mercredi 1 août 2012


Des éléments d’Ansar-Dine ont procédé à la lapidation d’un couple à quelques kilomètres d’Aguelhok, dans le cercle de Tessalit, où ils ont également brûlé la tombe d’un Saint avec sa case en paille qui sert de lieu de repos pour les voyageurs entre Aguelhok et Tessalit.


Iyad ag Ghali (ou Abou Fadil), ennemi public de l’Azawad

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Ainsi, les hommes d’Iyad ag Ghali peuvent être fiers d’appliquer la loi islamique (chari’a) dans l’Azawad.
La scène décrite a l’air irréelle. Deux jeunes gens soupçonnés d’avoir des rapports sexuels extraconjugaux ont été enterrés jusqu’au cou et mortellement blessés à coup de jet de pierres. Quelques deux-cents personnes auraient assisté à la scène et c’est un porte parole d’Ansar-Dine, avec fierté, qui raconte l’horreur.

En plus de leur permettre de terroriser la population sur place, de tels agissements assurent aux fous de Dieu une place "de choix" sur la scène des médias internationaux toujours friands du sordide...

Cette lapidation a, bien entendu, choqué l’opinion internationale. Le buzz médiatique d’un tel acte est assuré. Un des objectifs de ce groupe obscurantiste à la solde d’intérêts étrangers, et à leur tête l’Algérie, est donc atteint : faire parler d’eux et donner l’impression qu’ils contrôlent l’Azawad.
Un certain hasard du calendrier fait que ces évènements interviennent à seulement quelques jours de la date à laquelle la France aura à assurer la présidence du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Si le ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius, a récemment exclu l’envoi de troupes armées, il a néanmoins rassuré les autorités africaines quant au soutien logistique qu’apportera la France en cas d’intervention commune au Mali !

Il ne serait pas étonnant d’ailleurs que certaines puissances, profitant de cet "alignement planétaire positif", redoublent encore d’efforts pour rendre nécessaire l’intervention militaire dans l’Azawad, voire même pour passer à l’action.

Pourtant, il se passe dans l’Azawad des choses autrement plus graves. Des choses qui ne semblent pas choquer outre mesure. En tout cas, qui ne choquent pas ceux qui crient au scandale au moindre fait divers ou à la moindre pierre d’un mausolée tombée.
Parmi les choses qui choquent, et le fait de les taire choque davantage, il y a, à titre d’exemple, les positions et les agissements d’Alger. Plus particulièrement, les liens qu’entretient Alger avec Ansar-Dine.
Ainsi, depuis quelques jours, le Croissant rouge algérien (CRA) s’est rendu à Kidal sous prétexte d’apporter de l’aide humanitaire aux populations locales. La distribution de cette aide est confiée à Ansar-Dine qui en profite, au passage, pour recruter parmi les populations qu’il fait bénéficier de cette aide humanitaire. Pire encore, de sources locales, nous avons appris qu’Ansar-Dine conditionne la remise de l’aide à certaines familles à leur ralliement à ce mouvement.
De plus, d’aucuns savent, qu’ en réalité les Algériens qui se sont rendus à Kidal dans des véhicules du CRA ne sont autres que des officiers du DRS qui sont allés prêter main forte aux hommes d’Ansar-Dine. Par ailleurs, en plus des denrées alimentaires, dans les camions sont dissimulées des armes destinées au groupe terroriste. Certains officiers ont pour mission à Kidal d’entraîner et de former les combattants du groupe islamiste.
Comment de tels agissements d’un État qu’on veut mettre en position de "meneur" dans la résolution du conflit dans la région peuvent-ils passer inaperçus ? Pire encore, comment peut-on accorder un quelconque crédit à cet État dont la partialité est clairement avérée ?

Si l’opinion internationale feint d’ignorer ces agitations, le Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA) n’est, lui, certainement pas prêt à se laisser berner par des alliés de circonstances décidés à lui emboiter le pas et à lui rendre la concrétisation de l’indépendance de l’Azawad difficile. Mais après la rencontre de Ouagadougou, au Burkina-Faso, qui lui a permis de faire le point et d’élaborer une nouvelle stratégie, le MNLA n’a d’autre choix que de reprendre le contrôle des villes de l’Azawad et d’assurer à ses populations une vie digne et dans sérénité.


La Rédaction.

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