vendredi 23 janvier 2009

Interview d'un Commandant de l'ATNMC au Nord Mali sur les événements du 22 janvier 2009


Interview d'un Commandant de l'ATNMC sur les événements du 22 janvier 2009 joint par téléphone le 23 janvier 2009 :

APS : Bonjour, lors d'une interview accordée à RFI hier soir, un membre de votre mouvement ayant participé aux combats dans la zone de Bouressa, le jeudi 22 janvier 2009, dément les 31 morts dans les rangs de l'ATNMC et la destruction de la base de Bouressa annoncés par le Ministère malien de la défense. Qu'en est-il au juste ?

Cdt : Il s'agit en fait d'une quarantaine de véhicules de l'armée malienne et une vingtaine de véhicules des milices qui ont attaqué une patrouille de reconnaissance de l'ATNMC composée de trois véhicules 4X4. Les combats ont duré toute la matinée.
Un de nos véhicule a été détruit lors de l'attaque, deux de ses occupants se sont échappés. Un autre véhicule a été intercepté avec 4 de ses occupants, le troisième s'en est sorti indemne. Il a pu rejoindre et alerter nos bases.

APS : Côté gouvernement et milices, quelles sont les pertes ?

Cdt : Nous avons pu dénombrer 24 morts côté armée malienne et milices et des nombreux blessés graves dont Ahmoudou Badi, un des chef de milice.

APS : Quelle est la situation qui prévaut en ce moment sur le terrain ?

Cdt : L'armée et les milices commandés par le Colonel ould Meydou se sont rabattues sur les campements nomades de la zone. D'après nos sources, ils tuent à tour de bras des civils. Chaque Touareg qu'ils croisent est battu ou pire, abattu.

APS : J'ai une autre question. Avez-vous entendu parler de l'enlèvement de 4 touristes européens entre la frontière du Mali et du Niger ?

Cdt : Oui, j'ai entendu parler de cet enlèvement.

APS : Savez-vous qu'un officier supérieur accuse la rébellion touarègue d'avoir commis cet enlèvement ?

Cdt : Ce n'est pas la première fois qu'on nous accuse d'actes que nous n'avons pas commis ! C'est la stratégie de désinformation de l'armée. Nous n'avons aucune information les concernant.

APS : Merci, au revoir.

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