mardi 6 septembre 2011

Les ex-fidèles de Kadhafi perçus comme une menace au Sahel


Publié le 06 septembre 2011 à 11h30 | Mis à jour à 11h30
Des partisans de Mouammar Kadhafi agitent le fameux... (Photo Reuters)
Des partisans de Mouammar Kadhafi agitent le fameux drapeau vert de l'ancien régime.
PHOTO REUTERS
 
Serge DANIEL
Agence France-Presse
Bamako, Mali
Crainte de nouvelles rébellions, de hausse du banditisme voire d'alliance avec Al-Qaïda: le retour au Sahel d'ex-combattants pour Mouammar Kadhafi, formés à la guerre et dotés d'armes, menace la sécurité dans une région déjà confrontée au terrorisme, selon des analystes et officiels.
«Nous estimons à 600 le nombre de mercenaires et d'anciens Touaregs de l'armée régulière libyenne ayant franchi les frontières maliennes et nigériennes» ces dernières semaines, en raison de l'avancée militaire des troupes combattant les forces pro-Kadhafi, affirme à l'AFP un responsable sécuritaire malien joint dans le nord du Mali.
«Le danger est que ces combattants sont revenus avec des armes. S'ils n'ont rien à se mettre sous la dent, ils vont vendre ces armes ou s'en servir», ou peuvent «former +une armée du Sahel+ capable de résister à n'importe quel État» de cette région où certains pays sont moins équipés que les trafiquants qui traversent leurs frontières poreuses, affirme le politologue malien Moussa Diallo.
Autre «danger» selon lui: les ex-combattants pro-Kadhafi sont originaires de ces immenses régions désertiques, ils connaissent le terrain et peuvent se poser en «maîtres de ce vaste espace».
D'autres sources dans divers milieux évoquent un risque de voir ces Touaregs maliens et nigériens s'allier pour déclencher une rébellion en Afrique de l'Ouest, mais Mohamed Ould Sidi, ingénieur malien vivant dans le Nord, y croit peu: «ils n'ont plus pour le moment en Occident des soutiens de poids comme dans le passé».
Pourtant, «les armes n'ont jamais autant circulé dans la région», déclare un diplomate à Gao (nord du Mali) pour qui «le conflit libyen a foutu pour longtemps une pagaille pas possible dans la région. Tout peut arriver à n'importe quel moment», comme de voir les ex-combattants faire «des va-et-vient entre le Sahel et la Libye».
Pour prévenir toute déstabilisation, Bamako et Niamey ont chargé des notables et des élus de procéder à la sensibilisation des ex-combattants pour maintenir la situation apaisée.
Dans le nord du Mali, des émissaires de Bamako rencontraient mardi des leaders d'opinion dans ce cadre, selon un responsable malien. Au Niger voisin, «le gouvernement a actionné ses réseaux pour que la paix fragile soit consolidée et que la situation libyenne ne déstabilise pas le pays», a affirmé un haut responsable nigérien joint depuis Bamako.
Mais, observe un responsable sécuritaire malien, il faudrait une «véritable thérapie de choc» pour que le Sahel ne s'embrase pas avec le retour de ces ex-combattants, alors qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) cause des problèmes à retordre à plusieurs pays.
Aqmi opère dans le Sahel, y commettant attentats, enlèvements - essentiellement d'Occidentaux- et divers trafics. Ses membres pourraient profiter de la circulation des armes de la filière libyenne, d'après la même source qui soutient: «Les jihadistes feront tout pour acheter à prix d'or les armes venues de la Libye, d'abord pour affaiblir les combattants venus de ce pays. Ensuite ils imposeront leur loi» pour les obliger à «grossir leur rang».
«Il est vrai qu'Aqmi a récupéré un arsenal important à la faveur de la révolution libyenne», dont «des armes lourdes, des mitrailleuses et des canons sans recul», déclare Eric Dénécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, coauteur en mai d'un rapport sur la rébellion libyenne et qui s'est rendu récemment sur le terrain.
«Cela va prolonger Aqmi, mais cela ne risque pas de changer beaucoup leurs moyens d'action», analyse M. Dénécé, doutant que les jihadistes «aient la compétence technique» pour maintenir ces armes et équipements militaires en état de fonctionner.
«Sur le plan des combattants, Aqmi ne s'est pas renforcé. Cela concerne toujours 350 combattants à tout casser, à 99% Algériens», assure-t-il.
Un responsable d'ONG nigérienne a affirmé mardi à l'AFP avoir rencontré un ex-combattant pro-Kadhafi, qui lui a confié son désir de vendre ses armes pour s'acheter une maison, faire venir sa famille de Libye pour se réinstaller dans son pays.

Les infrastructures routières pour AGADEZ 2012/2015???


Les infrastructures routières pour AGADEZ 2012/2015

 
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pagoui
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MessagePosté le: Lun 05 Sep 2011 18:50    Sujet du message: Les infrastructures routières pour AGADEZ 2012/2015Répondre en citant

Monsieur le ministre, les infrastructures routières constituent un des facteurs clés du développement. Notre pays ne semble pas en être suffisamment doté; quel est l’état de nos infrastructures à la date d’aujourd’hui ? 

Merci de l’occasion que vous m’offrez pour parler d’un secteur aussi stratégique que les routes. 
“Nous projetons de construire, dans les cinq prochaines années, presque autant de kilomètres de routes bitumées qu’on en a construit depuis 1960’’ 
Le réseau routier nigérien est actuellement composé d’environ 19.000 km répartis en 4000 km de routes bitumées, 7000 km de routes en terre et 8000 km de pistes sommaires. A la date d’aujourd’hui, 41% du réseau de routes bitumées est en bon état, 28% dans un état moyen et 31% dans un mauvais état, donc dégradé. Nous reconnaissons par ailleurs que les routes en terre souffrent cruellement d’un manque d’entretien. S’agissant des routes bitumées, les tronçons les plus dégradés actuellement sont la RN1 de Tsernaoua jusqu’à N’Guigmi (excepté le tronçon Guidan Roumji-Tchadoua), le tronçon Balleyara-Filingué, la Route Tahoua-Arlit dans sa totalité et la route Zinder-Agadez dans sa totalité également

Quels sont, Monsieur le ministre, les grands projets dont nos concitoyens peuvent espérer la réalisation à court terme? 

Nous allons démarrer, dans les jours à venir, d’importants travaux d’infrastructures. Parmi les chantiers les plus significatifs, nous pouvons mentionner sans être, exhaustif, les tronçons suivants : Pour la réhabilitation, des routes bitumées, il s’agit du tronçon Tahoua-Arlit, la route nationale (RN°1) entre Tsernaoua et N’guigmi, la route Zinder-Magaria-frontière Nigéria et bien entendu la route Dosso-Gaya dont les travaux ont débuté depuis avril. S’agissant des routes en terre, nous allons démarrer très bientôt les travaux de réhabilitation des tronçons Kollo-Kirtachi et Kellé-Gouré. En matière de construction de nouvelles routes bitumées, nous avons programmé pour le court terme la reprise des travaux de la route Agadez-Bilma-Toumo longue de 110 kmle lancement des appels d’offres pour le bitumage des tronçons Arlit-Assamaka, Moujia-Illéla-Badaguichiri, Maradi-Madarounfa-frontière du Nigéria, RTA-Kao-Tchintabraden, Filingué-Tahoua et Niamey-Tondibia. A moyen terme, et en tout cas en cours du mandat, nous avons programmé de réaliser d’autres tronçons parmi lesquels trois (3) importants projets structurants qui répondent à la fois aux préoccupations sécuritaires et de développement. Il s’agit de la boucle Agadez-Dabaga-Timia-Iférouane-Gougaram longue de 485 km, l’axe longitudinal Keita-Dakoro-Belbéji jusqu’à Guézaoua (Raffinerie de Zinder) long de 364 km et les 485 km de routes transversales qui relient la RN1 aux pays voisins (Bénin et Nigeria notamment). Nous projetons de construire, dans les cinq prochaines années, presque autant de kilomètres de routes bitumées qu’on en a construit depuis 1960. Evidemment, tout cela reste à préciser dans le plan d’actions qui sera soumis à l’approbation des plus hautes autorités de notre pays. 

La circulation dans la ville de Niamey devient de plus en plus difficile du fait de l’engorgement des routes. Qu’est-ce que l’Etat est entrain faire pour décanter cette situation ? 

En effet, l’accroissement et la densité du trafic dans la ville de Niamey est un constat évident. Cela a comme conséquence l’engorgement des artères de circulation avec des difficultés de passage entraînant très souvent des accidents, même si la densité du trafic ne constitue pas la seule raison des accidents. Pour remédier à cette situation, plusieurs mesures sont envisagées en concertation entre le gouvernement et la ville de Niamey. Les solutions, bien entendu, passent par une amélioration significative de la voirie et l’introduction de nouveaux ouvrages tels que les échangeurs pour garantir une meilleure fluidité du trafic. Il est prévu donc l’aménagement et le bitumage des principaux axes structurants de la ville de Niamey pour un linéaire total de 42 km. D’autres interventions concourant aux mêmes objectifs sont prévues par le ministère en charge de l’Urbanisme et la ville de Niamey dans le cadre du projet Niamey Nyiala. 

Monsieur le ministre, les habitants de la capitale attendent vivement la construction de la route Rond-point Lako/ Rond-point Baré. Mais les travaux ne finissent pas depuis plus de quatre (4) ans. Qu’est-ce qui constitue le blocage et à quand la fin de ce statu quo ? 

Le tronçon Rond-point Lako/Rond-point Baré était inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation des voies urbaines pour les 5ème Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés en décembre 2005 dans notre pays. Malheureusement, le financement mis en place ne pouvait couvrir que le tronçon rond point Baré/avenue du Zarmanganda, actuellement en voie d’achèvement. Néanmoins, nous sommes entrain de nous organiser pour faire quelque chose dans le cadre de l’entretien routier afin de soulager les usagers de cet important axe. 

Le Chef de l’Etat a lancé les travaux de construction du premier échangeur dans la capitale sur fonds propres de l’Etat. Quels seront le délai d’exécution et les coûts de cette infrastructure ? 

Effectivement, le 12 juillet 2011, le Président de la République a lancé les travaux de construction du premier échangeur dans la capitale financé sur fonds propres de l’Etat. Cet ouvrage coûtera onze milliards six cent six (11.606.000.000) de francs CFA, auxquels il faut ajouter l’enregistrement, les coûts de contrôle et les indemnisations. Le projet sera exécuté dans un délai de 18 mois. Nous avons bon espoir que ce délai sera respecté. 

Vous avez récemment effectué une visite à Cotonou au Bénin dans le cadre du prolongement du chemin de fer jusque dans notre pays. Pouvez–vous dire à nos concitoyens à quel niveau se situe ce projet ? 

Vous nous donnez aussi l’occasion de parler d’un autre moyen de transport que nos concitoyens attendent beaucoup. Il s’agit du chemin de fer. Nous réaffirmons que la réalisation du rail fait partie de nos priorités. Plusieurs études sont en cours actuellement. Au niveau national, elles sont relatives au prolongement des deux (2) axes (Parakou-Dosso-Niamey et Kaya-Dori-Téra-Niamey). Et au niveau de l’UEMOA, de la CEDEAO et de l’Union Africaine, ces études s’inscrivent dans la perspective de l’intégration des réseaux ferroviaires en Afrique de l’Ouest. Toutes ces études seront terminées mi 2012 et nous pourrons alors organiser une table-ronde des bailleurs de fonds, le pari étant que le rail arrive dans notre pays dans le délai du mandat du Président de la République. Notre séjour à Cotonou, tout comme le prochain déplacement que nous comptons effectuer au Burkina Faso, constituent des occasions que nous mettons à profit pour préciser nos intentions et harmoniser nos projets, y compris et surtout les mécanismes auxquels nous allons recourir pour le financement et la gestion commune des infrastructures à réaliser. Et je puis vous confirmer que de ce point de vue, notre visite au Bénin a été fructueuse et nous avons convenu de nous rencontrer assez souvent pour assurer un bon suivi de ce grand projet. D’ailleurs, nous avons fait de même lors du déplacement du Chef de l’Etat au Nigeria en ce qui concerne le prolongement des réseaux ferroviaires Zaria-Sokoto-Konni et Kano-Magaria-Zinder. 

En cette saison des pluies, certains axes routiers deviennent très difficiles à pratiquer pour les usagers ; quelles dispositions avez-vous prises pour y faire face, en attendant la réhabilitation de ces routes? 

Globalement, c’est un budget de cinq milliards huit cent cinq millions de francs (5 milliards 805 millions) qui a été programmé dans le cadre de l’entretien routier campagne 2011. Il est financé par la Caisse Autonome de Financement de l’Entretien Routier (CAFER). Dans ce budget, il a été déjà engagé un montant de cinq (5) milliards de FCFA en travaux programmés afin de maintenir le réseau dans un état acceptable. Il s’agit principalement des travaux préventifs en prélude à la saison des pluies afin d’éviter au maximum la coupure des routes pendant cette saison. De plus, un dispositif est mis en place pour remédier aux différentes coupures pendant cette saison. Il s’agit des contrats de travaux d’urgence qui permettent d’intervenir immédiatement après une coupure ou une simple menace pour rétablir la circulation. En somme, nous avons pris toutes les dispositions nécessaires afin que le service public ne soit pas interrompu plus de 24 heures sur l’ensemble du territoire national, et incha Allah, nous allons y arriver. 

Siradji Sanda 
02 septembre 
source: sahel dimanche

Monde

06 septembre 2011 14:50

Des camions chargés d'or sont passés au Niger, dit le CNT libyen



publié le 06/09/2011 à 11:46, mis à jour à 12:18
L'Express.fr

Un convoi de dix véhicules transportant de l'or et de l'argent en liquide a pénétré lundi au Niger, a annoncé un membre Conseil national de transition (CNT) au pouvoir à Tripoli, citant des informateurs touaregs.

"Tard hier soir, dix véhicules chargés d'or, d'euros et de dollars sont passés au Niger via Djoufra avec l'aide de touaregs d'une tribu nigérienne", a déclaré mardi à Reuters Fathi Badja, président de la commission pour les affaires politiques et internationales du CNT, joint par téléphone.
"Ils ont pris l'argent à la Banque centrale de Syrte", a quant à lui assuré Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole du CNT.
Estimant qu'il s'agissait de fidèles de Mouammar Kadhafi fuyant la Libye, Fathi Badja a dit ne pas être en mesure de confirmer l'information obtenue un peu plus tôt de sources militaires française et nigérienne, selon laquelle 200 véhicules libyens auraient franchi lundi la frontière avec le Niger.
Emma Farge, Jean-Philippe Lefief pour le service français

Fuite de Kadhafi: le Burkina est-il une bonne destination?


FasoZine

Une colonne de véhicules militaires khadafistes en direction du Burkina via le Niger? C’est l’information qui circule depuis ce lundi 5 septembre et qui persiste dans nombre de médias, autour d’un éventuel exil du colonel Mouammar Kadhafi au pays de Blaise Compaoré. Quelle crédibilité faut-il accorder à cette éventualité? Telle est la grande question, surtout dans un contexte où on ne sait pas dans quel trou se cache le désormais ex-Guide de la révolution libyenne, mais aussi où toutes les rumeurs  sont bonnes pour alimenter les conjectures.
Quand on sait que le ministre burkinabè des Affaires étrangères avait déjà émis l’intention de son pays, quelques semaines plus tôt, d’accueillir Kadhafi, «au cas où il viendrait à en faire la demande», il y a peut-être de quoi prendre cette rumeur au sérieux. Du reste, le chef de la diplomatie burkinabè n’a pas démenti l’information et n’a jamais, officiellement renoncé, à son offre. Il n’est donc pas exclu que le colonel traqué bénéficie d’un exil au Burkina.
Toutefois, son collègue de la Communication a démenti «la spéculation de médias internationales» selon laquelle Kadhafi serait en route pour le Burkina. Cependant, le ministre, de surcroît porte-parole du gouvernement, à reconnu que Kadhafi n’est pas «officiellement» au Faso. Le bédouin, que ses proches affirment toujours en Libye, serait-il alors officieusement dans nos murs?
La question est certainement de savoir comment va-t-il ou a-t-il pu sortir de son «trou» actuel pour rallier le Burkina. Et surtout d’y trouver un exil paisible. Car, si le gouvernement burkinabè peut affirmer être disposé à accueillir Kadhafi, encore faut-il qu’il ait les coudées franches pour lui garantir un séjour tranquille. La tête du colonel étant mise à prix et le Burkina  étant signataire du traité de la Cour pénale internationale (CPI) et reconnaissant le Conseil national de transition (CNT), on se demande comment Ouagadougou peut-il être une destination idéale pour Kadhafi.

Spéculations autour d'un convoi militaire libyen au Niger



Publié le 06-09-11 à 12:41    Modifié à 12:32     Réagir

NIAMEY, Niger (AP) — Alors que ses partisans assurent que Moammar Kadhafi se trouve toujours en Libye et qu'il est déterminé à poursuivre le combat, les interrogations étaient nombreuses mardi en raison de la présence au Niger d'un important convoi militaire en provenance de Libye, qui faisait route vers la capitale Niamey.
Ce convoi d'hommes en armes composé de soldats libyens et de Touaregs à bord de dizaines de 4x4 et de pickups a pénétré sur le territoire nigérien lundi soir via Arlit (nord), avant de quitter mardi la ville d'Agadez (centre) en direction de Niamey, à plus de 950km au sud-ouest, a affirmé Abdoulaye Harouna, directeur du journal "Agadez Info". M. Harouna a précisé que le convoi était mené par le chef touareg nigérien Rhissa ag Boula, qui avait fui il y a quelques années vers la Libye après avoir combattu les autorités de Niamey.
Selon un responsable des douanes nigériennes à Niamey, Harouna Ide, le chef de la sécurité de Moammar Kadhafi, Mansour Dao, était également en tête du convoi arrivé mardi matin à Niamey.
La capitale nigérienne n'est pas loin de la frontière avec le Burkina Faso, dont le gouvernement avait déclaré fin août qu'il était prêt à accorder l'asile à Kadhafi. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères Djibril Bassolet avait indiqué que le raïs déchu pourrait venir dans son pays "s'il le souhaite". Mais Ouagadougou a également annoncé son intention de reconnaître les insurgés du Conseil national de transition (CNT) libyen.
Côté kadhafiste, on démentait l'éventuelle présence de l'ex-Guide de la Révolution dans ce convoi. Kadhafi "est en excellente santé, il prépare et organise la défense de la Libye", a assuré son porte-parole Moussa Ibrahim à la chaîne syrienne Al-Raï, ajoutant qu'il se trouvait toujours en Libye. "Nous nous battons et nous résistons pour la Libye et tous les Arabes. Nous sommes toujours forts et capables de renverser la situation", a-t-il affirmé.
Le CNT contrôle désormais la majeure partie du territoire libyen mais dit ne pas pouvoir déclarer une victoire totale tant que Moammar Kadhafi, en fuite depuis fin août, n'a pas été capturé, et que les derniers bastions loyalistes que sont notamment Bani Walid et Syrte ne sont pas tombés.
Un porte-parole du CNT à Tripoli, Anis Sharif, a déclaré que l'insurrection était informée du passage de ce convoi au Niger, sans disposer de plus de détails. "Il n'y avait pas un grand nombre de soldats. Nous pensons que c'était une sorte d'équipe de protection", a-t-il dit.
Un responsable de l'OTAN à Bruxelles a de son côté déclaré ne pas avoir d'informations. On ignore qui se trouve dans ce convoi, a également dit le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères Bernard Valero. "Nous suivons le mouvement de ces véhicules, nous verrons", a-t-il dit. AP
ll/v0400/mw