mercredi 13 juin 2012

Mali : la prochaine guerre


Le Point.fr - Publié le 13/06/2012 à 18:51 - Modifié le 13/06/2012 à 19:17

Le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait rapidement donner son aval à une intervention militaire africaine dans le nord du Mali.

Abdelmalek Droukdel, alias Abu Musab Abdul Wadud, chef d'Aqmi, sème la terreur au nord du Mali.
Abdelmalek Droukdel, alias Abu Musab Abdul Wadud, chef d'Aqmi, sème la terreur au nord du Mali. © Al-Andalus / AFP
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Pendant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'arrive pas à s'entendre sur le dossier syrien, il pourrait dans le même temps décider rapidement d'une intervention au Mali. Inquiet de l'installation de "troupes terroristes" dans le nord du pays, François Hollande a garanti, lundi, le soutien de la France à une opération militaire de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), sous l'égide de l'ONU. "Si une intervention est décidée, c'est aux Africains de la mener, la France comme d'autres puissances se mettant au service des Nations unies", a précisé le président français. 
"François Hollande se montre particulièrement prudent sur la question", note Antoine Glaser (1). "L'Algérie, principal partenaire dans la région, ne veut pas entendre parler de forces françaises à ses frontières, d'autant plus que la constitution algérienne lui interdit d'intervenir chez ses voisins", ajoute le spécialiste de l'Afrique. On se souvient, de la même manière, que l'Union africaine s'était fermement opposée à une action de l'Otan en Libye, avec le résultat que l'on connaît. Mais dans le cas du Sahel, l'adversaire comme le terrain demeurent autrement plus instables. 

L'enfer du Sahara

Dans l'enfer du Sahara, un soutien international, tout du moins logistique, paraît indispensable. "Les moyens de la Cedeao ne sont pas appropriés à la région, au niveau tant matériel que financier", explique Pierre Jacquemot, chercheur associé à l'Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). "Agir au Sahara suppose des moyens aériens, de petits équipements rapides au sol ainsi que des soldats aguerris : tout ce dont une armée africaine classique n'est pas dotée", ajoute le spécialiste de l'Afrique subsaharienne. Une intervention africaine pourrait-elle dès lors ouvrir le chemin à un envoi futur de casques bleus ? Une hypothèse "crédible en cas de besoin", juge le journaliste Serge Daniel (2). Un scénario qu'écarte de son côté Pierre Jacquemot, "étant donné les difficultés que connaît déjà l'ONU enCôte d'Ivoire (Onuci), où sept casques bleus ont été abattus vendredi dans une embuscade.
Une fois et demie plus grand que la France, pour une densité de population qui ne dépasse pas 1,2 habitant par kilomètre carré, le nord du Mali est historiquement revendiqué par le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), un groupe touareg musulman - mais laïque -, qui lutte depuis cinquante ans pour arracher à Bamako l'indépendance de la région. "Il a été aidé dans ce sens par l'ex-gouvernement français de Nicolas Sarkozy, notamment pour contrer les ambitions du groupe touareg islamiste d'Ansar Dine (Défenseur de l'islam, en arabe, NDLR)", indique Antoine Glaser. Ce dernier mouvement, proche d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), prône l'instauration de la charia.

État islamique

Or ces deux groupes touaregs, aux ambitions pourtant divergentes, se sont alliés au début de l'année dans leur lutte contre l'armée malienne. Leur percée explique en partie le coup d'État militaire du 22 mars dernier, qui a mis fin à dix ans de règne d'Amadou Toumani Touré. Les putschistes reprochaient notamment au président malien de ne pas assez oeuvrer pour remédier au chaos dans le nord du pays, qui a entraîné, selon l'ONU, la fuite d'au moins 126 400 Maliens à l'étranger depuis janvier dernier. 
Or, bien loin de freiner l'avancée des rebelles, la faiblesse du nouveau pouvoir s'est révélée contre-productive. Privée de tout commandement, l'armée malienne n'a pu contenir les assauts touaregs, qui se sont emparés de Tombouctou, Gao et Kidal, les trois grandes villes du nord. Et coup de théâtre, le 27 mai dernier, les frères ennemis, le MNLA et Ansar Dine, ont annoncé leur fusion et proclamé la création de l'État islamique de l'Azawad. Une déclaration par la suite démentie par plusieurs ailes au sein du MNLA, faisant apparaître d'importantes dissensions sur l'application "pure et dure" de la charia.

Les erreurs afghanes

"On ne peut avoir de vraie collusion entre les deux tendances", estime Pierre Jacquemot. "Les touaregs du MNLA n'accepteront jamais un État islamique sur leurs terres de Tombouctou, ni à Gao", insiste le chercheur. Problème, selon le journaliste Serge Daniel, les forces du MLNA seraient pratiquement absentes sur le terrain face à Ansar Dine, allié à Aqmi. Prônant le djihad en Afrique de l'Ouest, la branche régionale d'al-Qaida aurait récemment enregistré l'arrivée de combattants venus tout droit d'Afghanistan et du Pakistan. "Aqmi a trouvé dans les pays pauvres du Sahel son nouveau fief", affirme Antoine Glaser. "Une planque parfaite", ajoute Serge Daniel. 
L'organisation vit aujourd'hui principalement du trafic de drogue ainsi que de rapts de civils occidentaux, dont les six otages français toujours retenus au Sahel. Aqmi s'appuierait également sur des combattants binationaux, selon Serge Daniel, formés à perpétrer des attaques directement en France. À l'instar de l'Afghanistan, où les talibans avaient été armés par les États-Unis contre les Soviétiques, les djihadistes bénéficieraient de l'aide bien involontaire de l'Occident. "La chute de Kadhafi a provoqué la dispersion d'armement sophistiqué dans le nord du Mali, note Antoine Glaser. Nombre de touaregs travaillaient pour les forces de sécurité libyennes, qui leur assuraient un financement correct. Aujourd'hui, on les retrouve dans les rangs de la rébellion." 
Click here to find out more!
Par 
(1) Antoine Glaser, spécialiste de l'Afrique, coauteur de Sarko en Afrique, avec Stephen Smith (éditions Plon)
(2) Serge Daniel, correspondant de l'AFP à Bamako, auteur de Aqmi, l'industrie de l'enlèvement(éditions Fayard)
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E
Mali: des militaires empêchent la diffusion de l`interview d`un rebelle touareg
Publié le mardi 12 juin 2012   |  AFP





BAMAKO, 12 juin 2012 (AFP) - Des militaires maliens ont effectué mardi une descente au siège de la télévision malienne privée Africable à Bamako, pour interdire la diffusion d`une interview d`un leader rebelle touareg qui devait être diffusée mardi soir, a-t-on appris auprès de la télévision.

"Plus de dix militaires maliens armés sont arrivés ce mardi pour encercler le siège de notre télévision et (...) ils ont interdit la diffusion prévue pour mardi soir d`une interview d`un rebelle touareg", a expliqué à l`AFP Abdoulaye Barry, journaliste à Africable.

M. Barry est l`auteur de l`interview réalisée avec Mohamed Lemine Ould Ahmed, secrétaire général adjoint du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA). "Je suis désormais dans la clandestinité, surtout que les militaires ont dit qu`ils reviendraient si l`interview était diffusée ", a-t-il affirmé.

Un responsable de la rédaction a de son côté déclaré que "pour des raisons de sécurité", l`entretien avec ce dirigeant du MNLA ne serait pas diffusé. "Il faut qu`on laisse les journalistes faire leur travail" et "la liberté d`expression doit être respectée", a-t-il cependant ajouté.

Depuis plusieurs jours, un spot tournait en boucle sur la chaîne pour
annoncer la diffusion de l`entretien.

Africable, qui se présente comme "panafricaine", est très regardée sur le
continent et en Europe par la diaspora

Le MNLA est un des groupes armés qui occupent et contrôlenet le nord du
Mali depuis plus de deux mois, mais a été marginalisé par les mouvements
islamistes tels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Ansar Dine (Défenseurs
de l`islam).

sd/stb/sba



MNLA : Réponse à Monsieur le Président du Niger,Mahamadou Issoufou








Monsieur le président,  le MNLA et toutes les populations de l’Azawad ne comprennent pas votre affirmation sur RFI selon laquelle l’Azawad est principalement occupé par des Jihadistes étrangers (Pakistanais, Afghans et autres). Permettez nous, Monsieur le Président, de vous rappeler sagement qu’à plusieurs égards le Niger et Azawad sont peuplés par les mêmes communautés.
Alors que dans votre déclaration, vous sembliez mettre toute la lutte du MNLA à la solde de quelques Jihadistes étrangers dont les éléments vivants sur le territoire de l’Azawad et du Niger sont depuis plusieurs années connus et tolérés des autorités du Mali.
Acceptez également, Monsieur le Président , que la lutte du MNLA pour la libération de son territoire inclut aussi son combat pour un Azawad laïque et démocratique et débarrassé de toutes organisations terroristes.
Le combat auquel nous vous invitons aujourd’hui, Monsieur le Président, c’est bien celui de l’union des forces pour vaincre les organisations Jihadistes qui opèrent non seulement au Niger, mais aussi dans l’ensemble des pays de la sous – région.
Au lieu donc, Monsieur le Président , à la veille de votre visite en France, de tenir un discours de va-t-en guerre, vous feriez mieux d’affuter vos arguments pour obtenir plus de projets de développement au profit des populations déshéritées du Niger, que la misère et le sous développement risquent de pousser à la révolte et créer des conditions propices à l’avènement d’un intégrisme radical.
Nous vous prions donc, Monsieur le Président, de plaider plutôt la négociation pour laquelle votre partenaire français est déjà largement engagé. Aussi, le MNLA reste disposé à recevoir de votre part des émissaires pour une revue de ses troupes, à moins que votre dessein ne soit une insinuation ayant pour motif essentiel d’inciter la communauté internationale à vous débarrasser d’une minorité considérée comme embarrassante, sous le prétexte fallacieux de connivence avec AQMI.
Pour le MNLA, ABLAL, le 11 juin 2012

DERNIÈRE MODIFICATION : 13/06/2012 

AFRIQUE - MALI - UNION AFRICAINE


Jean Ping, président de la Commission de l'Union africaine

Stéphanie Antoine interroge Jean Ping sur l’éveil économique de l’Afrique, à l’occasion du New York forum à Libreville, au Gabon, organisé par Richard Attias. Le président de la Commission de l’Union africaine revient sur la crise malienne, après avoir demandé au Conseil de sécurité de l'ONU d’adopter une résolution autorisant une intervention militaire au Mali.

Par FRANCE 24



Mali : Le patriarche des Touareg Ifoghas demande aux siens de déserter un groupe lié à AQMI

BAMAKO (Xinhua) - Le patriarche des Touareg Ifoghas, Intalla Ag Attaher, a récemment adressé une lettre à ses enfants, aux chefs traditionnels et oulémas, dans laquelle il leur demande de "déserter immédiatement le groupe Ançar Dine (...) parce nous avons découvert que c'est un parti d'Al Quaïda".
Mercredi 13 juin 2012 | 11:59 UTC
"Je lance un appel pressant à tous ceux parmi mes amis, les responsables des communautés, et parmi mes enfants, qui sont membres jusque-là du groupe Ançar dine, de le déserter dans les plus brefs délais parce que nous avons découvert que c'est un parti d'Al Quaïda", a indiqué le patriarche dans sa lettre datée du 8 juin.
"Après cela, je vous conseille de suivre la voie sur laquelle vous avez trouvé vos oulémas et vos pères", a ajouté le vieux Intalla.
A la lumière de nos recoupements, Alghebass Ag Intalla, fils du vieux Intalla, est un membre d'Ançar Dine, tandis que Nina Wallet Intalla, fille du même patriarche, est une membre influente du MNLA. Un autre fils de ce même vieux Intalla est aussi membre du MNLA.
En d'autres termes, ses enfants sont divisés en deux groupes soutenant chacun une position.
Par ailleurs, certaines personnes se posent la question de l'authenticité de cette lettre, sans pour autant la remettre en cause.
Cependant, d’autres sources estiment que l'authenticité de cette correspondance ne "souffre d'aucune ambiguïté" pour qui connaît la position dudit patriarche des Ifoghas.
"Une telle lettre venant du vieux Intalla ne m'étonne pas. En effet, lors d'une rencontre tenue le 25 avril dernier à Gao, il avait envoyé une lettre écrite en Tissinare (écriture des touaregs) dans laquelle il avait désapprouvé Ançar Dine. Mais, le traducteur avait interverti la traduction", a expliqué une source de Gao.
Cette lettre du vieux fait suite aux marches de protestation des 5 ,6 et 7 juin dernier à Kidal, tenues par des jeunes et femmes.
A noter que le divorce entre le MNLA et Ançar Dine est toujours d'actualité car à présent les deux groupes ne fument pas le calumet de la paix.

DERNIÈRE MODIFICATION : 12/06/2012 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - COUP D'ÉTAT - MALI - NIGER - TOUAREG


EXCLUSIF - La fuite des soldats maliens au Niger

France 24

Depuis bientôt trois mois, le Mali est coupé en deux : le Nord est aux mains des séparatistes touareg de l'Azawad et des islamistes d'Ansar Dine, alliés aux djihadistes d'Al-Qaïda au maghreb islamique. Les soldats maliens de l'armée régulière ont fui la région et certains sont partis se réfugier de l'autre côté de la frontière, au Niger. Une de nos équipes est allée à leur rencontre.

Par Marc PERELMAN
Ces soldats sont désarmés et confinés dans un ancien camp militaire dans la capitale Niamey, au Niger, mais ils sont prêts à repartir au front pour reconquérir le Nord-Mali et se racheter de leur défaite. Ces derniers n’ont échappé aux rebelles qu’en faisant semblant de se joindre à eux.
Leur commandant, le colonel-major Elhadji Ag Gamou décrit un Nord-Mali sous la coupe intransigeante des islamistes, qui imposent la charia et n’ont que faire des revendications autonomistes touareg. Il explique que sa présence avec ses 600 hommes au Niger est "stratégique" dans le cadre d’une offensive militaire qu’il appelle de ses vœux.
Un officier malien, arrivé de Bamako, va plus loin, affirmant qu’une intervention militaire se prépare activement. Les officiels nigériens, eux, maintiennent une neutralité officielle, expliquant qu’ils accueillent ses soldats pour des raisons humanitaires, mais à titre temporaire. Cependant, ils laissent entendre que ces troupes qui connaissent parfaitement la région pourraient servir de force d’appoint dans le cadre d’une intervention militaire internationale, si possible sous couvert d’un mandat de l’ONU.

Un reportage de Marc Perelman, Marc Cousinet, Lionel Barbosa et Olivier Morel.

mardi 12 juin 2012

Résolution du Parlement européen sur les Droits de l'Homme et la sécurité dans la région du Sahel (2012/2680(RSP))



PROPOSITION DE RÉSOLUTION
PDF 124kDOC 73k
12.6.2012
PE491.948v01-00
B7-0329/2012
déposée avec demande d'inscription à l'ordre du jour d'un débat sur des cas de violation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'état de droit
conformément à l'article 122 du règlement


sur les Droits de l'Homme et la sécurité dans la région du Sahel (2012/2680(RSP))

Marie-Christine Vergiat, Jacky Hénin, Willy Meyer, João Ferreira au nom du groupe GUE/NGL
NB : Cette proposition de résolution n'est disponible que dans sa langue originale

Résolution du Parlement européen sur les Droits de l'Homme et la sécurité dans la région du Sahel (2012/2680(RSP)) 
B7‑0329/2012
Le Parlement européen,
–   vu la stratégie pour la sécurité et le développement au Sahel, adoptée en mars 2011,
–   vu les conclusions du Conseil sur le Sahel du 22 et 23 mars 2012
–   vu la déclaration de Catherine Ashton du 22 mars 2012,
- Vu la déclaration du 15 avril 2012 de Ouagadougou, l’accord cadre du 6 avril 2012 et l’engagement du 1er avril sur le retour à l’ordre constitutionnel
–   vu l'appel des différentes agences de l'ONU: UNICEF, HCR et OMS du 10 avril 2012 pour apporter des fonds supplémentaires destinés aux millions de personnes affectées par l'insécurité alimentaire dans la région du Sahel
– vu l'appel de l'UNICEF sur le Mali de 26 millions de dollars pour lui permettre de satisfaire aux besoins de santé et de nutrition des enfants d'ici à la fin de l'année.
– vu l'appel de fonds d'un montant de 35,6 millions de dollars pour répondre à la crise humanitaire croissante au Mali de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés du 23 février 2012
–         vu l'appel de fonds d'au moins 69,8 millions de dollars pour venir en aide à 790.000 familles agricoles et pastorales, prises au piège des crises alimentaires répétées dans la région du Sahel en Afrique de l'Ouest lancé par la FAO le 9 mars 2012
–        vu ses précédentes résolution notamment celle sur le Mali du 18 avril 2012
–   vu l'article 122 de son règlement,
A.           Considérant que selon l'Office de Coordination des Affaire Humanitaires de l'ONU (OCHA) en avril 2012, 18,4millions de personnes étaient affectées par l'insécurité alimentaire dans 8 pays du Sahel; plus d'1 million d'enfants souffrant de malnutrition sévère; 3 millions d'enfants souffrant de malnutrition dite "modérée"
Considérant que l'insécurité alimentaire affectait principalement (en millions de personnes touchées): le Niger 6,4M ,le Mali 3,5M, le Burkina Faso 2,85M, le Tchad 3,6M, le Sénégal 0,8M , la Mauritanie 0,7M, la Gambie 0,6M et le Nord Cameroun 0,12M;
B.        Considérant que depuis 2010, 25,4 millions de dollars ont été alloués au Sahel par le biais de la FAO, considérant qu'il faut au bas mot 75,4 millions de dollars supplémentaires pour venir en aide à 790.000 ménages vulnérables;
C.       Considérant qu'on signale en outre dans la région un fort accroissement du nombre de personnes déplacées, considérant qu'en mai 2012 plus de 300 000 maliens se sont réfugiés vers l’intérieur du pays et vers les pays voisins fuyant les conflits au nord du pays,
D.       Considérant que le Sahel est l'une des régions les plus pauvres dans le monde, mais très riche en ressources naturelles comme le gaz, l'uranium et le pétrole,
E.        Considérant que la situation de sécheresse depuis deux ans, la pauvreté endémique dans de nombreuses régions du Sahel, les mécanismes de solidarité régionale défaillants, l'accaparement et la mauvaise gestion des terres agricoles, les aléas liés aux jeux mercantiles de certains spéculateurs, etc., sont à l’origine des tensions alimentaires récurrentes dans cette région, considérant que les femmes sont particulièrement touchées par la pauvreté et la montée de la criminalité dans la région;
F.        Considérant que toute la zone du Sahel est devenue depuis une dizaine d’années une véritable zone ou les trafics de toute nature et notamment d’armes et de drogues se sont développés dans l’indifférence générale ;

G.       Considérant qu'on observe dans cette région une augmentation des actes criminels et une présence de plusieurs mouvements extrémistes au nord du Mali comme l’Aqmi (Al Qaeda au Maghreb islamique), le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ou encore le mouvement Boko Haram ;

H.       Considérant que les populations touaregs sont particulièrement touchés par la pauvreté, l'impossibilité d'avoir accès au terres et la difficulté d'accès aux droits civiques, considérant qu'ils se sont révoltés plusieurs fois pour demander l'amélioration de leur conditions de vie, considérant que la crise au Mali a des répercussions sur l'ensemble de la région;

I.  Considérant que des armes et des équipements militaires se chiffrant en milliers de tonnes ont inondé la région du Sahel et en particulier le nord Mali à la suite de l’intervention militaire de la France, de la Grande Bretagne et de l’OTAN en Libye, et qu’en général les rebelles lybiens ont été totalement désarmés aux frontières des pays dans lesquels ils pénétraient à l’exception de ceux qui se sont rendus au Mali ;
J.         Considérant que depuis 2002 il existe un programme de formation militaire des États-Unis dans presque tous les pays du Sahel (Trans-Sahel Initiative contre le terrorisme), considérant que la France garde une présence économique et militaire dans la région et que la multiplication des actes d'ingérences de l'ancienne puissance coloniale n'ont fait que renforcer l'insécurité au Sahel;
K.       Considérant que les pays du G20, réunis le 3 et 4 novembre 2011 à Cannes, ont renouvelé leur engagement de 2009 à hauteur de 22 milliards de dollars pour garantir une sécurité alimentaire mondiale, mais jusqu’ici seulement, 30 % de cette somme ont été véritablement engagés,

1.  Se déclare particulièrement inquiet par la situation humanitaire catastrophique dans la région du Sahel;
2.  souligne le fait que toute volonté d’intervention notamment militaire et tentative d’ingérence ne ferait que fragiliser la situation et déstabiliser davantage toute cette région de l’Afrique ; se déclare par conséquent particulièrement inquiet par les allégations formulées par des représentants de la société civile malienne et par diverses forces politiques dans ce pays d’implication du gouvernement français dans la situation actuelle au Mali ; demande par conséquent que toute la lumière soit faite sur les responsabilités de chacun ;
3.        met en avant le fait que la crise humanitaire et la montée de la criminalité que connait aujourd’hui la région du Sahel trouve ses origines dans les problèmes économiques et sociaux du pays et qu’il est urgent de répondre aux besoins des populations en matière d’accès à l’emploi, à la santé, au logement, aux services publics et ce de manière égale pour tous ; souligne que le tracé des frontières coloniales continue de jouer un rôle important dans la situation d'instabilité économique, sociale et politique de la région ;

4.        Est convaincu qu'un arrêt total des exportations d'armes, en particulier pour les zones de conflit comme celle du Sahel permettrait d'éviter des souffrances inutiles causées par les conflits armés, l'instabilité, les attaques terroristes et la corruption,

5.  Souligne le fait que la région du Sahel est une des régions les plus touchées par le changement climatique, le manque de biodiversité et que ces phénomènes ont de profondes répercussions sur l'agriculture et la vie des peuples autochtones, salue l'action de la FAO, en collaboration avec le Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi qu'avec le Système d'alerte précoce contre la famine (FEWSNET), le PAM et les gouvernements
6.  Réaffirme cependant la nécessité d'une politique ambitieuse afin de permettre à la population l'accès à ses ressources naturelles, à ses terres et à son économie pour permettre de sortir définitivement des crises à répétition et de l'insécurité que connait la région;
7.  Souligne que de nombreuses ONG sont mobilisées sur le Sahel, mais que les fonds restent à ce jour insuffisants malgré la multiplication des appels aux dons, demande par conséquent à l’UE de répondre aux recommandations de l'appel des différentes agences de l'ONU : appel de la FAO du 9 mars 2012, de UNICEF, HCR et OMS du 10 avril 2012 et débloque une aide humanitaire supplémentaire en considérant la situation de la région comme une véritable catastrophe naturelle capable de répondre aux urgences de la crise humanitaire qui sévit dans cette région;
8.  Souligne que la région du Sahel est un territoire de transit pour les populations migrants vers l'Europe; estime par conséquent que les politiques migratoires des l'UE notamment l'incarcération et le renvoi des migrants, affecte considérablement la situation de la région en particulier en matière de sécurité et de violation des droits de l'Homme; réaffirme par conséquent la nécessité de développer des réelles coopérations avec les pays concernés
9.  charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et la Commission, à la haute représentante/vice-présidente Catherine Ashton, au Conseil de sécurité des Nations unies et au Secrétaire général des Nations unies, à l'ONUCI, aux institutions de l'Union africaine, à la CEDEAO, à l'Assemblée parlementaire ACP-UE ainsi qu'aux gouvernements de la région du Sahel et des États membres de l'Union européenne.
http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=B7-2012-0329&format=XML&language=FR

Des pays africains s'apprêtent à envahir l'Azawad

11/06/2012 - 16:43

PARIS (SIWEL) — Les pays membres de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) se préparent à envahir le tout nouvel état de l'Azawad, ceci avec le soutien de la France.


Chef d'état-major de la CEDEAO (PH/DR)
Chef d'état-major de la CEDEAO (PH/DR)
Le chef de l'Etat nigérien Mahamadou Issoufou a révélé que les pays africains (Cédéao et/ou Union africaine) se préparaient à saisir le Conseil de sécurité de l'ONU d'un projet de résolution sur la situation dans le nord du Mali (l'Azawad).

En visite officielle ce lundi en France, M. Issoufou a affirmé que la situation (dans l'Azawad NDLR) est « préoccupante », faisant état de la présence de « jihadistes afghans, pakistanais, en tout cas étrangers au Mali qui entraîneraient des groupes terroristes », plaidant pour une « réponse internationale ».

De son côté, le président français François Hollande a affirmé à l'issue de son entretien avec le président nigérien redouter l'installation de « groupes terroristes dans le nord du Mali », et exprimé le soutien de la France à une éventuelle opération militaire africaine. Il a indiqué que la France soutiendra toute résolution qui sera présentée par la Cédéao au Conseil de sécurité de l'ONU.

Le MNLA qui a mis en place le 7 juin dernier un Conseil transitoire de l’Etat de l’Azawad (CTEA) de 28 membres, présidé par Bilal Ag Acherif, avait indiqué qu’il est disposé à travailler avec le médiateur Blaise Compaore, président burkinabé et médiateur de la Cédéao, en qui « il place sa confiance dans le règlement du conflit malien et se met à la disposition de la communauté internationale pour trouver une issue à ce problème », avait annoncé Ibrahim Ag Mohamed Assaleth.

Le 03 juin 2012, l’agence Siwel avait rapporté que le mouvement salafiste Ansar Dine reçoit des renforts considérables en argent, en armes et en hommes. Des renforts qui viennent essentiellement de l'Algérie et du Qatar. L'objectif serait d'empêcher toute stabilisation de l'Azawad en vue d'une reconnaissance internationale après la proclamation de son indépendance faite par le MNLA le 06 Avril 2012.

uz
SIWEL 111645 JUIN 1

Association Derhane

Mot de la Présidente

 Créé le dimanche 13 mai 2012 22:22

http://derhane.org/

Appui primordial

La situation des réfugiés Maliens à Ouagadougou aurait été catastrophique sans l'appui des autorités Burkinabè à travers leurs organisations humanitaires telles que:
* La Commission Nationale pour les Réfugiés (CONAREF),
* Le Comité National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation (CONASUR),
* L'Action Sociale du Burkina Faso.

 



Salikata Walet Intallou, Présidente de l’Association Derhane

« Je vous souhaite la bienvenue sur le site Internet de Derhane. Vous pourrez y découvrir notre association et les actions que nous menons, jour après jour, pour venir en aide aux nécessiteux et travailler pour un meilleur futur pour les nomades.
Ces actions sont le fruit de l’engagement de 50 bénévoles de par le monde qui accordent leur temps, énergies, et ressources pour participer à la réalisation des objectifs de Derhane et en mettant en œuvre nos missions d’accompagnement et de soutien des nomades.
Je n’oublie évidemment pas nos donateurs, nos bienfaiteurs et l’ensemble de nos partenaires qui nous soutiennent et nous permettent aujourd’hui de poursuivre le combat que nous menons depuis près d’une année.
Je vous souhaite une bonne visite sur ce site, qui je l’espère, vous apportera toutes les informations que vous recherchez. Si vous souhaitez rejoindre nos équipes, vous pouvez nous contactez.»

Le comité directeur

A cause de la situation difficile dans laquelle une grande partie de la population Nord-Malienne s’est réfugiée dans les pays limitrophes du Mali, notre comité directeur est momentanément restreint et consiste en une équipe de gestion de crise.
Notre comité directeur consiste actuellement en une Présidente, un Vice-Président, une Trésorière, et deux Commissaires aux Comptes.


Présidente: Salikata Walet Intalou
Mme Walet Intalou est la fondatrice et l’administratrice de "Makara Beauté", une entreprise privée offrant divers soins de beauté et esthétiques à la gente féminine et commercialisant également des cosmétiques. La gestion de cette entreprise âgée de 3 ans fut interrompue par la nécessité de se réfugier hors du Mali.
Mme Walet Intalou assure la gestion des activités quotidiennes de Derhane et délègue les différentes taches tout en traçant les grandes lignes de l’évolution de Derhane.


Vice-Président: Acheick Ag Mohamed
M. Ag Mohamed est co-fondateur et président de la Conférence Tamasheq pour l’Unité, une organisation bénévole ayant pour objectif principale d’accroitre la présence numérique et intellectuelle du peuple Touareg. Etudiant en Master, il se spécialise dans la gestion des ONG.
M. Ag Mohamed vient en support direct à la Présidente Mme Walet Intalou dans la planification des gestions quotidiennes de Derhane et dans la planification des actions futures