jeudi 12 mars 2009

Niger : nouvelle scission au sein du principal front touareg


Article publié le 12/03/2009 Dernière mise à jour le 12/03/2009 à 15:46 TU
Le Niger (RFI/DR)

Les choses seraient elles en train de changer au Niger sur le terrain de la crise du Nord? Depuis février 2007, le pays se déchire entre des combattants touaregs engagés au sein de plusieurs mouvements rebelles et un gouvernement sourd à toutes revendications régionales et communautaires. Bilan : plusieurs dizaines de morts de civils et de militaires depuis deux ans. Or, depuis quelques semaines, le climat est en train de changer avec notamment la décision d'un groupe de combattants touaregs de quitter le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) et de répondre à l'appel du gouvernement de rendre les armes en vue d'un retour à la paix.

Depuis quelques mois, la révolte se faisait entendre au sein du MNJ.
Des combattants opposés aux options de la direction du Mouvement des Nigériens pour la justice ont pris leurs distances avec le mouvement rebelle. Au point de créer leur groupe, le Front patriotique nigérien (FPN), « pour en finir avec la lutte armée ».

Aklou Sidi Sidi

Président du FPN, le Front patriotique nigérien

« Pour le moment nous sommes dans une structure armée mais elle répond justement au désir du président de déposer les armes et d’aller vers les négociations ».



12/03/2009 par Christine Muratet

Fin février, s'est tenu à Niamey un forum pour la paix organisé par les autorités. Pour la première fois depuis le début de la crise, le gouvernement mettait sur la table la problématique de cette crise du Nord. Du coté des autorités, le discours reste le même : « le dialogue est possible avec les gens de bonne volonté à conditions de déposer les armes ». Mais le climat est en train de changer.

De l'avis d'un responsable rebelle touareg, « on sent un léger infléchissement de la part du gouvernement ». Grace à l'entremise de la Libye, une rencontre entre des représentants des mouvements rebelles et une délégation gouvernementale nigérien devrait prochainement se tenir à Tripoli. De son côté, le MNJ vient de remettre à la Libye les six derniers militaires nigériens prisonniers. En mars 2008, le mouvement avait libéré 24 soldats après une médiation libyenne. Le MNJ avait déjà connu un scission en 2008, avec le départ de Mohamed Awtchiki Kriska, une figure de la révolte touareg des années 90. Ce dernier avait créé, avec Rhissa Ag Boula, le mouvement dissident Front des forces de redressement.

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