lundi 21 décembre 2009

Collectif pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques au Niger (COSAD) : communiqué n°4

NigerDiaspora.com 20-12-09
lundi 21 décembre 2009
L’an deux mil neuf, le dix huit décembre, le Bureau du Collectif pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques au Niger (COSAD), réuni en vue d’analyser l’évolution de la situation politique au Niger, a fait la déclaration suivante : Convaincu que la démocratie vise essentiellement à préserver et promouvoir la dignité et les droits fondamentaux de l’individu, à assurer la justice sociale, à favoriser le développement économique et social de la collectivité, à renforcer la cohésion de la société ainsi que la tranquillité nationale et à créer un climat propice à la paix internationale. En tant que forme de gouvernement, la démocratie est le meilleur moyen d’atteindre ces objectifs ; elle est aussi le seul système politique apte à se corriger lui-même (Déclaration Universelle sur la Démocratie) ;

Considérant la violation des différents traités sous-régionaux, régionaux, africains et internationaux ratifiés par le Niger notamment ; UMOA, CEDEAO, UA, OIF (Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000), UE (Accord de Cotonou), ONU etc… ;

Considérant que les décisions prises par le président Tandja vont remettre gravement en question les éléments essentiels de ces Accords, ce qui pourrait avoir des conséquences directes sur la coopération avec le Niger :

Considérant l’amateurisme qui a caractérisé la mission du gouvernement nigérien aux négociations avec les institutions de l’UE en date du 8 décembre 2009 à Bruxelles. (Premier Ministre sans feuille de route, n’ayant aucune proposition concrète et encore moins un pouvoir décisionnel. Ministres troubadour confusionnistes.

Considérant l’urgente nécessité de mettre fin à la dérive monarchiste et de personnalisation du pouvoir suscité et entretenu par les courtisans du président Tandja.

Le collectif

Félicite les institutions internationales pour le maintien et la suspension de la Coopération avec les autorités nigériennes.

Encourage Le Médiateur de la CEDEAO à poursuivre les négociations, Se réjouis de la hauteur d’esprit de la Diaspora nigérienne regroupéE au sein de la CERDN (CSD France, Grenasad UK, ARS Suisse, Norvège, Autriche, Italie, Espagne, Holland, Allemagne) et des autres structures notamment Niger Democracy USA.

Encourage la société civile en particulier le FUSAD et la CFDR à rester vigilante face à la menace de déstabilisation politique, économique et sociale qui pèse sur le Niger ;

Appelle la classe politique nigérienne à poursuivre la lutte jusqu’à l’instauration d’un Etat de droit et d’une République démocratique.

Vive la Démocratie ! Vive le Niger !

Pour Le collectif La Vice-Coordinatrice Aïchatou Yahaya 20 décembre 2009 Publie le 19 décembre 2009

Négociations pouvoir/opposition nigériens : à malin, malin et demi


L’Observateur Paalga 21-12-09
Ainsi, après la tenue du premier round de leurs pourparlers sous l’égide de la CEDEAO, les protagonistes (antagonistes ne sied-il pas mieux ?) de la crise nigérienne devaient se retrouvés "vers le 16 décembre 2009 en un lieu que le médiateur désignerait".

Alors que l’opposition penchait pour Abuja de nouveau, le pouvoir, lui, s’arc-boutait sur le prétexte que les solutions aux problèmes du Niger ne sauraient être trouvées à l’extérieur pour exiger que le 2e tour ait lieu au pays ; ce qui, aussi curieusement que paradoxalement que ça paraisse, n’a pas empêché Niamey d’aller vers Bruxelles prêcher dans le désert, désert du Ténéré aidant ?

Deuxième preuve de mauvaise foi de Niamey, le premier tour des négociations internigériennes ont pourtant eu lieu dans la capitale nigériane ! Même s’il n’y a pas envoyé, c’était du 10 au 12 novembre dernier, qu’une délégation au rabais, parce que, selon nos dépêches, aucun de ses membres n’était un officiel de l’Etat, alors que l’opposition y avait dépêché ses principaux ténors ; et ce n’était pas tout : pour Tandja et Cie, il ne s’agissait pas de négociations, mais plutôt d’explication de texte sur le bien-fondé de leur nécessaire, impérieuse ou impérative "Tazarcé", ou comment conserver constitutionnellement le pouvoir en violation de toutes les règles de la constitution.

Voyant le pouvoir cherchant à empêcher la tenue du 2e tour de sa palabre africaine avec elle au moyen de la simple question de forme qu’est le choix du lieu de rencontre, l’opposition nigérienne, intelligente et ne perdant pas de vue que c’est le fond qui importe le plus, coupa l’herbe sous les pieds du pouvoir, en lui concédant l’organisation du second tour au pays. On appelle ça lâcher l’ombre pour la proie. Et voilà désormais le maçon Tandja au pied du mur du dilatoire.

lobservateur

dimanche 20 décembre 2009

Maroc/Les nouveaux berbères


Maroc

30/11/2009 14:08:55 | par Hamid Barrada
Les nouveaux berbères
Campus de l'université Ibn Zohr d'Agadir, la capitale de la région du Souss
© Cécile Tréal/Marocimage

Intellectuels, linguistes, étudiants ou patrons... Ils ont repris le flambeau de la défense de la culture amazighe. Mais différemment. En s’appuyant sur l’histoire du royaume, ils sortent du folklore et des antagonismes supposés.Demandez à un taxi parisien dont vous soupçonnez le douar d’origine : « Algérien ? » et vous avez de fortes chances de récolter cette réponse : « Non, Kabyle ! » Refaites l’exercice avec l’« épicier arabe » du coin qui visiblement vient du Souss, la région d’Agadir : « Marocain ? — Bien sûr ». Il est soussi jusqu’aux ongles, mais jamais il ne mettra en avant ses origines au détriment de son appartenance nationale. Il est à la fois soussi et marocain, et bien sûr musulman. Ses différentes identités sont vécues et revendiquées tout uniment.

Le Maroc est une île bordée par des mers d’eau et de sable. La nation qui s’y est forgée à l’abri des montagnes a pu – ou su – se préserver à travers les ­siècles. Cimentée par l’islam et par un système de pouvoir original, sinon unique, c’est une nation complexe, éclatée, conflictuelle. L’Empire chérifien a été longtemps déchiré par des guerres entre Makhzen et Siba, pouvoir central et dissidence. Et cette dernière a été surtout le fait des tribus berbères, jalouses de leur liberté. À y regarder de près, ces guerres n’empêchaient pas de respecter des valeurs communes. On combattait le sultan tout en disant la prière en son nom. « Le jour, on fait la guerre, et la nuit, la politique », dit l’adage. Après la dernière prière, les représentants des deux camps se retrouvaient pour chercher un terrain d’entente.



Volonté de vivre ensemble

Un épisode, dont les traces n’ont pas disparu, donne une idée du fonctionnement du système politique au Maroc. Au XIXe siècle, le sultan Moulay Slimane a dû mener trois campagnes contre des tribus du Moyen Atlas qui refusaient de payer l’impôt. Battu chaque fois mais toujours amir al-mouminine (commandeur des croyants), il a été retenu en 1822 chez ses ennemis. La vie parmi eux lui a beaucoup appris. Voici ce qu’il écrivit à la population de Fès, sa capitale : « Ma foi en Dieu me fait obligation de vous donner le conseil suivant : faites-vous les alliés des Berbères si vous voulez la paix et la sécurité, car ils ont des traditions et un sens de l’honneur qui les prémunissent contre l’injustice. En outre, ils vivent dans la sobriété… » Les dissensions, fussent-elles violentes, n’interdisent pas le souci de l’avenir et la volonté de vivre ensemble. C’était vrai hier, c’est vrai aujourd’hui. Et il convient de ne pas l’oublier lorsqu’on aborde les débats sur la « question berbère », sous peine de se fourvoyer.

Une question qui a été longtemps occultée. Sous le protectorat français (1912), les disparités tribales, linguistiques, confrériques étaient, nationalisme oblige, systématiquement bannies. C’est le temps de la nation une et indivisible. Le Mouvement national redouble de vigilance après le Dahir berbère de 1930. Projet de réorganiser l’administration de la justice avec un statut particulier dans certaines régions, il fut comme une tentative de « diviser les musulmans entre Berbères et Arabes ». Et fut combattu efficacement par… la prière. Dans les mosquées du royaume, les fidèles se sont rassemblés chaque jour pour accomplir le latif, une prière surérogatoire, recommandée contre les calamités. Jusqu’à l’enterrement du Dahir.

Après l’indépendance (1956), l’idéologie nationaliste continue à dominer les esprits, mais les réalités locales ne tardent pas à faire irruption. En 1958, une rébellion dans le Rif est assimilée à une sécession avant d’être noyée dans le sang. Des frondes éclatent en pays berbère accusant l’Istiqlal de favoriser la domination des Fassis (originaires de Fès). Avec la bénédiction du Palais, le remuant leader berbériste Mahjoubi Aherdane, ancien officier de l’armée française et résistant, fonde en 1958 le Mouvement populaire (MP), qui se veut le porte-parole des campagnes.

Après les crispations de l’idéologie nationaliste et l’instrumentalisation politique du berbérisme, l’émergence d’un mouvement culturel, fut-il animé par les meilleures intentions, risquait de ne rencontrer qu’incompréhension et hostilité. Et pas seulement au sein du pouvoir. Le mouvement en question est né en tout cas dans l’adversité. L’un de ses protagonistes, Ali Azaykou, historien et poète (disparu en 2004), a tâté de la prison en 1982. Son crime ? Un poème jugé subversif. En ce temps-là (qui paraît très lointain…), on allait jusqu’à interdire de donner un prénom berbère à son enfant !

Dans ces conditions, des intellectuels (souvent des linguistes) se sont attelés à défricher la question berbère sur le plan théorique. Ceux qu’on peut appeler les nouveaux Berbères ont fait preuve d’une rigueur remarquable. Et d’abord dans la définition de l’amazighité. Mohamed Chafik explique que la culture ­marocaine, comme toute culture, est un compromis, en l’espèce entre un substrat autochtone et des apports ­exogènes. Elle est à l’image du ­toponyme « la ­source d’Aïn Aghbalou ». On a affaire ici à un double pléonasme puisque l’arabe aïn et le berbère ­aghbalou ont le même sens que le français « source ». Comme des couches géologiques, les trois mots se succèdent. Autrement dit, le fonds culturel n’est pas totalement recouvert par les apports arabes, français et autres. Du coup, l’amazighité n’est pas définie de façon exclusive. Les Marocains ne sont pas des Amazighs sans plus, de même qu’ils ne sont pas purement arabes. CQFD.

La controverse sur le caractère sacré de la langue arabe invoqué par les islamistes pour justifier son monopole est tout aussi intéressante. Les « amazighiens » rappellent astucieusement que l’arabe existait avant l’avènement de l’islam et que, si le Prophète a prêché en arabe, il a été combattu dans la même langue. Réduire l’islam a une seule ­langue, plaident-ils encore, c’est lui ôter sa dimension universelle.

Reconnaissance du tamazight

Ce faisant, les chantres de la culture berbère ont à cœur de défendre l’islam, et pas seulement pour désamorcer leur procès en laïcité. À leurs yeux, l’islam est une affaire trop sérieuse pour l’abandonner aux islamistes. C’est en amazigh que cette religion s’est répandue en Afrique du Nord, soulignent-ils. Ils mettent en exergue l’odyssée sainte des Regraga, qui relève sans doute davantage du mythe. Il s’agit d’une tribu qui avait fait le voyage pour embrasser la nouvelle foi entre les mains de Mohammed. L’affaire est entendue : les Arabes ont apporté l’islam, mais il s’est trouvé des Berbères pour aller le chercher. Et pour qui en doute encore, cet adage : « Si le Prophète est arabe, Dieu est amazigh ! »

Après la théorie, la pratique. « Une culture dégénère en folklore, écrit Azaykou, lorsqu’elle échoue politiquement, lorsque ceux qui la portent s’en désintéressent au profit de cultures importées. » Les revendications du mouvement tournent autour de la reconnaissance du tamazight inscrite dans la Constitution comme langue nationale au même titre que l’arabe. Ce qui ouvre la voie à son introduction dans l’enseignement, l’administration et les médias.

La rigueur et la sagesse se révèlent payantes. Dès 1994, Hassan II tient des propos qui vont dans le sens de la reconnaissance. Mohammed VI en 2001 franchit le pas (voir pages suivantes). La création de l’Institut royal de la culture amazighe (Ircam) apporte, comme l’écrit Hassan Rachik, « une protection constitutionnelle de l’amazigh en tant que langue nationale et officielle ». Il reste bien entendu à organiser les réformes attendues, qui nécessitent de la part de tous un pragmatisme à toute épreuve.

Les dérives possibles pointent leur nez. Les menaces viennent du Congrès mondial amazigh (CMA), fondé en 1995. Dans sa littérature, on apprend que les Berbères du Maroc sont victimes d’une série de maux : « colonialisme interne », « apartheid », « génocide »… Rien de moins. Objectif de cette ONG qui agit dans l’ombre de l’ONU : la renaissance d’une nation tamazgha qui englobe l’Afrique du Nord, le Sahel et les Canaries. Pour éviter que la culture berbère ne dégénère en folklore, on risque de sécréter un autre folklore, politique et suicidaire celui-là.

Par Hamid Barrada

Lockerbie: al-Megrahi dans un état grave


20/12/2009 22:40:28 | AFP |

Abdelasset al-Megrahi et le fils du "Guide" libyen, Seif al-Islam
© DR
L'état de santé d'Abdelbaset al-Megrahi, le Libyen condamné à la prison à vie pour l'attentat de Lockerbie, se détériore et son cancer s'aggrave, indique le premier bulletin médical rendu public depuis le rapatriement du Libyen en août.


"Un examen IRM (imagerie à résonance magnétique) a montré une aggravation de sa maladie (cancer) qui s'est répandue encore plus dans son corps", a notamment indiqué dans la nuit de samedi à dimanche un bulletin du Centre médical de Tripoli, hôpital où Megrahi est soigné pour son cancer en phase terminale.

Selon le bulletin, Megrahi s'était présenté samedi à l'hôpital, souffrant de toux et de vomissements.

Il souffre également "des effets secondaires des séances de chimiothérapie" qu'il subit, a-t-on ajouté de même source, citant une augmentation de poids, une élévation de tension artérielle et du taux de sucre dans le sang ainsi qu'une fatigue musculaire.

"Son état de santé a été évalué samedi par une équipe d'experts européens qui s'étaient mis d'accord pour la poursuite des séances de chimiothérapie tout en administrant d'autres médicaments pour maîtriser la maladie", a indiqué l'hôpital.

Trois mois à vivre

Megrahi, 57 ans, avait été condamné pour son implication dans l'explosion d'un avion de la Pan Am en 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie. Le Libyen avait été relâché le 20 août par le gouvernement écossais pour raisons de santé.

Atteint d'un cancer de la prostate en phase terminale, il était immédiatement rentré en Libye, après que ses médecins aient indiqué qu'il n'aurait plus que trois mois à vivre.

Sa remise en liberté par l'Ecosse a suscité une vive émotion, en particulier aux Etats-Unis d'où étaient originaires la plupart des 270 victimes de l'attentat.

La Libye qui le considère "comme une victime et non un terroriste" avait célébré sa libération comme une victoire, suscitant l'indignation des capitales occidentales, tout en alimentant les spéculations sur un échange "pétrole contre Megrahi" avec la Grande-Bretagne.

Depuis sa mise en liberté en août, Abdelbaset al-Megrahi est apparu publiquement une seule fois en septembre, lors d'une visite de parlementaires africains à son hôpital.

Profil bas à Tripoli

Depuis, Tripoli a adopté un profil bas, et des mesures de sécurité ont été déployées autour de sa maison et de l'hôpital, empêchant tout contact avec les médias.

La publication du bulletin de santé de Megrahi pour la première fois depuis son retour à Tripoli, intervient trois jours après qu'un journal eut évoqué sa "disparition".

Le quotidien The Times avait précisé mercredi qu'il n'avait pas réussi à entrer en contact avec Megrahi depuis dimanche soir, ni chez lui ni à l'hôpital où il est soigné pour son cancer.

Le Conseil d'East Renfrewshire, les autorités locales écossaises responsables du contrôle judiciaire de Megrahi, avait indiqué n'avoir pas réussi à lui parler mardi soir, avant d'annoncer mercredi le rétablissement du contact avec le Libyen.

"Il n'a pu nous parler hier (mardi soir) mais il a pu le faire aujourd'hui (mercredi). Nous lui avons parlé et nous n'avons aucune inquiétude. Il est réellement chez lui à Tripoli", avait déclaré un porte-parole du Conseil.

Selon les conditions de son contrôle judiciaire, le Libyen ne peut pas changer de domicile ni quitter Tripoli et doit rester en communication régulière avec le Conseil d'East Renfrewshire.

Mauritanie / rapt : les Italiens au Mali ?

AFP - 20/12/2009 Le couple d'Italiens enlevé vendredi dans le sud-est mauritanien doit à présent se trouver "au Mali", a estimé à Nouakchott un représentant de l'Union européenne, en mission pour quelques jours en Mauritanie. "On pense qu'ils sont au Mali maintenant, nous ne disposons pas de nouvelles fraîches sur eux", a déclaré le directeur au développement et aux relations de l'UE avec les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique), Stefano Manservisi, de nationalité italienne.

Il s'exprimait devant la presse, au terme d'une série de réunions, dimanche, avec des responsables mauritaniens, dont le président Mohamed Ould Abdel Aziz.

Un couple de voyageurs italiens qui se rendait au Burkina Faso à bord d'un minibus immatriculé en Italie a été enlevé, vendredi soir, dans le département mauritanien de Kobenni, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec le Mali, selon une source sécuritaire.

Le Mali sert de refuge, depuis 2008, aux groupes d'islamistes armés qui enlèvent des Occidentaux. Et c'est dans ce pays que seraient actuellement détenus les trois Espagnols kidnappés le 29 novembre dans le nord-ouest de la Mauritanie, ainsi qu'un Français capturé le 26 novembre dans la ville malienne de Ménaka (nord).

Niger : discussions entre pouvoir et opposition lundi à Niamey


AFP 20-12-09

NIAMEY — Un dialogue direct entre pouvoir et opposition sur la crise nigérienne doit s’ouvrir lundi à Niamey sous l’égide du médiateur de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a assuré dimanche un mouvement d’opposition.

"Le dialogue s’ouvre demain (lundi) ici à Niamey et nous y prendrons part", a déclaré à l’AFP Abdoul-Aziz Ladan, l’un des responsables de la Coordination des forces pour la démocratie et la république (CFDR).

"Nous disons +oui+ au dialogue (...) nous réitérons tous nous encouragements à Abdulsalami Abubakar", l’ancien dirigeant nigérian et médiateur de la Cédéao, a de son côté affirmé Seïni Oumarou, le président du Mouvement national pour la société de développement (MNSD, au pouvoir), lors d’un meeting de soutien au président Mamadou Tandja.

Il s’agira de la première rencontre entre les protagonistes de la crise autour de M. Abdulsalami Abubakar, depuis qu’il a entamé des consultations avec les deux parties début novembre.

Seront toutefois absents les trois principaux leaders de l’opposition - l’ancien président du parlement dissous Mahamane Ousmane, l’ex-Premier ministre Hama Amadou et Mahamadou Issoufou - qui vivent depuis des mois l’étranger, a souligné Abdoul-Aziz Ladan.

Ils ont été accusés de "blanchiment de fonds" dans des banques étrangères et des mandats d’arrêts ont été lancés contre MM. Amadou et Issoufou.

Cependant, début décembre, lors d’une réunion à Bruxelles avec des responsables européens, le Premier ministre nigérien Ali Badjo Gamatié a annoncé la suspension des mandats lancés contre des membres de l’opposition.

Le président Tandja, qui devait se retirer le 22 décembre, a obtenu le 4 août lors d’un référendum une prolongation d’au moins trois ans de son mandat. Pour arriver à ses fins, il avait dissout le Parlement et la Cour constitutionnelle.

Le 20 octobre, le pouvoir a organisé des législatives controversées, boycottées par l’opposition, qui ont entraîné sa suspension de la Cédéao pour violation des textes communautaires sur la démocratie.

L’Union européenne a suspendu son aide au développement en novembre et ouvert des "consultations" pour un retour à l’ordre constitutionnel.

AFP

France : Les victimes des essais nucléaires seront fixées mardi sur leur indemnisation



dimanche 20 décembre 2009

Largement amendé, le projet de loi visant à l’indemnisation des victimes sera définitivement voté mardi 22 à l’Assemblée.

Le projet de loi d’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, conduits dans le Sahara et en Polynésie entre 1960 et 1996, sera définitivement voté ce mardi 22 décembre à l’Assemblée nationale.

Le texte qui sera soumis aux parlementaires sans nouveau débat, résulte du travail de la commission mixte paritaire (composée de 7 députés et de 7 sénateurs) créée suite aux précédents votes.

En juin dernier, une première version de ce texte avait été adoptée par la commission de la Défense de l’Assemblée, mais elle avait été vivement critiquée par les représentants de victimes.

Ainsi l’association des vétérans des essais nucléaires dénonçait alors un Etat "juge et partie" qui refusait "d’inclure les associations dans le comité d’indemnisation" chargé d’évaluer les demandes et de fixer les montants des réparations.

Les sénateurs ont largement amendé le texte en octobre. Ils ont donné satisfaction aux associations de victimes en introduisant la "présomption de causalité" qui dispense les demandeurs militaires et civils de prouver le lien entre leur maladie et les essais nucléaires.

"A moins qu’au regard de la nature de la maladie et des conditions de l’exposition, le risque attribuable aux essais nucléaires puisse être considéré comme négligeable" précise l’article 4 du projet de loi. Ainsi, la charge de la preuve incombe désormais à l’Etat et non plus aux victimes.

Si la loi était adoptée, dans le Sahara, à Tahiti ainsi que dans les atolls de Mururoa, Fangataufa et Hao, quelque 150.000 familles auraient cinq ans pour faire valoir leurs droits.

Otages européens dans les mains d’Al Qaida


L’Expression (Alger)-
Ikram GHIOUA -20-12-09
Des Occidentaux seraient en pleines négociations avec Al Qaîda au Maghreb pour tenter de libérer les otages retenus au nord de la Mauritanie.

Au moins trois intermédiaires ont été chargés de négocier avec Al Qaîda au Maghreb pour libérer les otages retenus par cette organisation. Il s’agit d’un Français et de trois Espagnols. Ils ont été kidnappés simultanément la fin du mois de novembre dernier. Le rapt a eu lieu dans un lieu à cheval entre les frontières au nord du Mali et de la Mauritanie. Les quatre otages seraient retenus dans un lieu désertique aux frontières algéro-maliennes. C’est un lieu où active le noyau de la nébuleuse.

Les négociateurs pensent que la situation est maîtrisée. Mais cela suffira-t-il pour que les ravisseurs ne commettent pas d’acte imprévisible, comme ce fut le cas pour l’otage anglais qui a été malheureusement exécuté de sang-froid ?

Cette prise d’otage est perçue par Al Qaîda au Maghreb comme une opportunité exceptionnelle pour obtenir une autre rançon afin de financer ses activités.

Car une chose est sûre. Cette organisation criminelle n’est plus en mesure d’assurer sa survie et a du mal à trouver de nouveaux candidats prêts à mourir pour elle. C’est ce qui a été d’ailleurs souligné dans un rapport du département d’Etat américain depuis un mois. Mais Al Qaîda est une organisation tentaculaire. Elle cherche aujourd’hui à exporter sa logique criminelle à partir des zones particulièrement touchées par une instabilité politique et sécuritaire comme le Mali et la Mauritanie. C’est là que tous les ingrédients sont favorables pour une extension plus large du terrorisme transnational.

Déjà, comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos précédentes éditions, cette organisation semble avoir la mainmise sur les groupes armés somaliens, notamment les tribunaux islamiques. Un fait qui va certainement lui permettre de régner sur les pays de la bande du Sahel. Actuellement dans cette zone, ce sont trois pays qui sont pratiquement pris entre les griffes de la nébuleuse : le Mali, le Niger et la Mauritanie. Les kidnappings perpétrés presque au même moment renseignent à plus d’un titre sur les facteurs déterminants qui font que cette organisation est décidée à ne pas lâcher prise. Elle réussira, en dix ans, avec des manipulations à implanter ses racines pour en faire une véritable poudrière et une base arrière de toutes ses activités subversives.

Le choix de cette région n’est plus à démon-trer désormais. La présence des Européens, surtout des humanitaires, et sa proximité avec l’Europe ont fait que cette zone soit privilégiée par Al Qaîda. Le paiement des rançons depuis le kidnapping des 31 touristes européens par le groupe de Abderezak El Para a largement contribué à ce choix.

Dans ce contexte justement, le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika a appelé avec beaucoup de détermination à rendre condamnable tout acte de remise de rançon du fait que cela nourrit davantage l’émergence du terrorisme. Reste à savoir que veut dire « les négociations pour la libération des quatre otages sont en bonne voie » ? Et que veut dire « la situation est sous contrôle » ? Les intermédiaires désignés pour cette mission sont-ils en mesure de faire libérer les victimes sans remise de rançons ? Peu probable, selon des sources sécuritaires algériennes.

Connaissant bien les fins fonds d’Al Qaîda, ces mêmes sources avancent que forcément, les otages ne seront libérés qu’en échange de quelque chose. Un compromis n’est pas à écarter pour libérer des détenus appartenant à cette organisation, ce qui est sûr pour nos sources, les négociateurs s’engagent à garder des otages sains et saufs.

Ikram GHIOUA

samedi 19 décembre 2009

Trois maliens inculpés à New York pour activités terroristes et trafic de drogue


Apanews - 19/12/2009 -

Trois ressortissants maliens ont été inculpés ce vendredi à New York pour activités terroristes présumées et trafic de drogue, en relation avec la branche africaine de la nébuleuse Al Qaida, selon des magistrats américains.

Oumar Issa, Harouna Touré, et Idriss Abelrahman, àgés d’une trentaine d’années ont été arrêtés cette semaine par les autorités du Ghana et livrés aux services de renseignements américains, avant d’être conduits sous escorte policière à New York.

Selon la justice américaine, les trois ressortissants maliens sont accusés d’avoir tenté de convoyer des quantités importantes de drogues dures à travers le désert du Sahara, sous bonne escorte des agents présumés d’Al Qaida en Afrique du Nord.

Selon les officiels américains, ce coup de filet est une preuve supplémentaire de la connivence entre les commanditaires des trafics latino-américains de drogues dures dans le désert du Sahara et les groupuscules terroristes proches des islamistes, qui leur assurent une libre circulation dans le désert.

C’est la première fois que les services de renseignements américains arrivent à capturer des suspects africains en relation avec la drogue et Al Qaida.

A leur arrivée aux Etats Unis ce vendredi, les trois suspects ont fait une brève apparition devant un juge new yorkais qui leur a notifié, les charges qui pèsent contre eux.

Selon l’agence fédérale de lutte contre la drogue, l’arrestation de ces trois Maliens et leur extradition aux Etats Unis, est le résultat d’une enquête de quatre mois, avec des agents du renseignement américain qui se sont présentés aux suspects, comme des trafiquants de drogue des forces armées révolutionnaires colombiennes, les FARC.

Le Niger et l’uranium, suite (et peut-être fin ?)

Dominique Hennequin, Télérama.fr 19-12-09Souvenez-vous : la semaine dernière, nous vous faisions part de la grosse colère d’Areva contre Dominique Hennequin, auteur d’“Uranium, l’héritage empoisonné”, excellente enquête diffusée sur Public Sénat. La firme s’insurgeait notamment contre les commentaires du réalisateur sur les conditions de tournage, publiés dans “Télérama”. Dominique Hennequin réagit à son tour à ces accusations.

La semaine dernière, nous relations dans un blog télé la virulente réaction d’Areva à une enquête diffusée par Public Sénat, Uranium, l’héritage empoisonné. Dans sa lettre, Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication de la multinationale, mettait particulièrement en cause des propos du réalisateur parus dans Télérama et lui annonçait qu’un refus serait opposé à toute nouvelle sollicitation. Dominique Hennequin, de retour d’un tournage en Afrique, nous a transmis sa propre réponse au porte-parole d’Areva.

« Monsieur,

Je vous réponds un peu tardivement au retour d’un tournage à l’étranger, vous voudrez bien m’en excuser.

Je comprends que comparer Areva à la Corée du Nord soit excessif. Areva n’est pas une dictature communiste et Madame Lauvergeon n’est bien sûr pas Kim Jong-Il. Ce que j’exprimais alors concernait le contexte du tournage qui me rappelait celui rencontré lors d’un reportage dans ce pays. J’ai ressenti les mêmes sensations en Irak sous Saddam Hussein et dans tous les lieux fermés au monde extérieur.

Tout d’abord, il y a eu la difficulté de se rendre à Arlit, au Niger. « Areva ouvre ses portes à qui veut s’y rendre » (Anne Lauvergeon sur Europe 1) mais au prix de combien de négociations et d’insistance ? Comme vous le rappelez, il aura fallu six mois. Six mois d’appels quasi quotidiens pour obtenir ce fameux sésame et pour que vous teniez votre promesse renouvelée le jour de la signature des observatoires de la santé.

Le tournage ensuite n’a pas été aussi libre et aussi simple que vous l’exprimez. La visite de la mine souterraine d’Akokan n’était pas au programme, malgré notre demande, et nous avons dû insister lourdement pour pouvoir nous y rendre. Chacun de nos pas était accompagné. La circulation dans Arlit afin de réaliser des images était réduite au minimum, ce qui rendait toute investigation dans la cité impossible. La rencontre avec la société civile à laquelle ne devait soi-disant pas assister Areva comportait dans son assemblée un adjoint de Monsieur Souley [directeur de la communication d’Areva au Niger, NDLR] venu écouter ce que nous échangions.

Enfin, il y a cette langue de bois générale, à l’exemple des médecins rencontrés dans les hôpitaux de la ville, qui nient toute pathologie liée à l’activité des mines alors que les exemples se multiplient et que la pollution du site est une réalité maintes fois prouvée. Ce discours officiel semble nier la réalité jusqu’à l’absurde.

Il y a donc un grand décalage entre la « transparence » prônée par votre communication et la réalité que j’ai vécue avec Pascal Lorent sur le terrain. En cela, Areva se comporte dans la méthode (j’écris bien dans la méthode) comme la Corée du Nord ou tout système fermé au monde extérieur.

Vous êtes un communicant de grand talent et les membres de votre équipe (Julien Duperray et Moussa Souley que je remercie pour leur accueil) le sont tout autant. Il serait formidable que vous mettiez ce talent au service de la vérité et qu’Areva assume enfin son passé et la réalité des risques de son industrie. C’est pour moi une question de vraie transparence et de démocratie.

Je regrette d’être ainsi banni de tout accès à vos services car j’aimerais savoir ce que vous ferez d’Imouraren [mine d’Areva au Niger, NDLR] et constater si vos actes de demain seront en accord avec votre communication d’aujourd’hui. Mais en cela aussi, votre méthode ressemble à d’autres régimes visités. »

Dominique Hennequin

Télérama.fr 19-12-09

Identification des personnes enlevées, hier soir, dans l’est mauritanien

ANI (agence nationale d’information : Mauritanie)-19/12/2009
Les deux personnes, ayant été enlevées, avec leur chauffeur, hier soir aux environs de Kobonni, plus de 1500 km à l’extrême est de la Mauritanie, ont été identifiées, apprend-t-on de sources sécuritaires.

Il s’agit d’un ressortissant italien répondant au nom Sergio Séguélla et de sa conjointe burkinabée naturalisée italienne, Data Bazeri Silma, qui devraient traverser la frontière malienne à destination du Burkina Faso. Le couple, touriste, et son chauffeur, dont le nom n’a pas encore été connu, ont été interceptés par une bande armée, à Mneicira, 18 Km au-delà de Kobonni, en direction du Mali, pour être amenés dans une direction inconnue.

Ils étaient à bord d’un bus de type « Suzuki » de couleur beige, précisent des sources. Jusqu’ici, cet enlèvement, le deuxième en moins d’un mois survenu en Mauritanie, n’a pas encore été revendiqué.

vendredi 18 décembre 2009

Obama : "Le monde doit trouver un accord, même s'il est imparfait"


sommet de copenhague
Obama : "Le monde doit trouver un accord, même s'il est imparfait"
AFP

Mis en ligne le 18/12/2009
"A ce stade, la question est de savoir si nous avançons ensemble ou si nous nous déchirons, si nous préférons les postures à l'action", a ajouté Obama.
Le président américain Barack Obama a appelé vendredi à Copenhague les leaders de la planète à conclure un accord même "imparfait" pour lutter contre le réchauffement climatique. "Nous n'avons plus beaucoup de temps", a prévenu M. Obama en séance plénière.

"A ce stade, la question est de savoir si nous avançons ensemble ou si nous nous déchirons, si nous préférons les postures à l'action", a-t-il ajouté.

Les chefs d'Etat conduisaient vendredi d'ultimes tractations sous haute tension pour tenter d'arracher un accord mondial sur le climat, à l'issue de deux semaines de négociations chaotiques à Copenhague.

Les négociations ont donné lieu à "beaucoup de tensions" mais "ça bouge un peu", a affirmé en fin de matinée le président français Nicolas Sarkozy.

Le Premier ministre indien Manmohan Singh a appelé vendredi à Copenhague à prolonger les négociations sur le climat en 2010 pour parvenir à un accord.

"L'issue (de Copenhague) risque de s'avérer en-deçà de nos attentes", a estimé M. Singh devant le sommet climat des Nations unies.

Le texte discuté selon sa première version, encore susceptible de nombreux amendements, définit pour objectif commun aux 193 pays réunis sous l'égide des Nations unies la limite du réchauffement planétaire à 2°C maximum, mais sans préciser les moyens d'y parvenir.

Il prévoit une aide financière immédiate de 30 milliards de dollars sur trois ans (2010-2012) et jusqu'à 100 mds USD/an d'ici 2020 pour aider les pays en développement à faire face aux impacts du réchauffement.

Ce chapeau servirait d'introduction aux deux textes de l'accord proprement dit, négociés sous l'égide de l'ONU. Ainsi, "l'accord de Copenhague" comporterait trois textes distincts.

"Les choses se déroulent de manière plus positive que la nuit dernière", avait indiqué plus tôt à l'AFP la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Le groupe restreint, composé d'un panel représentatif d'une trentaine de pays industrialisés (Etats-Unis et plusieurs Etats européens), des grands Etats émergents (Chine, Inde, Brésil) et des pays en développement (Bangladesh, Lesotho, Algérie...), s'était réuni une première fois dans la nuit.

Après ces discussions, le Premier ministre danois Lars Loekke Rasmussen, hôte du sommet, avait estimé que les négociateurs étaient "encore loin du compte", tout en se félicitant d'un "dialogue très fructueux et constructif".

"Nous avons entendu beaucoup de contributions constructives de la part de dirigeants africains et de pays en développement et nous avons montré que nous avions la volonté de trouver un accord", a de son côté souligné le Premier ministre suédois, Fredrik Reinfeldt.

Le président américain a affiché sa volonté de parvenir à un accord ambitieux. "Revenir avec un accord vide de sens serait bien pire que revenir les mains vides", avait souligné jeudi le porte-parole de la Maison Blanche.

Mais chacun reste soucieux de ménager ses intérêts. Ainsi, le ministre saoudien du Pétrole a réclamé des compensations pour toute mesure prise à Copenhague qui pourrait avoir un impact sur la demande de pétrole: "Notre mission (...) est de protéger nos intérêts", a ajouté Ali al-Nouaïmi, alors que les émissions de CO2 proviennent essentiellement de la consommation d'énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).

Depuis dix jours, les pourparlers coincent sur la répartition des efforts, tant financiers qu'en termes d'engagements sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre.

La libre.be

Desert Sessions: Tamikrest the best!!



Tamikrest is a group of young Touaregs based in Kidal, who are keen to make Tamasheq poetry and culture accessible to the rest of the world. They are often compared to the award-winning Tinariwen

AFP Aminatou Haidar : la fin du bras de fer


18/12/2009 07:24:43 | AFP Aminatou Haidar : la fin du bras de fer
La militante Aminatou Haidar quitte l'hôpital de l'île de Lanzarote le 17 décembre 2009
© AFP
Un peu plus d'un mois après avoir entamé une grève de la faim et un véritable bras de fer avec les autorités marocaines, la militante sahraouie Aminatou Haidar est revenue dans la nuit de jeudi à vendredi à Laâyoune (Sahara occidental) dans un avion en provenance des Canaries (Espagne).


L'avion médicalisé dans lequel elle avait embarqué s'est posé à Laâyoune vendredi vers 00H15 locales (et GMT). Il avait quitté Lanzarote deux heures plus tôt. Selon une source policière, Mme Haidar a accompli normalement les formalités d'entrée à l'aéroport en marquant sur la fiche d'arrivée qu'elle "arrivait au Maroc". Elle est ensuite partie dans une voiture conduite par son oncle maternel, cheikh Mohamed Boussoula.

Agée de 42 ans et mère de deux enfants, Aminatou Haidar observait une grève de la faim depuis plus d'un mois pour forcer le Maroc à l'autoriser à rentrer chez elle à Laâyoune. Elle avait été hospitalisée dans la nuit de mercredi à jeudi à la suite de violentes nausées et de douleurs abdominales.

Au retour d'un séjour aux Etats-Unis, où elle avait reçu un prix en faveur des droits de l'Homme, elle avait été refoulée le 14 novembre de Lâayoune, les autorités marocaines lui reprochant de n'avoir pas voulu accomplir les formalités nécessaires. Elle les accusait en retour de lui avoir retiré son passeport marocain.

Intervention française

Cette affaire a donné lieu à un ping-pong diplomatique entre Madrid et Rabat, Paris intervenant finalement pour, semble-t-il, débloquer une situation qui paraissait sans issue.

Dans un communiqué publié jeudi soir, l'Elysée a en effet annoncé que le président Nicolas Sarkozy avait demandé au Maroc de remettre un passeport à Mme Haidar.

M. Sarkozy a effectué cette démarche le 15 décembre en recevant à Paris le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri et en exprimant "le voeu que le royaume du Maroc puisse, dans sa tradition d'ouverture et de générosité, faire remettre à Mme Aminatou Haidar son passeport marocain à son arrivée sur le territoire du royaume", selon le texte.

"Comme suite à cet entretien", le roi "Mohammed VI a informé le président Sarkozy, par message, le 17 décembre 2009, de l'accord de l'Etat marocain. Dans ces conditions, Madame Aminatou Haidar peut regagner le Maroc", ajoute le communiqué.

Vendredi, le ministère marocain des Affaires étrangères a confirmé que le Maroc avait accédé à la demande de "pays amis et partenaires" en faveur d'un retour d'Aminatou Haidar à Laâyoune, mais qu'il restait ferme sur "le respect total de la loi marocaine, par tous, sans exception et sur l'intégralité du territoire national".

Et selon Rabat, les "agissements" de Mme Haidar "ne sont pas liés à la promotion des droits de l'Homme". "Elle a, bel et bien, agi pour le compte du Polisario, qui demeure un mouvement militaire et totalitaire, à la solde de l'Algérie qui l'abrite, le finance et le soutient".

"Trouver une solution permanente du conflit au Sahara occidental"

Deux tentatives de la militante sahraouie de rentrer à Lâayoune, les 4 et 5 décembre, avaient échoué, les autorités marocaines refusant l'atterrissage de l'avion à bord duquel elle se trouvait.

"C'est un triomphe du droit international, des droits de l'Homme, de la justice internationale et de la cause sahraouie", avait déclaré à la presse la militante pro-Polisario en sortant de l'hôpital. Si les autorités marocaines s'opposaient une nouvelle fois à son retour au Sahara occidental, elle "resterai(t) à bord de l'avion et continuerai(t) (sa) grève de la faim", avait-elle ajouté.

La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a déclaré de son côté avoir été "contente d'apprendre la décision du gouvernement marocain", dans un communiqué, rappelant que la militante sahraouie avait reçu le prix Robert Kennedy pour les droits de l'Homme.

Mme Clinton a salué un "geste humanitaire" qui "reflète l'esprit véritable et la générosité du gouvernement et du peuple marocains, et qui souligne l'urgence à trouver une solution permanente du conflit au Sahara occidental".

Rabat estime que le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole annexée en 1975, fait partie intégrante du royaume et propose une large autonomie sous sa souveraineté. Le Front Polisario, soutenu par l'Algérie, lutte en revanche pour son indépendance.

Burkina/Niger : Petits services entre tripatouilleurs ?

vendredi 18 décembre 2009

Il pleut sur Niamey. Quoi ? Des sanctions, nous voulons dire ! Depuis la décision contestée du président Mamadou Tandja de prolonger son mandat de trois ans afin « de terminer ses chantiers » ; depuis la suppression, par le pouvoir, de la clause limitative du nombre de mandats, initialement fixé à deux, le Niger ne cesse de crouler sous le poids des mesures de rétorsion. Après la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a suspendu le pays du Ténéré de toutes ses instances, ce fut au tour de l’Union européenne (UE) de passer à l’acte après plusieurs menaces de représailles restées vaines.

Lasse de prêcher dans le désert nigérien, l’Europe communautaire s’est résolue à fermer le robinet de la coopération avec le pays de Séyni Kountché, dont elle est le premier partenaire économique. Soit un gel, en termes chiffrés, de plus de 300 milliards de francs CFA. Il n’est pas jusqu’au Pays de l’Oncle Sam qui n’ait donné de la voix face au refus méprisant de Niamey de reconsidérer, un tant soit peu, ses réformes politiques tant décriées.

Tenue du 15 au 16 décembre 2009 à Paris, la 25e session de la conférence ministérielle de la Francophonie avait, entre autres points inscrits à son ordre du jour, l’examen de la situation au Niger. On se demandait alors comment l’organisation allait se comporter à l’égard du pays où elle a été portée sur les fonts baptismaux.

Mais au grand dam des partisans de la manière forte, comme le ministre canadien chargé des Relations internationales, Pierre Arcand, la rencontre s’est terminée sur une note d’indulgence, voire de complaisance, à l’égard du régime autoritaire de Tandja. Cela, nonobstant la Déclaration de Bamako qui réaffirme le rejet par la Francophonie de « toute modification substantielle du régime électoral introduite de façon arbitraire ou subreptice » (Sic). Mais savez-vous qui a bataillé ferme pour éviter aux Nigériens une énième salve de sanctions ? Le Bur-ki-na Fa-so.

Oui, le Burkina Faso dont le président, Blaise Compaoré, à ce qu’on dit, ne serait pourtant plus en odeur de sainteté avec son voisin nigérien. Que faut-il voir dans cette attitude de notre pays ? Un simple acte de compassion pour « un frère et ami » qui n’en finit pas de s’enferrer dans ses propres turpitudes ou bien, comme pensent certains, de petits services entre tripatouilleurs ?

Pour tous ceux qui n’en finissent pas de suspecter le régime Compaoré de vouloir à nouveau violenter l’article 37, en d’autres termes, faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats, la question ne mérite même pas d’être posée.

A l’évidence, ne manqueront-ils pas de soutenir, la position de notre pays, tenue de bout en bout par l’ambassadeur Luc Adolphe Tiao, trahit les desseins du chef de l’Etat burkinabè de rééditer le coup de canif constitutionnel de 1997. Un soutien qui vaudra, au pays des hommes intègres, son pesant de réprobation d’autant plus qu’il intervient au moment où on commence à entendre le cliquetis des haches de la guerre de l’article 37.

Par Alain Saint Robespierre

L’Observateur Paalga

Sanctions financières contre le Niger : Avec quoi Tandja va-t-il terminer ses chantiers ?


Abdoulaye Tao Le Pays N°4515 du 18-12-09
vendredi 18 décembre 2009


Sale temps pour le colonel Mamadou Tandja. Après avoir réussi son tour de passe passe avec la Constitution, il doit faire face désormais aux sanctions de la communauté internationale qui a décidé de ne pas accepter cette atteinte à la démocratie pouvant créer une jurisprudence dans les annales politiques avec des conséquences graves pour la stabilité des pays. Le robinet de l’aide est donc en train de se fermer progressivement . Niamey a du souci à se faire. Car l’Organisation internationale de la francophonie dont il a su esquiver le marteau, a donné un ultimatum de 60 jours aux autorités nigériennes pour rattraper encore la gaffe.

Le Niger alimente la chronique des errements politiques des pays africains depuis que son président, Mamadou Tandja s’est mis à l’idée de s’offrir de façon inédite un mandat complémentaire de trois ans pour, dit–il, terminer ses chantiers. Assis sur les promesses des revenus de l’uranium et ceux du pétrole, il s’est payé le luxe de doter le pays d’une nouvelle Constitution, sautant du même coup le verrou de la limitation du nombre des mandats. Pour cela, il y a mis toute son énergie et toute son intelligence. Les élections locales de janvier parachèveraient ainsi la mainmise totale de Tandja et de son parti sur les institutions du pays.

Cet entêtement a conduit le Niger aujourd’hui au ban de la communauté internationale avec à l’intérieur du pays et dans la capitale, une opposition tenace qui s’est juré de ne pas être le complice d’un tel hold up. A Niamey, la mesure de suspension de la CEDEAO n’a pas eu l’effet escompté. Pour cause, la communauté dispose de très peu de moyens coercitifs. Et, elle s’est plutôt révélée tout au long de cette crise comme un refuge pour les chefs d’Etat où personne, en dehors du président du Nigeria, n’a osé élever la voix, sans doute parce que certains d’entre eux pourraient suivre les pas de l’homme fort du Niger.

Le salut pour tous les démocrates nigériens pourrait venir de la communauté internationale. Celle-là même qu’on vilipende lorsque quelquesfois, elle s’ingère de façon maladroite dans les affaires intérieures des pays africains. Mais ici, il s’agit de défendre une valeur universelle qu’est la démocratie. Cette réaction internationale, mal appréhendée par le maître de Niamey, pourrait compromettre le bail de trois ans qu’il s’est octroyé. La fermeture du robinet de l’aide au développement risque d’être une pilule difficile à avaler. L’Union européenne a, la première, suspendu une partie de ses financements au gouvernement nigérien, d’un montant de 23 millions de dollars. A cela, il faut ajouter le coup de semonce des Américains qui viennent également de suspendre le programme de MCA (Millenium challenge account), l’aide publique américaine au développement. Un véritable gâchis quand on sait que les critères pour bénéficier de ce fonds américain ont nécessité beaucoup de travaux préparatoires. Une trentaine de millions de dollars sont ainsi en suspens, en attendant que Tandja donne de nouveaux gages. On voit mal comment le président nigérien va réussir à terminer ses chantiers sans argent. Le danger qu’il court est de ne pas tenir ses nombreuses promesses et de voir cette partie de son opinion qui lui est favorable se rendre à l’évidence qu’il n’est pas la providence et que dans un Etat de droit, les hommes passent et seules les institutions doivent leur survivre en s’améliorant.

Par Abdoulaye TAO

Vers la sortie de l’impasse politique au Niger ?


NigerDiaspora.com / RFI 17-12-09
vendredi 18 décembre 2009

Peut-être une avancée dans la médiation de la Cedeao sur la crise nigérienne. La rencontre entre pouvoir et opposition pourrait finalement se tenir à Niamey le vendredi 18 décembre grâce à une concession de dernière minute de l’opposition. Le colonel Abubacar Abdulsamali était dans une impasse bien inconfortable depuis mardi 15 décembre.

Faute de consensus sur le lieu de la rencontre, le dialogue politique nigérien qui devait débuter le 16 décembre était repoussé sine die. Le président Tandja en personne tenait impérativement à ce que ce dialogue se tienne dans le pays, à Niamey.

La CFDR, la coordination de l’opposition quant à elle, souhaitait que les premiers entretiens se tiennent hors du pays, pour des raisons de sécurité des principaux protagonistes. L’opposition proposait Abuja au Nigéria, le siège de la Cedeao. Finalement la CFDR se serait ravisée.

Selon nos informations, une délégation de l’opposition devait rencontrer en fin de journée ce jeudi 17 décembre, le médiateur et lui faire part de cette décision. A une condition : que le dialogue commence le plus vite possible, dès samedi, selon une source bien informée.

Ce changement de ligne devrait permettre à ce dialogue politique de débuter. La communauté internationale tient beaucoup à une sortie de crise via le dialogue politique.

C’est ce que Bruxelles a rappelé la semaine dernière à la délégation conduite par le Premier ministre. Dans un message au président Tandja, Barack Obama a également manifesté son impatience d’une sortie de crise : « L’Amérique attend », dit le communiqué, « le jour où le Niger pourra célébrer à la fois la proclamation de la république et sa transition solide vers la démocratie ».

Ce 18 décembre le Niger célèbre la fête de son indépendance. Pour l’occasion les principales cérémonies se tiendront dans la région Diffa, chère au cœur du président Tandja. Le chef de l’Etat s’est rendu sur place pour l’occasion.

17 décembre 2009 Publie le 17 décembre 2009 Source : http://www.rfi.fr/

Mali: The human face of climate change


ReliefWeb - 15/12/09

Thursday 17 December 2009

Where is the rain?"

After inquiring about the health of family members and livestock, the Tamasheq, a nomadic tribe in Mali, greet each other by asking about the weather.

But this isn’t just idle chit-chat. For them, the rains mean everything.

Like many nomads in the semi-arid Sahel, an area south of the Sahara desert that spans the African continent, the Tamasheq depend on fertile grasslands to raise their cattle. But over the last several years, they have watched with dismay as the once-dependable rains arrive later and later in the season. The Sahel is experiencing the "worst effects of climate change in the world," according to the United Nations.

For Arahmat, who goes by his first name, the sporadic rains have devastated his family’s livestock—and their life-line.

"Without rain, there is no pasture for our herds, and our animals die," Arahmat says. "When the rains do arrive, the cattle are so weak that they all become sick and die. We are tired of moving to look for green pastures and water. We have no food."

Children throughout the nomadic and pastoralist villages of Mali rely on the rich, nutritional value of cattle’s milk for sustenance. When Arahmat’s cattle died, his seven-month-old daughter couldn’t get the nutrients she needed to survive. Severely malnourished, she was admitted to Action Against Hunger’s therapeutic Stabilization Center, where she receives life-saving treatment and 24-hour care.

In Arahmat’s area, the price of livestock has also plummeted, to devastating effect.

"In the past, we counted on selling our animals to buy sorghum and millet to eat when things went wrong," explains Arahmat. "But this year the price of the animals has hit the bottom. We can no longer sell them, or we sell them for almost nothing. We sold five goats for a bag of millet, when it would usually cost only one goat."

Entirely reliant on cattle for milk and income, and with the region experiencing rapid desertification, many families in Mali live a precarious existence.

Action Against Hunger has launched a rapid response centered in Gao, eastern Mali, to treat children on the brink of starvation and provide support for more than 16,000 people at risk of malnutrition. Recent nutrition surveys conducted there revealed that 16 percent of children in Gao suffer from acute malnutrition, which is above the World Health Organization emergency level.

Vulnerable families with young children like Arahmet’s receive 30 kilograms of millet and three liters of oil, as well as therapeutic nutritional products specially designed for children’s metabolisms. To prevent future outbreaks of malnutrition, Action Against Hunger provides families with seeds and training to help them build up food reserves they can revert to during difficult times. The organization is also establishing drip-feed irrigation systems in the area to boost crop production.

And to help ensure that world leaders assembled at the Climate Change Conference in Copenhagen don’t forget the human face of climate change, Action Against Hunger is telling Arahmat’s story.

Coopération militaire Mali-Algérie : Retrouvailles de haut niveau

Y. Doumbia l’Essor n°16593 du 17-12-09
vendredi 18 décembre 2009


Les relations d’amitié et de coopération entre l’Algérie et notre pays se portent bien. L’une des preuves est fournie par la tenue régulière du comité mixte chargé de la coopération militaire et technique.

Un comité dont la 4è session est réunie depuis hier au ministère de la Défense et des Anciens combattants. Pour cette réunion, une importante délégation algérienne séjourne à Bamako. Conduite par le général Benbicha Mohamed Saleh, elle est composée de 5 autres officiers supérieurs et de l’attaché militaire de l’ambassade algérienne au Mali. La session du comité, a expliqué le secrétaire général du ministère de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Youssouf Bamba, offre aux deux délégations l’occasion de faire le bilan des activités exécutées et de formuler des recommandations utiles dans des domaines comme la lutte contre le terrorisme. Youssouf Bamba a remercié les autorités algériennes pour leur contribution de qualité au retour de la paix dans les régions du nord du Mali. Les rencontres régulières entre hauts responsables militaires reflète l’amitié et l’estime que se portent les deux chefs d’État, Amadou Toumani Touré et Abdel Aziz Bouteflika, a jugé le secrétaire général du ministère de la Défense en invitant à "œuvrer ensemble pour faire de notre coopération bilatérale, un modèle, une valeur d’exemple". La volonté d’aller loin dans le cadre de cette coopération est partagée car le chemin à faire est encore long, a relevé le général Benbicha Mohamed Saleh. Certaines activités programmées pour 2008 et 2009 n’ont pas été exécutées à cause de difficultés de dernière minute, a constaté le chef de la délégation algérienne en notant cependant que l’évaluation montre que la coopération militaire entre nos deux pays a atteint un bon rythme. Seulement, la planification doit s’effectuer avec plus de rationalité afin de mieux conduire le nouveau programme qui sera élaboré au cours de la réunion qui s’achève aujourd’hui.

Y. DOUMBIA

Le Mali s’active pour faire libérer Pierre Camatte


Michel Scott lci.tf1.fr/ 17-12-09
vendredi 18 décembre 2009


Amadou Toumani Touré, le président malien, met la pression sur ses services pour que l’humanitaire vosgien, détenu par le commandant de l’aile dure d’Al-Qaïda au Mahgreb islamique, soit relâché rapidement.

Le mystère de la disparition de Pierre Camatte reste entier. Enlevé le 26 novembre dernier dans le Nord du Mali, cet humanitaire vosgien de 61 ans serait détenu par Abdelhamid Abou Zeid, le commandant de l’aile dure de la 9e région de l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), dixit le communiqué de revendication transmis à la chaine Al-Jazira le 9 décembre. De leur côté, les trois Espagnols kidnappés en Mauritanie seraient aux mains de Moktar Belmoktar, l’autre émir du Sahara, considéré comme plus perméable aux médiations -il a en effet la réputation d’être un bandit de grand chemin ayant jadis pris ses distances avec l’ex-GSPC algérien, l’ancêtre de l’Aqmi.

Face à la situation, on a frôlé l’état de panique à Paris il y a quelques jours : les cibles françaises seraient désormais particulièrement recherchées dans la bande sahélo-saharienne. Une injonction a donc été lancée aux ressortissants français résidents au Nord-Mali : il leur faut quitter la zone au plus vite. Le conseil s’applique aussi aux journalistes qui prétendraient s’y aventurer.

Relais habituels

Le gouvernement malien apprécie évidemment peu cet ordre de repli. Mais il a néanmoins déployé dans le même temps tous les moyens disponibles pour prendre contact avec les ravisseurs.

Le centre opérationnel de Gao coordonne ainsi tous les renseignements en provenance du désert (des chasseurs nomades interpellés entre Ménaka et la frontière nigérienne ont par exemple été ramenés au QG pour interrogatoire) et les relais habituels dans ce genre d’affaires ont été réactivés. Il s’agit des chefs locaux, maires des communes perdues dans le désert et représentants de tribus, aussi bien touarègues ou arabes. Tous ces intermédiaires sont chargés de prendre langue avec les salafistes.

Mauvais coup

L’un de ces intermédiaires a d’ailleurs dit à TF1 News son sentiment que Pierre Camatte pourrait être libéré prochainement. Sur la foi de quelles informations ? Le président Amadou Toumani Touré met en fait une pression terrible pour qu’une solution soit trouvée rapidement.

Le kidnapping de ce Français est en effet un mauvais coup porté aux autorités maliennes. Cible atypique, il était intégré depuis plusieurs mois au sein de la société locale à Ménaka. Investi dans un projet de développement, il symbolisait l’Européen qui vient humblement vivre aux côtés de ses hôtes en leur confiant sa sécurité.

Opérations militaires ?

Reste que les tractations entre Sahariens et les éventuelles valises de billets qui les accompagnent dans ces cas-là peuvent ne pas suffire. Si les pourparlers n’aboutissent pas, la manière forte pourrait être finalement employée. D’importantes opérations militaires seraient même déjà en préparation pour les semaines qui viennent, avec l’aide des conseillers américains qui ont élu domicile à Gao.

Par Michel SCOTT le 17 décembre 2009

mercredi 16 décembre 2009

Obama veut un Niger démocratique


Le JDD.fr International | 16/12/2009 - 19:17Barack Obama a expliqué le souhait, mercredi, que la démocratie progresse au Niger. "L'Amérique attend le jour où le Niger pourra célébrer à la fois la proclamation de la république et sa transition solide vers la démocratie", dit le président américain dans un message adressé à son homologue nigérien, Mamadou Tandja, fait l'objet de critiques croissantes pour avoir prorogé son mandat par amendement à la Constitution.

Manifestations politiques au Niger : la semaine de tous les dangers



H. Marie Ouédraogo L’Observateur Paalga 16/12/2009

22 décembre 2009. C’est la date à laquelle devrait prendre fin le dernier mandat présidentiel de Mamadou Tandja. Parvenu à la tête de l’Etat en 1999 et réélu une fois, l’ex-colonel de l’armée nigérienne, gagné par l’ivresse du pouvoir, n’a pourtant jamais eu l’intention de rendre si tôt le tablier, tant son désir de servir la nation est fort.

Désireux de jouer les prolongations durant les trois prochaines années, ce serviteur dévoué du peuple a résolu de bafouer la loi fondamentale pour parvenir à ses fins. Et ni les protestations de la communauté internationale, ni les manifestations de l’opposition, pourtant réunie sous la même bannière, n’empêcheront la Tazartché (la continuité en langue haoussa) de passer par la force d’un référendum, largement contesté.

A une semaine du dead line constitutionnel, la situation, déjà tendue à Niamey, est montée d’un cran entre opposition et pouvoir : dimanche, des dizaines de milliers de manifestants ont réclamé le départ du président, qualifié d’usurpateur. Ils ont exhorté la communauté internationale à maintenir la pression sur le pouvoir, exprimant leur soutien à la médiation ouest- africaine pour une sortie de crise.

Le mouvement anti- Tazartché à peine dispersé, voilà que les partisans du colonel Tandja investissent les rues de la capitale pour faire entendre leur voix, celle du référendum et de la prolongation, artificielle, d’un mandat présidentiel à l’agonie. Réponse du berger à la bergère, le grand meeting qui a mobilisé hier les partisans de la continuité avait pour objet de défendre le fait accompli et le passage en force du colonel, qui compte bien se maintenir au pouvoir envers et contre tous.

C’est donc pour la « bonne cause » de la sixième République que des établissements de la capitale ont fermé hier leurs portes, fournissant à ceux qui en avaient besoin la foule nécessaire. « Jour J -7 pour Tandja », clament les syndicats et les opposants, tandis que, dans le camp adverse, on prône les valeurs de la continuité dans une république taillée sur mesure.

Mais dans l’un comme dans l’autre camp, le compte à rebours a bel et bien commencé dans l’attente de la date fatidique du 22 décembre, dernier jour du mandat présidentiel.

D’ici là, on peut craindre que, de part et d’autre, les manifestations s’intensifient au point de virer, à terme, à l’affrontement. Dès lors, tous les regards sont tournés vers Abuja, où ont débuté, il y a de cela quelques semaines, les pourparlers de la médiation ouest-africaine, sur laquelle reposent tous les espoirs des compatriotes de Mamadou Tandja et ceux de leurs voisins de la sous-région. Niamey attend donc avec anxiété de savoir comment se passera la semaine de tous les dangers.

Par H. Marie Ouédraogo

mardi 15 décembre 2009

Hommage a Mano DAYAK /Par Abdalh HASSAN de TINARIWEN



source envouaturesimone

Hommage à MANO DAYAK Leader Touareg qui nous a quitter le 15 decembre 1995


Hommage à MANO DAYAK Leader Touareg qui nous a quitter le 15 decembre 1995
ecrit par Rhissa Ag Ahossey

Tu n'es plus / Et mes larmes ne tariront plus / Ton sang, ton corps et tes os / Sont à jamais mêlés à ces sables que tu as / Tant aimés. / Es-tu mort au-dessus de CHIRIET aux dunes / dorées / Ou en amont de TAMGAK qui rime avec ta / lutte ? / Sont-ce les terres maternelles de TEMET qui / te retiennent / Qui te réclament pour l'ETERNITE ? / Le désert est FIDELE / Comme tu l'as porté à bout de bras, au / bout du monde / Le TENERE te porte désormais en son sein / Pour toujours ton AME aura la clarté de ses / dunes / Et ta MEMOIRE la grandeur de ses montagnes / Ta mère est en deuil, et tu es le Fils de / toutes les mères / Ton père est en deuil, et tu es le Fils de tous / les pères / Ton frère est en deuil, et tu es le Frère de / TOUS les HOMMES,
GRAND GUIDE
La caravane est au bout de l'étape / Et la SOURCE annoncée n'est pas loin / Dans la nuit sans étoile et par la tempête / Tu nous a menés et à présent
REPOSE-TOI EN PAIX

Rhissa Rhossey : "Jour et Nuit, Sable et Sang" – Poèmes sahariens, © Transbordeurs, 2005

lundi 14 décembre 2009

À AGADEZ au Niger la situation devient "explosive"


Lundi 14 décembre 2009 1 14 12 2009 11:36 À AGADEZ au Niger la situation devient "explosive"
Petite lettre d’un ami Touareg qui rentre de Libye et du Niger et qui me parle un peu de la situation de la « réinsertion » des combattants à Agadez.
Vous comprendrez bien que cette personne souhaite garder l’anonymat, si vous pensez avoir plus d’infos crédibles merci de me les communiquer.
Pellet Jean-Marc

source occitan touaregBonsoir, mes amis sont encore à Tripoli en attente des promesses Libyennes. J'aimerai si possible que vous écriviez une petit mot sur cette situation car elle est vraiment explosive. Nous avons fait presque trois mois à Tripoli et toujours rien et les jeunes à Agadez commencent à perdre confiance et c'est grave. Donc je vous donne un résumé des choses comme elle se sont passées entre les différents Mouvements, la Libye et le Niger. Sous la médiation de la Libye nous avons accepté de déposer les armes et de négocier une foi les armes déposées. Le Fpn et le Mnj ont déposé les armes il y a presque trois mois et ont déversé plus de deux milles jeunes sans emploi à Agadez avec la promesse de la Libye de donner des enveloppe de réinsertion en attendant que le gouvernement nigérien les intègre dans les différentes sociétés du nord ou crée des emploi pour eux. C'est sur cette promesse que nous avons eu la confiance des jeunes pour qu’ils acceptent de rendre leurs armes et les remettent au gouvernement libyen à Sebha et nigerien à Agadez. Après avoir remis les armes nous avons rencontré le Président nigérien avec les médiateurs libyens, puis avec les médiateurs libyens nous sommes retournés en Libye pour finaliser les choses à fin que les jeunes que nous avons laissé à Agadez puissent recevoir leurs enveloppe, mais voila presque trois mois qu’ils sont à Tripoli et toujours rien, cette situation risque de devenir insupportable par les jeunes Ichumars que nous avons laissé à Agadez sans ressources. En attendant les promesses ne viennent pas. D'autres part les Cadres doivent entreprendre des discutions avec le gouvernement nigérien à Niamey et jusqu’ici ils sont encore bloqués à Tripoli, car ils ne peuvent plus rentrer les mains vide à Agadez où attendent tout ces jeunes qui nous traitent déjà de traîtres, ils ont raison car à leurs place je dirai aussi la même chose...


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Sur la situation des jeunes Ishumar voir l’article sur ISSIKTA:
Les témoignages que notre équipe de rédaction a recueillis sont d'une rare violence parfois, et tous s'en prennent aux libyens, au gouvernement, et aux chefs de la résistance . Il est urgent de trouver une solution à cette jeunesse avant qu'elle ne se tourne vers d'autres trafics ou organisations criminelles qui pullulent dans le Sahel.

Réponse a Mr chahana takiou à propos de ses écrits xenophobes à l'encontre des Touaregs

voire articles de chahana takiou:http://www.kidal.info/Forum/FR/lire.php?msg=8484

Chahana Takiou

Mr takiou que nous vaut cet étalage grotesque d'acharnement et de haine à l'encontre de tout ceux qui sont du nord Mali et qui frise le ridicule ???.Un journaliste doit avoir un respect de la déontologie ,doit être impartiale,objectif et surtout ,ses articles doivent être instructifs pour l'ensemble de ses lecteurs y compris les plus éloignés et parfois moins "visibles" pour lui.Il est temps de passer à l'apprentissage du metier de journaliste cher amateur .Le Mali a besoin de toutes ses fillles et de tous ses fils en ces moments difficiles,il n'a aucunement pas besoin des animateurs des médias "de mille collines "à Bamako.Si vous pouvez trouvez des sujets plus interessants que vous en prendre toujours aux mêmes communautés du nord Mali.....en esperant que le conseil ou organe de régulation des médias maliens ouvre l'oeil cette fois ci,à moins que Mr je hais tout le monde ne se prenne un rateau tout seul!!

Merci
La rédaction

dimanche 13 décembre 2009

La paix a Agadez /La désillusion?


Les accords de paix entre la résistance Touareg composée du MNJ ,FPN,et du FFR et le gouvernement nigerien sont dans l'impasse depuis plusieurs mois.Ces accords sont le fruit de la médiation du guide libyen.Depuis le désarmement effectif de l'ensemble des Mouvements et Fronts armés ,ce sont plus de 3000 ex combatants qui attendent les promesses de reinsertion promises par la Libye et le gouvernement nigerien en vain..
La désillusion face aux espoirs suscité par cette paix et ses promesses ,reste dans une phase critique ....
Nous avons recueillis les témoignages de plusieurs ex combatants et jeunes d'Agadez:

abdou: c'est "lamertume totale ..on sait plus a quel jeu jouent les libyens ...Nous avons plusieurs mois ici à agadez,je suis même pas rentré chez moi ..faire quoi?

R-B :C'est des libyens ,ils n'ont aucune expérience des gestions des conflits ,les Bachir Salah et Ahmed Souleymane ...tous des escros ,ils détournent tout l'argent et le gouvernement quand a lui ...il est absent..

M-B:C'est la faute à nos Leaders qui nous ont enbarquer dans cette galère ,ils sont ou?Ils attendent Gaddafi depuis des mois ,mais lui il a eu ce qu'il voulait en saupoudrant sa tentative de médiation aux yeux de l'opinion publique..Il voulait devenir président de l'Afrique ,maintenant que c'est fait ,il ny'a plus aucun effet médiatique a s'afficher avec les Touaregs et autres bélligerants ,il est occuper a faire ses travaux de metro à Tripoli..

K-M:Nous nous voulons une situation de dignité ,qu'on travaille en paix et construire chez nous et ça c'est au gouvernement nigerien de prendre en compte les aspirations légitimes de tous les jeunes d'Agadez ,car tous les ingrediens sont là pour que ça explose si rien n'est fait le plus tôt possible ...Les libyens on les connais c'est du Kamé -Kamé!!

J-S:Les Libyens ,ils disent nous on vous fera ça ou ceci ,mais régardez les responsables de cette initiative ,ils n'ont que faire de la paix au Niger ,eux comme les Leaders des Fronts ,ils remplissent leurs poches c'est tout ce qui les interesse!!

Les témoignages que notre équipe de rédaction a recueillis sont d'une rare violence parfois ,et tous s'en prennent aux libyens ,au gouvernement ,et aux chefs de la résistance .Il est urgent de trouver une solution à cette jeunesse avant qu'elle ne se tourne vers d'autres trafics ou organisations criminelles qui pullulent dans le Sahel.

La rédaction

Alors que redditions et arrestations se multiplient,le Gspc derrière le bouclier des kidnappings


Ikram GHIOUA-http://www.lexpressiondz.com-13-12-09
dimanche 13 décembre 2009

Les derniers enlèvements au Mali et en Mauritanie ont été une bouée de sauvetage pour cette organisation en quête d’éclats médiatiques.

Les repentances et les arrestations de terroristes se multiplient depuis ces deux dernières semaines. Alors que pas moins de six terroristes ont déposé les armes, notamment à Alger et Constantine, une cinquantaine d’éléments de soutien au terrorisme ont été arrêtés à Batna et récemment à Constantine. Ce résultat est le fruit d’un engagement des forces de sécurité et aussi de l’appui sans faille des citoyens à la lutte antiterroriste. Des sources sécuritaires ont confié, sans réserve, que l’organisation dirigée par l’émir Droukdel est en phase de désintégration avancée. La déliquescence de cette organisation criminelle est un fait à ne pas négliger quand on sait que le Gspc lui-même a reconnu un recul de ses activités subversives par le biais de son site Internet. Deux ans durant, le numéro un du Gspc n’aura pas réussi à redresser son organisation et continue de subir des pertes sans précédent. Cela est d’autant plus vrai lorsque sur le terrain, les services de sécurité s’attendent à d’autres prochaines redditions. Dans une vaine tentative de sauver ce qui reste de son organisation. Droukdel change son fusil d’épaule. Aussi, les derniers kidnappings des ressortissants étrangers perpétrés au Mali et en Mauritanie, ont constitué, en quelque sorte, une bouée de sauvetage pour cet émir en quête d’éclats médiatiques.

En effet, l’émir ne pouvait espérer une meilleurs aubaine pour galvaniser ce qui reste de ses troupes et adresser des messages, via Internet, prouvant que son organisation criminelle est toujours en action sur le terrain et que le terrorisme n’est pas près de disparaître. C’est également au niveau du Mali et de la Mauritanie que la branche d’Al Qaîda au Maghreb réussira à trouver des complicités en ce sens que ces régions sont marquées par une instabilité politique et sécuritaire.

Pour les services de sécurité, le Gspc a versé tout simplement dans le grand banditisme, agissant au même titre que les réseaux des narcotrafiquants et les marchands d’armes. Les analystes du réseau d’Al Qaîda sont unanimes : « Ayant perdu sa couverture religieuse et politique, Droukdel et ses complices ne sont plus qu’un outil maniable entre les griffes d’Ayman al Zawahiri, autant dire des clans tribals de la Somalie. »

Nos sources ont tenu à souligner que l’exploitation efficace du renseignement rend la lutte plus pragmatique et plus précise et a permis d’ailleurs de cibler des éléments clés de la structure du Gspc. L’arrestation ou la neutralisation de ces éléments a permis d’enregistrer la régression de cette organisation, principalement en Algérie. Il n’en demeure pas moins que le Gspc a réussi à faire parler de lui en dehors des frontières algériennes en organisant des enlèvements contre des humanitaires : où un Français au Mali a été enlevé et trois Espagnols en Mauritanie.

L’instabilité sécuritaire inquiète les services de sécurité algériens du fait que ces actes se produisent aux portes des frontières algériennes. C’est la raison pour laquelle un important dispositif sécuritaire est actuellement mobilisé à ce niveau et c’est ce qui a d’ailleurs permis l’avortement de plusieurs transactions au sud-ouest liées au trafic de drogue, l’une des principales sources de financement d’Al Qaîda au Maghreb.

Ikram GHIOUA

Trois questions à Mani Ansar du Festival au Désert


Kassim TRAORE-Bamako Hebdo, 12/12/2009
Trois questions à Mani Ansar du Festival au Désert
samedi 12 décembre 2009
le festival du Désert d’Essakane qui fêtera du 7 au 9 janvier 2010, son 10ème anniversaire, est devenu en quelques années l’un des plus célèbres festivals de musique au monde. Et au-delà de la musique, c’est la célébration de la tolérance et de la paix entre les peuples. Itinérant au départ, le festival au Désert s’est implanté depuis 2003 à Essakane, à une soixantaine de kilomètres de Tombouctou sur un camping géant de tentes pouvant accueillir environ 10 000 participants. Mais cette année, à cause de l’insécurité dans le nord Mali, il y a des inquiétudes sur la participation massive des touristes. Pour le directeur du Festival au Désert la situation sécuritaire doit être prise au sérieux. Mani Ansar répond à nos questions sur la sécurité au nord.

Est-ce que vous avez des inquiétudes par rapport à l’insécurité au nord ?
Mani : Non, franchement pas, Je tiens à vous dire que l’année dernière à la même période, si on réfléchi un peu on se rendra compte que c’était beaucoup plus dangereux que cette année. Parce que l’année dernière à la même période en plus de cette menace entre guillemet islamiste. Il y avait des groupes bandits qui mettaient le feu partout, à Nampala, Diabaly, Abeïbara un peu partout. Franchement la situation était beaucoup plus tendue. C’est vrai qu’il faut prendre des dispositions, il ne faut pas dire que le risque zéro existe. Le risque zéro n’existe nulle part. Je pense qu’on fait une publicité démesurée sur la situation au nord du Mali qui est injuste.

Est-ce que des touristes ont annulé leur voyage sur Essakane ?
C’est sûr qu’il y a des gens qui décommandent. Mais il y en a qui veulent venir. Dire que personne n’écoute ce qui se dit c’est faux. Si certains annulent, d’autres ont envi de venir qui sont nombreux. Ils ont entendu parler du festival, ils veulent venir. Beaucoup viennent d’autres contrées qui ne regardent pas la télé française, ni n’écoutent les communiqués de leur ambassadeur. Ils viennent de Singapour, du Brésil et de Nouvelle Zélande. C’est vrai que du côté français, anglais et américain il y a une baisse, mais de l’autre côté ça récupère beaucoup.

Il n y a pas de périls en la demeure ?
Non pas vraiment, sincèrement. Nous avons le soutien de nos autorités. La situation sécuritaire au nord dépend d’eux. S’ils disent de faire notre manifestation, nous allons la faire. Cela fait 10 ans que nous collaborons et nous ne craignons rien pour le moment. Cette bonne collaboration est soutenue par un communiqué qui confirme chaque festival qui s’approche. Cela fait 4 à 5 ans que c’est ainsi. Et chaque fois ça c’est bien passé. Pourquoi ne pas y croire cette année ?. Nous allons le faire et ça sera du 7 au 9 janvier 2010. Les journées se déroulent, ponctuées par des manifestations traditionnelles : les parades et les courses de chameaux, les Tindés (chants traditionnels de femmes), des expositions d’artisanat, des colloques et forums destinés aux nomades et autres participants. A la nuit tombée, sur une scène moderne, plantée dans les dunes, sous les étoiles, place aux concerts dédiés aux musiques du monde entier. Le Festival a toujours attiré du monde.

Kassim TRAORE

vendredi 11 décembre 2009

Mali/Somali :Contingent militaire neutre ou ingérence


Un homme blessé lors de l'attentat du 3 décembre 2009 à Mogadiscio.


Nous venons d'apprendre des sources Kenyanne qu'un contingent malien est toujours en attente des ordres de Koulouba (présidence malienne).
Composé de 13 officiers (superieurs et subalternes),le contingent malien devrait au départ travaillé avec les forces de maintien de la paix de l'Union africaine et aux côté des forces gouvernementales en Somali.Parmis ces officiers une dizaine sont des commandants Touaregs maliens qui veulent bien travailler au maintien de la paix ,mais pas prendre part au conflit .Au Kenya les ordres reçus par ces officiers sont clair ,il faut combatre..au Mali on parlait de forces de paix et de neutralité..
affaire à suivre...

a savoir:

SOMALIE •
La colère monte face au chaos ambiant


Les rebelles islamistes qui contrôlent déjà la majeure partie du pays prennent désormais la population civile pour cible. Lassée de la violence, celle-ci n'hésite plus à descendre dans la rue pour manifester sa colère.


SOMALIE

Royaume-Uni
The Independent
© AFP


Un homme blessé lors de l'attentat du 3 décembre 2009 à Mogadiscio.


Quelques jours après le carnage qui a fait au moins 23 morts, le 3 décembre à Mogadiscio, désarroi et colère dominaient dans la capitale somalienne. Le massacre perpétré contre des civils a soulevé une vague d'indignation. Les insurgés islamistes sont à l'index dans une atmosphère de désordre généralisé. Trois ministres, trois journalistes et de nombreux étudiants ont été tués par la bombe qui a explosé durant une cérémonie de remise des diplômes de fin d'études à de futurs médecins. Il s'agit d'un des pires attentats commis dans un pays qui flirte avec la violence depuis 1991. Le président du gouvernement de transition soutenu par l'Occident, Sharif Cheikh Ahmed, en a fait porter la responsabilité à la rébellion islamiste. Mais les deux principaux groupes rebelles, les chebab présumés liés à Al Qaïda et leurs alliés du Hizb Al Islam, ont nié toute implication. L'attentat a soulevé une vague d'indignation rarement manifestée auparavant. Les chebab s'en étaient déjà pris aux troupes éthiopiennes, qui occupaient le pays jusqu'en janvier, aux forces de maintien de la paix de l'Union africaine ou aux forces gouvernementales. Mais c'est la première fois qu'ils s'en prennent aux civils. Les chebab prônent un retour à la religion sous une forme particulièrement rigoureuse en rupture avec la tradition somalienne de tolérance. La lutte courageuse contre les Ethiopiens et leur capacité à maintenir la loi et l'ordre leur avaient assuré un certain respect au sein de la population. Mais depuis l'attentat, la colère est généralisée. Elle ne se limite pas à la capitale. Vendredi dernier, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans les rues de Dhusamareb, ville située à 500 kilomètres de Mogadiscio, pour condamner l'attaque.

Dans une Somalie qui sombre dans le chaos, le gouvernement en place ne contrôle qu'un quartier autour de la Présidence. Le reste du pays est véritablement aux mains des islamistes et des pirates du golfe d'Aden. Mutilé, martyrisé, le pays sombre dans l'horreur et le chaos absolus. L'attentat suicide a frappé le coeur de ce qu'il reste d'autorité à un pouvoir factice, dans une ville qui n'a de capitale que le nom. Les faits : lors d'une cérémonie officielle de remise de diplômes, le terroriste, un activiste, a déclenché la ceinture d'explosifs qu'il portait, provoquant la mort de 19 personnes, en majorité des étudiants, ainsi que de trois ministres. Le gouvernement de transition somalien vient ainsi de perdre ses ministres de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Santé. Celui des Sports figure au nombre des 60 blessés, dont certains grièvement, parmi lesquels on relève encore des journalistes. Le quatrième ministre décédera plus tard des suites de ses blessures. L'attaque d'une rare violence intervient à quelques encablures du palais présidentiel de Mogadiscio, la seule zone de quelques kilomètres carrés dans tout le pays, sur laquelle le gouvernement exerce un semblant de contrôle. Le président cheikh Sharif Ahmed, au pouvoir depuis janvier 2009, contrôle à peine un petit quartier avec le soutien de 5 300 soldats de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Le reste de la capitale n'est qu'un vaste coupe-gorge soumis aux milices de tout acabit : chebab, Hizb Al Islam... Le gouvernement n'a pas plus d'autorité sur le reste de ce grand pays d'Afrique. L'Union européenne, qui a fermement condamné l'attentat, envisage d'envoyer début 2010 une centaine d'instructeurs afin de former jusqu'à 2 000 soldats de la future armée gouvernementale somalienne, pour la porter à terme à 6 000 hommes.

Les membres du gouvernement sont régulièrement la cible d'attentats, en particulier des chebab qui se réclament d'Al Qaïda. Les mêmes ont revendiqué le rocambolesque enlèvement de deux membres des services spéciaux français l'été dernier. La Somalie est surtout devenue le repaire d'où partent la plupart des attaques de pirates qui écument le golfe d'Aden. Les eaux territoriales somaliennes sont devenues un véritable danger pour la marine internationale. 20 000 bateaux croisent chaque année au large de la Corne de l'Afrique, qui voit transiter 30 % du pétrole à destination de l'Europe. Devant le risque permanent, l'Union européenne s'est résolue à lancer sa première mission navale, baptisée Atalante, et qui vient d'être reconduite pour douze mois. Objectif : sécuriser ces eaux troubles et combattre un phénomène qui menaçait de limiter sérieusement le mouvement maritime. Depuis, les pirates n'ont pas renoncé à leurs lucratifs coups de force contre les navires qui se risquent dans la zone. La piraterie maritime est devenue une véritable marque déposée pour la Somalie. Entre ce phénomène et les chebab fondamentalistes, le peuple souffre.

Des centaines de personnes ont manifesté, le 7 décembre, dans la capitale Mogadiscio pour dénoncer la violence dantesque qui s'est emparée du pays. Le rassemblement était sans précédent dans la capitale somalienne. Les manifestants se sont regroupés dans la matinée devant l'hôtel Shamo, lieu du carnage du 3 décembre. Les protestataires ont notamment brûlé le drapeau noir et blanc, bannière adoptée par les chebab. "A bas les chebab", "assez de violence", ont scandé les manifestants, qui ont accusé la milice islamiste d'être responsable de ce "massacre d'innocents". Le cortège s'est arrêté quelques instants devant l'université de Banadir, à la faculté de médecine où étudiaient la plupart des victimes. La manifestation s'est déroulée dans la petite partie de la capitale somalienne encore sous contrôle du gouvernement de transition (TFG). Un îlot assiégé par les chebab et leurs alliés locaux du Hizb Al Islam. Un tel rassemblement contre les mouvements fondamentalistes reste sans précédent dans Mogadiscio. La dernière tuerie a choqué de nombreux Somaliens et porte la marque des habituels attentats suicides commis par les insurgés islamistes. Les chebab se sont empressés de démentir toute implication dans le massacre. Ces derniers ont mené de nombreux attentats suicides contre les membres du TFG et la force de paix de l'Union africaine en Somalie (Amisom). Cette dernière, déployée à Mogadiscio pour y soutenir le gouvernement, semble complètement désorientée dans le chaos généralisé qui désagrège la Somalie.


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