Les pays de l'Union européenne ont menacé vendredi le Niger de «graves conséquences» pour l'avenir des aides européennes accordées au pays en raison du référendum prévu le 4 août dans le pays par le président pour se maintenir au pouvoir.
«L'Union européenne souligne que la poursuite des violations des éléments essentiels de l'accord de Cotonou aura de graves conséquences pour la coopération entre l'UE et le Niger», indique un communiqué publié par la présidence suédoise de l'UE au nom des 27. Cet accord de coopération et de développement, signé en juin 2000 dans la capitale du Bénin entre l'Union européenne et les pays dits ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique), prévoit le respect de critères démocratiques et de défense des droits de l'Homme.
Les pays de l'UE, dans leur communiqué, ont dénoncé le référendum du 4 août, jugeant qu'il allait à l'encontre d'un arrêt de la Cour constitutionnelle du pays.
Le président Mamadou Tandja, qui devait se retirer après deux quinquennats consécutifs, a décidé d'organiser ce jour là un référendum pour changer la constitution et se maintenir au pouvoir pour trois années supplémentaires et ensuite pouvoir éventuellement briguer de nouveaux mandats à la tête du pays.
«L'Union européenne réaffirme que la dissolution de la Cour constitutionnelle et l'exercice du gouvernement sans contrôle parlementaire constituent de graves violations des valeurs démocratiques fondamentales et des principes de l'État de droit», souligne le communiqué.
Le 11 juillet, la Commission européenne avait déjà bloqué le versement d'une aide au budget de l'État du Niger pour protester contre la dérive autoritaire du président Mamadou Tandja.
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