L’information nous vient de Paris. La justice française aurait interpellé et garder la fille d’un haut responsable nigérien très influent. Il serait reproché à l’étudiante de posséder dans son compte bancaire la faramineuse somme d’un (1) milliard de francs CFA.

Moussa Bilalan Ag Ganta

il y a 7 minutes · 

• L’information nous vient de Paris. La justice française aurait interpellé et garder la fille d’un haut responsable nigérien très influent. Il serait reproché à l’étudiante de posséder dans son compte bancaire la faramineuse somme d’un (1) milliard de francs CFA.
  
  Une enquête serait déjà ouverte pour enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Bien entendu, c’est la panique à Niamey. Selon nos sources, plusieurs tentatives auraient été déclenchées pour tenter de régler l’affaire à l’amiable. Mais comment la machine judiciaire française, qui n’a pas épargné Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy tous deux anciens présidents de la République française pourrait-elle faire diligence à une jeune africaine ressortissante du dernier pays du monde en IDH fut-elle la fille d’une haute personnalité? Le père et son patron ont essayé de tirer la fille d’affaire mais en vain.
  
  Finalement, il aurait été décidé de faire le déplacement de Paris. Là non plus, les choses ne semblent point s’améliorer. Comment une jeune étudiante pourrait-elle posséder plus de mille millions dans un pays en quête de l’autosuffisance alimentaire ? Pire, l’argent ne viendrait pas directement d’un compte au Niger. Il aurait été transféré depuis Ouagadougou, au Burkina Faso. Il est bien vrai qu’au Niger nous sommes habitués à découvrir que des jeunes adolescentes disposent d’un compte bancaire qui renferme plus de 250 000 000 FCFA. Mais la justice française elle, ne connaît pas ce genre de choses et va vouloir en savoir plus.
  
  Et vu que la jeune demoiselle qui n’a même pas encore fini ses études à fortiori travailler ne saurait réunir une telle enveloppe à la sueur de son front, il est à craindre qu’en remontant les traces de l’argent, les juges français finissent par en connaître la source et que cela débouche en affaire d’Etat. Ce serait donc un véritable scandale qui risquerait d’éclater au lever du soleil. Scandale lorsqu’on sait que pendant la dure et éprouvante lutte contre le monstre Tazartché, un haut responsable du parti auquel appartient le père de la fille milliardaire a dû vendre une villa à 112 millions pour financer le combat. Heureusement, des opérateurs économiques du parti politique ont vite fait de racheter l’immeuble et le restituer à son propriétaire pour sauver l’honneur.
  
  Alors, si le patron du papa de notre adolescente milliardaire n’avait pas 100 millions il y a moins de 4 ans et qu’aujourd’hui, c’est la fille même qui a plus d’un (1) milliard, nous devons pleurer pour notre pays. Comment des gens peuvent-ils s’enrichir de manière si hallucinante ? En tout cas, ce n’est pas nouveau en Afrique où à chaque fois que la lumière est faite sur les biens des dirigeants ou anciens responsables gouvernementaux, on découvre des monstruosités économiques. C’est l’un des pires freins du développement de notre continent. Tous ceux qui ont la chance d’accéder au pouvoir d’Etat d’une manière ou d’une autre, à un niveau ou à un autre pillent les maigres ressources des contribuables à leur propre profit et à celui de leur progéniture.
  
  Conséquences, les riches et les gouvernants s’enrichissent davantage tandis que les peuples sombrent dans la misère espérant l’aide publique occidentale pour survivre. Le Niger ne fait pas exception et c’est pourquoi malgré son uranium, son pétrole, son or, son charbon, il demeure toujours pauvre, la main tendue à attendre la générosité des toubabs. Dans le même temps, ses dirigeants et leurs familles dorment sur les milliards. Pauvre Afrique !