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Mots clés : Exil, Négociations, Rebelles, LIBYE, Kadhafi
Par Pierre PrierMis à jour | publié Réactions (12)
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Mouammar Kadhafi se montre à la presse internationale après plusieurs semaines d'absence, le 11 avril dernier, à Bab al-Aziziyah. Crédits photo : © Louafi Larbi / Reuters/REUTERS
Des milliers de travailleurs étrangers cherchent à fuir Tripoli d'où se rapprochent les rebelles.
Kadhafi négocierait un exil en Tunisie, mais pour sa famille, pas pour lui, affirme un connaisseur du dossier. Vendredi, le colonel montrait son inquiétude en cherchant un point de chute pour son épouse, et peut-être sa fille Aïcha. Ses fils présents en Libye, aux commandes du régime, ne seraient pas inclus dans le marché. Des conversations discrètes continuaient vendredi avec des émissaires américains. Quant à l'ancien premier ministre françaisDominique de Villepin, il parle directement avec le directeur de cabinet de Kadhafi, Béchir Salah Béchir, qui fut auparavant l'interlocuteur de Nicolas Sarkozy.
La méthode de Mouammar Kadhafi oblige cependant à la prudence. Le Guide libyen a toujours eu plusieurs fers au feu, multipliant les promesses et les reculades, tout en sachant conclure rapidement, comme il le fit en 2003 en abandonnant son programme nucléaire du jour au lendemain.
Mais, cette fois, la marge de manœuvre du colonel rétrécit, et les frappes se rapprochent. Vendredi, le domicile tripolitain du chef des renseignements, Abdallah al-Senoussi, a été détruit par une bombe de l'Otan. L'homme se cachait sûrement ailleurs, mais le symbole est important.
Abdallah al-Senoussi, beau-frère de Kadhafi, est l'un des piliers du régime, et l'un des principaux acteurs de la guerre civile. Chef des services de renseignements, il fait partie des trois personnes inculpées par la Cour pénale internationale, aux côtés de Kadhafi lui-même et du fils du Guide, Seïf el-Islam.
Al-Senoussi cumule d'ailleurs les poursuites judiciaires, puisqu'il a été condamné en 1999, par contumace, à la prison à perpétuité par la justice française pour son rôle dans l'attentat contre un DC10 d'UTA en 1989.
Dans la capitale, où les coupures d'eau et d'électricité se multiplient, la tension monte. Des milliers de travailleurs étrangers cherchent à fuir. La route de la Tunisie étant coupée, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré vendredi à Genève travailler à un plan d'évacuation, probablement par la mer.
Les rebelles, comme la communauté internationale, espèrent un soulèvement de la capitale. Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a exhorté vendredi les habitants de Tripoli à rejoindre la rébellion.
La méthode de Mouammar Kadhafi oblige cependant à la prudence. Le Guide libyen a toujours eu plusieurs fers au feu, multipliant les promesses et les reculades, tout en sachant conclure rapidement, comme il le fit en 2003 en abandonnant son programme nucléaire du jour au lendemain.
Mais, cette fois, la marge de manœuvre du colonel rétrécit, et les frappes se rapprochent. Vendredi, le domicile tripolitain du chef des renseignements, Abdallah al-Senoussi, a été détruit par une bombe de l'Otan. L'homme se cachait sûrement ailleurs, mais le symbole est important.
Abdallah al-Senoussi, beau-frère de Kadhafi, est l'un des piliers du régime, et l'un des principaux acteurs de la guerre civile. Chef des services de renseignements, il fait partie des trois personnes inculpées par la Cour pénale internationale, aux côtés de Kadhafi lui-même et du fils du Guide, Seïf el-Islam.
Al-Senoussi cumule d'ailleurs les poursuites judiciaires, puisqu'il a été condamné en 1999, par contumace, à la prison à perpétuité par la justice française pour son rôle dans l'attentat contre un DC10 d'UTA en 1989.
Coupures d'électricité
Sur le terrain, on se battait toujours sur les trois nouveaux fronts ouverts mercredi, l'un à Ajaylat, dans l'Ouest, l'autre dans l'Est à al-Hicha, à mi-distance entre Misrata et Syrte, ville natale du colonel Mouammar Kadhafi, et un troisième à Morzouk, dans le Sud-Ouest saharien. Des combats se déroulaient encore à Zawiya, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, où les rebelles affirment contrôler la raffinerie. La ville de Sorman, entre Zawiya et la frontière tunisienne, était entre les mains des anti-Kadhafi. Sur le front de l'Est, des combattants venus de l'enclave de Misrata disent avoir pénétré vendredi dans le centre de Zliten, ville voisine située dans la direction de Tripoli et tenue par les kadhafistes.Dans la capitale, où les coupures d'eau et d'électricité se multiplient, la tension monte. Des milliers de travailleurs étrangers cherchent à fuir. La route de la Tunisie étant coupée, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a déclaré vendredi à Genève travailler à un plan d'évacuation, probablement par la mer.
Les rebelles, comme la communauté internationale, espèrent un soulèvement de la capitale. Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a exhorté vendredi les habitants de Tripoli à rejoindre la rébellion.