitude ostentatoirement hostile de nombreux médias au combat d’un peuple pour sa liberté, sa dignité et sa justesse au profit du sensationnel et du vendable. Notre peuple a noté l’acharnement de l’AFP en particulier contre l’objectif indépendantiste du MNLA. Contre toute déontologie, le bureau de l’AFP à Bamako a poussé le délit jusqu’à attribuer des déclarations à certains parmi nous qui n’ont jamais parlé à la presse !

Les discours servis depuis quelques temps par des agences d’information et les allégations de collusion entre le MNLA et ces groupes ne visent qu’à faire échec aux acquis de la lutte de libération de l’Azawad !!! Ces acquis font plus peur que la menace terroriste que représente l’afflux massif de l’internationale jihadiste dans l’Azawad. Le MNLA refuse de servir de bouc émissaire aux forfaitures de l’Etat malien et de ses partenaires dans la sous-région et au-delà.


Ces mêmes médias ont rapporté que le MNLA a mené ses opérations militaires contre l’armée malienne en partenariat avec Ansar Dine, et parfois même Aqmi. Est-ce vrai ?

Pour des médias qui savent tout, souvent, plus que les officines officielles de renseignement, seule leur ignorance peut expliquer de telles allégations dans la mesure où il est établi que l’idéologie jihadiste ne tolère, pour quelques motifs que ce soit, de combattre aux côtés des taghaouts (littéralement païens), dans le cas d’espèce le MNLA étant considéré comme tel. Nous sommes formels, le MNLA n’a combattu aux cotés d’aucun mouvement jihadiste !!! Le MNLA a tenté par deux fois de prendre Aguelhoc sans y parvenir, et c’est après son retrait et l’avoir bien affaibli que les jihadistes tous seuls ont réduit cette position.
Combattant le même ennemi, il est arrivé que les opérations militaires convergent sur la même position mais cela n’a été ni planifié, ni concerté.
L’Azawad a traversé, fin mai, une véritable confusion avec des négociations annoncées entre le MNLA et Ansar-Dine. Ces négociations qui ont même abouti à des accords entre les deux mouvements signés le 26 mai. Ces négociations étaient-elles la volonté de l’ensemble des cadres, militants et combattants du MNLA ou juste l’initiative de certains de ses membres ?

L’écrasante majorité des militants de l’intérieur comme de l’extérieur et la communauté internationale étaient perplexes face au temps mis à mettre en place un exécutif de l’Etat de l’Azawad indépendant. Courant mai de nombreux cadres affluèrent à Gao à la demande du bureau politique du MNLA aux fins de mise en place du Conseil transitoire de l’Azawad (CTA). Finalement, le 17 mai et à la stupéfaction générale, sauf pour quelques membres du Bureau politique du MNLA, en lieu et place de la mise en place du CTA, nous avons été invité à valider un document portant cadre institutionnel et réglementaire de l’État islamique de L’Azwad élaboré sur la base d’un ’’accord MNLA – Ansar-Dine’’ dont personne, encore une fois, hormis le noyau évoqué ci-dessus ayant des affinités et des penchants islamistes, ne connaissait le contenu. Le texte fut, de toute évidence, rejeté. Les pourparlers furent relancés et vont perdurer en raison de la fronde des cadres, des notables et des organisations de la société civile de l’Azawad, dont les femmes en pointe. Finalement, un texte consensuel MNLA fut élaboré avec l’appui des cadres. Ce texte posait clairement les termes du protocole d’entente et fut accepté en plénière par le MNLA au nom de l’unité touarègue. A notre grande surprise, le texte soumis à la signature officielle des deux parties le 26 mai à Gao, n’avait plus rien à voir avec celui qui a obtenu le consensus dans la matinée en réunion plénière du MNLA.


Vous faites partie du Collectif des cadres de l’Azawad qui a rendu public une déclaration dénonçant les accords MNLA-Ansar Dine. Pourquoi avez-vous dénoncé ces accords ?

C’est dans la soirée même du 26 mai que la détermination à dénoncer le protocole a pris corps. Il fallait la matérialiser et c’est cela qu’ont fait la quasi-totalité des cadres du MNLA (réunis en une Coordination des cadres de l’Azawad mise en place le 27 mai 2012) après avoir informé et consulté de nombreuses notabilités, des ulémas, des officiers supérieurs, les coordinations des camps de réfugiés, les organisations de la société civile de l’Azawad et les membres du bureau politique non impliqués dans les manœuvres dilatoires. Suite à cette déclaration et à celle du bureau du MNLA en Mauritanie, ainsi que des déclarations individuelles de certains membres du bureau politique, la direction du MNLA à Gao a procédé à la suspension de l’accord et a finalement accepté de mettre en place le Conseil de transition de l’Azawad… Mais cela ne suffit pas, la direction politique devra définitivement renoncer au protocole d’entente et à l’idée d’un Etat islamique.
L’accord a été dénoncé parce que contre nature, compromet notre combat séculier pour la liberté, la dignité et la tolérance qui sont les valeurs cardinales du peuple de l’Azawad dans sa diversité. Il constitue une négation flagrante de l’identité, de la culture et du courant religieux traditionnel du peuple de l’Azawad qui n’aspire qu’à vivre en harmonie avec tous les autres peuples voisins immédiats ou lointains, sans distinction de croyances. Il a été dénoncé parce qu’il porte les germes d’un amalgame préjudiciable avec des groupes dont tout nous distingue, parce qu’il impose aux populations de l’Azawad des corps étrangers que le Mali leur a préalablement imposés !

Il a été dénoncé, enfin, parce que si les États bien établis peuvent s’offrir le luxe d’entretenir des liens avec des nébuleuses jihadistes ou maffieuses, parce qu’ils en ont les moyens et peuvent en assumer les conséquences ; l’État de l’Azawad, quant à lui, ne le peut guère… Il est paradoxalement plus objectif de les combattre que de s’y associer… Ce faisant, l’Azawad préserverait au moins son âme !


Comment analysez-vous la situation de confusion qui règne au sein du MNLA actuellement ?
Il n’y a véritablement pas de confusion, une partie de la direction politique du MNLA a emprunté une voie totalement rejetée par la majorité de notre mouvement. Il faudra un peu de temps pour rétablir l’ordre. Cela se fera soit dans le cadre d’un congrès extraordinaire du mouvement qui sera convoqué dans les meilleurs délais, pour une restructuration du MNLA, soit par l’implosion du Mouvement. On préfère ne pas arriver à cette option. Dans tous les cas, la lutte pour l’Azawad se poursuit.


Le Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad, annoncé le 11 juin 2012, comprend un chargé de l’orientation et de la prédication islamique. Pensez-vous que l’Azawad a besoin de cela notamment si l’on prétend fonder un État laïc ? Et n’est-ce pas tout simplement contradictoire ? 

Le nombre pléthorique des membres du CTA ne se justifie pas. Il eut fallu commencer par les départements qui prendraient en charge les questions les plus urgentes (administration du territoire, sécurité intérieure, affaires étrangères, défense nationale, action humanitaire, justice, finances, dialogue communautaire et cohésion sociale). Les modalités de désignation de ses membres sont anachroniques, beaucoup de titulaires n’ont ni l’expérience, ni le profil requis.
Un département de l’éducation aurait suffit largement, nous n’avons pas besoin de prédication. Nos ulémas, une fois responsabilisés, prendront en charge cette question. L’Azawad est un Etat civil, l’islam est la région des Azawadiens, la forme républicaine est le seul régime qui vaille pour nous. C’est la seule option qui rassemblerait les communautés de l’Azawad. L’Azawad n’est ni la Tunisie, ni la Libye et encore moins l’Egypte ! Notre printemps n’est pas du style des printemps de ces pays. L’Azawad est une situation originale qui a ses propres spécificités.


Que pensez-vous de l’intervention pour le moins surprenante de Bilal ag Achérif à Jeune Afrique ?

Surpris, je ne le suis plus. Ce qui me surprend c’est l’attitude ambiguë de quelques cadres, lesquels en dépit de leur immense expérience et des convictions affichées ont accepté de cautionner cette interview, sachant tout le danger de son contenu.
De toute évidence, la résistance a déjà commencé. Dans l’Azawad apparaît sur les murs, les banderoles, un slogan évocateur chantonné de plus en plus par les femmes et les jeunes : "vous vous êtes servis et re-servis… mais sachez que l’Azawad n’est plus à marchander !"


Le Collectif des cadres de l’Azawad a-t-il des projets ? Lesquels ?

Pourquoi des voies s’agitent et des initiatives africaines et internationales sont entreprises pour une intervention armée dans l’Azawad alors que Le MNLA mais aussi les cadres de l’Azawad ont toujours démontré leur ouverture au dialogue et posé des actes concrets et vérifiables de leur disponibilité à la négociation ?
Curieusement, les Touaregs et personne d’autre n’ont jamais entendu ces leaders africains et d’ailleurs évoquer la moindre réprobation quand les régimes successifs de Bamako massacraient les Touaregs.
De telles attitudes sont incompréhensibles et laissent croire aux Touaregs que la sous-région et l’Afrique ne leur font aucune place, encore au vingt-et-unième siècle.
Le collectif en cours de formalisation compte assumer pleinement ses responsabilités, celles d’éclairer notre peuple dans toutes ses composantes, mais aussi les États voisins et la communauté internationale afin qu’ils réagissent avec responsabilité et discernement dans leur démarche de sauvegarde de la stabilité sous régionale et de la paix internationale. La question humanitaire, en particulier le drame que vivent les populations intérieures qui n’ont plus accès aux services sociaux de base et de moins en moins à la nourriture, est inquiétante et constitue un des points prioritaires. La situation des réfugiés dans les pays d’accueil est inscrite dans notre agenda.

L’information et la sensibilisation de ces victimes permanentes du conflit nous préoccupe et interpelle. A terme, cela permettra de les impliquer effectivement dans la gestion du problème à travers des canaux endogènes. Dans les camps de réfugiés, les niveaux de prise en charge, même si globalement sont acceptables, sont loin d’être satisfaisants. La prise en charge médicale est très insatisfaisante ; les enfants ne vont toujours pas à l’école ; les abris sont majoritairement précaires et la sécurisation des réfugiés, notamment sur le plan juridique, est défaillante.

La stabilisation de la situation dans l’Azawad est l’un des chantiers à engager immédiatement. Cela passera forcement par l’assainissement de l’appareil politique du mouvement.
Ainsi, il sera planifié dans les meilleurs délais la tenue d’un congrès extraordinaire pour restructurer le mouvement et mettre fin à la confusion actuelle. L’un des facteurs de stabilisation est aussi la prise en main de la sécurisation des hommes et du matériel des forces combattantes afin qu’ils ne tombent pas aux mains de groupes avec lesquels nous ne partageons pas les idéaux.
Le Collectif engagera des missions d’information sur la situation d’ensemble de la question auprès des États du champ et hors champ. Ce sera aussi l’occasion de réitérer notre ouverture au dialogue et confirmer notre disponibilité à négocier dès que les conditions minimales seraient réunies (en particulier la stabilisation de la situation à Bamako).
Aussi, nous travaillons à la consolidation du dossier "crimes" (l’État malien a perpétré des crimes contre les touaregs entre 1963 et 2012) et sa transmission au dispositif judiciaire international et sous régional africain.
Enfin, nous œuvrons à l’approfondissement et la réactualisation du dossier "négociations’" avec l’État malien.


Comment voyez-vous l’avenir de l’Azawad ? Et pensez-vous que l’espoir est toujours permis pour la libération de l’Azawad et l’instauration d’un État indépendant ?

La conviction que nous avons raison et l’espoir ont toujours nourri la lutte touarègue et il n’y a pas de raison à ce qu’ils s’estompent. Notre peuple a connu des adversités plus amères, il y a survécu. L’Azawad est à portée de main, nous avons la responsabilité, la capacité et l’énergie indispensables à surmonter les difficultés et d’arriver enfin à prendre notre DESTIN en main. C’est cela qui compte et non le mot indépendance !


Que peuvent apporter Imazighen d’Afrique du Nord ou de la diaspora au combat de l’Azawad ? 

Beaucoup et plus qu’ils ne le pensent !!! L’activisme et la mobilisation amazighe aux quatre coins du monde a permis de faire connaître le sort dramatique des Touaregs aux confins du Sahara dans un contexte sous régional timidement démocratisé, gangrené par la mal gouvernance et la corruption sur les deux rives du Sahara, sous la menace d’un islamo narco trafic international de plus en plus prégnant.

Faire comprendre aux Imazighen que le combat des Touaregs est aussi le leur, et que si les Touaregs échouent ou disparaissent c’est l’originalité et la mémoire de la civilisation amazighe qui s’éteignent définitivement. En revanche, si les Touaregs réussissent à prendre en main leur destin sur leur territoire, c’est le renouveau de la civilisation amazighe qui est consolidé. Le fait de pré-positionner plusieurs milliers de jeunes imazighen prêts à venir se battre aux côtés des Touaregs à la demande a été fortement apprécié et devra être pris en compte par ceux qui se musclent et gesticulent pour casser du touareg !
Certains États ont du mal à accepter le droit des Touaregs à se soulever contre les injustices et à vouloir prendre en main leur destin… Aidez- les à comprendre que cette attitude est révolue. Mieux encore ; aidez-les à s’abstenir de toute obstruction faute de contribuer au rétablissement de la justice pour un peuple qui a tant souffert sans y être pour quelque chose.
Propos recueillis par
Masin Ferkal.

http://tamazgha.fr/L-Azawad-contre-vents-et.html

LIBYE - 
Article publié le : mercredi 20 juin 2012 - Dernière modification le : mercredi 20 juin 2012

Congrès général national : les Libyens face à l'exercice démocratique

Par RFI
En Libye, la campagne pour les élections du Congrès général national libyen (l'assemblée constituante du pays) a commencé lundi 18 juin et doit durer 18 jours. Un délai trop court peut-être pour les Libyens qui découvrent l'exercice démocratique. Dans les rues de Tripoli, beaucoup ne savent pas encore pour qui ils vont voter. Au total pourtant, 142 formations politiques présentent des candidats à ce scrutin.

Comment votent les Libyens?
Je vais choisir celui qui veut travailler aux intérêts du pays, qui a les compétences pour cela; pas sur le tribalisme
 
20/06/2012 par Aabla Jounaïdi
TAGS: EN BREF - LIBYE
FICHE PAYS :

MALI - 
Article publié le : mercredi 20 juin 2012 - Dernière modification le : mercredi 20 juin 2012

Un couple fouetté pour adultère à Tombouctou

Par RFI
Un homme et une femme ont été frappés de 100 coups de fouet pour adultère, à Tombouctou ce mardi 20 juin vers 10 heures du matin. La scène s'est déroulée dans le centre-ville, devant la grande mosquée de Sankoré. Le tout devant de nombreux habitants médusés. A l'origine de cette punition : le groupe islamiste Ansar Dine, qui a tenu à montrer à chacun ce que voulait dire « appliquer la charia ». En plus des coups de fouet, ces jeunes ont écopé d'un an d'emprisonnement.


Témoignage d'un habitant de Tombouctou
C'était un avertissement, ils ont dit que ce serait désormais valable pour tout le monde
 
20/06/2012 par Marie-Pierre Olphand
TAGS: ANSAR DINE - EN BREF - MALI
FICHE PAYS :

Crise malienne: la Cédéao tente un processus global de réconciliation

Alors que les délégations du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et d’Ansar Dine sont toujours à Ouagadougou, le ministre burkinabè des Affaires étrangères était face aux diplomates accrédités au Burkina Faso. L’objectif de la rencontre : expliquer la démarche du médiateur de la Cédéao, le président Blaise Compaoré et faire le bilan de cette médiation. Par ailleurs, RFI s’est rendu à Gao, une ville du nord aux mains des rebelles du MNLA. Reportages exclusifs sur la situation sur place.
350 000 réfugiés maliens aux frontières
Reportage dans un camp de M’Berra
20/06/2012 par Christine Muratet
Le chef de la diplomatie burkinabè, Djibril Bassolé, a expliqué la méthode de travail du médiateur. Celle-ci consiste d’abord à obtenir l’adhésion de tous les acteurs au processus. Une démarche qui va prendre du temps, mais qui pourrait ramener une paix durable au nord du Mali si elle aboutissait.
Selon Alain Holleville, le chef de la délégation de l’Union européenne au Burkina Faso, « c’est une voie possible et nécessaire que de dissocier toutes les composantes de cette situation pour pouvoir les traiter une à une, par le dialogue, et aboutir à un vrai processus politique propre au Mali de sortie de crise. »
Pendant que la médiation prépare le terrain pour un dialogue inter-malien, à Ouagadougou, la Cédéao a dit compter plus de 3 000 militaires prêts à intervenir au Mali. Pour Djibril Bassolé, cette montée en puissance de troupes signifie que la Cédéao aura besoin d’un accompagnement militaire, même en cas d’accord politique : « Nous privilégions la solution politique. Et cette solution politique qui passe par les négociations pourra, je l’espère, aboutir à une solution sans avoir besoin d’utiliser la force et que les troupes puissent servir, par exemple, à sécuriser cette partie du territoire en accord avec les parties belligérantes qui ont conclu un accord de paix. »
Pour l’heure, la médiation s’attelle à l’élaboration d’un calendrier de pourparlers avec le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Dine. Ce n’est qu’après ce préalable que la médiation réunira autour de la table tous les acteurs impliqués dans cette crise au Mali.

RFI a pu se rendre la semaine dernière dans la ville de Gao, au nord du Mali, détenue par les rebelles. Pour mieux s’implanter dans cette zone sous contrôle du MNLA, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) multiplie les oeuvres de bienfaisance auprès des populations : distribution d’argent, de vivres, du lait et des dattes. Une action gagnante auprès des jeunes qu’il recrute.
Le Mujao séduit les jeunes pour mieux les enrôler
En participant à la prise de Gao, le Mujao avait un seul objectif : le rayonnement par tous les moyens de la culture islamique
20/06/2012 par Moussa Kaka
Ce mercredi 20 juin , la ville de Gao risque de plonger dans l’obscurité totale. En effet, le Comité internationale de la Croix-Rouge (CICR) a décidé de ne plus subventionner le gasole. 5 000 litres quotidiens sont nécessaires pour faire fonctionner la centrale thermique. Même le ravitaillement en eau potable risque, si le CICR ne revient pas sur sa décision, de s’arrêter.
Risque de pénurie d’électricité à Gao
Chaque matin, il faut que quelqu’un prenne une charrette pour aller au fleuve chercher de l’eau
20/06/2012 par Moussa Kaka

A Kidal, Ansar Dine gère à sa manière l’aide humanitaire
L’occupation du nord du Mali par des groupes armés, depuis près de trois mois, et la crise alimentaire qui y sévit, ont « des conséquences alarmantes » pour les populations « de plus en plus fragilisées » de cette région. C’est ce qu’indique le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué publié mardi 19 juin. C’est dans ce contexte qu’un deuxième convoi d’aide humanitaire est arrivé en début de semaine à Kidal, dans le nord. Ce convoi était parti de Bamako le 10 juin et il est géré par le Haut conseil islamique. Depuis la ville de Duenza, les camions ont été sécurisés par le groupe islamiste Ansar Dine, un groupe qui apparemment récupère entièrement cette aide et la distribue au compte-gouttes.
Dans ce convoi pour Kidal, 46 tonnes de vivres : des céréales, des légumineuses et de l’huile. Mais comme pour le premier convoi il y a un mois, la majorité des habitants de la ville n’ont pas reçu cette aide, accaparée, d’après ce doyen, par les hommes d’Ansar Dine : « C’est Ansar Dine qui contrôle tout ce qui vient ; ils pensent que ça vient à leur nom. Le partage n’est pas équitable parce que c’est pratiquement une même base qui lui est produit. Dans les brousses, c’est la sécheresse : les gens ont faim, les animaux meurent. Nous-mêmes, on n’a pas toujours de l’eau ici. C’est la sécheresse totale. Donc la situation est dramatique. »
Présent actuellement en ville, Iyad Ag Ghaly tente de convaincre les imams avec toujours le même objectif : imposer la charia dans le nord, comme dans tout le Mali. Mais il semble que le leader d’Ansar Dine ne fasse pas l’unanimité dans son propre fief, et que ses hommes utilisent l’aide alimentaire pour tenter de rallier la population : « Si je n’ai pas de bonnes relations tout de suite avec Ansar Dine, je ne peux même pas me présenter là où on partage le grain. Les stocks sont d’abord distribués aux hommes armés. Il appelle la population à le suivre et à les soutenir dans l’armée. »
Si les marchés de Kidal sont approvisionnés depuis l’Algérie, la population n’a plus l’argent pour acheter. Le détournement de l’aide humanitaire ne fait qu’augmenter une crise alimentaire amplifiée cette année par la forte sécheresse.

Abdallah Oumbadougou & Desert Rebel - Tabsikt


A LA UNE ACTUALITÉ
 

L’ONG s’interroge sur sa non-comparution au tribunal

Human Rights Watch s’intéresse au cas El Para

Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte
le 19.06.12 | 10h00 7 réactions

Les autorités algériennes ont refusé de répondre aux demandes de visa émises par HRW.

L’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) s’est intéressée, dans une publication datée d’hier, au cas du détenu Amari Saïfi, alias Abderrezak El Para, poursuivi sans comparaître dans l’affaire de l’enlèvement de 32 touristes en 2003. L’ONG internationale, par la voix de sa directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, Sarah Leah Whitson, souligne que «les retards accusés par les autorités algériennes pour porter devant la justice d’importantes affaires de terrorisme portent atteinte au droit des inculpés à un procès équitable».
Et d’expliquer : «Human Rights Watch s’est intéressée de près à huit suspects détenus au secret – certains depuis six ans – en dehors du système judiciaire et qui, à présent, sont confrontés à des procès à l’équité contestable étant donné que les juges refusent d’autoriser un témoin crucial à témoigner. La plupart des inculpés sont accusés d’avoir participé à l’enlèvement d’un groupe de 32 touristes européens dans le désert algérien en 2003. Ces affaires mettent dramatiquement en évidence les obstacles persistants que rencontrent ceux qui sont accusés de délits terroristes pour obtenir une justice à la fois rapide et équitable, et ce, même après la levée de l’état d’urgence en 2011.» Mme Whitson indique, dans son rapport, que «le président Abdelaziz Bouteflika parle souvent de la réforme de la justice, pourtant quand il s’agit de juger des terroristes présumés, la réforme ne se traduit pas encore par l’équité». HRW précise qu’à la faveur de la levée de l’état d’urgence, «des hommes placés en détention secrète pendant des mois ou des années sont enfin traduits en justice.
Mais les retards dans leurs procès et le refus du tribunal de citer des témoins-clés suggèrent que l’injustice qui frappe ces hommes continue toujours». Ceci et de noter que le système judiciaire a divisé l’affaire de l’enlèvement en plusieurs procès, dont certains mis en suspens à cause du refus de citer le meneur de cette opération d’enlèvement, en l’occurrence Abderrezak El Para.
Tout en signalant que les autorités algériennes ont refusé de répondre aux demandes de visa émises par HRW, cette ONG rappelle qu’El Para a été placé en détention en 2004 et est maintenu dans un lieu secret, sans accès à un avocat. «Bien qu’il soit avéré que Saïfi était détenu au secret à partir de 2004, les tribunaux algériens l’ont tout de même jugé par contumace. Ils l’ont condamné à mort lors d’un procès et à la prison à vie lors d’un autre, violant ainsi son droit d’assister à son propre procès», note la publication de HRW, en précisant que toutefois, les autorités «ont finalement présenté Saïfi devant un juge d’instruction en mars 2011 et l’ont transféré à la prison Serkadji, à Alger. Mais il n’a toujours pas été présenté devant un tribunal». Mme Whitson arrive à la conclusion que «la façon de traiter Amari Saïfi suggère que dans les grandes affaires de terrorisme, les tribunaux ne sont pas disposés à respecter les droits des inculpés, ou bien en sont incapables».
Et de préciser que «les tribunaux devraient respecter le droit à un procès en bonne et due forme, en citant des témoins et en jugeant les inculpés sur la base d’un examen objectif de toutes les preuves disponibles».
Le cas de Malek Medjnoune et Abdelhakim Chenoui, inculpés dans l’affaire de l’assassinat de Matoub Lounès, est aussi cité. «Malek Medjnoune et Abdelhakim Chenoui ont passé plus de 11 ans en détention provisoire, en violation de leur droit à être jugés rapidement et à être présumés innocents. En juillet 2011, lors d’un procès d’une journée, ils ont été reconnus coupables et condamnés à 12 ans de prison pour complicité dans l’assassinat de Matoub Lounès», indique HRW.
Chenoui et Medjnoune ont été libérés respectivement en mars et en mai 2012, les années de détention provisoire ayant été comptabilisées dans leurs peines. Mme Whitson estime que «l’Algérie doit montrer que même ceux qui sont accusés de crimes odieux ont accès au système judiciaire (…), les suspects doivent être présumés innocents jusqu’à ce que leur culpabilité soit prouvée, si on veut que les verdicts des tribunaux algériens aient la moindre légitimité».
Nadjia Bouaricha

MERCREDI 20 JUIN 2012
2. Mali : quelle option faut-il privilégier ?
Violences dans le Nord du Mali.
Violences dans le Nord du Mali.
REUTERS/Luc Gnago
Par Juan Gomez
Je propose de prolonger le débat sur les différents scénarios de sortie de crise au Mali.
Faut-il continuer à privilégier les négociations comme le fait le médiateur Blaise Compaoré, ou faut-il plutôt miser sur l’option militaire comme le préconisent l’Union Africaine et la CEDEAO ?


Pour participer à l'émission, contactez-nous :
- Par téléphone :
de France : 09 693 693 70
de l'étranger : 33 9 693 693 70
- Par e-mail : nous écrire

N'OUBLIEZ PAS DE NOUS COMMUNIQUER VOTRE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE (avec l'indicatif pays)

CDEAO et Union Africaine pourquoi veulent elles intervenir dans l'Azawad?

Confédérations Touarègues et Cosmos/
Initiés francs -maçons/Imuhagh

ICDEAO et Union Africaine pourquoi veulent elles intervenir dans l'Azawad?




Ces deux organisations regionale pour la CEDEAO (presidé par Alassane Ouatara ex rebelle et puschiste)et continentale pour l'UA(presidé par Boni yayi auteur d'un hold up electoral au Togo et apprenti dictateur)ne represente en rien les aspirations des peuples qui composent le continent africain et cela n'est pas un secret pour personne.Comme on le voit à leurs têtes y'a que des dictateurs qui en font des "clubs" pour se maintenir au pouvoir coûte que coûte au gré de leurs interêts et carnets d'adresses.

A ce jour ils n'ont apporté aucune solution politique, économique ni même sociale sur le continent africain qu'ils ont mis en coupe reglé au benéfice de leurs clans.

Leurs CV en disent long sur leurs parcours chaotiques et aux antipodes de la democratie qu'ils pretendent defendrent..devant les Nations unies et autres institutions internationales.




-1Pourquoi l'acharnement de la CEDEAO sur l'Azawad?



Instrument du néo-colonialisme et de l'imperialisme des multinationales en Afrique de l'ouest cette organisation a brillé depuis sa creation par sa mediocrité et son manque d'initiative au detriment du clientelisme et autres soutiens aux "clubs"des roitelets africains comme Kadhafou,Omar El Bechir,Deby,Boni yayi,Blaise camporé,Omar Bongo-bounga. et Junior..etc

Elle est aussi un club raciste et anti-mixité et anti-multiculturalisme en cote d'ivoire,au Niger,au Mali,en Guinée conkry.

Elle n'a jamais condamné les exactions à l'encontre des populations arabes ou maures ou Touaregs ou Peulhs ou Toubous.

Elle n'a jamais defendu les nomades qu'elle execre plus que tout en cautionnant leurs spoliations et leurs marginalisations.

Elle connaît ni le Sahara ,ni ses populations encore moins leurs problèmes.

Enfin l'Azawad est revendiqué par des Touaregs et des maures des Sonraïs et Peulhs en majorité nomades parfois "blancs" à la difference du sud Soudan et de l'Erythrée qui sont revendiqués par des populations "noires"...

L'Azawad s'etend sur plusieurs états africains et donc fait peur au "club" des dictateurs qui en fait son pretexte pour mendier des aides alimentaires,anti-terroristes etc au nom du Sahara et de ses populations et de l'avancée du "desert"...




2Le Niger en avant garde pour bombarder l'Azawad:Pourquoi?



Le président nigerien Issoufou est un ancien cadre d'Areva (mutinationale française d'Uranuim implanté en zone Touarègue depuis 50 ans)qui exploite l'Uranuim sans contrepartie pour les locaux que des immenses montagnes des dechets radio actifs :plus de 150% de plus que la norme internationale selon l'OMS et le CRIRAD.

"Ses' touaregs se sont revoltés à plusieurs reprises revendiquant une meilleure repartition des richesses et des responsabilités politiques au Niger.

La dernière rebellion Touaregue du MNJ en 2009 s'est "soldé"par des accords tacites entre nigeriens sous l'impulsion et les mallettes de feu Kadhafi,mais concretement rien n'est appliqué en terme de reinsertion socio-economique des ex combatants qui sont 8500 à piaffer d'impatience au nord.

Le président nigerien a nommer un premier ministre Touareg et plus d'une centaine de conseillers-informateurs eux aussi Touaregs afin de surveiller les ex combatants laissés sur le carreau...

Une stratégie voué à l'echec car elle contient en elle même les germes de son implosion...

L'on comprend aisement que l'Azawad à 400 km de niamey empèche Iss-ouff de dormir tranquille surtout qu'il est entouré à l'Est par la Libye instable devenue magasin ouvert des armes..au sud par un Nigeria coupé par la secte Boko Haram créer par sa propre ethnie et certains de ses parents en personne et beneficiant des soutiens nigeriens Haoussa depuis 22 ans..

3Le Togo et la Côte d'ivoire instables et sous la coupe des dictateurs veulent s'ériger en donner de leçons de democratie au Mali et dans l'Azawad.Pourquoi?

Parce que tout simplement ils veulent canaliser les esprits ailleurs et disctraire leurs populations tout en écartant certains officiers indesirables dans le "club".

4L'Union africaine:cautionne l'intervention et fait des pieds et de la tête pour arracher un permis aux Nations unies pour "bombarder tout le monde las bas dans l'Azawad"..selon un officiel africain...

L'Union qui n'en est pas une car gangrené par des luttes intestines et autres querelles de palais depuis sa creation à aujourd hui veut se "faire la main" et oublier son echec retentissant lors de sa prise de position en faveur de feu Kadhafi....tout en continuant de soutenir le "club" des dictateurs et Omar El Bechir du Soudan..
Cette union n'a jamais parlé des Touaregs encore moins des maures et autres population blanches africaines oubliant que le continent compte des pays maghrebins et des populations blanches depuis des siècles.
L'Azawad est different du sud Soudan,de l'Erythée et tout autre pays ou communauté africiane noire voulant prendre en main son destin en ce sens qu'il donnera un exemple qu'une minorité peut créer un état et avoir une fierté à developper son pays et cesser de tendre la main à l'aide comme de coutume en Afrique.Les Touaregs risquent de donner une leçon d'ouverture et de lutte anti terroriste rare sur le continent,mais surtout de creer un état moderne et democratique qui créera un contraste avec le "club" des mendiants-dicateurs.

5Une intervention militaire de l'UA et de la CEDEAO a t elle une chance de succès:NON


Pourquoi?



Parce que les motivations des armées africaines sont de l'ordre pecuniaires ,les militaires de la CEDEAO viendront parce qu'ils auront leurs salaires de mois doublés par 4 ou 5 et feront tout pour en profiter tout en restant à l'abris si possible...
Le terrain saharien reste inconnu,les tactiques et stratégies utilisés par les azawadiens sont de loin plus performantes à long terme..
Même dans l'option ou des avions feront pleuvoir un déluge de feu et que les troupes CEDEAO avancent vers des villes qui serons completement detruites :occuper ces villes pour des militaires équivaut à un suicide à moyen et long terme...
L'Azawad ne fera pas la guerre chez lui mais peut être la portera t il au coeur de ses enemis...
tout en sachant que le conflit prendra une dimension internationale si les barbus du globe s'en mêle.
Un échec de la guerre signera la fin de ces deux organisations pour toujours et fragilisera le reste du club des dicateurs...


Issalane Akal
Spécialiste du Sahara




Accueil > Actualités > L’intervention militaire au Mali (...)
Share
PAR MICHEL GALY, POLITOLOGUE, PROFESSEUR DE GÉOPOLITIQUE À L’ILERI, CHERCHEUR AU CENTRE D’ÉTUDES SUR LES CONFLITS

L’intervention militaire au Mali n’est pas une solution

LE MONDE
mercredi 20 juin 2012
Après la Libye au Nord, la Cote d’Ivoire au Sud selon les foucades sarkosystes, le nouveau pouvoir socialiste va-t-il se lancer dans une aventure militaire en envoyant les parachutistes français à Bamako et Tombouctou ? Ou se servir des "supplétifs" de la CEDEAO, sur la requête d’Alassanne Ouattara, le président ivoirien, tout en envoyant les forces spéciales françaises traquer les islamistes et les indépendantistes de l’Azawad, au Nord-Mali ?
Tout cela précédé d’une mise en condition médiatique basée sur l’indignation et peu soucieuse des conséquences géopolitiques, diabolisant certains acteurs locaux et présentant l’intervention militaire comme l’unique solution. Reste à mettre en place un habillage juridique, via l’Union africaine et le Conseil de sécurité des Nations Unies -quitte à violer ou détourner la résolution à venir , certainement prise sous le motif de la "responsabilité de protéger" !
Schéma connu, où la Syrie dispute au Mali le rôle peu enviable de prochain terrain d’intervention. Tout cela pour quoi ? Pour que la presse françafricaine tresse les louanges d’ "Hollande l’Africain", revendiquant par un coup de force facile un pouvoir élyséen fort, compensant symboliquement le retrait d’Afghanistan ? Pour conforter le syndicat des chefs d’États africains, inquiétés de voir le général président Amani Toumani Touré renversé et son successeur physiquement agressé ? Pour répondre aux vives inquiétudes des USA dont les pires cauchemars se concrétisent sous la forme d’un nouveau territoire pour un islamisme conquérant s’infiltrant dans tout le Sahara et descendant vers les riches gisements pétroliers du Golfe de Guinée ?
Ce schéma simpliste d’une nouvelle intervention française sur le continent africain mérite d’être éclairé par ses précédents, et évalué par ses conséquences.
S’il y avait une "guerre juste" dans les 50 interventions des corps expéditionnaires français pendant les 50 ans d’ "indépendances" cela se saurait ! Que les précédentes soient menées au nom des "intérêts français" ou de la "protection des ressortissants", ou que les bombes à venir aient un habillage juridique et revendiquent la protection d’une démocratie de plus en plus formelle, reconnaissons que pour les pays envahis et les civils sacrifiés, les précautions sémantiques ne font guère de différence...
Au contraire, des historiens analysent ces interventions, dans le droit fil de la politique pré-independances , comme une "guerre à l’ Afrique" discontinue, qui depuis 150 ans réprime et normalise, soumet puis contient les populations du continent sur des territoires donnés et selon des modèles politiques contraignants.
Tenir un discours de gauche et mener une politique extérieure qu’on ne peut qualifier que de néocoloniale a un nom, dans l’histoire de la gauche française:le mollétisme. Du nom de triste mémoire de Guy Mollet, hiérarque socialiste qui a réussi le tour de force, en Algérie, d’allier discours marxisant et action coloniale- déjà !
Le gouvernement précédent a de fait encouragé les revendications du MNLA touareg,en lui offrant tribune médiatique et appui diplomatique -ce qui a été vécu à Bamako comme un lâchage, si ce n’est comme une trahison,et qui semble la cause indirecte du putsch de mars dernier par le capitaine Sanogo.
L’extension de cette nouvelle "guerre nomade" africaine se ferait selon deux axes : Nord -Sud d’abord, non seulement vers Bamako, mais aussi via la CEDEAo, vers des pays comme le Burkina ou la Cote d’Ivoire dont les régimes autoritaires se voient déjà déstabilisés.
L’autre vecteur, plus immédiat et évident, serait la dissémination des "guerriers nomades", d’un coté indépendantistes touaregs, de l’autre djihadistes surarmés, vers les autres pays sahariens ; dans ce cas le Niger aux riches gisements d’uranium serait sans doute le premier visé,mais de la Mauritanie à l’Algérie, du nord Tchad au Sud de la Libye, ou encore le Burkina et le Nigeria, bien peu risquent d’être épargnés !
Le vertige de gouvernance, interventionniste et armé,de la CDEAO , s’il est plutôt risible concernant certains de ses acteurs arrivés au pouvoir par un assassinat politique ou de sanglantes rebellions(dictateurs relevant plus de la CPI que des forums onusiens)a été historiquement catastrophique sur le terrain et tragique dans ses modalités. L’Ecomog,bras armé de l’organisation ouest africaine ,a pillé et tué des civils plus qu’à son tour, au Liberia et en Sierra Leone, au point d’être dans le cas de ce dernier pays considérée comme une des "factions combattantes" par l’ONU !
A la fin du régime français précédent,des stratèges du café de Flore ont été relayés par des machiavels manqués, au Quai d’Orsay ou à la Défense qui ont voulu "jouer les Touaregs" pour "liquider Aqmi" : on voit ce qu’ il en a été ! Et aujourd’hui des membres des services et des milieux d affaires verraient bien un autre Azawad au nord Niger pour contrôler l’uranium d’ Areva à un meilleur prix : qu’ importe pour eux que deux Etats sahéliens , déjà minés par un ajustement qui les a laissé exsangues(mais non leurs "élites" corrompues.... ) s’effondrent et déstabilisent les pays limitrophes-au risque, on semble l’oublier ,d’un triste sort possible pour les otages d’AQMI.
Dans cette réflexion conséquentialiste - qui aurait due être mise en oeuvre pour la Libye et la Cote d’ Ivoire, le pire serait sans doute une crise humanitaire d’une ampleur inédite : des Etats ne pourraient faire face aux famines, qui déjà structurelles dans la zone toucheraient jusqu’aux capitales.
Faudra t-il appeler à la rescousse les organisations humanitaires au Mali, Burkina, Niger, Algérie Mauritanie, et bien plus loin encore pour gérer les centaines de milliers de réfugiés et déplacés que génère déjà la crise malienne et qui se compterons en millions si ce nouveau conflit gagne une demi douzaine de pays ? Action contre la Faim, par exemple, a mis en garde (cf sur son site son dossier Sahel) contre de terribles risques de famine généralisée que risque de connaître une zone sahélo-sahélienne structurellement fragile. Une main qui tue, l ’autre qui soigne : les humanitaires s ’épuisent à jouer cette "main gauche de l’Empire", à traiter courageusement les effets pervers d’interventions sur le long terme irresponsables
Car la guerre a ses logiques propres, qui recomposent rapidement les identités et les territoires. Qui aurait dit il y a seulement un an que le mouvement Ansar el Dine, à l’origine religieux, prendrait le pas sur le MNLA, ou que le mouvement Boko Haram du Nigeria ou des djihadistes pakistanais ou afghans se reterritorialisaient au Sud Mali !
Des penseurs africains, notamment maliens comme Aminata Traoré, proposent des alternatives : un retrait total des corps expéditionnaires français, des bases et des forces militaires du continent est revendiqué par un mouvement pan-africaniste montant comme par une gauche occidentale encore tiers mondiste.
Quitte à aider à contre attaquer une armée malienne en pleine recomposition, plutôt que des régimes corrompus et des chefs d’État qui ont mis le feu à une partie de l’Afrique. Laissons certaines régulations se faire - ou la guerre au Mali s’étendra au Sahara, et les conséquences de ce nouveau bourbier risqueront d’atteindre l’Europe, demandant une impossible prise de risque des forces françaises, menacées sur d’incontrôlables théâtres d’ opérations
Qui écoutera un jour les polémologues ? Jouer les Cassandre n’est évidemment pas un exercice très réjouissant, surtout si le rôle doit être réitéré en vain depuis une vingtaine d’années... Avertir des fausses logiques et insister sur les effets pervers ou les catastrophiques conséquences de ses actes un pouvoir politique affolé par les groupes d’intérêts, des médias alarmistes, ou des amateurs de coups tordus est souvent inutile. L’espoir subsiste cependant d’une prise en compte des observations indépendantes, des faiseurs de scénarios pour l’intérêt général ! Utopie de ne plus être - et c’est ici le cas de le dire, ce que des textes bien plus anciens nomment déjà "vox clamantis in deserto", la voix de celui qui prêche dans le désert.
Michel Galy est l’auteur de "Guerres nomades et sociétés ouest africaines", (L’Harmattan).

Un témoignage exclusif de la vie à Gao vue de l'intérieur.


 
MERCREDI 20 JUIN 2012
Moussa Kaka, correspondant de RFI au Niger
Moussa Kaka.
Moussa Kaka.
DR
Par Olivier Rogez
L'invité Afrique est notre correspondant au Niger, Moussa Kaka, qui revient de reportage dans la ville de Gao, au Mali, ville conquise par les groupes armées rebelles depuis mars dernier. Un témoignage exclusif de la vie à Gao vue de l'intérieur.
TAGS : ANSAR DINE - MALI - MNLA