dimanche 5 septembre 2010

Alger;A la découverte de la magie du Ténéré en musique : Concert du groupe Atri N’assouf



06-09-2010, 01h25

A la découverte de la magie du Ténéré en musique : Concert du groupe Atri N’assouf
Tribune des lecteurs 5 septembre 2010
Concert du groupe Atri N’assouf à la salle El Mouggar (Alger)


Lorsque les cultures se croisent, elles donnent naissance à de nouvelles expressions artistiques plus riches. Quand un percussionniste français, Alain Plume, trimbalant son carron (sorte de caisson) a croisé le chemin d’un jeune Malien virtuose de la guitare, Rissa ag el Wanaghi, cela a donné naissance à une formation artistique dénommée Atri N’assouf (l’étoile du désert en tamasheq).

Ce noyau fondateur s’élargira avec Mama, du groupe féminin malien Tartit, au chant et à la danse et du bassiste burkinabé Ahmed Cissé.

Invités par l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), les artistes de cette formation ainsi que leur nouvelle recrue Mohamed à la guitare électrique, se sont produits jeudi dernier à la salle El Mouggar face à un public restreint, certes, mais connaisseur.

Attendu par ses fans, Atri N’assouf, qui en est à sa troisième tournée en Algérie, n’aurait pu espérer une meilleure ambiance que celle qui a régné dans la salle. Sur la scène joliment décorée avec des voiles blancs et un éclairage adéquat, les Atri N’assouf font leur entrée.

Rissa, vêtu d’une tenue blanche et d’un turban de la même couleur, est accueilli comme un prince par des youyous et des applaudissements. Il est l’auteur, compositeur et interprète du groupe, mais aussi un virtuose de la guitare électroacoustique. A ses côtés Plume, assis sur le carron en tenue africaine, et le grand bassiste avec sa fender jazz.

Mama de son côté brille sous les projecteurs avec son «tisseghnest», habit traditionnel africain multicolore. Le jeune Mohamed, qui est le neveu de Rissa, mais aussi guitariste de la formation semble un peu intimidé. Dès les premières notes de musique, le public est charmé par autant d’authenticité et de variations.

Aux rythmes touareg et africains s’ajoutent des touches jazz et blues ; le public est conquis par cette fusion explosive. Atri N’assouf, qui est une jeune formation âgée d’à peine deux ans, a à son actif un seul album intitulé Akal ou «la terre» en tamasheq.

Durant une heure et demie, les musiciens transporteront la foule dans un monde sans frontières. Ils joueront plusieurs titres de leurs albums, à savoir Eghaf, Idinet, Chaght, Talamt, Taiman, Tidit et Akal.

Atri N’assouf chante en tamasheq, mais cela ne semble pas causer de problème à leurs fans qui reprenaient en choeur avec Rissa et Mama, réclamant même des titres. Certains n’hésiteront pas à comparer cette formation au groupe mythique Tinariwen, mais cela se justifie vu que les deux s’inscrivent dans le même registre sans oublier que Abdellah Agh Lahbib (leader charismatique de Tinwarien) a participé à l’enregistrement d’Akal.

Par ailleurs, Atri N’assouf régalera son public avec le titre Ténéré qui a provoqué une totale hystérie chez les amoureux du désert ayant fait de ce titre leur propre hymne.

Le concert prendra fin vers les coups de minuit et demie, mais le public réclamera les cinq musiciens pour un ultime titre, et qui n’est pas des moindres vu qu’il est le tube du groupe et aussi leur premier clip Timiditine ou Mon amour.

Tribune des lecteurs (5 septembre 2010)

Mali : Des officiers de son armée accusés de complicités avec Al Qaïda

06-09-2010, 00h43

Mali : Des officiers de son armée accusés de complicités avec Al Qaïda
Le Temps d'Algérie du 06-09-2010
Le gouvernement malien dans la gêne


Le Mali a exprimé son mécontentement face aux accusations qui lui ont été portées, faisant état de la complicité de responsables maliens avec l'organisation Al Qaïda dans la région du Sahel. Un responsable militaire malien a déclaré à l'AFP que «le Mali est considéré comme étant un maillon faible que le monde entier peut accuser, mais nous devons d'abord nous interroger sur l'origine des Maliens impliqués dans cette histoire».

Ce même responsable a infirmé les accusations portées à l'encontre de son pays. Il a également nié le fait que le véhicule utilisé par Al Qaïda dans l'attaque commise le 25 août avait une plaque d'immatriculation malienne, affirmant que «ces accusations ne sont pas basées sur des faits réels».

Actuellement, le Mali se trouve dans une situation embarrassante, parce que les autorités maliennes ont soutenu et participé à la libération des otages et la libération de Omar le Sahraoui accusé d'avoir kidnappé des étrangers.

A cela s'ajoute le fait que le Mali n'a pas respecté la convention des pays du Sahel interdisant toute négociation avec les groupes terroristes et le paiement des rançons. Un général américain d'Africom a récemment accusé Bamako d'offrir les conditions appropriées pour qu’Al Qaïda continue d'exister.

Ce même responsable a précisé que le Mali s'est allié avec Al Qaïda afin de détruire l'Europe. Selon lui, le paiement de la rançon encourage les activités de cette organisation, dans les régions du Sahel. L'élargissement des prisonniers terroristes contre la libération des otages est une menace pour chaque étranger demeurant au Sahel.

«Le paiement des rançons accentuera la prise d'otages», selon le général américain. Ce dernier a appelé à unifier la vision en matière de lutte contre le terrorisme. L'officier a également insisté sur la nécessité pour les pays limitrophes d'accentuer les pressions sur le gouvernement malien afin qu'il cesse de traiter avec les groupes islamistes.

Pour rappel, les touaregs avaient accusé des officiels et des militaires maliens de complicité avec les groupes terroristes dans l'enlèvement des étrangers occidentaux. Le porte-parole du mouvement de rébellion touareg qui refuse toute idée de dialogue avec les autorités maliennes, que des officiers et des responsables politiques maliens sont impliqués dans des opérations de kidnapping.

La justice malienne a eu à traiter une affaire impliquant deux officiers militaires dans un trafic d'armes au bénéfice des groupes terroristes. Un trafiquant d'armes très connu dans la région du Sahel avait lui aussi révélé lors du procès relatif à la fourniture d'armement au GSPC, que l'argent remis au groupe El Para contre la libération des 32 touristes a servi à l'achat d'armes.

Adel R.

Face à al-Qaida, France et Espagne resserrent les rangs

Le Figaro (France) 3 septembre 2010

Face à al-Qaida, France et Espagne resserrent les rangs
Alain Barluet
vendredi 3 septembre 2010

Entre Bernard Kouchner et Miguel Angel Moratinos, c’est un dialogue suivi de deux hommes « qui parlent le même langage », comme le dit un diplomate. Les bons interlocuteurs, en somme, pour évoquer les défis auxquels est confrontée la façade méridionale de l’UE, des balbutiements du processus de paix israélo-palestinien, à la relance de l’Union pour la Méditerranée attendue lors du sommet de Barcelone, en novembre. Le chef de la diplomatie française tenait également à cette brève visite à Madrid, vendredi, pour évoquer avec son homologue un récent sujet d’irritation entre les deux partenaires : la lutte contre al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Paris et Madrid ont passé l’éponge et décidé d’envoyer une lettre conjointe au chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, pour l’appeler à se mobiliser sur le front de la lutte antiterroriste au Sahel.
Au surlendemain de la libération de deux otages espagnols détenus dans cette région par l’organisation terroriste, Nicolas Sarkozy s’en était pris à l’Espagne, sans la citer. « La seule stratégie ne doit pas consister à payer des rançons et à accepter de libérer des prisonniers en échange de malheureux innocents (…) ce ne peut pas être une stratégie », a estimé le chef de l’État devant les ambassadeurs de France, le 25 août. Même si Madrid n’a jamais parlé de rançon, la presse espagnole a évoqué le versement de 8 millions d’euros pour leur libération. Celle-ci a été précédée par l’extradition vers le Mali de l’auteur de leur enlèvement, « Omar le Sahraoui », une des exigences d’Aqmi.
Les déclarations du président de la République n’ont pas manqué de susciter des réactions dans la presse espagnole qui a rappelé que l’humanitaire français Pierre Camatte, détenu dans le désert malien avait été libéré en février dernier après qu’Aqmi eut obtenu de Bamako la remise en liberté de quatre islamistes détenus au Mali.

Lettre à Catherine Ashton

Le 25 août, Nicolas Sarkozy a paru appuyer sa critique implicite de l’Espagne en qualifiant, en revanche, de « tournant majeur » l’opération menée conjointement, fin juillet, par les forces mauritaniennes et françaises contre les combattants d’Aqmi sur le territoire malien. Trois jours plus tard, le groupe islamiste radical annonçait l’exécution de l’otage français Michel Germaneau, un militant humanitaire de 78 ans enlevé le 19 avril dans le nord du Niger.

Côté français, on s’est efforcé, fin août, de dissiper le malentendu en affirmant que l’Espagne n’était pas visée. On rappelle également que Nicolas Sarkozy a fait parvenir, dès le 23 août, un message de félicitations à José Luis Rodriguez Zapatero pour la libération des deux Espagnols.

Vendredi, à l’issue d’entretiens qualifiés de « fluides », Bernard Kouchner et José Luis Rodriguez Zapatero sont convenus d’envoyer une lettre conjointe, ouverte à la signature des Vingt-Sept, à l’adresse de Catherine Ashton pour viser une action commune face au terrorisme saharo-sahélien. Une initiative englobant notamment la formation des forces de sécurité, la bonne gouvernance et le développement

Dirtmusic & Tamikrest " All Tomorrows Partys" OBS 2010

Adaghnet

May 28, 2010

Décidément, le désert malien regorge de talents. L'histoire de Tamikrest est celle de jeunes musiciens, bien décidés à faire vivre leur musique et leur poésie au delà des dunes. En langue touareg, "Tamikrest" signifie le nœud, la coalition, le futur.
Pendant son enfance, à Tin-Zaouaten, un village du Sahara situé à 215 kilomètres à l'ouest de Tessalit, Ousmane Ag Mossa, le chanteur et compositeur de Tamikrest a entendu tous styles de musique et notamment les guitares rebelles des Tinariwen. Il a grandi dans une période difficile, balisée par la grande sécheresse de 1984-1985, qui a poussé grand nombre de familles à s'exiler vers les pays voisins.
Ousmane, encore enfant, a vécu l'explosion de la guerre Touareg de 1990 puis s'est caché dans les montagnes voisines avec les femmes de son village. Ses consciences - politique et poétique, ont grandi en même temps que lui, à la vitesse du vent qui balaie les dunes.
En 2002, Ousmane et son ami d'enfance Cheikh descendent vers Kidal, guitare en bandoulière. Ils y peaufinent leur style et rencontrent Pino, qui devient le bassiste du groupe.
Lors de l'édition 2008 du festival Essakane/le Festival au désert, Tamikrest joue devant sa tente quand les musiciens américains de Dirtmusic rejoignent le groupe pour improviser. Le coup de foudre est immédiat.
Ils se donnent rendez-vous un an plus tard et quelques1800 kilomètres au sud, à Bamako. Au studio Bogolan, Tamikrest enregistre avec le soutien de Dirtmusic onze titres aériens, sur lesquels apparaissent de temps à autre les rockers nomades, qui ont eux-mêmes enregistré leur nouvel album Bamako sur place. L'aventure n'a plus rien d'original tant le Festival au désert a engendré de rencontres fertiles...Et pourtant, le résultat, tout en poésie, finesse et respect mutuel, mérite une écoute plus qu'attentive.


vendredi 3 septembre 2010

Niger;Assainissement : plusieurs officiers de l'Armée épinglés

Assainissement : plusieurs officiers de l'Armée épinglés

tam tam info


Jeudi 02 Septembre 2010 15:14

Les inspections d'Etat dépêchées au niveau du Ministère de la Défense, de l'Etat Major Général des Forces Armées Nigériennes, du Génie Militaire et de l'Intendance militaire, laissent apparaître bon nombre d'irrégularités, et même de malversations. Les Officiers (et ils sont nombreux) ainsi indexés, n'auront pas affaire à la Commission dite de moralisation. Un Comité restreint composé, entre autres, du Chef d'Etat Major Général des FAN, du Chef d'Etat Major Particulier du P/CSRD, s'est emparé de cette affaire et a déjà notifié aux intéressés les charges qui pèsent sur eux.

Par ailleurs, plusieurs hauts gradés de l'Armée ont été pris la main dans les fonds ONUCI (contrepartie allouée à l'Etat dans le cadre du maintien de la paix de l'ONU). Au lieu de réceptionner ces importants fonds comme recettes budgétaires, l'ex Président Tandja Mamadou, par laxisme, permettait qu'ils suivent un parcours peu orthodoxe. Et ce n'était pas perdu pour tout le monde. Dossier délicat s'il en est. Est-ce que Djibo Salou, P/CSRD, Général de Corps d'Armée, ira jusqu'au bout en sanctionnant ses frères d'armes ? Telle est la question.



S.K

Tinariwen et Tartit, des guitares contre des mitraillettesTouaregs / dimanche 29 août par Anthony Lesme, Eric Vernay

Tinariwen et Tartit, des guitares contre des mitraillettesTouaregs / dimanche 29 août par Anthony Lesme, Eric Vernay
BAKCHICH.INFO










La résistance par la musique. Bakchich a rencontré Eyadou et Fadimata, membres des groupes Tinariwen et Tartit. Deux Touaregs qui ont décidé de faire passer leurs messages à travers des mélodies alliant tradition et modernité.



Le « blues du désert », vous connaissez ? Eux non plus, ou du moins, pas sous cette étiquette occidentalisée. Et pourtant, Eyadou et Fadimata font partie des deux groupes phares de ce courant musical né en Afrique du Nord, qui a séduit le monde entier : Tinariwen, composé d’hommes pratiquant la guitare électrique, et Tartit, formé d’une majorité de femmes. Les deux formations partageaient l’affiche d’un cycle « Résistances » à la Cité de la musique. « Je ne sais pas ce que c’est le blues, nous on fait de la musique touarègue », explique Fadimata, la charismatique leader de Tartit. Assis à côté d’elle, engoncé dans son boubou pourpre, le jeune bassiste de Tinariwen, Eyadou, écoute attentivement son aînée. « Tartit représente la partie traditionnelle, Tinariwen la partie moderne. Quand nous sommes ensemble, toute la musique touarègue est réunie. » Hypnotique comme le déhanché d’un chameau dans le désert, leur son est celui des nomades, de la douleur et de l’exil.
Portraits croisés: Tinariwen et Tartit sur Yahoo! Vidéo

Mitraillettes ou guitares

Surnommée « Disco », parce qu’elle dansait comme une furie dans les années 1980, la chanteuse de Tartit se destinait à l’humanitaire. Mais devant la menace de disparition de la culture touarègue, « nous, les femmes, on a pris l’initiative de la sauver », revendique Fadimata. Issues de la région de Tombouctou, les membres de Tartit se sont « réunies » (traduction littérale du mot tartit) dans un camp de réfugiés durant la rébellion des Touaregs contre le gouvernement malien, en 1990. Cette rébellion, Tinariwen y a participé. Ils troquent alors guitares contre mitraillettes pour défendre leur cause, forgeant leur légende de musiciens armés. Le conflit dure seulement six mois, jusqu’aux accords signés avec le Mali en 1991. Pour Eyadou, trop jeune pour combattre à l’époque, « c’était un mal nécessaire ». Pacifiste dans l’âme, « Disco » appuie tout de même son « frère », fière que les Touaregs aient été « les premiers à se rebeller contre le régime militaire malien. »

La question Touarègue

Peuple de tradition nomade, les Touaregs viennent du centre du Sahara où, jusqu’au XIXème siècle, ils s’organisaient en confédérations. Aujourd’hui dispersés aux frontières du Mali, du Niger, du Burkina Faso et de l’Algérie, ils demandent en vain leur indépendance. En cent ans, les Touaregs ont subi de nombreux massacres, d’abord par les colons français qui n’acceptent par leur résistance, puis par les autorités issues de la décolonisation. Pendant les famines des années 1970 et 1980, aucune aide ne leur est fournie. Regroupés dans des camps de réfugiés, les « seigneurs du désert » subissent la répression du Mali et du Niger en 1990. Éclate alors la rébellion touarègue, menée par les ishumars (chômeurs). Des accords de paix sont signés avec le Mali en 1992, mais les violences persistent. En 2006, les accords de paix d’Alger prévoient le renoncement de la lutte armée par les Touaregs, et en contrepartie, le développement par Bamako des régions de Kidal, Tombouctou et Gao. Au Niger, qui reste sur une position plus dure, les révoltes perdurent.
Se faire entendre

Rebelles, résistants, Eyadou et Fadimata se considèrent d’abord comme des musiciens. « La musique est l’arme la plus forte au monde, estime Eyadou. Tu peux être très loin, et parler à toute la planète ». À ce titre, la guitare électrique, importée par Tinariwen dans la musique touarègue, a permis de moderniser leur son, certes, mais surtout de se faire entendre encore plus loin qu’avec un simple violon acoustique ! « Quand on a introduit la guitare chez Tartit, on a eu beaucoup plus d’attention », reconnaît, un peu à contrecœur, la gardienne de la tradition Fadimata.
Se faire entendre, avant tout. Auprès du monde entier pour solliciter de l’aide, évidemment, mais aussi auprès de son propre peuple. Car « Disco » ne l’a pas oublié, c’est en écoutant Tinariwen qu’elle est devenue « révolutionnaire dans son cœur ». « Mon père était fonctionnaire, tout allait bien dans ma famille. Je croyais que tous les Touaregs du Mali étaient comme moi. Avec Tinariwen, j’ai réalisé qu’il y avait un peuple qui souffrait. Je suis alors devenue très ambitieuse, et j’ai voulu aider mon peuple ».
Portraits croisés: Tinariwen et Tartit sur Yahoo! Vidéo

Esprits rebelles

Depuis trente ans, la musique touarègue, circulant sous le boubou par l’intermédiaire de cassettes piratées, fait donc aussi office de média interne pour un peuple majoritairement analphabète. En voyageant, Tartit et Tinariwen peuvent aussi leur transmettre ce qu’ils découvrent à l’étranger. « La musique remplace un peu l’école », résume « Disco ». Et inversement, complète Eyadou : « les festivals de musique touarègue font découvrir aux occidentaux notre mode de vie, et peuvent rapporter beaucoup : écoles, puits, jumelages. » Ainsi, quand on leur apprend que la première occurrence du mot touareg sur Google revient à Volkswagen, plutôt que de s’offusquer, ils se réjouissent de cette publicité, avec humour : « Peut-être vont-ils sortir une voiture Tinariwen ? »



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A lire sur Bakchich.info :



Les Touareg tentent de mater Areva

Hier après-midi, Areva et l’un de ses cadres comparaissaient devant le tribunal de Paris en correctionnelle pour discrimination et incitation à la haine raciale. Cette affaire fait suite à des propos tenus par Thierry d’Arbonneau, responsable de la (…)




Forum

Tinariwen et Tartit, des guitares contre des mitraillettes

le mardi 31 août à 12:40

pour ceux qui veulent faire un tour plus exhaustif de la musique targuie : http://www.tamasheq.net



Tinariwen et Tartit sont certes les groupes phares, mais il ne faut pas passer à coté de Terakaft, Abdallah Oumbadougou (à la base de Desert Rebel), Nabil Othmani et bcp d’autres. A noter, la forte présence de la diaspora en Europe et particulièrement en France, avec souvent des concerts sur Paris et en régions.



Concernant AREVA : lire le rapport de Greenpeace sur les mines au Niger http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/abandonnes-dans-la-poussiere.pdf



Répondre poliment et sans gros mots

Tinariwen et Tartit, des guitares contre des mitraillettes

le lundi 30 août à 13:46, Manu a dit :

A découvrir également, le collectif Desert Rebel : http://www.desertrebel.com/ mélange de musiciens touaregs nigériens et français, où l’on retrouve Guizmo (chanteur de Tryo), Amazigh Kateb (chanteur de Gnawa Diffusion) ou encore Daniel Jamet (guitariste de la Mano Negra)

Répondre poliment et sans gros mots

Tinariwen et Tartit, des guitares contre des mitraillettes

le dimanche 29 août à 07:24, Phil2922 a dit :

C’est aussi beau que le flamenco ? Si oui, ça m’étonnerait que Sarko/Hortefeux aiment… !

http://phil195829.overblog.com

Répondre poliment et sans gros mots

Tinariwen et Tartit, des guitares contre des mitraillettes

le dimanche 29 août à 12:50

A propos de Tinariwen : Complètement différent, mais puissant. Pour vous faire une idée : http://www.myspace.com/tinariwen Aucun rapport avec le flamenco, ils ont aussi été invités par Carlos Santana à un de ses concerts et a repris une de leur chansons. A chercher sur Youtube.

http://http://www.myspace.com/tinariwen

Le monde selon Sarkozy

Politique étrangère

Le monde selon Sarkozy
 03/09/2010 à 15h:02 Par 
Pascal Airault
Source :jeune Afrique

Au cœur des priorités sarkoziennes, la lutte contre le terrorisme.

© AFP Dans la vision sarkozienne, le monde est au milieu du gué et « le sort hésite entre le meilleur et le pire… » Il revient donc au chef de l’État et à ses alliés de le lui faire franchir. C’est en substance le message adressé, le 25 août, aux 180 ambassadeurs français lors du traditionnel discours de politique étrangère. Des diplomates qui ne cachent pas leur amertume face à la réduction des moyens du Quai d’Orsay et à la désastreuse image donnée par la patrie des droits de l’homme dans « sa chasse aux Roms ». Ils auront néanmoins la lourde charge de vendre les ambitieux projets de la France, qui prendra, pour un an, le 12 novembre, la présidence du G20, et les rênes du G8 le 1er janvier 2011.



Au cœur des priorités sarkoziennes, la lutte contre le terrorisme dans un « arc de crise qui s’étend des frontières du Pakistan aux confins du Sahel, en passant par l’Iran et le Proche-Orient ». Sont particulièrement visés les talibans, les Chabaab et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La France va poursuivre son engagement en Afghanistan et accentuer son effort en Somalie. Le président a, en outre, lancé un avertissement à l’Iran, qui « représente la principale menace à la sécurité internationale dans le domaine de la prolifération nucléaire », et promet de « protéger et de défendre les États qui se sentiraient menacés ». Il se veut enfin optimiste sur les négociations israélo-palestiniennes : « Un accord de paix peut être signé en un an. »



Régulation et coordination



Sur le plan de la gouvernance économique, Sarkozy veut définir un nouvel ordre mondial où l’instabilité des changes et la volatilité des cours des matières premières seraient bannies. Il a dénoncé un « non-système monétaire international ». Pour lui, seul le G20 dispose du poids et de la légitimité pour imposer une « nouvelle gouvernance mondiale ». Il a proposé à la Chine de tenir un séminaire international pour réfléchir aux moyens de renforcer les mécanismes de gestion de crise, de mieux répartir les réserves mondiales entre les différentes monnaies et d’améliorer la coordination des politiques monétaires. Tirant la leçon des « émeutes de la faim en Haïti ou en Afrique », le président veut enrayer la spéculation sur les matières premières par une meilleure régulation. Il prône plus de transparence des marchés, des politiques de stockage et la création de nouveaux outils d’assurance pour faire face à la volatilité des prix. Enfin, il appelle les leaders du Sud à s’impliquer davantage dans les politiques de développement et sur la question des changements climatiques.



« Nous avons semé les graines sur tous ces sujets, explique un diplomate en poste à Pékin. La Chine ne veut pas entendre parler d’un rééquilibrage du yuan, ni se voir imposer des normes trop strictes sur le climat. Elle fera des concessions, néanmoins, si elle est isolée, sur ce dernier point. Elle pourrait également appuyer les efforts français sur la réforme du Fonds monétaire international (FMI) et la bonne gouvernance. Mais le temps et les desseins sarkoziens ne sont pas ceux de la Chine. »

Niger: Le niveau de formation ne sera pas un critère d'éligibilité

Afrique de l'Ouest - Niger
Afrique en ligne

Le niveau de formation ne sera pas un critère d'éligibilité à la tête du Niger - Les candidats à présidence du Niger n'auront plus besoin de justifier d'un niveau d'enseignement supérieur pour prétendre diriger le pays, a décidé le Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD, au pouvoir), qui a également ramené l'âge minimum requis à 35 ans, a appris la PANA de source officielle.
Le texte initial du projet de Constitution exigeait pour tout candidat de pouvoir justifier d'au moins un niveau BAC + 3 ans de formation, ce qui excluait du coup un certain nombre de candidats pressentis et supposés ne pas remplir cette condition.
Il en est ainsi du président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD/Nassara), l'ex-Premier ministre Seini Oumarou.
Pour nombre de ses partisans, le texte initial avait été taillé sur mesure pour lui et ne visait qu'à l'éliminer de la course au pouvoir.
Pour les observateurs de la scène politique nigérienne, au stade actuel de l'évolution politique du pays, les mentalités ne sont pas préparées pour accepter une disposition mettant en avant le critère du niveau de formation.
Pour Noma Salèye, militant du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS/Taraya, principal parti de l'opposition), les modifications apportées par le CSRD par rapport à cette disposition sont une bonne chose, parce que, selon lui, il ne sert à rien d'aller à des élections avec une Constitution qui ne jouit pas d'un large consensus.
On rappelle que plusieurs acteurs de la société civile nigérienne dont Laouali Sayabou avaient jugé cette disposition 'discriminatoire et antidémocratique', et menaçaient de faire campagne pour le rejet de cette Constitution pendant le référendum à venir.
Selon le porte parole de la junte militaire au pouvoir, le Colonel AbdoulKarim Goukoye, le CSRD, en décidant de supprimer le critère de niveau de formation, a estimé que l'essentiel pour le Niger est d'élire un homme ou une femme qui jouisse de la légitimité populaire et qui donne la preuve de son engagement à servir le pays dans l'intérêt supérieur de tous ses fils.
Le projet de Constitution, qui va régir la 7ème République du Niger, a été, ces dernières semaines, au c?ur d'une vive polémique, notamment à propos de son article 47 qui définit les conditions à remplir pour être candidat à la présidence de la République.

Niamey - Pana 03/09/2010

lundi 30 août 2010

OUSTES LES ROMANOS ! (réaction ...)


OUSTES LES ROMANOS ! (réaction ...)

samedi 28 août 2010


Ce texte nous a été envoyé par son auteur. Nous le diffusons (avec son accord) car nous partageons sa réaction !


« Les gitans ? Les tanges ? Les Roms ? Les Gens du voyage ? Des parasites ! Des nuisibles ! Sarko y fait s’ki fo ! Ouste les romanos ! »
C’est vrai que les gitans n’ont pas la cote. Et ça date pas d’aujourd’hui. Sans tomber dans la démago ou le cliché parano, juste ces dernières décennies, genre 39/45, au 20ème siècle et pour ceux qui ont la mémoire courte, sachez que l’état français à concentré, déporté, raflé, interné les nomades, pour la majorité d’entre eux, français depuis plusieurs générations et qui plus est, d’une façon plus que zélée, juste pour plaire à l’occupant.
Aujourd’hui au 21ème siècle ça continue : schémas départementaux relatifs à l’accueil des Gens du voyage dénoncés, annulés, stoppés, villages d’insertion surveillés (gardés), chasse aux tsiganes officiellement ouverte depuis juillet 2010, avec obligation de rendement : 300 camps de Roms/Gens du voyage doivent être démantelés selon les ordres du président Sarkosy, communes hors-la-loi faute d’avoir une aire d’accueil pour les nomades.
Une épuration ethno-sociale ? Une chasse aux indésirables ancestraux ? Un contrefeu pour faire oublier pendant la période estivale les autres « affaires brûlantes » liés au pouvoir en place (Bettancourt, les retraites, Woert, ...), d’où le zélé « Hortefeux » sans jeu de mot) pour solutionner la question « gitane » ? A moins que les campagnes électorales ne soient déjà commencées. Là, on annonce les couleurs : la droite fait ses commissions dans l’extrême droite, la gauche s’intéresse enfin aux conditions des Gens du voyages, de temps en temps à celle des roms, les verts, verts de honte...chacun se positionnant histoire d’être devant les feux de la rampe.
« Je possède une grosse cylindrée. Suis-je suspect » ?
Depuis le maréchal Pétain, depuis la fin de la seconde guerre mondiale- mai 1945- sauf pour les nomades gitans/français pour la plupart/rappelons-le/ libérés des camps de concentration/internement en juin 1946, date à laquelle, on à pensé qu’il était bon de libérer les « nomades » , rien a vraiment changé : il faut qu’en période de crise que quelqu’un paye l’addition : Il y a eu les protestants, les juifs, les sarrasins, les gitans, encore les juifs, les sarrasins devenus « arabes », les gitans, encore les juifs et les gitans. Maintenant, c’est les Gens du voyage, les Roms, les français d’origine étrangère (un peu sarrasins), mode oblige.
Dans l’inconscient collectif ce sont « ces gens là » qui foutent la merde, qui, toujours dans cette mélasse culturelle populo-colonialiste, sont désignés ethniquement et originellement, délinquants et fouteurs de merde. Normal « c’est pas des gens comme nous, c’est pas des gens civilisés » entendrons-nous.
Coupable donc des maux les plus vils.
L’affaire Dreyfus jouée et rejouée sans cesse...Toujours à l’affiche.
Depuis, ça se bouscule au portillon de la grande France celtogoth judéo chrétienne propre : les leaders ne manquent pas. Les idées non plus, jamais de pénurie de ce coté là.
Un retour en arrière ? Faut-il cloner Jeanne d’Arc ? Faut-il réveiller le Django Reinhardt qui sommeille au fond de chacun d’entre-nous ?
C’est que ça dérape grave.
Où est passé le pays des droits de l’homme, des libertés et de l’égalité (sauf pour les gitans qui bénéficient en France d’un traitement administratif et social discriminatoire) ?
Ou est passé le pays de la fraternité (sauf pour les gitans que personne ne veut comme voisin, comme riverain) ?
Ce qui est sur, c’est qu’on glisse de plus en plus.
− Obligation pour les Gens du voyage de se soumettre à un contrôle judiciaire !
C’est déjà fait grâce à la législation du carnet de circulation, digne héritier du carnet anthropométrique, obligatoire pour les « nomades français ».
− Obligation de démontrer sa citoyenneté quand on est nomade !
Déjà fait aussi : il faut être « rattaché » à une commune depuis au moins 3 ans quand on est nomade pour pouvoir jouir de ses droits civiques.
A qui le tour ?
Suspension de la nationalité française ? Nationalité française « à point » comme le permis de conduire avec obligation de stage pour récupérer un ou deux points, histoire de pas être trop en marge ? Chasse au chômeurs, au RSAïstes (anciens RMIstes) ? Ça ressemble à une campagne électorale de je ne sais quel candidat (A moins que cela ne soit ...)
Mais bien sûr, on est en période de crise. Tout s’explique.
De foie pour certain, de rire pour d’autre, la crise n’est pas forcément la même pour tous le monde et ne possède pas forcément la même intensité de douleur. Certains y perdent leur dignité, leur humanité, leurs enfants, leurs domicile, leurs espoirs, d’autres y gagnent leur notoriété, la popularité, des voix électorales, un train de vie certain.
Certains y voient même un début d’une nouvelle solution « finale » bénéfique contre ceux qui, selon eux, parasitent la France.
Moi j’y vois du marron, couleur des idées politiques d’aujourd’hui, j’y vois des mouches à merde porteuses d’un non avenir pour nous les citoyens-voyageurs, Gens du voyage, gitans de France.
Allons enfants de la Patrie....

Gabi Jimenez, Désigné parasite de la société française www.gabijimenez.fr


dimanche 29 août 2010

Révélations du principal médiateur burkinabais Mustapha Ould limam Chafi “Comment j’ai négocié avec belmokhtar pour libérer les espagnols”

Liberté (Algérie) 29 août 2010

“Comment j’ai négocié avec belmokhtar pour libérer les espagnols”

Révélations du principal médiateur burkinabais
dimanche 29 août 2010
Les négociations avec les ravisseurs des deux otages espagnols se sont déroulées pendant neuf mois sur le territoire malien.
L e principal médiateur révèle qu’il s’est déplacé pas moins de 10 fois dans les camps de l’Aqmi basés au nord du Mali où il a négocié la libération des otages “directement avec Belmokhtar”.
Le médiateur principal dans cette affaire dévoile son rôle. Mustapha Ould limam Chafi a confirmé qu’il avait mené personnellement les négociations entre l’organisation terroriste Aqmi et les autorités espagnoles pendant les neuf mois qu’aura duré cette prise d’otages, la plus longue jamais réalisée par l’Aqmi. “Je me suis déplacé pas moins de 10 fois dans les camps de l’Aqmi, c’était difficile et long”, raconte Mustapha dans un entretien accordé au journal espagnol ABC. Il ajoute qu’il a négocié avec Mokhtar Belmokhtar, alias Khaled Abou El-Abbas (Laâouer), ex-“émir” du Sahara qui s’est replié depuis l’année 2004 au nord du Mali avec sa femme, issue de la tribu de Barabicha (arabe du Mali) où il a tissé des relations avec des responsables maliens, selon ses proches.
“J’ai dit à Belmokhtar que l’Espagne désapprouve le raid français” Il a également révélé qu’il s’était déplacé dans les camps de Belmokhtar une semaine seulement après l’enlèvement. “Je leur ai ramené des médicaments pour l’otage Albert Vialta, qui était atteint de trois balles au pied lors de son enlèvement en Mauritanie” et l’a convaincu de libérer l’otage femme sans pour autant fournir le moindre détail. Le médiateur a précisé que l’attaque franco-mauritanienne menée contre l’Aqmi dans le territoire malien, le 22 juillet passé, pour tenter de libérer l’otage français Michel Germaneau – qui s’est soldée par un échec – a été “le moment le plus difficile” de sa mission, d’autant que les ravisseurs étaient sur le point d’exécuter les deux otages espagnols. “Nous les avons considérés presque pour mort. Nous croyions que c’était une cause perdue”, a-t-il ajouté. Mustapha Chafi affirme qu’il s’est alors efforcé de convaincre Belmokhtar qu’il fallait “dissocier les cas français et espagnols”. “Je leur ai expliqué que non seulement l’Espagne n’a pas participé à l’opération militaire, mais aussi qu’elle la désapprouvait”, a-t-il confirmé. Il a tenu à saluer “l’effort considérable” du gouvernement espagnol et leur service de renseignement pour leur “sagesse et compréhension”, comme il n’a pas manqué de critiquer le gouvernement mauritanien qui a posé, selon lui, des obstacles. Ce qui a tardé la libération des otages avant qu’il décide enfin d’extrader le mercenaire malien Omar le Sahraoui qui était présent lors de la libération des otages. Le gouvernement mauritanien a vainement tenté de convaincre le gouvernement espagnol que “les enlèvements de l’Aqmi dans la région du Sahel sont planifiés par Mustapha Chafi qui l’a accusé en échange d’une part de la rançon”. Ce que nie totalement ce dernier, tout en affirmant qu’il était médiateur pour la libération des otages seulement. “je n’ai rien à voir avec la rançon”, a-t-il dit. D’ailleurs, il explique dans cet entretien que “le plus important pour libérer les otages était d’éviter la publication des photos et les vidéos montrant les otages. Ces vidéos étaient en notre possession, nous les médiateurs, pour les remettre au gouvernement espagnol dans le cadre des négociations, preuve de leur vie, la publication porte atteinte au gouvernement espagnol et au peuple”. Pour ce médiateur, les négociations “difficiles” devaient se dérouler en sagesse loin de la médiatisation et la pression de l’opinion publique. Même cas après leur libération où le mot d’ordre a été donné pour ne pas divulguer la nouvelle jusqu’à ce que les otages soient en sécurité, d’autant que ces derniers ont dû parcourir des centaines de kilomètres à travers le désert jusqu’à la frontière sud de Burkina Faso. Un hélicoptère burkinabé les a récupérés dans la région de Menaka, pour les transporter à Gorom puis à Ouagadougou, de crainte qu’ils ne tombent entre les mains d’autres mercenaires attirés par l’odeur de la rançon.
“Les orientations” du médiateur Chafi avoue que les revendications de l’Aqmi étaient exagérées. “Belmokhtar avait exigé auparavant la libération de Ould Essamen et 14 autres détenus en Mauritanie”, a-t-il déclaré mais “grâce” à la médiation, Belmokhtar s’est contenté de récupérer le mercenaire en plus d’une rançon estimée à 7 millions d’euros, selon la presse espagnole. Pour rappel, Khedim Ould Essammen est l’“émir” de l’Aqmi de Chenkiti (Mauritanie) et serait le commanditaire de l’assassinat de 4 touristes français à Alleg en Mauritanie en 2007. Mustapha Chafi ou le Bob Dinar Africain… principal négociateur de Belmokhtar Des sources proches des négociations précisent que c’est Belmokhtar, et non le gouvernement espagnol, qui avait choisi Chafi comme médiateur au vu de son “expérience”. Il avait notamment déjà négocié la libération de deux diplomates canadiens en 2009 en échange de 2 Mauritaniens détenus au Mali dont un spécialiste en explosifs, et l’otage français Pierre Camette en échange de 4 détenus au Mali. Il aurait des relations avec des hauts responsables au Mali et en Libye. Il est issu d’une des plus grandes tribus à l’est de la Mauritanie tout comme sa belle famille est des touareg. Il est le conseiller africain du président burkinabé, on le nomme “Bob dinar Africain”.
Belmokhtar toujours actif ? Alors que l’on croyait Mokhtar Belmokhtar, en trêve, dans le Sahara, et qu’on évoquait des négociations en vue de son éventuelle reddition, l’homme refait surface par ces enlèvements. Mokhtar Belmokhtar s’était retiré du GSPC après l’affiliation de ce groupe à Al-Qaïda. Droudkel l’a remplacé par Yahia Djouadi, “émir” du Sahara et du Sahel. L’affaire des otages espagnols l’a fait sortir de l’ombre et a dévoilé sa stratégie dans le Sahel, alors que les enlèvements des étrangers sont attribués à son rival Abou Zeïd qui détenait l’otage français Germaneau et qui avait exécuté, en 2009, le Britannique Edwin Dyer. Mais voilà que l’Aqmi revendique ses kidnappings. Y a-t-il alors une nouvelle alliance entre les deux ex-“rivaux” ? Belmokhtar s’est replié au nord du Mali depuis 2004, selon une source proche de sa mère, qui lui rend souvent visite dans ce pays. Il a installé des camps d’entraînements selon les aveux des terroristes arrêtés en Mauritanie qui ont confirmé qu’ils ont été entraînés dans ces camps qui existent depuis des années. Mustapha Chafi le réaffirme aussi alors que Bamako n’a jamais mené des opérations militaires ciblant ces bases.
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1 Message

  • Je ne peux qu’etre content de la libération de deux espagnoles qui ont passés des mois en captivité et je féllicite leurs proches pour les avoir parmis eux après ce qu’ils ont endurés.
    Par contre la personne de Chafi n’est pas claire... Avant meme les aquisations des la Mauitanie, il m’avait paru peu cohérent... En fait il n’est meme pas trop intelligent pour fabriquer un mensonge qui ne nous faira voir que du feu... Bref peut etre que c’est des préjugés, mais il me rassure pas ce Chafi qui apparait au Niger, en Mauritanie, au Burkina dans des roles meconnus du publique... est-il un humanitaire, un homme d’affaire, un diplomate ? Comment c’est-il sympatiser avec une horrible personne comme Belmoktar jusqu’à ce dernier le propose comme médiateur ? Esperons qu’il est de bonne fois et qu’on n’aura plus besoin de ses services...
    En fin j’aimerai dire aux auteurs des ses enlevements que les habitants anaunymes du Sahel Laique, payent très chère leurs actes en plus de ce qu’ils infligent aux ressortissants "occidentaux"que du bien s’ils sont civiles. Dieu est bon, misericordieu, juste et pas monstrieux.
    Habitants du Sahel Laique.....
    Voir en ligne : Qui est Chafi ?

samedi 28 août 2010

Au Niger, une population assoiffée pendant la canicule

Au Niger, une population assoiffée pendant la canicule

L. Mouaoued/RFIPar RFI

Depuis quelques jours la ville d’Agadez dans le nord du Niger est confrontée à un problème d’eau. Les poteaux électriques qui alimentent la principale station de pompage de la ville sont tombés à cause des intempéries et le groupe électrogène de secours de cette station de pompage est tombé lui aussi en panne. Les populations se débrouillent là-bas sous la canicule pour trouver un peu d’eau.
Ce sont les habitants des quartiers populaires comme Dagmanet, Sabon Gari ou Misrata qui manquent cruellement d’eau. Les robinets sont secs depuis plus d’une dizaine de jours. Pour avoir un peu d’eau il faut aller dans le quartier administratif. Là-bas les robinets accessibles qui ont encore de l’eau sont pris d’assaut par des longues files d’attente.
Dans la rue sous une forte chaleur, on croise hommes, femmes et enfants transportant des bidons vides à la recherche d’eau. « Ici un bidon d’eau de 20 litres se vend à 500F CFA », témoigne un habitant du quartier Dagmanet.

La nuit, après la rupture du jeûne de ramadan, comme il fait moins chaud, les habitants de Dagmanet sont encore plus nombreux devant les bornes fontaines à attendre souvent jusqu’au petit matin pour faire une petite provision d’eau pour la journée.

La Société de distribution d’eau se déclare à l’œuvre afin de trouver une solution rapide à cette pénurie d’eau. Des assurances qui ont du mal à passer auprès d’une population de plus en plus assoiffée.

Intronisation du chef du groupement touareg IHAGARANE à Tiguida N’Tagaït Le 18 et 19 septembre 2010

Intronisation du chef du groupement touareg IHAGARANE à Tiguida N’Tagaït Le 18 et 19 septembre 2010

Burkina Faso, le nouveau médiateur du Sahel

Burkina Faso, le nouveau médiateur du Sahel
RFI
jeudi 26 août 2010



La libération ce week-end des otages espagnols enlevés par al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est à mettre à l’actif du Burkina Faso. Ce n’est pas la première fois que Ouagadougou intervient dans ce genre d’affaires. Au fil des années, le président Blaise Compaoré s’est imposé comme un médiateur incontournable pas seulement à Lomé ou à Conakry mais aussi dans le désert.
Avec la libération des deux derniers otages détenus au Mali ce week-end, les humanitaires Roque Pascual et Albert Vilalta, le Burkina Faso s’affirme une nouvelle fois sur le terrain des médiations.
Avant de s’occuper du dossier des Espagnols, le Burkina avait œuvré pour les deux italiens Sergio Cicala et Philomène Kabooree enlevés en Mauritanie en décembre 2009 et libérés en avril 2010. C’est aussi grâce à la médiation burkinabé que Robert Fowler, le diplomate canadien envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU enlevé au Niger en décembre 2008, a pu être libéré en avril 2009.
Blaise Compaoré s’est s’entouré de conseillers qui connaissent le désert du nord-Mali, qui ont su tisser leur réseau, et qui s’appuient sur des notabilités locales maliennes et de grands commerçants incontournables dans la région…
Dans les médiations burkinabé on retrouve plus particulièrement un homme, un émissaire que Blaise Compaoré appelle son « homme du désert ». Il est présent parfois aux côtés des otages à qui il apporte des médicaments. C’est lui qui généralement va aussi les récupérer dans le désert une fois la libération négociée.

Relations troubles

Malgré les relais de terrain dont dispose le Burkina Faso, les médiations ne sont pas toujours évidentes. Il aura fallu 9 mois pour que les espagnols rentrent chez eux. Il y a parfois aussi une forme de concurrence diplomatique entre le Mali et le Burkina sur un même dossier. A titre d’exemple, dans le cas particulier de l’otage canadien Robert Fowler, deux médiations, malienne et burkinabé étaient lancées, et c’est finalement celle menée par Ouagadougou qui a abouti à la libération, donnant ainsi une forme de légitimité par la suite aux burkinabé sur le dossier.
Aux yeux de certains experts du dossier, le Burkina Faso jouit d’une place de choix par rapport au Mali, pris en tenaille entre les pressions des pays occidentaux d’où sont originaires les otages, et al-Qaïda au Maghreb islamique qui a installé ses bases dans le nord du pays. Un contexte qui permet à Ouagadougou d’asseoir peu à peu sa position, au détriment parfois de Bamako.
Les médiations menées par le Burkina dans le désert malien ne font cependant pas l’unanimité. Sur le terrain, certains pointent le rôle occulte des médiateurs qui œuvrent pour Ouagadougou, voire les relations troubles que certains entretiennent avec les ravisseurs.

Reprise en septembre de la « Cure salée », la fête annuelle des pasteurs nomades dans le nord-Niger

APA
Reprise en septembre de la « Cure salée », la fête annuelle des pasteurs nomades dans le nord-Niger
vendredi 13 août 2010

APA-Niamey (Niger) La fête des pasteurs nomades communément appelée « Cure salée », interrompue depuis 2007 en raison de la résurgence de l’insécurité dans le nord du Niger, se tiendra « dans la seconde quinzaine de septembre », a annoncé Colonel Yayé Garba, le gouverneur de la région d’Agadez, cité jeudi par la radio nationale.
Manifestation traditionnelle des éleveurs, célébrée depuis plusieurs décennies dans la bourgade d’Ingall, à 190 km au sud-ouest d’Agadez, la « Cure salée » est aussi un mouvement d’ensemble des pasteurs touarègues, arabes et peuhls vers cette localité, dans la vallée de Téguida, à la croisée des monts de l’Ader et de Teguidan Tessoum, jadis écumés par les rebelles touaregs.
La cessation de la rébellion dans le nord du Niger, intervenu depuis 2009, permet ainsi de relancer cette fête, qui a lieu dans cette région pastorale, réputée pour sa teneur en principes salins.
Au-delà de son caractère festif, la « Cure salée » est une opportunité pour les autorités nigériennes d’informer et sensibiliser un grand nombre d’éleveurs et même des opérateurs économiques pour les amener à comprendre l’importance du secteur de l’élevage.
Diverses manifestations culturelles sont au programme de cette fête qui met en exergue les danses et les chants du désert ainsi que les modes vestimentaires et capillaires du Ténéré, le désert nigérien.
Les activités artistiques se déclinent aussi en un mouvement d’ensemble de camelins au rythme du « tendé », une musique touarègue, et de la fantasia.
La reprise des activités touristiques dans la région septentrionale du Niger, à Agadez, où se trouvent le désert du Ténéré, les oasis et plusieurs gravures rupestres, après trois années de gel du tourisme international, a été marquée par la relance des vols charters.
Pays aux trois quarts désertiques, dans le nord-est, le Niger présente également une géographie variée avec de nombreux sites naturels dont la réserve de l’Aïr et du Ténéré, les cimetières de dinosaures, le sanctuaire des addax et les dunes du grand nord.

Après avoir libéré deux Occidentaux contre une rançon,Aqmi exécute son otage Touareg

Après avoir libéré deux Occidentaux contre une rançon

Aqmi exécute son otage touareg algerien
Le Temps d’Algérie
mercredi 25 août 2010
Aux yeux des intégristes islamistes d’Al Qaïda au Maghreb islamique, la vie d’un otage algérien, quand bien même fut-il de confession musulmane, n’a aucun poids devant celle des otages occidentaux. Qui vaut des millions d’euros.
Les membres de sa famille s’y attendaient : Ouaghi Bada, le guide targui enlevé lors de l’attaque d’une patrouille de la Gendarmerie nationale à Tinzaouatine, a finalement été exécuté par ses ravisseurs. Bada aurait été mis à mort par ses ravisseurs, lundi ou mardi, et la nouvelle de son exécution a été confirmée par des membres de sa tribu à Kidal, au nord du Mali.
Des notables de la ville malienne expliquent que le groupe terroriste qui détenait le guide targui a procédé à l’exécution du guide en réaction à l’éventualité d’une attaque que l’ANP projetait de lancer contre Aqmi. Les sources citées par l’Agence France Presse (AFP) qui a rapporté l’information présentent la victime comme un douanier retraité, ce qui n’est pas le cas.
Cet ancien fonctionnaire, âgé de 59 ans et père de 9 enfants, a pris sa retraite pour se reconvertir en guide dans une région qu’il connaissait comme sa poche. Son frère Khabou, également guide, nous a fait savoir, il y a moins d’une semaine, qu’il était sans nouvelle de son frère aîné.
Hadj Touha, vice-président de l’APC de Tinzaouatine, apparenté à la famille Ouaghi, avait indiqué de son côté que les nomades membres de leur tribu se trouvant de l’autre côté de la frontière se refusent à communiquer la moindre information aux autorités algériennes de peur de subir des représailles.

Les bandes d’Aqmi, disait-il, auraient droit de vie et de mort sur les populations de la région qu’elles terrorisent. « L’Etat malien est faible, alors ils font ce qu’ils veulent », avait-il précisé. Hier, nous n’avons pu joindre aucun de nos contacts à Tinzaouatine.
L’exécution de Ouaghi Bada, après un mois et demi de captivité, était prévisible. L’homme ne pouvait constituer une monnaie d’échange ni pour sa famille, très pauvre pour payer une rançon, ni pour l’Etat algérien, qui mène une guerre impitoyable contre les groupes terroristes islamistes. Blessé lors de sa capture, Bada est devenu encombrant pour ses ravisseurs qui, de toute évidence, ont préféré le liquider. On ne sait cependant si le guide a été abattu juste après son enlèvement après avoir été condamné à mort dans une parodie de justice propre aux groupes djihadistes ou entre lundi et mardi dernier comme le rapporte l’agence française de presse.
Quoi qu’il en soit, aux yeux d’Aqmi - mais aussi de la communauté internationale - la vie d’un otage algérien n’est d’aucune valeur comparée à celle d’un otage occidental qui vaut, elle, des millions d’euros et une entorse au droit international.
Aucune ONG, aucun gouvernement, aucun média n’a en effet pris la défense de Ouaghi Bada. Après tout, ce n’est qu’un Targui, musulman de surcroît, dont la mort n’a aucune incidence sur le cours de la vie… en Occident.

lundi 23 août 2010

Niger News

Salut à toutes et tous nos lecteurs ,Issikta est en vadrouille  quelque part entre le Sahel et le Sahara,hé oui à chacun ses vacances et ses destinations !!Iss vous promet toutes les nouvelles politiques ,culturelles et sociales  de la region Ouest africaine à son retour.
L'hivernage annonce des recoltes plus consequentes pour les agriculteurs durement eprouvés par la secheresse et la malnutrition au sud du Niger .
Les pluies sont abondantes et les pâturages aussi ,les eleveurs commencent a rever des lendemains meilleurs du Sahel aux confins du Ténéré ,c'est pareil pour le Mali,le Togo et le Burkina Fasso.
Au Niger ,y'a des coupures d'electricités quasi quotidiennes ,et celle de l'eau en plein Ramadan ...Imaginez sous 42 °..Pas besoin de dessin j'imagine..
Une sorte de lassitude ,de resignation ou de fatalité par rapport aux recents evenements ,même si la plupart veulent encore croire que les militaires au pouvoir restaurerons la democratie et que des institutions solides serons herités de la transition .
Niamey ,il fait chaud ,la ville est calme ,même les Week end ,seul le fleuve au coucher du soleil  resplendit de mille couleurs ,il passe nonchalent entre les deux rives de la ville comme un sourire narquois!!
Har Alakh Tanimert  bonnes vacances et bon ramadan !!

jeudi 1 juillet 2010

Al-Qaida au Maghreb islamique revendique la mort de 11 gendarmes algériens

LE MONDE.FR

Al-Qaida au Maghreb islamique revendique la mort de 11 gendarmes algériens
jeudi 1er juillet 2010

La branche maghrébine d’Al-Qaida (AQMI) a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie mercredi à 11 gendarmes algériens, dans un communiqué diffusé sous forme de "tracts jetés à la frontière entre le Mali et l’Algérie", déclare une source sécuritaire étrangère dans le nord du Mali. "Dans ce communiqué, AQMI affirme être l’auteur des événements survenus pour ’marquer sa détermination à lutter contre le pouvoir d’Alger’" et assure vouloir "continuer jusqu’à la victoire finale", ajoute la même source, jointe par téléphone. Par ailleurs, un élu dans le nord du Mali a confirmé l’existence de ce communiqué d’AQMI. Les gendarmes sont tombés dans une embuscade mercredi à l’aube près de Tinzaoutine, dans la région de Tamanrasset, à quelque 2 000 km au sud d’Alger sur la frontière avec le Mali, où un groupe d’islamistes a ouvert le feu sur leur convoi. Selon le quotidien El Watan, le bilan s’établit à 11 morts parmi ces gendarmes chargés de la surveillance des frontières. L’information n’a pas été confirmée officiellement à Alger. Il s’agit de l’opération la plus meurtrière jamais engagée par la guérilla islamiste dans cette zone sans grande présence policière qu’Al-Qaida cherche, selon des spécialistes des questions de sécurité, à transformer en un nouveau terrain de conflit. Après des années de désaccords et d’inaction, l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger ont ouvert en avril un quartier général commun à Tamanrasset, non loin des zones où les activistes sont actifs. Les pays occidentaux affirment que si rien n’est fait, les activistes d’AQMI pourraient établir dans de vastes portions du Sahara un sanctuaire leur permettant de préparer des attentats meurtriers.

jeudi 24 juin 2010

Le chef de la junte nigérienne, Salou Djibo, s'est rendu à Tripoli le 13 juin. Au menu des discussions avec Mouammar Kaddafi : l'argent versé aux ex-rebelles touaregs, qui n'est pas parvenu aux destinataires...

Mouammar Kaddafi, le 28 mars 2010 à Syrte.



© AFP Le chef de la junte nigérienne, Salou Djibo, s'est rendu à Tripoli le 13 juin. Au menu des discussions avec Mouammar Kaddafi : l'argent versé aux ex-rebelles touaregs, qui n'est pas parvenu aux destinataires...

Lors d'une visite éclair chez Mouammar Kaddafi, le 13 juin, Salou Djibo a demandé à son homologue libyen de reprendre ses versements aux ex-rebelles touaregs, qui sont en cours de démobilisation. Problème : l'argent déjà décaissé n'est pas arrivé à ses destinataires. Albadé Abouba, l'ex-numéro deux du régime Tandja, est mis en cause, ainsi que les anciens chefs rebelles. Pendant qu'ils regardent le Mondial de football dans les hôtels climatisés de Niamey, leurs hommes cuisent au soleil dans des cantonnements près d'Agadès. Et certains d'entre eux reprennent les attaques à main armée.
Sous la tente du « Guide », le président nigérien a aussi soulevé la question de ses compatriotes condamnés à mort en Libye. Trois d'entre eux auraient été exécutés en mai. Les deux hommes ont décidé de mettre en place une commission mixte. Les ministres nigériens de l'Intérieur et de la Justice se sont rendus à Tripoli dès le 15 juin.

Salou Djibo, Kaddafi et les Touaregs

Salou Djibo, Kaddafi et les Touaregs



21/04/2010 à 16h:43 Par Jeune Afrique

Le 7 avril, Salou Djibo, chef de la junte nigérienne, a dépêché à Tripoli son conseiller spécial Boubacar Issa et le médiateur touareg Mohamed Anako. Objectif : renforcer la lutte antiterroriste et empêcher une reprise des hostilités avec les Touaregs. Le 30 mars, l’ex-chef rebelle Rhissa Ag Boula a été arrêté à Niamey, à l’initiative d’un juge. En 2008, il avait été condamné à mort par contumace pour l’assassinat, en 2004, d’un homme politique, Adam Amangué. Ses partisans menacent aujourd’hui l’État nigérien de représailles.

Banditisme residuel dans la region d'Agadez,Témoignage : Appel urgent


Témoignage : Appel urgent mercredi 23 juin 2010
Après quelques jours de silence le groupe de Boutali a arrêté trois camions chargés d’oignons appartenant à des maraichers au niveau d’OUNYOUDOUBANE, à quelques kilomètres d’Iferouāne. De 13 h a 18 h ce Monsieur et d’autres membres du groupe ont maltraité et volé toutes les femmes, enfants, hommes. Ces malheureux ont subi des humiliations très graves chez nous les Touaregs.
Cette situation pousse aujourd’hui la population à se demander pourquoi l’Etat ne fait rien pour la protéger. Et certaines personnes risquent de se faire justice elles-mêmes.
L’Etat est très bien au courant de ce qui se passe, mais personne ne fait quelque chose. Ni les chefs coutumiers, ni les chefs de l’ex rébellion ne semblent intéressés par la situation.
Nous lançons un appel très urgent pour attirer l’attention des autorités sur cette situation très dangereuse car les populations locales sont en train de s’organiser pour se défendre.

AMAZGHAZAR S. M. K. Un ressortissant de la région préoccupé par la situation dans la zone,

Le Gouverneur d’Agadez “convoque” raliou Hamed Assaleh, directeur de SAHArA FM deux jours après la réouverture de sa radio

Aïr-Info N°111 DU 15 AU 30 JUIN 2010

Le Gouverneur d’Agadez “convoque” raliou Hamed Assaleh, directeur de SAHArA FM deux jours après la réouverture de sa radio
mercredi 23 juin 2010

“Chassez le naturel et il revient au galop” a t-on coutume de dire ! Au moment où la famille de la presse privée d’Agadez, qui a vécu dans sa chair et son être les dicktats et entraves de toutes sortes au temps glorieux du tout-puissant Daouda Diallo, se nourrit aujourd’hui d’espoir avec l’arrivée du CSRD, voilà que le nouveau gouverneur se revèle être de la même trempe que ses prédécesseurs comme Yahaya Yandaka.
La semaine passée, plus précisément le jeudi 17 juin 2010, le colonel Yayé Garba a convoqué par écrit Raliou Hamed Assaleh, directeur de la radio Sahara FM pour lui "donner des conseils" deux jours seulement après la réouverture de sa radio.
Notre censeur régional n’aurait pas du tout aimé que la SFM démarre ses émissions sans que lui ne l’ait autorisé ! Alors que c’est une décision de l’ONC, la plus haute instance de régulation de la communication qui l’a autorisé ! Et d’après les propos de notre confrère qui avait répondu à l’appel, le gouverneur qui était en présence de son sécretaire général lui a dit ceci : “ Pourquoi tu as debuté les émissions à la radio avant que je ne prenne connaissance de la decision de réouverture de l’ONC ?”. Et notre confrère de lui répondre : “ Je l’ai fait parce que l’ONC m’a envoyé le document d’autorisation ! Je l’ai eu par fax en même temps que vous. Dès que j’ai eu le papier, j’ai commencé à émettre et c’est tout à fait normal à mon avis ! ”. Et le Gouverneur de préciser : “ Tu as eu l’autorisation mais sache que la raison d’Etat existe toujours avant d’ajouter que l’Etat est au dessus de tout. “ Et comme pour se faire bien comprendre de Raliou Hamed Assaleh, le gouverneur dit que : “ l’autorisation de l’ONC ne le dédouane pas de l’observation de la déontologie.
Il faut que notre confrère contrôle la radio d’une main de fer pour ne pas retomber dans les erreurs du passé qui ont conduit le CSC à la fermer. Et à la fin, Il a ajouté qu’il avait prévu de faire "une réunion élargie" avant de permettre de réouvrir la radio mais comme le confrère a dejà ouvert, il a renoncé à cette dernière.
Assuré d’avoir toujours fait son travail dans les règles de l’art et du respect de l’éthique et de la déontologie, Raliou Hamed Assaleh a répondu au Gouverneur qu’il gère sa radio dans le strict respect des normes définies par son travail et que si jamais il déroge à la règle, c’est à l’ONC de le rappeler à l’ordre. Et quant à ce qu’on lui avait reproché à l’époque de la fermeture de la Radio, ce n’étaient que des allégations mensongères n’ayant aucun fondement. Et le CSC de l’époque le savait pertinement. In fine, nous lançons un appel au Gouverneur d’Agadez qui jouit d’une grande estime aux yeux de nous autres hommes et femmes de médias d’Agadez de laisser les journalistes faire leur travail ! Et quand ils manqueront à leur devoir, de bien vouloir laisser l’instance appropriée c’est à dire l’office national de communication de les punir au prorata de leur erreur. Dim

mardi 22 juin 2010

Artistes Touaregs



Atelier de renforcement de capacités sur les industries extractives au Niger : amener le Niger à une adhésion définitive à l’ITIE

Niger/Politique
Lundi 21 Juin 2010 08:51
Arlit /Areva 

L’Initiative pour la Transparence sur les Industries Extractives au Niger ITIE-Niger a organisé, vendredi dernier, un atelier de renforcement de capacités sur la compréhension du cycle des industries extractives à l’attention des membres du comité national de concertation ITIE-Niger. La cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier, qui ont duré deux jours, s’est déroulée à l’hôtel Gaweye sous la présidence du directeur de cabinet du Premier ministre, M. Malla Ari.

En procédant à l’ouverture des travaux, M. Malla Ari, a dit qu’il s’est réjoui de participer à la cérémonie qui marque le lancement du programme de renforcement des capacités de l’ITIE. Le directeur du cabinet du Premier ministre a mis en exergue l’importance du secteur minier et pétrolier et l’attention dont il fait l’objet de la part des gouvernements, des partenaires au développement, la société civile et le grand public. M Malla a tenu à réitérer la volonté et la détermination du CSRD et du gouvernement de transition de poursuivre la mise en œuvre de l’ITIE à travers le plan d’action prioritaire 2008-2010, avec bien sûr l’appui des partenaires techniques et financiers. Le directeur de cabinet a indiqué en outre que l’objectif est l’accélération de la mise en œuvre de l’initiative afin de contribuer à l’amélioration de la gouvernance des ressources minières et pétrolières par la mise en place notamment d’un système efficient et transparent de gestion des revenus que ces ressources génèrent. L’adhésion définitive du Niger à l’ITIE Internationale est aussi un des objectifs visés au terme du processus de validation qui a démarré en mai dernier censé conduire le Niger à la conformité d’ici la fin de l’année 2010 grâce aux efforts des membres du comité national de concertation a laissé entendre M. Malla Ari. Il a expliqué que pour aboutir à des actions rapides et ciblées sont prévues en quatre composantes dont le renforcement des capacités des représentants de l’Etat, des membres de la société civile dans le domaine de la communication lié à l’industrie extractive. La composante de l’ITIE est chargée d’exécuter des programmes de formation des agents concernés directement par lesdites industries afin de leur permette de maîtriser et mieux comprendre le processus de transparence qui est un des principes de bonne gouvernance institués par l’ITIE. A côté des agents de l’Etat, l’ITIE se donne pour mission de renforcer, par ses programmes de formation, les capacités des acteurs de la société civile a dit le directeur de cabinet du premier ministre avant d’ajouter qu’un programme prioritaire de renforcement de capacités élaboré l’année passée identifie les premiers besoins de formation dont celui sur le cycle de l’activité extractive, thème de la présente session de formation.
M Malla a souligné qu’il convient de s’atteler à la mise en œuvre de la composante renforcement des capacités. Il a en outre indiqué que l’atelier doit outiller les membres du comité national de concertation pour contribuer efficacement à la mise en œuvre de l’ITIE au Niger en relevant la qualité des débats au sein du comité, améliorer le travail de l’initiative, renforcer la compréhension du cycle d’exploration, d’investissement et d’exploitations des industries extractives, mettre à niveau les parties pour une meilleure compréhension mutuelle et assurer une plus large et meilleure information au public. Le directeur de cabinet du Premier ministre a salué les efforts du comité national de concertation pour le travail abattu et leur contribution pour l’atteinte des objectifs de l’ITIE. L’atelier a été suivi d’une visite guidée sur le site de la mine d’or de Samira.

Zabeirou Moussa
21 juin 2010
Publié le 21 juin 2010
Source : Le Sahel

Point de presse de M. Moustapha Kadi, Coordonnateur du CODDHD et du M. Khalid Ikhiri suite à leur visite à Tripoli, en Libye du 15 au 17 juin 2010.

 Écrit par Moustapha KADI et Khalid Ikhiri
Lundi, 21 Juin 2010 00:28

Suite à l’exécution de trois ressortissants Nigériens en Grande Jamahiriya Arabe Libyenne, le 30 mai 2010 à la surprise générale des défenseurs des droits de l’homme et du peuple Nigérien tout entier, une délégation du Collectif des Organisations de Défense des Droits de l’Homme (CODDHD) a été reçue en audience par le Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD), le lundi 7 juin 2010.
Au cours des entretiens qui ont principalement porté sur la situation préoccupante de nos expatriés vivants en Libye, le Chef de l’Etat qui suivait avec appréhension les nouvelles provenant de Tripoli, nous a informé qu’il comptait se rendre en Libye très prochainement et souhaiterait que deux représentants des Organisations de Défense des Droits de l’Homme l’accompagnent dans cette mission pour rencontrer les autorités Libyennes en vue de demander des explications au sujet du drame précédent et de s’enquérir de la situation exacte de nos compatriotes qui se trouveraient en difficulté et notamment détenus dans les prisons libyennes pour différentes raisons.

Au retour de la visite privée effectuée par le Chef de l’Etat dans la journée du dimanche 13 juin 2010 en Libye à bord d’un avion spécial de 13 places, il a diligenté une mission officielle le mardi 15 juin 2010. Cette mission conduite par le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, le Docteur Cissé Ousmane est composée du Ministre des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique, Porte Parole du Gouvernement, M. Mahamane Dan Dah, du Ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux, M. Abdoulaye Djibo, du Conseiller Technique du Ministre de l’Intérieur, le Commissaire de Police Daddy Gao, du Directeur de la Police Judiciaire M. Souley Boubé, du Directeur Moyen Orient et Pays Arabes au Ministère des Affaires Etrangères, M. Souleymane Issiakou et de deux Défenseurs des Droits de l’Homme, le Professeur Khalid Ikhiri, Président de l’ANDDH et M. Moustapha Kadi, Coordonnateur du CODDHD.
Cette mission purement technique s’est déroulée du mardi 15 au jeudi 17 juin 2010. Peu après son décollage à partir du Groupement Aérien National à 15h30, elle a atterri à l’aéroport militaire de Tripoli vers 19h00 où elle a été accueillie par une délégation des officiels libyens civils et militaires et d’une délégation des représentants de la Communauté des Nigériens en Libye dirigée par l’Ambassadeur du Niger en Libye M. Gonemi Boukar Amadou. Après avoir passé la première nuit en Libye, la délégation a été reçue en audience par le Premier Ministre Libyen en son Cabinet, le mercredi 16 juin à 10h00.
Plusieurs points d’importance ont été abordés, dont notamment le prochain refoulement de 1000 Nigériens gardés dans un centre d’accueil à Sebha et la mise à leur disposition de moyens financiers pour s’insérer dans la vie active au Niger. La reprise de la coopération entre nos deux pays en matière d’enseignement supérieur et secondaire. La sécurisation de nos frontières communes et les dispositions à prendre pour freiner « l’immigration clandestine ». Le trafic de la drogue dans la bande sahélo-saharienne.
Conformément au calendrier de visite proposé par le Premier Ministre Libyen, les entretiens ont immédiatement débuté par une rencontre technique au Ministère de la Justice. A l’issue de cette réunion, un Comité conjoint Nigéro-Libyen a été constitué afin d’aller examiner la situation de tous les détenus Nigériens au cas par cas. La première réunion du Comité conjoint a eu lieu le même jour dans l’après midi à 16h00 à la prison centrale de Tripoli sous la Présidence du Directeur Général de la Prison, le Général Issouf. A l’issue de cette réunion, une liste de 507 détenus présumés Nigériens a été remise au Directeur de la Police Judiciaire du Niger afin de permettre à la délégation nigérienne de procéder à la ventilation des noms des détenus suivant la gravité des fautes (délits ou crimes). Cet inventaire étant écrit en langue arabe, le Premier Conseiller de l’Ambassade du Niger à Tripoli a été chargé d’effectuer avec l’aide de ses collaborateurs la transcription de la liste en français pour nous permettre de continuer le travail le lendemain matin. Ce qui fut fait toute la nuit. Cette liste comptait 22 inculpations à mort dont 8 condamnations à mort pour lesquelles le jugement est devenu définitif et 14 en instance de jugement. S’agissant de ces cas précis, sur la base d’une proposition exclusive du Ministre de la Justice Libyenne, un comité paritaire composé de représentants de l’Ambassade du Niger à tripoli sera appuyé des deux défenseurs des droits de l’Homme pour rencontrer les familles et les ayant droits des victimes libyennes afin de solliciter leur pardon et leur verser éventuellement des compensations conformément à la législation libyenne.
Il est d’ores et déjà acquis que la Fondation Kadhafi se propose de prendre en charge toutes les implications financières. Il faut rappeler que le Ministre de la Justice libyenne a pris l’engagement d’instruire ses services pour contacter les parents des victimes et les ayant droits des 22 présumés condamnés à mort afin de faciliter les rencontres avec les membres du Comité paritaire. Si les négociations aboutissent, les condamnations à mort seront commuées en prison à perpétuité. C’est seulement à ce moment, qu’ils pourront être transférés dans les prisons nigériennes. Mais déjà, lors de son déplacement à Tripoli, le Chef de l’Etat a obtenu une suspension exceptionnelle des procédures d’exécution à l’encontre des Nigériens jusqu’à ce qu’une solution satisfaisante soit trouvée.
La liste dénombrait également 362 condamnés pour diverses infractions dont entre autres, consommation d’alcool, consommation ou vente de drogue, entrée clandestine, etc.., ainsi que 145 détenus en attente de jugement. En commun accord, les libyens ont décidé de regrouper un total de 275 prisonniers qui seront remis à la délégation du Niger dont 198 jugés et 77 en attente de jugement, afin qu’ils purgent leur peine dans les prisons Nigériennes conformément à la Convention judiciaire en matière pénale ratifiée par les deux pays. Les prisonniers concernés sont actuellement répartis dans sept localités libyennes. Le Comité a retenu qu’ils seront regroupés au niveau de trois centres d’accueil à savoir Benghazi, Sebha et Tripoli. Les prisonniers de Misourata, Zawiya et Djebbal devraient arriver le jeudi à la Prison centrale de Tripoli. Compte tenu, de l’urgence, le Directeur Général Adjoint de la Police Judiciaire libyenne a accepté le principe de transférer les prisonniers du centre de Benghazi à Tripoli. Il a ensuite demandé de désigner un représentant du Consulat du Niger à Sebha pour se mettre en contact avec les autorités pénitentiaires afin de pouvoir rencontrer les détenus Nigériens qui sont estimés à 141 prisonniers, si le Comité conjoint ne peut pas se rendre à Sebha.
Après l’établissement effectif des documents de voyage, le transfèrement des 275 détenus de nationalité nigérienne s’effectuera à partir du 25 juin 2010. Parallèlement, la mission entreprendra des démarches en vue de l’identification des centres de détention au Niger pouvant accueillir les 275 détenus nigériens en Libye. Il s’agit des Nigériens sur lesquels pèsent des infractions autres que les atteintes à la vie et à l’intégrité physique. A la fin de la journée, la partie libyenne a demandé la présence d’une équipe de journalistes nigériens pour couvrir les avancées significatives des conclusions auxquelles nous sommes parvenues.
Dans la matinée du jeudi 17 juin, le Comité conjoint a rencontré 60 prisonniers nigériens transférés à la prison centrale de Tripoli. Il a ensuite échangé avec eux et a procédé à la première phase d’identification dans les bureaux des responsables libyens réservés à cet effet. Les 60 prisonniers n’ont pas caché leur joie et leur satisfaction d’apprendre qu’ils seront rapatriés au Niger.
Les 212 prisonniers restants sont les détenus contre lesquels des intérêts civils libyens peuvent être recouvrés. La délégation du Niger n’a pas pu rencontrer les condamnés à mort. Après une longue journée de travail, le Comité a quitté la prison centrale de Tripoli vers 17h00 en attendant l’arrivée de 80 détenus en provenance de Benghazi. Après, la délégation a rencontré à l’Ambassade du Niger la Communauté nigérienne en Libye estimée aujourd’hui à 35.000 personnes. La mission prit fin le même jour vers 23h30. Dès son arrivée à Niamey, la mission a rencontré le Chef de l’Etat à 11h00 pour lui faire le compte rendu.

Ainsi, il résulte de cette mission que d’importantes avancées ont été obtenues et donc un bilan très positif a été atteint, ce qui permet de considérer à nouveau que les échanges dans le respect mutuel doivent être privilégiés et permanents afin que nos deux pays entretiennent des relations marquées par des sentiments de fraternité et de bonne compréhension.

Au vu de tout ce qui précède, les représentants du CODDHD et de l’ANDDH :

- 1°) condamnent toutes atteintes à la vie et plaident pour l’abolition de la peine de mort à travers le monde ;

- 2°) considèrent que la démarche de main tendue réciproque et de dialogue est la meilleure des solutions entre les deux pays voisins, car rentre dans le cadre des intérêts communs des peuples nigériens et libyens ;

- 3°) font le vœu que les échanges et dialogues préalables dans la gestion de telles affaires soient régulièrement renouvelés sur la base d’engagements fermes ;

- 4°) souhaitent dorénavant que nos deux Chefs d’Etats et nos deux Gouvernements multiplient les contacts afin de dissiper toute incompréhension et toute équivoque ;

- 5°) recommandent que cette affaire très suivie par l’opinion nationale et internationale soit définitivement résolue dans les meilleurs délais et dans les meilleures conditions réciproques pour nos deux pays et nos deux peuples ;

- 6°) Invite la Fondation Kadhadi de bien vouloir s’impliquer dans la résolution effective de cette situation humanitaire et de plaider la clémence pour les personnes condamnées à mort auprès des familles et des autorités libyennes.

- 7°) Encourage les autorités de nos deux pays à créer un cadre vivace de coopération judiciaire Nigéro-Libye.

Enfin, tout en faisant confiance à la suite qui sera réservée aux procédures engagées à la satisfaction des deux parties, le CODDHD et l’ANDDH remercient vivement et sincèrement les autorités libyennes pour leur accueil chaleureux ainsi que les moyens mis à la disposition de la délégation nigérienne afin de faciliter le déroulement normal de cette mission officielle porteuse d’espoirs aux deux peuples.

Fait à Niamey, le 20 juin 2010
Pour le Coordonnateur du CODDHD
Moustapha Kadi 

Pour le Président de l’ANDDH
Moustapha KADI Khalid Ikhiri

Armes légères : un débat à l’ONU qui concerne de très près le Sahel

Sahel Intelligence 18 juin 2010

Armes légères : un débat à l’ONU qui concerne de très près le Sahel


mardi 22 juin 2010
Au moment où la prolifération des groupes terroristes et des réseaux de narcotrafiquants et de migration clandestine est devenue un vrai défi pour les Etats de la région sahélo-saharienne, le débat en cours aux Nations unies sur le Programme d’action visant à lutter contre le commerce illicite des armes légères (ALPC), prend toute son importance. Les réseaux de trafiquants deviennent mieux organisés à mesure que leurs activités se confondent avec celles des groupes terroristes.
Il est même établi qu’il existe des liens étroits entre les réseaux des narcotrafiquants et de migration clandestine et le financement du terrorisme dans le Sahel. Dans cet échange poreux, la circulation des armes, particulièrement les armes légères, occupe une place essentielle. Aussi, l’importance du débat à l’ONU tient-elle au fait qu’il concerne la coopération internationale pour lutter contre la prolifération de ces armes. Mais une coopération où la responsabilité des pays producteurs de ces armes est engagée vis-à-vis des pays en développement, qui en sont les principales victimes. De nombreux pays d’Afrique défendent l’idée d’une assistance conséquente des pays développés aux Etats qui souffrent de la prolifération de ces armes, notamment par le biais du transfert de ressources financières, techniques et de savoir-faire, afin de mettre en place les capacités nécessaires à la bonne exécution du Programme d’action ALPC. Parallèlement, d’autres Etats sont favorables à une coopération internationale couvrant des actions coordonnées entre Etats, y compris l’échange de données, d’informations et d’expériences pour une exécution optimale du Programme d’action. Aux côtés de ces approches, certains Etats préfèrent que l’assistance internationale dans le cadre de ce programme, soit fondée sur une démarche intégrée, basée sur les besoins spécifiques des pays d’une région ou d’une sous-région donnée. D’autres estiment que la question doit être traitée par les organisations régionales et sous-régionales, à travers une coopération et une assistance internationales appropriées. Enfin, les représentants de nombreux pays en développement ont insisté sur la nécessité d’intégrer à la fois les causes et les conséquences de la prolifération de ces armes dans cet ambitieux Programme d’action.

par Samuel Benshimon

DOUBLE SECHERESSE A TALATYE

DOUBLE SECHERESSE A TALATYE

Une pluie de tous les espoirs mais aussi de toutes les détresses.
mardi 22 juin 2010
Ce mercredi, neuf juin de l’an deux mille dix, une violente pluie s’est abattue sur toute l’étendu du territoire de la commune rurale de Talataye. Quel bonheur se lisait sur les visages de ces éleveurs pendant que ces innombrables gouttes tombent sur ce sol plus que jamais assoiffé ! A la fin de cette pluie, la joie a cédé la place à une détresse indescriptible sur les visages meurtris de ces pasteurs affaiblis par la faim et le désespoir.
La faim ! Oui il s’agit de la faim, parce qu’en milieu nomade quand il pleut, la cuisine devient impossible et le lait reste le seul aliment accessible. Cette accessibilité est loin d’être synonyme de disponibilité surtout en des années de sécheresse comme celle –ci que nous vivons actuellement.
Comme pour auréoler cette détresse, la scène de l’après pluie devient identique partout : d’Est en Ouest, comme du Nord au sud. Sur toute l’étendue de cet immense territoire, et plus précisément aux alentours des oueds, cette eau a emporté tous les petits ruminants et les ânes, comme si les multiples cadavres de la sécheresse ne lui suffisaient pas.
Désastre ! Oui c’est le pire des désastres, car les éleveurs pour qui restent trois à quatre têtes, demeurent les plus nantis. On trouve même des campements (c’est-à-dire : l’équivalant d’un quartier en milieu urbain) pour lesquels il ne reste que trois têtes de moutons alors qu’ils en possédaient plus de trois milles il y avait seulement vingt quatre heures.
Même pour ces quelques rares têtes de bêtes, qui ont miraculeusement échappé au "déluge",l’inquiétude reste totale car elles sont très affaiblies, et ne pourront en aucun cas supporter la faim qui est d’ailleurs accentuée par un vent frais de l’après pluie(mousson).

Les zones les plus touchées sont : la zone d’Indélimane (100km au sud de Talataye) ; la zone d’Agazarsididane (40km au nord de Talataye) et la zone d’Agarnadamos (30km à l’ouest de Talataye).

Comme :"Le bonheur ne vient jamais seul" a-t-on l’habitude de dire, les victimes de Talataye se consolent et s’en remettent au Tout Puissant, car lui seule est capable de leur apporter le véritable secours.
Quant aux plus hautes autorités de notre pays : leur concours, malgré qu’il ait souvent fait défaut, est vivement sollicité par ces misérables populations.
Cependant, "une fois n’est pas coutume". Le silence de l’après catastrophe naturelle de Tintachori ne doit pas être une sorte de feuille de route à notre gouvernement pour traiter tous les dossiers de Talataye ; et par là briser l’espoir et la volonté de la communauté IDAKSAHAK, qui a toujours œuvré pour la consolidation des acquis du processus de paix et de développement au nord de notre très chère patrie : le Mali.


Mohamed ASSALEH