Apartheid à la Soraz : Les chinois touchent dix (10) fois plus plus que les nigériens |
Mardi, 02 Juillet 2013 12:43 | |||||||||
Scandale ! Scandale ! Scandale à la SORAZ ! Scandale au Niger ! Voilà les cris que des milliers de nigériens ont lancés après voir entendu un responsable du syndicat des travailleurs à la SORAZ. Ce responsable syndical qui s'est exprimé au micro de la radio Anfani au journal de 12 h 30 du jeudi 28 juin courant, s'est révolté avec raison quand il expliquait ceci : Trois cent dix (310) et quelques travailleurs chinois perçoivent tous ensemble un (1) milliards deux cent (200) millions de salaire, par contre les trois cent (300) et quelques travailleurs nigériens touchent tous ensemble cent dix (110) millions de salaire. Ce qui fit en toute arithmétique simple; que les chinois touchent dix (10) fois plus que les nigériens.
Il y avait qu'en Afrique du Sud de l'apartheid qu'on peut trouver une telle disparité de traitement entre les travailleurs d'une même unité économique ou d'un même service public ou privé. Même si les trois cent (300) et quelques chinois sont tous des cadres supérieurs et les nigériens des cadres subalternes, comment est-ce-que les salaires peuvent enregistrer une telle disproportion ? Même pendant la période coloniale de 1900 à 1960, les travailleurs français n'avaient pas touché dix (10) fois plus que les nigériens ; même à l'époque où les experts étrangers et les coopérants techniques occupaient les hauts du pavé, la différence de salaire entre nationaux et étrangers n'est pas allée de un (1) à dix (10). Certes, on dit sur d'autres cieux " à chacun selon ses capacités et à chaque capacité selon ses œuvres ". Les écarts entre les salaires ont toujours tendance à se rétrécir. Quelle est la différence de technicité qui va justifier une telle disproportion dans le traitement ? Cent dix (110) millions pour trois cent (300) personnes et un (1) milliards trois cent (300) millions pour trois cent (300) d'autres, quelle est la pénibilité de l'expatriation qui peut justifier de telle marge ? Plus de cinquante (50) ans après les indépendances de nos pays, les étrangers continuent à peser dix (10) fois plus lourds que nos compatriotes. En tout cas à la SORAZ, les nigériens exigent de meilleurs traitements salariaux et ils ont raison de le faire. Espérons que justice leur sera rendue par les autorités politiques nigériennes et les gestionnaires de la SORAZ (Société de raffinage de Zinder).
Issoufou Anafo Maman
L’Arbre à Palabre
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