lundi 5 avril 2010

Israël-Afrique /Security business

Israël-Afrique

Israël(370) - arme(26) - Tsahal(13) - Mossad(10)
Security business
05/04/2010 à 10h:49 Par Marc Brenner, à Jérusalem

Les entreprises israéliennes ont vendu entre autres, des drones Hunter à plusieurs pays africains.


© IAI Vente d’armes, soutien logistique, formation... L’intérêt de l’État hébreu pour les pays au sud du Sahara ne se dément pas.

Janvier 2009. La scène se déroule dans un somptueux restaurant du bord de mer à Tel-Aviv. Assis nerveusement au coin d’une table, Samuel Sternfeld avise une dernière fois son équipe. Dans quelques heures, cet habile homme d’affaires israélien reconverti en marchand d’armes doit accueillir une délégation officielle de Centrafrique. Bien que l’État hébreu n’entretienne aucun lien diplomatique avec Bangui, tout est organisé comme une visite d’État : accueil des ministres à l’aéroport Ben-Gourion, transport avec chauffeur, rencontre avec des officiers de l’état-major de Tsahal et inspection des principaux sites d’armements israéliens. Chaque étape du voyage est minutieusement planifiée. Soudain, le téléphone de Sternfeld retentit. Des rebelles viennent d’attaquer un détachement des forces centrafricaines dans la région de Ndélé, frontalière du Soudan. Il y a des morts, la visite est annulée. Coup dur pour cet homme d’affaires mandaté par le ministère israélien de la Défense et qui avait financé de sa poche le déplacement de la délégation envoyée par le président François Bozizé. Pour parfaire son « opération séduction », Samuel Sternfeld avait même sollicité le général Amos Gilad, alors négociateur israélien dans les pourparlers avec le Hamas. Gilad était chargé de transmettre l’assentiment officiel de son gouvernement et de mettre en confiance la délégation centrafricaine.

Fini l’eldorado subsaharien ?

Complexe à réaliser sans l’aval de la France, qui a toujours soutenu militairement les troupes de François Bozizé, l’accord avec Israël ne verra finalement jamais le jour. L’enjeu était pourtant de taille pour le président centrafricain. Confronté à diverses rébellions aux frontières nord et est, le général s’était laissé convaincre par Samuel Sternfeld de la nécessité de bâtir une armée plus imposante que sa garde présidentielle composée d’un petit millier d’hommes. Bozizé y voyait aussi l’occasion de se détacher de la pesante tutelle fran­çaise. Pour ce faire, l’industrie militaire israélienne était prête à tourner à plein régime : drones, blindés, armes légères et vedettes de la marine ont été proposés au régime de Bangui, de même que du matériel d’écoute et de renseignement. Sans grandes ressources financières, le gouvernement centrafricain envisageait en contrepartie de régler l’État hébreu en bois et en diamants.
Inconnu jusqu’ici, cet épisode illustre la nature actuelle des relations entre Israël et les pays d’Afrique subsaharienne, du moins sur le plan sécuritaire. Officieuses, aléatoires, elles obéissent en priorité à une logique d’intérêts politiques et économiques. Comme dans beaucoup d’autres zones géographiques instables, les Israéliens ont su faire valoir leur expérience militaire. « Aujourd’hui, des dizaines de sociétés de sécurité travaillent sur ce continent, toutes dirigées par d’anciens officiers de Tsahal, explique le journaliste d’investigation Ronen Bergman (éditorialiste au Yediot Aharonot). La présence israélienne y est exclusivement privée, c’est un phénomène qui remonte aux années 1970. »
Au lendemain de la guerre de Kippour (1973), lorsque la plupart des pays africains rompent leurs liens avec l’État hébreu, le Mossad décide de se substituer aux diplomates en servant d’interlocuteur auprès des dirigeants africains et des mouvements d’opposition. Isolé sur la scène internationale, Israël cherche avant tout à bénéficier d’appuis au sein de l’ONU. « C’est à ce moment-là que les hommes d’affaires et les marchands d’armes israéliens ont fait irruption en Afrique », raconte l’ancienne députée Naomi Hazan. Au Liberia, au Zaïre, au Togo ou encore au Cameroun, des centaines d’instructeurs israéliens commencent à assurer la formation de gardes présidentielles et d’unités d’élite. À la fin des années 1970, plus d’un tiers des ventes d’armes israéliennes se réalise sur le continent noir. Mais dans certains pays, l’ingérence est parfois lourde d’implications. En Afrique du Sud, l’État hébreu est accusé ouvertement de fermer les yeux sur l’apartheid et d’aider Pretoria a se doter d’armes nucléaires. Tandis que, face à la rébellion érythréenne en Éthiopie, il conditionne son soutien militaire à Addis-Abeba à l’émigration vers Israël des Falashas, les juifs éthiopiens. « L’effondrement de l’URSS a changé la donne, estime Naomi Hazan. D’autres marchés se sont ouverts aux États-Unis, en Inde et en Chine. Ils rapportent chaque année des milliards de dollars à l’industrie militaire israélienne. L’Afrique n’est plus une priorité. »

Nigeria, kenya, éthiopie…

Et pourtant, en septembre 2009, Avig­dor Lieberman est venu démentir cette allégation en effectuant une tournée africaine. Officiellement, la visite du chef de la diplomatie israélienne visait à renforcer la coopération sur le plan agricole et proposer des solutions liées à la purification des eaux. « Il ne fait aucun doute que le plus important pour l’Afrique, c’est la lutte contre la pauvreté et la sécheresse, pas les armes », déclarait Haim Dibon, l’un des proches de Lieberman. Ce déplacement officiel cachait néanmoins d’autres ambitions moins avouables. Au sein de la délégation israélienne figurent une équipe du Mossad, des représentants du Sibat, l’organisme en charge des exportations d’armes israéliennes, de même que plusieurs responsables d’industries de défense, comme les sociétés Elbit, Soltam, Silver Shadow et l’Israel Aerospace Industries (IAI).
Les pays visités par Avigdor Lieberman représentent quant à eux un intérêt sécuritaire majeur. Au Nigeria, principal producteur de pétrole en Afrique, en proie à une rébellion dans le Delta et des conflits communautaires dans l’État de Plateau, les ventes d’armes ont rapporté 500 millions de dollars à Israël ces dernières années. Au Kenya, cible par le passé de plusieurs attentats, la coopération antiterroriste a été longuement évoquée. Enfin, l’Éthiopie, partenaire stratégique de l’État hébreu, est positionnée sur la Corne africaine, au carrefour de la mer Rouge, à proximité du Soudan et de l’Égypte, un axe où l’Iran fait régulièrement transiter ses cargaisons d’armes à destination du Hamas et du Hezbollah.

Activités illégales en Guinée

Éditorialiste au quotidien Haaretz, Yossi Melman refuse néanmoins de penser qu’Israël a signé son retour sur le continent noir. Il prône une doctrine plus pragmatique : « En Afrique, là où il y a de l’argent, il y a des armes israéliennes », clame-t-il. Ce spécialiste des questions de défense a récemment révélé les activités de la société de sécurité privée Global CST en Guinée.
En décembre 2008, lorsque le capitaine Moussa Dadis Camara s’autoproclame successeur du défunt président Lansana Conté, il connaît la méfiance qu’éprouve à son égard une partie de la population. N’accordant guère plus de confiance à l’armée guinéenne, dont il est pourtant issu, le chef de la junte décide de s’attacher les services d’un expert en sécurité qui assurera l’encadrement de sa garde prétorienne, les Bérets rouges. Via le diamantaire israélien Beny Steinmetz, qui possède une mine d’exploitation en Guinée, Dadis Camara reçoit Israel Ziv, patron de la société privée Global CST. Ancien commandant des forces spéciales, Ziv possède un profil impressionnant. Connu pour avoir encadré l’armée colombienne lors de la libération d’Ingrid Betancourt, il a également servi de conseiller militaire en Géorgie en 2008, juste avant que n’éclate la guerre en Ossétie du Sud. Dadis et Israel Ziv concluent un accord qui s’élève à 10 millions de dollars. Mais la transaction est illégale : « Ziv a vraisemblablement agi sans le feu vert du ministère israélien de la Défense et a enfreint les règles d’exportation d’armes », explique Yossi Melman. Si le gouvernement israélien a décidé d’ouvrir une enquête, l’affaire est d’autant plus embarrassante que Global CST n’a pas remis en question sa coopération avec Dadis Camara après la répression sanglante de l’opposition, le 28 septembre 2009. « La société Global emploie toujours en Guinée des experts militaires, agricoles, des conseillers politiques et toutes sortes d’ingénieurs civils », affirme Yossi Melman.
Stratégie d’Infiltration

À défaut d’y avoir déterminé une politique claire, les Israéliens ont, semble-t-il, opté pour une stratégie d’infiltration en Afrique. Ainsi, l’aide militaire proposée par des entrepreneurs privés ou publics ne constitue souvent qu’un premier pas. En septembre 2002, cette logique est à l’œuvre lorsque le président ivoirien, Laurent Gbagbo, fait face à une offensive rebelle. Déçu des Français et à la recherche d’un appui militaire, le chef d’État ivoirien se tourne vers son fidèle avocat parisien Sylvain Maier, qui le met en contact avec plusieurs spécialistes israéliens. En quelques semaines, Laurent Gbagbo obtient la livraison d’hélicoptères, de drones tactiques et de matériel d’écoute. Une cinquantaine d’experts israéliens du renseignement opèrent alors à Abidjan pour espionner les communications des rebelles.

Le 6 novembre 2004, cette implication éclate au grand jour lorsque l’aviation progouvernementale bombarde une position française à Bouaké, tuant neuf soldats de l’opération « Licorne ». Paris découvre que des avions sans pilote israéliens ont survolé le secteur peu de temps avant l’attaque. La France demande alors des comptes à l’État hébreu et exige qu’il cesse son assistance militaire à Laurent Gbagbo. Entre-temps, l’homme d’affaires Moshe Rothschild, principal acteur des ventes d’armes à la Côte d’Ivoire, a déjà monté sur place plusieurs entreprises et décroche des projets liés au développement d’infrastructures civiles. À la fin du mois de juillet dernier, c’est Ehoud Olmert en personne qui s’est rendu à Yamoussoukro, pour une visite restée plus que discrète. Organisé par l’ancien ambassadeur israélien en Côte d’Ivoire, Daniel Kedem, le déplacement de l’ex-Premier ministre était lié à des affaires sécuritaires, telles que la mise en place d’un Shin Bet ivoirien pour renforcer la sécurité autour de Gbagbo et surveiller certains éléments hostiles de l’armée ivoirienne. Les Israéliens, en effet, via la société privée Omega, appuient et forment les services ivoiriens, ainsi que la garde présidentielle.

« Les Israéliens sont derrière tous les conflits en Afrique », s’écriait en août 2009 le colonel Kaddafi, en marge d’un sommet de l’Union africaine, à Tripoli. La réalité est autrement plus subtile. Très réactives, habituées aux situations de crise, les entreprises israéliennes sont souvent les premières à proposer leurs services à des pays en guerre : conseil militaire, soutien logistique et armement. Avec seulement neuf ambassades en Afrique, l’État hébreu est contraint de recourir au secteur privé pour exister sur ce continent.



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A la Une : les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal


Revue de presse Afrique
RFI 



lundi 05 avril 2010
A la Une : les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal
Par Frédéric Couteau

En ce lundi de Pâques, jour de fête religieuse pour les chrétiens, la presse ouest-africaine est quelque peu en sommeil… Beaucoup de journaux ne paraissent pas. Retour donc sur l’actualité du week-end, avec essentiellement les cérémonies du cinquantenaire de l’indépendance au Sénégal. A cette occasion, la presse sénégalaise a fait feu de tout bois, avec dossiers spéciaux, rétrospectives, bilans…

Exemple : Le Soleil qui magnifie la récente histoire politique du pays : « trois présidents, trois styles différents, affirme le journal ; un peuple, un destin et une quête permanente de mieux-vivre : les défis sont nombreux sur le chemin du développement. De Senghor le poète à Me Wade l’avocat-économiste, en passant par Abdou Diouf le technocrate, les Sénégalais ont vécu dans un pays, havre de paix, terre de convergence et d’accueil (…). »
Et Le Soleil d’insister sur l’action présidentielle : « à la suite de ses deux prédécesseurs, le président Abdoulaye Wade a, suivant son style et le volontarisme qui le caractérisent, compris ce besoin de mieux vivre, compréhension apparaissant dans les actes posés depuis son arrivée au pouvoir : un développement économique et social impulsé à la faveur d’un volontarisme libéral porteur d’espoir, même si le contexte et la conjoncture internationale laissent peu de marges de manœuvre. »

« Enfin un projet achevé ! »

Autre style, autre ton pour Le Quotidien qui revient lui sur l’inauguration du monument de la Renaissance, avec ce titre plutôt caustique : « Ouf, Wade achève enfin… un projet. » Le Quotidien note que le préfet de Dakar a interdit à l’opposition de manifester aux abords du monument. « Il s’agit de ne pas gâcher la fête du président, ironise le journal, pour la première fois qu’il achève un de ses projets. En attendant l’Université du futur africain, les 7 TGV, le musée des Civilisations ou encore la centrale nucléaire… »

De nombreux dirigeants africains ont donc fait le déplacement ce week-end à Dakar pour assister aux festivités. Parmi eux, l’Ivoirien Laurent Gbagbo, avec là aussi, des appréciations différentes… « Gbagbo créé l’émeute à Dakar », s’exclame Notre Voie . « Bravant tout ordre protocolaire, il a fait arrêter son cortège pour prendre un bain de foule, raconte le journal. Et marcher sur une distance d’au moins 25 mètres pour saluer ses sœurs et frères ivoiriens qui avaient fait nombreux le déplacement en chantant et même dansant. Déployant aussi de larges banderoles pour apporter tout leur soutien à leur président de la République. Il n’en fallait pas plus pour créer l’émeute. »

Un déplacement à plus de 100 millions de FCFA ?

Le Patriote, journal d’opposition, retient tout autre chose de ce voyage…Le Patriote qui affirme que, pour se rendre dans la capitale sénégalaise, le président ivoirien a loué un avion privé. « Le'socialiste' ivoirien, écrit-il, n’a pas utilisé son fameux Fokker 100 présidentiel. Mais, soyez rassurés, il n’a pas voyagé non plus à bord de la compagnie nationale Air Ivoire. Pas plus qu’il n’a emprunté d’autres vols commerciaux des compagnies qui desservent la capitale sénégalaise. Laurent Gbagbo, qui ne fait pas les choses à moitié, s’est rendu à Dakar en… jet privé, affirme donc Le Patriote, un Challenger 604. Un appareil dernier cri du constructeur Bombardier. » Et le quotidien ivoirien d’estimer le coût de ce déplacement à plus de 100 millions de FCFA…

Pas assez vite !

« Ali Bongo déçu par son gouvernement » : c’est ce que constate le site d’information gabonais GabonEco. C’était jeudi dernier, lors du conseil des ministres. « Le chef de l’Etat a donné une volée de bois vert à son gouvernement, explique le site, dont il fustige le ''peu de dynamisme' et l’ 'absence d’actions' concrètes pour mettre en œuvre les grands chantiers de l’émergence. Le président gabonais, poursuit GabonEco, a menacé son gouvernement de sanctions et instruit ses membres pour l’élaboration avant la fin du mois dans chaque département d’un Plan d’actions prioritaires à court terme. »

Le site d’information gabonais donne quelques exemples, comme la « construction des routes, la poursuite et l'accélération des travaux de la Coupe d'Afrique des Nations 2012, les travaux du cinquantenaire de l’indépendance, ou encore la construction de logements. »

Bintou, reine de beauté

Enfin gros plan sur Miss Mali-France 2010… Bintou, lycéenne à Paris. Bamako Hebdo nous présente la jeune fille d’une manière plutôt originale : « contrairement aux idées reçues, la deuxième ville la plus peuplée de Maliens après Bamako n'est pas Montreuil (dans la région parisienne) mais Ségou, au Mali. Et ce n'est pas à Montreuil non plus, où elle est née, qu’habite Bintou Tounkara, Miss Mali France 2010, mais à Belleville, un quartier populaire et désormais branché de la capitale. » Voilà, après ces considérations géographiques, on entre dans le vif du sujet : « âgée de 19 ans, cette Titi parisienne porte bien son titre de reine de beauté, s’exclame Bamako Hebdo. Elancée, apprêtée et maquillée avec élégance, Bintou arrive au rendez-vous, rayonnante. » S’ensuit une interview de la lauréate. On apprend, entre autre, que Bintou, de père sénégalais, mais élevée par sa mère, a renoué avec sa culture malienne, grâce à ce titre. Qu’elle mène des actions en faveur des sans-papiers. Qu’elle ne veut pas concourir pour le titre de Miss France ou de Miss Afrique. Et enfin, « qu’elle rêve de visiter un pays où elle n’a jamais mis les pieds… le Mali ! »


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La sécurité au Sahel au coeur d’une nouvelle réunion à Alger


RFI-05-04-10

La sécurité au Sahel au coeur d’une nouvelle réunion à Alger
lundi 5 avril 2010



Une rencontre des responsables des services de sécurité et de renseignement de sept pays de la bande sahélo-saharienne (l’Algérie, le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Mali, la Mauritanie et le Niger), a commencé dimanche 4 avril 2010 à Alger. Après une rencontre récente des ministres des Affaires étrangères de ces mêmes pays, l’objectif affiché est de coordonner les actions pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé dans cette vaste zone.
« Bonne ambiance de début des travaux ». C’est l’un des participants à la réunion d’Alger qui parle, « oui, nous espérons vraiment qu’il y aura un déclic » renchérit un officiel algérien.
Les responsables de la sécurité réunis dans la capitale algérienne veulent mieux coordonner leurs actions en matière de renseignement. Dans la bande sahélo-saharienne l’information est capitale pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Les groupes qui écument cette vaste zone sont très mobiles, très organisés et lourdement armés.
Selon un document de travail de la rencontre dont RFI a pu se procurer une copie, pour répondre à ces questions, il faut des solutions transversales : un problème de sécurité dans l’un des pays de la zone et ce sont tous les autres pays qui doivent se mobiliser. Ce n’est pas encore le cas aujourd’hui, d’où, selon les participants à la rencontre, la nécessité d’instaurer une confiance totale entre les différents services de renseignement.

Immédiatement après cette rencontre, ce sont les chefs d’état-major des armées des sept pays de la bande sahélo-saharienne qui doivent à leur tour se réunir à Alger et là on devrait parler d’opérations militaires, opérations militaires sur le terrain.

dimanche 4 avril 2010

ALERTE A LA FAMINE dans le Nord-Mali : des élus d’Adielhoc et Tinzawaten sonnent l’alarme !


Rousmane Ag ASSILAKEN-ONG AZHAR-04-04-2010

ALERTE A LA FAMINE dans le Nord-Mali : des élus d’Adielhoc et Tinzawaten sonnent l’alarme !
dimanche 4 avril 2010


Des élus d’Adiel hoc et Tinzawatène ont interpellé certains de leurs partenaires en France sur la situation de « l’alerte à la famine » - interpellation qui prévaut dans le Nord Mali, en particulier le CCFD. Voici l’avis de l’ ONG AZHAR, à Kidal.
Sans dramatisation, la situation telle que décrite par certains élus (Adielhoc, Tinzawaten) à leurs partenaires est tout à fait réelle.
En effet, l’hivernage dernier a été déficitaire dans la région de Kidal et dans le Nord Mali en général. Les conséquences pourraient être graves pour les éleveurs nomades qui deviennent très vulnérables lorsqu’ils perdent leur « capital cheptel ». Cela, tous le savent : éleveurs eux-mêmes, élus locaux, services techniques de l’Etat, Programmes de développement de la région, ONG locales. Mais malheureusement l’esprit d’anticipation, comme d’habitude dans de telle situation n’a pas prévalu. Peut être a-t-on besoin encore une fois de contingents de sinistrés errant de village en village pour perpétuer les appels à l’aide ?
Actuellement, dans toute la région les animaux sont malades et meurent chaque jour ; les Oueds dénudés (absence de biomasse) sont jonchées de cadavres (perte estimée aujourd’hui à plus de 40% à quatre mois de l’hivernage en situation normale) . Et certaines familles d’éleveurs ayant perdu leurs animaux commencent à rejoindre les villages désormais devenus de véritables « parcs de misère ». En fait, les éleveurs nomades de cette région ne sont t-ils pas poursuivis par la malédiction des sécheresses face auxquelles ils n’arrivent jamais à se préparer ?
Sur les marchés (Kidal, Adielhoc, Tessalit), les prix des animaux pour ceux qui peuvent encore se vendre ont considérablement chuté passant par exemple pour les ovins de 30.000 F CFA (46 Euro) en fin d’hivernage à 5.000 F CFA ( 8 Euro) aujourd’hui.
Comme mesure d’urgence « courtermiste » de la part de l’Etat, près de 1.000 tonnes d’aliment de bétail (pour 901.962 têtes en 2009 : sources DRPIA, soit 0,0011 Kg par tête de bétail ; une goutte d’eau dans l’océan !) sont mises à la disposition des communes de la région de Kidal. Celles-ci doivent acheter, transporter de Kidal, à leurs propres frais et revendre l’aliment bétail aux éleveurs. A titre indicatif le prix d’achat d’un sac de 50 Kgs est de 6.000 F CFA ( 9 Euro). Il faut préciser que vu la faiblesse des revenus des éleveurs, ces derniers sont financièrement incapables d’accéder à cette denrée indispensable pour sauver ce qui peut l’être.
Par ailleurs, l’action des partenaires Techniques et Financiers semble timide, peut être à cause du déficit d’informations objectives. Et il y a nous semble t-il, risque d’assister à une situation dramatique où l’on agit en retard et dans le meilleur cas, faire le « médecin après la mort ». Cela est hélas ! déjà arrivé lors des sécheresses passées (1973, 1984).
La sécheresse actuelle sévit sur fonds d’insécurité et les partenaires techniques et financiers ne peuvent pas encore circuler, évaluer la situation sur le terrain du « drame rampant ». Toutefois, l’alternative possible à ce niveau est l’implication et la responsabilisation des ONG locales en synergie avec les responsables des collectivités territoriales pour la mise en œuvre des actions éventuelles en direction des populations.
Rousmane Ag ASSILAKEN
Directeur Exécutif
ONG AZHAR
BP :18
Email : ong_azhar2003@yahoo.fr / ong.azhar@gmail.com
Kidal
Mali

Après un mois d’interruption pour des raisons de sécurité, les randonnées touristiques ont repris dans l’extrême sud algérien


Samir Allam .tsa-algerie.com 04-04-10

Après un mois d’interruption pour des raisons de sécurité, les randonnées touristiques ont repris dans l’extrême sud algérien
dimanche 4 avril 2010

Après près d’un mois d’interruption pour des raisons de sécurité, les randonnées touristiques ont repris en fin de semaine dernière dans le Tassili du Hoggar. « Hier (samedi), un vol de touristes est arrivé à Tamanrasset en provenance de Paris. Aujourd’hui, ces touristes français sont de sortie pour une randonnée. Plusieurs autres groupes touristes sont présents dans la région depuis plusieurs jours », a affirmé à TSA un guide touristique local, joint au téléphone.
Au lendemain de la remise en liberté par le gouvernement malien de quatre terroristes en échange de la libération d’un otage français, les randonnées se sont interrompues dans un climat de confusion. Une rumeur avait circulé sur une demande de l’armée algérienne d’interrompre les randonnées et plusieurs voyagistes étrangers avaient annulé des programmes de séjours touristiques dans cette zone de l’extrême sud algérien. En fin de semaine dernière, la revue française spécialisée L’Echo touristique rapportait que l’Algérie avait décidé de fermer, pour des raisons de sécurité, le massif du Tassili aux randonnées touristiques. Mais selon plusieurs professionnels du secteur, aucune décision officielle de l’armée n’a été transmise aux voyagistes et guides touristiques.
Seul changement constaté, un renforcement de la présence militaire algérienne dans la région. Dans le cadre de sa lutte antiterroriste, l’armée algérienne a décidé, fin 2009, de renforcer la surveillance des frontières sud en multipliant les postes contrôle au long de la bande frontalière sud avec le Mali, le Niger et la Mauritanie. Cette bande frontalière, un véritable no man’s land, sert de passoire pour les groupes terroristes opérant sur le sol algérien.

Samir Allam

Mali: un véhicule militaire saute sur une mine, "des blessés graves"


Mali: un véhicule militaire saute sur une mine, "des blessés graves"

(AFP)

BAMAKO — Un véhicule de l'armée malienne a sauté sur une mine, dans le nord du Mali, faisant "plusieurs blessés graves" qui ont été évacués vers un hôpital algérien, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.
"Hier (samedi), un véhicule de l'armée a sauté sur une mine dans la zone de Tinzawaten (près de la frontière algérienne). Il y a eu +plusieurs blessés graves+ évacués vers l'Algérie", a déclaré à l'AFP, une source sécuritaire contactée dans le nord du Mali.
"Il y a eu cinq blessés graves lors de l'affaire du véhicule de l'armée (malienne) qui a sauté samedi sur une mine dans le nord du Mali", a affirmé une autre source sécuritaire.
"Nous confirmons que nous avons porté immédiatement secours à nos frères maliens blessés. Ils sont actuellement pris en charge dans un établissement hospitalier sur le territoire algérien", a commenté de son côté une source sécuritaire algérienne, contactée par l'AFP dans le nord du Mali.

En 2009, le chef rebelle touareg Ibrahim Ag Bahanga, aujourd'hui défait par l'armée malienne, avait posé des mines dans le secteur, faisant des morts parmi les civils maliens et algériens, ainsi que au sein de l'armée malienne.
Le gouvernement malien, avec l'aide de pays comme l'Allemagne, avait engagé une opération de déminage, mais qui s'est essentiellement déroulée sur les principaux axes routiers de la zone.

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Uranförderung in Niger : Der gelbe Fluch


Cordula Meyer- Der Spiegel - 02-04-10

Uranförderung in Niger : Der gelbe Fluch


samedi 3 avril 2010
C’est l’histoire classique de David contre Goliath. Le site Spiegel International raconte dans un long article le combat d’Almoustapha Alhacen, un Touareg du Niger qui se bat contre le géant du nucléaire Areva, coupable selon lui de contaminer l’eau et la poussière avec de sa région, causant la mort de nombreux travailleurs.
Depuis 40 ans, Areva extrait de l’uranium pour l’énergie nucléaire européenne au Niger, un de pays les plus pauvres du monde, mais qui « est à l’industrie nucléaire ce que l’Arabie Saoudite est à l’industrie du pétrole. » Contrairement à l’Arabie Saoudite, le Niger ne tire quasiment aucun profit de sa position de principal fournisseur d’uranium de l’Europe.

Alhacen a crée son association il y a 9 ans, quand il s’est rendu compte que beaucoup de ses collègues mouraient de maladies mystérieuses. Il est allé plaider sa cause jusqu’à Francfort, devant un parterre de gros actionnaires de la Deutsche Bank, qui prête beaucoup d’argent à Areva. Jospeh Ackermann, le PDG de la banque, lui a personnellement assuré que son entreprise était très sensible à l’environnement... puis plus rien.
80.000 personnes vivent dans les deux villes crées par Areva dans le désert pour l’exploitation des mines, mais quand on demande à Alhacen ce que celles-ci ont apporté aux habitants, il répond « rien, à part les radiations qui seront là pour des milliers d’années. »

1. Teil- Der gelbe Fluch

Seit 40 Jahren schürft Frankreichs Staatskonzern Areva in Niger, einem der ärmsten Länder der Erde, Uran für Europas Atomstrom - ein schmutziges Geschäft. Arbeiter sterben, Wasser und Staub sind verseucht. Der Kampf um den Brennstoff schürt zudem Aufstände gegen die Regierung.
Der Mann aus Niger war gekommen, um mit dem Chef der größten deutschen Bank zu sprechen. Im Mai vorigen Jahres saß Almoustapha Alhacen in der Frankfurter Festhalle. Er hörte zu, wie Josef Ackermann verkündete, der Bank gehe es trotz Finanzkrise wieder besser. Ackermann sprach von Verantwortung, "Markt und Moral" seien keine Gegensätze, sondern würden "zum Wohle aller miteinander harmonieren".
Aber da, wo der Mann aus der Wüste herkommt, gibt es keine Harmonie von Markt und Moral. Davon wollte er Josef Ackermann erzählen ; ein Verein kritischer Aktionäre hatte ihn zur Hauptversammlung eingeladen. Alhacen passte auf diese Veranstaltung so gut wie ein Außerirdischer : Er trug das Stammesgewand der Tuareg, mit Gesichtsschleier und Turban. Alhacen war ruhig, als er ans Rednerpult trat. Sein Gesicht flimmerte über die Großleinwand.
"Bonjour, Monsieur Ackermann", begann Alhacen auf Französisch mit afrikanischem Akzent. Er hatte fünf Minuten Zeit, um Ackermann die Katastrophe zu beschreiben, die er seit neun Jahren bekämpft. Er sei der Gründer einer Umweltorganisation aus der Stadt Arlit in Nordniger. Er sagte, dass der französische Konzern Areva dort Uran abbaue. Es gebe Millionen Tonnen radioaktiver Abfälle, verstrahltes Wasser, schwere Krankheiten. Und die Deutsche Bank gehe all das etwas an, weil sie Areva viel Geld leihe.
Alhacen sprach auch von Verantwortung, genau wie der Bankchef. Wer mit Krediten an die Uranindustrie Geld verdiene, müsse helfen "bei der Bekämpfung der gravierenden Probleme, die beim Uranabbau entstanden sind". Ackermann erwiderte, der Deutschen Bank liege der Umweltschutz am Herzen. Seitdem hat Alhacen nie wieder etwas von der Deutschen Bank gehört.

Alhacen gründete seine Organisation Aghirin Man vor neun Jahren, als er merkte, dass viele seiner Kollegen an rätselhaften Krankheiten starben. Aghirin Man heißt in seiner Tuareg-Sprache "Schutz der Seele".
Alhacen hat nie eine Schule besucht, und bis heute gibt es für ihn kaum etwas Schöneres, als auf einem Kamel zu reiten. Er hat dunkle Haut, er trägt einen Schnauzer. Wenn ihm etwas missfällt, zieht er den Schleier so übers Gesicht, dass nur noch seine Augen frei bleiben. Aghirin Man hat in Arlit zwei Zimmer neben einer Schneiderei. Ein befreundetes Arzt-Ehepaar aus Österreich hat alte Computer gespendet. Alhacens Bürostuhl fehlt eine Lehne. Roter Staub hat sich abgesetzt.
Diese zwei schäbigen Zimmer sind die Zentrale im Kampf gegen den Weltkonzern Areva.
Arevas Zentrale ist in Paris. Areva betreibt Uranminen und baut Kernkraftwerke. 2009 hat Areva 14 Milliarden Euro umgesetzt. Die Firma gehört fast komplett dem französischen Staat. Der war bis 1960 Kolonialmacht in Niger. Acht Jahre nach der Unabhängigkeit gründeten die Franzosen die erste Minengesellschaft. Vor Jahrmillionen war das Gebiet ein Flussdelta, in dem sich Uran in Sedimenten absetzte. Seit 1968 haben Bagger mehr als 100 000 Tonnen des Atombrennstoffs aus dem Saharaboden geholt.
Frankreich verkauft seinen Atomstrom auch nach Deutschland, und Areva beschäftigt in der Bundesrepublik 5200 Mitarbeiter. Jedes Wochenende laufen die Fußballer des 1. FC Nürnberg in Areva-Trikots auf. Frankreich hat 58 Reaktoren, sie liefern den Großteil des Stroms für das Land, und der Brennstoff dafür kommt aus Niger. Das Land ist einer der größten Uranlieferanten der Welt und für die Atomindustrie in etwa das, was Saudi-Arabien für die Erdölindustrie ist.

Uran aus Niger dient seit 40 Jahren als Treibstoff für Europas Energieversorgung. Aber im Gegensatz zu Saudi-Arabien hat Niger nichts davon, nur Elend. Das Land in der Sahelzone ist das am wenigsten entwickelte der Erde. Jedes vierte Kind stirbt vor seinem fünften Geburtstag.

Die Zustände in Niger sind eine schmutzige Seite der vermeintlich sauberen Atomenergie. Sie liegt gut verborgen, mitten im Nirgendwo. Es gibt Banditen in der Region, die Weiße entführen und an al-Qaida verkaufen. Die Gegend war wegen einer Tuareg-Rebellion lange im Ausnahmezustand. Noch heute ist Arlit nur per Militärkonvoi zu erreichen. Aber vor kurzem war ein Team von Greenpeace da. Die Mitarbeiter hatten Geigerzähler dabei. Und sie maßen viel zu hohe radioaktive Strahlung. Die beiden Uranminen, um die es geht, liegen in der Nähe von Arlit und der Nachbarstadt Akokan. In der einen wird Uran im Tagebau gewonnen. Die andere reicht etwa 250 Meter unter die Erde, es ist die weltgrößte Uranmine unter Tage. In den beiden Städten, die Areva für die Mine in die Wüste gesetzt hat, wohnen zusammen 80.000 Menschen. Es gibt keine Teerstraße, nur rotbraunen Staub, der sich in jede Ritze und Pore legt. Brunnenwasser ist radioaktiv belastet, kostbares fossiles Grundwasser wird in der Fabrik verbraucht. Nomaden finden immer weniger Futtergründe für ihr Vieh. Und es gibt todbringende Krankheiten.
Bürgerorganisationen kritisieren, das wenige, was Areva an den Staat zahle, bleibe in der Hauptstadt oder gleich in den Taschen der Familie des langjährigen Präsidenten. Wenn man Almoustapha Alhacen fragt, was die Mine den Menschen gebracht habe, sagt er : "Nichts - nur die Verstrahlung, die Jahrtausende bleibt."
Und die Aufstände, mit denen die Tuareg-Rebellen gewaltsam ihren Anteil an den Einnahmen aus dem Uran erkämpfen wollen. Niger ist ein geteiltes Land - im Norden leben die Tuareg, im Süden die dominierenden Haussa. Dort liegt auch die Hauptstadt, der Süden hat das Sagen in Niger. Mit dem Urangeld aus dem Norden kauft der Staat im Süden Waffen, mit denen er den Norden klein hält. In Sierra Leone schüren Diamanten Konflikte, in Niger ist es das Uran. Bluturan.
2. Teil : "Es war etwas Böses im Staub"
Arlit wurde einmal als "Zweites Paris" verklärt. Doch der Wüstenwind wirbelt nur roten Sand durch die Stadt. Arlit ist ein Ort in heißem rotem Monochrom. Die Häuser aus rotem Lehm, die Straßen aus rotem Staub, dazu der immer wieder von Sandstürmen verdunkelte Himmel.
Vom nordwestlichen Rand Arlits aus ist ein gewaltiger Berg zu erkennen : 35 Millionen Tonnen Abraum aus der Mine. Das Uran wurde herausgelöst, aber 85 Prozent der Strahlung sind noch da, durch Stoffe wie Radium und Thorium, deren Halbwertszeiten in Jahrtausenden gemessen werden. Der Abraum liegt offen herum, der Wüstenwind fegt darüber. Zwischen der Halde und der Stadt bauen die Menschen Tomaten und Salat an.
Männer verkaufen Benzin in alten Schnapsflaschen, auf denen noch das Pastis-Etikett klebt - eine Tankstelle in Arlit. Eine Frau mit drei Tomaten, zehn Kartoffeln und einem halben Glas Mayonnaise - das ist ein Restaurant in Arlit. Die Menschen haben sich aus Abfall Häuser gebaut. Alhacen zeigt auf Deckel und Böden von Fässern, die nun zu Mauern geworden sind, auf Plastikplanen, die jetzt Dächer sind. "Aus der Fabrik", sagt er.
2200 Menschen arbeiten dort. In der Fabrik zerkleinern Arbeiter die Felsbrocken, zermahlen sie zu Staub und lösen dann mit viel Wasser und Säure das Uran heraus. Am Ende bleibt ein gelber Teig : Yellow Cake. Der gelbe Kuchen wird in Fässer verladen, Konvois fahren die Fässer 2500 Kilometer weit nach Benin. Von dort aus gehen Schiffe nach Marseille.
Alhacen gehört zum Tuareg-Stamm der Agir in den Aïr-Bergen. Sein Vater führte Kamelkarawanen, sie brachten Salz und Datteln. Als Elfjähriger begleitete Alhacen seinen Vater das erste Mal. Knapp zehn Jahre später, 1978, wurde Almoustapha Alhacen Arbeiter in der Mine ; er musste jene Maschinen reparieren, die die Steinbrocken zerkleinern. Im staubigen Overall ging er jeden Abend heim zu seiner Familie und spielte mit seinen Kindern. Seine Frau wusch die Kleider, die voll waren von radioaktivem Staub.
Nach dem Reaktorunglück von Tschernobyl 1986 hörte er das erste Mal von Radioaktivität. Er bekam nun eine Atemmaske aus Papier. Acht Jahre später musste er trotzdem wegen einer Staublunge aufhören. Er kam in einer neuen Abteilung unter, sie kümmert sich um Strahlenschutz. Alhacen ist noch heute dort beschäftigt. Aber die Firma hat ihn freigestellt. "Wegen unangemessenen Verhaltens, etwa unentschuldigten Fernbleibens von der Arbeit", sagt Areva. Er bangt um den Job, denn er braucht das Geld für seine 13 Kinder. Aber so hat er auch mehr Zeit für seinen Kampf - und die Opfer.
Zeit etwa, um die Witwe Fatima Taoka in ihrem Lehmhaus zu besuchen. Ihr Mann Mamadou bohrte in der Mine das Gestein in Stücke, bis er krank wurde. "Er war immer stark, aber dann hatte er nur noch Schmerzen und wurde dünn wie ein Stock", erzählt Fatima. Es war etwas in der Lunge und in den Nieren, sagt sie, aber was das war, habe man ihr im Krankenhaus nicht gesagt.
"Es lag am Staub", sagt sie. "Es war etwas Böses im Staub." Was Radioaktivität ist, weiß Fatima nicht. Ihr Mann starb 1999. In diesem Jahr starben mehrere Kollegen Alhacens. Vor allem solche mit Jobs, bei denen es staubt. "Sie starben an Krankheiten, die wir nicht verstanden", sagt Alhacen. Als er im Krankenhaus nachfragte, woran seine Kollegen denn gestorben seien, habe er keine Antwort bekommen. Manchmal hätten die Ärzte auch gesagt, es sei Aids. Alhacen schöpfte Verdacht. Die Aids-Rate in Niger war niedrig. Und das Krankenhaus gehört Areva. Als Mamadou dann starb, fasste Alhacen den Entschluss, Aghirin Man zu gründen.

Zehn Jahre ist das her. Seitdem hat er immer wieder Krankengeschichten gehört, die der von Mamadou ähneln. Auf seiner Tour besucht er auch Amalhe Algabit. Der ehemalige Vermessungsassistent hat noch seinen in Plastik eingeschweißten Arbeitsausweis mit der Nummer 1328. Seine Brust schmerzt, er versteckt seinen ausgemergelten Körper in einem weißen Umhang, das eingefallene Gesicht hinter einer großen Sonnenbrille. Oft glaubt er zu ersticken. Er weiß nicht, warum ; er fürchtet nur, dass es nicht mehr lange geht : "Ich bin schon so dünn."
Der Ehemann von Rakia Agouma starb am 23. September 2009. 31 Jahre lang hatte er in der Mine Lastwagen mit den Gesteinsbrocken gefahren. Schon drei Jahre vor seinem Tod hatte er schlimme Schmerzen in der Brust und im Rücken, aber er versuchte, fröhlich zu bleiben, das hatte Rakia immer an ihm gemocht. Als er dann in der Areva-Klinik starb, hätten sie ihr gesagt, es sei Malaria : "Die Ärzte sagen nicht die Wahrheit, sie sind Lügner."
Areva sagt, jeder in Arlit und Akokan werde gratis behandelt, auch ehemalige Arbeiter. Bislang sei kein einziger Arbeiter an berufsbedingtem Krebs gestorben.
Der Franzose Serge Venel wurde nur 59. Sein Fall könnte wichtig werden, denn seine Leidensgeschichte ist von französischen Ärzten dokumentiert. Er war sieben Jahre Vorarbeiter in Akokan. Seine Tochter Peggy, 37, lebt südlich von Paris.
Weihnachten 2008 hustete Serge Venel das erste Mal. Dann nahm er 13 Kilo ab. Im März ging er zum Lungenfacharzt. Der Arzt fragte, ob er rauche.
"Seit 25 Jahren nicht mehr."
"Und was machen Sie beruflich ?"
Serge Venel erzählte es ihm.
Der Arzt fragte nicht weiter nach.

Vier Monate später, am 31. Juli 2009, starb Serge Venel an Lungenkrebs.
3. Teil : "Die haben die Leute ja umgebracht"
Seine Tochter will, dass der Krebs ihres Vaters als Berufskrankheit anerkannt wird. Sie will, dass ihre Mutter eine Rente bekommt. "Wenn man für etwas kämpft, muss man es bis zum Ende machen."
Sie hat einen kleinen Verein gegründet. Auch Peggy führt nun eine Liste der ehemaligen Angestellten. Die Namen der Verstorbenen sind darauf orangefarben, die Namen der Krebskranken sind rot. Peggy Venel hat auch einen Fragebogen für Ex-Arbeiter ins Internet gestellt. Die Antworten ähneln sich.
Was haben Sie bei der Arbeit getragen ?
"Hemd und Shorts."
Hatten Sie einen Dosimeter ?
"Nein."
Gab es Schutzhandschuhe ?
"Nein."
Peggy sagt, sie könne bis heute nicht verstehen, wie Areva "das machen konnte und nun die Hände in Unschuld wäscht. Die haben die Leute ja umgebracht". Peggy Venels Anwalt sagt : "Dies könnte der erste Fall aus Niger sein, bei dem Lungenkrebs als Berufskrankheit anerkannt wird."
Das wäre auch für Alhacen ein Meilenstein. Denn er kämpft um Beweise. 2003 holte er Bruno Chareyron nach Arlit, einen Kernphysiker aus Valence im RhôneTal. Chareyron war Ingenieur in einem Atomkraftwerk. Seit mehr als 25 Jahren arbeitet er im Labor von Criirad, einer unabhängigen Strahlenschutzorganisation. Er maß die Strahlung in der Nähe der Fabrik, auf dem Altmetallmarkt in Arlit, in den Straßen. Er nahm Wasserproben.
Dann kam Sherpa, eine Anwaltsorganisation aus Paris, die für die Rechte von Arbeitern kämpft. Eine Sherpa-Anwältin interviewte über 80 Minenarbeiter. Sie hörte immer wieder dieselben Geschichten : Bis Mitte der achtziger Jahre gab es keine Sicherheitsausrüstung, nicht einmal Staubmasken.
Eine Familie beteuerte, Ärzte hätten einen hustenden Minenarbeiter aus dem Areva-Krankenhaus in Arlit mit einer Diabetes-Diagnose heimgeschickt. Der Mann reiste in die nächstgrößere Stadt Agadez. Dort habe der Arzt Lungenkrebs im fortgeschrittenen Stadium gefunden.
Die Sherpa-Anwältin konfrontierte den Chefarzt des Krankenhauses. Der rechtfertigte sich, man sage Patienten nie, dass sie Lungenkrebs hätten. Ein anderer Mitarbeiter des Krankenhauses gab zu, dass Krebs höchstens bei Patienten diagnostiziert werde, die nicht in der Mine arbeiteten. "Wenn Arbeiter diese Symptome zeigen, wird von Malaria oder Aids gesprochen." Areva sagt, die Firmenärzte seien "unabhängig", die Vorwürfe "verleumderisch". Die Doktoren hätten "alle Ausstattung, die sie brauchen".
Im vergangenen November kamen dann die Leute von Greenpeace. Sie blieben neun Tage. Und sie fanden überall erhöhte Strahlung. Eine Sandprobe aus der Nähe der Mine in Akokan enthielt 100-mal mehr radioaktive Stoffe als normaler Sand. In den Straßen von Akokan fanden die Greenpeace-Leute sogar Strahlung, die 500-mal höher war als normal. Früher wurde der radioaktive Abraum der Mine als Baumaterial für Straßen und Häuser benutzt. Von fünf Wasserproben lagen vier über den Richtwerten der Weltgesundheitsorganisation für Uran. Nach Aussage von Areva ist die jährliche Strahlendosis für die Einwohner geringer als bei einem Brust-Röntgenbild.
Alhacen durchstöbert seit Jahren den Schrottmarkt von Arlit nach Strahlenquellen. Früher machten die Menschen Werkzeuge aus dem Schrott, manchmal sogar Kochtöpfe, aus denen sie täglich aßen. Die Firma hat aufgeräumt und viele strahlende Abfälle eingesammelt.
Seit 2002 erfülle der Konzern höchste internationale Standards zur maximalen Strahlendosis, beteuert Areva. Joseph Brehan sagt : "Die Verbesserungen sind nicht so groß." Der Anwalt aus Paris reiste kürzlich nach Arlit, um seinen Klienten zu treffen : Almoustapha Alhacen. Im vorigen Jahr unterschrieb Areva einen Vertrag, der Sherpa das Recht gibt, die Arbeitsbedingungen in den Minen zu prüfen. Im Gegenzug muss Sherpa sich mit Areva absprechen. Zusammen wollen sie ein umfassendes Gesundheitsüberwachungssystem einführen.
Der Physiker Chareyron und der Aktivist Alhacen glauben, dass Sherpa einen Pakt mit dem Teufel eingegangen ist.
Das ist das Problem mit einem mächtigen Konzern. Criirad, Aghirin Man und Sherpa sind kleine Organisationen. Sie leben von Spenden, und so ist selbst Alhacen ein Kritiker, den sich Areva gerade noch leisten kann. Denn auch er hat seinen Pakt mit dem Teufel geschlossen. Noch immer ist er bei Areva beschäftigt. Die Firma hat ihn zwar wieder freigestellt ; aber Alhacen wohnt mietfrei in dem Areva-Haus RA4, No 6. Das Haus hat vier Zimmer, in einem Verschlag im Innenhof leben vier Ziegen - nach den Standards von Arlit ist Alhacen ein wohlhabender Mann. "Wenn ich den Job verliere, muss ich aus dem Haus - sofort."Es gibt keine andere Arbeit in Arlit als die in der Fabrik. Arlit ist Areva.
So ist selbst Alhacen ein Kritiker, der von Areva abhängig ist.
Im Norden Nigers sind ein Drittel der Kinder unterernährt, Tausende sterben an Durchfall und Lungenentzündung. In Niger könnte viel Leid mit wenig Geld verhindert werden. Ist es richtig, in so einem Land dieselben strengen Maßstäbe zum Schutz vor Radioaktivität zu fordern wie in Europa ?
Areva will in den nächsten fünf Jahren sechs Millionen Euro jährlich für Entwicklungsprojekte ausgeben. Vor ein paar Jahren verteidigte sich Areva mit dem Argument, es sehe sich nicht vorrangig als Wohltätigkeitsorganisation. Niger helfe es auch, wenn die Menschen Arbeit bekämen und der Staat Einnahmen aus dem Uran.
Alhacen verliert die Fassung, wenn er das hört. "Wer hat denn von Wohltätigkeit gesprochen ? Es ist unser Uran ! Arevas Wohltätigkeit, das ist Verschmutzung, von der wir für immer etwas haben. Areva verübt hier ein Verbrechen. Sie nehmen das Wasser, und deshalb verschwinden die Bäume und Pflanzen. Es gibt kein Leben. Und wofür ? Für eure Energie."
Das Uran verschärft außerdem den Konflikt zwischen den Tuareg-Rebellen im Norden und der Regierung im Süden. Der letzte Aufstand endete erst vor wenigen Monaten. Schon in den neunziger Jahren herrschte Bürgerkrieg zwischen Nord und Süd. Mohammed Anacko war damals ein Führer der Rebellion. Inzwischen leitet er eine Versöhnungskommission. Zum Rebell wurde er einst, weil der Norden nichts bekam von den Uraneinnahmen.
Heute sorgt er sich, Niger könne zerfallen. Jeden Monat reist Anacko zu den Rebellen ins Aïr-Gebirge, östlich der Uranminen ; er redet mit den Kämpfern, weil er den wachsenden Einfluss von al-Qaida fürchtet. Schon jetzt sind viele der Ex-Rebellen aufs Drogen- und Menschenschmuggeln umgestiegen. Und was, wenn jemand versuchte, Uran zu schmuggeln ?
Chaos in einem Land mit Uranreserven ist immer gefährlich. So hatte der Mitte Februar von Militärs weggeputschte Präsident Mamadou Tandja gedroht, seinen Yellow Cake an Iran zu verkaufen. Der Mann ist weg, aber die Idee bleibt. Das fürchtet der Westen.
Die Tuareg dagegen fürchten den totalen Ausverkauf ihres Landes. 2007 war ein Höhepunkt der weltweiten Atomrenaissance, der Handelspreis von Yellow Cake schoss in die Höhe. Präsident Tandja vergab mehr als 100 Explorationslizenzen für Urangebiete. Die Lizenzgebiete überziehen das Land der Tuareg fast vollständig.

"Die Tuareg leben von ihren Tieren", sagt Alhacen. "Sie können nirgendwo anders hin. Sie leben von diesem Land, und es gehört ihnen." Damit sie wenigstens noch eine Chance haben, will er weiterkämpfen. Im vorigen Jahr war er auch bei den Gorleben-Gegnern im Wendland. "Das war wunderbar, weil es mein Lebensstil ist", sagt der Tuareg. "Es gibt viel freies Land und viel Milch."

Alhacen hielt einen Vortrag in Dannenberg : "Ihr dürft nicht nur gegen Kraftwerke und Endlager kämpfen. Wenn ihr den Baum töten wollt, tötet die Wurzeln."
Er meinte die Uranminen.

Tinariwen - Assouf ag assouf (live) (excerpt)

views MrNurdled — November 20, 2009 — Tinariwen live at Manchester Academy 2 on Friday 23rd October 2009. Excerpt from ibrahims first song, Assouf ag... Assouf






MMLublin — July 12, 2009 — Występ grupy Tinariwen z Mali na festiwalu Inne Brzmienia Art'N'Music, Lublin 12.07.2009. Więcej na www.mmlublin... MMLublin — July 12, 2009 — Występ grupy Tinariwen z Mali na festiwalu Inne Brzmienia Art'N'Music, Lublin 12.07.2009. Więcej na www.mmlublin.pl. Realizacja: Janek Taraszkiewicz


Tinariwen w Lublinie: Inne Brzmienia 2009

Coup d'état au Niger :implication d'Areva et de la France?

Coup d'état au Niger :implication d'Areva et de la France?
Ce que cache le coup d’Etat au Niger (encore l’Africom ?)
TAHERUKA SHABAZZ, Directeur de l’ISA.





Quand par voie de presse nous apprenions que le président du Niger, Mamadou Tandja, fut déposé par un coup d’Etat organisé le 18 février 2010 par des officiers supérieurs de l’armée nigérienne, ce qui nous surp­rit le plus c’est le caractère timoré des réactions des diplomaties occi­dentales.

Elles, si prompts à clouer au pilori un Omar Béchir, un Moussa Dadis Camara ou un Robert Mugabé, les voilà condamner du bout des lèvres une prise de pouvoir par la force.

La presse française, qui est aussi indépendante que les pays de la zone CFA, parle même du retour de la démocratie. C’est dire si on marche dur la tête.

Mais c’est du côté des responsables politiques qu’il faut tourner so­­n regard pour tout démêler dans cette histoire.

Deux semaines avant le putsch militaire, la multinationale AREVA signait, le 4 février 2010, un contrat de partenariat avec le groupe sud-coréen KEPCO. Ce dernier prenant 10% de p­articipation dans la production d’uranium extrait du gisement d’Imouraren (un des plus grands gisements au monde avec une capacité d’extraction d’au moins 5 000 tonnes de minerais par an pendant 30 ans).

Cet accord sur le plus grand gisement d’uranium d’Afrique et deuxième du monde est primordial pour AREVA. A tel enseigne que la multinationale annonce sur son site Internet « A l’heure où la relance du nucléaire est annoncée dans de nombreux pays, il s’agit d’une opération d’envergure pour le groupe (…). » .

Avec 1,2 milliard d’euros investit dans cette mine, l’on comprend aisément l’importance stratégique d’une o­­pération aussi juteuse. Sans compter que des négociations sont en cours entre le groupe AREVA et MIT­SUBISHI (de l’ordre de 3 milliards d’euros) pour une augmentation de son capital, c’est dire l’importance de l­a signature de Mamadou Tandja pour la présidente du directoire du groupe, Anne Lauvergeon, donc pour Nic­olas Sarkozy, donc pour ses maîtres. Huit mois avant (Jeudi 2 Juillet 2009), elle déclarait avec insistance sur Radio Classique : « nous avons BESOIN de plus d’uranium » (rapporté entre autres par easybourse.com).

Dans la semaine qui suit l’accord conclu par les deux groupes AREVA et KEPCO, précisément le 9 février 2010, l’Elysée déclare son inquiétude pour les positions d’AREVA au Niger. C’est qu’entre temps, le prési­dent Mamadou Tandja s’en est allé toquer à la porte de la Chine et de l’Iran pour l’éventuelle exploitation de la plus grande mine d’uranium d’Afrique. Toujours est-il qu’en 2008, le Niger cèda à la Chine des contrats d’ex­ploitation pour un montant s’élevant à 3,7 milliards d’euros. Alors que dans le même temps, il imposait à AREVA de revoir à la hausse de 50% le prix d’achat du minerai.

Malgré les 40 ans de “présence” de l’industrie nucléaire française au Niger, AREVA risque de tout perdre sur la dernière ligne droite.

N’oublions que c’est quasiment dans des conditions similaires qu’Anne Lauvergeon perdit, il y a quelques mois de cela (le 27 décembre 2009), un juteux contrat de 40 milliards de dollars à Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis).

Le manque a gagné est trop important pour AREVA. Autre incident qui a de quoi inquiéter Paris: en juillet 2007 le président Mamadou Tandja avait expulsé du Niger Dominique Pin, le direct­eur local du groupe, soupçonné de financer les mouvements touaregs anti-gouvernementaux.
C’était donc de très mauvais augures que Mamadou Tandja soit en pourparler avec la Chine et l’Iran.
Se faisant en toute urgence Nicolas Sarkozy, déjà en peine avec la situation de quasi explosion de la zone euro, envoie à Niamey deux ministres : Christian Estrosi, le ministre de l’Industrie, Bernard Kouchner, le mini­stre des Affaires Etrangères, celui dont le nom est associé à quasiment tous les génocides de la deuxième moitié du XXème siècle (Biafra, Rwanda, Yougoslavie, Palestine, etc…).
Entre le 9 février 2010 et le 18 février 2010, plus rien ne filtre (du moins du côté français). Pas de compte-rendu de leur visite à Niamey. Il semblerait que la décision ait été déjà prise : celle de renverser Tandja par l’entrefait des mêmes militaires qui l’ont porté au pouvoir en 1999, et dont la soif d’argent n’avait visiblement pas assez été suffisamment assouvie.
Le lendemain du putsch, aucune panique du côté d’AREVA qui se paie même le luxe d’annoncer par son port­e-parole dans les colonnes du Dow Jones Newswires qu’il n’y a pas lieu de se faire du soucis pour la produ­ction d’AREVA au Niger. Message codé pour les places fortes de Wall Street et de la City de Londres. En somme « ne vous inquiétez pas, nous avons la situation en main ».

Les communiqués de presse tombent, relayant les propos rassurants de la junte qui promet le retour de la démocratie (sic). L’AFP (reprise par tous les

médias) titre même « la junte a donné des garanties nécessaire­s » ( cliquez ici). Mais à qui ? Point besoin de répondre.

Et quand le secrétaire d’état à la coopération, Alain Joyandet, annonce à la presse qu’il n’y a pas lieu de crai­ndre quoique se soit pour AREVA.

Le message est on ne peut plus clair.
Nous voyons que sous fond de guerre d’influence de l’Empire de la City de Londres contre la Russie et la Chi­ne, le dindon de la farce reste toujours le même : une population africaine humiliée de plus en plus. Entre d­es militaires cupides et corrompus et une classe politique aveugle et naïve, la population se cherche encore une voie de sortie.

La partie qui se joue en Afrique de l’Ouest est hautement tactique, car s’y mêlent des intérêts économiques c­omme le besoin vital de contrôler les gisements d’uranium, mais également géostratégiques comme l’étou­ffement des Chinois et des Russes en Afrique. Les moyens utilisés pour mener à bien ce projet sont assez facilement identifiables :

réorganisation des bases militaires de l’OTAN en Afrique, création factice de foyers d­e terrorisme d’obédience islamiste financés, formés par le Département d’Etat, le Département à la Défense et le Conseil National de la Sécurité américains, mise en place de plateformes de narco-trafics, implications des armées gouvernementales dans des programmes militaires d’endoctrinement idéologiques, mise en place de dictatures militaires.

Ouvrons les yeux et regardons l’Afrique de l’Ouest, que voyons-nous sinon des coups d’Etat (Niger, Guinée), des implantations de bases militaires (Sénégal, Côte d’Ivoire), des créations de foyers terroristes (Mali, Nigeri­a), la prolifération du narco-trafique (Sierra Leone, Guinée Bissau), l’expropriation des richesses par les multi­nationales, etc.

Ce qui se passe au Niger est un cas d’école. L’on comprend alors la vive protestation de l’Algérie qui ces temps-ci voit beaucoup de mouvements de l’administration Obama dans la région. Est-elle la prochaine sur la liste?

TAHERUKA SHABAZZ, Directeur de l’ISA.

samedi 3 avril 2010

Best Sahara Tours: une agence de voyages spécialisée pour le Niger, la Libye, le Tchad, l'Algérie, le Mali, la Mauritanie.


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Le Touareg qui défie Areva

Le Touareg qui défie Areva
par JA08, le 3 Avril 2010 à 19:08

C'est l'histoire classique de David contre Goliath. Le site Spiegel International raconte dans un long article en anglais le combat d'Almoustapha Alhacen, un Touareg du Niger qui se bat contre le géant du nucléaire Areva, coupable selon lui de contaminer l'eau et la poussière avec de sa région, causant la mort de nombreux travailleurs.


Depuis 40 ans, Areva extrait de l'uranium pour l'énergie nucléaire européenne au Niger, un de pays les plus pauvres du monde, mais qui «est à l'industrie nucléaire ce que l'Arabie Saoudite est à l'industrie du pétrole.» Contrairement à l'Arabie Saoudite, le Niger ne tire quasiment aucun profit de sa position de principal fournisseur d'uranium de l'Europe.
Alhacen a crée son association il y a 9 ans, quand il s'est rendu compte que beaucoup de ses collègues mouraient de maladies mystérieuses. Il est allé plaider sa cause jusqu'à Francfort, devant un parterre de gros actionnaires de la Deutsche Bank, qui prête beaucoup d'argent à Areva. Jospeh Ackermann, le PDG de la banque, lui a personnellement assuré que son entreprise était très sensible à l'environnement... puis plus rien.

80.000 personnes vivent dans les deux villes crées par Areva dans le désert pour l'exploitation des mines, mais quand on demande à Alhacen ce que celles-ci ont apporté aux habitants, il répond «rien, à part les radiations qui seront là pour des milliers d'années.»

[Lire l'article sur spiegel.de]
Source: www.slate.fr

Africartistes : Clip de Afel Bocoum le grand qui reviens parmis nous aujourd'hui: bienvenue


Afel_bocoum
envoyé par rakiaalphadi. - Regardez la dernière sélection musicale.

vendredi 2 avril 2010

Atri n 'assouf :best clip :Tamiditin


CLIP du groupe ATRI N'ASSOUF. Titre: Tamiditine. Album: AKAL
envoyé par Atrinassouf. - Clip, interview et concert.

Entretien avec le Secrétaire Général de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP), Mr Bachir Akoli


Temoust, Jacqueline Dupuis-02-04-2010
Entretien avec le Secrétaire Général de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP), Mr Bachir Akoli
vendredi 2 avril 2010

Avec les changements politiques importants de ces dernières semaines au Niger, il est aujourd’hui temps de clarifier la situation des différents acteurs, en particulier en ce qui concerne le peuple touareg. L’ACP, l’Alliance pour la Consolidation de la Paix, c’est quoi, c’est qui ?
L’Alliance pour la Consolidation de la Paix est un cadre de concertation et de réflexion sur les mécanismes qui permettront d’ancrer la paix au Niger en général et dans sa partie septentrionale en particulier.
Cette alliance est née de la volonté affirmée des mouvements et fronts de l’ex résistance armée (MNJ, FPN, FFR) en vue de créer les conditions idoines d’une paix durable et définitive dans notre pays.
La gestion de la paix est un processus qui nécessite une vigilance accrue, mais surtout une implication ferme de tous les acteurs.

Avez-vous des objectifs précis ?

Je peux résumer ces objectifs en quelques points :

1-Répondre aux exigences pressantes des différents partenaires du Niger qui œuvrent dans le domaine de la paix.

2-Bannir définitivement le recours aux armes comme moyen de revendications, aussi légitimes que peuvent en être les raisons.

3-Parachever le désarmement des groupes individuels, le déminage et la récupération des engins dangereux.

4-Corriger les insuffisances de la mauvaise gestion des fonds destinés à la démobilisation des combattants

5-Dégager des perspectives d’avenir, qui permettront de déboucher sur un débat national portant sur la résurgence des rébellions dans notre pays.

Quelles sont les missions que l’ACP se donne ?

Nous avons un ambitieux programme de travail qui reflète les aspirations que nous avons pour l’Alliance. Ce programme a déjà connu un début d’exécution selon une démarche inclusive.

1-Il s’agit d’abord pour l’Alliance d’engager une large campagne de prises de contact et d’explications à l’endroit de tous les partenaires , notamment les autorités politiques et militaires de la transition, les partenaires techniques et financiers, les structures de la société civile oeuvrant dans le domaine de la prévention et gestion des conflits, les sociétés minières présentes dans la zone d’Agadez, les personnalités susceptibles d’apporter leurs expertises et/ou expériences dans l’édification d’une paix véritable.

L’objectif est d’aboutir rapidement à la mise en place d’un organe paritaire Alliance-Gouvernement qui pilotera les prochaines étapes de consolidation de la paix.

2-Il s’agit ensuite pour l’Alliance d’engager une large campagne de sensibilisation à l’endroit des combattants qui l’ont mandatés. Il faut de manière claire leur expliquer la feuille de route que l’Alliance compte mettre en œuvre avec le soutien de tous ses partenaires. Il est impératif de les mettre en confiance en vue de couper court aux tentations de reverser dans le banditisme résiduel ou les trafics en tous genres.
Il y a nécessité de procéder à un listing rapide des combattants victimes des insuffisances de la mauvaise gestion des fonds destinés à la démobilisation. Il y a lieu également, pour l’Alliance, de procéder à une campagne d’identification et de recensement des combattants encore détenteurs d’armes à feu en vue de leur désarmement définitif.
La mise en place d’un programme de déminage des zones théâtre du conflit est envisagée dans le moyen terme.

3-A moyen et long terme l’Alliance voudrait organiser deux forums.

a-Le premier se penchera sur les causes des résurgences des rébellions et autres trafics en tout genre et proposera des solutions préventives.

b-Le second forum, plus économique, réunira les partenaires techniques et financiers du Niger pour lever des fonds pour le financement des projets de développement dans la zone Nord.
L’Alliance se propose également de prospecter avec les sociétés minières exploitant les richesses du sous sol nigérien des possibilités de recrutement de combattants qualifiés en vue de leur réinsertion dans le tissu social. Une campagne à l’endroit de la diaspora nigérienne en vue de sa pleine implication dans ce processus est prévue également.

Avez-vous déjà eu des contacts avec les Autorités de la transition ?

La création de l’ACP est un cheminement tout à fait normal de l’approche responsable qu’a le chef d’Etat son Excellence Salou Djibo , son gouvernement et l’ex-résistance armée, dans le cadre de la consolidation de la paix au Niger. Juste après les évènements du 18 février, le Chef d’Etat a reçu les différents ex-Fronts et Mouvements pour leur affirmer son engagement pour la paix.
C’est ainsi que le 23 mars, nous avons convoqué l’Assemblée Générale constitutive de l’Alliance à l’issue de laquelle un bureau a été mis en place, ce qui nous a permis d’être reçus avec les égards que nous méritons par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses précisément le 25 mars, c’est à dire juste 2 jours après la création de l’Alliance.
Tout ça pour vous dire que le CSRD et le gouvernement de transition ne ménagent aucun effort pour faire de la paix une de leur priorité.



Mr AKOLI Bachir est juriste (Maîtrise en Droit privé)
Propos recueillis par Jacqueline Dupuis, Temoust
PROCES VERBAL DE L’ASSEMBLEE GENERALE CONSTITUTIVE DE l’ALLIANCE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX (ACP).

L’an deux mille dix (2010) et le vingt trois (23) Mars s’est tenu à Niamey l’Assemblée Générale constitutive de l’ALLIANCE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX (ACP).

Étaient présent à la dite réunion les représentants des trois (3) fronts et mouvements de la résistance armée au Niger.

Il s’agit de :

Mouvement des Nigériens pour la Justice (MNJ)
Front des Forces de Redressement (FFR)
Front Patriotique Nigérien (FPN)

Un seul point était inscrit à l’ordre du jour : la mise en place du bureau l’Alliance.
Après de longs débats sur les objectifs et la mission assignée à l’Alliance, ainsi qu’au bureau qui doit la diriger, le choix de l’AG s’est portée par consensus sur les membres suivants (voir liste en annexe).
L’ordre de jour étant épuisé, le président a levé la séance.

BUREAU DE L’ALLIANCE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX (ACP)

COORDINATEUR :

Mr : Rhissa Ag BOULA

2 VICES COORDINATEURS :

Mr : Ahmed ISSOUF
Capitaine Aghali WIRETARENE

2 PORTE PAROLES :

Mrs Rhissa FELTOU
Kaoucen MAIGA

SECRETAIRES GENERAUX :

Mrs : Amoumoun HALLIL
Bachir AKOLI
Chehna HAMATTE

CHARGES DES AFFAIRES SOCIALES :

Mrs : Sidi Mohamed JULES
Mohamed IKNNA
Assadekh AHMED
Moussetane BAFFANE

CHARGE DES RELATIONS EXTERIEURES :

Mr : Annara ELMOCTAR

CONSEILLERS :

Mrs : Illazlaze EKLI
Aghali KARSSANE
Emoud TAMANI
Ibrahim WANAKA
Assoni MOHAMED SAGHID
Zakaria RHISSA
LE SECRETAIRE DE SEANCE, Mr Amoumoun HALLIL
LE PRESIDENT DE SÉANCE, Mr : Rhissa Ag Boula

COMPTE RENDU D’AUDIENCE

L’an deux mille dix (2010) et le vingt cinq (25) Mars, s’est tenue à Niamey dans les locaux du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires religieuses une audience entre le Ministre Mr Ousmane Cisse et une délégation de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP) conduite par son Coordinateur Mr Rhissa Ag Boula.
Apres les salutations et civilités d’usage, le chef de la délégation de l’ACP a pris la parole. Il a tout d’abord ténu à remercier le ministre pour sa disponibilité, la promptitude et la courtoisie avec lesquels il a reçu la délégation de l’ACP. Il a ensuite annoncé les motifs de la présence de la délégation de l’ACP.
Il s’agit :
D’informer officiellement le ministre et les autorités de la transition de la création de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP) qui est constitué des 3 fronts et mouvements animateurs de la résistance armée au Niger.
De présenter au ministre les membres du bureau de l’ACP présents à l’audience.
D’expliquer au ministre les motivations qui ont sous tendu la création de l’ACP ainsi que les objectifs qui lui sont assignés.
Il s’agit de consolider et raffermir cette paix si chèrement acquise mais encore fragile. " Oublions le passé et regardons tous ensemble vers l’avenir……" a affirmé Mr Rhissa Ag Boula.
Enfin le chef de la délégation de l’ACP a expliqué au ministre le contenu de la feuille de route de l’ACP, synthèse de l’approche et des grands axes sur lesquels doit se fonder la réflexion ainsi que les mesures urgentes qu’il faudrait prendre en vue de consolider la paix et la confiance entre les parties. Le chef de la délégation de l’ACP a enfin remis en mains propres au ministre les documents constitutifs de l’Alliance.
Prenant la parole à son tour, le ministre a remercié la délégation de l’ACP pour son initiative et a tenu à la rassurer de son engagement à trouver des solutions rapides aux préoccupations contenues dans la feuille de route de l’Alliance. En outre, il a indiqué qu’il transmettra et défendra auprès du Président du Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) dans de brefs délais la feuille de route de l’Alliance en promettant de donner une suite rapide. Enfin, il a réaffirmé sa disponibilité constante à recevoir en tout temps l’Alliance. « Mes services, mes collaborateurs et moi-même restons constamment ouverts au besoin… » a-t-il indiqué.
L’audience s’est achevée dans une ambiance empreinte de chaleur et de sympathie.
La délégation a également eu une brève entrevue avec le Directeur des Affaires Politiques et Juridiques (DAPJ), proche collaborateur du ministre et principal concerné par la question. Là également le chef de la délégation de l’ACP a expliqué au Directeur la feuille de route de l’Alliance et lui a remis également ses documents constitutifs .

Le DAPJ a réaffirmé sa disponibilité à collaborer avec l’Alliance dans la mise en œuvre de sa feuille de route ainsi que dans la création des conditions idoines en vue de l’avènement d’une paix durable dans notre pays.

La visite de la délégation de l’Alliance pour la Consolidation de la Paix (ACP) au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires religieuses s’est achevée par une satisfaction générale.



L’ALLIANCE POUR LA CONSOLIDATION DE LA PAIX

Bravo pour le Mali : 7.200 points d’eau de 2010 à 2013


Afrique en ligne /Pana 01/04/2010

Mali : 7.200 points d’eau de 2010 à 2013
jeudi 1er avril 2010
Gestion de l’eau -

Le Mali va réaliser près de 7.200 points d’eau et réhabiliter 3.000 anciens ouvrages dans la période 2010-2013 pour un investissement de 118,6 milliards de FCFA, a appris la PANA auprès du ministère malien de l’Environnement et de l’Assainissement.
Avec le démarrage du Plan d’action national de la gestion intégrée des ressources en eau (PAGIRE, 1.190 points d’eau ont été créés et 370 anciens ouvrages réhabilités, pour un coût de plus de 8 milliards.
Les budgets du secteur de l’eau et de l’assainissement ont été renforcés tandis que le gouvernement s’est attelé au développement de nouveaux mécanismes de financement.
Il envisage aussi la finalisation de l’étude institutionnelle relative à l’évolution du cadre juridique de la société Energie du Mali (EDM- SA), la relecture et l’adoption de nouveaux textes de la Direction nationale de l’assainissement (DNA).
Ces actions seront concrètement sous-tendues les années à venir, par une croissance économique à travers la réalisation et la réhabilitation d’infrastructures d’accès à l’eau potable et d’assainissement en milieu rural.
Il est également question de la création d’une société de patrimoine d’eau et d’une société d’exploitation eau en milieu urbain, l’élaboration et l’adoption par le gouvernement de la DNA assortis de cinq stratégies prenant en compte la gestion des déchets liquides.


Bamako - Pana 01/04/2010

Bamakosmos X - Ibrahim Djo

Bamakosmos X - Ibrahim Djo

vimeo.com
Realización: Toni Polo Producción: Francesc Fenollosa Bamako (Mali), 2010 Groovalizacion & Tatzen SL


Bamakosmos X - Ibrahim Djo from Toni Polo on Vimeo.

Odile Dayak: ma vie de femme touareg


Photo MANO DAYAK /livre
par JA08, le 1 Avril 2010 à 21:07

Ils ont choisi le Sahara pour horizon. Aujourd’hui, ils nous ouvrent grand les portes du désert. Jean-Marc Durou, éternel coureur des sables, a suivi l’une des dernières caravanes de sel à travers le Ténéré. Au cours de ses pérégrinations, Théodore Monod, l’impénitent amoureux du Sahara, a essuyé les plus belles tempêtes de sable dont un naturaliste puisse rêver. Odile Dayak, l’épouse du chef de la rébellion touareg, Mano Dayak, a partagé son existence libre et nomade. Le photographe Hans-Gerold Laukel, lui, a surpris la vie privée des fennecs. Ils racontent.

Par amour du désert et du plus rebelle des Touaregs, Odile Dayak a vécu la vie des nomades
Comment avez-vous rencontré Mano Dayak ?Je l’ai connu lors d’un voyage au Niger, alors que j’étais étudiante. Il faisait ses études à Paris. Nous avons vécu ensemble et, quelques années après, nous avons décidé de nous installer au Niger. Nous sommes ainsi restés quinze ans dans ce pays, entre Agadès et Niamey.

Vous avez, pendant toutes ces années, partagé la vie des femmes touaregs. Votre intégration a-t-elle été difficile ?

Le seul obstacle, c’était la langue. Comme je ne comprenais pas le tamacheq, la langue des Touaregs, il y a eu au début un problème de communication. Mais malgré cela, les femmes m’ont très vite acceptée parmi elles.

Et leur existence, comment se déroule-t-elle ?
Les femmes touaregs sont assez autonomes. Les hommes voyagent beaucoup. Ils s’occupent de l’élevage des chameaux, partent vers les pâturages. Pendant ce temps, la femme nomadise avec les chèvres, mais sur des distances beaucoup plus courtes. Elle déplace sa tente autour du campement. Chaque famille a sa propre tente, et les tentes d’une même tribu sont disséminées sur plusieurs kilomètres. Après la saison des pluies, on trouve de l’eau en abondance. Alors les tribus n’ont pas à se déplacer et restent plusieurs mois au même endroit. À partir du mois d’avril, le niveau de la nappe phréatique est trop bas et les Touaregs se rapprochent des points d’eau permanents.

Les enfants restent-ils avec elles ?
Oui, on voit parfois de grandes caravanes d’ânes conduites par des petites filles, très gaies, qui vont chercher de l’eau au puits. Elles remplissent les outres d’eau, les chargent sur les ânes puis reviennent au campement. Vers dix-douze ans, les garçons, eux, accompagnent leur père pour apprendre la vie de caravanier ou d’éleveur de chameau. Les femmes touaregs hésitent souvent à envoyer leurs enfants à l’école. Elles savent qu’en ville ils seront coupés de leur groupe d’origine et seront peut-être perdus pour la communauté touareg. L’idéal serait de mettre en place une école qui permette à ces enfants d’apprendre à lire et à écrire sans les isoler de leur communauté.

Les femmes touaregs, ici celles de la tribu des Tédélé, dans l’Aïr, se déplacent à dos d’âne. Seuls les hommes entreprennent les longues méharées. Les Touaregs sont de grands voyageurs, mais nomadisent sur de courtes distances. Rares sont les déplacements de tribus entières.

Dans les monts de l’Aïr, les enfants gardent les chèvres et les jeunes dromadaires.

Les garçons partent avec les caravanes dès l’âge de douze ans.

Quel avenir pour les Touaregs ?Grands perdants de la décolonisation, les Touaregs sont écartelés entre Algérie, Mali, Burkina Faso, Niger et Libye. Alors que les autres peuples sahariens, Maures de Mauritanie et Toubous du Tchad, ont accédé au pouvoir dans leur propre pays, les Touaregs dépendent de gouvernements qui les accusent de ne pas tenir compte des frontières, de nourrir des intentions indépendantistes, sinon de faire le jeu géopolitique des pays frontaliers. La désertification, qui s’est accentuée depuis 1973, la corruption, qui a détourné l’aide internationale, et le retour des jeunes, que la sécheresse avait chassés, en particulier en Libye, ont favorisé le mécontentement.

Le 7 mai 1990, la mort de deux gendarmes nigériens à Tchin-Tabaraden déclenche une répression qui se propage au Mali. Exécutions, campements détruits, puits empoisonnés. Les Algériens, qui avaient expulsé en 1986 les réfugiés établis près de Tamanrasset, se posent en médiateurs et en protecteurs des Touaregs. En dépit d’accords de paix – au Mali en 1992 et au Niger en 1994 – accompagnés de promesses non tenues de démilitarisation et de développement des régions concernées, le climat de guerre larvée, nourrie de la proximité des guérillas tchadiennes et des influences islamistes, n’a jamais cessé.

Bernard Nantet
Quel est le statut des femmes dans la société touareg ?Celles qui vivent encore de manière traditionnelle ont une certaine forme d’indépendance économique. Elles sont propriétaires de leur maison, de leur tente, elles possèdent un troupeau. Si elles ne s’entendent pas avec leur mari, elles peuvent très bien décider de divorcer, et elles partent avec tous les biens. On dit même que les hommes vivent chez leur femme. En ville, leur statut est différent: en général, la maison est louée par l’homme, et il est plus difficile pour elles de prendre leur indépendance. C’est dans les villes également que les hommes touaregs ont tendance à devenir polygames – chose impensable dans le désert. Je me souviens d’un scandale provoqué un jour dans un campement par un Touareg qui avait voulu prendre une seconde épouse. Au bout d’une semaine, il a dû rentrer dans le rang.

DANS LA SOCIÉTÉ TOUAREG, CE SONT LES HOMMES QUI PORTENT LE VOILE.

LES FEMMES, INDÉPENDANTES, VIVENT A VISAGE DÉCOUVERT

Est-ce que cette vie vous a plu ?
Oui, beaucoup. Il y a d’abord le soleil et la beauté des paysages bien sûr, mais il y a aussi une grande simplicité de vie. On ne s’encombre pas de choses inutiles, on ne se complique pas l’existence. On vit au jour le jour, sans faire de projections sur l’avenir. Et puis, il y a une grande connivence entre femmes. On papote et on s’entraide beaucoup, même pour l’éducation des enfants. Mes enfants ont ainsi plusieurs « mamans » parmi les femmes touaregs. En retour, je suis la « maman » de plusieurs d’entre eux. La vie est dure, mais il y a une grande qualité des relations humaines.



Sont-elles attachées à leur mode de vie ?
J’ai une amie touareg qui vient me rendre visite en France de temps en temps. Au bout de quelques semaines, elle éprouve une certaine nostalgie. Il lui tarde de retrouver cette vie communautaire qui peut exister entre Touaregs, cette entraide. Ici, on vit très seul, on peut passer des mois sans voir des amis qui habitent à dix minutes de chez soi. C’est une déformation des grandes villes que d’ignorer ceux qui vivent autour de soi. Là-bas, c’est totalement inconcevable. Il ne se passe pas une journée sans qu’il y ait une voisine qui vienne vous dire bonjour. On ne peut pas vivre sans aller voir les gens qui sont proches.

Le rebelle du désert
De la révolte touareg de 1990, issue du drame de la sécheresse et du sous-développement, émerge la figure emblématique de Mano Dayak, un Touareg de l’Aïr (Niger). Militaire dans l’armée française, puis étudiant en ethnologie, il est plus que tout autre à même d’être le porte-parole de son peuple. Revenu au Niger en 1974, il veut faire découvrir au public un Sahara qui n’existe qu’à travers le mythe du chamelier touareg. La rébellion armée qui éclate en 1991 propulse Mano Dayak au devant de la scène, comme porte-parole auprès des médias qui accompagnent le Paris-Dakar, fondateur d’un mouvement de libération, héraut de l’identité touareg et surtout médiateur auprès des autorités nigériennes et de la France, qui joue également les médiateurs. C’est après une tentative pour aplanir les dissensions au sein de la rébellion que son avion s’écrase au bout d’une piste dans le désert du Ténéré, le 15 décembre 1995.

B. N.
Chef de la rébellion touareg, il s’est battu pour la paix, et le respect de son peuple.Source: terre sauvage
THINGALÈNE



Salut THINGALÈNE
Remparts où butent
Toutes les basses volontés
Tour au sommet
Réservée aux âmes pures
Tu es mon ARC DE TRIOMPHE
Monument divin
Tu es pétri de la pierre
De la pierre pure et dure
Larmes de feu
Vomissures des sables
Ou pilier de la terre
Dis-moi montagne qui es-tu
Vestige des hommes de prestige
Sommet aux grandeurs de vertiges
Kaocen et Dayak t'ont habité
Jamais je ne cesserai de te chanter



Rhissa Rhossey
« Jour et Nuit, Sable et sang, poèmes sahariens «
Éditions transbordeurs
fr-fr.facebook.com/rhissa.rhossey
touaregsmirages.canalolg.com/

Du "yellow cake" à Djen-Djen ?

Du "yellow cake" à Djen-Djen ?
02/04/2010 à 10h:29 Par Jeune Afrique
PHOTO D ISSIKTA FB

© Areva L'uranium extrait par Areva à Imouraren au Niger pourrait prochainement transiter par l'Algérie.
Le groupe nucléaire français Areva étudie la possibilité d’évacuer par l’Algérie l’uranium extrait à Imouraren, dans le nord du Niger (100 000 t par an). Ce qui se traduirait par le passage de quelque 10 000 camions supplémentaires chargés de yellow cake (concentré d’uranium) sur la partie algérienne de la route transsaharienne qui relie Lagos à Alger. Trois arguments plaident en ce sens : le bitumage de la transsaharienne entre Tamanrasset et le poste-frontière d’In Guezzam est désormais achevé ; la concession du port en eau profonde de Djen-Djen (à 280 km à l’est d’Alger) au groupe émirati DP World est un gage de professionnalisme dans la gestion de cette gigantesque infrastructure portuaire ; le gouvernement d’Ahmed Ouyahia envisage de lancer l’exploitation des gisements d’uranium du Hoggar, dans le Grand Sud algérien. Or le projet intéresse fort Areva. Le Hoggar étant desservi par la transsaharienne, les synergies semblent évidentes.

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2010-03-20 10:53:49

La junte nomme de nouveaux hommes aux postes stratégiques


La junte nomme de nouveaux hommes aux postes stratégiques

02/04/2010 à 09h:28 Par AFP
Une dizaine de proches de Mamadou Tandja sont retenus pas la junte depuis dimanche 28 mars.


© AFP (archive) Pour remplacer les proches de l'ancien président Mamadou Tandja arrêtés dimanche 28 mars, la junte au pouvoir a nommé de nouveaux hommes à la tête d'une vingtaine de sociétés publiques stratégiques.


La junte au pouvoir au Niger a nommé jeudi de nouveaux directeurs d'une vingtaine de sociétés publiques, dont certains responsables ont été arrêtés pour "activités subversives" contre le régime de transition, selon un communiqué du Conseil des ministres lu à la radio d'Etat.
Moussa Idrissa est nommé directeur général de la Société nigérienne des dépôts pétroliers (Sonidep) pour remplacer Amadou Dioffo, qui fait partie des détenus. Ada Cheiffou, directeur de l'Office des produits vivriers du Niger (OPVN) et également détenu, est remplacé, de même que Seïni Salou, lui aussi incarcéré, remplacé à la Société des patrimoines des Eaux du Niger (Spen).

Un nouveau directeur a été nommé à la Société des patrimoines des Mines du Niger (Sopamin) à la place d'Illiassou Abdourahamane, arrêté lui aussi. En début de semaine, Niamey a annoncé l'arrestation d'une dizaine de personnes, dont d'anciens ministres, proches de l'ex-président renversé Mamadou Tandja, pour "activités subversives" contre le régime de transition.

Les militaires renforcent leur emprise

De nouvelles personnalités sont aussi nommées pour diriger une vingtaine d'autres sociétés ou structures, dont les douanes, l'Office de radio et télévision du Niger (ORTN, public) et la loterie nationale. Par ailleurs, des militaires et des civils ont été désignés administrateurs délégués, en lieu et place des maires des 265 communes du pays dont les mandats expirent ce 1er avril, selon le même communiqué.
Les communautés urbaines de Niamey et de la seconde ville Zinder (sud), ainsi que la capitale économique Maradi (sud) et Tahoua (ouest), seront dirigées par des militaires. Le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le coup d'Etat du 18 février. Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition dont la durée n'a pas été fixée.

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Niger: les délits de presse dépénalisés ?

Niger: les délits de presse dépénalisés ?
AFP
01/04/2010

Quelque 150 participants aux "Etats généraux" de la presse au Niger ont adopté à l'issue de trois jours de travaux un texte proposant de remplacer par des amendes les peines de prison pour les journalistes accusés de délits de presse, a-t-on appris aujourd'hui auprès de la profession.

Le texte sera soumis aux autorités pour adoption, a indiqué Boubacar Diallo, président de l'Association nigérienne des éditeurs de la presse indépendante (Anepi), souhaitant qu'il "entre rapidement en vigueur". Le journaliste condamné pour délit de presse ne devrait plus être envoyé en prison mais écoperait de sanctions pécuniaires, a-t-il expliqué. Parmi les délits visés figurent la diffamation, l'injure ou la propagation de fausses nouvelles.
Sous le régime de l'ex-président Mamadou Tandja (1999-2010), renversé en février par un coup d'Etat, les journalistes avaient dénoncé des tentatives de "musellement" par les autorités. Responsables de publications et journalistes avaient été souvent écroués à la suite de plaintes de personnalités proches du pouvoir. "La prison n'était pas la solution. (...) Peut-être que les amendes vont corriger les choses, à condition qu'elles ne tuent pas l'organe de presse", a estimé M. Diallo.
Cependant, cette dépénalisation "ne peut et ne doit être une carte blanche aux journalistes au détriment du citoyen, de la société et de l'Etat", a averti le Premier ministre de transition Mahamadou Danda. "Elle ne saurait également cautionner aucun crime, abus ou provocation", avait-il martelé lundi à l'ouverture de la rencontre.
Le Niger est dirigé par une junte militaire depuis le coup d'Etat du 18 février. Les putschistes ont promis de rendre le pouvoir aux civils après une période de transition dont la durée n'a pas été fixée.

TRAFIC DE DROGUE ET AL-QAÏDA EN MAURITANIE : 20 personnes inculpées et écrouées

TRAFIC DE DROGUE ET AL-QAÏDA EN MAURITANIE : 20 personnes inculpées et écrouées


Nouakchott - La justice mauritanienne a inculpé et écroué hier 20 personnes soupçonnées de faire partie d’un groupe de trafiquants de drogue liés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et arrêtés fin février près de la frontière malienne, a indiqué le parquet de Nouakchott.
Ils sont inculpés pour "trafic de drogue au danger extrême", terminologie généralement utilisée par la justice mauritanienne pour désigner la cocaïne, selon un communiqué du parquet.Les 20 trafiquants sont également poursuivis pour avoir "apporté aides et d’autres formes de soutiens à un auteur d’actes terroristes", selon le Parquet.
Une partie de la drogue saisie dans cette opération "doit être conservée pour servir de pièces à conviction et le reste incinéré", affirme le communiqué, qui ne précise pourtant pas la nature de la drogue. Selon une source proche du dossier, il s’agit de cocaïne et de cannabis.Le 28 février, la télévision publique mauritanienne avait assuré que des islamistes armés assuraient la sécurité de ces trafiquants de drogue, dont un convoi avait été accroché par l’armée mauritanienne près de la frontière avec le Mali, faisant trois morts dans le rang des islamistes."Le groupe de trafiquants de drogue se déplaçait sous la protection et la sécurisation de groupes terroristes se trouvant dans la région", avait précisé le reporter de la télévision.Le terme "groupes terroristes" désigne des membres d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans le lexique officiel mauritanien.Selon la Tv officielle, l’attaque s’était soldée par trois morts et vingt prisonniers et la saisie d’un important arsenal de guerre, des armes individuelles et des munitions.L’armée avait réussi à mettre la main sur six véhicules tout terrain (Land Cruiser) dont trois remplis de drogue et un camion chargé de 5 tonnes de drogue et de provisions en carburant, eau et nourriture, selon la Tv.Selon le reporter de la télévision, un véhicule a réussi à prendre la fuite avec deux personnes à bord. "Cette opération montre le degré de coordination et de collaboration existant entre les deux groupes", islamistes et trafiquants, avait conclu la télévision.
AFP