TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 1 février 2010
Hommage a Wole Soyinka:Prix Nobel de littérature nigérian
27/11/2007 10:23:39 | Jeune Afrique | Par : Propos recueillis par Tirthankar Chanda, avec Éli
Wole Soyinka
Dirigeants africains, droits de l'homme, racisme, démocratie bafouée... Le Prix Nobel de littérature nigérian est un homme en colère. Entretien exclusif.
La barbe et la coiffure hirsute sont blanches depuis longtemps maintenant. Mais l'homme qui les porte avec le même soin depuis des décennies ne s'est pas assagi pour autant. Icône littéraire, référence morale et impénitent opposant politique, Wole Soyinka, 73 ans, continue de se battre sur les fronts de l'imaginaire et de la démocratie.
Dramaturge, poète, romancier, essayiste et critique, le Nigérian le plus connu en dehors de son pays (avec Fela Anikulapo Kuti) a été le premier Africain récompensé pour son uvre littéraire par le jury de l'académie Nobel en 1986. Né en 1934 au sein de la communauté yorouba, Soyinka, qui a fait ses études à Ibadan (Nigeria), puis à Leeds (Royaume-Uni), a commencé sa carrière d'écrivain dès les années 1950. Il a une quarantaine de titres à son actif, dont les plus connus sont ses pièces de théâtre (notamment Le Lion et la Perle, La Mort et l'Écuyer du roi, Les Bacchantes d'Euripide) où se mêlent la tradition européenne et l'influence des rituels populaires. Ses essais (réunis en deux volumes non traduits en français, Myth, Literature and the African World et Art, Dialogue and Outrage) nourrissent la réflexion africaine sur l'art et la littérature. À la fois avant-gardiste et traditionnelle, engagée et lyrique, l'uvre de Soyinka « façonne le drame de l'existence dans une large perspective culturelle et avec des connotations poétiques », notait le communiqué officiel de l'Académie suédoise en 1986.
Mais Soyinka n'est pas seulement un homme de lettres. C'est aussi un dissident politique qui s'est élevé courageusement contre les dictatures ou les coups d'État militaires dont son pays était coutumier de l'indépendance jusqu'au début des années 2000. Son long combat pour la démocratie lui a valu la prison, l'exil et la condamnation à mort par contumace. Ses coups de gueule énergiques ont également fait de lui la conscience morale du Nigeria. Et de l'Afrique tout entière.
Malgré l'énergie qu'il met encore à dénoncer les injustices, Soyinka aurait-il vieilli ? Le nouveau volume de ses mémoires, qui vient de paraître en traduction française sous le titre Il te faut partir à l'aube*, témoigne de sa difficulté à concilier les impératifs de la figure publique qu'il est devenu avec son désir de solitude et de paix. « Moi qui suis un fanatique de la tranquillité des cabinets de travail », soupire-t-il. Les 650 pages remplies d'anecdotes ont été saluées par la critique comme « une épopée de l'esprit humain et une somme de l'histoire du Nigeria ». Mais le récit des turbulences d'une vie presque trop pleine laisse transparaître la petite musique qui s'élève du fond du cur d'un Ulysse qui n'aspire qu'à la paix du foyer (le livre est dédié à son épouse Adefolake) et au silence de la sépulture déjà choisie (« le coin de cactus de ma maison d'Abeokuta », dans le sud-ouest de son pays natal).
Wole Soyinka partage aujourd'hui sa vie entre le Nigeria et les États-Unis, où il occupe le poste de professeur principal à l'institut Black Mountain (université du Nevada) et de professeur associé à l'institut Dubois (université Harvard). De passage à Aix-en-Provence, il a accepté de mêler, encore une fois, ses réflexions sur la littérature et les préoccupations sur l'avenir de son pays et de son continent.
* Il te faut partir à l'aube, Actes Sud, septembre 2007, 650 pages, 28 euros.
« L'Afrique souffre de la mauvaise farce démocratique »
Jeune Afrique : Vous avez dit que l'écriture était pour vous une vocation. Quand vous êtes-vous rendu compte que vous en feriez votre vie ?
Wole Soyinka : Je suis venu à l'écriture à un très jeune âge, sans réellement savoir ce qu'écrire voulait dire. Mes premières nouvelles furent publiées dans un magazine de l'école. J'ai le souvenir d'avoir envoyé au début des années 1950 des poèmes à des concours littéraires pour écrivains en herbe. Et puis, une pièce de théâtre que j'avais fait parvenir à la radio a été diffusée sur les ondes de la Nigerian Broadcasting Corporation. Je venais tout juste de quitter l'école. Quelle ne fut ma fierté !
Dans le nouveau volume de vos mémoires, Il te faut partir à l'aube, vous revenez sur votre lutte pour la démocratie et la justice au Nigeria ces trente dernières années. C'est un livre où il est beaucoup question de mort, d'échecs et de désespoir
C'est vrai, mais j'y décris aussi les moments de joie et de bonheur que j'ai connus tout au long de ma vie. Il te faut partir à l'aube est un livre très différent du précédent tome de mes mémoires (Ibadan, les années pagaille), dont la structure était plus serrée. À mesure que vous avancez dans la vie, le rythme s'accélère. Votre vie est plus riche en péripéties, certaines tristes, d'autres moins. J'ai réorganisé le récit plusieurs fois pour en atténuer le côté mélancolique. J'ai toujours été sensible à l'absurdité de l'existence. C'est ce qui m'a d'ailleurs permis de préserver ma santé mentale face aux événements terrifiants et traumatisants que j'ai été amené à vivre.
Pourquoi vous attardez-vous autant sur la politique dans votre livre ?
La décision de l'écrire coïncide avec la période de ma vie où j'étais menacé physiquement en raison de mes activités politiques. Je militais alors contre la dictature du général Sani Abacha, sans doute le régime le plus exécrable que le Nigeria ait jamais connu. Le gouvernement avait fait coller aux quatre coins du pays des affiches avec ma photo et cette légende : « Wanted. Dead or Alive » (« Recherché, mort ou vif »). Mes proches avaient été arrêtés, ainsi que des inconnus qui avaient la malchance de me ressembler. J'ai été jugé par contumace, pour haute trahison. À l'époque, j'étais professeur invité à l'Emory University aux États-Unis, mais j'ai dû renoncer à habiter sur le campus, à Atlanta, car le gouvernement nigérian y avait ouvert un consulat dans le seul but de pouvoir suivre à la trace les dissidents qui, comme moi, avaient trouvé refuge en Amérique. C'est à ce moment-là que j'ai commencé à écrire ce volume de mémoires. Mais quand le régime d'Abacha est tombé [en juin 1998, NDLR], j'ai jugé que cela ne servait plus à rien. Si le livre existe aujourd'hui, c'est grâce à la persévérance de mon éditeur. Il s'était engagé financièrement sur le projet. Aussi ai-je dû me remettre à l'écriture [rires].
Vous décrivez dans vos mémoires la descente aux enfers de votre pays. Pensez-vous que la situation politique y va de mal en pis ?
Les huit années qui se sont écoulées depuis la chute d'Abacha ont été particulièrement décevantes. Contrairement à ce qu'affirment les hommes politiques, il n'y a pas eu la moindre avancée démocratique. Olusegun Obasanjo a pris la société civile en otage. Lui qui a souffert dans sa chair pendant la dictature, lui qui a été en prison et qui aurait sans doute été exécuté sans la mobilisation des démocrates comme moi-même, lui qui a connu les privations et les persécutions On s'attendait à ce qu'il fasse tout pour implanter la démocratie en terre nigériane. Mais il s'est révélé un dictateur particulièrement machiavélique. Il y a presque eu plus d'assassinats politiques sous son régime que sous celui d'Abacha. Les brutalités de la police, les abus de pouvoir, la corruption et les tentatives de subversion de la Constitution ont été des leçons douloureuses pour les Nigérians.
Dans votre livre, vous évoquez l'égoïsme, la gabegie et l'absence de scrupules des futurs hommes politiques nigérians que vous rencontriez à Londres à la fin des années 1950. N'était-ce pas, déjà, des signes avant-coureurs des déceptions à venir ?
Le Nigeria était mal parti. Nous pâtissons aujourd'hui des conséquences de la mauvaise farce démocratique qu'on nous joue depuis l'indépendance et dont les premières scènes ont été écrites par les Britanniques. J'impute bien évidemment la responsabilité des dysfonctionnements dont souffre notre société depuis cinquante ans aux élites nigérianes. Mais force est de reconnaître que les colonisateurs ont pris une part active dans le dévoiement de notre démocratie. De hauts fonctionnaires britanniques à la retraite viennent de révéler comment l'administration coloniale avait truqué les résultats du recensement pour s'assurer que le pouvoir aille aux catégories les plus réactionnaires de la société nigériane. L'armée, par exemple.
Comment expliquez-vous que, depuis l'indépendance, les Nigérians n'aient pas réussi à poser les bases d'une véritable démocratie ?
Nous n'avons pas su saisir les multiples opportunités qui se sont présentées. Dernière en date : l'élection présidentielle de 2007. Obasanjo l'a gâchée. Une opportunité similaire s'était déjà présentée en 1993, lorsque les citoyens sont allés voter comme un seul homme, déterminés à mettre fin au régime militaire. Ils en avaient assez des dirigeants corrompus jusqu'à l'os. Ils se sont autodisciplinés, arrêtant eux-mêmes les perturbateurs avant de les remettre entre les mains de la police. La communauté internationale a reconnu que ces élections étaient les plus libres et les plus démocratiques jamais tenues sur le sol nigérian. Mais elles ont été annulées par le régime. Il a suffi d'un seul individu - le général Ibrahim Badamasi Babangida - pour réduire à néant les aspirations de millions de Nigérians. Ces derniers n'oublieront jamais sa lourde responsabilité dans l'échec de leur pays à accéder à la démocratie.
Que pensez-vous de Umaru Yar'Adua, élu chef de l'État nigérian en avril 2007 ?
C'est un honnête homme plein de bonnes intentions. Mais il n'a pas été choisi par les Nigérians. Son élection était une farce. Umaru Yar'Adua a été mis à la tête du pays par Obasanjo, qui a détourné le processus électoral. Il a placé ses hommes liges aux positions stratégiques. Le président du Sénat est un ancien militaire proche d'Obasanjo, tout comme le président du PDP [People's Democratic Party, au pouvoir, NDLR].
Pourquoi vous exprimez-vous rarement sur l'utilisation de la manne pétrolière ?
J'aurais préféré que le Nigeria ne possède pas une goutte de pétrole, car ce dernier est une malédiction. Si nous avions développé l'agriculture ou les petites et moyennes entreprises, notre pays ne se reposerait pas sur la rente d'une seule et unique ressource. Les revenus tirés de l'exploitation des hydrocarbures représentent les deux tiers de la richesse nationale. Mais, paradoxalement, la principale région productrice n'en profite pas. J'ai vu la misère et la pauvreté des populations de l'État du Delta. Elles vivent dans le dénuement total, alors que leurs dirigeants s'enrichissent auprès des multinationales. Il ne faut donc pas s'étonner que les jeunes en appellent à l'insurrection armée. On risque d'assister à des drames si rien n'est fait pour corriger les déséquilibres scandaleux qui dominent la région.
Le Nigeria a-t-il le moindre espoir de sortir prochainement de ce que vous nommez vous-même la « pagaille » ?
Je ne suis pas prophète. Je constate seulement que cinquante ans après l'indépendance, le pays demeure gouverné par des intérêts personnels. Le rêve de le voir devenir une nation moderne et soudée s'éloigne chaque jour un peu plus. Ses ressources continuent d'être pillées par les puissances étrangères avec le consentement d'une élite locale corrompue. Les blessures de la colonisation, ravivées par les dictatures militaires et les trahisons d'autocrates sans scrupule - comme Obasanjo -, ne se cicatriseront pas de sitôt. À nos maux traditionnels est venu récemment s'ajouter l'extrémisme religieux. Le Nigeria est un cocktail explosif.
Comme le Zimbabwe, qui connaît une situation peu reluisante. Qui en est responsable ? Robert Mugabe ou les les anciens colonisateurs auxquels il veut faire porter le chapeau ?
Robert Mugabe a probablement raison quand il dit que les Britanniques n'ont pas honoré les engagements pris lors des accords de Lancaster House en 1979. Mais cela justifie-t-il qu'il opprime son propre peuple ? Cela l'autorise-t-il à brutaliser ses opposants politiques ? Il a fait raser des bidonvilles entiers car leurs habitants soutenaient l'opposition Mugabe est un autocrate obsédé par le pouvoir. Il considère qu'en raison du rôle éminent qu'il a joué dans la libération ?de son pays il est investi par Dieu pour gouverner le Zimbabwe. Mais cet homme a plus de 80 ans ! ?Le meilleur service qu'il puisse aujourd'hui rendre à ses compatriotes, c'est de quitter la présidence. Ses litanies sur le ?non-respect des accords de Lancaster House et la nécessité de la réforme agraire sont autant de prétextes pour s'accrocher au pouvoir.
Comment expliquez-vous que l'opinion publique africaine, ainsi que nombre de dirigeants du continent, lui voue encore une certaine admiration ?
Les chefs d'État aiment bien se rendre des petits services. Et puis le pouvoir absolu aveugle absolument ! Heureusement, la politique de Mugabe ne fait pas l'unanimité sur le continent.
En 2004, l'Union africaine [UA] a lancé au Darfour sa première opération de maintien de la paix. Les Africains peuvent-ils résoudre les problèmes de leur continent entre eux ?
L'Union africaine n'est pas en mesure de résoudre tous les maux du continent. Après tout, des soldats africains sont déployés dans d'autres régions du monde pour des opérations de maintien de la paix. Alors pourquoi ne pouvons-nous pas accepter que des forces composées de soldats issus d'autres régions du globe viennent nous aider à faire régner la paix ? Les communautés menacées par les conflits se sentiraient probablement davantage en sécurité si elles étaient protégées par des troupes non africaines, plus neutres et qui ne présentent aucun risque d'être parties prenantes au conflit.
Sur la question particulière du Darfour, je suis d'ailleurs satisfait que l'UA ne tienne plus les propos puérils consistant à qualifier d'« affaire de famille » les crimes commis contre les tribus non arabes au Soudan. Quand je suis agressé, que ma mère et ma sur sont violées, que mes puits d'eau sont empoisonnés et mon bétail abattu, que dois-je faire ? J'appelle au secours ! Même si mes agresseurs sont mes cousins. Nous devons surmonter nos inhibitions et appeler les choses par leur nom, afin de mettre fin à l'oppression d'où qu'elle vienne. Oui, des crimes contre l'humanité ont été commis au Darfour. Je suis persuadé que seul le déploiement rapide d'une force onusienne peut mettre fin à l'arrogance intolérable du gouvernement soudanais.
Que pensez-vous de l'amendement dit ADN, autorisant les consulats français à proposer les tests génétiques pour le regroupement familial ?
On assiste partout en Occident à une « lepénisation des esprits » [du nom du chef de l'extrême-droite française, Jean-Marie Le Pen, NDLR] qui se reflète dans les discours officiels et scientifiques. Le généticien américain James Watson a déclaré récemment détenir la preuve scientifique que les Blancs étaient intellectuellement supérieurs aux Noirs. La quasi-obligation faite aux étrangers désireux de venir s'installer en France de se soumettre à des tests génétiques qu'on n'impose pas aux Français s'inscrit dans une logique de racialisation des comportements. Les autorités des pays d'origine devraient dénoncer de telles pratiques et imposer les mêmes obligations aux ressortissants français souhaitant se rendre chez eux
La Chine devient un partenaire majeur du continent africain. Est-ce une bonne chose ?
Les partenariats économiques entre États se font et se défont en fonction des intérêts mutuels. Pendant la guerre froide, les pays africains étaient obligés de commercer avec l'un ou l'autre des deux blocs. Même si le choix était purement théorique, il a eu des conséquences souvent destructrices. Les termes de l'échange étaient en général défavorables. L'histoire des tétines russes est, à ce propos, édifiante. Après avoir dit « non » à de Gaulle, la Guinée a négocié in extremis des accords commerciaux avec l'URSS afin d'écouler ses ressources minérales. En échange de son aluminium, la Guinée a été obligée d'acheter aux Soviétiques des tétines pour enfants. Un bateau entier est arrivé à Conakry. Ces tétines sont encore en train de moisir dans un entrepôt, car elles n'ont jamais trouvé preneurs ! La question n'est donc pas de savoir si la Chine sera un partenaire loyal de l'Afrique. Il faut plutôt se demander s'il est dans notre intérêt de commercer avec elle. Il revient aux nations africaines, indépendantes et souveraines, de décider si les échanges avec la Chine sont avantageux pour elles. Cette décision doit être prise en tenant compte non seulement des conditions commerciales, mais également des intérêts politiques à court et à long terme du pays en question, et de l'Afrique en général. La diplomatie chinoise au Darfour, par exemple, est très dangereuse.
Alpha Oumar Konaré va quitter en janvier prochain la présidence de la Commission de l'UA. Comment jugez-vous son action depuis 2003 ?
L'UA est une organisation utile, mais il lui faudra encore du temps pour acquérir une autorité comparable à celle de l'Union européenne. Elle devrait prioritairement uvrer pour une intégration régionale autour de quelques valeurs fondamentales telles que la démocratie, l'élimination de la pauvreté et la lutte contre la corruption. Les dirigeants africains ont gaspillé l'enthousiasme et l'euphorie nés des indépendances. Le prochain président de la Commission de l'UA devra faire preuve d'imagination et proposer des initiatives fortes afin de nous redonner confiance en l'avenir.
Quel est le rôle de l'écrivain face aux problèmes que connaît le continent ?
L'une des principales missions de la littérature est de dévoiler les injustices. L'écrivain prend sa plume pour décrire l'horreur et exprimer sa révolte. L'indignation est une forme de catharsis. Les écrivains ont également le devoir d'imaginer l'avenir. Notre situation me fait parfois penser aux bannettes de rangement qui ornent les bureaux des fonctionnaires. Une première pour les dossiers reçus, une deuxième pour les dossiers traités et une troisième pour les dossiers à conserver pour mémoire. La littérature ressemble à cette troisième bannette car elle est dépositaire des idées à traiter plus tard. Il faut parfois plusieurs années pour que ces idées mûrissent et parviennent dans toutes les couches de la société.
Vous citez dans Il te faut partir à l'aube un proverbe yorouba qui dit que « lorsqu'on est proche du statut des anciens, on perd le goût des batailles ». Votre vie prouve le contraire. Mais vos batailles n'auraient-elles pas plus de chances d'aboutir si vous étiez vous-même parlementaire, ministre ou, pourquoi pas, président du Nigeria ?
Je suis un écrivain. Pas un homme politique. J'ai décrit dans mes livres l'ivresse du pouvoir, mais ce dernier ne m'a jamais personnellement attiré. Après la mort de Sani Abacha ou à l'occasion du dernier scrutin, on m'a poussé à me présenter à l'élection présidentielle. Après avoir mûrement réfléchi, je me suis rendu compte que je n'avais pas la fibre politique. Je ne m'imagine pas du tout faire campagne, embrasser des bébés, serrer des mains. La politique est, en outre, une occupation à plein temps. On ne peut pas en faire en dilettante. Mes amis évoquaient l'exemple de Vaclav Havel, qui est passé du théâtre à la politique en Tchécoslovaquie. Mais je me rappelle très bien à quel point Havel était agacé quand on lui demandait s'il trouvait encore le temps d'écrire entre deux réunions ministérielles. Le président tchèque répondait alors sèchement : « J'essaye de construire une société nouvelle et vous me demandez si j'ai encore le temps d'écrire ! » Je ne comprends que trop bien les causes de cette frustration. Voilà pourquoi j'ai décidé de ne jamais briguer de mandats politiques. Une bonne fois pour toutes.
Wole Soyinka: naissance d'un rebelle
31/12/2009 11:40:02
Etran Finatawa Los Angeles Part III
Nous venons d'apprendre le decès d'un des membres du groupe nigerien de musique Touareg-Peulh Itran -Finatawa au Mali.Nous presentons par la même occasion nos sincères condoléances a toute sa famille ,ses amis ,son groupe et ses innombrables Fans.
Merci de nous confirmer le nom de l'artiste D C D.
Zapatero invité au sommet africain d'Addis Abeba
L'Union Africaine, allié stratégique de l'Union Européenne
(front.polisario@gmail.com) - Lundi 1 Février 2010
Zapatero invité au sommet africain d'Addis Abeba
Le président Rodríguez Zapatero, qui détient la présidence tournante européenne ce semestre de 2010, assistera au sommet africain d'Adis Abeba le 31 janvier prochain. L'Union Africaine (UA) célèbre sa quatrième réunion de Chefs d'État à la capitale l'Ethiopienne laquelle seront abordés les conflits dans le continent, la mondialisation et les nouvelles technologies et les relations de l'organisme panafricain avec l'Union Européenne et le G-8. Pedro Canales, 27/01/2010 L'UA réunit tous les pays du continent excepté le Maroc qui s'est retiré de l'organisation pour protester contre la présence de la République Arabe Sahraouie Democratique. Mohamed Abdelaziz, Secrétaire général du Front Polisario, détient l'une des viceprésidences de l'Union panafricaene, et par conséquent, il sera l'un des interlocuteurs du Président Zapatero. Alger et Rabat observent avec attention la réunion de l'Éthiopie et la participation dans la même de Zapatero, ainsi que du Sous-secrétaire d'État nord-américain Johnnie Carson. Entre les "conflits internes" que l'UA abordera se trouve celui du Sahara Occidental, en plus du Soudan et la Guinée. L'Union panafricaine discutera des nouvelles technologies, en particulier de l'introduction dans le continent des technologies spatiales. Au mois de novembre, une réunion préalable a eu lieu en Afrique du Sud et en décembre à Alger, pour coordonner les plans de développement spatial dans le continent. L'Afrique du Sud, le Nigeria et l'Algérie ont décidé de créer une coordination de satellites spatiaux destinée à la lutte contre la désertification, la gestion de l'eau et de l'étude géologique. Alger veut installer de plus un câble de fibre optique entre les capitales algérienne et nigériane qui passera parallèlement avec le gazoduc transaharien NIGAL. Avec un total de plus de 4 mille kilomètres, ce gazoduc a un budget de plus de 120 milliards de dollars et transportera vers l'Europe via l'Algérie entre 20 mille et 30 milliards de mètres cube de gaz naturel. Mais le sujet le plus délicat sera sans aucune doute celui de la gestion des conflits internes en Afrique. Bien que l'objectif des pays membres de l'UA soit de s'occuper de ceux-ci "avec ses propres moyens", le ministre algérien des relations avec le Maghreb et l'Afrique, Abdelkader Messahel, reconnaît que l'Afrique "ne dispose pas des moyens suffisants" pour résoudre des conflits comme celui du Soudan, où des élections sont prévues en 2010 et un référendum au Darfur en 2011, ou celui de la Guinée où le processus de solution du conflit "est en cours". Le conflit du Sahara Occidental est aussi considéré comme "interne" par l'Union Africaine, avec la différence que dans ce cas seul un des protagonistes, le Front Polisario, est membre de l'organisation panafricaine, alors que le Maroc ne l'est pas. L'Union Africaine attend un engagement plus important de l'Union Européenne pour résoudre ce conflit vieux de 35 ans. La déclaration de l'ambassadeur espagnol à Alger, Gabriel Busquets en affirmant que "l'Espagne soutient les efforts de Nations Unies pour trouver une solution juste, définitive et mutuellement acceptable qui garantit le droit d'autodétermination du peuple sahraoui", a freiné la susceptibilité créée dans l'Union Africaine, le Polisario et l'Algérie en particulier, par l'ambiguïté de la position espagnole, mantenue malgré la déclaration du ministre Miguel Ángel Moratinos affirmant que l'Espagne "n'a pas reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental" faite pendant la crise provoquée par l'expulsion de l'activiste sahaouie Aminetou Haidar d'El Aaiun et son postérieure admission au territoire. Deux sujets clefs que le sommet abordera, en présence du Président espagnol, seront l'immigration illégale et la lutte contre le terrorisme. Pour les deux, un interlocuteur privilégié est l'Algérie, puisque la Plate-forme et le Plan d'Action pour faire face au problème migratoire a été créée dans sa captale . En outre, c'est à Alger où siège le Centre Africain de Recherches et d'Études sur le Terrorisme (CAERT, son sigle en français). Le sommet d'Adis Abeba évaluera aussi le chemin parcouru dans le partenariat entre l'UA et le G-8. La participation du Président Zapatero au sommet africain permettra peut-être renforcer le protagonisme de l'Espagne dans le continent, chaque jour plus soumis aux luttes d'influence entre les grandes puissances traditionnels, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France, et les plus récente, la Chine, la Russie, l'Iran et quelques monarchies du Golfe.
Source : EL IMPARCIAL, 28 janvier 2010 Traduction : Diaspora Saharaui
dimanche 31 janvier 2010
L’ancien chef rebelle Touareg IYad Ag Aghali peut-il sauver l’otage ?
Photo: shimronletters.blogspot
L’Indépendant, 30/01/2010
Mali Enlevé le 26 novembre, Pierre Camatte risque d’être exécuté demain dimanche par Al Qaïda au Maghreb islamique
dimanche 31 janvier 2010
Le Français Pierre Camatte, président de l’association Gérardmer-Tidarmene, qui a été enlevé le 26 novembre 2009, à Ménaka, par le groupe terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) pourrait être exécuté demain dimanche si les doléances des ravisseurs, ne sont pas satisfaites. En effet, les éléments de AQMI avaient lancé le 10 janvier un ultimatum de 20 jours pour le versement d’une rançon et la libération de leurs camarades détenus par les autorités maliennes et mauritaniennes.
C’est demain, dimanche 31 janvier qu’expire en principe l’ultimatum lancé par le groupe AQMI par rapport à Pierre Camatte.
Ainsi, depuis le début de cette semaine, l’affaire qui était passé au second rang pour raison de la CAN 2010, fait désormais la Une de la presse française. Chacun compte sur le bout des doigts les derniers jours de ce demain de tous les dangers.
Malgré l’engagement donné par la présidence malienne de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération de l’otage, les uns et les autres sont dans l’expectative si l’on sait que l’aile qui détient l’otage est la plus dure de Al Qaïda et qui avait exécuté un otage britannique.
Selon un porte-parole de la présidence du Mali, contacté hier, l’Etat « met tout en œuvre pour retrouver M. Camatte ».
« Sauf paiement d’une rançon dont le montant n’a pas été divulgué, Al-Qaïda au Maghreb islamique menace toujours d’exécuter Pierre Camatte, l’habitant d’Anould enlevé le 26 novembre dernier dans son hôtel de Menaka. A quelques heures de l’expiration de l’ultimatum lancé à la France il y a vingt jours, fixé au 31 janvier, les négociations se poursuivent en coulisses.
En toute discrétion. Au Quai d’Orsay, c’est un « no comment » invariable qui est opposé à toute question par l’un des porte-parole, Christophe Le Rigoleur. A-t-on des preuves de vie du président de l’association Gérardmer-Tidarmene, 61 ans, enlevé par trois hommes armés, dans le nord du Mali ? Motus. Quid des discussions en cours qui seraient menées par au moins « trois intermédiaires » ? Pas de réponse. C’est la nouvelle stratégie des Affaires étrangères en pareil cas : la discrétion éviterait que la « valeur » de l’otage ne s’envole.
Les seules informations recoupées et récentes font état de la présence au cœur des négociations du Consul du Mali en Arabie Saoudite, Yad Ag Ghali, ancien rebelle touareg et connaisseur de cette « zone grise », frontière entre le Mali et l’Algérie » pouvait –on lire hier sur le site www.mauritanie-web.com. Autant dire que les autorités maliennes et françaises ont opté pour une négociation en douce sans tambour ni trompette et ont fait appel à l’expérience de Yad Ag Ghali, un ancien chef rebelle actuellement diplomate. Celui-ci, ainsi que les autres parties prenantes aux négociations, pourront t-il sauver la tête de l’otage français ? Les jours suivants nous édifieront davantage.
En tout cas, sa libération sera bien appréciée tant par Paris que par Bamako, si l’on se rappelle qu’à la suite de son enlèvement, les autorités françaises avaient appelé leurs ressortissants à ne pas se rendre au nord Mali, à un moment où la saison touristique venait de démarrer. Provoquant, du coup, la colère des ressortissants de cette partie de notre pays.
Faut-il souligner que les groupes d’AQMI issus de l’ex-GSPC algérien, retiennent aussi l’Italien Sergio Cicala et son épouse Philomène Kabouree, ainsi que trois volontaires humanitaires espagnols : Roque Pascual, Albert Vilalta et Alicia Gamez.
Selon toujours le site mauritanien, AQMI exige une rançon de sept millions de dollars (4,8 M€) et la libération de quatre de leurs compagnons emprisonnés en Mauritanie en échange des trois Espagnols comme prix à payer pour la libération de Pierre Camatte.
Youssouf CAMARA
NIGERIA : le MEND rompt la trêve unilatérale
NIGERIA : le MEND rompt la trêve unilatérale
BBC Afrique.com
une des sociétés pétrolières opérant dans le delta du Niger
Le MEND a surpris en annonçant la rupture unilatérale du cessez-le-feu qui était censé permettre au gouvernement d'ouvrir un dialogue sincère avec les mouvements armés qui se battent dans le delta du Niger pour une meilleure répartition des revenus pétroliers comme le président Yar'dua s'y était engagé.
Le MEND qui a mis en doute de la bonne foi, et a menacé d'attaquer les compagnies étrangères qui opèrent sur place et leur demande de cesser leurs activités.
Le communiqué affirme que les sociétés pétrolières en porteront la responsabilité si leurs employés étaient blessés.
On peut craindre en effet une nouvelle vague d'enlèvements d'expatriés.
Les attentats contre les installations pétrolières ont causé des millions de dollars de pertes de revenus à l'Etat.
Elles ne travaillent qu'aux deux-tiers de leurs capacités soit un manque à gagner d'un milliard de dollars par mois. .
L'annonce du MEND intervient dans un contexte politique tendu en raison de l'absence prolongée du président Umaru Yar'adua, hospitalisé en Arabie Saoudite depuis plus de deux mois, pour des problèmes cardiaques.
Des voix s'élèvent dans le pays pour exiger sa mise à l'écart, mais la Haute cour fédérale a estimé vendredi que rien n'obligeait le président à passer la main.
Les négociations amorcées par Umaru Yar'adua lui même avec les rebelles du delta du Niger sont aujourd'hui au point mort.
Le programme d'insertion des militants qui ont déposé les armes a du mal à se mettre en place.
Le MEND soupçonne le gouvernement fédéral de profiter de la maladie d'Umaru Yaradu'a pour ne pas honorer ses engagements.
Toutefois pour l'heure, le calme règne dans le delta du Niger où les principales compagnies pétrolières travaillent normalement, portant la production nationale de brut à plus de deux millions de barils par jour.
Hasna El-Becharia, le blues du désert
Hasna El-Becharia, le blues du désert
LE MONDE | 30.01.10 | 14h27 • Mis à jour le 30.01.10
Assise en tailleur sur une estrade du Café de la danse, à Paris, une femme joue du guembri. L'image est rare. Le luth aux notes sombres des Gnaouas, descendants d'esclaves noirs du Maroc, dont la musique de transe a conquis des musiciens occidentaux, reste quasiment l'apanage des hommes.
Le guembri, qui est la clé pour accéder aux esprits, est utilisé par le maâlem (le maître-musicien) au cours de rituels de possession et de guérison. Mais l'instrument s'arrange aussi de contextes moins spirituels, notamment depuis que les Gnaouas sont devenus les stars d'un festival qui porte leur nom à Essaouira, ville portuaire de la côte Atlantique du Maroc.
Née en 1950, à Béchar (ex-Colomb-Béchar), cité coloniale du Sahara algérien très proche de la frontière marocaine, Hasna El-Becharia est la fille d'un maâlem originaire du Maroc. Le 28 janvier, elle présentait Smaa Smaa, son nouvel album, à un public partagé entre amateurs de musiques du monde et membres de la communauté maghrébine, retenus chez eux ce soir-là par le match de foot Algérie-Egypte (demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations).
Hasna El-Becharia chante d'une voix grave, un blues âpre, minimaliste et envoûtant. Elle loue le Prophète, dit sa foi et célèbre l'amour. Rejointe par ses musiciens et sa choriste, la chanteuse Souad Asla - qui s'apprête elle-même à publier son propre album -, elle troque provisoirement son luth contre une guitare électrique. L'instrument a fait sa réputation et lui valut un surnom, "la Rockeuse du désert", lors de sa première apparition publique à Paris, en 1999, au festival Femmes d'Algérie, cinq nuits d'un destin, au Cabaret sauvage, où avait été également découverte sa compatriote Souad Massi.
Hasna El-Becharia a du tempérament. Pendant les années noires, en Algérie, elle sortait le soir, malgré le couvre-feu, et recueillait chez elle des femmes répudiées par leur mari. La dame s'est mise à la guitare électrique vers 20 ans. Elle en avait marre qu'on ne l'entende pas lorsqu'elle jouait du luth oriental (oud) dans les mariages. Elle lui préfère désormais le guembri qui met magnifiquement en valeur sa singularité vocale, tout en gardant un soupçon de rock'n'roll dans l'attitude. Des arrangements conçus par le Capverdien Teofilo Chantre apportent une touche originale à l'album, mais disparaissent en scène. Nulle trace de clarinette ni de violon. L'énergie et les rythmes de transe qu'elle porte en elle suffisent à Hasna El-Becharia, femme libre au regard tendre.
Libye: Les médias appartiennent au peuple libyen
Afrique en ligne
Actualités africaines
Saturday Jan 30th.Libye
Afrique du Nord - Libye .Presse Médias - Le guide Mouammar Kadhafi a réitéré la nécessité de la possession par le peuple libyen de tous les médias du pays et précisé que le peuple, qui dispose du pouvoir, des richesses et des armes, doit obligatoirement posséder les médias, dans un discours devant le Congrès général du peuple libyens (CGP-la plus haute instance législative du pays), jeudi soir à Syrte, centre de Libye.
Il a assuré que dans la société occidentale, ce sont les capitalistes qui détiennent ces médias au détriment du reste des populations qui souffrent du manque d'abri, de moyens de soins, d'accès au médias ou aux armes et autres.
Le guide Kadhafi a souligné dans ce sens, la nécessité de l'institution d'un comité qui regroupe toutes les franges de la société libyenne pour diriger les médias, que ce soit la presse écrite et audiovisuelle.
En ce qui concerne les syndicats et les institutions de la Société civile, il a indiqué que toute la société libyenne est une Société civile et précisé que la société occidentale comporte un gouvernement, des institutions gouvernementales et autres non- gouvernementales, ce qui n'existe pas dans la société jamahirienne (des masses).
Il a demandé aux membres du CGP d'approfondir ces questions, vu que la société libyenne est une société des masses et n'a pas besoin de telles appellations occidentales et qui signifient qu'il existe un gouvernement officiel et une autre partie civile.
Le guide Mouammar Kadhafi s'est étonné de l'existence de syndicats en Libye, appelant à la nécessité de laisser tous les citoyens libres, étant donné que l'idée de syndicats est étrangère et donné, à titre d'exemple, le syndicat des médecins ou des avocats. Il a indiqué que ces professions n'ont pas besoin de quelqu'un qui les défend, car ils sont libres au sein de la société libyenne.
Il a ajouté que ce sont les faibles qui ont besoin de syndicats et associations pour les protéger à l'instar des orphelins ou des femmes sans défense, car ils ont besoin de protection et, de ce fait, il est nécessaire de former des associations ou des syndicats pour plaider les causes et poser les problèmes de ces couches dans la société.
Le guide Mouammar Kadhafi a soulevé la question des personnes à faibles revenus et précisé que le peuple libyen possède une seule richesse qui est le pétrole, se demandant pourquoi de telles appellations et indiqué que le nombre de ceux qui disposent de richesses en dehors de celles tirées des ressources pétrolières est très limité et ce sont ceux qui ont contourné ou volé les biens du peuple libyen.
Le leader Kadhafi a appelé, dans son discours, à soutenir les franges à faibles revenus et affirmé qu'il est impossible de trouver dans la société jamahirienne, qui possède les richesses, quelqu'un qui a un faible revenu.
Il a également évoqué l'emploi et affirmé que la Libye est un pays qui importe la main-d'?uvre de l'étranger et par conséquent, il est anormal qu'on y rencontre un Libyen à la recherche de travail et souligné qu'il n'accepte pas de telles situations, car la priorité dans l'emploi doit être réservée aux Libyens.
Le guide Kadhafi a également évoqué l'usage abusif des terres agricoles et mis en garde contre cette catastrophe, notamment lorsque le pétrole sera épuisé, tout comme c'est le cas pour les pâturages en raison de l'expansion du phénomène d'urbanisation.
La Libye se dirige vers la catastrophe si elle ne met pas un terme à ce phénomène et préserve ses terres agricoles, a-t-il affirmé, signalant que les terrains en Libye appartiennent à tous les Libyens.
Le leader libyen a rappelé aussi ses appels et son incitation aux Libyens à investir en Afrique et précisé que la Chine a pris une avance dans ce domaine. L'Amérique a pris possession de l'Afrique avec des flottes et qu'il s'agit-là d'un acte terroriste.
Il a également soulevé le phénomène de l'émigration et a encouragé les Libyens à s'installer en Europe notamment en Italie, vu qu'il s'agit d'un pays ami après qu'une nouvelle page a été ouverte dans les relations entre les deux pays.
Syrte - Pana 30/01/2010
Actualités africaines
Saturday Jan 30th.Libye
Afrique du Nord - Libye .Presse Médias - Le guide Mouammar Kadhafi a réitéré la nécessité de la possession par le peuple libyen de tous les médias du pays et précisé que le peuple, qui dispose du pouvoir, des richesses et des armes, doit obligatoirement posséder les médias, dans un discours devant le Congrès général du peuple libyens (CGP-la plus haute instance législative du pays), jeudi soir à Syrte, centre de Libye.
Il a assuré que dans la société occidentale, ce sont les capitalistes qui détiennent ces médias au détriment du reste des populations qui souffrent du manque d'abri, de moyens de soins, d'accès au médias ou aux armes et autres.
Le guide Kadhafi a souligné dans ce sens, la nécessité de l'institution d'un comité qui regroupe toutes les franges de la société libyenne pour diriger les médias, que ce soit la presse écrite et audiovisuelle.
En ce qui concerne les syndicats et les institutions de la Société civile, il a indiqué que toute la société libyenne est une Société civile et précisé que la société occidentale comporte un gouvernement, des institutions gouvernementales et autres non- gouvernementales, ce qui n'existe pas dans la société jamahirienne (des masses).
Il a demandé aux membres du CGP d'approfondir ces questions, vu que la société libyenne est une société des masses et n'a pas besoin de telles appellations occidentales et qui signifient qu'il existe un gouvernement officiel et une autre partie civile.
Le guide Mouammar Kadhafi s'est étonné de l'existence de syndicats en Libye, appelant à la nécessité de laisser tous les citoyens libres, étant donné que l'idée de syndicats est étrangère et donné, à titre d'exemple, le syndicat des médecins ou des avocats. Il a indiqué que ces professions n'ont pas besoin de quelqu'un qui les défend, car ils sont libres au sein de la société libyenne.
Il a ajouté que ce sont les faibles qui ont besoin de syndicats et associations pour les protéger à l'instar des orphelins ou des femmes sans défense, car ils ont besoin de protection et, de ce fait, il est nécessaire de former des associations ou des syndicats pour plaider les causes et poser les problèmes de ces couches dans la société.
Le guide Mouammar Kadhafi a soulevé la question des personnes à faibles revenus et précisé que le peuple libyen possède une seule richesse qui est le pétrole, se demandant pourquoi de telles appellations et indiqué que le nombre de ceux qui disposent de richesses en dehors de celles tirées des ressources pétrolières est très limité et ce sont ceux qui ont contourné ou volé les biens du peuple libyen.
Le leader Kadhafi a appelé, dans son discours, à soutenir les franges à faibles revenus et affirmé qu'il est impossible de trouver dans la société jamahirienne, qui possède les richesses, quelqu'un qui a un faible revenu.
Il a également évoqué l'emploi et affirmé que la Libye est un pays qui importe la main-d'?uvre de l'étranger et par conséquent, il est anormal qu'on y rencontre un Libyen à la recherche de travail et souligné qu'il n'accepte pas de telles situations, car la priorité dans l'emploi doit être réservée aux Libyens.
Le guide Kadhafi a également évoqué l'usage abusif des terres agricoles et mis en garde contre cette catastrophe, notamment lorsque le pétrole sera épuisé, tout comme c'est le cas pour les pâturages en raison de l'expansion du phénomène d'urbanisation.
La Libye se dirige vers la catastrophe si elle ne met pas un terme à ce phénomène et préserve ses terres agricoles, a-t-il affirmé, signalant que les terrains en Libye appartiennent à tous les Libyens.
Le leader libyen a rappelé aussi ses appels et son incitation aux Libyens à investir en Afrique et précisé que la Chine a pris une avance dans ce domaine. L'Amérique a pris possession de l'Afrique avec des flottes et qu'il s'agit-là d'un acte terroriste.
Il a également soulevé le phénomène de l'émigration et a encouragé les Libyens à s'installer en Europe notamment en Italie, vu qu'il s'agit d'un pays ami après qu'une nouvelle page a été ouverte dans les relations entre les deux pays.
Syrte - Pana 30/01/2010
La Libye s'arme
Photo: AFP/Viktor Drachev
Des chars russes durant un exercice militaire conjoint avec la République du Bélarus, le 28 septembre 2009.
Mise à jour le samedi 30 janvier 2010 à 11 h 57
Le premier ministre russe, Vladimir Poutine, cité par les agences Ria Novosti et Interfax, a déclaré samedi que la Libye avait signé un contrat de près de deux milliards de dollars avec la Russie pour de l'équipement militaire et des armes.
« Nous avons signé hier un contrat d'une valeur de 1,3 milliard d'euros. Et il ne s'agit pas seulement de petites armes », a déclaré M. Poutine, samedi.
Ce dernier n'a pas précisé quel type d'armes et d'équipements militaires Tripoli s'était procuré, mais une source diplomatique russe a indiqué à l'agence Interfax, mardi dernier, que la Libye voulait acquérir 20 avions de combat, au moins deux systèmes de défense antiaérienne S-300, quelques dizaines de chars T-90C et d'autres armements.
Moscou et Tripoli ont toujours de bonnes relations durant la guerre froide. Entre 1981 et 1985, l'Union soviétique a fourni à Tripoli 350 avions de combat, notamment 130 MIG-23, 70 MIG-21, six bombardiers Su-24 et six bombardiers supersoniques.
Radio-Canada.ca avec
Agence France Presse et Reuters
Crise libyenne: Berlin au secours de la Suisse
photo/Wolf-Ruthart Born a été nommé secrétaire d'Etat fin 2009. [TSR]
Crise libyenne: Berlin au secours de la Suisse
29.01.2010 19:09
L'implication de l'Allemagne dans le conflit qui oppose la Suisse à la Libye semble se confirmer: Berlin aurait désigné un diplomate expérimenté, Wolf-Ruthart Born, en tant que "monsieur bons-offices" pour tenter de dénouer la crise.
L'homme providentiel qui pourrait venir au secours de la Suisse s'appelle Wolf-Ruthart Born, un diplomate allemand expérimenté nommé Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères en novembre dernier, selon nos informations.
Successivement ambassadeur à Mexico, Ankara puis Madrid, ce docteur en droit a quitté cette dernière capitale pour empoigner des dossiers délicats à l'image de celui des otages suisses en Libye. Il aurait aujourd'hui pour mission de faciliter les contacts entre Berne et Tripoli.
Prémisse de ce ballet diplomatique, en novembre, lors d'une visite à Berne, le ministre des Affaires étrangères allemand Guido Westerwelle a assuré Micheline Calmy-Rey de sa solidarité dans la crise libyenne. Et le 28 décembre dernier, Wolf Born a participé à une réunion à Berlin réunissant les négociateurs suisses et libyens. Une prochaine rencontre entre les trois parties devrait se tenir début février à Tripoli.
tsr/ps
Mauritanie/otages espagnols: arrestation de quatre suspects en une semaine
Mauritanie/otages espagnols: arrestation de quatre suspects en une semaine
AFP
30.01.10 | 15h15
Quatre hommes soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) de trois volontaires humanitaires espagnols le 29 novembre en Mauritanie ont été arrêtés dans ce pays en une semaine, a-t-on appris samedi de source sécuritaire mauritanienne.
La dernière arrestation, vendredi, concerne Bou Ould Eweimar, 41 ans, un gardien de pylônes d'un opérateur de téléphonie mobile de Mauritanie sur la route entre Nouakchott et Nouadhibou (nord), selon cette source. C'est sur cet axe très fréquenté que les trois Espagnols ont été kidnappés.
Il est notamment soupçonné d'avoir "fourni la logistique aux preneurs d'otages", a souligné cette source sans autre précision. Il pourrait s'agir de la fourniture de carburant, selon les observateurs.
Il a été arrêté par la gendarmerie à 125 km au sud du grand port de Nouadhibou et transporté vers la capitale où il est interrogé. Les otages ont été enlevés près du lieu où travaillait le gardien.
Selon cette même source sécuritaire, "trois autres personnes ont été arrêtées en début de semaine par les services de sécurité", notamment à Bir Mogrein, une localité situé à l'extrême nord du pays, près du Sahara occidental (Maroc)
Si le suspect arrêté vendredi est Mauritanien, les trois autres "seraient étrangers", a précisé cette source. Ils sont toujours interrogés à Nouakchott.
L'audition des trois suspects a permis l'interpellation, vendredi, du quatrième homme, selon cette source sécuritaire.
Le 21 janvier, le ministre espagnol des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, avait indiqué que les trois Espagnols, détenus dans le nord désertique du Mali, allaient "bien".
"Selon les dernières informations reçues, ils vont bien", avait déclaré le ministre à une télévision, tout en insistant une fois de plus sur la "discrétion maximale" requise autour des tractations pour leur libération.
Le quotidien El Mundo a de son côté affirmé que le gouvernement espagnol avait pu voir une vidéo prouvant qu'ils étaient en vie.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda détient également un couple d'Italiens, enlevé en Mauritanie, et un ressortissant français kidnappé au Mali.
Otage français au Mali: l'ultimatum d'Al-Qaïda a été repoussé
De Serge DANIEL (AFP)
BAMAKO — La branche maghrébine d'Al-Qaïda, qui menace d'exécuter un otage français enlevé fin novembre au Mali, a repoussé à une date indéterminée son ultimatum, qui expirait dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué samedi soir à l'AFP un négociateur malien.
"L'ultimatum a été repoussé par Al-Qaïda. J'ai donné l'information au gouvernement malien, qui a communiqué avec la France" a précisé cette source s'exprimant sous couvert de l'anonymat et qui est au coeur des tractations.
"Il n'y a pas de date précise donnée (pour la prolongation de l'ultimatum) mais il faut qu'on fasse vite pour trouver une solution", a ajouté ce responsable.
"Les gens (d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi) demandent en tout cas la libération très rapide de leurs quatre prisonniers qui sont au Mali. Ils ne demandent rien d'autre", a ajouté la même source.
Il s'agit du premier otage français détenu par Aqmi. Selon une source proche du dossier, "ces derniers jours, Paris a dépêché à Bamako plusieurs émissaires, dont des proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy (le président français) pour obtenir la libération de l'otage français".
La branche d'Al-Qaïda au Maghreb, qui détient en tout six Européens en otage, avait menacé le 10 janvier d'exécuter le Français Pierre Camatte, si quatre de ses combattants (deux Mauritaniens, un Algérien et un Burkinabè) détenus au Mali n'étaient pas libérés d'ici le 30 janvier.
Une source proche des intermédiaires négociant la libération du Français avait également évoqué une "rançon".
Mais le négociateur malien a démenti samedi la demande d'une rançon: "les gens qui avaient parlé de rançon sont des escrocs qui se disaient intermédiaires, mais qui voulaient seulement empocher de l'argent".
Un peu plus tôt samedi, le négociateur malien avait affirmé qu'il "avait de l'espoir" que la vie de l'otage français soit épargnée.
Mais ces menaces sont prises d'autant plus au sérieux que, début juin 2009, Aqmi avait annoncé avoir tué, pour la première fois, un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer qu'elle détenait depuis janvier, Londres ayant refusé de céder au chantage des combattants islamistes.
Ces derniers avaient d'abord donné aux autorités britanniques un ultimatum de 20 jours pour libérer l'islamiste radical Abou Qatada emprisonné en Grande-Bretagne. Ce délai avait été prolongé de 15 jours puis l'otage avait été exécuté.
Pierre Camatte, a été kidnappé par des inconnus en pleine nuit le 26 novembre dans un hôtel de Ménaka, dans le nord-est désertique du Mali, près du Niger.
Agé de 61 ans, M. Camatte préside une Association entre la ville de Gérardmer (Vosges, est de la France où il est domicilié) et Tidarmene, localité du nord du Mali.
Il partageait son temps entre la France et le Mali, où il s'occupait notamment de la culture d?une plante thérapeutique contre le paludisme.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a, plusieurs fois, pris pour cible la France et des ressortissants français ces dernières années dans la zone sahélienne.
Fin décembre 2007, quatre touristes français avaient été assassinés dans le sud de la Mauritanie. Et début août 2009, un jeune kamikaze mauritanien s'est fait exploser près de l'ambassade de France à Nouakchott. Deux gendarmes français ont été blessés.
Le rapt de Pierre Camatte a été suivi d'enlèvements en Mauritanie par des membres d'Aqmi de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre, et de deux Italiens le 18 décembre, dont une femme originaire du Burkina Faso.
Parallèlement, en Mauritanie voisine, l'enquête semble avancer concernant les trois otages espagnols, avec l'arrestation de quatre membres présumés d'Aqmi ces derniers jours.
Copyright © 2010 AFP. Tous droits réservés.
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LA TRIBUNE.fr
Eric Van Hove, l'ami de Jacques-Philippe Marson, ancien dirigeant de la banque française, détient les clés d'une intrigante bataille judiciaire. Second volet de notre enquête.
La vérité est ailleurs. L'ancien dirigeant de BNP Paribas, Jacques-Philippe Marson, et l'homme d'affaires malien, Aliou Diallo, se livrent une bataille judiciaire féroce sur un douteux investissement dans une mine d'or. Mais l'intermédiaire belge Eric Van Hove est en réalité le centre de l'affaire.
Ami personnel de Jacques-Philippe Marson, c'est lui qui l'a mis en contact avec l'homme d'affaires malien à la fin du mois de septembre 2008. Preuve de son implication dans la transaction, il est allé au Mali pour constater l'existence du projet d'extraction de la mine d'or. Mais alors qu'il fait le lien entre les deux protagonistes, il se positionne à partir du mois de novembre clairement en faveur de Jacques-Philippe Marson.
Dans deux lettres écrites les 11 et 15 novembre 2009, il décrit par le menu que l'argent que cherchait Aliou Diallo devait servir à rembourser certains des actionnaires voulant sortir de son fonds Mansa Moussa. Sans le dire, il laisse entendre qu'un système pyramidal, à l'image de celui utilisé par Bernard Madoff, a peut-être existé. Il assure que Diallo avait même envisagé de coter en Bourse son fonds au Luxembourg ou à Francfort pour rendre de l'argent à ses actionnaires. Eric Van Hove assure qu'Aliou Diallo n'a pas pu honorer ses engagements et cherchait à en faire endosser la responsabilité à Jacques-Philippe Marson.
Salir la réputation de Marson
Dans ces mêmes documents, l'intermédiaire belge affirme qu'Aliou Diallo lui a demandé à deux reprises d'écrire une lettre, destinée à la justice, qui salisse la réputation de Jacques-Philippe Marson en assurant qu'il devait toucher des commissions. Eric Van Hove dit avoir refusé de se plier aux exigences de l'homme d'affaires malien. L'intermédiaire belge plaide donc en faveur de son ami luxembourgeois Jacques-Philippe Marson, tout en accusant Aliou Diallo de réaliser des affaires douteuses.
Pourtant, ces derniers jours, il aurait, selon nos informations, contacté à plusieurs reprises Aliou Diallo en vue de calmer le jeu. Le rôle ambigu de l'intermédiaire belge conduit à s'interroger sur sa stratégie et ses objectifs. Contacté à son domicile belge à Grez-Doiceau, Eric Van Hove n'a pu être joint.
Les dates de ses lettres sont aussi quelque peu troublantes. Car, au même moment, tout s'accélère. BNP Paribas a reçu fin septembre des documents de la part de l'homme d'affaires malien Aliou Diallo qui font l'effet d'une bombe au sein de la banque. Le lundi 9 novembre, l'inspection de BNP Paribas lance une enquête interne, dirigée par Pierre Schneider, Arnaud Algrin et supervisée par les deux responsables de l'inspection Bertrand Arnaud et Jacques Malardel.
Une expulsion manu militari
Très vite, ils réalisent que Jacques-Philippe Marson s'occupait bien de ses affaires personnelles à son bureau. Le 23 novembre, l'homme luxembourgeois est révoqué de ses fonctions de directeur général de la filiale qu'il dirige, BP2S, et expulsé manu militari de la banque. Une procédure de licenciement est ouverte et serait en cours de finalisation. BNP Paribas est très embarrassée par cette affaire et insiste sur le fait qu'il n'y a eu aucun préjudice pour ses clients.
À la fin du mois de novembre, la banque décide de fermer le compte de l'homme d'affaires français François de Seroux qui devait à l'origine investir dans la mine d'or d'Aliou Diallo. Interrogée, BNP Paribas dit ne pas connaître cet homme qui a pourtant un compte chez elle. « Les recherches sur la société de François de Seroux, Ventra Consulting, n'ont pas été particulièrement poussées car le compte n'a connu aucun mouvement ni aucun dépôt », se défend Jean-Louis Guillot, directeur juridique de BNP Paribas.
Pourtant, une simple recherche sur Internet montre qu'il a été mêlé, selon la presse africaine, à une sombre histoire d'achat d'avion Boeing par la compagnie aérienne camerounaise Camair il y a quelques années.
A ce jour, les trois parties (BNP Paribas, Jacques-Philippe Marson et Aliou Diallo) se préparent à l'éventualité, fort probable, d'une instruction judiciaire.
L'ancien dirigeant de BNP Paribas et l'homme d'affaires malien tentent chacun d'attirer la banque française dans la mêlée. Les avocats de Jacques-Philippe Marson se disent tout à fait solidaires de BNP Paribas qui, selon eux, a fait l'objet d'un chantage à l'instar de leur client. Ils demandent aussi qu'elles livrent les documents précieux qu'Aliou Diallo lui a transmis (« La Tribune » du 29 janvier).
De son côté, l'homme d'affaires malien s'étonne de la discrétion de la banque française. « Depuis le mois de septembre, nous tapons à la porte de BNP Paribas qui ne nous répond pas. Nous souhaitons que la banque sorte de son silence », expliquent Julia Boutonnet et Eric Turcon, les avocats d'Aliou Diallo. Mais en face, BNP Paribas tente clairement de se détacher de ce dossier. « Nous tenons à rester à l'écart de ces deux plaintes, car il n'y a pas d'éléments justifiant que BNP Paribas soit utilisé dans cette affaire », se défend Michel Beaussier, l'avocat de la banque.
Tracfin saisi
Cette position risque d'être difficile à tenir, alors que l'un de ses anciens dirigeants est directement impliqué, qu'un compte de l'investisseur François de Seroux a été ouvert chez BNP Paribas et qu'elle est en possession de documents clés. D'autant qu'en interne des rumeurs circulent que les langues se délient.
Selon le site Internet La Lettre A.fr, des dénonciations sous forme anonyme ont été adressées au directeur général de la banque, Baudouin Prot. Le site rapporte que l'inspection générale de BNP Paribas aurait mis à jour des opérations de blanchiment d'argent en liaison avec les pays africains. D'autres cadres de la filiale que dirigeait Jacques-Philippe Marson seraient sur la sellette.
De son côté, la banque dément catégoriquement. « Aucune dénonciation dans le groupe n'a été faite et aucun manquement d'autres cadres de notre filiale BP2S n'a été découvert », déclare Jean-Louis Guillot, le directeur juridique de BNP Paribas. A la suite de ces découvertes, Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère des Finances, aurait été alerté et serait en cours d'investigation. L'affaire pourrait prendre la tournure d'un véritable feuilleton.
Matthieu Pechberty
30e anniversaire du Printemps berbère - Rassemblement le 18 avril à Paris
30e anniversaire du Printemps berbère - Rassemblement le 18 avril à Paris
Soumis par stéphane le sam, 30/01/2010 - 06:09
Rassemblement le 18 avril 2010 à 14h
Place de la République à Paris
Appel du Collectif TAFSUT 2010
20 avril 1980-20 avril 2010 : Pour l’émancipation des peuples amazighs.En cette date historique du 20 avril 1980, la Kabylie propulsait la revendication amazighe (berbère)sur la scène internationale lui donnant ainsi écho à travers l’ensemble de Tamazgha (Afrique du Nord). C’était la première fois que la Kabylie, dans son ensemble, s'exprimait ouvertement et massivement malgré la dure répression de la dictature algérienne.
Pour commémorer le trentième anniversaire de ce soulèvement populaire et pacifique, des associations amazighes de France appellent à un rassemblement unitaire dimanche 18 avril 2010 à 14 heures, Place de la République à Paris. Conscients de nos approches multiformes sur la question amazighe, les organisateurs de cette manifestation souhaitent que celle-ci soit le prélude à un nouvel élan de notre combat pour l’accomplissement du fait amazigh (porteur des valeurs de démocratie, de laïcité et de défenses des droits de l’Homme).
Les avancées obtenues ne doivent pas occulter le long chemin qui reste à parcourir encore en raison des forces rétrogrades qui freinent l’émancipation des peuples amazighs (Kabyles, Chaouis, Touaregs, Chleuhs, Rifains, Mozabites,…). Amoureux et défenseurs des droits de l’Homme, ils ne doivent plus subir le racisme, l’ostracisme et l’oppression.
D’autres répressions ont suivi celle du 20 avril 1980. Le Printemps Noir de 2001 a vu la Kabylie meurtrie : 126 Kabyles assassinés, la plupart dans la fleur de l’âge, par le pouvoir algérien tirant sur les manifestants pacifiques avec des armes de guerre. Les Touaregs ont dû se défendre les armes à la main face aux Etats malien et nigérien qui ont cherché à les annihiler. Les jeunes étudiants amazighs d'Imteghren croupissent encore aujourd'hui dans les prisons marocaines car ils ont osé défier la monarchie. Les mozabites de Berriane subissant humiliation et racisme.
Nous recelons tant de potentialités (associations, militants, artistes…) qu’en conjuguant nos efforts, nous saurons démontrer, 30 ans plus tard, combien notre détermination reste intacte. Peu de mouvements peuvent se targuer d’une telle longévité. Aussi, il est temps, à nouveau, de revenir sur le devant de la scène par un rassemblement national actant que nous sommes toujours présents et nous ne renoncerons jamais ni à notre liberté ni à nos idéaux.
Nous affirmerons notre refus d’être sans cesse amalgamés parce que nous ne sommes ni à négliger ni négligeables.
Le collectif Tafsut 2010 appelle l'ensemble des Imazighen (les Berbères) de l’Hexagone et les amis de la cause amazighe pour leur dire : Rejoignez-nous ! Prenez part au rassemblement du 18 avril 2010 à 14h à la Place de la République à Paris ! Signez notre appel ! La diversité de nos opinions et de nos sensibilités ne fera qu'enrichir cette journée d’expression et de mémoire amazighes. La teneur sera plurielle et la mobilisation généreuse. Nous l’avons fait lors d’événements douloureux, dans l’urgence, faisons-le dans la sérénité.
Collectif "Tafsut 2010"
Paris, le 28 janvier 2010.
Tafsut2010@yahoo.fr
samedi 30 janvier 2010
CLIP du groupe ATRI N'ASSOUF. Titre: "Tamiditine Asskamdikté ,assouf inam ahidassou"
Réalisatrice : Solveig Anspach
Chef Op : Isabelle Razavet. Montage : Matilde Grosjean.Tournage au Lull
MERCI à Fadimata (Disco) et Maassa du groupe feminin touareg TARTIT, Abdallah el Housseyni;et à tous les participants!!
Liens:http://www.myspace.com/atrinassouf ; Blog: http://atrinassouf.over-blog.com/.
Hindi Zahra: le Maroc, Paris, bientôt le monde ***
Hindi Zahra - Imik Smik live.avi
Live acoustique d'Hindi Zahra interprétant Imik Simik, son premier album est prévu pour janvier 2010, accompagnée à la guitare par l'excellent Thomas Naïm
Publié le 30 janvier 2010 à 08h02 | Mis à jour à 15h11
Hindi Zahra: le Maroc, Paris, bientôt le monde ***
Alain Brunet
La Presse
Marocaine transplantée à Paris, s'exprimant surtout en anglais (avec un accent joli), mais aussi parfois en langue berbère, Hindi Zahra s'annonce une jeune femme d'aujourd'hui : électrique, libre, mondiale.
De sa musique, on peut sentir les effluves discrets de sa culture d'origine, lointaines fragrances gnawis, touaregs, sahariennes, métis d'Afrique septentrionale.
Pour qui ne connaît pas très bien ces cultures, c'est la pop de création qui l'emportera. Clairement. La soul acoustique, les fines herbes hip hop, l'attitude folk, l'attitude rock, le sens du refrain accrocheur, le sens mélodique, le grain de voix identifiable dès les premières mesures. C'est tout simple de A à Z, mais c'est fait avec goût et ça vous accroche direct comme un premier album de Yaël Naim, Feist, Lhasa, India Arie ou Madeleine Peyroux.
Un peu trop porté sur la formule nouveau genre destinée aux adultes-éduqués-et-frayant-à-gauche-de-la-bande-FM, ce Hand Made ne se révèle vraiment singulier que lorsque les éléments maghrébins et orientaux et la langue étrangère sont mis de l'avant. Voilà l'occasion de surfer sur l'effet tout nouveau tout beau. Après? On verra bien.
CULTURE/Tinariwen - Imazaghen N Adagh
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January 19, 2010
source You Tube
Chanson du dernier album Imdiwan (companions) de Tinariwen +l0:l Tinariwen sera à Montréal le 5 mars 2010 à La Tulipe 20h Images : "Algérie : Vue du ciel" par Yann Arthus-Bertrand Images: oeu...
L’activiste salafiste Ould Heinna critique Semane et s’oppose aux enlèvements
ANI (Agence Nouakchott d' Information)
27 01 2010
Ahmed Ould Heinna Ould Mouloud
Dans une interview à paraître jeudi dans « Akhbar Nouakchott », l’activiste salafiste Ahmed Ould Heinna Ould Mouloud a largement critiqué le dernier colloque de Nouakchott consacré au fondamentalisme et au fanatisme en Islam, avançant qu’il convenait plutôt d’offrir l’occasion aux salafistse eux-mêmes d’organiser une telle rencontre. Ce sera pour les membres de ce courant une occasion, ou jamais, de débattre de leurs propres idées et d’en sortir avec un consensus donné.
Dans cette même interview, l’activiste Ould Heinna a préconisé une rencontre, sans la présence des « vouroû » (les non fondamentalistes) ou des soufis et de permettre la tenu de ce congrès en toute indépendance. « Cela, devrait-il ajouter, permettra à chacun d’assouvir sa propre soif et, de façon pratique, à sortir avec des idées et une méthode consensuelle à mettre au service de l’Islam. Cela suscitera beaucoup plus d’engagement de la part de chacun, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Par rapport à une question relative aux enlèvements de ressortissants occidentaux et autres actes de violences perpétrés sur le sol mauritanien par l’organisation Al-Qaïda, Ould Heinna a répondu qu’il s’agit d’initiatives malheureuses, avant de préciser qu’il rejette toute d’opération armée dans un pays musulman. Il précisera, toutefois que la comparaison que certains font entre la situation en Algérie et celle de la Mauritanie ne tient à aucun fondement juste. Il précisera en ce sens que : « Les origines di différend qui oppose les islamistes en Algérie à l’armée algérienne et aux forces laïques dans ce pays, remontent aux années 90 du siècle dernier, où l’éveil islamique avait suscité le soutien politique et l’adhésion des masses populaires algériennes. Ce qui a permis au courant islamiste de gagner, haut la main, toutes les élections, suscitant l’intervention, par la force, de l’armée algérienne qui a brutalisé, torturé et tué la jeunesse islamiste, et bouleversé l’ordre de choses en semant le chao ». Il poursuit en faisant la comparaison avec ce qui se passe en Mauritanie : « Pour ce qui est du cas de la Mauritanie, il s’agit d’un peuple profondément musulman possédant un penchant nature pour tout ce qui est islamique, toutefois, les groupes islamistes actifs dans ce pays, ne sont pas encore arrivés à mobiliser derrière eux tout le peuple, de façon probante, capable d’avoir un impacte sérieux sur le climat politique dans le pays ou sur les alliances qui prévalent depuis la naissance de la Mauritanie contemporaine».
Par ailleurs, poursuivra Heinna, tous les systèmes qui se sont succédé à la tête du pays ont affronté le courant islamiste, mais sans jamais tué un seul militant de cette tendance. Jamais quelqu’un n’a été condamné à la perpétuité ou autres peines lourdes que subissent les islamistes à travers le monde. « Ce qui est à souligner c’set que l’armée mauritanienne malgré les attentas sanglants qu’elle a subi, est resté à la défensive sans précipitation, très loin de l’attitude algérienne où l’armée ou celle d’autres pays ayant déclaré une guerre ouverte contre les islamistes. Je ne défend pas les forces du mal, mais cela est une vérité ».
Par ailleurs, Ould Heinna a critiqué le geste de Ould Semane, quand il a arboré un tee-shirt sur lequel étaient inscrits des slogans d’Al-Qaïda, rétorquant que ces slogans « n’ont rien à voir avec l’islam dont le slogan principal est la profession de foi récusant toute forme de soumission à une divinité autre qu’Allah. Il s’agit d’u, geste intrépide et sentimental contraire à la loi islamique ».
Heinna a également critiqué tous les actes de violence, notamment les enlèvements d’étrangers enregistrés en novembre et décembre derniers. Il a noté que les touristes et autres étrangers autorisés, officiellement, à se rendre en Mauritanie, bénéficient de ce qui est connu dans la tradition musulmane par « Eman » ; ce qui signifie qu’il relève du sacrilège de les agresser ou de leur faire subir le moindre préjudice. Son sang, ses biens et son honneur sont strictement protégés par la charia. « En faire autrement serait un manquement au principe du ‘Eman’ a-t-il souligné.
27 01 2010
Ahmed Ould Heinna Ould Mouloud
Dans une interview à paraître jeudi dans « Akhbar Nouakchott », l’activiste salafiste Ahmed Ould Heinna Ould Mouloud a largement critiqué le dernier colloque de Nouakchott consacré au fondamentalisme et au fanatisme en Islam, avançant qu’il convenait plutôt d’offrir l’occasion aux salafistse eux-mêmes d’organiser une telle rencontre. Ce sera pour les membres de ce courant une occasion, ou jamais, de débattre de leurs propres idées et d’en sortir avec un consensus donné.
Dans cette même interview, l’activiste Ould Heinna a préconisé une rencontre, sans la présence des « vouroû » (les non fondamentalistes) ou des soufis et de permettre la tenu de ce congrès en toute indépendance. « Cela, devrait-il ajouter, permettra à chacun d’assouvir sa propre soif et, de façon pratique, à sortir avec des idées et une méthode consensuelle à mettre au service de l’Islam. Cela suscitera beaucoup plus d’engagement de la part de chacun, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».
Par rapport à une question relative aux enlèvements de ressortissants occidentaux et autres actes de violences perpétrés sur le sol mauritanien par l’organisation Al-Qaïda, Ould Heinna a répondu qu’il s’agit d’initiatives malheureuses, avant de préciser qu’il rejette toute d’opération armée dans un pays musulman. Il précisera, toutefois que la comparaison que certains font entre la situation en Algérie et celle de la Mauritanie ne tient à aucun fondement juste. Il précisera en ce sens que : « Les origines di différend qui oppose les islamistes en Algérie à l’armée algérienne et aux forces laïques dans ce pays, remontent aux années 90 du siècle dernier, où l’éveil islamique avait suscité le soutien politique et l’adhésion des masses populaires algériennes. Ce qui a permis au courant islamiste de gagner, haut la main, toutes les élections, suscitant l’intervention, par la force, de l’armée algérienne qui a brutalisé, torturé et tué la jeunesse islamiste, et bouleversé l’ordre de choses en semant le chao ». Il poursuit en faisant la comparaison avec ce qui se passe en Mauritanie : « Pour ce qui est du cas de la Mauritanie, il s’agit d’un peuple profondément musulman possédant un penchant nature pour tout ce qui est islamique, toutefois, les groupes islamistes actifs dans ce pays, ne sont pas encore arrivés à mobiliser derrière eux tout le peuple, de façon probante, capable d’avoir un impacte sérieux sur le climat politique dans le pays ou sur les alliances qui prévalent depuis la naissance de la Mauritanie contemporaine».
Par ailleurs, poursuivra Heinna, tous les systèmes qui se sont succédé à la tête du pays ont affronté le courant islamiste, mais sans jamais tué un seul militant de cette tendance. Jamais quelqu’un n’a été condamné à la perpétuité ou autres peines lourdes que subissent les islamistes à travers le monde. « Ce qui est à souligner c’set que l’armée mauritanienne malgré les attentas sanglants qu’elle a subi, est resté à la défensive sans précipitation, très loin de l’attitude algérienne où l’armée ou celle d’autres pays ayant déclaré une guerre ouverte contre les islamistes. Je ne défend pas les forces du mal, mais cela est une vérité ».
Par ailleurs, Ould Heinna a critiqué le geste de Ould Semane, quand il a arboré un tee-shirt sur lequel étaient inscrits des slogans d’Al-Qaïda, rétorquant que ces slogans « n’ont rien à voir avec l’islam dont le slogan principal est la profession de foi récusant toute forme de soumission à une divinité autre qu’Allah. Il s’agit d’u, geste intrépide et sentimental contraire à la loi islamique ».
Heinna a également critiqué tous les actes de violence, notamment les enlèvements d’étrangers enregistrés en novembre et décembre derniers. Il a noté que les touristes et autres étrangers autorisés, officiellement, à se rendre en Mauritanie, bénéficient de ce qui est connu dans la tradition musulmane par « Eman » ; ce qui signifie qu’il relève du sacrilège de les agresser ou de leur faire subir le moindre préjudice. Son sang, ses biens et son honneur sont strictement protégés par la charia. « En faire autrement serait un manquement au principe du ‘Eman’ a-t-il souligné.
Mali: l'ultimatum expire pour l'otage français menacé de mort par Al-Qaïda
Photo de Pierre CAMATTE avec un Touareg à Menaka avant son enlevement.
Publié le 30/01/2010 à 16:39 - Modifié le 30/01/2010 à 17:57 AFP
Mali
L'ultimatum d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) pour exécuter un otage français enlevé fin novembre au Mali expire dans la nuit de samedi à dimanche mais l'"espoir" subsiste, selon un négociateur malien.
Parallèlement, en Mauritanie voisine, l'enquête semble avancer concernant trois otages espagnols, avec l'arrestation de quatre membres présumés d'Aqmi ces derniers jours.
"A quelques heures de la fin de l'ultimatum, les négociateurs font tout pour que la vie de l'otage français Pierre Camatte soit épargnée. Nous faisons tout, nous avons de l'espoir", a déclaré samedi à l'AFP un haut négociateur malien.
Selon les observateurs, l'ultimatum pourrait être prolongé afin de permettre la poursuite des discussions.
La branche d'Al-Qaïda au Maghreb, qui détient en tout six Européens en otage, avait menacé le 10 janvier d'exécuter ce Français, si quatre de ses combattants détenus au Mali n'étaient pas libérés d'ici le 30 janvier.
Une source proche des intermédiaires négociant la libération du Français avait également évoqué une "rançon".
Ces menaces sont prises d'autant plus au sérieux que, début juin 2009, Aqmi avait annoncé avoir tué, pour la première fois, un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer qu'elle détenait depuis janvier, Londres ayant refusé de céder au chantage des combattants islamistes.
Ces derniers avaient d'abord donné aux autorités britanniques un ultimatum de 20 jours pour libérer l'islamiste radical Abou Qatada emprisonné en Grande-Bretagne. Ce délai avait été prolongé de 15 jours puis l'otage avait été exécuté.
L'otage français, Pierre Camatte, a été kidnappé par des inconnus en pleine nuit le 26 novembre dans un hôtel de Ménaka, dans le nord-est désertique du Mali, près de la frontière avec le Niger.
Agé de 61 ans, M. Camatte préside une Association entre la ville de Gérardmer (Vosges, est de la France où il est domicilié) et Tidarmene, localité du nord du Mali. Il partageait son temps entre la France et le Mali, où il s'occupait notamment de la culture d?une plante thérapeutique contre le paludisme.
La branche maghrébine d'Al-Qaïda a, plusieurs fois, pris pour cible la France et des ressortissants français ces dernières années dans la zone sahélienne.
Fin décembre 2007, quatre touristes français avaient été assassinés dans le sud de la Mauritanie. Et début août 2009, un jeune kamikaze mauritanien s'est donné la mort en déclenchant sa ceinture explosive à proximité de l'ambassade de France à Nouakchott. Deux gendarmes français avaient été blessés.
Le rapt de Pierre Camatte a été suivi d'enlèvements en Mauritanie par des membres d'Aqmi de trois humanitaires espagnols, le 29 novembre, et de deux Italiens le 18 décembre, dont une femme originaire du Burkina Faso.
L'enquête progresse concernant les otages espagnols, avec quatre suspects arrêtés dans ce pays en une semaine, a-t-on appris samedi de source sécuritaire mauritanienne.
La dernière arrestation, vendredi, concerne Bou Ould Eweimar, 41 ans, un gardien de pylônes d'un opérateur de téléphonie mobile de Mauritanie sur la route entre Nouakchott et Nouadhibou (nord), selon cette source. C'est sur cet axe très fréquenté que les trois Espagnols ont été kidnappés.
Il est notamment soupçonné d'avoir "fourni la logistique aux preneurs d'otages", a souligné cette source sans autre précision. Il pourrait s'agir de la fourniture de carburant, selon les observateurs.
Selon cette même source sécuritaire, "trois autres personnes ont été arrêtées en début de semaine par les services de sécurité", notamment à Bir Mogrein, une localité situé à l'extrême nord du pays.
Si le suspect arrêté vendredi est Mauritanien, les trois autres "seraient étrangers", a précisé cette source.
vendredi 29 janvier 2010
à propos du "VOILE INTEGRAL" par Djemila Benhabib
Jeudi 28 janvier 2010 4 28 /01 /2010 19:26
à propos du "VOILE INTEGRAL" par Djemila Benhabib
Texte "récupéré" sur Présence Sud Europe
source:occitan touareg
La mission parlementaire a rendu son rapport hier et nous laisse sur notre faim. Ci-dessous à lire un texte dont on a peu entendu parler et qui mérite une large diffusion: ce que nous faisons ici.
Texte de Djemila Benhabib, lu devant les sénateurs palais du Luxembourg à Paris le 13 novembre 2009 lors de la journée "Femmes debout", organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes
MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL
Par Djemila Benhabib,
Auteur d'un ouvrage critique
"Mesdames les sénatrices, Mesdames les présidentes, Mesdames et messieurs les dignitaires,
Chers amis,
Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd'hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et de permettre à ma voix, celle d'une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République.
Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes. C'est dire que c'est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l'échelle internationale. C'est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l'égalité est une et indivisible. Lorsqu'une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c'est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d'une même chaîne.
Voilà encore quelques années, je n'aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité.
Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d'Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde.
Je ne suis pas devenue laïque en m'abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.
J'aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j'ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale.
J'aurais pu m'égarer dans la beauté de cette ville qu'est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d'Albert Camus, avec son célèbre roman /La peste/, jusqu'au Nobel de littérature. J'aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu'on déversait sur les femmes.
J'ai choisi de voir et d'écouter d'abord avec mes yeux et mes oreilles d'enfant. Plus tard, j'ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n'ait honte d'être femme. Pour vous dire vrai, à l'enfance et surtout à l'adolescence, je n'ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d'enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j'avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme était un objet bien plus qu'un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultra-minoritaire, car les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l'enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu'on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu.
En 1984, l 'Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J'ai 12 ans à cette époque.
Brièvement, ce code exige de l'épouse d'obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale, permet à l'époux de corriger sa femme et en matière d'héritage comme de témoignage, l'inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut à celle d'un homme tout comme les parts d'héritage.
Question : L'Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l'heure si vous le souhaitez.
Pour ce qui est de la laïcité, j'ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l'Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d'Algériens. Aujourd'hui, on est forcé de constater que les choses n'ont pas tellement changé.
Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider.
Au nom de quoi ?
De la religion, de l'islam en l'occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos sœurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l'un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad.
Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l'âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche.
Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s'est battue pour obtenir le droit de divorcer, et qui l'a obtenu.
Je pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l'été dernier à cause de sa tenue vestimentaire.
La pire condition féminine dans le globe, c'est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C'est un fait et nous devons le reconnaître. C'est cela notre première solidarité à l'égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l'inverse ? Les islamistes et leurs complices ? Certainement. Mais pas seulement !
*Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu'au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l'autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d'islamophobes lorsque nous défendons l'égalité des sexes et la laïcité. C'est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.*
Sachez qu'il n'y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l'idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet ou l'aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c'était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m'a vu grandir.
L'islamisme politique n'est pas l'expression d'une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C'est une affaire politique, une menace collective qui s'attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d'une idéologie violente, sexiste, misogyne, raciste et homophobe.
Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes, avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s'est installée au cœur même de nos villes.
Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques.
En Grande-Bretagne c'est déjà la norme dans plusieurs communautés. D'un bout à l'autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c'est tout de même mieux que la burqa!
Que dire de la démission des démocraties occidentales sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l'école publique, des services publics et de la neutralité de l'État ?
Que dire des reculs en matière d'accessibilité à l'avortement ici même en France ?
Tout ça pour dire qu'il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sont les seuls chemins de l'émancipation humaine, je n'en connais pas d'autres.
Cette merveilleuse page d'histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n'est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c'est se donner le droit de choisir sa destinée. C'est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C'est ainsi que j'ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d'égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie.
L'histoire regorge d'exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous. Il n'y plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai une aversion profonde à l'égard des intégrismes quels qu'ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l'espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l'espace public de l'espace privé en réaffirmant la neutralité de l'État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d'un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à un de vos élus.
J'ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d'être perçue comme celle venue d'ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires françaises ». Au diable les convenances, je n'ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu'elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus arrogants. Puis, s'il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n'aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu'il s'agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l'essentiel.
L'essentiel étant : la liberté, l'égalité et l'émancipation des femmes. J'entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d'Almodovar : Parle avec elle, où dès les premiers instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d'une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l'encontre des femmes.
Monsieur Gérin, c'est à vous que je m'adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j'ai connue le 25 mars 1994 alors que j'habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j'ai marché la tête nue ainsi que des millions d'autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j'ai une aversion profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or, aujourd'hui vous êtes à la tête d'une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.
En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé : Ma vie à contre-Coran: une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu'est devenue ma vie en termes d'engagements politiques en écrivant ceci : « J'ai vécu les prémisses d'une dictature islamiste. C'était au début des années 1990. Je n'avais pas encore 18 ans. J'étais coupable d'être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l'islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves. Il fut un temps où on s'interrogeait en France sur le port du voile islamique à l'école. Aujourd'hui, il est question de voile intégral. Au lieu d'élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c'est la polygamie qui sera à l'ordre du jour. Ne riez pas. Cela s'est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s'en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu'il s'agit d'opprimer les femmes. Ironie du sort, j'ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C'est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film : La Journée de la jupe. Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme.
Que se passe-t-il ?
La France est-elle devenue malade ?
Le voile islamique est souvent présenté comme faisant partie de « l'identité collective musulmane ». Or, il n'en est rien. Il est l'emblème de l'intégrisme musulman partout dans le monde. S'il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec l'avènement de la révolution islamique en Iran en 1979.
Que l'on ne s'y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité.
Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a quelques temps, j'essayais de me rappeler à quel moment précisément, en Algérie, j'ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu'à mon entrée au lycée, c'est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l'école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.
Voilà 12 ans que j'habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d'immatriculation des voitures est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est indissociable de celui de Djamila Boupacha. C'est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C'est d'ailleurs pour cela qu'aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et de responsabilité en interdisant le port de la burqa.
Pour notre part au Québec, on se souvient qu'en 1961, pour la première fois dans l'histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l'Assemblée législative lors d'une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l'Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C'est le scandale. Un journal titre : « Une femme nu-tête à l'Assemblée législative ! » Elle résiste et obtient gain de cause.
Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu'ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d'hommes épris de liberté et de justice. J'ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles.
A vous chers amis, s'il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c'est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l'extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants.
Car il prendra la direction que nous lui donnerons.
Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation.
Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d'un pays à l'autre au-delà des frontières. L'avenir nous appartient. La femme est l'avenir de l'homme disait Aragon. S'agissant d'homme, je veux en saluer un présent aujourd'hui, c'est mon père à qui je dois tout.
Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir :
«On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. »
J'ose espérer que mon cri aura un écho parmi vous."
*Djemila Benhabib*
Algerie -Kabylie:Les plumes empoisonnées
Les plumes empoisonnées
Tamazagha.fr
Suite à la "guerre" médiatique opposant deux Etats barbares, l’Algérie et l’Égypte, certains Kabyles sont sortis de leur réserve pour nous rappeler que grâce à un match de foot, la vérité de l’Histoire a rattrapé le mensonge des États nord-africains quant à l’identité de la région. Ils nous parlent de révolution, de réveil de nos compatriotes arabophones et nous somment, nous Kabyles, à ne pas manquer l’occasion que l’Égypte, ce pays ennemi, nous a enfin offert afin de monter au créneau pour défendre l’honneur de l’"Algérie".
L’objectif de ces Kabyles, par ailleurs sombrés dans la bêtise, reste le même : empêcher l’émergence de tout sentiment nationaliste kabyle. Ils ont toujours, consciemment ou inconsciemment, combattu, aux côtés des arabo-islamistes, l’idée de la nation kabyle. Leur rôle était de mobiliser les Kabyles chaque fois que la "nation" était menacée. Certains de ces Kabyles sont de culture francophone, "officiellement" nationalistes algériens tout en jouant les berbéristes d’occasion. Ils aiment, tout de même, à nous rappeler que la langue arabe est une richesse qui, à l’instar de l’islam, fait partie intégrante de notre culture et de notre personnalité. Que le véritable ennemi demeure l’Occident. Que le peuple palestinien est notre ami de combat. Que la cause sahraouie est une cause juste. Que les Omar Lbachir ne doivent pas être traduits devant le TPI. Que l’islam doit être respecté en Occident. Que les Chrétiens kabyles se sont reconvertis juste pour avoir des visas. Que Saint Augustin est un Romain. Que ce n’est pas bien d’imiter les Occidentaux…. Selon eux, nous avons nos propres traditions (des traditions ne débordant pas bien entendu le cadre islamique). Lorsque ces étranges Kabyles parlent des ancêtres, ils évoquent exclusivement les postislamiques comme Tarik Ben Ziyad, les Ziri d’Alger, Cheikh Aheddad et sa guerre sainte, la religieuse Fadhma n Soumar et les Moudjahiddines de la guerre sainte d’Algérie... Enfin, une véritable compagne d’intoxication.
En ce moment, ces Kabyles sont de retour. Leur objectif est de rallier la Kabylie dans le giron de la "nation algérienne" et de la dresser en chair à canon face à l’Egypte. Ils nous suggèrent de nous doter d’une nouvelle identité : une identité algérienne, maghrébine, arbo-berbère. Champions de la petite "Histoire", ils nous rappellent Scheshonq le conquérant pour le folklore puis, pour la grande "Histoire", les Kutama, ces mercenaires kabyles qui, jadis, ont mis le Caire à feu et à sang pour la gloire de l’islam...
Enfin, voilà les arguments que ces imbéciles avancent afin de surexciter la rue kabyle et la faire revenir dans le giron algériano-arabo-berbèro-maghribano-islamique. Ces Kabyles qui, depuis Baba Inuba, ne cessent de falsifier nos contes et nos légendes : contes et légendes qu’ils truffent de noms d’Allah, de Fatima, d’Ali, de Aïcha, de Ahcène et Hocine et compagnie. Ainsi est l’avenir que ces pseudo-intellectuels kabyles nous proposent : Un Maghreb arabo-berbèro-islamique. En deux mots : un Afghanistan de l’Ouest.
Méfions-nous, Kabyles, de ce genre de plumitifs, de langue berbère, mais d’âme et de cœur vert-islamiques. Seuls les combats de Dihya et d’Aksil comptent. Tout le reste n’est que mensonges et contes de quinze siècles à dormir debout dans les bras de la pieuvre arabo-islamique.
Yuba si Michelet
Publié le dimanche, 17 janvier 2010
Tchad : trois ministres accusés de corruption devant la justice
Tchad
NDLR:dommage que Deby ne les accompagne devant la justice :c'est tout le present et l'avenir du Tchad qu'il a voler lui en complicité avec la France.
L’Assemblée nationale tchadienne a donné son approbation, jeudi 28 janvier 2010, pour la mise en accusation de trois membres du gouvernement pour corruption. Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans le scandale de détournement de fonds au ministère de l’Education et d’autres institutions publiques, rapporte RFI. Les trois ministres, notamment le ministre de l’Education Abderahmane Koko, ont été immédiatement suspendus.
AFRIK.COM
CAN 2010:L'Algerie en colère
L'arbitrage du Béninois Koffi Codjia a été décrié par l'ensemble des Algériens au lendemain de la défaite face à l'Egypte (4-0) en demi-finale de la CAN. Trois joueurs des Fennecs ont été expulsés au cours de la rencontre.
Le sélectionneur de l'Algérie, Rabah Saâdane, est le premier à l'avoir accusé: "L'arbitre a expulsé gratuitement notre meilleur défenseur, c'était bien planifié avant. Il faut voir la réalité: le match, c'est l'arbitre qui l'a fait basculer, c'est clair et net". "On a eu deux adversaires ce soir: l'Egypte et l'arbitre", a renchéri Bougherra.
Saâdane discerne une "planification" en raison du premier carton jaune adressé à Halliche, dès la demi-heure de jeu et de manière sévère, pour une charge peu rude. Le deuxième avertissement, lui valant exclusion, semblait inévitable, puisque le défenseur annihilait une occasion de but de Meteeb (38e). La presse algérienne a dès lors ironisé sur l'arbitrage. "L'arbitre Coffi Codjia qualifie l'Egypte en finale", titrait El Khabar (privé). Une qualification due "à un joueur du nom de l'arbitre Coffi Codjia", écrivait encore le quotidien arabophone, l'un des deux journaux à paraître le vendredi.
EUROSPORT
Présidence de l'Union africaine le Malawi va s'opposer à la Libye
Politique africaine - Le président du Malawi, Bingu wa Mutharika, a déclaré que son pays est apte à diriger l'Union Africaine et qu'il était prêt à en assurer la présidence.
"La présidence de l'Union Africaine est tournante," a révélé M. Mutharika aux journalistes avant de s'envoler pour Addis-Abeba, en Ethiopie, pour prendre part au sommet au cours duquel il a été désigné pour succéder au leader libyen Muammar Kadhafi à la présidence de l'organisation continentale.
Il a déclaré que : "La région de l'Afrique australe a, par le biais de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), soutenu la candidature du Malawi et nous attendons qu'il en soit ainsi."
La déclaration de M. Mutharika est intervenue dans un contexte de querelles diplomatiques sur la présidence avec des tentatives avérées de prolonger le mandat du leader libyen à la tête de l'organisation.
Les partisans du leader libyen, parmi lesquels son alliée du nord, la Tunisie, soutiennent que la présidence de l'Union Africaine -- confrontée à un déficit de 1,3 milliard de dollars américains pour ses programmes -- a besoin d'un président financièrement stable comme Kadhafi.
Kadhafi aurait financé certains des programmes de l'Union Africaine.
Cependant, sans mentionner l'éventuel incident diplomatique, Mutharika a déclaré que le Malawi est prêt à assurer la présidence pour l'Afrique australe après le tour de l'est, de l'ouest et maintenant de l'Afrique du nord.
Il a déclaré qu'au cours de son mandat, il va mettre l'accent sur la sécurité alimentaire.
"Nous voulons garantir une auto-suffisance alimentaire pour l'Afrique", a-t-il déclaré, avant de poursuivre que le "Malawi produit actuellement sa nourriture".
Les ministres des Affaires étrangères du Malawi, le Pr. Etta Banda, faisant allusion à la lutte pour la présidence, a déclaré que le Malawi avait "malgré sa petite étendue", tout ce qu'il faut pour diriger l'UA.
"Notre président, le Dr Mutharika, est un chef visionnaire et nous souhaitons que sa vision profite à l'ensemble du continent," a déclaré M. Banda.
Le Malawi était en compétition au sein de la SADC avec le Lesotho pour la présidence de l'organisation, mais les 14 membres de l'organisation avaient préféré le Malawi.
La plupart des leaders africains préfèrent le maintien du statu quo, avec la présidence rotative.
Cependant, des analystes ont déclaré que si le leader libyen Kadhafi souhaite prolonger son mandat, la Libye devra utiliser ses moyens financiers pour influencer les présidents à soutenir sa prolongation.
Un haut diplomate malawite dans l'entourage du président Mutharika a déclaré que le Malawi ne se laisserait pas faire, bien que "nous pensions que nous n'allons pas brandir une menace". "Nous croyons que c'est un poste pour lequel nous ne devrions pas nous battre", a révélé un diplomate sous le sceau de l'anonymat.
"Nous entretenons de bonnes relations avec la Libye. Ce n'est pas une lutte entre Lilongwe et Tripoli. C'est juste le tour de l'Afrique australe, un point c'est tout."
Les ministres des Affaires étrangères de l'UA tiennent des rencontres pour finaliser l'ordre du jour du sommet des présidents prévu ce week-end.
Blantyre - Pana 28/01/2010
Affaire Pierre Camatte : l’ultimatum d’Al-Qaïda va expirer
L'actualité
Affaire Pierre Camatte : l’ultimatum d’Al-Qaïda va expirer
Date : 29/01/2010 à 11:17:55
Le président de l’association Gérardmer-Tidarmene, Pierre Camatte, enlevé au Mali par Al-Qaïda le 26 novembre 2009, pourrait être exécuté d’ici dimanche si une rançon n’est pas versée.
Selon un porte-parole de la présidence du Mali, contactée hier, l’Etat «met tout en œuvre pour retrouver M. Camatte ».
DOSSIER
Comme l’a rappelé le président Amadou Toumani Touré lors de ses vœux aux armées, il y a quelques jours, «la politique de sécurité dans la saharo-sahélienne (où est probablement détenu l’humanitaire vosgien, NDLR) sera renforcée ».
Sauf paiement d’une rançon dont le montant n’a pas été divulgué, Al-Qaïda au Maghreb islamique menace toujours d’exécuter Pierre Camatte, l’habitant d’Anould enlevé le 26 novembre dernier dans son hôtel de Menaka. A quelques heures de l’expiration de l’ultimatum lancé à la France il y a vingt jours, fixé au 31 janvier, les négociations se poursuivent en coulisses. En toute discrétion. Au Quai d’Orsay, c’est un «no comment » invariable qui est opposé à toute question par l’un des porte-parole, Christophe Le Rigoleur. A-t-on des preuves de vie du président de l’association Gérardmer-Tidarmene, 61 ans, enlevé par trois hommes armés, dans le nord du Mali ? Motus. Quid des discussions en cours qui seraient menées par au moins «trois intermédiaires » ? Pas de réponse. C’est la nouvelle stratégie des Affaires étrangères en pareil cas : la discrétion éviterait que la «valeur» de l’otage ne s’envole.
Les seules informations recoupées et récentes font état de la présence au cœur des négociations du consul du Mali en Arabie Saoudite, Yad Ag Gali, ancien rebelle touareg et connaisseur de cette «zone grise », frontière entre Mali et Algérie. Les groupes d’Aqmi, ex-GSPC algérien, y retiennent aussi l’Italien Sergio Cicala et son épouse Philomène Kabouree, ainsi que trois volontaires humanitaires espagnols : Roque Pascual, Albert Vilalta et Alicia Gamez. A défaut d’autres points de repère sur l’enjeu des discussions, on sait qu’Aqmi exige sept millions de dollars (4,8 M€) et la libération de quatre de leurs membres emprisonnés en Mauritanie en échange des trois Espagnols.
Une plante contre le paludisme
Depuis quinze ans, Pierre Camatte a multiplié les projets humanitaires au Mali. Alors que ses proches, comme son frère Jacky, installé en Alsace, déclinent toute interview «sur les conseils du Quai d’Orsay », Alain Vexlard, membre de l’association Gérardmer-Tidarmene, accepte d’évoquer leur compagnonnage. «C’était sa grande affaire alors qu’il venait de prendre sa retraite, après une vie dans l’insertion des jeunes. Il avait même le projet de vivre sur place. Il était là-bas depuis quelques semaines. Il voulait développer l’étude d’une plante qui pourrait soigner le paludisme. »
C’est à Tidarmene, petite localité située à «trois heures de piste » de Menaka, dans la région de Gao, et à 1 500 km de la capitale Bamako, que les efforts des Lorrains se concrétisent depuis quinze ans. «C’est la misère là-bas. On a construit un puits, apporté des fournitures scolaires, soutenu la cantine et un dispensaire. » Pierre Camatte et lui-même ont «toujours bien été accueillis» lorsqu’ils allaient voir «comment l’argent était utilisé », selon Alain Vexlard. Lui ne s’est jamais senti «en insécurité » dans un secteur «longtemps dominé par la rébellion ». Aujourd’hui, l’habitant du Tholy s’inquiète du sort de son ami. «A la différence des Espagnols, qui ont une preuve de vie (une vidéo), ce n’est pas le cas pour Pierre. J’espère qu’il est bien traité et que les négociations vont aboutir. On croise les doigts, vous savez ! »
Si l’on s’en tient aux termes de l’ultimatum d’Al-Qaïda au Maghreb islamique 20 jours à partir du 10 janvier les prochaines quarante-huit heures seront décisives.
Alain MORVAN.
Source : republicain-lorrain.fr
Le vent de nuit du Sahara
Faut il qu'un peuple disparaisse pour savoir qu'il a existé!!!!les touaregs
Ag Aghaly 27 janvier,Facebook
Ecoute le vent, mon ami
Le vent de nuit du Sahara
Quand sur les dunes la nuit luit
De son surnaturel éclat
Ecoute la chanson du sable
Quand tous les grains sont en folie,
Ecoute, il conte une fable,
La légende du Méhari
Ecoute la plainte du vent
Furieux de souffler sur le vide
Et qui te dit en sifflant
De sa voix claire et limpide
Ecoute bien sa mélodie,
C’est la grande voix du désert
Des sons venus de l’infini
Qui vont se perdre dans l’éther
Je suis comme un grain de poussière
Qu’un jour le vent emportera,
Comme cette faible lumière
Que de son souffle il éteindra
Vent de la nuit, vent du désert
Tu me berces tout doucement
Et de tes sanglots le concert
Est pour moi le plus beau des chants.
Bonne Journée...
Aghaly Ag
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