lundi 29 août 2011

Des centaines de Touareg fuient la Libye


Le Figaro.fr

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Des centaines de Touareg maliens et nigériens ayant combattu pour Mouammar Kadhafi, traqué par les insurgés libyens, ont entamé leur retour dans leur pays, faisant planer une menace sur la sécurité au Sahel.  "Des centaines de Touaregs maliens et nigériens reviennent du front libyen. Parmi eux, il y a des ex-rebelles maliens et nigériens mais aussi des Touareg d'origine malienne qui (ayant eu la nationalité libyenne dans les années 1990) étaient dans l'armée libyenne", a déclaré une source sécuritaire malienne à Gao, une ville au nord du Mali. Ces Touareg ont pour la plupart combattu aux côtés des troupes de Mouammar Kadhafi et certains d'entre eux étaient dans une unité d'élite de l'armée libyenne, selon la même source.

"Le Mali a le même problème" que le Niger, a-t-elle poursuivi. Des sources nigériennes ont indiqué hier que des mercenaires nigériens, essentiellement des Touareg ont commencé à rentrer à Agadez, dans le nord du Niger, après la déroute des forces de Kadhafi. "A la tête de ces Touareg (nigériens), il y a leur chef Alambo", a indiqué  Moussa Tiendré, membre de l'Association des Nigériens de Gao. "Il faut craindre une déstabilisation de tout le Sahel avec cette nouvelle donne. Les Etats comme le Mali et le Niger ne sont pas préparés à faire face à cette situation", a déclaré Mamadou Diallo, enseignant à l'Université de Bamako. "Que vont devenir ces combattants ? Ils ont des véhicules, des armes et de l'expertise. C'est dangereux", a-t-il estimé.
De nombreux observateurs avaient manifesté leur inquiétude après le départ en Libye de ces combattants, craignant que leur retour avec des armes lourdes libyennes ne bénéficie à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans plusieurs pays du Sahel.

Communauté nomade d'environ 1,5 million de personnes, les Touareg sont répartis entre le Niger, le Mali, l'Algérie, la Libye et le Burkina Faso.Des rébellions touareg ont agi au Mali et au Niger dans les années 1990 et au début des années 2000, avec une résurgence de 2006 à 2009. Plusieurs dizaines de milliers d'entre eux s'étaient réfugiés en Libye pour fuir ces conflits.

Niger - Retour des "mercenaires" ayant combattu aux côtés de Kadhafi


Dimanche, 28 Août 2011 19:33
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Des mercenaires nigériens, essentiellement des Touaregs, qui ont combattu aux côtés du régime libyen commencent à rentrer à Agadez, dans le nord du Niger, après la déroute des forces loyales à Mouammar Kadhafi, a appris l'AFP dimanche de sources concordantes.
"C'est la débandade, plusieurs dizaines de jeunes mercenaires nigériens sont déjà rentrés", a affirmé à l'AFP un élu touareg d'Agadez, joint au téléphone.
"Nous avons noté le retour de ces jeunes combattants après la chute de Tripoli", a indiqué l'AFP une source sécuritaire à Agadez, région frontalière de la Libye.
D'après cette source, "des milliers de jeunes, majoritairement d'ex-rebelles touaregs, avaient été recrutés à Agadez pour combattre aux côtés du régime libyen dès le début de la crise en février".
"Ce retour massif nous inquiète et nous prenons des dispositions sécuritaires pour éviter des dérapages, surtout de ceux qui vont rentrer avec leurs armes", a-t-on assuré.
Dans leur fuite, les jeunes combattants reviennent avec "des véhicules de luxe et du mobilier de tout genre", a ajouté le responsable sans préciser si des armes ont été retrouvées sur eux.
A l'appel de Mouammar Kadhafi, la rébellion touareg très active dans le nord nigérien, avait officiellement déposé les armes en 2009 avant de bénéficier d'une amnistie du gouvernement.
Avant sa chute, le Guide libyen jouissait d'une immense popularité en pays touareg.
Le Niger a reconnu vendredi le Conseil national de transition (CNT), organe politique de la rébellion au régime de Kadhafi, comme seule autorité du peuple libyen.
Quelque 211.000 Nigériens ont fui depuis février les violences en Libye.
Niamey a toujours estimé que le conflit chez son voisin avait de graves répercussions, notamment sur le plan de la sécurité, pour le Niger, un pays sous la menace constante d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Libye : Des forces de Kadhafi aperçues aux frontières nigéro-libyennes


 le 29 août 2011 à 7:07 

www.donnetonavis.f
Des tributs des Touaregs algériens ont affirmé qu’ils ont aperçu cinq unités de la garde du colonel libyen Kadhafi, près des frontières nigéro-libyennes. Elles se dirigeaient, selon les tributs Touaregs, vers les frontières nigériennes.
Selon les notables des tributs des Touaregs, habitués de la géographie des frontières algéro-libyennes, des forces armées ont été observées au sahara libyen, ajoutant qu’elles se dirigeaient vers les frontières nigériennes, non loin des frontières algériennes. Elles sont cinq unités armées et elles sont les mêmes qui assuraient la protection du guide libyen avant la chute de son régime et sa fuite de Tripoli, soutient-on. Les unités loyales à Kadhafi sont composées de véhicules à quatre roues motrices, sur chaque véhicule sont placés deux éléments armés africains.
Les véhicules se dirigeant vers le Niger portaient des matricules libyens, à l’instar de celui de Sebha et de Oubari, précisent les notables des tributs touaregs. Sachant que la première est la plus grande ville du sud, alors que la deuxième est considérée comme étant un site de regroupement des touaregs de Niger et de Mali.
Le trafic d’armes, de véhicules et du matériel militaire a enregistré une hausse remarquable sur l’axe reliant la Libye, le Niger et le Mali, pendant les quatre derniers mois. Une partie de armes a été acheminée aux rebelles et aux groupes terroristes loyaux à AQMI.

"Aqmi s'est équipé au Mali" (chef touareg)


AFP Mis à jour  | publié  Réactions(18)


"Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) s'est bien équipée grâce au Mali et certains Etats occidentaux", avait déclaré dans un entretien au journal El Watan, publié lundi, le chef touareg Ibrahim Ag Bahanga, quelques heuresavant sa mort vendredi. "C'est avec l'autorisation de Bamako que les otages sont enlevés et c'est toujours avec sa bénédiction qu'ils sont dirigés vers le nord du Mali, pour y être cachés et protégés" affirmait-il avant d'être tué dans un accident dans le Nord-est du Mali.  Il a ajouté que les Etats occidentaux acceptent de payer de fortes rançons pour récupérer leurs otages "tout en sachant que cet argent va financer Aami et ses prestataires de services".

Ibrahim Ag Bahanga a indiqué que c'est "lors des affrontements de janvier 2010, entre l'armée malienne, sa milice et le mouvement touareg, (que) tout a été fait pour que les groupes Aami viennent s'installer dans la région avec le feu vert de Bamako".
Depuis,"les Touareg sont devenus la cible privilégiée des terroristes d'Aqmi". Évoquant la Libye, il a estimé que la disparition de Mouammar Kadhafi était "une bonne nouvelle pour l'ensemble des Touareg de la région" et a nié toute forme de soutien au régime Kadhafi. Il a indiqué que "la rébellion en Libye constitue pour les Touareg une occasion de revenir chez eux et de demander des comptes à l'Etat malien, qui s'est toujours rangé du côté de la Libye contre sa population du Nord".

Quelques heures avant sa mort, ce chef touareg a déclaré qu'il fallait amener Bamako à prendre en compte leurs revendications, "même si c'est par la force des armes". Ibrahim Ag Bahanga était présenté par les observateurs comme un chef rebelle ayant toujours voulu évoluer en marge du processus de paix initié dans le Nord du Mali avec les accords d'Alger signés en juillet 2006 entre Bamako et des groupes touaregs maliens.

Libye en direct: Les Nations Unies préparent déjà l'après-Kadhafi


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Créé le 29/08/2011 à 07h39 -- Mis à jour le 29/08/2011 à 17h19

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17h10: La Libye s'interroge sur sa monnaie
Les autorités libyennes vont se pencher sur la question du dinar libyen, pour déterminer si elles doivent le maintenir (il est frappé du visage de Kadhafi), et si le taux de change du dinar libyen doit être conservé, a inidqué le directeur de la banque centrale, Mohammed al Zarroug Rajab, à Al Arabyia.
16h59: Le plan des Nations Unies pour l'après-Kadhafi
Al-Jazira rapporte qu'un document émanant des Nations Unies, indiquant leur futur rôle dans la Libye post-Kadhafi, a fuité. Le document indique que l'ONU envisagerait de déployer des casques bleus - notamment des policiers et des observateurs militaires. La première unité de police serait envoyée à Tripoli, puis serait renforcée pour permettre de désarmer tous les rebelles non militaires dans la capitale et à travers le pays dans les mois à venir. Objectif: permettre l'établissement d'un gouvernement provisoire, puis aller vers une élection, environ 8 ou 9 mois plus tard.
16h48: Le chef de la diplomatie algérienne s'entretient avec un membre du CNT libyen
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a eu un entretien au Caire avec un représentant des insurgés libyens, sur fond de relations tendues entre Alger et les rebelles depuis le début du soulèvement contre le régime de Mouammar Kadhafi: l'Algérie est le seul pays frontalier de la Libye à ne pas avoir reconnu la légitimité du CNT.
Selon l'agence de presse officielle algérienne APS, la rencontre entre Mourad Medelci et Mahmoud Djibril, président du conseil exécutif du CNT, a eu lien en marge de la réunion ministérielle, ce week-end, de la Ligue arabe. Elle est intervenue à l'initiative du responsable libyen, a précisé Amar Belani, porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l'APS. 
16h20: Les insurgés marchent sur Syrte
Les rebelles libyens avancent vers la ville natale de Mouammar Kadhafi sur la côte méditerranénne. A Tripoli, des habitants confrontés à des pénuries d'eau, de vivres et de carburant, se hasardaient dehors pour faire quelques achats en vue de la fête musulmane de l'Aïd al Fitr, qui marque la fin du mois de jeûne du ramadan. «Dieu merci, cet Aïd a une saveur particulière. Pour cet Aïd, nous avons la liberté», a déclaré Adel Kachad, informaticien du secteur pétrolier âgé de 47 ans, sur un marché aux légumes. «La Libye renaît.»
Que Syrte soit ou non le théâtre d'un baroud d'honneur du colonel déchu, la ville constitue un trophée stratégique et symbolique pour ses adversaires dans leur conquête du pays. Les forces en provenance de l'Est ont progressé de 7 km après avoir dépassé le village de Bin Jaouad et contrôlaient le carrefour de Naoufalia, a déclaré un porte-parole. «Nous avançons lentement. Nous souhaitons laisser du temps aux négociations, donner une chance à ceux qui essaient de persuader les gens qui sont dans Syrte de se rendre et d'ouvrir la ville.»
16h10: L'ambassade de Grande-Bretagne va rouvrir
Une «petite équipe» composée de techniciens et de diplomates, est arrivée à Tripoli pour préparer la réouverture, à une date non précisée, de l'ambassade de Grande-Bretagne en Libye, a annoncé le Foreign Office. Cette équipe, chargée de faire le nécessaire en vue d'une présence diplomatique «plus large», après les récents progrès militaires qui ont permis à plusieurs membres du Conseil national de transition de s'installer à Tripoli», poursuit le communiqué.
Cependant, «aucune date n'a encore été fixée pour l'ouverture de l'ambassade de Grande-Bretagne», et la réouverture va «dépendre des conditions politiques et de sécurité dans les jours qui viennent», ajoute le Foreign Office.
14h52: Le patron d'Eni à Benghazi pour rencontrer le CNT
Le patron du groupe pétrolier italien Eni s'est rendu ce lundi à Benghazi pour s'entretenir avec les dirigeants du Conseil national de transition (CNT), a annoncé un porte-parole du gouvernement rebelle. Paolo Scaroni est le premier dirigeant d'un grand groupe pétrolier étranger à se rendre en Libye depuis le début, à la mi-février, du soulèvement armé contre le régime de Mouammar Kadhafi. «Il est actuellement en réunion avec le président de la compagnie nationale pétrolière (LNOC) pour débattre des intérêts d'Eni en Libye», a déclaré à Reuters le porte-parole du CNT, Chamsiddine Abdoumolah.
Présent en Libye depuis 1959, Eni était le plus grand exploitant pétrolier étranger en Libye avant la guerre civile. Le groupe italien est désireux de nouer des relations avec les futurs nouveaux dirigeants de ce pays après les hésitations diplomatiques du gouvernement de Silvio Berlusconi dans la première phase du soulèvement. Il est probable, dit-on, que le géant pétrolier italien proposera de livrer d'urgence des hydrocarbures pour aider le CNT à asseoir son autorité en Libye.
13h02: L'ambassade de France à Tripoli est rouverte
La France a rouvert ce lundi son ambassade à Tripoli, après six mois de fermeture, a annoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «L'ambassade de France à Tripoli est rouverte aujourd'hui» et «le représentant spécial de la France auprès du CNT, Antoine Sivan, ralliera Tripoli lorsque les plus hautes autorités du CNT auront à leur tour rejoint la capitale de la Libye», a indiqué le porte-parole Bernard Valero lors d'un point-presse électronique.
12h49: Merkel à Paris jeudi pour une conférence internationale de soutien à la Libye
La chancelière allemande Angela Merkel va participer jeudi à Paris à la conférence internationale pour soutenir la Libye après la chute du régime Kadhafi, a indiqué ce lundi son porte-parole, Steffen Seibert. «Nous allons faire tout ce que nous pouvons» pour procurer une assistance humanitaire au peuple libyen, a déclaré Steffen Seibert lors d'une conférence de presse.
12h36: Les raids de l'Otan continueront jusqu'à ce que la menace contre les civils soit écartée
Le ministre britannique de la Défense, Liam Fox, a affirmé ce lundi à Al-Jazira que les raids de l'Otan continueraient jusqu'à ce que les civils libyens ne soient plus «menacés par les hommes du régime de Kadhafi». «La façon la plus simple de tout arrêter serait que les hommes de Kadhafi déposent les armes. Le réime doit reconnaître qu'il va travailler avec le CNT.»
11h02: La brigade Khamis aurait commis un massacre près de Tripoli
La brigade placée sous le commandement de Khamis Kadhafi serait responsable de l'exécution sommaire le 23 août de 45 détenus dans un entrepôt du quartier de Khalida Ferdjane à Salahaddine, au sud de Tripoli, tout près de la base militaire de Yarmouk, selon l'ONG Human Rights Watch (HRW). Trois jours plus tard, l'entrepôt, qui servait de prison, a été incendié, mais on ignore l'origine du sinistre.
10h09: Mouammar Kadhafi est toujours une menace, selon le CNT
Mouammar Kadhafi, introuvable depuis la prise de Tripoli par les rebelles la semaine dernière, représente toujours une menace pour le pays et pour le monde, estime le président du Conseil national de transition libyen (CNT), Moustafa Abdeldjeïl. Lors d'une réunion des ministres de la Défense soutenant l'insurrection à Doha, Abdeldjeïl a appelé l'Otan à continuer d'apporter son soutien aux rebelles. «Je demande à l'Otan et à ses alliés de continuer à nous protéger de ce tyran», a dit le président du CNT (Reuters).
9h15: Les chefs d'état-major des pays impliqués dans les opérations de l'Otan en Libye se réunissent pour faire le point sur la situation à Doha,moins d'une semaine après la prise de la capitale Tripoli par la rébellion, rapporte l'AFP.
9h14: Le chef du Conseil national de transition (CNT) s'est rendu dimanche au Qatar et aux Emirats arabes unis, rapporte l'AFP.
Moustapha Abdeljalil, chef de l'organe politique des rebelles libyens, s'est rendu dans les deux seuls pays arabes ayant participé aux opérations de la coalition internationale en Libye.
8h34: Les insurgés se disent inquiets du sort de quelque 50.000 personnes, interpellées depuis le début de la révolte populaire mi-février et qui manquent aujourd'hui à l'appel.
8h30: Une demi-douzaine de violentes explosions ont résonné dans la nuit de dimanche à ce lundi à Tripoli, juste après le survol de la capitale libyenne par un avion de l'Otan, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les combats sont terminés à Tripoli, mais quelques petits groupes isolés de loyalistes y sévissent encore sporadiquement, essentiellement la nuit, selon les rebelles.
8h12:L'ambassade de Corée du Sud à Tripoli a été attaquée dimanche par des pillards, a indiqué ce lundi matin un responsable sud-coréen, rapporte l'AFP.
Cette attaque survient une semaine après l'entrée des rebelles, désormais maîtres de la capitale libyenne.
Après la conquête de la capitale Tripoli, les rebelles libyens convergent ce lundi vers Syrte, ville natale de Mouammar Kadhafi, dans l'espoir de donner le coup de grâce au colonel libyen mais sans être certains de le retrouver. On ignore toujours où se trouve le «Guide», qui peut également se cacher à Tripoli six jours après la chute de la capitale aux mains des insurgés.

L'avancée des rebelles vers Syrte est toujours soutenue par les frappes aériennes de l'Otan. «Nous faisons très attention à ce qui se passe à Syrte car nous savons qu'il subsiste là-bas des restes du régime», a déclaré un porte-parole à Bruxelles.

Sur le terrain, les insurgés se rapprochent et espèrent prendre Syrte d'ici dix jours si les partisans de Kadhafi ne capitaluent pas. Un commandant rebelle a dit que ses hommes étaient à moins de 100 km à l'est de Syrte et un autre commandant a dit à Reuters que la ligne de front occidentale était à 30 km de la ville.

Syrte, ville natale de Kadhafi

Mouammar Kadhafi est né à Syrte et, après son coup d'Etat de 1969, a transformé ce tranquille village de pêcheurs en important centre de pouvoir, aujourd'hui peuplé de 100.000 habitants. Il est relativement soutenu dans cette ville. Qu'il ait choisi ou non de s'y retirer, la prise de Syrte serait un pas important pour les rebelles, stratégiquement et symboliquement.

«Maintenant, nous avons juste besoin de trouver Kadhafi», a dit Djamal Tunalli, commandant rebelle à Misrata, à Reuters. «Je pense qu'il se cache toujours sous Bab al Aziziah, comme un rat», a-t-il dit en référence au complexe fortifié de Kadhafi, pris mardi dernier par les rebeelles.
Sur le front oriental, les rebelles étaient dimanche soir à sept kilomètres au-delà de Bin Djaouad et contrôlaient le carrefour de Naoufalia. «Nous avançons lentement», a exliqué Mohammad Zaouaoui, porte-parole des rebelles, à Reuters. «Nous voulons donner plus de temps aux négociations, pour donner la chance à ceux qui tentent de persuader les habitants de Syrte de se rendre et d'ouvrir leur ville», a-t-il ajouté.

A Tripoli, le Conseil national de transition (CNT) formé par les insurgés tente de raffermir son emprise sur la ville après des journées de confusion et de résistance des partisans de Kadhafi. Des explosions et quelques coups de feu pouvaient encore être entendu dans la nuit de dimanche à lundi.

Poids du pétrole

L'odeur des corps en décomposition et des poubelles brâlées flotte encore dans la ville et il est difficile de s'alimenter. La guerre continuera jusqu'à ce que Kadhafi soit tué ou capturé, assurent les responsables du CNT, en insistant sur le fait que le Guide, ainsi que son fils Saïf al Islam et le chef des services de renseignement, devront être jugés en Libye, bien qu'ils soient recherchés par laCour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité.

«Nous n'avons pas négocié lorsque nous étions faibles et nous ne négocierons pas maintenant que nous avons libéré toute la Libye», a déclaré Mahmoud Chammam, ministre de l'Information du CNT, lors d'une conférence de presse.

Le CNT tente de rétablir les services de base et de faire redémarrer l'économie, fondée sur le pétrole. Des responsables ont annoncé dimanche qu'un gazoduc important vers la Sicile avait été réparé et que les exportations pourraient reprendre d'ici la fin du mois de septembre.

A l'Ouest, la Tunisie a rouvert un poste-frontière crucial pour le ravitaillement du pays. Le CNT s'est également fixé pour mission d'empêcher les représailles des rebelles contre les anciens partisans de Mouammar Kadhafi. De nombreux cadavres ont été retrouvés ce week-end est les soupçons d'exécutions sommaires concernent les deux camps.
 20minutes.fr

dimanche 28 août 2011

Le Niger reconnaît à son tour le CNT



Dernière mise à jour: 27 août, 2011 - 18:33 GMT
BBC Afrique
Le président nigérien Mahamadou Issoufou
Des ex-combattants touareg sont accusés d’avoir combattu en Libye aux cotés des forces pro-Kadhafi.
La réaction des autorités nigériennes était attendue de longue date.
Malgré les derniers développements de la situation politique chez son voisin, le régime du président Mahamadou Issoufou s’est abstenu de prendre position et a toujours prôné une solution négociée.
Dans un communiqué rendu public ce samedi, le Niger dit ''prendre acte du changement de régime intervenu en Libye’’.
Le gouvernement reconnaît formellement le Conseil national de transition comme la seule et unique autorité représentative du peuple libyen, et dit suivre avec ''beaucoup d’intérêt'' l’évolution de la situation dans ce pays voisin.
Des milliers de ressortissants nigériens vivent en Libye. Des ex-combattants touareg sont accusés d’avoir combattu en Libye aux côtés des forces pro-Kadhafi.
Une information qui n’a jamais été confirmée ou démentie par les autorités.
Les Nigériens qui vivent en Libye sont généralement des immigrants économiques et s’adonnent aux petits commerces et à des travaux domestiques.
Le gouvernement nigérien a lancé un appel au CNT pour veiller à la sécurité et au bien être des communautés étrangères vivant en Libye.
Depuis mercredi dernier, des Libyens avaient hissé le drapeau du CNT à l’Ambassade de Libye à Niamey.
Ce qui constitue une véritable volte-face de la part de l'ambassadeur, qui récemment, réaffirmait encore sa loyauté au colonel Mouammar Kadhafi.

L’Algérie résiste au changement


Le pays est en proie à une recrudescence d’actes terroristes. Vendredi 26 août, un double attentat-suicide contre l’académie militaire de Cherchell, revendiqué dimanche 28 août par Aqmi, a fait 18 morts.
L’absence de soutien aux rebelles libyens atteste de la volonté du gouvernement de ne pas réformer le pays.
Les Algériens se préparent à de nouvelles manifestations.
Avec cet article
Depuis le début du printemps arabe, le gouvernement algérien promet des réformes. Des consultations politiques menées en juin ont, de fait, débouché ces jours-ci sur une série de projets déjà très controversés sur le fonctionnement des partis politiques, des associations et de la presse. 
Les principaux partis d’opposition avaient boycotté ces consultations qualifiées de « monologue contre le changement » par le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Abdelhamid Mehri, l’ancien secrétaire général du FLN qui fait figure de sage, leur donne raison. « Je ne perçois aucune volonté de changement de la part du régime », déclarait-il le 20 août à El Watan, le quotidien qui s’autorise de plus en plus ouvertement à critiquer le pouvoir en place.

DES PROMESSES POUR APAISER LES RÉVOLTES

« Qu’importent les textes, ils ne sont de toute façon pas appliqués en Algérie », soupire Nacer Djabi, sociologue à l’université Bouzareah d’Alger qui lui non plus ne perçoit « aucun indice annonciateur de changement ». 
Le « système », comme il est convenu d’appeler le régime algérien englobant le gouvernement, le puissant département du renseignement et de la sécurité, l’armée, le parti-État, ne peut pas s’autoréformer. « Il faudrait alors que les responsables s’envoient en prison », estime Lahouari Addi, politologue de l’université de Lyon 2.
Les promesses de réforme ont depuis le début été perçues de toutes parts comme une manière pour Alger de faire le dos rond dans l’espoir que le vent de liberté qui souffle sur le monde arabe retombe. Plus le temps passe, plus le régime algérien montre qu’il a choisi le camp de l’immobilisme, comme en atteste son mutisme assourdissant face aux bouleversements en Libye, voire son soutien aux forces loyalistes libyennes. 
C’est en tout cas le point de vue des insurgés libyens qui accusent Alger d’avoir soutenu en hommes et en armes le régime de Kadhafi, alors que l’Algérie n’entretenait pas de bonnes relations avec son encombrant voisin.

POSITION AMBIGUË ENVERS LA LIBYE

Plusieurs centaines de mercenaires sahraouis du Polisario (qui militent depuis l’Algérie pour l’indépendance du Sahara occidental) seraient prisonniers des insurgés libyens, selon une source du Conseil national de transition (CNT). Les rebelles, dès leur entrée dans Tripoli il y a huit jours, se sont rués à l’ambassade d’Algérie en quête de documents compromettants. Le ministre algérien des affaires étrangères s’est alors ému auprès de l’ONU des « violations de l’enceinte diplomatique algérienne ».
L’Algérie a certes opposé des démentis aux accusations proférées par les représentants du nouveau régime libyen, mais s’est bien gardée de réclamer le départ du colonel Kadhafi, de reconnaître le CNT ou même de nouer avec lui des liens informels, alors même que les diplomates libyens ont hissé le drapeau du CNT sur leur ambassade à Alger.
« L’Algérie est dirigée dans un esprit de mafia, il est très plausible qu’un des clans au pouvoir, désireux d’en finir avec l’épineuse question du Sahara occidental, ait soutenu l’envoi de membres du Polisario en Libye pour discréditer ce dernier. Il est sûr en tout cas que, si cela est avéré, des Sahraouis n’ont pas pu se rendre en Libye sans l’aide des autorités », explique Lahouari Addi.

CONTESTATION SOCIALE ENDÉMIQUE

La recrudescence d’attentats terroristes témoignerait aussi de déchirements au sein du régime. Vendredi 26 août, 18 personnes ont trouvé la mort, parmi lesquelles deux officiers syriens, dans le double attentat-suicide le plus meurtrier de ces derniers mois perpétré contre l’académie militaire de Cherchell, à une centaine de kilomètres à l’ouest d’Alger. Il a été revendiqué dimanche 28 août par Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
La question libyenne a ainsi été instrumentalisée à des fins de politique intérieure. « L’Algérie ne peut pas soutenir le changement à l’extérieur alors qu’elle le refuse sur la scène intérieure. Elle voit de plus d’un très mauvais œil l’arrivée de l’Otan et de l’armée française à ses frontières et finit par être bien seule », analyse Nacer Djabi.
 « On se dirige, pour les mois ou les années à venir, vers des troubles graves car le bilan est catastrophique, le régime résiste encore, mais il finira par s’effondrer », pronostique, de son côté, Lahouari Addi. Cela prendra du temps car « la société algérienne est épuisée ». 
Cela n’empêchera pas la rentrée d’être « chaude », prévoit Nacer Djabi. Les Algériens se préparent à nouveau à grossir les cortèges de manifestants après la trêve du Ramadan : la contestation sociale est devenue endémique dans le pays, et le pouvoir y répond en distribuant sans compter l’argent de la manne pétrolière.
MARIE VERDIER
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28/8/11 - 17 H 28 MIS À JOUR LE 28/8/11 - 17 H 28

La mort de Ibrahim Ag BAHANGA


La mort de Ibrahim Ag BAHANGA

HAMA AG SID’AHMED,
dimanche 28 août 2011
Mouvement Touareg Nord MaliLe 28 Août 2011
Un des piliers de la communauté touareg du Nord Mali vient de nous quitter.
Ibrahim Ag Bahanga a trouvé la mort dans un accident tragique survenu dans l’après midi du 26 aout 2011 à quelques kilomètres de sa base Tinassalak.
Il a été inhumé le 27 aout 2011 dans sa base. Les causes réelles de cet accident tragique seront connues dans les prochaines semaines.
Nous pleurons la mort d’un enfant touareg qui a toujours résisté et a gardé la tête haute pour rétablir la dignité de sa communauté touareg dans sa région.
Il nous quitte mais son esprit restera.
Aujourd’hui, toute la communauté touareg souffre profondément de cette disparition qui laissera un vide important dans la Région.
Mais son combat n’est pas terminé.
Tous ceux qui l’ont accompagné dans les moments difficiles où il a lutté pour apporter un avenir meilleur aux populations de cette Région poursuivront son combat.
Ils assumeront leurs responsabilités pour mettre en place une justice sociale et politique dans la Région.
Les combattants touareg, la coordination des jeunes cadres touareg continueront à lutter pour que ses sacrifices et les sacrifices de ceux qui l’ont accompagnés ne soient pas vains.
Hama Ag Sid’Ahmed,
Porte parole, Chargé des Relations Extérieures du Mouvement