mercredi 4 mai 2011

Un fonds d'aide pour les rebelles libyens


Dernière mise à jour: 4 mai, 2011 - 15:34 GMT
rebelles libya
Le groupe de contact discutera des possibilités de financer la rébellion libyenne
Les rebelles Libyens pourraient bientôt bénéficier d'un fonds mis en place par la coalition, avec comme chefs de file les Etats-Unis et l'Italie.
"Il Sole 24 Ore", le quotidien italien qui a donné l'information, précise que cette initiative fait suite aux sollicitations de la rébellion qui a réclamé deux à trois milliards de dollars.
L'appui financier aux rebelles sera au centre de la réunion jeudi à Rome du groupe de contact sur la Libye.
Le fonds sera alimenté par les avoirs du régime du guide Libyen Kadhafi qui ont été gelés suite aux décisions de l'ONU et de l'Union européenne.
D'ores et déjà, l'Italie à pris de l'avance en disposant d'un fonds de soutien à la rébellion libyenne.
Dirigé par des Italiens, le fonctionnement du fonds est sous la supervision et le contrôle des Américains, selon les précisions de Il Sole 24 Ore.
Dans la capitale italienne, le groupe de contact examinera également les moyens de consolider le processus politique au tour du CNT

3 mandats d’arrêts demandés par la Cour pénale internationale contre des Libyens

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Meurtres, persécutions, attaques contre des civils… Depuis le 15 février, le nombre de morts en Libye se compte désormais par milliers selon procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo.
Aux quinze pays du Conseil de sécurité il annonce qu’il va demander, dans quelques semaines, trois mandats d’arrêt en Libye, pour crime contre l’humanité.

“Parmi tous les incidents présentés aux juges, dit-il, on constate que les victimes des forces de sécurité sont des civils sans armes, et on n’a aucune preuve d’attaques contre les forces de sécurité.”

Luis Moreno-Ocampo a également alerté sur la situation humanitaire. Les travailleurs migrants, qui seraient plus de 530.000, sont les plus touchés. A Misrata on se bouscule pour atteindre le red star one, navire humanitaire attendu depuis 4 jours. Cette opération de l’Office Internationale des Migrations, pour sa 6e rotation, vient recharger du matériel médical et humanitaire. Il repart dans l’après-midi, avec environ 800 personnes à son bord : migrants, journalistes et blessés libyens. Sur la berge, de nombreux candidats au départ attendent leur tour.
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mardi 3 mai 2011

La Turquie lâche Kadhafi



Le colonel Mouammar Kadhafi, lors d'une apparition à la télévision libyenne samedi.
Photo: AFP/Télévision libyenne
Le colonel Mouammar Kadhafi, lors d'une apparition à la télévision libyenne samedi.

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan somme le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi de quitter « immédiatement » le pouvoir afin que les souffrances du peuple libyen puissent cesser.
« Nous souhaitons que le leader libyen quitte la Libye et cède le pouvoir immédiatement, pour lui et pour l'avenir de son pays, afin de ne plus provoquer davantage d'effusion de sang, de larmes et de destruction », a dit M. Erdogan devant la presse.
Il s'agit d'une volte-face pour Ankara, qui avait jusqu'ici tenté d'agir comme médiateur entre le clan du colonel Kadhafi et le Conseil national de transition libyen (CNT), qui tient le rôle de gouvernement de transition des insurgés.
« Nos initiatives n'ont malheureusement pas été prises en compte par l'administration de Tripoli. [...] Kadhafi, au lieu d'écouter nos conseils en faveur d'un arrêt de l'effusion de sang, a choisi l'oppression, la souffrance et les attaques contre son propre peuple », a soutenu le chef du gouvernement turc.
La Libye n'appartient pas à une personne ou à une famille, elle appartient aux Libyens.
— Recep Tayyip Erdogan
La Turquie, seul pays musulman membre de l'OTAN, s'est montrée réticente face à une intervention de l'alliance militaire en Libye, mais a finalement décidé de s'y joindre en engageant des forces navales en mer Méditerranée.
La déclaration du premier ministre est faite deux jours avant que les membres du groupe de contact ne se réunissent une fois de plus pour discuter de la direction des opérations en cours en Libye. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, participera à cette rencontre, qui aura lieu à Rome, en Italie.
La Turquie a annoncé lundi la fermeture de son ambassade à Tripoli, en raison de troubles survenus dimanche. La représentation d'Ankara à Benghazi, berceau de l'opposition libyenne, reste par contre ouverte.
Des compagnies turques ont d'importants investissements en Libye. Ils y participaient encore récemment à la construction d'hôpitaux, de centres commerciaux et d'hôtels de luxe. D'autres investissements importants dans les infrastructures du pays étaient prévus.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse et Associated Press

Anonymous | Opération Libye

Al-Qaïda : la mort de Ben Laden rejaillira-t-elle sur les otages d'Aqmi ?


03/05/2011 à 09h:17 Par Jeune Afrique
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Des otages d’Al-Qaida au Maghreb islamique le 30 septembre 2010.Des otages d’Al-Qaida au Maghreb islamique le 30 septembre 2010.© AFP
La plupart des experts et responsables sont affirmatifs. Après la mort d'Oussama Ben Laden, les quatre otages français détenus au Sahel par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pourraient subir les représailles de la nébuleuse salafiste.
Le choix des dirigeants d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi est simple) : soit marquer un grand coup médiatique, la vengeance de la mort de Ben Laden ayant à coup sûr un écho mondial, soit préserver la valeur « marchande » de ses quatre otages français.
A minima, la mort du chef d'Al-Qaïda, le 1er mai au Pakistan, « une mauvaise nouvelle pour les négociations pour libérer les otages », a confié une source malienne proche des négociations. « Ça va être dur. Chez les gens d'Aqmi, il y en a qui étaient en rapport avec Ben Laden, son entourage. Donc ces gens là peuvent durcir les négociations. » Une source nigérienne ajoute : « Ce qu'on peut dire donc pour le moment, c'est que les pourparlers vont prendre du temps, parce qu'Aqmi a aujourd'hui d'autres chats à fouetter. »
Certains analystes sont beaucoup plus pessimistes, notamment l'Algérien Mohamed Mokeddem, auteur notamment du livre Aqmi, contrebande au nom de l’Islam, et qui se dit « certain que la vie des otages est en danger ».
Prestige djihadiste
« Aqmi est la seule organisation terroriste qui puisse facilement et immédiatement faire quelque chose pour venger la mort d'Oussama Ben Laden, et c'est très inquiétant », dit-il. « Aqmi avait fait savoir qu'elle mettait la vie des otages entre les mains de Ben Laden : cela pourrait lui permettre de se faire remarquer comme la franchise d'Al-Qaïda qui fera la revanche la plus spectaculaire et la plus médiatisée [...] Ils pourraient décider d'exécuter un de leurs captifs pour renforcer leur position internationale et leur prestige dans les milieux djihadistes. »
Début 2007, le groupe djihadiste avait prêté allégeance à Oussama Ben Laden, qui soutenait les actions du groupe. En novembre 2010, deux mois après le rapt des Français à Arlit, le chef d'Aqmi, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, avait déclaré que « toute forme de négociation sur les otages à l'avenir sera conduite avec personne d'autre que notre Cheikh Oussama Ben Laden [...], et selon ses conditions ». Est-ce à dire qu'il n'y a plus de négociations possibles ?
Représailles obligatoires
À Nouackchott, le journaliste Isselmou Ould Moustapha, spécialiste de l'islamisme radical au Sahel, s'attend au pire. « Je ne pense pas que la vie de tous les otages soit menacée. Mais pour frapper les esprits, parce qu'ils n'ont pas d'otage américain, ils pourraient s'en prendre à un des Français et l'exécuter pour frapper les esprits. Ce qui est certain, c'est que les représailles sont obligatoires. Cela n'exclut pas des tentatives d'attentats contre des intérêts américains dans la région, mais s'en prendre à un des otages français est tellement plus facile. »
Aqmi cèdera-t-il à la tentation ? Ou se montrera-t-il pragmatique ? Après tout ses quatre prisonniers français représentent à la fois une arme de négociation, un moyen de pression et une importante source de revenus. (avec AFP

La CPI a des preuves de crimes contre l'humanité en Libye


LEMONDE.FR avec Reuters | 03.05.11 | 08h30
Les enquêteurs de la Cour pénale internationale (CPI) ont la preuve que les forces de Mouammar Kadhafi ont commis des crimes contre l'humanité en Libye, a déclaré lundi le procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo.
La CPI a été mandatée en février par le Conseil de sécurité de l'ONU pour enquêter sur d'éventuels crimes de guerre, et le magistrat argentin a indiqué qu'il recommanderait l'émission de mandats d'arrêt auprès de la chambre préliminaire de la CPI. "Nous avons des preuves solides sur le début du conflit, les tirs contre des civils", a-t-il expliqué, ajoutant que le fait de tuer des civils désarmés pouvait être qualifié de crime contre l'humanité.
"Nous avons également des preuves solides du crime de persécution", a-t-il dit. Cela se caractérise par "des arrestations massives et des actes de torture, certaines disparitions forcées (...) pour avoir parlé à des journalistes ou participé à des manifestations". "Pour ces deux crimes, nous avons beaucoup de preuves", a déclaré Luis Moreno-Ocampo, qui rendra compte de l'enquête mercredi devant le Conseil de sécurité.
VIOLENCES SEXUELLES
Une fois que le procureur de la CPI aura transmis ses recommandations à la chambre préliminaire du tribunal, les juges devront décider si les éléments sont suffisants pour émettre des mandats d'arrêt. Leur nombre pourra s'élever jusqu'à cinq dans un premier temps, a précisé M. Moreno-Ocampo, sans préciser le nom des personnes visées.
La CPI enquête aussi sur d'éventuelles attaques des rebelles libyens contre des ressortissants d'Afrique noire, souvent accusés par les insurgés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi. Les rebelles ont promis de coopérer avec la CPI, a noté le magistrat, alors que le gouvernement Kadhafi n'a pas répondu aux requêtes de la cour, qui cherche aussi à savoir si les forces loyalistes ont commis des viols systématiques.
La représentante des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, a affirmé jeudi dernier que les soldats de Mouammar Kadhafi se livraient de plus en plus à des violences sexuelles, et que certains avaient même reçu des comprimés de Viagra. "Nous tentons de confirmer cette déclaration publique avec des preuves qui tiendraient devant un tribunal", a précisé Luis Moreno-Ocampo. "Dans certains autres conflits, des bataillons entiers sont entièrement dédiés au viol", a-t-il souligné