DECLARATION DE PRESSE DES RESSORTISSANTS D’AGADEZ |
Écrit par Source: page facebook journal Air Iinfo |
Lundi, 05 Décembre 2011 12:36 |
La bonne gouvernance économique et sociale prônée par le président d la république a suscité beaucoup d’espoir chez les populations de la région d’Agadez. Malheureusement, la gestion économique, politique et sociale actuelle conduite par les représentants de l’Etat et les sociétés minières en particulier n’a rien de semblable. Après un diagnostic et une analyse approfondie de cette situation, nous, ressortissants de la région d’Agadez, sommes prononcé sur les points suivants : 1. 1. De la gestion chaotique des ressources minières par Areva et de la société des mines d’Azelik ( Somina) La multinationale Areva a exploité pendant plus de quarante ans l’uranium dans la région d’Agadez en produisant des dizaines de milliers de tonnes de déchets toxiques à ciel ouvert avec comme corollaire : - La radiation des personnes et des animaux, - La pollution des eaux, - Le refus d’absorption des jeunes de la région ; La Somina, société chinoise qui exploite l’uranium du site d’Azelik se comporte comme un véritable colon pratiquant des traitements dégradants, inhumains, et sans aucune action sociétale. 1. 2. Des obstacles récurrents à la mise en œuvre effective de la Décentralisation Dans un contexte de la décentralisation marquée par la gouvernance locale où le souci premier est de rapprocher les administrés de l’administration, de concevoir et mettre en œuvre des plans de développement communaux, la région d’Agadez fait exception à ce principe élémentaire du fait qu’elle est gérée par un militaire. Le conflit de compétences entre les autorités élues et les représentants de l’Etat a atteint son paroxysme avec des remises en cause perpétuel des délibérations des conseils municipaux par des représentants du pouvoir central. 1. 3. De l’insécurité dans la région La région est soumise à une insécurité multidimensionnelle notamment la gestion militaire de la région, l’émergence des mouvements terroristes, la crise libyenne, la manipulation des multinationales qui convoitent les richesses du sous-sol de la région, les trafics de tous genres et le banditisme ou l’insécurité résiduelle. Cette insécurité déstabilise la quiétude sociale et toute initiative de développement économique de la région. 1. 4. Des redevances minières Les 15% des redevances minières au titre des années 2009, 2010, et bientôt 2011 consacrées par le code minier applicables au Niger restent encore non disponibles pour les jeunes communes mettant en mal ainsi leurs actions de développement, Outre les ressources uranifères, la région d’Agadez regorge d’énormes potentialités en ressources pétrolières comme en attestent les recherches déjà effectuées sur le plateau de Manguéni et le Ténéré. Actuellement, des travaux sont en cours avec les permis bloc Ténéré et bloc Bilma. Quant au permis du bloc Agadem, il intègre une importante partie de la commune de Fachi. Selon les informations fournies par le ministère du pétrole, l’apport des blocs Bilma et Ténéré sera de 80 milles barils/jour en 2013, 1. 5. De la route Tahoua-Agadez-Arlit : En ce qui concerne la route Tahoua-Agadez-Arlit, force est de reconnaitre que ce tronçon qui constitue la route de l’uranium se trouve totalement dégradée et impraticable. Elle est l’unique tronçon important revêtu de la région qui représente plus de la moitié du territoire national. En 2004, quatre milliards de nos francs environ ont été injectés pour les traitement des points critiques, mais l’exécution de ces travaux a été suspendue sous prétexte de l’insécurité. Actuellement, huit autres milliards sont dégagés pour effectuer des simples travaux de colmatage. Au vu de tout ce qui précède, nous, ressortissants de le région, de passage ou résidants à Niamey exigeons : 1. L a vulgarisation et la mise en œuvre effective des mesures d’atténuation des impacts environnementaux et rappelons aux sociétés minières leur responsabilité sociétale ; 2. La priorité aux jeunes de la région dans le recrutement aux emplois de différentes sociétés minières ; 3. Le respect strict par la société chinoise du code de travail et les instruments juridiques internationaux, régionaux, et sous-régionaux relatifs aux droits humains ratifiés par le Niger ; 4. La nomination d’un administrateur civil à la tête de la région d’Agadez et fustigeons l’immixtion des autorités administratives dans la gestion des collectivités territoriales et la remise en cause des délibérations des conseils élus ; 5. La prise en charge de l’éradication pure et simple de l’insécurité résiduelle de la région par les chefs coutumiers, les élus, et les responsables des ex-combattants ; 6. L’arrêt des bavures militaires dans la région afin de permettre le plein épanouissement des communautés et la relance des activités économiques ; 7. Le versement intégral des redevances minières au titre des années 2009, 2010 et 2011 ; 8. La nomination des cadres qualifiés de la région d’Agadez au sein de l’administration de la SORAZ, la SOMAÏR, la COMINAK, et le recrutement massif des ressortissants de la région d’Agadez dans les compagnies d’exploitation techniques et commerciales des ressources pétrolières ; 9. Elargissement de l’application de la loi sur les redevances minières relatives au pétrole et les avantages connexes aux quinze (15) communes de la région d’Agadez ; 10. La reprise effective par des entreprises crédibles de la route Tahoua-Arlit en passant par la commune rurale d’Ingall et le rejet de tout traitement des points critiques ou colmatage de ce tronçon ; 11. La mise en exploitation du site de l’Irhazer en vue de lutter contre l’insécurité alimentaire prônée par la volonté politique du président de la république à travers son programme « 3 N » . Fait à Niamey, le 3 décembre 2011 |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire