jeudi 5 avril 2012


Mali: l'ombre des islamistes (partie 2)

Tombouctou serait entre les mains d'Aqmi, Al Qaida au Maghreb Islamique. La guerre qui se déroule dans le nord du Mali n'est plus seulement la guerre des Touareg mais également celle des islamistes. Des islamistes qui pourraient prendre le dessus sur les hommes en bleu. Le Mali peut-il devenir une république islamique? C'est ce que craignent les pays de la sous-région mais également les occidentaux.

Emission préparée par Pauline Heilmann, Marc Rognon et Maud Roubeaud.
Nos invités:
  • Moussa Ag ASSARID, porte-parole du MNLA, le mouvement National de Libération de l'Azawad
  • Abdoulaye TAMBOURA, chercheur originaire du Nord-Mali, auteur d'une thèse sur «Le conflit touareg et ses enjeux géopolitiques au Mali» auprès de l'Institut français de géopolitique (IFG).
  • Bakary SAMBE, chercheur à la Fondation Européenne pour la Démocratie, spécialiste du militantisme islamique en Afrique et des réseaux transnationaux dans la région du Sahel, auteur de "Islam et diplomatie" Ed. Phoenix.
  • Donaig LE DU, reporter au service Afrique France 24-RFI
  • Raphaël, observateur de France 24 au Mali
  • Albert, observateur de France 24 au Mali
Regardez la première partie.
Mali: l'ombre des islamistes
04/04/2012 LE DEBAT

Mali: l'ombre des islamistes

Tombouctou serait entre les mains d'Aqmi, Al Qaida au Maghreb Islamique. La guerre qui se déroule dans le nord du Mali n'est plus seulement la guerre des Touareg mais également celle des islamistes. Des islamistes qui pourraient prendre le dessus sur les hommes en bleu. Le Mali peut-il devenir une république islamique? C'est ce que craignent les pays de la sous-région mais également les occidentaux.
Arrestations d'islamistes: menace opportune ou avérée? (partie 2)
03/04/2012 LE DEBAT

Arrestations d'islamistes: menace opportune ou avérée? (partie 2)

Nous revenons sur le coup de filet en France dans les milieux islamistes. L'un des hommes interpellés est le chef du groupe salafiste Forsane Alizza. Y a t-il aujourd'hui une réelle menace islamiste en France ou Nicolas Sarkozy s'offre-t-il un coup de publicité à 19 jours du premier tour de la présidentielle?
Arrestations d'islamistes: menace opportune ou avérée? (partie 2)
03/04/2012 LE DEBAT

Arrestations d'islamistes: menace opportune ou avérée? (partie 2)

Nous revenons sur le coup de filet en France dans les milieux islamistes. L'un des hommes interpellés est le chef du groupe salafiste Forsane Alizza. Y a t-il aujourd'hui une réelle menace islamiste en France ou Nicolas Sarkozy s'offre-t-il un coup de publicité à 19 jours du premier tour de la présidentielle?
Crise au Mali: un pays au bord de la sécession? (partie2)
02/04/2012 LE DEBAT

Crise au Mali: un pays au bord de la sécession? (partie2)

Les rebelles touareg contrôlent la moitié du Mali. La ville de Tombouctou est tombée. Quel est maintenant leur objectif? A Bamako, il n'y a plus de président élu. C'est une junte qui est au pouvoir. Les rebelles touareg vont-ils faire sécession? Que peut faire la Cedeao pour ramener la stabilité au Mali? Quels sont les risques pour la sous région?
Crise au Mali: un pays au bord de la sécession?
02/04/2012 LE DEBAT

Crise au Mali: un pays au bord de la sécession?

Les rebelles touareg contrôlent la moitié du Mali. La ville de Tombouctou est tombée. Quel est maintenant leur objectif? A Bamako, il n'y a plus de président élu. C'est une junte qui est au pouvoir. Les rebelles touareg vont-ils faire sécession? Que peut faire la Cedeao pour ramener la stabilité au Mali? Quels sont les risques pour la sous région?


DERNIÈRE MODIFICATION : 05/04/2012 

AMADOU TOUMANI TOURÉ - ISLAMISME - MALI - TOUAREG


Les Touareg du MNLA mettent fin à leurs opérations militaires

Le mouvement indépendantiste laïc touareg a annoncé la fin de ses opérations militaires dans le nord du Mali après la prise de Tombouctou, dimanche. À Bamako, la junte a, elle, décidé de reporter la convention nationale qui devait s'ouvrir ce jeudi.

Par Aude SOUFI (vidéo)
Dépêche (texte)
 
AFP - Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé mercredi un cessez-le-feu immédiat dans le nord du Mali, où la composante laïque de la rébellion touareg, aujourd'hui supplantée par les groupes islamistes, a annoncé la fin de ses "opérations militaires".
Dans une déclaration proposée par la France, les 15 membres du Conseil de sécurité
LE PORTE-PAROLE DU MOUVEMENT NATIONAL DE LIBÉRATION DE L'AZAWAD ANNONCE LA FIN DES OPÉRATIONS MILITAIRES
Par FRANCE 24
ont aussi réclamé le retour à un gouvernement légitime à Bamako où une junte militaire a renversé le président Amadou Toumani Touré il y a deux semaines.
Profitant du putsch de Bamako, rebelles touareg et groupes islamistes ont pris en fin de semaine le contrôle des trois métropoles du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance de la part d'une armée malienne sous-équipée et désorganisée, coupant de fait le pays en deux.
Les islamistes d'Ansar Dine, dirigés par le chef touareg Iyad Ag Ghaly, et des éléments d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont depuis lors pris le dessus sur le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA).
La montée en puissance de ces islamistes, qui ont annoncé leur intention d'imposer la charia dans leur zone, a suscité l'inquiétude au sein de la communauté internationale, en particulier de la France qui a obtenu mercredi le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.
Les membres du Conseil se sont "inquiétés de la présence dans la région du groupe terroriste Aqmi", ce qui pourrait "déstabiliser encore davantage la situation".
Ils ont invité les rebelles à "cesser immédiatement toute violence et à rechercher une solution pacifique par un dialogue politique", et "condamné fermement les attaques, les pillages et la confiscation de territoire auxquels se livrent" ces groupes rebelles.
Depuis Bamako, la junte du capitaine Amadou Sanogo a dénoncé "de graves violations des droits de l'homme" dans le nord, et plus particulièrmeent à Gao, depuis "l'invasion des combattants MNLA, Ansar Dine et Aqmi".
"Les femmes et les filles sont enlevées puis violées par les nouveaux occupants qui y dictent leur loi", a affirmé la junte.
"C'est une réalité, ici. La nuit, ils enlèvent des femmes, ils les emmènent, ils les violent", a affirmé à l'AFP un habitant de Gao, assurant avoir connaissance d'une "dizaine de cas au moins".
Le nord du Mali est aujourd'hui un trou noir, devenu totalement inaccessible à la presse et aux organisations internationales. De nombreux habitants ont fait état de saccages et pillages à Gao et Tombouctou.
Quelque 90.000 personnes déplacées qui se trouvaient à Gao, Tombouctou et Kidal, sont aujourd'hui "sans assistance", selon Caritas international.
A Gao, "les édifices publics, les bureaux privés, les banques, les sièges d'ONG, les banques alimentaires, tout a été saccagé" par les assaillants, a affirmé un employé d'organisation humanitaire.
Trois groupes distincts se partagent le contrôle de l'agglomération, selon un député local, Abdou Sidibé: les touareg du MNLA, les islamistes d'Ansar Dine et d'un groupe dissident d'Aqmi, et enfin des trafiquants et groupes criminels.
A Tombouctou, les hommes d'Ansar Dine et les "moujahidines" d'Aqmi ont chassé le MNLA, dont seuls une vingtaine d'hommes sont cantonnés près de l'aéroport, et mis fin aux pillages au nom de leur nouvel ordre islamique, selon des habitants.
Ansar Dine a renforcé sa position militaire dans la ville, en déployant des engins blindés.
Plus aucun service ne fonctionne, la ville n'a plus d'électricité depuis la mi-journé et l'eau pourrait bientôt être coupée, selon une source humanitaire malienne sur place. Les nouveaux maîtres de la ville ont demandé aux populations de faire des réserves d'eau. Les bureaux de la société nationale de téléphone (Sotelma) ont été incendiés, avec donc un risque de coupure du téléphone.

Deux responsables d'Aqmi ont par ailleurs remis à une association locale de nombreux exemplaires du coran et des vêtements, selon un autre témoin.
Kidal, dont le chef d'Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, est originaire, a quant à elle été épargnée par les pillages car ce sont essentiellement ses combattants qui ont capturé la ville.
A Bamako, les putschistes ont annoncé mercredi soir le report de la "convention nationale" qui devait s'y ouvrir jeudi, à leur initiative, première étape d'une "transition" voulue par les putschistes mais dont ils n'ont pas précisé la durée.
Ils affirment avoir consulté différentes parties qui ont souhaité "une meilleure préparation matérielle" et précisent que "la nouvelle date (...) sera annoncée d'un commun accord avec l'ensemble des sensibilités concernées".
Un front anti-junte, rassemblant une cinquantaine de partis politiques et une "centaine" d'associations et organisations syndicales, a rejeté toute participation à une telle convention.
Une coalition pro-junte, le Mouvement populaire du 22 mars (MP22), a elle exhorté la junte "à demeurer fermes et à désormais rejeter entièrement les diktats des impérialistes français et occidentaux".
Soumise depuis lundi à un embargo diplomatique, économique et financier imposé par ses voisins, la junte s'est vu infliger mardi de nouvelles sanctions par l'Union africaine (UA) et les Etats-Unis.
Elle reste également sous la menace d'une intervention militaire ouest-africaine, alors que les chefs d'état-major de la Cédéao doivent se retrouver jeudi à Abidjan pour activer une force régionale déjà en alerte.
Les négociations se poursuivent néanmoins, et le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibrill Bassolè, se trouvait mercredi à Bamako pour y rencontrer le chef de la junte.

consultajas.jogLe Consulat d'Algérie à Gao en République du Mali a fait l'objet ce jeudi matin d'une attaque par un « groupe non identifié », a indiqué le ministère des Affaires étrangères.
« Le consul et six (06) éléments de la représentation consulaire algérienne ont été conduits vers une destination inconnue », a précisé le ministère.

« A la suite de cet acte que l'Algérie condamne avec fermeté, une cellule de crise a été mise en place pour suivre l'évolution de cette affaire et afin que tout soit mis en œuvre  pour le retour sain et sauf de nos nationaux », a conclu le ministère dans un communiqué.

L'information a été aussitôt livrée ce matin à la presse par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, en marge d'une rencontre avec l'ONG américaine, le NDI (National democratic institute).
M. Medelci a ajouté que « le gouvernement algérien est totalement mobilisé pour assurer dans les plus brefs délais leur libération ».

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DERNIÈRE MODIFICATION : 05/04/2012 

AL-QAÏDA AU MAGHREB ISLAMIQUE - ALAIN JUPPÉ - ISLAMISME - MALI - TOUAREG


Mali : les rebelles touareg ne sont "qu'un petit millier", selon Alain Juppé

Paris compte sur les troupes de la Cédéao pour enrayer la crise qui secoue le nord du Mali mais exclut toute intervention militaire directe au Sahel, affirme Alain Juppé lors d'une interview accordée à FRANCE 24 et RFI.

Par FRANCE 24  (vidéo)
FRANCE 24  (texte)
 
Retrouvez l’intégralité de notre entretien avec Alain Juppé sur l’antenne de FRANCE 24 ce jeudi 5 avril à 21h45.
La France compte sur les deux bataillons de militaires mobilisés par la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour enrayer la crise malienne, selon une interview exclusive d’Alain Juppé qui sera diffusée ce jeudi sur FRANCE 24.
Le chef de la diplomatie française estime que les 3 000 militaires de l’organisation ouest-africaine ne feront face qu’à un "petit millier" de combattants touareg et d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Notant qu’il s’agissait de combattants aguerris, Alain Juppé tient à distinguer les deux composantes de la rébellion : les troupes d’Ansar Dine, "infiltrées par Al-Qaïda", et celles du Mouvement de libération national de l’Azawad (MNLA).
Le ministre français des Affaires étrangères laisse ainsi les portes ouvertes à la négociation avec les Touareg, dont "le problème ne se règlera pas par la force mais par le dialogue". Ouverture qui est exclue avec les combattants d’Aqmi, présentés comme une menace directe pour les intérêts français et les pays de la région.
"Aqmi est un adversaire, Aqmi nous a déclaré la guerre, Aqmi prône la mort et la violence, et c’est donc un adversaire désigné", affirme Alain Juppé
Soutien logistique
Le chef de la diplomatie française a également rappelé que Paris s’engageait à apporter un "soutien logistique" aux forces de la Cédéao, tout en écartant une intervention militaire directe comme lors de la crise ivoirienne. En avril 2011, le détachement Licorne de l’armée française avait joué un rôle majeur dans l’arrestation du président ivoirien déchu Laurent Gbagbo.
"En Côte d’Ivoire, nous sommes intervenus alors qu’un processus électoral était en cours, que le président désigné nous l’a demandé, que les Nations unies étaient présentes […] Êtes-vous sûr que le déploiement de forces françaises au Sahel entraînerait l’enthousiasme de tous les pays de la région, à commencer par l’Algérie ?"
C’est aux pays du Sahel de monter en première ligne contre les menaces islamistes et terroristes, selon Alain Juppé.
"Aujourd’hui, il faut mobiliser l’ensemble des pays de la région, l’Algérie a un rôle majeur à jouer, la Mauritanie, le Niger, les autorités de Bamako quand elles seront opérationnelles pour lutter contre ce fléau qui menace toute la zone, jusqu’au Nigéria."

Le burkinabé Ouattara menace les touaregs Azawad et demande aux "non maliens" de quitter le Mali !


Ajoutée par  le  3 avril 2012
RFI, 3 avril 2012 | L'agent burkinabé Allassane Dramane Ouattara, installé par la force armée à la présidence de la République de Côte d'Ivoire en 2011, menace les touaregs de l'Azawad du nord du Mali sur les ondes de RFI !! Cet ancien mendiant de Khadafi et ses frères jumeaux Blaise Compaoré et Guillaume Sorro, habitués des "valises amicales et fraternelles" remplies de cash du "Guide libyen" portées par Ali Treki et de voitures blindées, annoncent pompeusement que la CEDEAO est en train de mobiliser une "force armée de près de 3,000 hommes" prête à intervenir contre les touaregs de l'Azawad si ces derniers refusent de se retirer du territoire malien !!! Il somme également les "non-maliens" de quitter le Mali pour laisser les maliens discuter de leurs affaires entre eux. La question qui se pose reste celle de savoir à qui exactement s'adresse le mercenaire burkinabé infiltré à Abidjan dans son message. Les touaregs ? Les touaregs maliens revenus de leur exil libyen ? Les Imazighen ? AQMI ? De quel territoire parle-t-il ? Où les touaregs devraient-ils se retirer ? Dans les montagnes ? Au Niger ? En Algérie ? En Libye ? Ouattara a-t-il seulement réfléchi - entre deux agouttis sauce pistache dans son terrier de Cocody-Riviera - qu'une telle intervention aventureuse de forces burkinabés, ivoiriennes et libériennes sur le territoire de l'Azawad impliquera mécaniquement l'intervention des touaregs nigériens, algériens, mauritaniens et burkinabés, sans même parler des touaregs libyens en appui de leurs cousins de l'Azawad subissant une agression armée étrangère caractérisée et des 35 millions d'Imazighen de toute l'Afrique du Nord annonçant l'embrasement de la région ? Rien n'est moins pour qui connaît bien ADO. Après avoir livré la Côte d'ivoire à feu et à sang et comploté sans vergogne contre son pays d'accueil la Côte d'Ivoire, l'agent burkinabé corrompu Ouattara semble maintenant prêt envoyer les FRCI en carton de Bakayoko contres les touaregs dans la guerre de l'Azawad ! Les cellules frères révolutionnaires de Yopougon, Abobo et Koumassi sont désormais en alerte ...

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L'indépendance de l'Azawad en marche au nord Mali, Alexandre Adler


Ajoutée par  le  3 avril 2012
Europe No. 1, 3 mars 2012, Alexandre Adler à propos de la "guerre de libération" qui se déroule dans le nord du Mali, région de l'Azawad dans laquelle les touaregs du MNLA indiquent vouloir créer un État indépendant reposant sur une réalité et spécificité ethno-politique et historique peu contestable.

Mali azawad MNLA touareg tuareg

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MALI (Azawad) : Vers la création d'un nouvel Etat en Afrique.