TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mercredi 7 janvier 2009
Au Niger, Areva arrache aux Chinois et aux Canadiens l’un des plus grands gisements d’uranium au monde
Jean-Michel Bezat-Le Monde-06-01-09
mardi 6 janvier 2009
A l’issue de longs mois de négociations, le gouvernement du Niger et la présidente du directoire d’Areva, Anne Lauvergeon, ont signé à Niamey, lundi 5 janvier, une convention minière stratégique pour le groupe nucléaire français : le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, "la mine d’uranium la plus importante de toute l’Afrique et la deuxième du monde" derrière celle de McArthur River au Canada, selon Areva. Il marque une nette détente dans les relations un moment très tendues entre Paris et Niamey.
L’accord prévoit que la société détiendra 66,65 % de la société d’exploitation du gisement et l’Etat nigérien les 33,35 % restants. Le démarrage de la production n’est pas attendu avant 2012. Le Niger ne contribuera donc pas à la réalisation de l’objectif que s’est fixé Areva : faire passer sa production annuelle de 6 300 à 12 000 tonnes dans quatre ans. Mais au-delà, avec une production annuelle de 5 000 tonnes pendant trente-cinq ans, l’investissement initial de 1,2 milliard d’euros lui permettra de rester parmi les premiers groupes miniers du secteur au moment où la course aux gisements d’uranium s’accélère avec l’entrée de nouveaux acteurs (Chinois, Indiens, Brésiliens...). Et d’alimenter ses usines de combustibles, notamment Georges-Besse 2, en construction au Tricastin (Drôme).
RECETTES VITALES
Cette convention a été obtenue de haute lutte, face à des concurrents canadiens et chinois qui jugeaient Imouraren tout aussi stratégique qu’Areva. Les négociations ont également pris du temps en raison de la volonté de Niamey d’obtenir une part conséquente dans l’exploitation de gisement. Autres temps, autres moeurs économiques et autres contrats : il y a quarante ans, quand la Cogema exploitait les mines de Cominak et Somaïr, aujourd’hui en déclin, le groupe français avait 100 % des droits ; si Areva en a encore les deux tiers, le progrès dans le partage des richesses est notable. "On cherche désormais des accords gagnant-gagnant", explique le porte-parole du groupe nucléaire.
Quand la mine tournera à plein régime, le Niger deviendra le deuxième producteur mondial d’uranium derrière le Canada, indique Areva.
Pour le gouvernement de Niamey, qui a bénéficié en 2008-2009 d’une réévaluation du prix de ce minerai (+ 50 %), c’est l’assurance de recettes budgétaires supplémentaires vitales. Dans le classement mondial de la pauvreté établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le pays arrive au dernier rang. Areva indique qu’il va dépenser 30 millions d’euros entre 2009 et 2013 dans des actions en faveur des populations locales (santé, éducation et formation, accès à l’eau et à l’énergie, transports).
Jean-Michel Bezat
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