lundi 25 mai 2009

NIGER / POUR EMPECHER UN 3E MANDAT DE TANDJA Partis et syndicats créent un large front


par APA , lundi 25 mai 2009
"Les nigeriens se reveillent après un long coma devant le vrai visage de leur ex colonel bourreau du nord niger depuis des decennies.A Défaut d'être traduit devant les juridictions internationales pour crimes contre l'humanité lui et ses bidasses ,c'est de "haute trahisson"qu'il sera inculpé a moins qu'un "accident malheureux du tarmac ne l'emporte aussi!!!ah la la ,le pays des éternelles répetitions.."
CDT Tango /Montagnes nord est du Niger

Un large mouvement dénommé « Front pour la défense de la démocratie » (Fdd) a été porté hier sur les fonts baptismaux par les sept centrales syndicales du Niger, des partis de l’opposition et de la majorité présidentielle ainsi que des Ong, pour empêcher au Président Mamadou Tandja de convoquer un référendum pour briguer un troisième mandat à la tête du pays.

« Notre front est déterminé à faire échec à l’entreprise de l’instauration de la dictature à travers la personnification du pouvoir politique » a indiqué Issoufou Sidibé, le secrétaire général de la puissante Confédération démocratique des travailleurs du Niger (Cdtn). Le Fdd, a-t-il dit, s’engagera à « préserver les acquis démocratiques et la démocratie menacés » par le « Tazartché », ce mouvement qui demande au Président Tandja de rempiler, alors même que son dernier mandat présidentiel expire en décembre prochain.

Répondant au « Tazartché », le Président Tandja a affirmé qu’il va soumettre au référendum avant la fin de son mandat, le projet d’une nouvelle constitution qui lui permettra de briguer un nouveau mandat à la tête du pays.

Cette initiative est diversement appréciée, plusieurs constitutionnalistes ayant souligné le caractère « illégal » du référendum arguant que les dispositions de la constitution actuelle excluent du référendum toute initiative touchant à la durée du mandat présidentiel et refuse toute compétence expresse au Président pour changer de constitution. « Nous sommes engagés contre le Tazartché et une caravane sillonnera à partir du 30 mai prochain toutes les huit régions du Niger pour dénoncer l’idée du référendum, avec des meetings et marches » a affirmé Issoufou Mahamadou, le chef de file de l’opposition nigérienne.

Le Fdd a également appelé à la tenue « régulière » des élections municipales, législatives et présidentielles, prévues pour le dernier trimestre de 2009.

Selon le projet de chronogramme soumis au gouvernement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le premier tour des présidentielles est fixé au 4 novembre prochain. Les élections municipales et législatives seront respectivement organisées le 25 octobre et le 28 novembre prochains, alors que le second tour de la présidentielle est attendu pour le 6 décembre.

Le 16 mai dernier, le Conseil des sages de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a déploré le projet de référendum envisagé par le président nigérien, indiquant que des « sanctions personnalisées » seraient prises contre les protagonistes de la « violation » de la loi fondamentale.

La Cedeao soutient qu’il s’agit d’une opposition au protocole de bonne gouvernance adopté par la Communauté et selon lequel aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédant une élection sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.

De même, l’Union des parlements francophones (Upf) a appelé le chef de l’Etat nigérien à respecter les dispositions de la constitution, en ne briguant pas un nouveau mandat au mépris de la constitution. Ex-colonel de l’armée, le Président Tandja (71 ans), élu en 1999 puis réélu en 2004, ne pourra plus se présenter aux élections présidentielles.

(Apa)

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