vendredi 28 novembre 2014

Birgi Rafini Voici l’intégralité de mon allocution en réponse à la motion de censure de l’opposition.Je vous souhaite une très bonne journée du vendredi et bonne réception.


Voici l’intégralité de mon allocution en réponse à la motion de censure de l’opposition.Je vous souhaite une très bonne journée du vendredi et bonne réception.
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale, Honorables Députés, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi tout d'abord, au nom du Gouvernement, d'adresser mes vives félicitations à l'Honorable Député Amadou Salifou, suite à sa brillante élection à la tête de l'Assemblée nationale. Connaissant sa longue expérience dans la gestion des affaires publiques et sa grande sagesse, je ne doute point de ce qu'il conduira avec brio notre institution parlementaire.
Monsieur le Président, Honorables Députés,
Ma présence devant vous ce jour procède du fonctionnement normal des institutions, qui vous fait droit à chaque fois que de besoin de nous interpeler sur notre action, et à nous le devoir d'y répondre. Nous aurions certes souhaité que soit d'abord conduit à son terme, sans aucun contretemps, l'examen du projet de loi de Finances 2015, principal point inscrit à l'ordre du jour de la présente session. Nous l'avions d'autant plus souhaité que les questions soulevées par la motion de censure ont pour la plupart été l'objet d'interpellations des membres du Gouvernement, et donc d'un débat animé, tant ici-même qu'au sein de l'opinion publique nationale et même internationale.
Mais, le Gouvernement, qui attache un grand prix au respect de la Constitution et aux règles démocratiques, se tient disponible, à tout moment, pour répondre à vos interrogations et à subir éventuellement votre sanction par les voies appropriées. Au-delà de cette exigence de nos textes fondamentaux, nous voyons, à travers le dépôt et l'examen de la motion de censure, une opportunité supplémentaire pour informer largement le peuple nigérien sur notre action. C'est pourquoi, je tiens à remercier les membres du Parlement, signataires de cette motion de censure, qui nous donnent aujourd'hui, ce privilège.
Monsieur le Président, Honorables Députés,
Le Président de la République SEM Issoufou Mahamadou, en accédant à la Magistrature Suprême de notre pays, s'est engagé à bâtir des Institutions fortes et crédibles et promouvoir la bonne gouvernance.
Je voudrais ici souligner que ce concept de bonne gouvernance au Niger est véritablement le fait de l'actuel régime qui en assure le portage et en fait la ligne directrice de son action.
Toutes les Institutions de la République sont aujourd'hui installées. Véritables vitrines de notre démocratie, elles fonctionnent en toute indépendance. Le Gouvernement est respectueux de toutes les décisions rendues par elles et s'emploie à traduire en actes leurs recommandations.
Comment dès lors, à moins de faire preuve d'une incroyable mauvaise foi, parler d'instrumentalisation des Institutions de la République ? La 7ème République a définitivement tourné la page de cette période, pas très lointaine, pendant laquelle l'opprobre et l'anathème étaient jetés sur les hautes juridictions parce qu'elles ont rendu des arrêts jugés non favorables au pouvoir.
Aussi, je réitère ici mes propos d'avril 2012, à l'occasion des discussions de la précédente motion de censure : nous n'avons aucune expertise encore moins le monopole de la violation de la Constitution et nous ne serons jamais des assassins du droit.
Mais vu l'insistance avec laquelle vous égrenez les accusations d'autoritarisme, de violation systématiques dites-vous de la constitution et des lois et l'absence supposée de vertus morale démocratique, et républicaine, j'ai le devoir de lever des équivoques, de soulever des masques.
En effet comment pouvez-vous revendiquer le monopole des vertus morales avec un tel aplomb ?
Comment reprocher à ce régime une quelconque dérive autoritaire, dans un pays où il n'y a aucun prisonnier politique, ni d'opinion et où toutes les libertés publiques sont garanties.
Comment accuser avec un minimum de crédibilité ce régime de violation systématique de la constitution et d'instrumentalisation des institutions, alors qu'il n'a ni refusé d'appliquer les décisions de justice, jamais dissous la moindre institution judiciaire.
Je comprends que vous soyez en pleine politique politicienne mais soyons sérieux ! A ces accusations grotesques, l'honnêteté universelle proteste.
Honorables Députés
La Déclaration de Politique
Générale et le Plan de Développement Economique et Social présentés devant vous respectivement le 16 juin 2011 et le 9 novembre 2013 traduisent la vision du Président de la République dans ses dimensions politique, administrative et économique. L'action du Gouvernement s'inscrit résolument dans ce cadre, avec l'obligation du respect de la transparence et de redevabilité envers le peuple.
Je voudrais relever à ce niveau que le Président Issoufou
Mahamadou a été élu sur la base d'un programme inspiré de sa connaissance parfaite des réalités socio-économiques suite aux multiples visites de terrain qu'il a effectuée dans la totalité des villages du Niger. Ceux qui, aujourd'hui s'acharnent par leurs critiques injustes et mal fondées à dénigrer les actions du gouvernement, n'ont rien proposé au peuple, n'apportent la contradiction au gouvernement sur la base d'aucun programme, d'aucune vision. Ils sont disqualifiés pour ce faire par leur propre incapacité à proposer aux nigériens un programme. Sachez-le, avec la mise en œuvre du programme de renaissance, la conscience du peuple nigérien est désormais éclairée sur sa propre capacité à exiger de ses dirigeants futurs un programme en bonne et due forme.
L'obligation du respect de la transparence et de redevabilité au peuple que je me suis imposé, m'ont conduit dès ma prise de fonction et ceci sous la haute impulsion du Président de la République, à publier régulièrement les bilans annuels de l'action gouvernementale dans la mise en œuvre du Programme de Renaissance. Les Nigériens des villes et des campagnes peuvent aisément faire la nette différence entre hier et aujourd'hui, en termes de réalisations dans tous les domaines. Ces réalisations et chantiers en cours sur l'ensemble du territoire, font du Niger d'aujourd'hui, un pays qui prend assurément un bon départ pour l'émergence.
Monsieur le Président, Honorables Députés,
Au plan de la gouvernance politique, je voudrais apporter des éléments de réponse à certaines questions soulevées par les Honorables Députés signataires de la motion de censure,
En ce qui concerne le nombre de députés, passé de 113 à 171, suite à l'adoption d'une loi initiée par le Gouvernement, qui a utilisé la même procédure suivie en 2004 quand le nombre est passé de 83 à 113, sans consultation du CNDP. L'objectif de cette loi initiée dans le cadre du raffermissement de la démocratie et de l'état de droit vise à assurer une meilleure représentation des populations au sein du Parlement, conformément au ratio d'un député pour 100.000 habitants, que vous connaissez très bien.
Pour ce qui est du fameux « concassage» des partis politiques de l'opposition dont est accusé le Gouvernement, j'affirme ici que ni le Président de la République, ni le Gouvernement n'ont à aucun moment posé le moindre acte visant à déstabiliser un parti politique. Les dissensions observées dans les différents partis politiques de notre pays ont toujours existé et sont la conséquence de leur gouvernance interne.
Concernant la liberté de la presse, je rappelle que le Président Issoufou Mahamadou est le Premier Chef d'Etat à signer la déclaration de la Montagne de la Table ; à cet engagements'ajoute la dépénalisation des délits de presse. En 2013, l'ensemble des médias privés ont, dans un élan de reconnaissance, décerné au Président de la République un trophée. A ce jour, aucun journaliste n'a été emprisonné pour ses opinions. La « Caporalisation » de la presse dont on parle n'est donc véritablement qu'une affabulation.
Une autre affabulation consiste, pour les Honorables signataires de la motion, à affirmer sans ambages que le budget est exécuté à 40%, tout en méconnaissant le contenu des 4 projets de lois de règlements en leur possession établissant le taux d'exécution du budget à 75% en 2013.
S'agissant des conditions de vie des agents de l'Etat, entre 2011 et 2014, leurs rémunérations ont été revalorisées de manière significative, de même que les pécules des agents contractuels. Ainsi, la masse salariale a été multipliée par 3 au cours de cette période, passant de 71 milliards en 2011 à 209 milliards en 2014.
Pour ce qui est de la situation des jeunes dont on dit qu'ils sont désœuvrés, je rappelle que 90.198 emplois permanents et 412.795 emplois temporaires ont été créés en 3 ans soit un total de 502.993 emplois tous secteurs confondus. Au niveau du secteur public en général, 47.068 emplois permanents ont été créés. Rien qu'à la fonction publique 22 332 agents ont été recrutés de 2011 à 2013 contre un total de 12 697 de 1999 à 2010. Cela veut dire qu'en 3 ans, nous avons recruté près du double des fonctionnaires recrutés par nos prédécesseurs en 10 ans.
Au plan de la sécurité, qui est une question très sensible, vous le savez honorables députés, jamais un Gouvernement n'a investi autant de moyens pour équiper et améliorer les conditions de vie des forces de défense et de sécurité. Le résultat est là tangible, la sécurité règne sur l'ensemble du territoire national en dépit des menaces réelles qui pèsent sur la sous-région sahelo-saharienne. Les actes isolés que nous avons enregistrés ces derniers jours, dont nous recherchons les motivations réelles, ne sont pas de nature à ébranler notre dispositif et ni la détermination de nos forces de défense et de sécurité à défendre notre territoire et à protéger nos populations
Monsieur le Président, Honorables Députés
En ce qui concerne la question de l'Ecole, les efforts du Gouvernement se sont traduits par des avancées certaines malgré le lourd passif hérité de la gestion antérieure.
Avec la mise en œuvre du Programme de Renaissance, l'école nigérienne a assurément retrouvé ses lettres de noblesse. Quelques exemples suffisent pour corroborer mes propos :
en 3 ans, le Gouvernement a construit 6913 classes contre un cumul de 3600 classes construites en 10 ans par nos prédécesseurs.
Nous avons recruté, à mi-parcours du quinquennat, 8382 enseignants à la fonction publique contre un cumul de 4993 en deux mandats de nos prédécesseurs.
La formation des professeurs de CEG gelée depuis une décennie a été reprise en 2011 à notre arrivée. Ainsi 385
Professeurs de CEG ont été formés et recrutés pour faire face aux besoins cruciaux de ce secteur. Les efforts de formation continuent avec 890 Inscrits pour 3 promotions à l'école normale supérieure de Niamey et 158 inscrits à l'Institut franco arabe Amir Sultan. Un effort exceptionnel est fourni cette année avec l'ouverture de la formation de 500 professeurs à l'université de Tahoua.
Dans le domaine de la formation professionnelle et technique, les efforts du Gouvernement ont permis de passer de 22 à 192 Centres de Formation en Développement Communautaire transformés en centres de formation en métiers.
Sur le plan universitaire, le nombre d'étudiant boursiers a doublé pour passer de 8177 en 2011 à 16 439 à mi-2014 avec une enveloppe financière qui a évolué de 5 551 000 000 FCFA à 9 400 000 000 FCFA. Le nombre de bénéficiaires de l'aide sociale a également nettement progressé en 3 ans passant de 5833 étudiants pour un montant de 700 000 000 FCFA à 10 000 étudiants pour un montant de 1 500 000 000 FCFA. C'est dire qu'à mi- 2014, l'Etat apporte son appui à un total de 26 439 étudiants. Je rappelle aussi la création d'universités dans tous les chefs lieux de région de notre pays.
Convenez donc avec moi, Honorables Députés, que nous sommes très loin de ce «triste tableau», décrit dans la motion de censure.
Monsieur le Président, Honorables Députés
Etant aujourd'hui devant votre auguste assemblée, je m'en voudrais de ne pas évoquer quelques réalisations d'autres secteurs prioritaires qui impactent directement la vie de nos populations.
Ainsi, de 2011 à septembre 2014, le Gouvernement a réalisé 7.094 Equivalents points d'eau modernes en milieu rural soit une moyenne annuelle de 1892 contre une moyenne de 1.409 entre 2000 et 2010. Toujours de 2011 à septembre 2014, 2365 équivalents points d'eau modernes ont été réhabilités. Ce qui a conduit à l'amélioration du taux de couverture des besoins en eau potable en milieu rural. Plusieurs autres ouvrages ont été réalisés en milieu urbain.
S'agissant de l'initiative 3N, je rappelle que son objectif est de mettre les populations Nigériennes à l'abri de la famine et de leur garantir les conditions d'une pleine participation à la production nationale et à l'amélioration de leurs revenus. Dans ce sens, le Gouvernement a mené plusieurs actions au profit des producteurs notamment pour faire face aux déficits céréaliers et fourragers enregistrés en 2011 et en 2013.
Pour illustrer mon propos, dans le domaine de l'agriculture, en moins de 4 ans de mise en œuvre de l'initiative 3N, le Gouvernement a mis en place :
48.552,6 tonnes de semences des cultures pluviales et irriguées, soit une moyenne annuelle de 13.872,2 tonnes contre une moyenne de 1.829 tonnes placées entre 2000 et 2010 ; 128.794,8 tonnes d'engrais, soit une moyenne annuelle de 36.798,5 tonnes contre une moyenne de 9.879 tonnes entre 2000 et 2010.
Chaque année, environ 100.000 ha sont mis en valeur en cultures irriguées pour une production cumulée en équivalent céréalier de 1.096.050 tonnes couvrant ainsi le déficit céréalier enregistré. Entre 2000 et 2010, la superficie mise en valeur n'était que de 28.842 ha en moyenne annuelle.
Dans le domaine de l'élevage, mon Gouvernement a : placé 74.063 tonnes d'aliments pour bétail, soit 21.160,86 tonnes en moyenne annuelle contre 3.182 tonnes entre 2000 et 2010 ; appuyé l'installation de 301 fermes modernes, soit plus de 100 fermes par an contre 2 fermes entre 2000 et 2010.
Dans le domaine de l'environnement, nous avons : récupéré 212.723 ha de terres dégradées, soit 60.778 ha par an contre une moyenne annuelle de 16.559 ha entre 2000 et 2010 ;fixé 33.604 ha de dunes de sable, soit une moyenne annuelle de 9.601,14 ha contre 1.570 ha entre 2000 et 2010;empoissonné 261 mares, soit 75 mares par an contre une moyenne de 35 mares empoissonnées entre 2000 et 2010.
Dans le cadre de la gestion des crises alimentaires et nutritionnelles, mon Gouvernement est à l'écoute de la population pour lui apporter toute l'assistance requise. C'est dans ce sens que nous avons procédé au cours de la période à : la vente des céréales à prix modérés de 311.814 tonnes ; la distribution gratuite ciblée de 267.629 tonnes ; des opérations de food for word pour 74.036 tonnes ; des opérations de cash for word et cash transfert pour un montant de 67,258 milliards de FCFA.
Monsieur le Président, Honorables Députés
Le barrage de Kandadji est une composante essentielle dans la recherche de la sécurité alimentaire. Malgré les perturbations enregistrées dans sa réalisation, le Gouvernement est fermement déterminé à le réaliser avec le soutien de la communauté internationale. En effet, à l'issue de la dernière réunion entre le Gouvernement et les partenaires au développement, le financement du barrage, estimé à 500 milliards de FCFA, est entièrement bouclé. Le chantier, déjà en cours, connaîtra sa phase de croisière dans les mois à venir.
S'agissant du programme
Niamey Nyala et Dosso Sogha, les chantiers sont visibles et les habitants desdites localités qui vivent cette transformation le certifient tous les jours.
Les populations bénéficiaires de toutes ces actions, en milieu rural comme en milieu urbain sont à l'évidence, les principaux témoins que l'Initiative 3N est une réalité vivante au Niger, que les nombreux efforts multiformes du gouvernement se traduisent par un mieux être des bénéficiaires. On ne peut donc nous taxer d'être insensible à la souffrance de nos populations. Pensez-vous que les clameurs de dépit et d'amertume entretenues par quelques politiciens de la capitale vont occulter ou étouffer le sentiment de satisfaction, de reconnaissance et de soulagement exprimé par le peuple?
Monsieur le Président, Honorables Députés
Des questions spécifiques basées sur des rumeurs et des contre-vérités m'ont été adressées, auxquelles, je tiens particulièrement à apporter des éclairages aux auteurs des questions, mais aussi à l'opinion nationale dont la compréhension de ces questions a été longtemps biaisée par des affirmations gratuites et sans fondement. Il s'agit de :
L'achat de l'avion présidentiel
Contrairement à l'affirmation des Honorables Députés signataires de la motion, l'achat de l'avion a respecté les textes en vigueur en matière de passation des marchés publics. En effet, la procédure retenue est celle de l'entente directe avec mise en concurrence et ce, conformément aux dispositions en matière de passation des marchés publics.
Pour les crédits destinés à l'achat de l'avion ils ont été inscrits dans le budget de la défense au titre de la loi de finances 2013 que vous avez discutée et votée, en toute transparence.
La relation avec AREVA
En ce qui concerne la gestion des ressources minières, les signataires de la motion, sans grande conviction d'ailleurs, accuse le pouvoir d'une prétendue «connivence avec AREVA en vue de saper la souveraineté de notre pays sur nos ressources uranifères ».
Après plus de 18 mois de négociations, souvent qualifiées de longues, âpres et difficiles, comment peut-on honnêtement et décemment nous suspecter de connivence.
Comment peut-on objectivement nous taxer de complaisance, au vu des résultats obtenus, à savoir:
1. L'application de la loi 2006 ;
2. La nigérisation des Directeurs Généraux de SOMAIR et COMINAK ;
3.Un prix Niger largement au dessus du marché,
4. 60 milliards pour le financement d'une partie de la routeTahoua -Arlit et du siège des sociétés ;
5. L'accélération du programme de mise en valeur de l'Irhazer.
Je note pour m'en réjouir que les parties prenantes à ces discussions se soient toutes déclarées satisfaites de l'issue de ces négociations.
Je constate également, malgré les enjeux et les intérêts en jeu, que ces discussions n'ont pas entamé les relations de confiance entre nous et notre partenaire AREVA et au-delà, les relations entre le Niger et la France comme en témoigne la chaleur de nos relations corroborées par les récentes visites des plus hautes autorités françaises dans notre pays.
Il s'agit là de sujets très importants pour notre peuple, qu'il convient de tenir en dehors de querelles bassement partisanes. J'en appelle donc à tous pour savoir raison garder.
La manne pétrolière
L'accusation de détournement de la manne pétrolière est tout aussi infondée que les autres allégations. Honorables Députés, vous le savez, notre pays est admis à l'initiative ITIE (initiatives pour la transparence dans les industries extractives). Cette admission exige de nous d'être soumis aux contrôles périodiques des revenus du pétrole tant au trésor qu'au niveau des sociétés concernées. Sur la base de ces contrôles notre pays n'a jamais été pris en défaut. De plus les activités de distribution et d'exportation des produits pétroliers sont libéralisées et ouvertes à tous ceux qui remplissent les conditions. Aujourd'hui, malgré la faiblesse de notre production, nous avons 73 sociétés qui font la distribution dont 5 pour le gaz et 28 qui font l'export
Financement de la cérémonie du lancement de la construction du rail
Pour le rail, c'est un rêve vieux qui est entrain d'être réalisé avec la boucle ferroviaire. Il faut s'en féliciter et s'en réjouir car le Niger réalise une infrastructure qui va fondamentalement changer la structure de notre économie.
Ce projet relève du partenariat public-privé avec le Groupe Bolloré. En ce qui concerne le coût relatif au lancement des travaux du rail, je suis formel et ceci est vérifiable dans les inscriptions budgétaires de 2014, il n'en est absolument rien des allégations formulées dans la motion.
L'utilisation des 20 milliards du Fonds de l'ARTP
A ce niveau, je tiens à préciser qu'il s'agit en l'occurrence du fonds d'accès universel collecté auprès des opérateurs de téléphonie par l'ARTP. Il faut noter aussi que l'ARTP ne décide pas de son utilisation. Pour faire face à des dépenses urgentes de sécurité, nous avons effectivement fait appel à ces fonds sous formes d'avance de trésorerie matérialisée par deux conventions d'un montant total de 20 milliards remboursable en deux ans, et ce, contrairement à des anciennes pratiques, peu orthodoxe, qui ont eu cours en 2003 et 2008.
Par ailleurs, le Gouvernement a pris toutes les dispositions réglementaires pour rendre opérationnel le fonctionnement de ce fonds. Aussi, la gestion des fonds appartient- elle désormais à un organe créé à cet effet conformément aux lois sectorielles sur les télécommunications.
L'affaire dite des Passeports
S'agissant de l'affaire dite des passeports, cette question est pendante devant les tribunaux. Toutefois, vous le savez très bien, toute personne, quelque soit son rang, qui se trouverait impliquée dans cette affaire ne sera pas épargnée par la justice dès lors qu'elle est identifiée.
Fonctionnement du Commissariat à l'Organisation du hadj et de la Oumara (COHO)
S'agissant de l'organisation du hadj 2014, le sujet a été traité le 08 novembre 2014 à l'occasion d'une question d'actualité posée par un honorable député. Je constate que les députés signataires de la présente motion de censure reviennent sur les procédures d'attribution du marché de transport des pèlerins.
Je rappelle que le transport des pèlerins est financé par des fonds privés. Mais, la procédure utilisée pour la sélection des compagnies aériennes devant assurer ce service s'est inspiré des procédures de passation de marché public afin d'en assurer la transparence et la traçabilité.
Monsieur le Président, Honorables Députés
Au terme de mon intervention, je voudrais vous remercier, à nouveau, pour cette opportunité que vous m'offrez pour davantage informer l'opinion sur les progrès importants que notre pays enregistre avec la mise en oeuvre du Programme de Renaissance.
Je puis vous assurer que par la grâce de Dieu, nous remporterons de nouveaux succès au profit du peuple nigérien sous la haute direction et l'impulsion du Président de la République, Chef de l'Etat, Son Excellence Monsieur ISSOUFOU MAHAMADOU, dont le leadership sur le plan international s'affirme chaque jour davantage, renforçant ainsi la crédibilité retrouvée de notre pays.
De bonnes perspectives s'offrent à notre pays. Et il est du devoir de chaque Nigérienne et de chaque Nigérien de travailler à ce que ces perspectives profitent au mieux au peuple pour lequel aucun sacrifice n'est de trop.
Monsieur le Président, Honorables Députés
Nous ne prétendons pas avoir réglé, en si peu de temps, tous les problèmes de notre pays, surtout au regard du lourd héritage qui nous a été légué et des défis multiformes que connaît le Niger, notamment aux plans sécuritaire, démographique et climatique.
Nonobstant ces contraintes, le Niger est sur la bonne voie. Il le sera davantage lorsque nous accepterons tous de nous mettre résolument au service de notre pays, de bannir l'esprit sectaire qui semble caractérisé certains de nos compatriotes, qui, sous le couvert de la lutte politique, s'échinent à souhaiter le chaos pour notre pays. A ceux-là, je voudrais rappeler que le Niger est notre bien commun que nous devons tous sauvegarder jalousement.
C'est pourquoi, vous me permettrez de saluer le patriotisme et la volonté de servir l'intérêt national de tous nos compatriotes qui ont décidé de soutenir et d'accompagner l'action du Président de la République en répondant à son appel pour la formation d'un Gouvernement d'union nationale.
Il est donc venu le moment de semer pour qu'elle germe dans toutes consciences une grave et solennelle parole : veillons ensemble pour que la République soit l'union, l'unité, l'harmonie, la lumière, le travail créant le bien être; la paix entre les hommes autorisant le débat d'idées.
Tels sont, monsieur le Président, Honorables Députés, les éléments de réponse qu'appelle de ma part les questions soulevées dans la motion déposée par un groupe d'honorables députés.
Je vous remercie de votre Attention

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