samedi 17 mars 2012


PREAMBULE VENU DU FOND DES ÂGES

(Attention, c'est du lourd !)

Madame Coutufon m'a dit avant-hier que « connais-toi toi-même » est le plus célèbre des préceptes que les Grecs avaient gravé sur le fronton du temple d’Apollon à Delphes.

Γνῶθι σεαυτὸν
(= gnôthi séautonn)

Madame Coutufon, vous ne le savez peut-être pas, c'est chez elle que j’achète mon beurre demi-sel, mes épinards et mes conserves, me l’a dit, pas plus tard que ce matin : « Un peu de grec dans la conversation, ça vous pose un homme ». Alors je m’exécute. Est-ce que j’en suis plus « posé » pour autant ? Rien n’est moins sûr. J’en suis marri.


DEVELOPPEMENT GRAVE ET PROCESSIONNEL


J’ai connu un type, dans le temps, il s’appelait Œdipe. Eh bien, ça lui aurait fait du bien d’au moins passer devant ce foutu temple, et de la voir, cette foutue devise, au lieu d’aller voir cette vieille sorcière, sur son trépied, au fond de sa grotte enfumée. « What a pity ! », s’exclame l’anglais peu au fait de l’orthographe grecque. Ça aurait évité au nommé Œdipe tous les ennuis qu’il a pris sur le paletot par la suite.



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OEDIPE, LA SPHINGE ET L'ENIGME
(on sait pas quelle blague il lui raconte, mais ça rigole pas) 

Ben oui, il se serait posé les bonnes questions : « Qui suis-je ? Où cours-je ? Dans quel état j’erre ? ». Il aurait pris le temps d’y répondre. Au lieu que là, bille en tête, il est parti dans les pires embiernes (comme on disait chez moi) : « Tu tueras ton père et tu épouseras ta mère ». Il a pris ça pour des ordres, le con ! Alors que c'était le dernier avertissement avant la sanction !


Pourtant, le premier commandement du Décalogue (que c’est Dieu qui l’a dit, alors !) le stipule expressément : « Tu ne tueras point », et le vingt-deuxième et demi : « Tu n’épouseras pas ta mère, même si elle te le demande poliment ». En tout cas, c’est pas moi, c’est la Bible. Il faut tout leur dire. 


De toute façon, ce type-là, je vais vous dire, je le sentais pas bien. D’abord, il la ramenait sans arrêt. Tu lui voyais les chevilles enfler à vue d’œil. C’est tellement vrai que c’était devenu son surnom (« chevilles enflées »), je te jure que c’est vrai. Va voir la voisine, Madame Etymologie, si tu me crois pas. Et mouche-toi avant de lui parler. Œdipe ? Personne pouvait le piffer, parce qu’on voyait bien que tout ce qu’il voulait, c’était flanquer des complexes à tout le monde. Qu’est-ce qu’il s’en croyait !


Le pire, c’est que ça marchait. Et que ça marche encore. Infect, je vous dis. J’ai eu beau en parler à Sigmund, son meilleur pote, rien n’y a fait. Au contraire, Sigmund, ce salaud, il a tout de suite flairé la bonne affaire, et il a illico monté sa boîte, qu’il a appelée « Au Complexe d’Œdipe ». Je te dis pas le succès monstre : il a ouvert une boutique, et tout de suite ça a été l’affluence.



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LE PERE SIG-SIG
(homme d'affaires prospère)

Au point qu’il a été obligé d’ouvrir des boutiques en série un peu partout, et de les confier à des gérants – pas toujours bien nets, il faut bien le dire. Et ça a marché du feu de dieu. La boîte principale s’est progressivement scindée en succursales multiples, sous les « raisons sociales » les plus diverses.


Ça a d’abord été la succursale « Jung », puis la « Rank » ou « Reik », je ne sais plus, et puis les scissions se sont multipliées, comme n’importe quel groupuscule trotskiste en ordre de marche, et l’on ne compte plus, aujourd’hui les « appellations d’origine » plus ou moins contrôlées. Il y a eu la « Reich », la « Lacan », et tellement d’autres que tu peux pas imaginer ; tout est bon dans le cochon pour appâter le gogo.


En fait, Sigmund se démerdait pour instaurer une concurrence acharnée entre toutes ces succursales. Les bisbilles entre « Néo-école freudienne » et « Ecole néo-freudienne », c’était du chiqué, juste pour la galerie, juste pour mettre de l’animation, quoi !  


Il mettait de l’huile sur le feu de dieu, et en sous-main, c’est lui qui tirait les marrons du feu de dieu. Un jour, on a appris par les journaux qu’en fait, depuis le départ, une holding appelée « Œdipe et Sigmund », chapeautant l’ensemble du groupe, avait été fondée et astucieusement domiciliée aux îles Caïman, l'empereur du paradis fiscal dans l'empire des paradis fiscaux.


La thune qu’ils se font, les gaillards, à se prélasser sur la plage, avec plein de bimbos en pleines formes qui viennent leur caresser le cuir et le reste, et plus si affinités, pendant que leurs milliers de comptes en banque leur crachent du cash sans qu’ils aient à lever le petit doigt pour ça. Ecœurant. Tout ça parce qu’ils ont trouvé l’idée du siècle, allonger sur des milliers de divans des dizaines de milliers de paumés pour qu’ils racontent leur vie. Ces gars-là, ils gagnent des fortunes rien qu’en respirant (réplique piquée à La Vérité si je mens).



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CROIX DE BOIS CROIX DE FER
SI TU MENS TU VAS EN ENFER
(j'y suis déjà, qu'il dit) 

Il y aurait même une affaire « Œdipe et Sigmund », si l’on en croit les révélations fracassantes de PIERRE PÉAN, l’enquêteur justicier bien connu, qui a reçu bien des menaces de mort à cause de ça. Selon lui, la Mafia serait une assemblée d’enfants de chœur, comparée aux réseaux tentaculaires et inextricables de la holding « Œdipe et Sigmund ».


Leur spécialité ? Une multinationale du racket. Avec le consentement exprès des victimes, s’il vous plaît. Aucun juge, aucun policier n’a jamais pu apporter la moindre preuve du plus minime délit. Même pas un témoin repenti. Bien mieux et plus efficace que la Scientologie, c'est dire. Soit dit entre parenthèses, il se murmure dans les cercles bien informés que PIERRE PÉAN serait le « ghost writer » du « best seller » de MICHEL ONFRAY, Le Crépuscule d’une idole.



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IL EST PAS MIMI MON ONFRAY ?



On s’en souvient, l’intrépide chevalier-philosophe de Caen, et par ailleurs graphomane infatigable (jusqu’à dix gros ouvrages publiés en une seule année !), était parti en guerre contre les moulins à vent de la mystérieuse confrérie. Sans plus de succès au demeurant que Le Livre noir de la psychanalyse, quelques années plus tôt. La puissance de l’hydre est encore telle que rien ne peut en ébrécher la carapace.


En attendant, on se perd en conjectures sur les motifs d’un succès que rien ni le temps qui passe ne semble devoir amoindrir. Une hypothèse audacieuse a cependant été formulée récemment : et si, après tout, le nommé Œdipe était tout de même passé devant ce foutu temple d’Apollon et avait lu la foutue devise ? Γνῶθι σεαυτὸν ? « Connais-toi toi-même » ? Ce n’est pas impossible. Le temps de vérifier, et je vous tiens au courant.



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C'EST TOUT CE QU'IL EN RESTE ! C'ETAIT BIEN
LA PEINE DE SE DONNER TOUT CE MAL 

Voilà ce que je dis, moi.


On verra si c'est à suivre, cette affaire.

15.03.2012

BESOIN DE GRANDS DIABLES

BESOIN DE DIABLES

Qui se souvient de SLOBODAN MILOSEVIC ? Qui a encore en mémoire le nom de SADDAM HUSSEIN ? Que reste-t-il de KIM JONG IL dans les flashes d’actualités ? Et de son cher papa, le « président éternel », le « grand leader », le « professeur de l’humanité entière », le « cher dirigeant » KIM IL SUNG ? Et du grand NICOLAE CEAUCESCU, se rappelle-t-on qu'il fut pour nombre de Roumains, plutôt de force que de gré, le « Danube de la Pensée » ? Le « Génie des Carpathes » ?

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LE « CONDUCATOR » 

C’est que tout passe, tout lasse, et que le firmament des despotes a tendance à s’encombrer. Y brillèrent, en des temps plus ou moins passés, bien des étoiles, plus ou moins filantes. Tout le monde a encore en mémoire la toque de léopard de MOBUTU SESE SEKO, qui vantait la qualité merveilleuse de la pelouse de son grand stade de Kinshasa, dont le sol était, selon lui, abondamment nourri et fumé par les cadavres de ses opposants.


Beaucoup se souviennent d’IDI AMIN DADA, qui proclamait sa préférence gastronomique marquée pour le cœur de ses ennemis, pas trop cuit si possible, qu’il disait prélever sur leurs carcasses pendues à des crochets de boucher, et de JEAN BEDEL BOKASSA, non exempt de tels soupçons, mais passé à la postérité surtout pour le carton-pâte généreusement recouvert d’or de son trône d’empereur, pour les diamants offerts à VALERY GISCARD D’ESTAING et pour le lien de filiation qu’il revendiquait avec CHARLES DE GAULLE en personne.

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EMPEREUR DE CENTRAFRIQUE, C'EST LE PIED ! 

Il est certain qu’on ne s’ennuyait pas, et qu’au moins, à cette époque, on savait vivre, que diable, on savait s’amuser. Pas comme les jeunots, qui ne savent plus être dictateurs avec fastes. Tiens, même que FRANÇOIS VILLON, s’il n’était pas mort trop jeune, aurait certainement aimé composer une ballade : « Mais où sont les dictateurs d’antan ? », qu’il aurait intituléeBallade des Diables du temps jadis, et que GEORGES BRASSENS aurait mise en musique, et que tout le monde fredonnerait dans la rue, va savoir.


Plus récemment, nous pûmes essayer, dans une génération plus « lancée » de tailleurs avant-gardistes, des modèles plus ou moins seyants de dictateurs à la page, qui eurent pour jolis noms VLADIMIR KHADAFI, SADDAM POUTINE, HAFEZ EL MOUBARAK, HOSNI BEN ALI, ALI ABDALLAH ASSAD, enfin, je ne sais plus très bien, je finis par tout mélanger. Je note quand même qu’il y a beaucoup de noms arabes dans les derniers Satans dénoncés par l’Occident.


Un Russe (VLADIMIR POUTINE) et un Vénézuélien (HUGO CHAVEZ) ont bien tenté de s’immiscer frauduleusement dans le défilé de mode, mais ils ont été rapidement démasqués. Trop visiblement, ils déparaient dans la collection : ils n’avaient pas assez de sang sur les mains. On me dit qu’on est sans nouvelles de ROBERT MUGABE (Zimbabwe), qui aurait pu les aider à « recoller au peloton », si les médias ne l’avaient pas lâchement abandonné à son sort obscur de potentat provincial.


On espère, pour le prochain défilé, que seront satisfaites les demandes de messieurs OBIANG (Guinée équatoriale), SASSOU NGUESSO (Congo Brazzaville), OMAR EL BECHIR (Soudan), ALI ABDALLAH SALEH (Yemen), et qu’ils seront autorisés à défiler pour présenter leurs modèles sur la scène internationale.


Mais trêve de plaisanterie, tous ces chefs d’Etat dénoncés à longueur de colonnes dans les journaux occidentaux occupent nos médias pour une raison précise : ils incarnent le Mal. Ce sont tous de grands diables. Et qu’on se le dise, l’Occident a besoin de « Grands Diables ». Car, qu’on se le dise, nul ne saurait disputer à l’Occident l’appellation de « camp du Bien ».


Et rien de tel qu’un « Grand Diable » pour donner force et crédibilité au camp du Bien. C'est bien connu, le Bien a besoin d'un Mal bien identifié pour exister en tant que Bien. A cet égard, la grande erreur des Occidentaux est d'avoir fait disparaître SADDAM HUSSEIN. D'abord parce qu'ils ont perdu un repoussoir, qui était quand même bien commode, ensuite parce qu'ils n'ont plus la maîtrise de rien dans l'évolution présente de la situation. Veiller à ce que le Grand Diable reste en bonne santé devrait être la première des préoccupations. Je plaisante.


Mais il est vrai qu'on a cru un temps que GEORGE W. BUSH avait le couvercle de la cafetière complètement fêlé, avec son obsession d’ « Axe du Mal ». Que je sache, il n’est plus au pouvoir, et l’ « Axe du Mal » semble avoir résisté, et mieux que ça, proliféré. On ne lui a même pas demandé son avis. Va savoir, il est peut-être vexé, GEORGE WALKER.


Maintenant, l’axe du mal se nomme Al Qaïda (AQ, et sa petite sœur AQMI, pour Maghreb Islamique, un joli pléonasme, vu l’empressement des musulmans à faire disparaître de leur paysage religieux tout ce qui n’est pas musulman), mais fait des détours par Pyong Yang, Damas, Téhéran (alors, la bombe ou pas la bombe, demandent fiévreusement les journaux ?), sous le regard paternel de Moscou et Pékin. Comme disait SEMPÉ : « Rien n’est simple, tout se complique ».


Le Grand Diable est devenu multiple et insaisissable. Cela veut-il dire que le visage du camp du Bien se fragmente et part en éclats, comme un miroir qui se brise ?


Voilà ce que je dis, moi.


A suivre.

vendredi 16 mars 2012

Azawad Flash:


 L'association "espoir de paix" proche du cercle du pouvoir de Bamako s'est présente chez les réfugiés Touaregs à Ouagadougou pour leur demander de revenir et lutter pour la paix en parler à leur "frères rebelles" afin de s'asseoir autour d'une table pour négocier.Une des femmes leur a répondu que ":les négociations ne se font pas à notre niveau et que nous sommes des civiles et en aucun cas partie prenante du conflit".Une autre leur a dit :"que nous sommes des réfugiés victime du racisme et de la xénophobie à Bamako et Kati à cause de notre couleur et qu'à aucun moment nous n'avons jouer un rôle politique."
Une femme a aussi répondu:"les femmes de Kati et de Bamako ont droit de marcher,saccager les maisons des paisibles citoyens Touaregs et Maures lorsque celle de Kidal croupissent en prison juste parce qu'elle ont manifester de façon pacifique..cherchez l'erreur."


Bref la mascarade qui consiste à donner des quelques milliers de francs à certains réfugiés Touareg pour faire de la figuration à Bamako semble cette fois ci dans l'impasse.
Les 200 000 réfugiés comprennent aujourd hui que discuter avec Bamako ne rime à rien car les accords ont montrés leurs limites et cela fait la 10 ème vague des réfugiés depuis 1963 date de la première révolution dans l'Azawad.Cette fois ci tous s'accorde pour reconnaître que seuls l’indépendance de leur territoire permettra un espoir de retour définitif.


Le gouvernement du Mali dans sa politique de division des communautés de l’Azawad continue a les armées en les redressant les unes contre les autres. Suite à cette situation les populations azawadiennes de certaines villes ont chassées ses milices , c’est ainsi que leur Quartier General a été installé à Ansongo.
Ces milices ont toujours étés utilisées par le Mali pour tuer les innocents et voler. En plus de ses jeunes innocents enrôlés dans les milices le recrutement des mercenaires continue. C’est ainsi qu’une base a été installer dans le gourma. Il est constitué de certains jeunes de Labezanga et des mercenaires.
La mise en place de la base dans cette localité est la stratégie mise en place pour entretenir la psychose et cacher les crimes du Mali envers des populations civiles. L’attaque d’Ebang Malane, l’assassinat des deux hommes et l’enlèvement d’un est à l’actif de ce groupe.
Ce groupe est connu pour avoir exécutés une dizaine de citoyens de cette zone sans que le Mali ne réagisse. Pour rappel ses criminels ont étés relâcher après quelques jours de détention à Gao.
Toute fois nous rappelons à tous les fils de l’azawad qu’il est temps de comprendre que nous sommes les mêmes, nous sommes condamnés à vivre ensemble, ne laissons pas le Mali nous diviser en semant la haine entre nous comme en 1994.Unissons nous ensemble la main dans la main pour un Azawad fort et Indépendant
Nous prenons la communauté internationale en témoin de cette barbarie du Mali envers notre peuple et exige l’ouverture d’enquête internationale sur les assassinats du peuple de l’Azawad par le Mali depuis 1963 jusqu'à nos jours
Un des responsables  des milices maliennes du  Ganda -Iso

L’Etat Major du MNLA, contrôle un Camp d’Entraînement de la milice militaire malienne à Soudere-Gourma

Il est porté à la connaissance de l’Opinion Nationale de l’Azawad et Internationale que le Jeudi 15 Mars 2012 de violents combats ont opposé les combattants de l’Etat-Major du Mouvement National de Libération de l'Azawad à la milice militaire malienne à Soudere à 35 km à l’est de Tessit dans le cercle d’Ansongo.
Ces milices ont semé la terreur dans plusieurs campements et villages de l’Azawad ces derniers jours notamment dans le campement d'Ebang Imalane où elles ont dépouillé et terroriser les populations civiles et dans un autre village non loin d’Ansongo, exécuter un homme et enlever un autre.
Soudere est la plus grande base des milices constituer par l’Etat malien pour s’attaquer aux populations civiles pour raison de leur appartenance ethnique.
Le bilan des combats est le suivant :
  • 15 soldats de la milice pro-gouvernementale ont été tués + 1 prisonnier;
  • Un mort et un blesse sont à déplorer du cote du MNLA.
Le MNLA  prévient les milices pro-gouvernementales et l’Etat malien qui les instrumentalise que toute agression contre les populations civiles ne restera pas impunie.
Bakaye Ag Hamed Ahamed
Chargé de Communication, Informations et relais avec les Médias

Communiqué de Presse du MNLA: Combats contre la milice militaire Malienne à Soudere


Communiqué de Presse:

 Combats contre la milice militaire Malienne à Soudere

Le MNLA porte à la connaissance de l'opinion nationale de l'Azawad que dans la journée du 15 Mars 2012 de violents combats ont opposé les combattants de l'Etat-major du MNLA à la milice militaire malienne à Soudere à 35 km à l'est de Tessit dans le cercle d'Ansongo.
Ce sont ces mêmes milices qui ont semé la terreur dans plusieurs campements et villages de l'Azawad ces derniers jours notamment dans le campement de Ebang Imalane ou elles ont dépouillé et terrorisé les populations et dans un autre pas loin d'Ansongo ou elles ont sommairement exécuté un homme et enlevé un autre.
Soudere est la plus grande base des milices constituées par l'Etat maliens pour s'attaquer aux populations civiles en raison de leur appartenance ethnique.
Le bilan des combats est le suivant :
- 15 soldats de la milice pro-gouvernementale ont été tués
- Un mort et un blessé sont à déplorer du côté du MNLA
Le MNLA prévient les milices pro-gouvernementales et l'Etat malien qui les instrumentalise que toute agression contre les populations civiles ne restera pas impunie.

Paris le 16 Mars 2012

Pour le MNLA,
Mossa Ag Attaher
Chargé de communication

Neighbours ponder Mali intervention

Mali has been destabilised by a new rebellion launched by Tuareg separatists
Mali has been destabilised by a new rebellion launched by Tuareg separatists
Saturday March 10 2012
The head of Ivory Coast's army said the regional bloc representing nations in West Africa is considering military intervention in Mali.
General Soumaila Bakayoko said, following a meeting with the head of the armed forces of the Economic Community of West African States, or Ecowas, that the group is considering mounting an operation.
Mali has been destabilised by a new rebellion, launched this year by Tuareg separatists in the country's north.
Gen Bakayoko said: "We have emphasised the urgent need to take action."
 

La guerre civile enfle dans le nord du Mali

LE FIGARO
jeudi 15 mars 2012
Une guerre à huis clos se joue dans l’immensité du nord du Mali. Depuis le 17 janvier, des rebelles touaregs font reculer le pouvoir central. L’avantage est au Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) grâce au matériel récupéré dans les arsenaux libyens. La plupart des insurgés ont servi sous les ordres de Kadhafi avant de se replier pour planter leurs tentes en pays touareg. Encerclées, les garnisons maliennes tombent les unes après les autres par la force ou par la négociation. Ainsi s’étend jusqu’à Tombouctou aux portes du Sahara une zone « grise » toujours plus vaste, livrée aux combattants, aux terroristes et aux trafiquants.
Des effectifs mal estimés
Il est difficile de vérifier les informations fournies par les deux camps. Même le nombre de rebelles touaregs varie selon les sources. Sont-ils plusieurs centaines ou plusieurs milliers ? « Il faut compter environ 800 hommes qui ont combattu dans les brigades de Kadhafi, 1000 déserteurs en provenance de l’armée malienne, 500 jeunes de la région et maintenant des gens qui arrivent du Niger et d’ailleurs », estime un haut responsable de l’armée malienne. L’État pourrait, si la tendance ne s’inverse pas sur le terrain, perdre à moyen terme la maîtrise de plus de la moitié du pays. « Nous devons recadrer notre stratégie pour reprendre l’initiative », confie le haut responsable militaire malien. Les villes tombées ne deviennent pas pour autant des bastions rebelles. Le MNLA n’a pas les moyens humains de contrôler un territoire désertique plus grand que la France.
Les confins désertiques sont peu accessibles aux médias en raison notamment de la présence des katiba d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) traquant les Occidentaux pour alimenter le business des otages. Selon les autorités de Bamako, Aqmi apporterait son assistance aux rebelles touaregs. Des membres d’al-Qaida auraient participé à des attaques à Tessalit et à Menaka et des éléments islamistes seraient impliqués dans le massacre de plusieurs dizaines de soldats maliens à Aguelhok. Si des passerelles existent, il n’y aurait pas de véritable alliance politique entre les islamistes armés et la rébellion touarègue traditionnelle, mais parfois des intérêts en commun. Dans les villages, les prêcheurs d’Aqmi accusent le MNLA de vouloir faire revenir les « Blancs » dans le Sahara et font fermer les écoles lorsqu’elles n’appliquent pas leurs consignes, contraires aux traditions touarègues, de séparation entre les filles et les garçons. Ils réclament la création d’un improbable califat où serait appliquée la charia.
Virage islamiste
Côté touareg, un ex-chef des rébellions de 1990 et 2006, Iyad Ag Ghali, a pris un virage islamiste. Connu pour avoir joué un rôle de médiateur dans des affaires d’otages (un de ses cousins, Abdelkrim Taleb, dirige une colonne d’Aqmi), il est à la tête d’un groupe armé, Ansar dine dont un de ses représentants a revendiqué dans une vidéo la prise du camp d’Aguelhok. « Il s’est servi de certains prêches pour récupérer des jeunes touaregs “égarés”qui étaient dans les groupes Aqmi. Nous osons croire, en tout cas pour le moment, qu’il s’agit seulement de cette stratégie », commente Hama ag Sidhamed, le porte-parole du MNLA qui nie tout lien avec Aqmi. « L’impunité de l’organisation terroriste est uniquement imputable à la politique de compromis avec les islamistes armés menée depuis des années par Bamako », insiste-t-il.
Le MNLA affirme, en dépit de ses liaisons dangereuses, reprendre à son compte le vieux rêve maintes fois caressé par les « hommes bleus », celui de l’indépendance et du combat pour la dignité.
À Bamako, cette révolte a fait vaciller le régime du président Amadou Toumani Touré, dit ATT. Le président malien a paru décontenancé lors du déclenchement des hostilités. Le massacre d’Aguelhok a accentué le malaise. Le 2 février, des femmes de militaires sont montées sur la colline de Koulouba jusqu’au palais présidentiel pour réclamer des comptes, l’Assemblée nationale a été envahie par des manifestants et des commerces tenus par des habitants à la peau claire ont été mis à sac. ATT a tenté de calmer la grogne en distribuant des primes aux familles des soldats tués et en changeant de ministre de la Défense.
Une élection présidentielle peut-elle se dérouler dans un tel contexte ? Auteur d’un coup d’État en 1992, l’ex-général avait rendu le pouvoir aux civils avant d’être élu président dix ans plus tard. Considéré comme un homme de consensus par les uns, qualifié de chef d’État « guimauve » par les autres, il n’a pas l’intention de briguer un nouveau mandat lors de l’élection qui devrait se tenir en principe le 29 avril. Quant à la classe politique, elle se réfugie dans un patriotisme de bon aloi. « C’est une guerre qu’on nous a imposée. L’État doit faire en sorte que l’apaisement survienne sur ce front incandescent, mais l’intégrité du territoire n’est pas négociable », souligne Ibrahim Boubacar Keïta, l’un des principaux candidats d’un scrutin qui s’annonce sous haute tension.