TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
jeudi 19 avril 2012
mercredi 18 avril 2012
La communauté internationale doit approuver sans réserve l’indépendance de l'Azawad;il y va de la stabilité de la région.Bamako sombre dans le chaos et l'anarchie depuis le coup d’état militaire.Les arrestations et la guerre des clans s'y multiplient au moment ou l'AZAWAD renforce et organise son administration et ses Forces de sécurité.
Translation:
The international community should fully endorse the independence of Azawad, it is in the interest of the stability of the région. Bamako has fallen into chaos and anarchy since the coup and military arrests. The arrests and warfare of clans have multiplied when the AZAWAD organizes and strengthens its administration and security forces.
Touaregs connections
Moussa Ag Assarid: "L'indépendance de l'Azawad est irrémédiable"
Moussa Ag Assarid est le porte-parole et président du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) en Europe. Dans cette interview pour Courrier international, il annonce qu'il n'y a, pour lui et son peuple, aucune alternative à l'indépendance du territoire de l'Azawad dans le nord du Mali, proclamée le 6 avril.
18.04.2012 | Ousmane Ndiaye, Mouna El Mokhtari, Julia Küntzle | Courrier international

© Droits réservés
Après de violents combats qui ont débuté en janvier 2012, les rebelles touaregs ont profité de la chute de Kadhafi, puis de la crise malienne depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars, pour prendre le contrôle de toute la moitié nord du pays. Alors qu'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) et le mouvement touareg islamiste Ansar Dine sont présents dans le nord du Mali, Moussa Ag Assarid dément toute alliance du MNLA avec ces groupes radicaux. Il se dit, au contraire, prêt à lutter aux côtés d'Etats tels que l'Algérie, la France ou les Etats-Unis contre les terroristes présents sur le territoire de l'Azawad. A condition, bien sûr, que l'indépendance de celui-ci soit reconnue.
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Nina Wallet Intalou, la pasionaria indépendantiste des Touareg maliens
LE MONDE | 18.04.2012 à 12h53 • Mis à jour le 18.04.2012 à 14h27
Par Isabelle Mandraud (Nouakchott, envoyée spéciale)

Le salon de Nina Wallet Intalou, dans le quartier Las Palmas Extension de Nouakchott, accueille toutes sortes de visiteurs: un jeune colonel du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) en convalescence, des partisans, des journalistes, une chercheuse française et des diplomates, avides d'informations. A votre tour, ce lundi 16 avril, passé la cour de la maison où flotte, à l'abri des regards, le drapeau de l'Azawad (un triangle jaune et trois bandes vert, rouge et noir), elle vous entraîne à part en tapotant sur un sofa: "Nous voulons notre indépendance, ou une fédération avec un référendum dans cinq ou dix ans, pas l'autonomie. Ce serait revenir en arrière, et nous sommes fatigués."
Trois mois après le début de la rébellion touareg qui a abouti à la partition du Maliet à la proclamation de l'indépendance du nord du pays, l'Azawad - reconnue par aucun Etat -, les négociations ont officiellement débuté, le 15 avril, entre le mouvement indépendantiste et les autorités de Bamako.
Des pourparlers d'autant plus délicats que les djihadistes d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et leurs alliés ont profité de l'insurrection touareg pour s'imposersur le terrain, en prenant le contrôle des principales villes du Nord, Tombouctou, Gao et Kidal. Mais après une première rencontre avec les responsables du MNLA, tard dans la soirée, Tiébilé Dramé, l'émissaire du nouveau président malien par intérim Dioncounda Traoré, en a tiré une conclusion: "Nina, c'est l'homme fort du groupe."
"AQMI COMBAT NOTRE CULTURE"
Membre du bureau exécutif du MNLA, dont la plupart des membres se sont exilés dans la capitale mauritanienne, Nina Wallet Intalou, 49 ans, est l'une des principales figures du mouvement. La seule femme, aussi. Incontournable. Drapée dans une malafa noire brillante, la robe voile traditionnelle au Sahara, une cigarette à la main, son sourire masque l'inquiétude d'un échec: "AQMI est en train d'occuper notre territoire, même les hommes ne peuvent plus fumer." "Ils combattent notre culture et donc notre identité, poursuit-elle, et le Mali n'a jamais rien fait contre eux. Ils veulent nous effacer, avec la complicité de l'Algérie."
Fille d'un infirmier-major de la gendarmerie réputé, issue de la puissante tribu des Idnane, cette militante élevée entre Kidal, sa ville d'origine, Gao et Mopti, part dès 1984 en Côte d'Ivoire avec pour mission de sensibiliser à la cause touareg les frères africains. Elle y épouse un riche homme d'affaires, dont elle aura trois enfants, reprend ses études et, une licence en droit public en poche, fonde, à 26 ans, sa société de construction, avec 250 salariés, qui lui assure le monopole de nettoyage des cabines téléphoniques d'Abidjan.
Divorcée, elle revient au nord du Mali. Mais, bien qu'élue maire de Kidal en 1997, Nina Wallet Intalou n'a jamais pu exercer ses fonctions. "Les islamistes, qui commençaient à s'installer dans la région, ne voulaient pas d'une femme. A l'époque, ils venaient surtout du Pakistan et créaient les prémices des katiba[unités combattantes]; les Algériens ne sont arrivés qu'en 2003, explique-t-elle.J'ai attendu huit mois. Tous les cadis et marabouts traditionnels avaient tranché en ma faveur. Mais finalement, c'est un homme qui a été nommé à ma place." En guise de consolation, Alpha Oumar Kondaré, alors président du Mali, lui offre un poste de conseiller territorial.
"UNE GRANDE HAINE CONTRE KADAFHI"
On prête à la gracieuse et ambitieuse Nina, divorcée une deuxième fois et distinguée par un prix d'excellence américain, des amants célèbres, de Félix Houphouët-Boigny, son beau-frère, à Mouammar Kadhafi, alors qu'elle prend plusieurs fois la route de Tripoli à partir de 1998, pour rencontrer les Touareg maliens au service de l'ancien Guide libyen. "Ah ça, je n'ai jamais été sa maîtresse !, s'offusque-t-elle. J'avais une grande haine contre cet homme quand je voyais comment il utilisait les Touareg pour combattre au Tchad ou ailleurs. Kadhafi les trompait en leur disant qu'ils faisaient partie de l'armée libyenne, mais en réalité, ils étaient maltraités."
Proche du chef militaire du MNLA, Mohamed ag Najim, elle voue une haine toute aussi tenace au Touareg malien Iyad ag Ghali, devenu chef du groupe islamiste radical Ansar Eddine, allié à AQMI. "En 1990, [lors de la première révolte touareg], il était notre leader, raconte-t-elle. Ensuite, il a voulu être le secrétaire général du MNLA, mais nous avons refusé car il avait déjà des liens avec AQMI, je ne sais pas si c'est par conviction ou par opportunisme, sans doute les deux."
"QUE LES OCCIDENTAUX S'IMPLIQUENT"
Le mouvement indépendantiste, qui voit d'un très mauvais œil les tentatives de négociations amorcées depuis peu par Bamako avec le chef de file d'Ansar Eddine, assure qu'il cessera toute discussion si le gouvernement, désormais dirigé par cheikh Modibo Diarra, "négocie avec des terroristes". "On ne pourra jamais pardonner à Ag Ghali, il nous a fait trop de mal", assène Nina Wallet Intalou.
Exaspérée, elle tance: "Il faudra que les Occidentaux s'impliquent et nous donnent les moyens, ils donnent bien des millions pour libérer des otages. Depuis des mois, on nous promet une aide, mais rien, rien! Nous avons pourtant du pétrole, de l'uranium mais on nous laisse entre les griffes de ces gens!" "Hier, poursuit l'égérie du MNLA, de Tombouctou, on me disait que les djihadistes ont ouvert un camp militaire. Ils proposent à des jeunes de leur donner un véhicule, une arme. Quelqu'un qui était à dos d'âne se retrouve avec un 4×4, c'est comme ça qu'ils embobinent les gens."
Dans quelques jours, tous les dirigeants du MNLA devraient se réunir au Mali. NinaWallet Intalou en sera.
Isabelle Mandraud (Nouakchott, envoyée spéciale
Intervention en plénière le 17 avril 2012 de François ALFONSI en réaction à une prise de position de Mme ASHTON sur la situation au MALI, plus particulièrement sur la situation en Azawad.
2012 17 04 MALI AZAWAD par EurodeputesEE
mise à jour 19/04/2012, 0 réaction (réagir)
Pourquoi le Niger a été épargné par une rébellion
Alors que sous les coups de boutoir conjugués des rebelles touareg, des islamistes d’Ansar Dine et des salafistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), le Mali est coupé en deux, le Niger qui compte aussi une importante communauté touareg dans sa partie septentrionale est épargné. Explication d’un phénomène qui est tout sauf un hasard.

Touaregs dans le Nord du Niger, le 19 septembre 2011. REUTERS/ Luc Gnago
L'AUTEUR
Le contraste est à la fois saisissant et cruel pour le Mali comparé au Niger. Non seulement les Touareg du Niger, contrairement à leurs «frères» du Mali, n’ont pas pris les armes contre les autorités de leur pays, mais dans un communiqué rendu public le 6 avril, leurs responsables, parmi lesquels d’anciens rebelles ont rejeté «totalement et de façon énergique» cette déclaration d’indépendance.
Au Niger, les Touareg sont majoritairement établis dans l’Aïr (un des cinq grands massifs montagneux du Sahara) situé dans l’immense désert du Ténéré. C’est dans l’Aïr qu’est exploité l’uranium, la principale pourvoyeuse de devises de cet immense pays de 1.267.000 km2. Les Touareg nigériens n’ont pas toujours été aussi accommodants avec leur gouvernement.
Comme ceux du Mali, ils se sont soulevés à plusieurs reprises. Parfois pour réclamer l’autonomie voire l’indépendance de leur région. La dernière fois qu’ils l’ont fait, c’était en février 2007. Regroupés au sein du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), ils avaient pris les armes pour selon eux, obtenir un meilleur partage des parts des bénéfices de l’uranium et des emplois pour les populations locales qu’ils estimaient marginalisées.
Pourtant, leur retour au pays n’a pas eu les mêmes conséquences désastreuses qu’au pays de Salif Keita. Et ce n’est pas le fruit du hasard.
Le Niger touche en fait les dividendes d’une politique mise en place depuis plus d’une décennie et dont les deux mamelles sont: fermeté et intégration. Autrement dit, la carotte et le bâton.
Le désormais ancien chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré a commis l’erreur de laisser les anciens mercenaires Touareg d’origine malienne au service de Kadhafi, rentrer au pays avec armes et bagages. Pas le Niger qui a obligé les siens à déposer leurs engins de mort avant de remettre le pied sur le sol de leur pays.
L’exercice n’a pas été de tout de repos. Il a parfois nécessité l’emploi de la manière forte pour faire plier les récalcitrants. Des affrontements ont même opposé certains d’entre eux à l’armée nigérienne. Provoquant la mort de cinq à six de soldats. Mais celle-ci a tenu bon.
Selon le journaliste nigérien Seidik Abba, même si Mamadou Tandja en voulant coûte que coûte s’accrocher au pouvoir, est sorti par la petite porte en février 2010, c’est à lui que le Niger doit cette approche du problème touareg qui s’avère aujourd’hui payante.
Et le correspondant de la PANA à Paris, d’ajouter : «dans le même temps, Tandja a initié une vraie politique de décentralisation, histoire de confier à des cadres locaux, la gestion de leurs diverses collectivités.
Une politique qui a eu, entre autres pour conséquence, l’élection de notables touareg comme maires, conseillers municipaux et régionaux dans leurs localités. De sorte qu’ils ont été directement impliqués dans la gestion des affaires de leur communes, départements et régions».
Le Niger a adopté une loi de décentralisation en 1996. Mais ce n’est effectivement qu’à partir de l’élection de Mamadou Tandja en 2000 que le processus a réellement été mis en application. En 2002, 213 communes rurales et 52 communes urbaines ont été créées à partir de 131 cantons existants, les communes rurales regroupant de nombreux villages.
Le général Ahmed Mohamed, lui aussi Touareg est actuellement le numéro deux de l’armée nigérienne. Mohamed Alambo le fondateur du MNJ, est devenu conseiller du chef de l’Etat. Rhissa Ag Boula, autre ancienne figure emblématique des rébellions des hommes bleus, celui de l’ex Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale Hama Amadou.
Ils sont également très actifs dans certains secteurs vitaux de l’économie du pays. Notamment dans les transports. Selon Seidik Abba, Aïr Transport, l’une des compagnies de transport les plus florissantes leur appartient.
Certes, dans une région sahélo-sahélienne aussi sensible, encore plus tourmentée depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le Niger n’est pas à l’abri d’infiltrations d’éléments incontrôlables susceptibles de troubler sa quiétude. Reste qu’on voit mal, ce pays connaître les mêmes affres que le Mali, son infortuné voisin.
Valentin Hodonou
http://www.slateafrique.com/85851/pourquoi-niger-ete-epargne-par-une-rebellion-touaregs
«Nous disons non à cette dérive et nous lançons un appel à nos frères du Mali à garder la sérénité, se ressaisir et trouver une solution dans le cadre d’un Etat unitaire du Mali», ont-ils même pris le soin de préciser.Le Mali et le Niger comptent une importante population touareg dans leur partie septentrionale. Région qu’ils partagent avec les Peuls, comme eux, éleveurs et nomades. Mais aussi avec les Sonraï.
Au Niger, les Touareg sont majoritairement établis dans l’Aïr (un des cinq grands massifs montagneux du Sahara) situé dans l’immense désert du Ténéré. C’est dans l’Aïr qu’est exploité l’uranium, la principale pourvoyeuse de devises de cet immense pays de 1.267.000 km2. Les Touareg nigériens n’ont pas toujours été aussi accommodants avec leur gouvernement.
Comme ceux du Mali, ils se sont soulevés à plusieurs reprises. Parfois pour réclamer l’autonomie voire l’indépendance de leur région. La dernière fois qu’ils l’ont fait, c’était en février 2007. Regroupés au sein du Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), ils avaient pris les armes pour selon eux, obtenir un meilleur partage des parts des bénéfices de l’uranium et des emplois pour les populations locales qu’ils estimaient marginalisées.
«Les Touareg du Niger rejettent cette déclaration d’indépendance»
Autre point commun avec les Touareg du Mali, nombreux parmi eux s’étaient enrôlés comme supplétifs dans l’armée libyenne. Comme eux, ils sont rentrés au Niger après la mort de l’ancien guide libyen et la chute de son régime.Pourtant, leur retour au pays n’a pas eu les mêmes conséquences désastreuses qu’au pays de Salif Keita. Et ce n’est pas le fruit du hasard.
Le Niger touche en fait les dividendes d’une politique mise en place depuis plus d’une décennie et dont les deux mamelles sont: fermeté et intégration. Autrement dit, la carotte et le bâton.
Le désormais ancien chef de l’Etat malien Amadou Toumani Touré a commis l’erreur de laisser les anciens mercenaires Touareg d’origine malienne au service de Kadhafi, rentrer au pays avec armes et bagages. Pas le Niger qui a obligé les siens à déposer leurs engins de mort avant de remettre le pied sur le sol de leur pays.
L’exercice n’a pas été de tout de repos. Il a parfois nécessité l’emploi de la manière forte pour faire plier les récalcitrants. Des affrontements ont même opposé certains d’entre eux à l’armée nigérienne. Provoquant la mort de cinq à six de soldats. Mais celle-ci a tenu bon.
Selon le journaliste nigérien Seidik Abba, même si Mamadou Tandja en voulant coûte que coûte s’accrocher au pouvoir, est sorti par la petite porte en février 2010, c’est à lui que le Niger doit cette approche du problème touareg qui s’avère aujourd’hui payante.
«Priés de déposer leurs engins de mort»
«Lors de la rébellion touareg de janvier 2007, Mamadou Tandja, a considéré les insurgés comme des bandits de grand chemin et des trafiquants de drogue, et refusé d’ouvrir le dialogue avec eux, comme le souhaitait le MNJ».«Et», confie-t-il à SlateAfrique, «pour les combattre, il a doté l’armée nigérienne de gros moyens: hélicoptères de combats, moyens aériens de transport de troupes et de surveillance du territoire».
Et le correspondant de la PANA à Paris, d’ajouter : «dans le même temps, Tandja a initié une vraie politique de décentralisation, histoire de confier à des cadres locaux, la gestion de leurs diverses collectivités.
Une politique qui a eu, entre autres pour conséquence, l’élection de notables touareg comme maires, conseillers municipaux et régionaux dans leurs localités. De sorte qu’ils ont été directement impliqués dans la gestion des affaires de leur communes, départements et régions».
Le Niger a adopté une loi de décentralisation en 1996. Mais ce n’est effectivement qu’à partir de l’élection de Mamadou Tandja en 2000 que le processus a réellement été mis en application. En 2002, 213 communes rurales et 52 communes urbaines ont été créées à partir de 131 cantons existants, les communes rurales regroupant de nombreux villages.
«Fermeté et intégration»
Succédant le 12 mars 2011 à Mamadou Tandja à la suite d’une élection transparente et démocratique, Mahamadou Issoufou, s’est gardé d’infléchir cette ligne tracée par son prédécesseur. Mieux, il l’a confortée. Nommant le 7 avril 2011 Brigi Faffini au poste de Premier ministre. Ce Touareg de 59 ans originaire d’Agadez, avait été auparavant, sous-préfet, ministre, vice-président de l’Assemblée nationale et maire d’Iférouane dans la région d’Agadez.Le général Ahmed Mohamed, lui aussi Touareg est actuellement le numéro deux de l’armée nigérienne. Mohamed Alambo le fondateur du MNJ, est devenu conseiller du chef de l’Etat. Rhissa Ag Boula, autre ancienne figure emblématique des rébellions des hommes bleus, celui de l’ex Premier ministre et actuel président de l’Assemblée nationale Hama Amadou.
Secteurs vitaux de l’économie du pays
Des Touareg ont été aussi nommés à la tête de grandes sociétés nationales. C’est en particulier le cas de Mohamed Akotey. Ce neveu de Mano Dayak, un ancien chef rebelle célèbre est le nouveau le président du Conseil d’administration d’Imouraren, la plus grande société minière du pays.Ils sont également très actifs dans certains secteurs vitaux de l’économie du pays. Notamment dans les transports. Selon Seidik Abba, Aïr Transport, l’une des compagnies de transport les plus florissantes leur appartient.
Certes, dans une région sahélo-sahélienne aussi sensible, encore plus tourmentée depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, le Niger n’est pas à l’abri d’infiltrations d’éléments incontrôlables susceptibles de troubler sa quiétude. Reste qu’on voit mal, ce pays connaître les mêmes affres que le Mali, son infortuné voisin.
Valentin Hodonou
http://www.slateafrique.com/85851/pourquoi-niger-ete-epargne-par-une-rebellion-touaregs
La guerre totale contre l’Azawad menace l’Algérie d’isolement
L’Azawad s’est installé dans une veillée d’armes qui risque d’être fatale pour le Sahara.
Après une guerre éclair de 11 semaines, le MNLA a déclaré l’indépendance de l’Azawad le 6 avril. Après un putsch à Bamako, le nouveau pouvoir malien a déclaré une "guerre totale et implacable" au MNLA le 12 avril. La République bananière malienne n’est pas capable de régler seule militairement cette grave crise. Le compte à rebours d’un désordre meurtrier et durable à nos frontières Sud sera enclenché le 6 mai lorsque le prochain président français sera connu.
Si Nicolas Sarkozy est réélu, il ne fait aucun doute qu’il rejouera un rôle qu’il affectionne, celui du gendarme de l’Afrique, un nouveau Bush défenseur de "l’Axe du Bien judéo-chrétien contre l’Axe du Mal islamiste". Si le socialiste François Hollande est élu, il peut céder aux pressions des va-t-en-guerres de l’establishment militaro-industriel, et perpétuer les traditions coloniales de la Françafrique, comme l’avait fait François Mitterrand.
Depuis 50 ans, les objectifs néo-coloniaux de la France n’ont jamais changé : empêcher l’autodétermination et l’émancipation des Touaregs, entretenir les clivages factices entre les berbères d’Afrique du Nord, réduire le leadership et le rôle de puissance régionale de l’Algérie en l’isolant de ses voisins, maintenir toute l’Afrique de l’Ouest sous sa domination…
Le silence troublant des Américains, initiateurs du Pan-Sahel Initiative et de l’Africom, présage un accord tacite avec les Français, laissés libres de gérer la situation selon leurs intérêts. La menace de "guerre totale et implacable" annoncée par Bamako va provoquer d’autres mouvements et désordres de population, entre exodes massifs de réfugiés et recrutement de candidats au terrorisme, au jihad et au suicide.
L’Algérie sera contrainte de militariser encore plus toutes les villes du Sahara, de fermer sa frontière avec le Mali, comme elle l’a fait avec la Libye. Par une logique absurde d’escalade du chaos au Sahel et du terrorisme transfrontalier, les frontières avec la Mauritanie et le Niger seront aussi fermées. Celle du Maroc étant fermée depuis 1994, l’Algérie sera complètement isolée. Il ne restera que la Tunisie comme soupape de sortie terrestre pour les Algériens.
La radicalisation de la rébellion touarègue a été déclarée irréversible par le MNLA. Aussi longtemps que le droit des Touaregs de l’Azawad à s’autodéterminer sur leur propre territoire ne sera pas reconnu, il n’y aura jamais de paix au Sahel, ni au Sahara, ni en Afrique de l’Ouest.
La France maître d’œuvre du coup d’Etat au Mali
De mémoire d’Africain, il n’y a jamais eu de coup d’Etat en Afrique de l’Ouest, sans l’implication de la France. Une mutinerie a été improvisée, le 21 mars, dans une caserne de la ville garnison de Kati contre le général Sadio Gassama, ministre de la Défense, accompagné du colonel Mohamed Ould Meydou. Selon des informations "instantanées" recueillies sur place par des correspondants, une alerte a aussitôt été déclenchée. Des militaires para commandos loyalistes ont bloqué l’accès à Bamako.
Puis subitement, un putsch s’est dénoué dans la nuit du 21 au 22 mars. Le Palais présidentiel de Koulouba a été bombardé aux armes lourdes, le président ATT a disparu et des membres du gouvernement arrêtés. Le 22 mars à 4h45 Gmt, un jeune capitaine Bambara, Amadou Haya Sanogo, inconnu jusque-là, apparaît à la télévision. Sorti d’un chapeau de magicien, il s’annonce comme chef de la junte, président du CNRDRE et chef de l’Etat. Entouré d’une grappe de mutins hétéroclites et désorganisés, il fait lire un communiqué à l’ORTM.
Cette mise en scène prête à sourire. D’où sort ce jeune officier qui a "spontanément" tenu plusieurs discours et interviews à l’ORTM, selon une feuille de route rédigée et bien apprise. Par qui, quand et comment ? Comment a-t-il pu bouleverser la hiérarchie militaire? Que sont devenus tous les officiers de rang plus élevés? Ce scénario de coup d’Etat, digne d’un dessin animé, donne pleinement raison au MNLA sur "l’illusion d’un Etat-Nation au Mali".
Le mardi 27 mars, l’AFP annonce que "l’ambassadeur de France au Mali a pu s’entretenir par téléphone avec le président Amadou Toumani Touré qui l’a rassuré sur son sort", prouvant ainsi que ce sont bien les services français qui l’ont "sécurisé". Le rôle du maître d’œuvre français ne s’est pas arrêté à l’urgence de se débarrasser d’ATT et son état-major qui ont capitulé face au MNLA. Il a continué, sous couvert de la Cédéao, à adapter un scénario acceptable par l’opinion publique et les politiciens maliens et africains. Il est prévu dans la Constitution que le président de l’Assemblée nationale remplace le président de la République, et organise des élections dans les 40 jours. Ce délai ne sera jamais respecté. L’AFP annonce une transition anticonstitutionnelle à durée indéterminée et des consultations pour nommer un Premier ministre de transition investi des "pleins pouvoirs". Le casting de la DGSE pour trouver la "bonne tête d’affiche" est en cours.
A peine investi jeudi comme président intérimaire du Mali, Dioncounda Traoré a d’emblée menacé d’une "guerre totale et implacable" le MNLA, confondu avec Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), les trafiquants de drogue, les preneurs d’otages. "J’ai conscience d’être président d’un pays en guerre… Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver… l’intégrité du territoire du Mali". L’armée malienne étant déconfite et humiliée par le MNLA, la Cédéao envisage l’envoi d’une force militaire régionale, encourragée par les Français qui ont déjà promis un soutien logistique par la voix d’Alain Juppé. Un ex-officier du renseignement militaire, Eric Denécé du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R) a résumé la stratégie des prochaines opérations dans l’Azawad : "Qu’elle soit conduite, avec l’appui des Occidentaux, par l’armée malienne ou par une force de l’Union africaine, elle peut se faire sans grande difficulté dans les tous prochains mois. Dans une zone à ce point désertique, il suffit de reprendre et tenir les villes… Gao, Tombouctou, Kidal et Tessalit. En face, il y aura des miliciens certes aguerris, mais dotés de moyens légers et plus redoutés pour leur mobilité que pour leur aptitude au combat urbain, et guère soutenus par les populations locales. Cela posé, on refoulera vers le désert des bandes sorties de l’aventure renforcées en armes, en moyens de transports, en effectifs et en ressources financières… Aqmi et Ansar ed-Dine s’inscriront durablement dans le paysage comme des éléments perturbateurs." (L’Express du 11 avril 2012)
Il rappelle aussi la sempiternelle menace du risque de contagion et d’enlisement. "La question se pose non seulement pour le Niger, mais aussi pour l’Algérie et la Mauritanie. Adossée à une revendication ancienne, la question touareg appelle une solution politique… on peut s’orienter soit vers un durcissement, soit vers le compromis". Cette rengaine de contagion d’indépendance est catégoriquement balayée par le député et Amenokal de Tamanrasset, Ahmed Idaber : "Il faut savoir que nous n’avons pas les mêmes objectifs ni les mêmes revendications que les Touareg maliens. Nous, Algériens, aurions pu avoir l’indépendance sans guerre ni sang, mais nous l’avons rejetée. En 1959, le général de Gaulle avait tenté de convaincre mon oncle, l’Amenokal Hadj Moussa Akhamokh en France dans la kheïma des Touareg, d’avoir l’autonomie. A ce jour, nous refusons encore cette idée… Les Touareg maliens, nigériens ou algériens connaissent leurs frontières. Elles sont tracées depuis des siècles. Chacun de nous connaît ses limites." (El Watan du 13 avril 2012)
Le DRS algérien gère l’Azawad en vase clos
A force de brouiller, depuis plusieurs années, les cartes du renseignement, d’infiltration et de manipulation, le Département renseignement et sécurité (DRS) est dépassé par le sens et l’initiative des réalités au Sahel. Il développe une diplomatie parallèle et fait cavalier seul, sans informer le gouvernement, d’autres institutions de l’Etat et la presse. Les militaires et gendarmes algériens massés aux postes frontaliers ne sont pas briefés sur ce qui se passe réellement derrière leurs lignes. Les propres agents du DRS sur le terrain ne sont pas correctement informés. Comme ces diplomates enlevés au consulat de Gao, qui auraient dû quitter la ville avec leur famille dès le déclenchement des hostilités. Un officier du MNLA confie au journal El Watan : "Nous avions pris attache avec le consul [de Gao] avant même d’entrer dans la ville. Nous lui avons demandé de partir et de rapatrier les familles. Il nous a dit qu’il attendait les réponses d’Alger." Les dirigeants du MNLA ont tenu à "mouiller publiquement" les généraux, en faisant savoir que le lancement de cette grande offensive militaire, a été décidé après avoir obtenu des garanties des pays voisins, en particulier du DRS, seul interlocuteur algérien des rebelles touarègues.
Bilal Ag Chérif, secrétaire général du MNLA, a déclaré le 2 mars 2012 : "La position du peuple Azawad est claire, l’unité territoriale du Mali n’est qu’une illusion qui dure depuis l’indépendance, il y a 50 ans… Nous avons précédemment soulevé des rapports explicatifs aux autorités algériennes et aux gouvernements des pays voisins". Mossa Ag Attaher, chargé de communication du MNLA, a également révélé: "Lors de la création du mouvement, il y a plus d’un an, nous avons pris attache avec les Etats voisins, notamment le Burkina-Faso, l’Algérie, la Mauritanie et le Niger. Nous leur avons signifié notre volonté d’obtenir l’autodétermination pour l’Azawad. Depuis, nous avons enrichi nos relations avec eux. Ces pays sont au courant de nos actions et de nos revendications."
Les chefs rebelles touarègues du Mali sont nettement reconnaissables avec leurs chèches et leurs statures, à bord des avions d’Air Algérie lorsqu’ils effectuent leurs allées et venues à Alger, et n’hésitent pas à en informer leurs proches. Les combattants touaregs se font soigner dans les hôpitaux algériens. Les officiers supérieurs du DRS en poste à Tombouctou, Gao, Kidal, Bordj Badji Mokhtar, Tamanrasset, ont noué des liens très étroits, depuis plusieurs années, avec les notables locaux devenus, au fil du temps, leurs amis.
Les généraux du DRS sont en contact permanents avec les colonels du MNLA et suivent les opérations militaires au jour le jour. Comme celle des 17 officiers formateurs algériens évacués de la base d’Amachache à Tessalit, quelques heures avant l’assaut du MNLA. C’est le général Toufik, patron du DRS, qui a géré en personne l’évacuation, par téléphone satellitaire, comme l’a révélé le commandant Moussa Ag Ahmed : "Nous avions demandé aux autorités algériennes… de rapatrier leurs ressortissants et leurs diplomates. Nous l’avions fait lorsque nous étions sur le point d’attaquer les campements militaires de Tessalit. Nous avions même pris attache avec un haut responsable militaire pour lui demander d’évacuer les militaires qui étaient sur place dans le cadre d’une formation avec l’armée malienne. Deux hélicoptères étaient venus les rapatrier alors que la ville était déjà encerclée." (El Watan du 06 avril 2012)
Le DRS porte préjudice au noble combat touareg en ne réagissant pas énergiquement aux désinformations malveillantes de l’AFP qui mélange tout à dessein de nuire au MNLA. La grave désinformation de l’AFP et RFI émane depuis 15 ans du même correspondant de Bamako, le Béninois Serge Daniel Gbogbohoundada, qui a notamment dénoncé un "massacre imaginaire" de soldats maliens à Aguelhoc, et s’invente des infos émanant "d’un habitant joint par téléphone (?)". Ces intox ont provoqué des pogroms contre les Touaregs et Arabes du Mali. Pour cette faute professionnelle, il n’est plus crédible et aurait dû être révoqué.
Mokhtar Belmokhtar, dit Le Borgne, et ses acolytes sont des Algériens. Iyad ag Ghali est un agent triple (DRS, DGSE, services maliens). Ses mercenaires d’Ansar Eddine viennent de tous les pays du Sahel. L’AFP signale même la présence d’un groupe du Nigeria Boko Haram à Gao (?), que personne ne peut vérifier.
Les sites Maghreb Intelligence et Sahel Intelligence, créés par les services secrets marocains, portent des accusations de compromission très négative entre le DRS et les groupes terroristes. Ils s’interrogent notamment sur le rôle des Algériens dans la création du "nouveau mouvement, Ansar Eddine, dirigé par Iyad ag Ghali, surgi de nulle part en Mars, alors que l’action armée du MNLA est déjà engagée depuis le 17 janvier". Le MNLA a condamné par un communiqué ce battage médiatique de désinformation nuisible, orchestré par l’AFP, sur la présence de personnes étrangères à l’Azawad et à son combat pour l’indépendance.
Les militaires du DRS doivent passer la main aux politiciens civils qualifiés et chevronnés pour gérer avec fermeté l’activisme diplomatique nécessaire sur ce dossier brûlant de l’Azawad. Veiller au respect des constantes algériennes sur le respect de l’autodétermination des peuples, l’opposition à toute ingérence étrangère et la sauvegarde des intérêts suprêmes de l’Algérie et de ses relations de bon voisinage.
L’historien Pierre Boilley, spécialiste du Sahel, relève avec ironie le manque d’initiative du gouvernement algérien assimilé à un "rôle passif": "D’un point de vue politique, l’Algérie reste très passive, comme si elle attendait de voir la suite des événements avant de se prononcer. En cas d’obtention de l’indépendance de l’Azawad, l’Algérie pourra dire qu’elle n’a pas contré le MNLA… En cas d’échec, elle pourra se présenter comme non solidaire du mouvement, ou faire office de médiateur, rôle qu’elle a déjà joué… Tout se passe comme si l’Algérie laissait faire pour savoir sur qui elle pourra avoir le plus d’influence, afin de tirer le maximum d’opportunités le moment venu".
L’Algérie doit, à présent, jouer pleinement son rôle majeur et décisif de puissance régionale pour écarter toute intervention militaire, de la Cédéao ou de la France, à ses frontières et imposer un règlement politique au problème de l’Azawad, en préservant strictement ses intérêts vitaux de paix et de sécurité au Sahara.
Saâd Lounès

INTALLA AG ATTAHER, CHEF SUPRÊME DES TRIBUS D’ADAGH
Intallah Ag Attaher appel le monde à reconnaitre l’Azawad et condamne Ansar Adine/AQMI
TOUMASTPRESS
mercredi 18 avril 2012
Je voudrais lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle reconnaisse l’indépendance de l’Azawad qui est l’aboutissement d’une longue lutte des peuples de l’Azawad.
La reconnaissance de l’indépendance de l’Azawad est la seule solution pour mettre fin à ce conflit qui a trop duré. L’indépendance de l’Azawad répond aussi aux aspirations des peuples de l’Azawad. La reconnaissance de l’indépendance de l’Azawad permettra aussi de faire régner la paix dans toute la sous-région.
Je demande à tous les groupes qui ne répondent pas aux mêmes aspirations que le Mouvement National de l’Azawad et dont l’objectif n’est pas un Azawad indépendant de quitter immédiatement le territoire de l’Azawad qu’ils soient Ansar Adine, Al Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI) ou tout autre personnes ou groupe de personnes de ce genre. Je condamne tous les groupes qui enlèvent les étrangers dans l’Azawad et qui terrorisent les populations locales. Je condamne les positions de tous les groupes qui font des actions contraires à la voix tracée par le MNLA et qui font des communiqués pour nuire à l’Azawad.
Je demande à tous les fils de l’Azawad de se donner la main pour construire un Azawad meilleur, leur patrie.
Intallah Ag Attaher

"I would like to send out an a appeal to the international community to recognize the independence of Azawad, which is the fruit of a long struggle by the people of Azawad.
The recognition of the independence of Azawad is only way to end this conflict which has lasted too long. The independence of Azawad would also answer the aspirations of the people of Azawad. The recognition of the independence of Azawad would also allow peace to reign over the entire sub-region.
I demand that all groups that do no share the same aspiration as the National Movement for the Liberation of Azawad and whose aim is not an independent Azawad to leave the territory of Azawad immediately, whether they are Ansar Adine, Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) or any other individual or group of individuals of that nature. I condemn all the groups who are kidnapping foreigner in Azawad and terrorizing the local populations. I condemn the stance of all the groups who act contrary to the path defined by the MNLA and who issue communiqués in order to damage Azawad.
I ask all the sons of Azawad to lend their hand and built a better Azawad, their fatherland.
Intallah Ag Attaher"

Here's an extraordinary statement by the septuagenarian Intallah Ag Attaher, the supreme traditional chief of the Ifoghas Touareg from the Adagh (Kidal) Region of what was, until recently, north eastern Mali. It's worth translating in full. It should be pointed out that the renegade leader of Ansar ud-Dine Iyad Ag Ghali, is also an Ifoghas of the Kel Afella clan. Thus, in terms of traditional hierarchies at least, Intallah is his overlord and master. This is what Intallah said yesterday:
"I would like to send out an a appeal to the international community to recognize the independence of Azawad, which is the fruit of a long struggle by the people of Azawad.
The recognition of the independence of Azawad is only way to end this conflict which has lasted too long. The independence of Azawad would also answer the aspirations of the people of Azawad. The recognition of the independence of Azawad would also allow peace to reign over the entire sub-region.
I demand that all groups that do no share the same aspiration as the National Movement for the Liberation of Azawad and whose aim is not an independent Azawad to leave the territory of Azawad immediately, whether they are Ansar Adine, Al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM) or any other individual or group of individuals of that nature. I condemn all the groups who are kidnapping foreigner in Azawad and terrorizing the local populations. I condemn the stance of all the groups who act contrary to the path defined by the MNLA and who issue communiqués in order to damage Azawad.
I ask all the sons of Azawad to lend their hand and built a better Azawad, their fatherland.
Intallah Ag Attaher"
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