mercredi 11 janvier 2012

Niger : l'enquête sur l'incendie du ministère de la Justice avance

Les autorités nigériennes poursuivent leur enquête sur l'incendie du ministère de la Justice. Dans la nuit du lundi 2 au mardi 3 janvier, le feu a ravagé presque en totalité ce ministère installé en plein coeur de Niamey. Soixante ans d'archives et des documents très importants sont partis en fumée. Les autorités nigériennes ont fait appel à des experts français pour faire avancer au plus vite cette enquête. La piste criminelle semble de plus en plus privilégiée.



Le bureau de la Direction des affaires judiciaires et des sceaux du ministère de la Justice, après l'incendie, Niamey, le 3 janvier 2012.. © AFP/ Boureima Hama
Le bureau de la Direction des affaires judiciaires et des sceaux du ministère de la Justice, après l'incendie, Niamey, le 3 janvier 2012.. © AFP/ Boureima Hama
Accident ou acte criminel ? L'incendie du ministère de la Justice à Niamey garde toujours une bonne partie de ces mystères. Les premiers éléments de l'enquête ont cependant déjà exclu l'hypothèse du court circuit : les investigations de la Nigelec, la société nationale d'électricité sont formelles là dessus. 

Deux experts français du laboratoire de police technique et scientifique de Toulouse sont arrivés à Niamey dès le jeudi et ont pu effectuer dans de bonnes conditions de nombreux prélèvements sur place. Tout le secteur du ministère avait été préventivement sécurisé pour éviter d'effacer tous les indices utiles à l'enquête. 

Selon une source proche du dossier, le travail en laboratoire va pouvoir commencer en France et les premiers résultats seront disponibles à la fin de ce mois. Les enquêteurs vont s’intéresser à l'hypothèse d'un produit inflammable qui aurait été lancé depuis l'arrière du bâtiment et qui aurait embrasé l'édifice. 

Le chef de l'Etat et le ministre de la Justice n'ont pas caché que l'hypothèse privilégiée était celle de la piste criminelle : le président Issoufou a assuré que les auteurs éventuels d'un tel acte malveillant ne réussiraient pas à ébranler la détermination de son gouvernement en matière de lutte contre la corruption. 

Il a par ailleurs annoncé le renforcement de la surveillance des édifices publics à Niamey et a multiplié les patrouilles militaires nocturnes dans les rues de la capitale 
Source: RFI

Dépêche

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