TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
dimanche 27 décembre 2009
Désarmement du FFR a Arlit
Nous apprenons que le FFR (front des forces de redressement)a désarmer hier a Arlit au nord Niger.La ceremonie s'est passé en presence des officiels nigeriens et du président du FFR Aoutchiki MOHAMED et son commissaire a la guerre Rhissa Ag BOULA .
Le désarmement du FFr marque la fin de 3 années de rebellion.
a écouter sur derniers journaux Afrique :BBC et RFI
samedi 26 décembre 2009
Dans le désert du Sahara, les soldats maliens à l’école des Américains
L’Orient le Jour - 25/12/2009
Dans le désert du Sahara, les soldats maliens à l’école des Américains
vendredi 25 décembre 2009Au pied d’une colline du Sahara, quelques centaines de soldats maliens en treillis américains multiplient les tirs en rafales. « Good ! Good ! », hurle l’un des officiers américains venus les former, dans le nord du Mali, aux techniques de lutte contre le terrorisme. Les cibles en carton sont criblées de balles. Le capitaine Simon Powelson, à la tête d’une trentaine d’instructeurs américains, se dit fier des « gars » de l’armée malienne qu’ils entraînent.
Après deux heures d’exercices de tirs, place aux techniques de combat dans le désert. Arme au poing, quatre soldats avancent : un ennemi (fictif) est localisé. Il faut ramper dans le sable chaud, dégainer rapidement. « J’ai été impressionné par votre détermination ! Vous voilà aujourd’hui au point, prêts à servir là où le besoin se fera sentir, pour votre pays », conclut, plus tard, le capitaine Powelson, au cours d’une cérémonie officielle de remise de « diplôme » aux participants, à Gao (1 200 km au nord-est de Bamako). Son chapeau pendant dans le dos, Abdoulaye, soldat malien de 23 ans, est en admiration devant ses instructeurs : « Ils ne parlent pas beaucoup, ils vont sur le terrain et ils font la même chose que nous. »
Le lendemain, à 7h00 du matin, « les éléments des forces spéciales américaines » quittent l’hôtel qu’ils ont entièrement loué, à Gao. Sur place, ils ont installé leur propre circuit Internet, apporté leur propre eau minérale ainsi que leur propre nourriture. Quand les « bérets rouges » (parachutistes) maliens arrivent sur les lieux, des dizaines de véhicules démarrent en trombe et prennent le chemin du désert, où une nouvelle séance d’entraînement est prévue. Jusqu’à la fin décembre, plusieurs centaines de militaires maliens doivent ainsi être formés. « Le désert est très vaste et difficile à contrôler. La lutte contre le terrorisme est l’affaire de tous les pays de la sous-région. Nos troupes, formées, participeront à cette lutte commune », assure le colonel Kalifa Kéita, nouveau gouverneur de la région de Gao, où l’enlèvement d’un Français, fin novembre, a été revendiqué par el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI). Ces derniers mois, les Occidentaux kidnappés dans le Sahel étaient acheminés dans le nord du Mali, puis libérés après le paiement probable de rançons ou la libération d’islamistes détenus. Mais l’AQMI a revendiqué, en juin, l’assassinat d’un Britannique qu’elle gardait en otage dans la région, et un Américain a ensuite été tué par balles dans la capitale de la Mauritanie voisine.
Par ailleurs, c’est dans la région de Gao qu’un Boeing venant d’Amérique centrale et transportant, selon l’ONU, de « la cocaïne et autres produits illicites » s’est posé, illégalement, en plein Sahara, le mois dernier. Depuis plusieurs années, déjà, des forces spéciales américaines viennent former des soldats de l’armée malienne (qui comptait 7 350 hommes en 2004-2005, selon l’Institut international des études stratégiques). Dans la zone, les Américains ont aussi déployé « un dispositif » permettant de voir « même une fourmi » (par satellites) et d’écouter « n’importe qui », explique une source militaire malienne. Des habitants du nord du Mali ont ainsi été récemment recrutés pour traduire des écoutes téléphoniques, selon des informations recoupées par l’AFP. « L’échange d’informations entre les pays de toute la bande sahélo-saharienne est un autre centre d’intérêt de la formation en cours », glisse, anonymement, la même source malienne. « Sans le renseignement, il n’y a pas de lutte, poursuit-elle. Et nous travaillons, dans ce domaine, main dans la main avec les Américains. »
Attentat déjoué entre Amsterdam et Detroit
Le soir.be
Attentat déjoué entre Amsterdam et Detroit/Rédaction en ligne
samedi 26 décembre 2009, 09:55
Un jeune Nigérian, qui affirme avoir des liens avec Al-Qaïda, a tenté de faire détoner un engin explosif à bord d’un avion de ligne américain entre Amsterdam et Detroit (nord des Etats-Unis) vendredi, le jour de Noël, avant d’être maîtrisé par des passagers.
AP
Sécurité des vols renforcée à la demande des Etats-Unis
Les Etats-Unis ont demandé aux compagnies aériennes du monde entier de prendre des mesures de sécurité supplémentaires après un tentative d’attentat avortée sur un vol entre Amsterdam et Detroit, ont annoncé les autorités néerlandaises samedi.
“Les autorités américaines demandent aux compagnies aériennes des mesures de sécurité supplémentaires”, ont indiqué les services du coordinateur national contre le terrorisme (NCTB) dans un communiqué reçu à La Haye.
“Les mesures supplémentaires s’appliquent dans le monde entier à tous les vols vers les Etats-Unis pour une durée indéterminée”, ajoute cette source.
“Il s’agit par exemple de fouiller les passagers et de contrôles supplémentaires du bagage à main”, a indiqué à l’AFP une porte-parole du NCTB, Judith Sluiter.
Les mesures sont entrées en vigueur samedi matin aux Pays-Bas, qui ont reçu une demande formelle des autorités américaines dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-elle précisé. Selon l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, elles ne devraient guère affecter le trafic aérien.
L’auteur des faits est, selon plusieurs médias, un Nigérian de 23 ans nommé Abdul Farouk Abdulmutallab. Il se serait présenté au FBI comme ayant des liens avec Al-Qaïda. Il a été arrêté après que l’appareil, un Airbus A 330 de la compagnie américaine Northwest Airlines assurant la liaison entre Amsterdam et Detroit (nord des Etats-Unis) s’est posé avec ses 278 passagers.
L’incident a causé des blessures légères à quelques passagers et l’auteur de la tentative d’attentat a été plus grièvement brûlé.
L’appareil a été entièrement fouillé après le vol.
C’est « une tentative d’acte de terrorisme », a confirmé à l’AFP un haut responsable américain ayant requis l’anonymat.
D’après CNN citant un document des services de sécurité, l’homme a indiqué aux enquêteurs avoir acquis l’explosif au Yémen et y avoir reçu des ordres sur quand l’utiliser.
Selon des médias citant des responsables antiterroristes, l’hypothèse pour l’instant privilégiée est qu’il ait agi seul. De même source, l’homme figurait sur une liste de personnes à surveiller. Il n’était toutefois pas considéré particulièrement actif, ce dont semble attester le fait qu’il ne lui était pas interdit d’embarquer à bord d’un vol pour les Etats-Unis.
Peter King, un élu républicain de la Chambre des représentants et membre de la commission de la sécurité intérieure, a estimé que le suspect avait utilisé « un engin relativement sophistiqué » et d’un nouveau type.
D’après un responsable cité par le New York Times, il s’agissait d’une poudre mélangée à un liquide.
Le président américain Barack Obama, en vacances à Hawaï, a été informé aussitôt et a donné l’ordre de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour renforcer la sécurité aérienne. « A l’heure actuelle, son emploi du temps n’a pas été modifié », a précisé un porte-parole.
Les passagers ont maîtrisé le forcené
L’incident s’est produit 20 minutes avant l’atterrissage du vol 253, peu avant 12H00 (18H00 GMT), à la fin d’un périple de quelque neuf heures, selon les témoignages de passagers recueillis par les médias américains.
Les passagers de l’avion ont raconté avoir maîtrisé en quelques instants le suspect après avoir vu du feu dans l’appareil. « Il y a eu un boum, et tout le monde a été un peu surpris », a raconté l’un d’entre eux, Syed Jafry, interrogé par CNN. « Après quelques secondes, il y a eu un peu de lumière, comme venant d’une flamme, et puis on a vu du feu. Les gens ont presque commencé à paniquer. Tout le monde s’est rué vers la zone (du feu) en essayant d’utiliser de l’eau, une couverture, un extincteur. (…) Tout le monde s’est impliqué ».
« Un jeune homme, trois ou quatre rangées derrière moi, s’est occupé du suspect. Il y a eu un peu de lutte. (…) Il l’a maîtrisé et l’a mis de côté avec l’aide de l’équipage, ils l’ont isolé. (…) Il était brûlé au deuxième degré ».
Le suspect était en transit à l’aéroport d’Amsterdam, a affirmé à La Haye une représentante de la police néerlandaise.
Les télévisions américaines ont montré en fin de journée l’image d’un agent de déminage sortant de l’appareil en tenue anti-explosifs.
Delta Airlines, la compagnie propriétaire de Northwest, avait indiqué précédemment à l’AFP qu’un passager de l’Airbus A330 avait été maîtrisé après avoir « causé une perturbation à bord en allumant quelques pétards ».
Le département de la sécurité intérieure a indiqué vendredi dans un communiqué que les passagers « devraient faire l’objet de mesures de sécurité supplémentaires (…) pour les vols intérieurs et internationaux ».
« Quand quelque chose de ce genre arrive, a expliqué pour sa part Peter King, on essaie toujours de savoir si un autre événement va suivre, comme on l’avait vu le 11 septembre ».
La sécurité à bord des avions américains a été considérablement renforcée après les attentats meurtriers du 11 septembre 2001, ce qui n’a pas empêché de nouvelles tentatives audacieuses.
Le 22 décembre 2001, le Britannique Richard Reid avait tenté de faire exploser un vol Paris – Miami en dissimulant un explosif dans sa chaussure.
Reid, qui se décrivait comme un terroriste lié à Al-Qaïda, avait échoué à allumer la mèche de son dispositif et avait pu être maîtrisé par l’équipage.
AFP
Le constat de la CFDR : "Tandja lâche les PTF pour s’accrocher aux Chinois"
Écrit par Abarad Mouddour Zakara (L’ACTUALITE DU 23 DÉCEMBRE 2009)
Vendredi, 25 Décembre 2009 14:34
Le mardi 22 décembre 2009, date qui correspond à la fin de 10 ans du manda de Mamadou Tandja, la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CFDR) a rendu publique une déclaration dans laquelle elle a rappelé la mobilisation tant sur le plan interne et aussi externe qu’a suscité la décision unilatérale de Tandja de se maintenir au pouvoir contre vents et marées. La CFDR a aussi noté les multiples sanctions que notre pays doit supporter suite à cette situation.
Le mardi 22 décembre 2009, date qui correspond à la fin de 10 ans du manda de Mamadou Tandja, la Coordination des forces pour la démocratie et la République (CFDR) a rendu publique une déclaration dans laquelle elle a rappelé la mobilisation tant sur le plan interne et aussi externe qu’a suscité la décision unilatérale de Tandja de se maintenir au pouvoir contre vents et marées. La CFDR a aussi noté les multiples sanctions que notre pays doit supporter suite à cette situation. Pour l'oposition, en abandonnant les partenaires techniques et financiers traditionnels du Niger, Tandja s’accroche maintenant à la Chine.Au nom de la CFDR, le président du Conir Himma, Pr Daouda Hamani, a indiqué que ce 22 décembre 2009, fin ultime du mandat légal de Tandja Mamadou, aurait pu être une date historique et mémorable inscrite en lettres d’or dans l’histoire de notre pays, car elle aurait constitué la toute première alternance démocratique du pouvoir au Niger indépendant. ‘‘Malheureusement, Monsieur Tandja Mamadou, pris par la soif d’un pouvoir personnel dans le délire autocratique en a décidé autrement’’.
Selon lui, depuis le 4 mai 2009, notre pays vit une crise politique et institutionnelle du fait de la mégalomanie d’un homme et d’un groupe d’affairistes tapis dans les arcanes du pouvoir qui veulent imposer au peuple nigérien un régime rétrograde et anti-démocratique. ‘‘Le combat engagé par la CFDR depuis le 16 juillet 2009 contre les velléités de Tandja Mamadou de liquider la dé- mocratie nigérienne trouvera un écho favorable aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières’’, a-t-il indiqué. Face au refus de Tandja Mamadou de répondre aux appels de la communauté internationale, le Niger se retrouve isolé au plan politique et diplomatique.
Daouda Hamani a fait le constat suivant: "l'état du Niger a été suspendu des instances de la CEDEAO suite au sommet des chefs d’État du 17 octobre dernier à Abuja. Des sanctions similaires sont en instance d’adoption au niveau de l’Union africaine (UA) et de l’ONU. A cela s’ajoute le rejet de la participation de l’assemblée nationale illégale du Niger à toutes les organisations interparlementaires : le parlement de la CEDEAO, celui de l’UA, l’Union interparlementaire, l’assemblée parlementaire de la Francophonie et l’assemblée parlementaire paritaire de la Francophonie ACP-UE’’. A titre d’exemples de sanctions contre le Niger, la CFDR a aussi cité la suspension de l’aide budgétaire par l’Union Européenne et la suspension de 300 milliards FCFA au titre de l’aide au développement;
la suspension du financement du Danemark à hauteur de 21 milliards FCFA destinés à la réalisation d’infrastructures hydrauliques dans les régions de Diffa et Zinder; les quelques 54 milliards FCFA de la République Fédérale d’Allemagne; 20 milliards FCFA de la Belgique; 54 milliards FCFA de la France;33 milliards FCFA du Luxembourg, qui sont susceptibles de suspension si le Niger ne renoue pas avec la légalité constitutionnelle. A cela, poursuit-il, vient s’ajouter la suspension de la coopération canadienne et tout récemment le gel de plusieurs milliards du MCA ainsi que celle de 1.200 bourses de l’AED par les USA. Pour conclure le porte parole de la CFDR a fait la remarque suivante:
"... Tandja affirme sans sourciller que notre pays ne tire aucun bénéfice de ses relations internationales et que les partenaires au développement qui rejettent le référendum anticonstitutionnel du 4 août 2009 et les élections législatives du 20 octobre 2009 n’auront plus droit de cité au Niger’’. ‘‘ Selon le Pr Hamani du Conir Himma, l'entêtement de Tandja Mamadou de s’incruster au pouvoir et de s’y éterniser n’a d’autres buts que de "préserver" les intérêts mafieux de son clan et d’une minorité qui prospèrent dans des actes dolosifs. Vous avez sans doute en mémoire les faramineux pots de vin engrangés par le clan Tandja dans l’attribution des permis miniers et pétroliers.
Cette gestion que Tandja veut présenter comme une innovation patriotique dans le seul intérêt du Niger n’est en réalité qu’une entreprise de détournement et de mainmise sur les richesses du pays’’, a t-il dit à la fin La conclusion est celle -lâ: ‘‘Ce jour 22 décembre 2009, prend fin le mandat de Tandja Mamadou. Il n’a donc plus de légitimité ni de légalité. La CFDR lance Par conséquent un appel à ses militants et militantes ainsi qu’aux démocrates sincères pour rester vigilants et mobilisés pour répondre aux mots d’ordre à venir’’.
L’Armée prépare la succession de Bouteflika
Le MAtin Dz - 24 Décembre, 2009
L’Armée prépare la succession de Bouteflika
vendredi 25 décembre 2009Que se passe-t-il à Alger ? Le quotidien El Khabar rapporte que le Commandement de l’Armée a décrété zones militaires les zones frontalières séparant l’Algérie du Mali, Niger et Mauritanie, en imposant un laissez-passer. 3.000 militaires supplémentaires sont venus s’ajouter aux 15.000 déjà déployés le long des frontières Sud.
Selon El Khabar, le commandant de la 6e région, des officiers supérieurs de l’état major, des forces aériennes et des services de sécurité ont effectué, à la mi-décembre, une visite d’inspection au niveau des postes de contrôle frontaliers, situés à Timiaouine et Bordj Badji Mokhtar. Les unités de l’Armée stationnées à l’extrême sud ont informé les populations nomades que tout déplacement à travers les zones frontalières, notamment Bordj Badji Mokhtar, Timiaouine, Ain Guezzam, Tinzaouatine, Arik, Tefasast, Tintarabine et Chuega, exige une autorisation délivrée par l’ANP, les Gardes frontières ou la Gendarmerie nationale. Ceux qui ne se soumettent pas à cette mesure seront passibles de poursuites et risquent d’exposer leurs vies au danger. Il faut noter que ces surprenantes restrictions font suite à la dernière visite surprise à Alger le 25 novembre du général américain William Ward, Commandant de l’Africom, suivie de plusieurs kidnappings d’étrangers au Mali et en Mauritanie, revendiqués par des chefs algériens de la nébuleuse terroriste d’Al Qaïda au Sahel.
Cette grave décision exclusivement militaire de fermeture des frontières signifie que les généraux ne supportent plus les atermoiements de Bouteflika sur le volet terroriste. Ils ont repris manu militari le pouvoir de décision sur un domaine décisionnel réservé au président, chef suprême des forces armées, pour mettre un terme au malaise des pays voisins qui accusent ouvertement l’Algérie « d’exporter sa sale guerre ».
C’est un signe révélateur d’une amputation du pouvoir d’un président malade, et qu’un nouveau compte à rebours pour sa succession a été enclenché. On se rappelle que depuis sa première élection en 1999, Bouteflika n’a jamais fait l’unanimité au sein du collège des généraux et ne voulait pas être un « trois quart de président ». C’est le général Larbi Belkheir, parrain du système, qui l’avait imposé alors que des durs de l’armée comme le général Khaled Nezzar avaient publiquement déclaré qu’ils n’en voulaient pas, avant de l’accepter finalement comme le « moins mauvais » des candidats. En avril 2004, le chef d’état-major Mohamed Lamari s’opposait à sa réélection en soutenant ouvertement Ali Benflis. Mais c’est encore Belkheir qui avait eu le dernier mot pour imposer le deuxième mandat et Lamari a démissionné en été 2004. Bouteflika en a profité pour détruire le pouvoir économique de deux jeunes hommes d’affaires protégés par Lamari, Rafic Khalifa et Abdelghani Djerrar, dont les groupes Khalifa et Tonic Emballage ont été liquidés. Bouteflika a procédé à plusieurs changements et nominations dans la hiérarchie militaire sans toutefois parvenir à déboulonner le plus puissant des généraux, Mohamed Mediene dit Toufik, patron du Département Renseignement et Sécurité (DRS), en poste depuis 1990, qui chapeaute tous les services de renseignement civils et militaires, et reste le gérant des équilibres de pouvoir au sein de la matrice du Commandement de l’ANP.
Grâce au soutien de son clan d’Oujda qui tient les postes clés du gouvernement, au contrôle du FLN et à la manne pétrolière, Bouteflika a profité de son deuxième mandat pour renforcer son pouvoir. Réprimant les uns, corrompant les autres, octroyant des contrats faramineux à ses soutiens étrangers, même sa grave maladie de 2005 n’a pas renversé le rapport de force. La « disparition » mystérieuse de Larbi Belkheir, malade selon sa famille ou décédé selon d’autres sources, et le décès en été 2007 du puissant chef du contre-espionnage, le général Smaïn Lamari, ont déstabilisé la hiérarchie militaire et redonné encore plus de pouvoir à Bouteflika. La révision de la Constitution et sa réélection à un troisième mandat en avril 2009 se sont déroulées sans aucune résistance du haut Commandement trop occupé à redistribuer les cartes des postes militaires stratégiques, tout en provoquant un statu quo gouvernemental. Le poste-clé de Ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale est occupé depuis mai 2005 par le général Abdelmalek Guenaïzia, un personnage effacé qui n’a jamais fait de vagues. On se souvient de sa discrétion alors qu’il était pourtant chef d’état-major durant la grave crise de janvier 92, avant de démissionner et de laisser place à Mohamed Lamari, le seul qui sera nommé au grade de général de corps d’armée. L’histoire semble se répéter et un site français (http://www.africaintelligence.com) proche de plusieurs services de renseignement, a annoncé un retour imminent de Mohamed Lamari « qui pourrait, lors d’un futur remaniement, prendre le poste de secrétaire d’Etat à la Défense »… en remplacement de Guenaïzia. Sous son aspect massif et brutal, Lamari est aussi un stratège et un calculateur qui a toujours affiché ses ambitions et su réviser ses jugements, notamment lorsqu’il a accepté l’introduction d’islamistes au gouvernement, alors que la presse le considérait comme un éradicateur féroce et intransigeant. Lamari est conscient d’avoir aussi servi, comme Khaled Nezzar avant lui, de paravent aux hommes de l’ombre du DRS qui l’ont toujours présenté comme un bourreau sanguinaire tout en effectuant de sales besognes derrière son dos. Le système de gouvernance et de pouvoir très conservateur progressivement mis en place par les généraux, depuis la mort de Boumediene, s’est construit autour de la personnalité d’un parrain puissant, gérant les intérêts et la sécurité des chefs de l’armée, la « diplomatie parallèle » et interlocuteur privilégié des puissances étrangères et des pays voisins. C’est Larbi Belkheir qui jouait ce rôle depuis le début des années 80. Le général Mohamed Betchine a voulu le remplacer dans l’ombre de Liamine Zeroual dans les années 90, avant d’être écarté en 1998 et de laisser place au retour de Belkheir. Depuis sa disparition, le général Mohamed Lamari veut s’imposer comme le nouveau parrain. Le possible retour de l’ex-chef d’état-major à la tête du ministère de la défense va aussi sonner le glas du patron du DRS, premier appareil que Lamari va chercher à contrôler en y plaçant un de ses hommes de confiance. De nombreux indices annoncent effectivement un changement imminent de gouvernement juste après l’adoption de la loi de finances 2010. La chute durable du prix du baril a considérablement réduit la manne pétrolière et le prix indexé du gaz, donc la marge de manœuvre dépensière de l’Etat. L’Armée veut récupérer les postes-clés de l’Energie, des Finances et de la Banque d’Algérie pour y placer ses hommes de confiance et gérer la rente pétrolière. Des chancelleries étrangères ont affiché ouvertement leur ras-le-bol de voir le « Terminator » Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement. Non seulement, il s’acharne à détruire le potentiel économique algérien, mais il a aussi gravement touché aux intérêts étrangers. Les dernières mesures très restrictives de la loi de finances complémentaire 2009 ont détérioré les calendriers des investisseurs étrangers et la rentabilité des activités industrielles et portuaires du bassin méditerranéen par la chute des importations algériennes. Profitant de la querelle algéro-égyptienne autour d’un match de football, Ouyahia veut mettre à genoux la filiale de téléphonie mobile Djezzy du groupe égyptien Orascom en lui imposant un redressement fiscal surréaliste de 600 millions de dollars. Il a ainsi l’incroyable prétention d’aider son ami et associé, Issad Rebrab, patron du groupe Cevital et tout petit actionnaire de Djezzy, à prendre le contrôle de cette filiale pour une bouchée de pain, avant d’effacer cette ardoise fiscale virtuelle. Ce faisant, Ouyahia a probablement signé la fin de sa carrière politique en s’attirant les foudres du patronat égyptien très proche des monarchies du Golfe, elles-mêmes très écoutées aussi bien de Bouteflika que des généraux. La toute récente tournée dans le Golfe du président égyptien Hosni Moubarak et l’intervention de « l’ami de Bouteflika », Cheikh Zayed Al Nahyan des Emirats Arabes Unis pour réconcilier l’Algérie et l’Egypte sont des signes qui ne trompent pas sur la mobilisation de l’artillerie lourde pour défendre le fleuron égyptien Orascom. D’autant plus qu’Ouyahia attise de façon malsaine le débat sur les contradictions identitaires algériennes en mettant en avant son origine kabyle comme Rebrab.
Il y a aussi un signe dans la demande algérienne auprès du gouvernement britannique de retarder l’annonce de sa décision de ne pas extrader Rafic Khalifa. Ni Bouteflika, ni l’armée ne veulent le retour du golden boy à Alger, la reprise du procès et la poursuite du feuilleton judiciaire de révélations à scandale au milieu d’une nouvelle pléthore d’affaires de corruption encore plus graves qui ont détruit tout climat de confiance. Des rumeurs émanant de Londres font même état d’une négociation entre Bouteflika et les avocats de Rafic Khalifa pour son indemnisation, et d’une possible amnistie pour tous les condamnés détenus ou en fuite, comme les frères Keramane, ainsi que la clôture de toutes les autres enquêtes sur le groupe impliquant des personnalités du système. L’Armée voit aussi comme une grave menace l’incroyable prétention de Bouteflika de créer une dynastie et d’offrir la succession à son frère Saïd, dont l’agenda de fondation d’un nouveau parti à la conquête du pouvoir a été annoncé avant de se voir retardé.
Il est aussi reproché à Bouteflika d’avoir réduit à néant tous les écrans de l’opposition politique et mis à nu le système de répression face aux émeutes populaires. La classe politique donne une décevante image d’usure, de lassitude et d’abandon de ferveur militante, au point qu’il ne reste plus que l’armée pour mettre un terme aux désastres politiques, économiques et diplomatiques de Bouteflika.
Saâd Lounes
La drogue finance les groupes terroristes dans le Sahel
Afrik.com - 25 décembre 2009 / par Marcel Bekolo
La drogue finance les groupes terroristes dans le Sahel
Des révélations du Bureau de l’ONU sur la Drogue et le Crime
samedi 26 décembre 2009
Depuis cinq ans, les cartels de la drogue d’Amérique latine utilisent de plus en plus l’Afrique comme plaque tournante de leur trafic de cocaïne vers l’Europe. Des répercussions ne sont pas exclues dans le Maghreb.
C’est une alerte qui confirme les craintes des Etats africains et occidentaux. Les organisations terroristes utilisent de plus en plus les revenus du trafic de drogue pour financer leurs opérations dans la région du Sahel africain, une situation qui va avoir des répercussions sur le Maghreb.
C’est ce qu’un haut responsable de l’ONU, Antonio Maria Costa, directeur du Bureau des Nations unies sur la drogue et le crime (ONUDC) basé à Vienne, a déclaré mardi dernier au Conseil de sécurité dans le cadre d’un débat sur le trafic de drogue en Afrique, organisé à l’initiative du Burkina Faso, qui préside le Conseil ce mois-ci.
La drogue transite par le Sahara
"Nous avons acquis des preuves que deux flux de drogues illicites - l’héroïne dans l’est de l’Afrique et la cocaïne dans l’ouest - se rejoignent désormais dans le Sahara, empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali", a affirmé Antonio Maria Costa.
"Des répercussions dans les pays voisins, au Maghreb par exemple, sont inévitables", a-t-il averti. "Les drogues n’enrichissent pas seulement le crime organisé", a poursuivi M. Costa. "Les terroristes et les forces anti-gouvernementales" dans le Sahel puisent des ressources du trafic de drogue pour financer leurs opérations, acheter des équipements et payer leurs troupes".
Ce trafic, souligne-t-il, est également en train de prendre "une dimension nouvelle".
Des caravanes aux Boeing-727
Alors qu’auparavant le transport de la drogue à travers le Sahara se faisait par caravanes, aujourd’hui le trafic est "de taille supérieure, plus rapide et plus perfectionné, comme l’attestent les débris d’un Boeing-727 trouvés le 2 novembre dans la région de Gao au Mali, une zone affectée par la rébellion et le terrorisme".
"Il est terrifiant que cette nouvelle preuve du lien entre drogue, crime et terrorisme ait été découverte par hasard," note M. Costa. Cet avion, parti du Venezuela, avait atterri sur une piste artisanale près de Gao où il avait déchargé de la cocaïne et d’autres produits illicites, avant de s’écraser au décollage le 5 novembre, selon l’ONUDC.
Depuis cinq ans, les cartels de la drogue d’Amérique latine utilisent de plus en plus l’Afrique comme plaque tournante de leur trafic de cocaïne vers l’Europe.
Des laboratoires de fabrication en Afrique de l’Ouest
Outre la Guinée-Bissau, que l’ONUDC qualifiait en 2008 de point clé d’entrée de cette cocaïne en Afrique, la récente découverte de sept laboratoires en Guinée (Conakry) "est une preuve supplémentaire que l’Afrique de l’ouest est aussi en train de devenir productrice de drogues synthétiques (amphétamines) et de cocaïne de synthèse", avance M. Costa.
"De l’autre côté du continent, entre 30 et 35 tonnes d’héroïne afghane entrent chaque année en Afrique de l’est", provoquant une hausse de la toxicomanie et contribuant à répandre le sida, dénonce-t-il.
Selon lui, l’un des facteurs facilitant ce phénomène est la "situation dramatique en Somalie". De ce fait, "la région est en train de devenir une zone économique franche pour toutes sortes de trafics : drogue, migrants, armes, déchets toxiques et ressources naturelles".
Le Conseil a adopté une déclaration non contraignante, dans laquelle il souligne que "dans certains cas, le lien de plus en plus étroit entre le trafic de drogue et le financement du terrorisme constitue une source de préoccupation croissante".
Conclusion des autorités internationales : "Il importe d’intensifier la coopération transrégionale et internationale afin de lutter contre le problème de la drogue dans le monde et les activités criminelles connexes".
vendredi 25 décembre 2009
Meilleurs voeux a tous nos lecture /Tanimert!!
A toutes et a tous nos lecteurs meilleurs voeux pour Noel et pour les fêtes de fin et du debut de l'année 2010:puisse t elle être une année de bonheur ,de paix et d'espoir pour ceux meurtris par les injustices,les guerres ,les famines ,et les catastrophes naturelles.
Tanimert : Massinagh tifeghana awatay n'albaraka ,tiha titchit yayitma ketnassan.
Merci
Commerce avec les USA : Madagascar, Guinée et Niger pénalisés, Mauritanie réhabilitée
Commerce avec les USA : Madagascar, Guinée et Niger pénalisés, Mauritanie réhabilitée
(AFP) –
WASHINGTON — Le président américain Barack Obama a supprimé Madagascar, la Guinée et le Niger de la liste des pays africains pouvant bénéficier d'un partenariat commercial privilégié avec les Etats-Unis, mais réintégré la Mauritanie, a annoncé mercredi la Maison Blanche.
M. Obama a pris cette décision à l'occasion de la révision annuelle du programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act), imposée par la loi et qui prend en considération les avancées ou les reculs démocratiques des pays concernés.
L'Agoa a été instauré par le Congrès américain en 2000. Il établit jusqu'en 2015 une coopération économique et commerciale avec le continent africain. Il facilite les exportations africaines vers les Etats-Unis pour soutenir le développement économique, mais aussi les réformes en Afrique subsaharienne.
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Niger : Sarkozy souhaite voir une solution consensuelle à la crise
vendredi 25 décembre 2009
Niger
Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé son espoir, dans un message de félicitations adressé jeudi à son homologue nigérien Mamadou Tandja, à l’occasion de la fête nationale du Niger, de voir une "solution consensuelle de sortie de crise" dans ce pays de l’Afrique de l’ouest.
"Je souhaite qu’une solution consensuelle de sortie de crise puisse être trouvée rapidement pour que le Niger retrouve toute sa place sur la scène internationale, pour que nous puissions continuer à approfondir le partenariat stratégique qui unit nos deux pays", a affirmé M. Sarkozy dans le message, tout en adressant son attachement au développement et à la stabilité, ainsi qu’à la sauvegarde des acquis démocratiques et à l’é limination de la menace terroriste au Niger.
Le président français a encouragé son homologue nigérien à s’impliquer "dans l’esprit des premières consultations qui se sont tenues à Bruxelles le 8 décembre dans le cadre de l’article 96 de l’accord de Cotonou, dans la médiation engagée par la Cedeao, à renouer le dialogue avec l’ensemble de la classe politique". (Xinhua) -
Mali : Un ex-ministre un plan pour la bande sahélo-saharienne
PANA - 23/12/09
Mali
L’ancien ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a proposé un plan prévoyant notamment la création d’un centre régional d’instruction des forces de sécurité pour assurer le contrôle de la bande sahélo-saharienne allant de la Mauritanie au Tchad.
S’exprimant lors d’un entretien accordé à la PANA lundi à Paris, M. Maïga a estimé que la réponse sécuritaire ne suffira pas à elle seule à garantir la paix et la stabilité dans le vaste espace sahélo-saharien. "Nous soutenons, sur la base d’informations objectives, qu’il ne peut y avoir de stabilité dans cette zone que si les Etats concernés acceptent de mutualiser leurs moyens sécuritaires. Aucun Etat pris tout seul ne peut avoir la maîtrise de cette zone", a dit l’ancien patron de la Sécurité d’Etat (SE, services spéciaux) malienne.
Pour lui, les Etats sahélo-sahariens doivent carrément envisager la création d’un commandement régional unique, capable d’apporter des réponses adaptées à la criminalité transfrontalière.
"Les dispositifs sécuritaires classiques ne marchent pas. J’estime donc qu’il faut évoluer vers la création d’un commandement régional associant l’ensemble des Etats et capable de déployer rapidement des moyens et des hommes pour répondre à une situation d’urgence", a soutenu l’ancien ministre.
Il a par ailleurs exhorté les Etats africains à avoir une démarche concertée face à leurs partenaires non africains, mettant en garde contre le risque d’un abandon de souveraineté nationale.
"L’insécurité dans la bande sahélo-saharienne, c’est d’abord un problème africain. Prenons garde à ne pas y répondre pour satisfaire les besoins sécuritaires de nos partenaires non africains. On a tort de se focaliser sur les aspects sécuritaires dictés par nos partenaires occidentaux", a averti l’ancien directeur de la SE.
Faisant référence à l’initiative américaine PAN-Sahel et au soutien bilatéral de la France au Mali, M. Maïga a estimé que l’aide internationale aux pays africains concernés ne sera efficace que si elle répond à "une demande africaine commune et globale".
"Aujourd’hui, nos partenaires occidentaux, qui veulent nous aider à sécuriser cette zone, ont affaire à plusieurs positions nationales, parfois même contradictoires. Les pays sahélo-sahariens doivent plutôt présenter des demandes d’entraide commune tout en renonçant à se renvoyer la balle", a insisté l’ancien ministre du président Alpha Oumar Konaré.
Le plan qu’il propose prévoit en outre l’installation des administrations nationales dans les vastes étendues de territoires aujourd’hui laissées à la merci de trafiquants en tous genres.
"Je note que tous les pays de cette zone ont des problèmes avec leur Nord. Ce n’est pas un fait de hasard. Il s’agit de parties du territoire sous-peuplées et sous-administrées. C’est pourquoi, je pense qu’il faut commencer par y installer ne serait-ce que des sous-préfectures ou des postes administratifs", a-t-il suggéré.
Plusieurs pays de la bande sahélo-saharienne dont l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger ont connu ces derniers mois des problèmes de terrorisme et de trafics de drogues.
En dépit de l’assistance de pays tiers comme les Etats-Unis et la France, les réponses nationales des pays africains semblent peu adaptées aux défis sécuritaires et logistiques posés par la surveillance permanente de cette vaste étendue de territoire.
Paris - Pana 23/12/2009
jeudi 24 décembre 2009
Un député français dans le nord du Mali, bravant les consignes de Paris
AFP - 22/12/2009
mercredi 23 décembre 2009TOMBOUCTOU, 22 déc 2009 (AFP) - Un député français, Jean-Pierre Brard (opposition), s’est rendu mardi à Tombouctou pour "apporter son soutien au Mali", en bravant la consigne donnée par la France à ses ressortissants de ne pas se rendre dans le nord du pays pour raisons de sécurité, a constaté l’AFP.
"Je suis avec une délégation de parlementaires français qui eux, sont restés à Bamako, à cause des pressions subies pour ne pas venir à Tombouctou. Moi, j’ai dit +non, je vais à Tombouctou, pour apporter mon soutien au Mali, au moment où il connaît quelques difficultés dans le nord+", a déclaré à l’AFP M. Brard, apparenté communiste, ex-maire et député de Montreuil, ville de la banlieue parisienne qui compte une importante communauté malienne. Il a affirmé que "l’Elysée, la présidence de l’Assemblée nationale (française) et le quai d’Orsay" avaient exercé des pressions en ce sens sur les députés français du groupe d’amitié entre la France et le Mali, dont il est vice-président, actuellement en visite dans ce pays ouest-africain. Depuis l’enlèvement fin novembre d’un ressortissant français à Ménaka (nord), la France a demandé à ses ressortissants de quitter la zone ou de ne pas se rendre dans les trois régions du nord du Mali. Cet enlèvement, ainsi que celui de trois Espagnols en Mauritanie, a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique. "Ce n’est pas le moment d’abandonner le Mali. Les problèmes de sécurité, il y en a partout," a assuré M. Brard. Le parlementaire Français, accompagné d’élus maliens ainsi que du ministre malien de l’Artisanat et du tourisme, a notamment rencontré le gouverneur de région, ainsi que les représentants de l’Assemblée régionale de Tombouctou. Quelques expatriés Français, travaillant notamment dans l’hôtellerie à Tombouctou, étaient présents au repas officiel offert à l’hôte français. "Le secteur touristique prend actuellement un grand coup", dans la région, a expliqué l’un d’eux.
Niger : les Etats-Unis vont suspendre leur aide
AFP - 23/12/09
Niger
mercredi 23 décembre 2009Les Etats-Unis vont suspendre leur aide au Niger pour protester contre le maintien au pouvoir du président Mamadou Tandja, a indiqué mercredi à l’AFP un responsable américain sous couvert d’anonymat.
"Puisque nous ne voyons pas assez de progrès sur place, nous allons interdire les voyages aux Etats-Unis des personnes qui soutiennent Tandja et nous allons suspendre notre assistance au Niger", a déclaré cette source au sein du département d’Etat.
"Nous pensons que (M. Tandja) doit renoncer pacifiquement au pouvoir et permettre qu’aient lieu des élections transparentes", a expliqué le diplomate. "Or il ne veut pas le faire. Nous avons clairement exprimé notre position depuis des mois".
L’aide américaine au niger s’élevait approximativement à 27 millions de dollars en 2009.
Le deuxième quinquennat successif de M. Tandja devait expirer le 22 décembre mais il a été prolongé par l’adoption controversée d’une nouvelle Constitution en août, suscitant les protestations de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), médiatrice dans les négociations avec l’opposition.
L’Union européenne avait suspendu son aide au développement en novembre.
AQMI/Abou Hannas, le juge du désert
Courrier International - 23.12.2009
mercredi 23 décembre 2009Le sort des six ressortissants français, espagnols et italiens capturés ces derniers jours dans la zone du Sahel pourrait dépendre d’un jeune imam mauritanien devenu la caution religieuse d’Al-Qaida au Maghreb islamique, avance le quotidien espagnol El País.
Les enlèvements de ressortissants européens se multiplient depuis un mois dans le Sahel. Aux rapts du Français Pierre Cammatte, le 25 novembre à Mékana, au Mali, et de trois humanitaires espagnols le 29 novembre dans le nord-ouest de la Mauritanie, revendiqués par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), est venue s’ajouter, le 19 décembre, la capture d’un couple d’Italiens dans le sud-est de la Mauritanie, près de la frontière malienne.
Concernant les trois Espagnols, leur sort est entre les mains d’un Mauritanien connu sous le nom d’Abou Hannas, croit savoir le quotidien El País. Cet homme, âgé d’une trentaine d’années, ancien imam passé à la lutte armée, est depuis quelques années le référent religieux d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), un groupe issu de l’alliance en 2006 des militants algériens du Groupe salafiste de prédication et de combat (GSPC) et de ceux du réseau d’Oussama Ben Laden. La nébuleuse AQMI est composée aujourd’hui, selon des sources des renseignements français et mauritaniens, de quatre brigades fortes de 300 hommes de sept nationalités différentes. "La forte expansion d’AQMI a obligé ses dirigeants à se doter d’un juge du désert qui puisse expliquer leurs décisions et les bénir", rapporte l’envoyé spécial du quotidien espagnol à Nouakchott, la capitale mauritanienne, sur la foi de sources proches des salafistes.
La gendarmerie mauritanienne attribue au juge du désert Abou Hannas la rédaction d’un document intitulé "Manuel sur les prisonniers étrangers", saisi lors d’une opération policière à Nouakchott. Ces quelques feuillets en arabe expliquent que faire avec les personnes enlevées et comment les traiter : s’il s’agit de femmes, les djihadistes sont autorisés à les prendre pour épouses, s’il s’agit de militaires, à les tuer et dans le cas de civils, ils doivent demander un échange de prisonniers ou une rançon.
mercredi 23 décembre 2009
BEN AZRI, Un Berbère dans le monde
Par Pauline MOUHANNA
24 rue Charles Baudelaire, dans le douzième arrondissement. En plein centre de Paris, Ben Azri fait découvrir ses créations et la décoration d’intérieur dont il s’occupe. Les objets défilent : des bijoux en argent massif, des lampes, des toiles, des sculptures. Pour ce Français originaire de Béjaia, la décoration d’intérieur est comme la mode. Elle n’a pas de frontière et permet d’être fraternel.
Dans son espace au coeur de la capitale française, Ben Azri présente des objets en se réappropriant l’histoire. Il y a d’abord sa collection de bijoux, en argent massif, où l’on découvre l’alphabet amazigh tifinagh. L’artiste a créé avec chaque lettre de tifinagh un bijou. À travers son travail de création, c’est l’histoire des Imazighen que Ben Azri fait découvrir.
Redécouvrir l’histoire et rendre surtout hommage aux 17.000 ans d’histoire berbère. Tel est le but de cet artiste qui n’a pas fini d’éblouir Européens et Français. Outre les bijoux, les toiles s’exposent et permettent de revisiter les écritures berbères.
Zoom aussi, dans son espace plein de couleurs, sur des vêtements uniques. La mode, un domaine que connaît bien Ben Azri. Il explique : « J’ai travaillé dans diverses sociétés de mode (Weston, Orcade, Minelli, Kookaï...) qui m’ont permis d’observer les différents styles. Kookaï fut l’entreprise la plus enrichissante car elle est ouverte au monde et je devais écouter, conseiller, orienter des clients de différentes cultures ». Mais l’artiste ne s’arrête pas là.
Son art s’exprime sur les lampes, sur les mosaïques, les vaisselles… Pour comprendre les particularités artistiques de Ben Azri, il faut comprendre son parcours singulier. Pendant plus de quinze ans, seul, il a presque fait un tour du monde. Il s’est rendu en Mauritanie, à Attar et a partagé le thé avec les Touaregs (peuple de berbères nomades vivant dans le Sahara central).
Ce sont les descendants des premiers habitants de l’Afrique du Nord et sont parfois appelés les « hommes bleus », d’après la couleur de leur chèche. En hommage à ce peuple, Ben Azri porte toujours sur sa tête un chèche. L’artiste s’est également rendu en Tanzanie et au Kenya. « J’ai porté des bijoux massaï aux couleurs chatoyantes. J’admirais les allures fières de ce peuple vêtu de tunique rouge, la lance à la main, les cheveux tressés luisants et teints en rouge », note-t-il.
Ben Azri a aussi rencontré les Vézous, à Madagascar. Il a pêché avec eux et apprécié le monde aquatique. Son parcours s’est encore enrichi quand il est parti à la rencontre des Amérindiens vivant dans la communauté de la Dominique (île de l’archipel des Caraïbes, située à mi-chemin des îles françaises de la Guadeloupe et de la Martinique). Avec eux, il a bu du rhum. Un voyage qui l’a marqué. Il se rappelle : « Les vallées et les collines sont couvertes d’une extraordinaire et luxuriante végétation tropicale ».
De tous ces voyages et de toutes ces rencontres, Ben Azri a surtout retenu qu’il faut profiter de chaque instant et profiter de la vie. Il tient également à partager son bonheur : « Je conseille à mes clients privés une âme, une décoration d’intérieur, un bien-être dans leur vie. En écoutant leur coeur, leur sensibilité, je les aide à se libérer. »
C’est en 2005 que Ben Azri décide de céder à ses passions artistiques en développant son propre univers. Auparavant, il avait notamment travaillé pour différentes sociétés de mode. Les succès s’enchaînent : en 2007, il expose au Carrousel du Louvre et notamment au salon du patrimoine culturel et des métiers d’art et de création. Aussi, il est membre, depuis la même année, de l’Atelier de l’Art de France... Et les manifestations culturelles et les expositions continuent : Bruxelles Arts en 2007, Europ’Art, la Foire internationale d’art, en 2008 à Genève…
En décembre 2009, et notamment le 11, 12 et 13, il expose à Lille à l’Atelier d’Art de France. Le même mois, il sera les 19 et 20 décembre à Wattignies au centre culturel municipal Robert Delfosse. Pour découvrir cet artiste sur la toile : http://www.benazri.com/
La grand-mère d'Obama dit merci à Kaddafi
23/12/2009 07:42:52 | AFP La grand-mère d'Obama dit merci à Kaddafi
Sarah Obama est la grand-mère paternelle du président américain
© AFP
Le numéro un libyen Mouammar Kaddafi a rencontré mardi à Tripoli la grand-mère paternelle du président américain Barack Obama, venue en Libye pour le remercier de "ses efforts en faveur de l'unité du continent africain", a rapporté l'agence libyenne Jana.
Sarah, la grand-mère kenyane du président Obama "a expliqué au frère Guide qu'elle était venue spécialement pour lui exprimer, en tant que citoyenne africaine, sa fierté pour ses efforts entrepris pour l'unité du continent (africain) et ses initiatives humanitaires en faveur du citoyen africain", a indiqué Jana.
Vivant au Kenya, Sarah est la troisième épouse du grand-père paternel de Barack Obama.
Président en exercice de l'Union africaine (UA), le colonel Kaddafi, qui se proclame chantre de l'unité africaine, s'était fait introniser en 2008 par des chefs de tribus africaines "Roi des rois traditionnels d'Afrique".
jeune Afrique
LUTTE CONTRE LA DROGUE EN AFRIQUE : Le joli coup des Américains au Mali
LUTTE CONTRE LA DROGUE EN AFRIQUE : Le joli coup des Américains au Mali
mardi 22 décembre 2009
Sacrés Américains. Et bravo ! Ils viennent de réussir un exploit dans la pêche aux gros poissons et les narco trafiquants qu’ils ramènent dans leurs filets s’apparentent décidément à de redoutables requins : trois ressortissants maliens savamment appâtés et solidement ferrés à Accra ont été ensuite rapidement transférés aux Etats-Unis où ils ont déjà comparu au parquet de New York pour répondre des chefs d’accusation de trafic de drogue, collusion avec une organisation terroriste et financement d’activités terroristes. Un réel soulagement pour cette zone ouest-africaine qui est en passe d’être la nouvelle zone de prédilection de trafiquants d’un nouveau genre, sans scrupule ni conscience.
Et ce joli coup, les Américains l’auront rondement mené, en toute discrétion, sans tambour ni fanfare. On ne se sera rendu compte de la chose qu’une fois le coup joué. Sans rien dire ni avertir personne. Pas même les autorités des pays à l’intérieur desquels leurs dispositifs se tissaient. On peut comprendre que la susceptibilité de certains gouvernants s’en trouve froissée, mais force est de reconnaître que si les Américains avaient commis l’erreur de les mettre au parfum de la chose, le coup n’aurait sans doute pas connu l’éclat qu’on lui reconnaît à ce jour. Si cela se trouve, l’opération n’aurait peut-être pas connu un début de commencement, ou alors aurait trouvé son aboutissement dans un lamentable coup foireux. Nous sommes bien en Afrique. On peut acheter et négocier un peu de tout. Ces Américains n’auront pas voulu courir le moindre risque. Et pour cette fois-ci, l’acception de « gendarmes du monde » qu’on leur colle volontiers à la peau, porte ici toutes ses lettres de noblesse.
Et l’opération réussie aura permis de voir en plein jour la vraie réalité de la drogue dans la partie ouest-africaine du continent. Jusqu’à présent, lorsque vous disiez « drogue », l’écho vous répondait « Guinée Conakry, Guinée Bissau ». Les faits prouvent autre chose : d’autres pays se trouvent dans le collimateur des narco trafiquants, et le danger n’en est que plus présent sur le continent noir. Une preuve de plus de la nécessité des chefs d’Etat de la zone de se convaincre de la réalité du problème pour envisager très sérieusement les solutions appropriées, dès maintenant.
Les Américains ont réalisé une opération de salubrité publique. Lorsqu’on se rend compte des ravages causés par la drogue dans certaines capitales africaines, on réalise à quel point, mettre certains gros bonnets du mortel trafic hors d’état de nuire rend un service immense aux jeunes des villes et campagnes africaines. Sans compter que cette opération permettra sans doute de voir un peu plus clair dans certaines pratiques vraiment pas du tout orthodoxes qui ont lieu depuis peu dans la bande sahélo-saharienne et dont les tenants et aboutissants constituent autant de mystères jusqu’à présent sans explication rationnelle. L’épave de l’avion de la drogue découvert à 100 kms de Gao n’a jusqu’à présent rien révélé de la destination de ses passagers et de son contenu. On ne sait pas davantage qui se cache vraiment derrière ce masque de l’aile dure d’AQMI qui s’adonne à un kidnapping tous azimuts dans la bande sahélo saharienne. Mais peut-être plus pour longtemps. La guerre américaine contre le narco terrorisme est en passe de faire tomber bien des masques. Et c’est tant mieux pour la santé économique, sociale et gouvernementale de l’Afrique que des assoiffés d’argent sale tiennent à faire passer pour une vulgaire passoire.
Par Jean Claude KONGO
Le Pays
Mauritanie: arrestation d'un Malien suspecté d'avoir collaboré au rapt des Italiens
AFP - 22/12/2009
NOUAKCHOTT, 22 déc 2009 (AFP) - La gendarmerie mauritanienne a arrêté dans le sud-est du pays un Malien qu'elle soupçonne d'avoir "collaboré" au rapt d'un couple d'Italiens en fin de semaine dernière dans cette région, a-t-on appris mardi de source sécuritaire.
"Le suspect, de nationalité malienne (appartenant aux tribus maures du nord), a été arrêté alors qu'il achetait des provisions de nourriture dans un marché hebdomadaire, à Teidatt, non loin de Kobenni", près de la frontière avec le Mali, a assuré cette source.
Il est soupçonné d'avoir "assuré l'approvisionnement des bases d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)" installées dans le nord malien et d'avoir "collaboré à l'enlèvement" des Italiens, selon la même source. Ce Malien était interrogé mardi à Nouakchott par la police mauritanienne.
L'agence en ligne ANI (Agence Nouakchott d'informations) affirmait, mardi, que l'homme aurait "avoué avoir collaboré avec les preneurs d'otages pour les renseigner sur les mouvements des deux Italiens en contrepartie d'une somme d'argent importante".
Le gouvernement mauritanien a annoncé en début de semaine avoir pris "toutes les dispositions" pour assurer la sécurité des étrangers. Parmi ces dispositions figure la création de brigades mobiles de la gendarmerie, qui devront désormais sillonner tous les grands axes généralement empruntés par les étrangers de passage en Mauritanie.
hos/lbx/bmk
AFP 221613
DECLARATION: CFDR DU 22 DÉCEMBRE 2009
Ce 22 décembre 2009, fin ultime du mandat légal de Tandja Mamadou, aurait pu être une date historique et mémorable inscrite en lettres d’or dans l’histoire de notre pays car elle aurait constitué la toute première alternance démocratique au pouvoir du Niger indépendant. Malheureusement, Monsieur Tandja Mamadou, pris par la soif d’un pouvoir personnel dans un délire autocratique en a décidé autrement.
Comme vous le savez, depuis le 04 mai 2009 notre pays vit une crise politique et institutionnelle du fait de la mégalomanie d’un homme et d’un groupe d’affairistes tapis dans les arcanes du pouvoir à vouloir imposer au peuple nigérien un régime rétrograde et antidémocratique.
Dès les premières heures de cet assaut contre la démocratie et l’Etat de droit engagé personnellement par Tandja, les forces vives de la nation se sont dressées comme un seul homme pour mettre en échec cette opération. Le combat engagé par la CFDR depuis le 16 juillet 2009 contre les velléités de Tandja Mamadou de liquider la démocratie nigérienne trouvera un écho favorable aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières.
A l’intérieur du pays, meetings et manifestations ont été organisés par le véritable peuple nigérien pour amener Tandja Mamadou à respecter l’ordre constitutionnel normal.
Au plan international, plusieurs missions de bons offices se sont succédé au Niger pour tenter d’arrêter cette dérive antidémocratique, mais en vain. Il y a lieu de citer entre autres : la mission du comité des sages de la CEDEAO au mois de mai 2009 ; la mission de l’envoyé spécial du Président en exercice de la CEDEAO en juin 2009 ; la mission de l’envoyé spécial du Président de l’Union Africaine le 28 juin 2009 ; la mission conjointe de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de l’ONU le 21 juillet 2009 ; la mission de l’Organisation Internationale de la Francophonie conduite par l’ancien Président burundais Son Excellence Pierre Buyoya, le 24 juillet 2009 et la mission de la CEDEAO conduite par S.E. Mme Ellen Johnson Sirleaf, le 18 octobre 2009.
Face au refus de Tandja Mamadou de répondre aux appels de la Communauté Internationale, le Niger se retrouve isolé au plan politique et diplomatique : l’État du Niger a été suspendu des instances de la CEDEAO suite au sommet des chefs d’État tenu le 17 octobre 2009 à Abuja (Nigeria). Des sanctions similaires sont en instance d’adoption au niveau de l’Union Africaine et de l’ONU. A cela s’ajoute le rejet de la participation de l’Assemblée Nationale illégale du Niger à toutes les organisations interparlementaires : le parlement de la CEDEAO, le parlement de l’Union Africaine, l’Union interparlementaire, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE.
En ce qui concerne les sanctions économiques, le Niger vit aujourd’hui une suspension totale ou partielle de la coopération bilatérale et multilatérale, toutes choses qui exposent notre pays à un tarissement de l’aide au développement dans des domaines aussi vitaux comme la santé, l’hydraulique, l’éducation, l’agriculture, le développement rural, les infrastructures pour ne citer que ceux-là.
A titre d’exemples on peut rappeler la suspension de l’aide budgétaire par l’Union Européenne et la suspension de 300 milliards de francs CFA au titre de l’aide au développement. La position de l’Union Européenne aura sans nul doute un effet d’entraînement sur le financement des autres pays membres.
Ainsi après la suspension du financement du Danemark à hauteur de 21 milliards de FCFA destinés à la réalisation d’infrastructures hydrauliques dans les régions de Diffa et Zinder, ce sont quelques 54 milliards de FCFA de la République Fédérale d’Allemagne, 20 milliards de FCFA de la Belgique, 54 milliards de FCFA de la France, 33 milliards de FCFA du Luxembourg, qui sont susceptibles de suspension si le Niger ne renoue pas avec la légalité constitutionnelle. A cela vient s’ajouter la suspension de la coopération canadienne et tout récemment le gel de plusieurs milliards du MCA ainsi que la suspension de 1200 bourses de l’AED par les USA.
Mais Tandja Mamadou affirme sans sourciller que notre pays ne tire aucun bénéfice de ses relations internationales et que les partenaires au développement qui rejettent le référendum anticonstitutionnel du 04 août 2009 et les élections législatives du 20 octobre 2009 n’auront plus droit de cité au Niger.
Au demeurant, dans une utopie aveugle qui n’a d’égale que son désir ardent de rester au pouvoir, Tandja estime qu’il peut transférer sur son partenaire et complice privilégié du moment la République Populaire de Chine la charge de financer le manque à gagner dû au retrait des autres partenaires au développement.
Cet entêtement de Tandja Mamadou de s’incruster au pouvoir et de s’y éterniser n’a d’autres buts que de préserver les intérêts mafieux de son clan et d’une minorité qui prospèrent dans des actes dolosifs. Vous avez sans doute en mémoire les faramineux pots de vin engrangés par le clan Tandja dans l’attribution des permis miniers et pétroliers. Cette gestion que Tandja veut présenter comme une innovation patriotique dans le seul intérêt du Niger n’est en réalité qu’une entreprise de détournement et de mainmise sur les richesses de notre pays.
Face à l’impasse dans laquelle Tandja, son clan et ses courtisans veulent plonger le peuple nigérien, la CFDR, dans un esprit de responsabilité a œuvré inlassablement pour l’avènement d’un processus d’information et de dialogue politique au Niger. Ce processus démarré à Abuja se poursuit actuellement à Niamey.
Mais force est de constater, une fois de plus, qu’à la veille de l’ouverture du dialogue inter-nigériens de Niamey, le porte-parole du gouvernement annonce de façon péremptoire, tout comme il l’a fait au lendemain de la rencontre du 08 décembre 2009 à Bruxelles avec l’Union européenne, que les institutions de la sixième République sont un acquis irréversible.
Malgré nos légitimes appréhensions quant à la volonté du pouvoir à aller vers un dialogue franc et sincère, la CFDR est actuellement à la table de négociation dans l’espoir de voir notre pays renouer rapidement avec la légalité constitutionnelle en vue de retrouver sa place dans le concert des nations.
Ce jour 22 décembre 2009, prend fin le mandat de Tandja Mamadou : Il n’a donc plus ni légitimité ni légalité.
La CFDR lance par conséquent un appel à ses militantes et militants ainsi qu’aux démocrates sincères pour rester vigilants et mobilisés pour répondre, comme à l’accoutumée aux mots d’ordre à venir.
Vive la CFDR ;
Vive la démocratie ;
Vive le Niger.
Fait à Niamey, le 22 décembre 2009
mardi 22 décembre 2009
Des tractations secrètes pour libérer les otages européens
Pierre Camatte avec des élèves de l'école des infirmiers de Gao, quelques semaines avant son enlèvement.
Mali / Mauritanie / France / Espagne - dimanche 20 décembre 2009
DRPar Serge Daniel
Des négociations ont débuté pour obtenir la libération des quatre otages européens, dont le Français enlevé dans le nord du Mali. Le correspondant de RFI au Mali, Serge Daniel a pu rencontrer l'homme clé de toutes les tractations en cours. Trois Espagnols et un Français ont été victimes d'enlèvements fin novembre 2009, des opérations revendiquées par la branche maghrébine d'al-Qaïda.
«- Vous avez une heure de retard, sur l’horaire prévu ! Je croyais que vous étiez perdu!
- Non! Mon véhicule a bu beaucoup d’eau, et il ne pouvait plus rouler normalement, donc je me suis arrêté un peu pour lui laisser le temps de se reposer un peu ».
- Après les salutations d’usage, voilà les premiers mots que le chef des ravisseurs, et le principal médiateur (un notable malien) auraient échangés, cette semaine.
Ce médiateur, a de la bouteille. Depuis 2003, il est dans le Sahara, au centre de toutes les libérations d’otages européens. Il connaît tous les émirs (chefs) des mouvements islamistes. Il est influent. Tous ceux qui ont voulu le contourner se sont retrouvés à terre, face à lui. Ses adversaires, (pour le salir ?) disent même qu’il n’est peut-être pas loin de certains enlèvements d’Européens. Il n’empêche, c’est lui qui tient aujourd’hui la corde.
Sa première visite aux ravisseurs, s’est déroulée de « manière classique », avance son homme de confiance. Au cours du premier contact entre ravisseurs et médiateur, on donne le temps au temps. On n’est jamais pressé. On fait même comme si on était venu voir un ami. Donc, on partage ensemble le repas, on boit ensemble le thé, (un, deux voire trois verres), on parle de la saison, avant de passer aux choses sérieuses.
La précision est importante : le chef des islamistes armés rencontré, est le redouté Abou Zéïd.
On se souvient que début juin 2009, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait annoncé pour la première fois avoir tué un otage occidental, le touriste britannique Edwin Dyer, qu'elle détenait depuis janvier 2009, marquant une radicalisation de ce mouvement. La mort du Britannique, c’est la signature de Abou Zéïd d’Aqmi.
Aqmi, dont les éléments sont issus de l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC algérien), enrôle depuis 2006 sous sa bannière les mouvements armés islamistes de Tunisie, d'Algérie et du Maroc, ainsi que ceux du Sahel. Il compterait plusieurs centaines de combattants. Année après année, l'organisation accroît sa présence dans la bande sahélienne, notamment dans le nord du Mali et dans l'est de la Mauritanie, des zones qualifiées de « grises », ou de « non droit » par les experts.
Les quatre otages européens détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique
Abou Zéïd, en face de l’émissaire malien, prend alors la parole : « Je veux éclaircir une situation. Auprès des populations maliennes du Sahara, j’avais pris l’engagement de ne pas enlever un impie (terme par lequel il nomme les Occidentaux), mais cette fois-ci, je l’ai fait. Je l’ai fait, parce que le Mali, veut s’associer à d’autres pour nous combattre ».
Le Mali, le Niger, l’Algérie et la Mauritanie, se concertent pour mener conjointement une opération militaire contre les combattants islamistes. Ce dernier détail est important. Se sentant traqués par les forces de ces pays, les différents groupes au sein de Aqmi, ont semble t-il jeté (pour le moment) leurs querelles à la rivière, pour souder leurs rangs, face à l’ennemi commun. C’est pourquoi, si dans un premier temps, il semble bien que les trois otages espagnols étaient détenus par les éléments de Moctar Ben Moctar, -un autre émir d’Aqmi plus modéré que Abou Zéïd qui détient le Français-, il est plus prudent aujourd’hui de dire tout simplement que tous les quatre Européens sont aux mains d’Aqmi. Il y a désormais des passerelles entre les différents groupes d’Aqmi.
Les enlèvements fin novembre 2009 du Français dans le nord du Mali et ensuite des trois Espagnols en Mauritanie, avaient été « bien préparés » par al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui voulait « frapper plusieurs pays à la fois ». C’est au Niger que la série d’enlèvements aurait dû commencer. Des hommes armés, ont tenté sans succès d’enlever des Occidentaux qui sortaient à peine d’un hôtel. Après cet enlèvement raté, plusieurs ressortissants européens au nord du Mali, notamment à Gao, avaient quitté la zone « par mesure de sécurité ». On connaît la suite.
Retour aux négociations en cours
Selon un scénario désormais rôdé, après cette première prise de contact, on aura dans quelques jours, plus de détails : les revendications des ravisseurs d’un côté, et de l’autre, des preuves de vie des otages. Une autre phase commencera, instaurer un climat de confiance. Cela permettra d’envoyer des vivres et médicaments aux otages.
Pour les initiés, il faut s’attendre à plusieurs va-et-vient de la médiation, avant la libération des otages. Il se murmure déjà que parmi les revendications de Aqmi, il faut s’attendre à la demande de libération de certains de ses éléments détenus dans plusieurs pays. Selon l’homme de confiance du notable du Nord, qui apparaît comme le pivot des négociations, Pierre Camatte, l’otage français, se porte « pas mal ».
Il connaît bien le climat qui règne dans la zone. Depuis des lustres, il est installé dans la région de Ménaka. Son épouse Francine qui passe le plus clair de son temps en France, a quitté récemment Ménaka, après avoir assisté à une rencontre intercommunautaire à Kidal. Un témoin se souvient de sa gentillesse et de sa promesse d’envoyer des photos.
Pierre Camatte a été enlevé dans un sympathique hôtel de Ménaka qu’il dirigeait et qu’il habitait. La cour de cette bâtisse où nous nous sommes rendus est fleurie. L’hôtel ne fonctionnait pas encore à plein régime. Le Français en profitait pour faire des travaux d’embellissement. « L’espace de convivialité », sorte de bar était en construction dans un angle de la cour. Derrière le bâtiment, au rez-de-chaussée, une dizaine de chaises. C’est là qu’il a été enlevé.
Selon notre reconstitution des faits, il est resté un peu tard dehors cette nuit-là. Il a comme d’habitude acheté et distribué des biscuits aux enfants dans la rue. Sa voiture qu’il appelle « la bagnole » est garée à l'extérieur. Les vitres, les portières ne sont pas fermées comme d’habitude. Il s’est toujours senti en sécurité sur place. Il rentre à la maison. Son gardien a des céphalées. Il lui demande de rentrer à la maison. Minuit sonne. L’électricité est coupée comme chaque jour dans la ville par souci d’économie.
Les circonstances de l'enlèvement
Pierre Camatte, 61 ans, est couché sur un petit matelas rouge-sang sur la terrasse du rez-de-chaussée. Il est seul. Tout seul. Subitement, trois hommes armés débarquent. Le Français résiste. Ses verres correcteurs se brisent. Il s’échappe un moment à l’intérieur. Il tente de défoncer une porte de l’hôtel au rez-de-chaussée qui conduit au premier étage, où il a sa chambre. Impossible visiblement. Il est rattrapé. Ou bien il arrive à monter au premier étape, mais il est finalement rattrapé par les ravisseurs. En tout cas, au premier étage, on voit les traces de soulier sur une porte. C’est Pierre qui intéressait les ravisseurs. Son ordinateur, ses effets personnels, sa voiture, ses documents, sont restés sur place.
« Les gens qui l'ont enlevé étaient dans une Toyota pick up. Ils étaient trois ou quatre, enturbannés et armés », témoigne un enseignant de la localité. « M. Camatte aurait crié "au secours" mais entre les mains de ses ravisseurs, il était déjà trop loin », ajoute la même source.
Dans la zone, le Français était connu. Il est « multicartes » ; il est notamment le président de l’« association Gérardmer (est de la France) - Tidermène (nord de Ménaka) ». Selon l’association française, ce bénévole se rendait « régulièrement » au Mali, où il s’impliquait notamment dans la culture d’une plante thérapeutique pour soigner le paludisme. En fait, il vendait déjà l’infusion, 1 000 FCFA le paquet. Etait-il médecin? Ce n’est pas écrit dans son curriculum vitae. Mais il aimait ce monde.
A Tidermène, à 100 km au nord de Ménaka, il avait aidé à installer un centre de santé. Il avait aussi aidé à former un infirmier local. A Gao, plus au sud de Ménaka, un élève de l’école locale des infirmiers sort une photo. On voit le Français entouré d’élèves.
Pierre Camatte a habité un moment à Ménaka, chez un élu local. Il a tenté ensuite, sans succès, de signer un contrat de bail de location avec le propriétaire d’une maison. Mais il n’avait pas que des amis. On parle beaucoup sur place d’un homme qui ne pouvait plus le voir en peinture. D’après nos recoupements, il était depuis cinq mois, dans le collimateur de certains. Peut-être qu’il s'en doutait un peu. Quelques semaines avant son enlèvement, il s’était renseigné sur la décision prise par certains pays occidentaux, d’interdire le nord du Mali, à leurs ressortissants. Finalement, il avait décidé de rester sur place.
Une opération contre des espèces sonnantes et trébuchantes
Dans la zone, il y a plusieurs tribus. Les éléments d’al-Qaïda ne sont pas venus en pleine ville eux-mêmes enlever le Français. Ce qui se dessine, c'est que l’enlèvement de Pierre Camatte arrange beaucoup de monde : des personnes qui règlent entre elles des comptes. Des personnes qui ne supportaient plus la présence du Français sur place. Des personnes qui exécutaient une « commande » d’al-Qaïda contre des espèces sonnantes.
« Des espèces sonnantes », c’est ce que veulent aussi aujourd’hui une autre race d’intermédiaires autoproclamés qui gravitent autour de l’affaire « avec en mains des informations sûres ». L’un d’eux, porte l’uniforme malien. Il se répand auprès de la presse surtout étrangère. « J’ai vu les otages (…). Je suis mandaté par les Français, par les Espagnols. J’ai les revendications des ravisseurs ».
« Dans ces affaires d’otage, il y a toujours à boire et à manger. Ce monsieur dont vous parlez, n’est pas le seul. A longueur de journée, vous avez des gens qui proposent leurs services contre de l’argent. En début de semaine, il y a même un Irakien, qui est venu ici proposer ses services », explique une source malienne proche du dossier. « Le travail sérieux pour obtenir le libération des otages européens se poursuit. C’est le plus important », ajoute la même source.
Un peu comme s’ils étaient eux-mêmes otages, la France, l’Espagne (pays d’origine des Européens enlevés) ainsi que le Mali et la Mauritanie, (pays dans lesquels ces derniers ont été enlevés) coordonnent leurs actions. D’après nos informations, ils sont tous, pour le moment, contre une opération de force pour libérer les otages.
Paris a même dépêché une équipe de spécialistes ici au Mali. Mais ils étaient trop visibles, avec le physique de l'emploi, installés dans un hôtel de Bamako où ils déjeunaient et où ils exprimaient leur desiderata : la presse ne doit pas dire un seul mot de la situation des otages jusqu’au dénouement de l’affaire... Dommage pour eux, à chacun son métier.
SOURCE RFI
Niger: la Cédéao prend acte de "la fin légale" du mandat de Tandja au 22 décembre
Niger
(AFP)
ABUJA — La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a "pris acte" mardi de la "fin légale" du mandat du président nigérien Mamadou Tandja, qui devait expirer ce 22 décembre mais qui a été prolongé par l'adoption controversée d'une nouvelle Constitution en août.
"La Cédéao prend acte du fait que le 22 décembre 2009 sanctionne la fin légale du mandat du président Mamadou Tandja", a indiqué l'organisation dans un communiqué daté d'Abuja, où elle siège.
M. Tandja, 71 ans, dont le deuxième quinquennat devait initialement expirer mardi, a obtenu lors d'un référendum constitutionnel le 4 août une rallonge d'au moins trois ans au pouvoir.
Il s'est attiré des critiques de toutes parts et le pays est plongé dans une grave crise politique.
A la suite d'élections législatives contestées le 20 octobre, le Niger a été suspendu de la Cédéao et l'Union européenne a suspendu son aide au développement.
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Niger : Le 22 décembre passera et Tandja restera
Séni Dabo Le Pays N°4517 du 22-12-09
mardi 22 décembre 2009S’il n’avait pas substitué la Constitution de 1999 par celle taillée sur mesure du 4 août 2009, le président nigérien Mamadou Tandja serait aujourd’hui 22 décembre 2009 en train de faire son paquetage pour quitter le palais qu’il occupe depuis 10 ans. Et cela conformément à la loi fondamentale de 1999 qui lui interdisait de renouveler son bail au terme de son deuxième et dernier mandat de 5 ans. S’il voulait revenir, il devrait se mettre en retrait un temps avant de songer à un nouveau destin national. C’est dire qu’après ce 22 décembre, on aurait assisté à un passage de témoin – comme on le voit rarement sur le continent - entre Mamadou Tandja et son successeur démocratiquement élu. A l’occasion, on se serait remémoré par exemple la jolie passation de charge au Ghana en janvier dernier entre John Kufuor, président sortant, et John Atta Mills, opposant et vainqueur de la présidentielle ghanéenne de la fin 2008. Et avant cet exemple, celui de Amadou Toumani Touré (ATT) passant les commandes à Alpha Omar Konaré qui les lui a refilées quelques années après. Malheureusement, on ne verra pas ces belles images qui nourrissent l’alternance au sommet des Etats et crédibilisent la démocratie. Tandja a tout simplement décidé de ne pas suivre ces bons exemples. Au lieu donc de quitter son fauteuil, l’homme fort de Niamey va au contraire s’y engoncer, favorisé en cela par la Constitution d’août dernier votée par référendum qui lui a donné un mandat-cadeau de 3 ans sans oublier la possibilité de se succéder à lui-même autant de fois qu’il veut. L’alternance, c’est finalement pour les autres. C’est la conviction de Tandja aidé dans son projet controversé par un entourage de courtisans beaucoup plus préoccupés par les privilèges qu’ils allaient perdre avec la fin du bail du locataire du palais présidentiel. Malgré les oppositions et les protestations internes et extérieures, les sanctions d’organisations sous-régionales, continentales et internationales, la division et le risque d’explosion sociale, l’ancien Colonel tient bon jusque-là. Il n’en a cure quitte à conforter l’image de maître en tripatouillage de Constitutions qui colle bien à la peau des dirigeants des pays africains francophones.
Tout compte fait, et à moins d’un cataclysme, Tandja restera toujours vissé à son fauteuil présidentiel après la date butoir du 22 décembre. Et le 31 décembre prochain, il s’adressera, assis dans ce même fauteuil, à ses compatriotes dans un discours à la Nation dans lequel il ne manquera pas de remercier ces derniers de lui avoir accordé un bonus de 3 ans pour « terminer ses chantiers ». Il ignorera royalement que le référendum en question qui a aussi enterré la Ve République n’a pas été consensuel, que les élections législatives d’octobre dernier ont été boycottées par l’opposition dans son ensemble. Une opposition qui, d’ailleurs, n’a cessé d’exiger son départ du pouvoir après le 22 décembre à travers notamment des manifestations de rue comme ce fut le cas le 22 novembre et le 13 décembre passés. Logiquement, du fait de l’amorce d’un dialogue inclusif sous la médiation du Nigeria, on ne devrait pas s’attendre aujourd’hui à des manifestations au Niger pour rappeler à Tandja qu’il devrait quitter le pouvoir à la date du 22 décembre 2009. D’ailleurs, pour un bon déroulement du dialogue, il n’est pas exclu que le médiateur ait demandé que cette exigence ou les manifestations pour le départ du pouvoir soient abandonnées ou, à tout le moins, mises en veilleuse. Cela donne du répit à Tandja, desserre l’étau autour de lui. Du même coup, la date butoir passera tranquillement comme un train que les autres se contenteront de regarder. Le 22 décembre passera donc et Tandja restera.
Par Séni DABO
lundi 21 décembre 2009
L’héritage culturel targui protégé par les femmes
Fayçal Métaoui
El Watan 21-12-09
L’héritage artistique targui a, et pendant longtemps, été entretenu par les femmes. Aucun homme n’ose encore toucher l’Imzad, l’instrument symbole de l’art tamachaq.
Depuis samedi 19 décembre, le débat est ouvert à Tamanrasset sur ces richesses culturelles, certaines encore méconnues, à la faveur de la tenue du deuxième Festival culturel national de la chanson et de la musique amazighes. « La femme est le principal acteur de la sauvegarde du patrimoine immatériel des targuis. Elle est au cœur de la transmission de l’héritage culturel aux générations », a souligné Abdnabi Zendri, enseignant de sociologie à l’université de Tamanrasset. Il a relevé le caractère matriarcal de la société Imuha ou targuie et a prévenu contre les changements d’attitude par rapport au passé. « En dehors des centres urbains, la femme a gardé toute sa stature et sa position. Elle est à l’origine de toutes les activités artistiques et festives. Elle continue d’être maîtresse chez elle », a-t-il précisé. Les murs des villes ont, selon lui, créé des sentiments de peur et de repli. Et cela a abouti aux changements de certaines habitudes. « Mêmes des valeurs sociales ont été effacées par ces remparts. L’existence de l’autre, du voisin suscitent aujourd’hui des appréhensions qui n’existaient pas auparavant. Dans les kheïmas targuies, c’était ouvert. On ne craignait pas le passant, l’inconnu », a expliqué le sociologue. D’après lui, il est plus difficile de demander à une femme targuie qui vit dans la capitale de l’Ahaggar de venir déclamer de la poésie populaire dans un espace ouvert. « Son époux refusera cette exposition publique », a-t-il noté. Il a fait une analyse anthropologique de certaines traditions poétiques comme celles de Aliouène, Itiliouène et Tindi. Des poèmes chantés, parfois par les femmes, pour célébrer la virilité et le courage des cavaliers et parfois pour mettre en valeur les noces. « L’Imzad a toujours été conçu par les femmes. D’ailleurs, depuis les anciens temps, les femmes ont toujours fabriqué les instruments de musique, c’est leur spécialité », a-t-il expliqué. Le jeu de l’Imzad est, selon lui, un cérémonial sur la stature sociale, sur la guerre et la paix, sur la fête et les funérailles.
Abdnabi Zendri a relevé que l’Imzad est toujours « encadré » par une présence masculine dans la déclamation de la poésie. « Mais, attention, cette lecture poétique n’est pas l’apanage de n’importe qui. La femme veille à ce que les textes dits ne soient pas déviés et qu’ils restent fidèles à la thématique originelle », a relevé le sociologue. Se basant sur une légende assez connue dans le Tassili N’Ajjer, il a rapporté qu’une dame a sauvé Djanet d’une tempête de sable particulièrement ravageuse. « La population a oublié de célébrer la Sbiba. La nature s’est alors déchaînée. Après l’appel de la dame à la fête, le vent s’est arrêté », a-t-il dit. Au cours des débats, certains intervenants sont revenus sur la question de la langue tamazight et sa variante tamachaq. « Je fais des conférences et j’écris des textes en tamachaq. Certains disent que c’est une langue des pierres. Ce n’est pas vrai, c’est une langue qui vit », a estimé un chercheur. Abdnabi Zendri a précisé qu’il veille toujours à citer des dictons populaires touareg à ses étudiants pour les maintenir en lien avec leur langue. La poétesse et actrice Hajira Oubachir a regretté l’absence dans l’affiche officielle du festival d’écriture en tifinagh. Salah Bousalim, enseignant d’histoire à l’université de Ghardaïa, est revenu sur l’héritage culturel populaire qui « ne doit pas être réduit à une fonction folklorique ». Le festival s’est ouvert samedi après-midi avec des jeux d’imzad et de tazamart exécutés par Fatma Amrioudh et Ahmed Ahmed. L’association Issekta a présenté un petit spectacle de tindi. Un hommage a été rendu à plusieurs artistes dont Badi Lalla, joueuse de tindi de Tam, Djamel-Eddine Debbache de Ghardaïa, Chérif Kheddam de Tizi Ouzou ainsi que les regrettés Katchou et Athmane Bali. Plusieurs groupes et chanteurs venus des quatre coins du pays vont concourir dans la chanson chaoui, targuie, mozabite et kabyle. Il s’agit, entre autres, de Kounouz de Khenchela, El Warith Salah de Ghardaïa, Idabir Baba de Tamanrasset, Lenssari Moussa de Adrar, Abdou Ben Omar d’Illizi, Numédia de Béjaïa, Taghma de Boumerdès et Tyor El Alia de Oum El Bouaghi. Kouider Bouziane est le président du jury qui devra, à la fin de la compétition, accorder trois grands prix pour la musique, la chanson et les deux.ensemble.
Par Fayçal Métaoui
Tamanrasset. De notre envoyé spécial
L’Algérie présentera une motion à l’ONU : Le versement de rançon sera pénalisé
Mohamed Sadek Loucif lexpressiondz.com 21-12-09
lundi 21 décembre 2009
Soutenue par des Etats membres du Conseil de sécurité de l’ONU, la proposition de l’Algérie pourrait aboutir à une résolution de l’Assemblée générale.
Pénalisation de l’acte de versement de rançon aux groupes terroristes, telle est la motion que déposera l’Algérie à l’ONU dans les jours à venir. Et cette proposition a toutes les chances d’aboutir, d’autant qu’elle est soutenue par des Etats membres du Conseil de sécurité, notamment les Etats-Unis, la Russie et le Royaume-Uni. Cette annonce a été faite, hier, par M.Merouane Azzi, avocat responsable de la cellule chargée du dossier de la Réconciliation nationale à la cour d’Alger. « Une résolution du Conseil de sécurité portant sur la pénalisation du versement de rançon par des Etats aux groupes terroristes privera, à coup sûr, ces derniers de revenus financiers importants », a déclaré Maître Azzi lors d’une conférence sur les droits de l’homme dans le monde, animée au siége du quotidien El Moudjahid à Alger. Ces derniers temps, Al Qaîda au Maghreb islamique s’est lancée dans le business des otages occidentaux. Cette pratique s’est répandue surtout dans les pays du Sahel. A la fin du mois de novembre dernier, un Français et trois Espagnols ont été enlevés par l’Aqmi. Le Français, Pierre Camatte, 61 ans, a été kidnappé dans la nuit du 25 au 26 novembre à Ménaka à plus de 1500 km au nord-est de la capitale malienne, Bamako. Pour les Espagnols, ils ont été enlevés le 29 du même mois, à 170 km au nord de la capitale mauritanienne Nouakchott. Ces derniers font partie de l’organisation non gouvernementale, Barcelona Accio Solidaria. La multiplication de ces rapts met en évidence les difficultés financières dont souffrent les groupes terroristes, à l’instar de l’Aqmi. « Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi) a besoin d’argent, les otages peuvent devenir un business. D’autres groupes peuvent enlever les Occidentaux pour eux et les leur amener. On a l’impression que cela devient un business dans la zone (Sahel) », a expliqué, à ce sujet, Alain Antil, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri) de Paris. Face à la menace de leur exécution, certains pays occidentaux auraient versé une somme de 10 millions d’euros pour la libération de leurs otages détenus par les groupes terroristes d’Al Qaîda. Cette organisation recourt de plus en plus à la demande de rançon. Cette méthode s’est avérée terriblement efficace, selon des observateurs avertis. Ainsi, l’Aqmi s’est octroyée le moyen de déjouer les différents dispositifs mis en place par les gouvernements qui rendent très difficile et parfois impossible le transfert de l’argent au profit des terroristes. En Algérie, la situation financière des groupes terroristes est des plus critiques. L’organisation est « étranglée financièrement, en particulier en Algérie, et est incapable d’atteindre ses objectifs en matière de recrutement », avait affirmé, à la mi-novembre devant le Congrès américain, le coordinateur pour l’antiterrorisme au département d’Etat, Daniel Benjamin. Forte de son expérience, l’Algérie milite pour la mise en place d’un arsenal juridique international pour l’interdiction de versement de rançon aux groupes terroristes. Septembre dernier, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a plaidé devant l’Assemblée générale de l’ONU pour « l’interdiction absolue de paiement de rançon aux preneurs d’otages qui a atteint, au cours des dernières années, des proportions inquiétantes ». Selon lui, « le produit de ces rançons s’est révélé être, désormais, la principale source de financement du terrorisme ». En ce sens, une résolution du Conseil de sécurité permettra de réduire les capacités de nuisance des groupes terroristes. Ce qui rendra plus facile la lutte antiterroriste dans le monde, surtout dans les pays du Sahel.
Mohamed Sadek LOUCIF
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