mardi 26 avril 2011

Recrutement des mercenaires nigériens pour faire la guerre en Libye : Abta HamiDine, L’ex-chef Du front arabe tire la sonnette d’alarme

actuNiger
MARDI, 26 AVRIL 2011 13:44 VUS: 550





ABTA HAMIDINE


Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je vous remercie de me donner la parole. Je suis Abta Hamidine, ex-chef du mouvement des jeunes arabes.

Est-ce vrai que des nigériens partent en Libye en tant que mercenaires pour lutter aux côtés de Kadhafi ?

Oui ! Je vous le confirme et si tu veux la vérité, ici à Agadez tout le monde le sait et on connaît bien ceux qui font ça. Et le comble, tout se passe sous le nez de nos autorités qui ne disent rien ; qui font semblant de ne rien voir alors que des centaines de nos frères continuent d’être recrutés à Tanout, Tchirozérine, Arlit et dans l’Aïr pour être acheminés dans des 4x4 jusqu’en Libye. Je m’insurge contre ce business très grave pour la sécurité de notre cher pays . Et au delà, ce sont des vies des Nigériens qui sont en jeu. Je ne peux vraiment comprendre qu’un Etat souverain et lequel prétend être soucieux du bien-être de ses fils qui ferme les yeux sur ça. Tout le monde, je vous dis tout le monde est au courant que des agents recruteurs écument la région d’Agadez et même du nord de Zinder pour transporter des mercenaires à Kadhafi. Ce sont des jeunes Nigériens qui sont « vendus » à Mouammar Kadhafi pour qu’ils lui servent de bouclier humain. On les tue comme des chiens pour quelques poignées de dollars.

A combien monnayent-ils à votre avis leur mercenariat ?

Je sais et cela de sources sûres qu’une somme de 4.000 dollars leur est versée comme acompte avant d’aller sur le terrain. On leur dit qu’ils ont chaque jour que Dieu fait 4.000 dollars. Mais, ces pauvres jeunes gens n’ont même pas la chance de voir la couleur de cet argent car Ils sont rapidement vêtus, armés et acheminés sur le front. Pendant qu’ils se battent et débattent sur la ligne des combats, leur recruteur se met plein la poche en priant que le mercenaire succombe aux raids des avions des coalisés.

Certaines personnes trouvent normal que ces ex-combattants fuient le chômage ambiant surtout que l’Etat du Niger ait refusé de les aider après la fin de la rébellion ! Qu’est-ce que vous en dites ?

Oui, mais est-ce l’unique solution qui s’offre à eux ? Prenez l’exemple de notre mouvement ( Le Mouvement des Jeunes Arabes du Niger -MJAN) ! Nous étions les premiers à déposer les armes et répondre à l’appel des nos frères ! On nous a promis beaucoup de choses mais rien n’a été accompli ! On a pas répondu à l’appel des recruteurs de Kadhafi parce qu’on a juré de servir le Niger et même si on va lutter on va le faire de façon démocratique.

Depuis la chute du régime Tandja, les nouvelles autorités qui lui ont succédé n’ont rien fait pour retenir les ex-combattants ! Et pourtant, certaines personnalités faisaient bien partie du giron de Tandja. Je vous confie qu’on ne fait rien pour promouvoir la paix dans ce pays . Mais malgré tout, je suis contre le fait qu’on envoie nos frères mourir en Libye et condamne avec la dernière énergie le mutisme de nos dirigeants.

Votre dernier mot, M. Abta ?

L’Etat du Niger doit penser à aider ses fils, à leur créer des emplois et surtout à les éduquer.

Pour ce qui se passe en Libye, j’appelle nos dirigeants à plus de vigilance. Le Niger peut regretter d‘avoir fermé les yeux sur ces jeunes qui partent en Libye, le retour de la manivelle peut nous coûter très cher avec toutes ces armes qui vont circuler dans notre région. Je vous remercie.

Interview réalisée par DIM

Aïr Infos

Transsaharienne : Réunion prochainement à Niamey pour étudier le financement du tronçon nigérien

actuNiger
LUNDI, 25 AVRIL 2011 23:22 VUS: 954





PHOTO D'ILLUSTRATION


Une délégation de bailleurs de fonds se rendra au Niger, la semaine prochaine, pour examiner l'accompagnement financier du dernier tronçon nigérien de la route Transsaharienne, dont l'Algérie a financé les études techniques, a indiqué hier, à Alger, un responsable du CLRT (Comité de liaison de la route Transsaharienne).

"Des experts de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque islamique de développement (BID) et de la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA) prendront part à cette mission afin de s'assurer de la rentabilité économique du tronçon nigérien de la Transsaharienne reliant Assamaka à Arlit (nord)", a précisé le secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), M. Mohamed Ayadi dans une déclaration, à l'APS.


Le Fonds de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), le Fonds de développement koweïtien ainsi que celui d'Abou Dhabi seront également représentés à cette mission et devront s'entretenir avec des responsables nigériens sur l'opportunité et l'importance de ce segment long de 220 km, sur le développement des régions traversées, selon ce responsable qui s'exprimait en marge de la deuxième et dernière journée des travaux de cette réunion.


"Le segment Assamaka-Arlit nécessite une enveloppe financière de l'ordre de cent millions de dollars", a encore indiqué M. Ayadi, qui a rappelé que l'Etat algérien a pris en charge le financement total de la section traversant son territoire (3.000 km), de même pour le Nigeria (1.131 km).


Sur les 9.000 km du tracé global de la Transsaharienne (Alger-Lagos) qui dessert outre l'Algérie (Alger-In Guezzam), la Tunisie (780 km), le Mali (1.940 km), le Tchad (570 km) le Niger (220 km) et le Nigeria (8.000 km) sont d'ores et déjà opérationnels, selon des données fournies lors de la rencontre du CLRT.


En marge de l'ouverture des travaux du CLRT, qui se sont poursuivis à huis clos, M. Amar Ghoul, ministre des Travaux publics a fait savoir que les "conditions politiques et sécuritaires qui prévalaient au Niger avaient quelque peu retardé la mobilisation des financements nécessaires auprès des bailleurs de fonds".


Les travaux de ce projet, qui devraient durer 3 ans, pourraient débuter "à la fin de l'année en cours ou au début de 2012", a précisé le ministre.
La réunion du CLRT, regroupant chaque année en Algérie les six pays concernés par la Transsaharienne, se penche, notamment, sur l'évaluation des actions entreprises par les six pays traversés par cette route panafricaine, et le cadrage du futur plan d'action du comité pour parachever ce projet dans les meilleures conditions

Ils ont dit à propos de La Libye

actuNiger
Ils ont dit à propos de La Libye
MARDI, 26 AVRIL 2011 13:38 VUS: 390





LAISSÉS À EUX-MÊMES, LES MIGRANTS ATTENDENT UN HYPOTHÉTIQUE SECOURS


SamaiLa DaouDa, nigérien ( fiLingué-Tillabéry)

Je suis natif de Filingué ! Avant je partais en Côte d’Ivoire chercher de l’argent. Un ami m’a dit qu’en Libye, il y’a du travail et beaucoup d’argent. Ce qui était vrai mais aujourd’hui c’est l’enfer ! Des policiers libyens m’ont arrêté et conduit en prison où j’ai retrouvé d’autres africains.

J’ai passé deux mois en prison avant d’être expulsé vers le poste militaire de Madama. Je vous assure que la police de Kadhafi nous a maltraité. Oui, on a tout vécu dans cette prison. Le matin, on nous jetait une baguette de pain à partager entre quatre hommes et c’est pour toute la journée. Je regretted’avoir quitté mon pays.

Nouhou Hami, nigérien( aita Dan-maraDi)

Pourquoi détruire un bon pays comme la Libye? Je ne comprends pas les occidentaux! Où est-ce les gens vont chercher du travail maintenant? Rien ne va plus en Côte d’Ivoire, idem en Libye, mais les jeunes du Niger sont foutus. Et je vous assure que ce que j’ai vu en cours de route me révolte. A Madama, Dao timi, Dirkou, les forces de défense nous prennent le peu d’argent ou des biens qui nous restent. Si ça continue, les jeunes vont dire merde à la fin !

IsLaman IkiLas, nigérien (kéhéhé Tahoua)

Je me demande ce que font les représentants de l’Etat du Niger en Libye. Nous n’avons eu aucune protection de la part de nos autorités qui sont là bas. Moi, j’ai été pris dans un jardin en compagnie des Tchadiens. On nous a pris tous nos biens mais grâce aux efforts de leur Consul à Sebha, ils ont retrouvé leur bien avant d’être expulsés. Mais moi non ! Depuis notre arrestation jusqu’à notre expulsion, personne n’est venu s’enquérir de nos conditions de détention. Il faut que le Niger pense à ces milliers de ses citoyens que les libyens sans foi ni loi dépouillent de leurs biens et les jettent comme des vulgaires chiens en prison.

M. SamueL, ghanéen

Si vous allez oser le dire, je vous dis que c’est toutes ces institutions internationales que j’insulte ! Elles ne valent rien sinon comment comprendre que des personnes font l’objet des tortures et meurent souvent sans que personne n’ose lever le petit doigt pour condamner. Je me demande pourquoi les Etats africains soutiennent-ils le président libyen dans son rêve de création des états unis d’Afrique ? Ce rêve ne sera jamais possible que si les libyens acceptent un jour de laisser les noirs travailler chez eux, qu’ils les considèrent comme des êtres vivants.

Que ça soit les rebelles ou les loyalistes, c’est pareil ! Ils ne nous aiment pas !

Mister Assongo- nigérian

Depuis cette maudite guerre, il y a des Libyens qui, ne voulant pas payer leurs employés, les livrent aux militaires ou aux rebelles libyens. Il suffit que vous ayez un contentieux avec un employeur, il court chez ses frères et ils organisent une descente dans votre cachette pour vous maltraiter. Vous êtes obligés de quitter.

Recueillis par David Yacouba,

envoyé spécial à Dirkou

Message à la Nation du Président de la République à l'occasion de la journée nationale de la concorde ce 24 avril 2011

source:actu Niger



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LE PRÉSIDENT DU NIGER PRONOÇANT SON MESSAGE À LA NATION


‘'Je mettrai donc tout en œuvre pour renforcer ce climat de paix chèrement acquis, en poursuivant la mise en œuvre des différents accords de paix'', a déclaré SEM Issoufou Mahamadou

"Depuis 16 ans maintenant, notre pays commémore, chaque année, la journée nationale de la concorde. Celle-ci est désormais pour nous une occasion de marquer chaque fois notre adhésion aux grandes valeurs humanistes qu'elle célèbre : la paix, la fraternité, la tolérance et la démocratie qui sont essentielles pour la survie de notre pays. Je n'insisterai pas sur l'historique de cette journée, car vous le connaissez bien. Par contre, je souhaite vous entretenir des conditions qu'il me semble indispensable de réunir pour consolider la concorde nationale, dans un contexte sous régional caractérisé par des tensions susceptibles d'amplifier les menaces auxquelles notre pays est exposé.

Mes chers concitoyens

Comme vous le savez, notre sous-région est marquée par des conflits graves qui auront sans doute des conséquences néfastes pour les populations qui en sont victimes. Ces conflits provoquent aussi des mouvements massifs de populations, ainsi que la prolifération d'armes de tout genre, qui constituent des menaces effectives, qui nous imposent une plus grande vigilance et l'adoption de mesures sécuritaires appropriées pour renforcer la paix et la quiétude sociale à l'intérieur de notre espace national. C'est le lieu de marquer notre solidarité avec nos compatriotes déplacés de Libye et de Côte d'Ivoire. Le gouvernement veille à ce que leur retour au pays se fasse dans les meilleures conditions possibles.

Mes chers concitoyens

La situation particulière de notre pays est certes marquée par une accalmie relative, mais il a eu à faire face, par le passé, à des rebellions armées récurrentes. Fort heureusement, aujourd'hui, nous pouvons nous réjouir d'avoir pu trouver des solutions qui permettent de sauvegarder notre unité nationale sur des bases renouvelées. Je mettrai donc tout en œuvre pour renforcer ce climat de paix chèrement acquis, en poursuivant la mise en œuvre des différents accords de paix. Déjà, la poursuite de l'intégration et de la réinsertion des ex-combattants, ainsi que l'installation prochaine des conseils régionaux et municipaux, permettent à l'Etat d'honorer les engagements pris. Par ailleurs, la question du développement économique et social des zones pastorales est au centre de mon programme. Il s'agit, par là, de donner à notre démarche toutes ses dimensions, en insistant sur nos valeurs partagées à travers l'histoire si particulière de notre pays, marquée depuis des siècles par des brassages multiformes, qui lui donnent cette identité et cette spécificité qui l'ont jusqu'ici mis à l'abri de déchirures irréparables.

Mes chers concitoyens,

La paix n'est jamais définitivement acquise. C'est pourquoi, je fais de cette question une préoccupation permanente. La paix et la concorde exigent de notre part une veille constante. La concorde nationale exige de nous la consolidation des acquis démocratiques chèrement conquis par notre peuple. Elle exige de nous la réduction des inégalités qui suscitent frustrations et envie, à défaut de les faire disparaître totalement. Notre pays est régulièrement cité dans le groupe des pays où les inégalités sont le plus élevées. Notre objectif est d'en faire baisser l'indice, en organisant une meilleure distribution des revenus afin, notamment, de favoriser l'émergence d'une classe moyenne. En effet, le renforcement de la concorde est proportionnel à l'accroissement du nombre de ceux qui ont quelque chose à perdre dans la discorde. La concorde nationale exige aussi un juste aménagement du territoire national, afin de promouvoir un développement harmonieux de l'ensemble des régions du pays. C'est le sens que nous donnons à l'équipement du pays en infrastructures, notamment les infrastructures de communication afin de souder le nord au sud et l'est à l'ouest. La concorde nationale exige une bonne gouvernance économique que nous comptons promouvoir à travers la lutte contre la corruption, les détournements de deniers publics, les surfacturations, les fausses factures etc. En effet, comment, autrement, faire régner l'harmonie entre ceux qui dissipent les biens de l'Etat et les autres citoyens ?

Mes chers concitoyens

La concorde nationale exige la justice et la solidarité. Je veillerai, en tant que garant de l'indépendance de la justice, à ce que celle-ci ne soit plus la justice retenue du prince, mais la justice déléguée rendue au nom du peuple: riches ou pauvres, tous seront sous la même loi. Quant à la solidarité, elle sera organisée à travers une fiscalité juste, qui permettra à l'Etat de mobiliser les ressources indispensables au soutien en faveur des couches sociales les plus défavorisées. C'est pour réaliser cet objectif que nous avons décidé, par exemple, de rendre l'école obligatoire et gratuite jusqu'à l'âge de 16 ans. C'est aussi pour cela que nos efforts tendront à la couverture des besoins en santé et en eau potable des populations. C'est enfin dans cette perspective que le gouvernement organisera la bataille contre le chômage, afin de mettre les citoyens, en particulier les jeunes, à l'abri des incertitudes et de la peur du lendemain.

Mes chers concitoyens

La concorde nationale suppose le retour à certaines valeurs mises à mal, ces derniers temps, par la mondialisation économique et culturelle. Elle suppose notamment le retour au patriotisme. Il ne s'agit pas pour nous de prôner un chauvinisme désuet ou un nationalisme étroit d'un autre âge, mais de cultiver l'amour de notre pays, de défendre nos intérêts vitaux, notamment l'intégrité de notre territoire, tout en restant ouvert au reste du monde. Je lance donc un appel solennel à vous tous, mes chers concitoyens, pour qu'ensemble, nous œuvrions à la renaissance du Niger dans la réconciliation, la paix, la liberté, l'égalité, la justice, la solidarité, la fraternité et la concorde.

Bonne fête de la concorde.

Que Dieu bénisse le Niger !"

Le Sahel

Libye: le conflit met les femmes enceintes à rude épreuve


Jeune Afrique

26/04/2011 à 10h:07 | AFP
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Libye: le conflit met les femmes enceintes à rude épreuveLibye: le conflit met les femmes enceintes à rude épreuve© AFP
A la principale maternité de Benghazi, fief de la rébellion dans l'Est libyen, fausses couches et naissances prématurées ont explosé depuis le début du conflit, et le personnel se débat pour accueillir les parturientes.
"Nous manquons de lits, d'instruments et de produits antiseptiques", se désole Fairouz Sahed, responsable des sages-femmes et des infirmières à la maternité de l'hôpital Al-Jamahiriya.
Au deuxième étage, Helen Hali Omegwe, 26 ans, une réfugiée africaine qui vivait auparavant sur le port en attendant son évacuation, vient de donner naissance à des jumeaux. Elle est allongée, épuisée, sur une civière, des filets de sang séché sur les mollets. "S'il vous plaît, je veux ma soeur. Je veux mes vêtements", gémit-elle.
Les femmes sont réparties dans trois pièces: les accouchements, les fausses couches et les césariennes, et comme tous les lits sont occupés, certaines doivent se contenter de s'assoir sur une chaise.
"Nous avons eu une patiente séropositive mais nous ne l'avons découvert qu'après l'accouchement, alors nous avons tout nettoyé et stérilisé autour d'elle", raconte Mme Sahed.
Mais les produits antiseptiques sont rares et donc réservés à la stérilisation du matériel opératoire. En salle d'accouchement, on se contente d'eau et de savon.
Avant que la révolte engagée mi-février contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi ne dégénère en conflit armé, la maternité accueillait en moyenne 30 à 40 femmes par jour. "Maintenant, nous en recevons parfois jusqu'à 62, ce n'est pas normal", affirme Mme Sahed.
Cette augmentation est attribuée à la fermeture de plusieurs cliniques privées à Benghazi, mais aussi à l'afflux de femmes venant d'Ajdabiya (160 km au sud de Benghazi), transformée en ville fantôme après de violents combats entre rebelles et pro-Kadhafi, ou même de Misrata (à plus de 700 km à l'ouest de Benghazi), devenue un champ de bataille depuis des semaines.
Mais un autre phénomène inquiète le personnel: le pic de césariennes, de naissances prématurées, de morts foetales et de fausses couches depuis le début de la répression de la contestation 17 février.
"Depuis le début des événements, le nombre de fausses couches est monté en flèche", explique Basma al-Qutraini, 36 ans.
"Avant, nous avions un ou deux cas par jour", ajoute-t-elle, mais depuis la mi-février, ce chiffre est passé à une moyenne de huit par jour, et l'hôpital a eu à prendre en charge 450 fausses couches depuis cette date.
Un nombre important d'accouchements prématurés a également été enregistré, dû, comme pour les fausses couches, à l'anxiété des futures mamans dont le mari est au front ou qui dorment sous le bruit incessant des tirs.
"Beaucoup de femmes accouchent avant terme en période de guerre, en raison de la peur", relève Maria Tesi Genesi, une sage-femme de 45 ans, originaire des Philippines et qui a décidé de rester à Benghazi, quelle que soit la situation.
"Trop de femmes pleurent, pleurent. Je leur demande +vous souffrez+? et elles répondent +non mon mari est loin et se bat+", dit-elle.
Seule une poignée d'entre elles ont la chance d'avoir un homme qui les attend. La plupart des maris sont sur le front ou contribuent d'une manière ou d'une autre à "la révolution".
"Je suis si fatiguée, je n'ai pas vu mon mari, il est en mer pour apporter de l'aide aux rebelles de Brega", explique Niadia Mohammed Bachir, 42 ans, sur le point de donner naissance par césarienne à un neuvième enfant

lundi 25 avril 2011

♫ Imazighen N Adagh Call to Free LIBYA دعوة للطوارق مالي لتحرير ليب

http://youtu.be/sKiNVE8wkdg 

L’alchimie tribale libyenne – Le point de situation


par Bernard Lugan
La nouvelle selon laquelle le colonel Kadhafi aurait ordonné à son armée de se retirer de la ville de Misrata pour y confier le rétablissement de l’ordre aux tribus qui lui sont loyales, permet de mettre en évidence la grande réalité tribale sur laquelle repose la vie sociale libyenne [1].
Le problème, lorsque l’on parle des tribus de Libye tient au fait que nous sommes en présence d’ensembles divisés en une infinité de clans et de sous clans aux alliances fluctuantes et aux zones d’habitat mouvantes. On recense ainsi environ 150 tribus et clans dont la plupart vivent éclatés sur plusieurs régions et dont les intérêts sont régulièrement contradictoires. Ces tribus ne constituent pas des blocs homogènes unanimement rangés dans un camp ou dans l’autre. Ainsi, au sein même des Gaddafa, la tribu du colonel Kadhafi, l’un des cousins de ce dernier, Ahmed Gaddaf al-Dam est passé chez les insurgés. S’agit-il d’une adhésion sincère ou d’une habitude bédouine de ménager une porte de sortie pour les siens ? L’histoire le dira.
Entre ces tribus et ces clans, les apparentements familiaux sont étroits, ce qui fait qu’en dépit des combats, les liens qui ne sont jamais rompus peuvent donc être renoués à tout moment. Deux exemples :
1) Les liens historiques et matrimoniaux entre la tribu des Gaddafa et certaines composantes des Warfallah sont anciens. Au mois de mars 2011, quand une majorité de clans warfallah abandonna le colonel Kadhafi, le chef de la branche warfallah de Beni Wallid « capitale » historique des Warfallah déclara qu’il ne considérait plus Kadhafi comme un « frère ». Certes, mais les liens du sang demeurent qui permettront, un jour, de procéder à des retrouvailles…
2) Toujours au mois de février, Seif al-Islam, fils du colonel Kadhafi, prononça un discours télévisé dont la portée a échappé à bien des observateurs. S’adressant aux rebelles de Cyrénaïque, il parla de ses « oncles d’el Baida », un des bastions de l’insurrection et centre de la tribu des Barasa. La raison de cette adresse était claire : le coeur de la confédération tribale de Cyrénaïque est la tribu Barasa, celle de l’ancien roi Idriss ; or, la seconde femme du colonel Kadhafi, Safeya Farkash al-Baraasa, mère de Seif al-Islam, est une Barasa. En parlant à « ses oncles d’el Baida », Seif al-Islam tentait donc de rallier le lignage de sa mère au régime de son père.
Pour ce qui est des grandes tribus, à la date à laquelle ces lignes sont écrites (24 avril 2011), la situation est la suivante :
Les Warfallah (Werfella) qui forment la principale tribu de Libye et qui sont divisés en plus de 50 clans que l’on retrouve dans toute la partie septentrionale du pays, avec une assise en Cyrénaïque dans la région des villes de Benghazi et de Dernah, mais qui sont également présents en Tripolitaine, se sont majoritairement rangés dans le camp des rebelles. Plusieurs de leurs clans, notamment une partie de ceux résidant en Tripolitaine sont cependant demeurés loyaux au colonel Kadhafi. Pour mémoire, l’opposition entre certains clans warfallah, essentiellement ceux de Cyrénaïque, et le régime libyen, remonte à l’année 1993 quand plusieurs dizaines d’officiers accusés de complot furent arrêtés et certains exécutés.
L’ensemble Maghara (al-Maghara) de Tripolitaine est en majorité demeuré fidèle au régime du colonel Kadhafi. Quant aux tribus du Sud, elles n’ont pas la même importance démographique que celles du Nord, mais elles sont demeurées loyales. Elles auraient à craindre des représailles de la part des insurgés de Cyrénaïque si ces derniers étaient vainqueurs car elles ont fourni au colonel Kadhafi ceux qu’ils nomment les « mercenaires », alors qu’il s’agit largement de Libyens « noirs », à commencer par les Toubou du Fezzan.
Pour ce qui est des tribus berbères ou dites berbères, soit entre 10 et 15 % de la population totale, la situation n’est pas homogène. Il est important de rappeler que le fond de la population de Libye est Berbère (Amazigh) et que son arabisation s’est produite aux XI-XII° siècles, sous les Fatimides d’Egypte, avec l’arrivée des tribus bédouines arabes Beni Hilal et Beni Salim.Les Touaregs qui sont des Berbères, soutiennent le régime Kadhafi tandis que les Berbères de l’Ouest, notamment ceux de la région du djebel Nefusa et de la ville de Zwara vers la frontière tunisienne, comme d’ailleurs ceux de l’Est se sont clairement rangés du côté des rebelles.
[1] 15 % seulement de la population du pays est détribalisée et vit en majorité dans les villes de Tripoli et de Benghazi (Al-Haram Weekly)

Avion de la drogue: le Mali ne cédera pas aux pressions

Romandie News  Texte        

BAMAKO - Le Mali ne cédera pas aux pressions qui sont exercées dans l'enquête sur un avion bourré de cocaïne qui, en 2009, avait atterri avant d'être détruit dans la région de Gao (nord du Mali), a appris dimanche l'AFP auprès du ministère malien de la Justice.


Il y a notamment des pressions pour obtenir la libération des deux principaux suspects arrêtés. Ces pressions ne marcheront pas. Le chef de l'Etat (Amadou Toumani Touré) nous a donné cette semaine le feu vert pour faire toute la lumière sur l'affaire, a déclaré un responsable du ministère.

Une autre source proche de l'enquête a également affirmé que ces pressions étaient inutiles. Ils peuvent même menacer la République, mais l'enquête suit son cours et la vérité doit éclater, a-t-elle dit en soulignant que la coopération judiciaire, en particulier avec le Maroc, a permis de faire un grand bond dans l'enquête.

Aucune indication sur la provenance des pressions exercées n'a été fournie, mais des personnes liées aux deux principaux suspects ont menacé de s'en prendre à l'Etat du Mali par la violence s'ils n'étaient pas libérés, selon une source des services maliens de sécurité.

Ces deux suspects sont Didi Ould Mohamed, originaire du Sahara occidental qui se prétend Malien mais dont la nationalité est contestée par les enquêteurs, et Mohamed Ould Sidi Hamed, Malien.

La personnalité de Didi Ould Mohamed, intéresse particulièrement les enquêteurs: natif de Lâayoune au Sahara occidental, il vit entre les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf (extrême sud-ouest de l'Algérie) et le Mali, où il a de la famille.

Il maîtrise parfaitement l'espagnol, langue parlée par les trafiquants sud-américains. On est à deux doigts de savoir si, effectivement, Didi Ould Mohamed a bel et bien servi d'interprète entre trafiquants latino-américains et ressortissants d'Afrique de l'Ouest, pour que l'avion de cocaïne se pose dans le Sahel malien, a affirmé une source proche de l'enquête.

Début novembre 2009, un Boeing 727 venant du Venezuela et transportant de la cocaïne et d'autres produits illicites, selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), avait atterri dans la région de Gao.

Après avoir déchargé son contenu, les trafiquants avaient incendié l'appareil.

Depuis, une dizaine de personnes ont été arrêtées au Mali. Parmi elles figure un pilote français, appréhendé le 7 mars et soupçonné d'être impliqué dans divers trafics de drogue.

L'Afrique de l'Ouest est considérée par les agences internationales de la lutte contre la drogue comme un point de transit important dans le commerce de stupéfiants venant d'Amérique latine et destinés à l'Europe.

Plusieurs bandes de trafiquants, certaines liées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), sévissent dans le Sahara, de l'Algérie à la Mauritanie en passant par le Mali et le Niger.


(©AFP / 24 avril 2011 14h58)

Les berbères de Libye fuient en Tunisie

BRÈVES





La population berbère de Libye fuient actuellement leur pays pour se réfugier en Tunisie
 en raison d’attaque de leurs villages par les forces de Mouammar Kadhafi rapporte
 Près de 30 000 réfugiés libyens auraient trouvé refuge en Tunisie selon le HCR, 
Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiées, ce qui n’est pas sans causé de
 nombreux problèmes pour les accueillir dans de bonnes conditions.