jeudi 27 novembre 2008

/NIGER/ TANDJA responsable de l’assassinat de 60 civils au Nord Niger.



Mardi 27 novembre 2007

Depuis le début de l’année 2007 les « FAN » (Forces Armées Nigériennes) dont le chef et responsable se dénomme Mr Tandja Mamadou,ont assassinés 35 civils.
Ces civils sont des nomades Touareg accompagnant leur troupeaux ou des passagers transitant entre le Nord Niger et l’Algérie ou de simples maraîchers. Tous étaient Touareg !
À ce jour aucune association Internationale de défense des droits de l’Homme n’a prit officiellement position sur ces crimes.
Mr Sarkozy et ses amis de AREVA, avec le soutient complice de la Chine et des autres Etats achetant des concessions au Nord Niger pour piller l’uranium, se taisent.
Combien de Touaregs Mr TANDJA pourra-t-il avoir à son tableau de chasse avant de se faire sanctionner par les plus hautes autorités internationales ?

Voici la liste des civils Touareg assassinés :

Sidi Mohamed Imolan dit Kalakoua
Abtchaw Kounfi
Aoussouk Kounfi
Idrissa Takho-Ouidane,
Aghalo Moughamad,
Maghmoud Moughamad,
Ghousmane Ewadane,
Moughmoud Tagho,
Aghmad Hitane.
Zeyda ag Badi,
Ahmadu ag Moussa,
Ghoumour ag Ahmad,
Mohamed ag Akarfa,
Ismaghil ag Akam,
Rhissa ag Attaher,
Bikim ag Ilyas,
Akloua ag Hama,
Oumra Lahcen.
Adam Abarchi
Ghoumour Assaleh
Mohamed Atchawar,
Manik Kané,
Almoctar Bachir,
Hamad Moussa (un religieux qui pendant toute sa vie ne s'est occupé que de ses livres sains).
Liman Houdane
Toukane Assale
Mohamed Rhissa Imolane
Ikizaba Attoulel
Mouhmoud Alain
Aboubacar (commerçant)
Mohamed Almoctar (Guinadan)
Abdousalam Amadou Zamanka
Hadda Baregha
Mahmoud Alanne
Kouzaba Attolal
- Oumama Iyadane
- Ibrahim Ghissa
- Boulla Lachi
- Hamadi Ghoumour
- Idrissa
- Lolo
- Sidi Koummado
-INANA KRIMA
CADAVRES DES CIVILS RETROUVÉS MORTS
A l’Est de Gougaram :
- Akassa Abdourahamane
- Ilyass Abdourahamane,
-Abbi Ghabdoula,
- Badame Ghabdoula
- Soulimane Tchahama
- Madouwane Aoughamet
Aux environs de Tidène :
- Inanane Ag Karimoune
Derniers actes :
- le 20 octobre 2008, 08 personnes découpées en morceaux par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à ELMIKI,
Silimana Biki
Elweli Indilou
Tangadako Indilo
Silimane Rabdoula
.Silimane Amine, 43 ans marié père de 5 enfants
.Ghoumour Amine, 48 ans marié père de 6 enfants
• Aghali Biki, 70 ans marié père de 12 enfants
• Elweli Biki, 47 ans marié père de 7 enfants
• Elhaji Tchibra, 49 ans marié père de 8 enfants
• Silimane Abdalla, 70 ans marié père de 9 enfants
• Adam Alhou, 24 ans marié père de 2 enfants

- le 22 octobre 2008, 02 personnes tuées à TCHINTELOUST par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN)

Source Occ/T

!

Agadez ce matin · 26 novembre 2008, 14:39


Agadez ce matin · 26 novembre 2008, 14:39


En cette matinée de mercredi la situation est tranquille à Agadez. Chacun vague à ses activités malgré la forte crise économique. Les forces de l’ordre s‘éprennent de moins en moins aux civils dans les villes habitées du nord. Nous ne savons pas ce qui se passe dans les zones nomades, où on nous signale des abus de l’armée. La population se préoccupe des mines dissipées ici et là, qui rendent difficile et périlleuse la circulation des biens et des personnes dans les zones rurales. Le préfet d’agadez Aba Malam Boukar nous a exprimé sa vive préoccupation de sécurité extra urbaine dans une récente conférence de presse. Selon une source proche de la rébellion est en vue dans les prochains jours une assemblée générale pour réorganiser les fronts armés. Selon la même source des pourparlers sont engagés entre le FFR présidé par Awoutchiki et le MNJ présidé par Alambo pour arrêter un plan d’action commun. La région d’agadez est depuis 2007 le théâtre des graves affrontements entre l’armée régulière et les mouvements rebelles Touaregs. Le 24 novembre dernier, le président Tandja à reconduit pour trois mois le Nième état de mise en garde dans la région.

Source/saharamedia

Congrès Mondial Amazigh : Conférence internationale sur les Touareg



Congrès Mondial Amazigh : Conférence internationale sur les Touareg
par JA08, le 25 Novembre 2008 à 22:51

Une conférence internationale sur la question des peuples touareg sera organisée incessamment par le Congrès mondial amazigh en Europe, a révélé vendredi Belkacem Lounès, président du CMA, lors de son passage sur le plateau de la chaîne Berbère Télévision (BRTV).

Cette rencontre interviendra après la mise sur pied d'une commission qui planchera sur le cas des Touareg, comme il a été, d'ailleurs, décidé à l'issue des cinquièmes assises de cette organisation non gouvernementale. La décision de la création de cette commission a été entérinée durant les travaux du dernier congrès du CMA qui s'est déroulé la semaine dernière à Meknès au Maroc. « La situation des Touareg au Mali et au Niger se dégrade de plus en plus. Il y a des gens qui souffrent terriblement. On doit agir en urgence. On doit mobiliser les instances internationales au sujet de la situation des Touareg. C'est vraiment urgent. Il y a des gens qui meurent chaque jour », avait déclaré, pour rappel, un congressiste de la délégation des Touareg maliens. Par ailleurs, au cours de son intervention sur la chaîne BRTV, M. Lounès a mis l'accent sur les conditions de l'organisation du congrès de Meknès comme il a également fait remarquer que cette rencontre « s'est tenue conformément aux statuts du CMA qui régissent le fonctionnement des structures de cette ONG ». Selon lui, le congrès de Meknès est crédible d'autant plus qu'il a même réuni des membres des instances permanentes des Nations unies, des députés basques et des représentants de l'Agence catalane de coopération pour le développement, aux côtés des congressistes représentant des associations amazighes, qui étaient en force à ce rendez-vous.
« Le congrès a également reçu de nombreux messages de soutien et de sympathie, notamment de la part du Parti nationaliste corse et de l'ONG Avocats pour le monde. Les cinquièmes assises du CMA ont accueilli des délégations de congressistes venues de Libye, du Niger, du Mali, des îles Canaries, d'Algérie, du Maroc, d'Espagne (Catalogne, Pays basques), de France, d'Italie, de Belgique, de Hollande, d'Allemagne et de Norvège », a-t-il souligné. Belkacem Lounès a réaffirmé aussi le soutien et la solidarité du CMA aux détenus politiques amazighs incarcérés depuis deux ans dans les geôles du pouvoir au Maroc. Sur un autre registre, le président du CMA a invité les parents des victimes des événements de Kabylie à se rapprocher du CMA pour le dépôt de leurs dossiers. « Nous allons saisir l'ONU et déposer ces dossiers au niveau de la Cour pénale internationale et actionner la procédure pour le jugement des auteurs de ces assassinats », a-t-il expliqué. Par ailleurs, notons que, selon Hocine Azem, vice-président du CMA, le conseil fédéral Algérie se réunira dans les prochains jours afin d'établir un programme d'actions et mettre en œuvre les résolutions des cinquièmes assises du CMA.


Par H. Azzouzi

El Watan

Mea culpa sur fond de démagogie et d’hypocrisie collective !

jeudi 27 novembre 2008


Le 25 novembre 2008 se tenait à Niamey un séminaire régional sur le thème «Lutte contre le terrorisme et les trafics illicites».
Au cours de ce séminaire organisé avec l'appui de la France, le ministre nigérien de la justice, garde des sceaux, est intervenu pour "clarifier" la position du Niger dans la politique terroriste du pouvoir de Niamey.

Le ministre annonce : «Le Niger aimerait que le monde entier sache que les actes perpétrés dans le nord du Niger sont des actes terroristes».
Bien dit ! Sauf que le ministre garde des sceaux a entretenu l’ambigüité en omettant de spécifier qui du MNJ et du pouvoir de Niamey et son armée est vraiment terroriste !

D’ailleurs, comment est ce possible dans la mesure où, depuis plus d'un an le Nord du pays est sous état d'urgence pour que justement rien ne se sache ?

En donnant plein pouvoir à l'armée, celle ci profite pour se livrer à des actes d’extrême barbarie :
- Exactions sur les populations civiles innocentes,
- Assassinats et ensevelissements dans des fosses communes,
- Arrestations, tortures et emprisonnements pour des raisons ethniques,
- Abattages de bétail, incendies de jardins et des maisons,
- Minage des axes routiers,
- Bombardements indiscriminés par l'armée, à l'arme lourde, des villages et hameaux.

Le seul souci du gouvernement est de cacher à la face du monde les atrocités et violations des droits de l'Homme perpétrées par les forces armées "Nigériennes" (FAN) : la presse et tout œil étranger sont interdits de se rendre dans la zone du conflit.

Le Niger serait-il enfin prêt à laisser la communauté internationale venir voir ce qui se passe au Nord alors que la politique de l'autruche jusqu'ici pratiquée consiste à nier le problème tout en continuant de se lamenter auprès des bailleurs pour bénéficier de l'appui nécessaire en vue de faire face à l’effort de guerre ?
Pour faire semblant de jouer son rôle de ministre de la justice, le garde des sceaux donne sa définition : «il n y a pas d'actes plus terroristes que ceux là : comme dans tout acte terroriste en provoquant la peur, en semant la panique et la désolation au sein des populations l'on pense contraindre l'Etat à négocier. Depuis toujours et singulièrement après le 11 septembre 2001 la communauté internationale a fermement et résolument décidé que le terrorisme ne passera pas.»

Fort bien !
Mais paradoxalement, le terrorisme est légalisé et entretenu par le gouvernement du Niger. Il constitue le fondement même de sa politique face au conflit en cours dans notre pays ; et, les raisons qui poussent le Niger à sacrifier ses populations à travers les exactions des FAN sont de plusieurs ordres. On peut citer entre autres :
- l’approche d’essayer par le génocide de trouver une solution définitive aux problèmes des soulèvements engendrés par des politiques institutionnelle, économique, sociale et environnementale non adaptées et en vigueur au Niger,
- par cette démarche et la situation intolérable qu’elle induirait, la population pousserait ses fils ayant pris les armes à revenir les déposer sans condition : c’est ce qui s'appelle du chantage !
- "faire école" pour que plus jamais aucun nigérien, quelles que soient les injustices auxquelles il est confronté, n'osera dire non à la tyrannie,
- utiliser la violence et l'intimidation comme ferment de «l'unité nationale»,
- faire pression sur le MNJ pour le décourager face aux souffrances imposées au Peuple par la dictature.



Devant ce règne de la terreur qu’il légalise, le ministre de la justice est-il vraiment bien placé pour qualifier une tierce personne de pratique de terrorisme ?

Enfin l'allusion faite au 11 septembre 2001 qui n'a rien à voir avec ce qui se passe au Niger, ni sur le plan de la géopolitique ni en celui des motivations de notre lutte, n'est en fait que la récurrente lamentation et la tentative désespérée d'un Etat en déroute mais qui cherche à utiliser des concepts à l’air du temps pour amener d’autres pays à l’aider à détruire des combattants déterminés à faire échec au système néocolonial de Niamey.
En effet depuis plus d'un an le Niger essaie d'amener la communauté internationale à venir faire à sa place une guerre que les FAN ont perdue depuis le début.


Le garde des sceaux ajoute que «Le gouvernement de la république du Niger dit également que le terrorisme ne passera pas Inch Allah».
Comment comprendre alors que le Niger à travers son gouvernement accueille à bras ouverts et tambours battant plusieurs groupes armés qu'il essaie de faire passer pour des scissions du MNJ ; groupe qu'il ne cesse pourtant de qualifier de terroriste ?



Si le Niger est une démocratie comme on veut le présenter, sur quel article de la loi fondamentale s'appuie le ministre de la justice pour accueillir aux frais du contribuable nigérien «ces Criminels d'hier» devenus subitement des frères plus que fréquentables ?



Mr le Ministre dit : «C'est la raison pour laquelle, je vous prends à témoin, mesdames et messieurs, pour vous dire encore que les poses des mines dans la zone nord de notre pays constituent des actes terroristes de la pire espèce».



Le MNJ est entièrement d'accord qu’il est plus que temps que les FAN soient défaites dans les régions nord pour que les populations civiles puissent retrouver leur terroir et vaquer paisiblement à leur activités.
En effet, comme les FAN ne s'inquiètent, ni pour les populations qu'elles considèrent (à tort) toutes coupables de leur déroute face au MNJ, ni de l'avenir de cette zone même dans la perspective d’une fin des hostilités, elles minent aveuglement tout en étant incapables de localiser leurs mines dans une région qui leur est inconnue.
Le garde des sceaux conclut en disant que «Le gouvernement de la république du Niger aimerait que le monde entier sache que c'est des actes terroristes qui sont quotidiennement perpétrés dans le nord du pays».
Aussi, dès lors qu’on sait très bien par qui, le MNJ joint sa voix à celle du ministre pour appeler la communauté internationale à s'intéresser aux souffrances de cette population civile innocente dont le seul tort est de vivre sur des richesses qui aveuglent les cœurs des puissances qui n’y voient que leurs intérêts.



Nous appelons la presse à venir vérifier de visu les «inquiétudes» du ministre de la justice.
Nous invitons les ONG et institutions internationales et nationales à venir apporter leurs aides aux populations déplacées et dont le capital cheptel a été décimé, les boutiques céréalières mises à sec, les jardins brûlés par les Forces Armées "Nigériennes" avec l'aval des autorités de la 5eme république qui, viennent de reconduire pour la sixième fois consécutive l'état de mise en garde.

Quand au trafic des êtres humains à travers l'immigration dont le ministre de la justice a omis volontairement de parler, il prend naissance depuis Niamey avant d’aboutir à Agadez et, prospère sur l’axe Niamey-Agadez grâce aux taxes versées à la police et à la gendarmerie du Niger.


Tout cela permettra sans nul doute à la communauté internationale de reclasser le Niger à la place qui lui revient de droit, à savoir celle d'un État (régime) VOYOU (comme disent les américains) : c’est une expression politique qui sied bien au gouvernement de Niamey.

Le Mouvement

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 27.11.08

Mentir n'est pas responsable ! Ne pas informer n’est pas honnête !


Mentir n'est pas responsable ! Ne pas informer n’est pas honnête !

Le dimanche 16 novembre 2008 nous informions que des violents combats nous opposaient, depuis le 12/11/08, aux Forces Armées "Nigériennes" (FAN) dans la zone de ELMIKI.
Nous avons alors dit que de très nombreuses pertes, dont un nombre important de blessés évacués sur Agadez, ont été infligées aux Forces Armées "Nigériennes" (FAN) qui se virent obligées d’abandonner le village d’Elmiki pour se retrancher dans ses environs sud.

La réaction du pouvoir nigérien, fidèle à sa tradition de démentir pour démentir, a été de s’exprimer sur une radio étrangère en disant que de tout cela rien n était !



Mais comme par hasard, et dans la foulée, le pouvoir de Niamey annonçait la mort d'un de ses officiers, un haut gradé (Lieutenant-colonel) des Forces armées "Nigériennes", soi-disant "souffrant depuis quelques jours" pour faire croire que la mort l’a surpris "sagement" dans son lit !



Curieuse coïncidence !

Le pouvoir de Niamey ne se doit-il pas de rendre aussi honneur aux 8 autres compagnons dudit responsable militaire qui, eux également, perdirent la vie ?!
Nous nommons :
- Le Sergent Namata de la compagnie CCAS/GS,
- Le Sergent Yahaya Alassan de la compagnie d’appui (CA),
- L’Adjudant Maman Illa de l’escadron blindé de Zinder (EB/ Zr),
- Les 3 soldats de la compagnie CCAS/GS,
- Les 2 soldats de la compagnie d’appui (CA).

Les familles de ces 8 militaires n’ont-elles pas, elles aussi, le droit de savoir ce qu’il est advenu des leurs, même si on n’aura certainement pas la franchise de leur dire la vérité ?

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 27.11.08

Ça devait arriver et ça finit ainsi par se savoir !

mercredi 26 novembre 2008

Le MNJ sait des sources sûres que le Président Tandja, outre un problème d’incontinence urinaire aiguë qui lui rend quasi insupportables les longues réunions des conseils de ministres, souffre aussi d’une autre grave maladie.
C’est, entre autres raisons, ce qui explique l'absence de ses déplacements à l’extérieur du pays depuis plus d'un an.

Pour quoi l’entourage du Président Tandja se dépense t-il à cacher la maladie du "Chef de l’État" ?
C’est pour faire croire qu’il est sain et pouvoir continuer de diriger le Pays à sa place et en son nom ou bien c’est parce que cette grave maladie est incurable et qu'il n'y a rien à faire ?

Lorsqu'on s'obstine à cacher une maladie d’une telle gravité, qu’on refuse d’essayer de la soigner, elle empire et finit inévitablement par se faire connaître, par elle-même, à la Nation toute entière.

C’est ce qui est arrivé ce lundi 24 novembre 2008 et qui s’est soldé par une évacuation précipitée du Président Tandja vers le Maroc, un des alliés privilégiés du régime de Niamey.

Quand on sait que le but réel poursuivi par les porteurs de "Tazartché" est d’usurper du pouvoir derrière la façade d’une loque qui a déjà dépassé ses limites et qui de toute évidence est incapable dorénavant de gouverner, n’est-on pas raisonnablement en droit de s'inquiéter davantage pour notre pays ?

Le Mouvement.

Publié par La voix des Hommes libres à l'adresse 26.11.08

lundi 24 novembre 2008

Contribution : Touareg du Niger ; entre violence étatique et prédateurs



Alors que les peuples du monde entier se sont engagés depuis belle lurette dans la lutte pour
leur affirmation, le peuple touareg piétine dangereusement. Il n’arrive pas a trouver sa marge
de manoeuvre. Sa lutte est encore celle de la survie et de la recherche de la reconnaissance.
Oui, entre les stéréotypes obnubilant des seigneurs du désert, des hommes bleus et libres et
ceux encore réducteurs des brigands, des hommes sans fois, des errants, le tamashek a du mal
à se situer. Disons pour lever l’équivoque des ces qualificatifs péjoratifs ou mélioratifs,
l’image du tamashek ne se dessine qu’en bride déformée et outragement défigurée. Le
tamashek comme il aime lui-même s’appeler n’est ni un homme d’un temps à jamais révolu,
ni un être asocial. Il est un homme doux et sensible qui habite un environnement rude, austère
et incroyablement beau et attendrissant. Le désert. Il y mène une vie presque paisible
ponctuée par des rivalités et des visées expansionnistes dans les règles et le respect des
faiblesses. Certains septiques ont brandit avec insistance la récurrence de ces rivalités pour
justifier la cruauté de kel Tamashek reprenant ainsi avec plus de haine les idées des colons. La
situation actuelle de ce peuple est à plusieurs égards inquiétante et même très préoccupante.
Nous ne sommes pas des scientifiques spécialistes des questions touarègues, qui doivent
d’ailleurs être pris avec beaucoup de précaution. Personne ne connaît mieux les Kel
Tamashek qu’eux-mêmes. Alors pour une fois faisons abstractions des thèses et idées reçues,
des subversions et autres digressions de ces soi-disant connaisseurs du peuple Tamashek. La
réalité de ce peuple est hautement complexe voire hermétique, on ne peut prétendre la
connaître de l’extérieur, pour avoir séjourné pendant quelques mois dans un campement
détaché de l’ensemble et en phase de transformation. Certains écrits que nous ne citerons pas
ici, sont à la limite des chimères et souffrent d’une non objectivité croissante et délirante.
Toute perspective d’étude des réalités socioculturelles du peuple Tamashek serait vouée à
l’échec dans la mesure où elle n’associerait pas les concernés. Nous tenterons dans l’analyse
qui suivra de circonscrire le mal du tamashek en partant des causes profondes et lointaines. Ce
travail ne se veut ni scientifique, ni de rigueur méthodique, il doit être pris à sa juste valeur,
c'est-à-dire une modeste contribution, une dissertation sur une situation vécue au quotidien.
1. Les racines du mal
Un des facteurs aggravants du mal du peuple tamashek est sans nul doute la colonisation, dont
Nous tenterons de situer la responsabilité pré et post coloniale. Outre ce facteur, le peuple
tamashek porte en lui-même le germe de sa destruction.
1.1 La colonisation
La colonisation est une oeuvre salvatrice disaient ses ferveurs défenseurs, une entreprise qui
aurait permis de civiliser des peuplades «barbares ». Voila en substance la mission non cachée
de la colonisation. Il faut être très dupe pour croire ce mensonge. Une colonisation salvatrice
ne justifiera pas toutes les dépenses orchestrées par la France et les puissances colonisatrices.
Non, l’enjeu est grand, des brigands gigantesques sont venus balayer des petits brigands pour
étendre leur hégémonie sur le reste du monde. Sinon que représente les quelques siècles des
rivalités entre les tribus tamashek ou leur escapades vers les états du sud, face au seul siècle
de la colonisation. Au prix de combien des pillages et des meurtres, la France a-t-elle réussie à
dominer l’Afrique noire et le Sahara tamashek. Les conséquences de cette folie sont d’ailleurs
encore visibles et d’ailleurs plus visibles dans ce qu’il convient d’appeler l’espace touareg. La
première conséquence néfaste est la désorganisation du système économique. Les caravanes
sur lesquelles repose en grande partie l’économie des nomades tamashek sont détournées et
leur mode de gestion transformé au profit de qui ? bien sur de la France. (Elle doit avoir
encore honte la puissante France, non elle n’a pas de conscience morale). Après le
bouleversement de l’économie nomade (des centaines des milliers des dromadaires
réquisitionnés pour le transport des colons), la France s’est attaqué aux systèmes politiques
en visant la division ou la segmentation des grands ensembles sociopolitiques (Les
Ouwillimidan, l’Aïr et l’Ahhagar) en des minuscules groupements sans légitimité ni autorité.
Ces nouvelles organisations sont malléables dans le seul but de l’entreprise coloniale et pour
prévenir toute ambition de révolte de Kel tamashek. La logique consistait : au remplacement
des chefs légitimes par des individus de moindre moralité, tentatives d’extermination de
certaines tribus, alimentation des querelles entre composantes de la nation tamashek, voilà
entre autres les armes lâches que les colons ont utilisé pour venir à bout de l’ordre
sociopolitique dans l’espace touareg. Malgré tout, en vérité la France n’a jamais réussi à
pacifier complètement l’espace tamashek, et avant de partir comme pour se venger, elle le
scinda en pièces qu’elle met sous la tutelle de cinq « états nations », lesquels, à leur tour
poursuivirent avec plus de génie l’oeuvre déjà entamée par leur maîtres.
1.2 : la période post coloniale
Ces états ayant fait l’objet d’une création purement artificielle, ne peuvent aujourd’hui
répondre à l’idéal tamashek, puisqu’ils remettent en cause l’unité du corps social. L’entorse a
été lourde de conséquences, plusieurs familles se sont retrouvées éparpillées entre les cinq «
états nations ». Avant de partir le colon, a programmé de façon incontestablement voulue le
sort léthargique et aujourd’hui pathétique du peuple Tamashek. Les états nations au nom
d’une hypothétique unité nationale ont orienté leur rapport avec le peuple tamashek dans une
logique de sédentarisation. Pour notamment deux raisons principales : détruire le mode de vie
de tamashek (le nomadisme sur lequel reposait l’essentiel de la vie du tamashek était vu
comme un facteur perturbateurs de l’ordre et surtout une remise en cause des frontières), la
seconde raison était d’ordre économique, les tamashek se déplacent beaucoup au grés de
pâturages et des saisons, or il faut les imposer. Aucun mécanisme de collecte d’impôt n’est
approprié à ce mode de vie. Alors il faut complètement sceller cette pratique. Cette
sédentarisation non voulue, précocement provoquée n’a pas rencontré l’aval de plusieurs
tamashek qui ont dés le début des années 60 choisis le route de l’exil. Avec la révolte du côté
malien, entre 1962 et 1964 (répression de la révolte des Ifoughass), dés lors le spectre d’un
danger externe hantait les esprits dirigeants et les tamashek étaient systématiquement
indexés.
1.2 : La sécheresse de 1973
Toute l’économie tamashek reposait sur l’élevage de type extensif à prédominance caméline.
Les produits de cet élevage servaient à la fois de nourriture et de fond de commerce
caravanier. Jusqu’en 1972, les tamashek vivaient de leur élevage et connaissent une certaine
autosuffisance. En 1973, une sécheresse de plus drastique a sévit dans le nord Niger. Le
drame du tamashek a été à son comble, les animaux mourraient par centaines et avec eux les
hommes. Plus que jamais marginalisés les tamashek, étaient au désarroi et laissés à euxmêmes,
sans aucune aide de l’Etat (l’Etat est vraiment un monstre froid qui tue en câlinant),
pire même ; l’aide que les organismes internationaux destinait pour les régions du Nord, a été
dirigée vers les régions du sud, moins nécessiteuses. A partir de ce moment s’ajoute à la
faiblesse politique (héritage coloniale), la fragilité économique.
1.3 : La découverte l’uranium
A la même époque que sévissaient la terrible catastrophe de 1973, le commissariat de
l’énergie atomique découvrait dans la région de madewella d’importants gisements
d’uranium. Certains tamashek ont cru pouvoir se débrouiller, en décrochant des emplois
subalternes et moins rémunérés dans les nouvelles usines d’exploitation. Des tamashek de
toutes souches et sans aucune source de revenus, se sont retrouvés autour des grandes villes,
dans des bidonvilles sans grande hygiène. C’est la prolétarisation d’importante masses
humaines (abandonnées à elles même) ayant fuit la vie nomade rendue impossible par la
sécheresse.
1.4 : L’exode vers l’Algérie et la Libye
Pour certains tamashek dépourvus de cheptel, il faut aller loin, très loin des endroits maudits
et hantés par les âmes de leurs animaux et frères morts de faim et de soif. L’Algérie et la
Libye étaient vues comme des Eldorados. Très tôt désillusionnés, les familles Tamashek se
sont retrouvées dans le camp d’Inafalazlaz et à Sabha. Plusieurs jeunes désoeuvrés ne savaient
à quel saint se vouer. Des idiologies comme la Tishoumara ou encore l’unité des peuples
tamashek ont vu le jour. L’idée d’une libération du peuple tamashek était récurrente dans les
discussions.
1.5 L’appel de Kadhafi
Pendant que les rangs des premiers exilés dans les camps de réfugiés en Algérie et Libye se
gonflaient. Le colonel Kadhafi lançait à la même époque un appel aux tamashek pour
rejoindre les légions libyennes. Un appel voilé puisque pour les intéressés il s’agit de libérer
l’espace tamashek et pour Kadhafi plutôt une tentative d’arabisation et une formation militaire
pour envoyer les vaillants tamashek dans des combats qui ne les engageaient pas au moyen
orient et au Tchad. Néanmoins des milliers des jeunes tamashek ont été formés dans les
camps d’entraînement de Waw et du 2 mars.
1.6 La sécheresse de 1984
Comme en 1973, une nouvelle sécheresse aux conséquences plus désastreuses que la première
a sévit dans le pays tamashek, avec encore plus des dommages. Les tamashek se remettaient à
peine de la première sécheresse que celle-ci se présentait. Pour qui connaît la précarité de
l’environnement dans lequel le tamashek pratiquait son élevage, il faut des décennies pour
une reconstitution totale du cheptel. Le clou est à jamais enfoncé pour le peuple tamashek,
sans cheptel donc sans substance de vie. Il ne lui restait plus qu’a partir (laissant derrière lui
ce désert tant aimé) ou se sédentariser (projet des gouvernements qui se sont succédés depuis
les indépendances). L’un dans l’autre il est sans subsistance, donc sans dignité (summum du
désarroi). Un exode à double flux vers l’extérieur et le Maghreb se produisit.
2. Le germe de destruction interne
Le titre peut prêter à confusion, nous nous hâtons ici de le replacer dans le contexte. Les
détracteurs les plus acharnés du peuple tamashek ont toujours brandit les guerres internes pour
justifier leur thèse sur l’inexistence d’un ensemble touareg unis. Ils présentaient ces derniers
comme étant des êtres incapables de s’unir. Nous répondant à ceux-la que le peuple touareg a
toujours su faire cette union quand il le faut (la révolte de kaocen de 1916 a mobilisé et fédéré
toutes les sensibilités touareg de l’espace nigérien). Le problème résultait en faite de la
désorganisation du système politique par la colonisation en instrumentalisant des chefs des
tribus taillés sur mesure qui sont en réalité inféodés à l’administration coloniale depuis la
défaite de deux grandes révoltes (celle de Kaocen et des Iwillimidan en 1917). Les pseudo
groupements mis en place par les colons et plus tard mis à profit par leurs acolytes ont eu des
difficultés à partir avec l’ancien ordre très en vogue dans le milieu nomade. Outre les
structures héritées de la colonisation (qui constituent un facteur de division permanente), la
même logique est toujours opérationnelle par la division des tamashek sur la base des
considérations géographiques (opposition Aïr et Azawak) et sociologiques (« touareg blancs »
et « touareg noirs » comme l’illustre l’instrumentalisation de l’association Timidriya contre
les touareg d’origine berbère). Dans ce contexte, les dirigeants des Etats nations n’ont jamais
manqué de ficelles sur lesquelles tirer pour diviser un peuple déjà affaiblit par les péripéties
de l’histoire et la rigidité de son environnement.
3. Les événements de Tchintabaraden
L’enthousiasme qu’avait occasionné l’appel de Kadhafi a vite disparu. Les jeunes touaregs
formés au maniement des armes, étaient soit laissé dans les camps ou envoyés pour combattre
pour des causes qui ne les concernaient ni de près ni de loin. Le ressenti était à son comble.
Les touareg ne croyaient plus aux promesses de Kadhafi, ni d’ailleurs à une hypothétique aide
qu’il pouvait leur apporter pour libérer le pays tamashek. A la même époque, le général Ali
Seybou, arrivé au pouvoir après la mort du général Seyni kountché, se rendit respectivement
en Algérie et Libye pour convaincre les exilés touaregs à revenir au pays. Plusieurs familles
acceptèrent de revenir au pays, mal leur en ai pris puisque au bout d’un certain temps, les
camps étaient laissés à eux-mêmes. A Tchintabaraden une bourgade de la région de Tahoua,
des jeunes qui ont levé la voix pour protester contre le traitement qui leurs étaient infligé
depuis leur retour et le détournement de l’aide internationale destiné au camps firent arrêtés.
Les autres habitants du camp consternés, voulurent en savoir plus auprès de la gendarmerie,
les choses ont vite tournées au vinaigre. A deux reprises l’armée nigérienne à réagit et coup
sur coup de centaines des innocents ont été tués, des cheptels fusillés, des puits empoisonnées
pour finir l’oeuvre de la gente militaire.
4. La conférence nationale
La conférence nationale dans ses préparatifs a soufflé un vent de démocratie au Niger, les
sans voix croyaient s’en faire une. L’affaire de Tchintabaraden était inscrite à l’ordre du jour
et les touaregs croyaient que les crimes seront reconnus et les coupables punis. A leur grande
surprise le capitaine Maliki qui relatait les événements a été applaudis par l’assistance quand
il racontait avec détails comment il a achevé un vieux de ses propres mains, et pas n’importe
quel vieux, le chantre du retour au « pays ». Dés lors les Ishoumars (déformation du mot
français chômeur que les exilés utilisent pour se designer, d’abord péjoratif et par la suite
devenu mélioratif puisqu’il incarne une nouvelle philosophie : La toushoumara) n’attendaient
plus rien du Niger et s’impatientaient à mettre en pratique les connaissances acquises dans les
camps de formation libyens. La lutte armée est donc devenu la seule option qui leur restaient
pour se faire entendre et pour ralentir la disparition programmée du peuple touareg.
5. La révolte armée des années 1990
Elle était déjà programmée mais suspendue à une solution politique. L’affaire de
Tchintabaraden et le traitement qui en est fait lors de la conférence en ont été les éléments
déclencheurs. Un premier front de lutte fut ouvert dans le septentrion et prend la
dénomination du FLAA : le front de libération de l’Aïr et de L’Azawagh. La rébellion forte de
la connaissance de ses hommes en matière d’arme et sa suprématie dans la connaissance du
terrain a eu des sa première année, des exploits de guerre. L’armée nationale incapable de
mettre la main sur les rebelles très mobiles et éhontée par ses échecs au combat se retourna
vers la population civile touarègue des oasis commettant d’autres crimes. Dans la même
logique tous les cadres touareg ont été arrêtés, accusés d’être de mèche avec la rébellion.
Après quelques combats gagnés, des intellectuels (les « en tout cas » comme les appellent le
fils de bergers qui ne connaissaient que la gâchette) ont regagné le rang de la rébellion et
comme par alchimie le spectre des divisions ethniques a ressurgit. Le FLAA s’éclate d’abord
en trois fronts qui par la suite se scindèrent en plusieurs autres petits fronts. Après deux ans
de cavales solitaires, les fronts se sont de nouveau réunis dans l’organisation de la résistance
armée (ORA) pour présenter un programme cadre de la résistance qui fut le support de
négociation qui ont débouchés sur les accords de paix d’avril 1994 et ceux additionnels
d’Alger trois ans plus tard.
6. Les accords de Paix
Ils ont consacré la fin des hostilités et le cantonnement des combattants. Plusieurs combattants
de la résistance ont été intégrés dans les corps militaires et paramilitaire et une partie
insignifiante dans l’administration. Plusieurs autres milliers d’ex combattants devront
attendre pendant 11 ans la réinsertion socioéconomique. L’handicape de ses accords est qu’ils
consacraient une solution absente. Les quelques rares cadres de la rébellion néophytes en
politique ne faisaient aucun poids face aux experts en droit et relation internationale envoyés
par le Niger. Les bases ont été faussées depuis le début. La décentralisation annoncée à grande
pompe n’est pas encore effective (loin de la d’ailleurs). La réinsertion a intervenu en 2006. Un
montant de 165 000 francs pour chaque ex combattant. Une insulte que ces valeureux ex
combattants ont entendu depuis onze ans. Le problème n’a pas été résolu au fond.
7. La révolte
17 ans après la révolte de 1990, voilà que les armes commencent à parler une fois de plus au
Nord Niger. A l’origine un petit groupe qui a attaqué la localité d’Iferouane (8 février 2007).
Quelques jours plus tard un nouveau front est né : le Mouvement de nigériens pour la justice.
Le gouvernement nigérien réagit et taxe le groupe des bandits armés, des trafiquants de
drogue. La campagne de désinformation et la fièvre de la haine ont gagné le Niger. Des
marches de soutien au pouvoir ont été organisées. « Les bandits armés » sont présentés à
l’opinion nationale comme étant des individus dangereux armés par AREVA (la puissante
firme française du nucléaire) et la Libye et comme des terroristes à l’opinion internationale
(un qualificatif qui fait bon commerce dans les pays occidentaux). Seulement voilà, des
mémoires de nigériens les bandits armés ne s’attaquent jamais à l’armée. Le climat de haine et
de suspicion était à son comble. Plusieurs touaregs ont été arrêtés, et sur le terrain au moins
une cinquantaine d’exécutions extrajudiciaires ont été perpétrées par l’armée qui d’ailleurs
continue encore sa salle besogne. La population d’Iferouane (plus de 5000 habitants a depuis
longtemps abandonné le village et vit les plus grandes misères dans les brousses et autour
d’Agadez et d’Arlit. Le programme politique de la nouvelle rébellion contestait les accords de
paix et l’exploitation anarchiques de ressources minières. A l’heure actuelle, alors que l’armée
sillonne l’Aïr et y commet les pires atrocités aucun journaliste n’est autorisé à se rendre dans
la zone de conflit. Les rares journalistes qui ont contourné l’interdit ne pouvaient disposer du
temps nécessaire pour rendre compte de la situation des populations qui sont endeuillées,
meurtris par la faim et surtout vivant en cachette de peur de représailles de l’armée. La
politique du Niger vis-à-vis de l’information est claire (seule l’Etat détient la vraie
information), les journalistes français ont été emprisonné puis remis en liberté provisoire pour
s’être rendu sur le terrain de guerre. Moussa Kaka correspondant de RFI au Niger a croupis en
prison plus d’un an.
8. La position de la France
La France, ex pays colonisateur est en faite le poseur de toutes les bombes à retardement qui
explosent aujourd’hui au Niger. Comme nous l’avons évoqué ci - haut la configuration des
états nations hérités de la colonisation a placé les touaregs dans une posture des marginalisés à
tous les égards (politique, économique). La droite sarcozienne qui perpétue en réalité la
politique gaulliste ne se soucie avant tout que des intérêts de la grande firme nucléaire
française (AREVA). Que représentent en effet les quelques nomades touareg face aux
intérêts stratégiques des terres sur lesquelles ils nomadisaient depuis des milliers d’année.
Non, les « nobles français » ont besoin d’électricité et du chauffage. La « real politik »
consiste à maintenir dans la plus grande omerta la question touarègue, toujours gênante,
toujours rappelant le passé noir de la colonisation française.
Dès lors, que monsieur Sarkozy est arrivé au pouvoir, un petit espoir s’est dessiné pour la fin
de la Francafrique dont-il avait lui-même dénoncé la manoeuvre. Mais deux choses viennent
perturber la mort prématuré d’une diplomatie et d’une coopération jadis complexes.
1) le régime Sarkozyste semble avoir mal, et avoir du mal à déchiffrer ou décoder, le code
énigmatique d’une diplomatie erronée par le gaullisme. Sarkozy pensait rompre avec la
Francafrique, mais peut-il rompre avec la mémoire de la Françafrique ? Une mémoire dont-il
n’est pas le vrai artisan!
2) La naissance précoce de la Chinafrique n’est-il pas un événement de concurrence et de
rivalité pour la survie de la Françafrique ?
Monsieur Sarkozy avait annoncé d’être la voix des opprimés, mais depuis lors il semble
oublier cette directive.
La raison à nos yeux est toute simple, les deux éléphants vont se disputer le territoire, et les
petites herbes seraient écrasées.
Le début du 20° siècles traduit une rivalité entre les puissances coloniales, et dans les années
60 s’annonça une autre rivalité (les indépendances) celle là même qui fut le germe de la
Françafrique.
Avec la création des états d’une manière complètement absurde. La France s’est vu élargir
son royaume, et donna naissance aujourd’hui à notre Françafrique édifiée sur un
soubassement qui absorbe l’humidité de partout. Aujourd’hui les murs ne tiendront plus
longtemps, en plus des saignées que creusaient la Chinafrique.
A nouveau les opprimés seront face à deux ogres géants qui les écraseront sans pitié. Le
Darfour et le désert touareg en est une très belle illustration.
Le chameau M&A

Les USA et la France se disputent le Sahel



par JA08, le 24 Novembre 2008 à 13:51

Les USA et la France se disputent le Sahel
La région du Sahel qui, au fil des ans, a acquis une importance stratégique, attise les convoitises des superpuissances qui veulent s'y implanter en avançant l'argument sécuritaire.

La sécurité dans la région du Sahel préoccupe. Outre les pays de cette zone, des voix s'élèvent pour impliquer «la communauté internationale» afin de «prendre en charge» cette question. Les Etats-Unis et la France sont les deux pays qui ont l'oeil sur le développement de la situation dans cette région sensible. Aux dernières nouvelles, la France s'est dite «préoccupée».
Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, a effectué, samedi dernier, une visite au Mali. Lors de sa virée malienne, le chef de la diplomatie française a abordé avec le président malien Amadou Toumani Touré, le sujet en question. Le ministre français estime, dans une courte déclaration à l'AFP, que la sécurité au Sahel est quelque chose de très important «plus encore pour» son pays que pour le Mali. Le ministre évoque la tenue d'une «réunion plus large avec la communauté internationale» sur ce même thème. Ces déclarations interviennent au lendemain de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de la bande sahélo-saharienne.
Elle intervient, également, au moment où ces mêmes pays se trouvent en phase préparatoire du Sommet des chefs d'Etat qui aura lieu à Bamako.
La date exacte de cette réunion n'a toujours pas été rendue publique. Les pays concernés sont l'Algérie, le Mali, le Niger, la Libye, le Burkina Faso, la Mauritanie et le Tchad.
Directement concernés, ces derniers vont se réunir afin de mettre en place les mécanismes nécessaires pour faire face aux différents fléaux qui menacent la région. Même si la question est perçue dans son contexte régional, le ministre français préfère parler «d'une réunion plus large avec la communauté internationale».
Ne cherche-t-on pas à internationaliser une question d'ordre régional? Peut-on y voir un désir d'ingérence de la part de M.Kouchner? Dans le «Livre blanc» publié par le gouvernement français sur la nouvelle politique étrangère et européenne de la France, l'Afrique subsaharienne figure parmi les priorités de l'Hexagone. «...L'Afrique subsaharienne sera un voisinage à la fois d'opportunité, d'enjeux et de danger...», lit-on en page 16 de ce fascicule. Et d'expliquer en ce qui concerne l'opportunité: «...La croissance (5% par an en moyenne depuis 2000) et le développement devraient concerner la majorité des Etats de la région...». Quant aux enjeux, on peut lire: «...Enjeux politiques et sociaux d'une Afrique en mouvement». Pour le danger, il est mentionné: «...Les tensions et la conflictualité resteront probablement vives, alimentant des réseaux criminels et des foyers de terrorisme - en particulier la bande sahélienne - qui pourrait nous concerner au premier chef». Une source diplomatique algérienne a confié à L'Expression que la France tente de faire du prochain sommet des chefs d'Etat des pays concernés, une conférence internationale. Et d'ajouter que la France aurait manifesté son souhait d'y prendre part.
Selon notre source, la demande française aurait été rejetée dans le fond et dans la forme. Les pays de la bande sahélo-saharienne refusent toute implication et toute initiative qui viendraient d'un pays n'ayant pas de liens géographiques avec cette zone. C'est ce message qui a été adressé aux USA.
Les Etats-Unis veulent à tout prix y prendre pied. Les Américains sont toujours en quête d'un pays qui pourrait faire l'affaire et abriter le siège de l'Africom.
Alors que quelques pays africains proposent leur sol pour accueillir ce commandement américain, les USA insistent pour qu'il soit implanté dans un des pays de cette bande géographique. Après plusieurs tentatives et négociations, l'US Department ne trouve toujours pas de partenaire idéal. Cette zone est perçue comme étant la plaque tournante des trafics en tout genre.
Cela va des groupes terroristes aux trafiquants de drogue en passant par la traite humaine et l'immigration clandestine.
C'est sous ces mêmes arguments que les puissances mondiales, qui se sont engagées dans une sorte de guerre non déclarée, tentent de s'implanter dans cette région.
Cette «communauté internationale» réussira-t-elle à devenir un partenaire incontournable qui pourrait assurer et prendre en charge le problème de la sécurité au Sahel? Le temps nous le dira.

Tahar FATTANI
L'expression DZ.COM

Niger-insécurité : reconduction de la mise en garde dans la région d'Agadez

par JA08, le 24 Novembre 2008 à 16:42
Niger-insécurité : reconduction de la mise en garde dans la région d'Agadez
NIAMEY, 24 novembre (Xinhua) --

Le président nigérien Mamadou Tandja a reconduit pour trois mois l'état de mise en garde dans la région d'Agadez à compter de ce lundi 24 novembre.

Cette reconduction redonne aux forces de défense et de sécurité de larges pouvoirs pour sécuriser les biens et les personnes dans la région d'Agadez, théâtre d'un conflit armé depuis février 2007.

La mise en garde dans la région d'Agadez a été décrétée pour la première fois le 24 août 2007, dans cette région septentrionale du Niger.

dimanche 23 novembre 2008

ATNMC:Rupture des concertations entre Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement et les Autorités centrales maliennes



par JA08, le 19 Novembre 2008 à 12:53

Alliance Touareg Nord mali pour le Changement ( ATNMC) -Communiqué du 18 novembre 2008

"Nous, Alliance Touareg Nord mali pour le Changement, démentons les informations données par RFI et l'AFP les 15 et 17 novembre selon lesquelles « il y aurait une réunion à Kidal entre gouvernement et rebelles touareg ».
Il s'agit en fait d'une rencontre entre les autorités locales de Kidal (quelques élus locaux) et des émissaires venus de Bamako. Aucun responsable politique ni militaire de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement n'a participé à cette rencontre ni de près ni de loin. Il s'agit d'une désinformation gratuite pour divertir l'opinion nationale et la communauté internationale.
Depuis plusieurs mois, les autorités centrales maliennes rejettent toute tentative de dialogue constructif avec les responsables de l'Alliance Touareg, rejet qui n'est que synonyme d'une invitation à l'usage de la force.
Des milliers des soldats sont arrivés cette semaine en renfort dans les régions Nord et des patrouilles sillonnent certaines extrémités sensibles de la Région du Nord. Cette démarche provocatrice des autorités centrales maliennes pourrait avoir des répercussions graves dans les prochains jours sur le terrain.
Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement accompagnera les autorités centrales dans cette initiative.
Sans un meilleur sentiment de justice, sans une vraie démarche des autorités centrales maliennes pour reprendre le dialogue, faciliter une médiation politique pour parvenir à la stabilité, et sans une implication de la classe politique malienne, des milliers des Touareg seront condamnés à vivre une arme à portée de la main. "

Hama Ag Sid'Ahmed, Porte parole, Chargé des relations extérieures de l'Alliance Touareg Nord Mali pour le Changement ( ATNMC

Semaines sahariennes à Gérardmer (Vosges)


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Semaines sahariennes à Gérardmer (Vosges)
par JA08, le 21 Novembre 2008 à 13:16

Du 17 au 30 novembre, Jean-Pierre Valentin, vice président d'ICRA et spécialiste du monde saharien, proposera diverses animations (expositions, projections/débats, etc.) notamment sur la vie des caravaniers du désert, à la MCL de Gérardmer.[18 Novembre 2008]• Exposition de 27 photographies grand format (50x75) et de divers objets du quotidien des caravaniers
• Repas africain le 20 novembre
• Films/débats : le 27 novembre à 20h30, deux films, Sur la route des caravanes et Itinérances nigériennes seront présentés par Jean-Pierre Valentin, qui dédicacera à cette occasion ses deux derniers ouvrages, Ténéré, Avec les caravaniers du Niger et Le Murmure des dunes, Petit éloge du désert et de ceux qui y vivent, qui viennent de paraître aux éditions Transboréal

Sur la route des caravannes
Depuis la nuit des temps, des caravanes sillonnent le Sahara et accompagnent les pèlerins, les commerçants et les trafiquants au cœur de ses immensités inhospitalières… Que deviennent, à l’aube du XXIème siècle, ces files de dromadaires, ces expéditions hauturières qui arpentent inlassablement le désert ?

New Uranium Mining Projects / Niger


New Uranium Mining Projects / Niger
par JA08, le 19 Novembre 2008 à 19:16

The following companies are performing uranium prospection and/or exploration in Niger: Bayswater Uranium Corporation (planned), Areva NC, Greencastle Resources Ltd. (planned), Murchison United NL (planned), Southampton Ventures Inc. , North Atlantic Resources Ltd. , Selier Energy Niger SARL , Anglo-Canadian Uranium Corp. (planned), China National Uranium Corporation (CNUC), Société des Mines d'Azelik (SOMINA), Global Uranium Corporation (Ont.) , Homeland Uranium Inc. , Trendfield Holdings SA , Indo Energy Ltd (UK), NGM Resources Ltd , Semafo Inc. , Orezone Resources Inc. , Niger Resources Inc. , Brighton Energy Ltd , Delta Exploration Inc. , COJ Commodity Investments Ltd (UK), Agadez Ltd (UK), Taurian Resources Pvt Ltd. , Rio Tinto, ATI Petroleum , Niger Uranium Limited, Niger Uranium SA, Nordic Diamonds Ltd. , Dhanani Holding Niger, La Société Salamat Mining Niger, Island Arc Exploration Corp. (application), GoviEX Niger Holdings Ltd. , Artemis Resources Ltd , Oklo Uranium Ltd , Aura Energy Ltd , Richmond Energy Corp. (planned), Brinkley Mining Plc , Semmous Lion Mining Ltd.

General
Chinese uranium mining interests to revamp Niger's power supply

Niger government has sealed a deal with China to upgrade the country's power supplies. Niger which sources most of its power from Nigeria had several black outs since January due to systems collapse in Nigeria. In the deal aimed at improving Niger's power supplies, China - which is currently the main investor in uranium mining in the country - will transfer electrical power units to Niger. Niger's head of power plant in capital Niamey Mr Hamidu Mamudu, said the new equipment would help increase production of electric power by about 30% for the Niamey region saying equipment will also increase power output between 50 and 60 megawatts. (afrol News, 7 July, 2008) Niger to award 100 exploration permits to ramp up uranium industryNiger Energy and Mines Minister Mamadou Abdulahi said that the country will award 100 mining exploration permits over the next two years. State-controlled French utility Areva has enjoyed a monopoly on production of uranium in Niger for some 40 years. In recent years, the government has issued a slew of new exploration licences in an effort to diversify the uranium sector. (Resource Investor Jan 10, 2008) Indian company granted uranium exploration and mining permit in NigerTaurian Resources Pvt Ltd. has recently won a contract which gives it exclusive rights over 3,000 sq. km. of the Sahara Desert known to be rich in deposits of uranium. According to the estimates of the Managing Director of the company, Sachin Bajla, the area in the Arlit region is likely to hold at least 30,000 tonnes of uranium. This is the first time any Indian has won a contract for uranium exploration and mining anywhere in the world.
Niger is not a member of the Nuclear Suppliers Group, the 45-member nation that controls all nuclear-related commerce, and hence it should be easy for India to access the uranium once the mines become operational - this will take several years. (The Hindu Aug. 19, 2007) Chinese uranium prospector captured in Niger by Tuareg rebelsA Chinese employee of a mining company was captured on July 6, 2007, by Tuaregs of the rebel Movement of Niger People for Justice (MNJ) in the Ingall region 100 kilometres south of Agadez, the movement said. According to the Niger government, the Chinese national worked with a team prospecting for uranium. (The News July 7, 2007)
The Chinese company has suspended its activities in the country. The kidnapped employee was released on July 10, 2007. (Reuters July 10, 2007) Niger to triple uranium production in the next few yearsNiger communication minister and government spokesman Mohamed Ben Omar has said his country plans to raise its annual uranium production from 3,500 to 10,500 tonnes a year in the next few years. Speaking at a news conference, Omar said French group Areva will remain Niger's strategic partner in uranium exploitation.
Reacting to statements by non-governmental organisations (NGOs) on the health and environmental consequences of uranium exploitation in northern Niger, he said Areva plans to invest about 540 billion francs CFA [US$ 1.1 billion] in the well-being of people living in the affected area. (Africast May 3, 2007) Imouraren projectOn July 31, 2008, Areva announced the receipt of the environmental approval for its Imouraren uranium mine project. The approval is part of the documentation for the exploitation permit applied for by Areva on May 15, 2008. On Jan. 13, 2008, Areva announced it has received government agreement to launch mining at the Imouraren deposit and to extend its exploration scope. With a planned investment of over 1 billion euros (approximately 650 billion FCFA), the Imouraren site will constitute the biggest industrial mining project ever under consideration in Niger, placing it at the second world rank with almost 5,000 tons of uranium produced annually.
Heavily-armed men attacked a camp of uranium prospectors in northern Niger early on Apr. 20, 2007, killing a security guard and wounding three other people, industry sources said. Some 20-30 men demanding a better deal for local Tuareg people raided the camp operated by the French nuclear energy group Areva housing around 250 people and made off with six vehicles and a large number of mobile phones. The raid took place at Imouraren, 85 kilometres south of the main uranium-producing centre of Arlit, the sources said. The gunmen said they belonged to a group called the Niger Movement for Justice, which emerged in February 2007. They called for the proper implementation of a 1995 accord which ended a Tuareg rebellion by promising the tribesmen priority in jobs with local mining companies. (AFP Apr. 20, 2007)
Areva may begin producing 4,000 tonnes of uranium a year starting in 2011 from a deposit located in Imouraren, said Mohamed Abdoulahi, Minister of Mines and Energy. The Imouraren deposit contains 146,000 tonnes, one of the world's biggest. Areva's project will cost as much as 500 million euros, said Oumarou Massalbi, director of mines at the ministry. (The Standard Mar. 8, 2007)
Azelik deposit (Teguidda deposit), Agadez region> View deposit info Sinohydro Corp. , China's leading hydraulic construction contractor announced it has secured a 140 million U.S. dollar uranium mine construction deal in Niger with China Nuclear International Uranium Corp. (SinoUranium). The contract calls for building a uranium mine with annual output of 600,000 tons, a coal-fired power plant and a hydrometallurgy plant in the African country, Sinohydro said in a statement on its website. The construction will last 900 days. (People's Daily Online Apr. 8, 2008)
On Nov. 9, 2007, the government of Niger granted Société des Mines d'Azelik (SOMINA) a mining license for the Azelik uranium deposit. SOMINA was formed on June 5, 2007, by the state of Niger and its Chinese partners. On June 19, 2007, the company applied for a mining license for the Azelik uranium deposit. The application was accompanied by an environmental impact study which was approved in July 2007, and a technical-economical feasibility study. The license was granted, after the latter study had been modified, as requested by the authorities. (Tamtaminfo Nov. 9, 2007)
CNNC plans the first production from the Teguidda deposit for the beginning of 2010. (Trendfield, July 24, 2006)

Source:Wise-uranium.org

Désert Rebel et la résistance Touareg au Niger , Saint Ouen , 06-10-08



Désert Rebel et la résistance Touareg au Niger , Saint Ouen , 06-10-08
dimanche 23 novembre 2008



Le Collectif Desert Rebel, actuellement en résidence auprès du collectif Main d’Oeuvres , un « lieu pour l’imagination artistique et sociale », vont faire reparler d’eux et du Niger le samedi 6 décembre, à Saint-Ouen, à l’occasion d’une journée qui mêlera débats, films et concerts.

Désert Rebel est le fruit de rencontres multiples. Rencontres musicales et culturelles entre des musiciens Ishumars (nomades du Niger) et des musiciens français membres de Tryo, la Mano Negra ou Gnawa Diffusion. Le résultat se décline sous la forme d’un live instrumental ou l’on retrouve les principaux protagonistes de ce voyage commencé en 2005 et un sound system qui mixe image, dub et sons du désert avec la participation de Junior Cony.

Dès 15h sera projeté le film de François Bergeron, « Les rockers oubliés du désert », vibrant portrait in situ et en France d’Abdallah Oumbadougou, le très talentueux chanteur et guitariste de Desert Rebel.

A partir de 16h, un débat animé par Radio Nova mettra les pieds dans le plat, en évoquant la question ô combien sensible des mines d’uranium au Niger, et des enjeux sociaux, politiques, environnementaux et médiatiques qu’elles soulèvent.

Débat appuyé, à partir de 18h 15, par la projection du documentaire « Uranium, pollution au Niger » de Michel Desplatx.

Avant que le concert de Desert Rebel, à 20h 45, ne permette à tous d’évacuer l’énergie ainsi accumulée... Sound System en fin de soirée, qui verra la première apparition publique du Desert Rebel Sound System, mais aussi Junior Cony... « and guests », selon la formule consacrée.

Lieu :

Mains d’Oeuvres,

1, rue Charles Garnier, 93400 Saint-Ouen.

Métro Porte Clignancourt ou Garibaldi et bus 85.

Entrée concerts 10 € en prévente, 13 € sur place.

« Quartier libre », Mon Amiral !



Thomas FORTUNE, Président de l’Internationale Touarègue-23-11-08

« Quartier libre », Mon Amiral !
dimanche 23 novembre 2008



« Quartier libre » Mon Amiral !

L’amiral Larima
Larima quoi
La rime à rien
L’amiral Larima
L’amiral Rien
(J. Prévert)

Voilà ce que nous ont tout de suite inspiré les propos de l’Amiral d’Arbonneau, Directeur chez AREVA, tenus le 21 octobre dernier lors d’une rencontre organisée par le MEDEF autour de la question de la sécurité économique. Ces propos ont été révélés par le Canard Enchaîné.

Ils qualifient les Touareg « d’illusion » et « de rebelles à mater » et demandent l’aide de la France pour « repousser ces arrogants hommes bleus » afin « de pouvoir creuser leur terre ».

Ceux-ci viennent après ceux que la présidente du directoire Anne Lauvergeon aurait tenus à Bordeaux, en aparté, en s’adressant à quelques valeureux enturbannées, lors de la rencontre éco-citoyenne du 7 décembre 2007 organisée par la mairie à l’Athénée Municipale : « … Je suis là pour répondre à des besoins collectifs en énergie des pays développés. Le nucléaire n’est pas la solution mais il n’y a pas de solution sans nucléaire. Pour que le progrès avance, il faut que les pauvres paient ; c’est dommage mais c’est comme ça ».

AREVA et anti-AREVA Niger vont-ils réussir à trouver un terrain d’entente sur terres touarègues ? En effet, les propos de l’Amiral ressemblent curieusement à ceux tenus par un certain Nouhou Arzika, l’un des chefs de file des "anti-Areva" au Niger, qui veut aussi croire à la fin des hostilités en souhaitant que "Areva et la France soutiennent" le Niger pour mater la rébellion touareg (AFP14/01/08). Ces propos, non encore prescrits, n’avaient pas vocation à rester dans la sphère privée puisque que l’on peut retrouver les commentaires de la rencontre du MEDEF sur tribune.fr ou sur le blog de Philippe Madelin.

Le comportement de l’Amiral ne pourrait-il pas relever de la loi du 29 juillet 1881 portant sur le délit d’incitation à la haine raciale, délit passible de 5 ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende. Pour moins que cela, une grossière poupée vaudou à son effigie, le Président de la République a poursuivi de jeunes amusants créateurs.

Tout d’abord la première démonstration consistant à prouver que l’incitation concerne un groupe particulier, dans le cas les Touareg, n’a pas besoin d’être faite.

L’accessibilité de la rencontre aux médias amène à penser que le contenu de la rencontre n’avait pas vocation à rester dans la sphère privée.

La volonté délibérée de l’auteur d’incitation à la haine nous semble établie dans le contexte actuel du Niger qu’il soit économique (avec les enjeux miniers, territoriaux et de perspectives de développement des Touareg et de leurs zones de mouvance) ou politique (avec l’escalade de la violence de l’armée nigérienne envers les populations civiles). Effectivement au-delà des mots, il faudra rechercher quelle a été l’intention de M. d’Arbonneau quand il a employé ses mots ? Cette intention est attachée à la personnalité de l’Amiral.

Diplômé de l’Ecole Navale, il a effectué sa carrière dans la Marine Nationale. Ancien vice-Amiral d’Escadre, ancien commandant de la FOST (force océanique stratégique) et des forces sous-marines, en 2005, il devient Directeur de la protection des personnes et des patrimoines chez Areva. Ainsi de par son cursus, M. d’Arbonneau est un homme averti quant au poids des mots et leurs conséquences. Aussi le manque de diligence d’une personne aussi avisée que lui de la situation actuelle au Niger, relève d’un comportement volontairement fautif.

Dans un article du Sahel (quotidien nigérien) en date du 10/09/2007, M. D’Arbonneau a déclaré « qu’Areva aspire à travailler dans le pays qui l’accueille sans s’ingérer dans les affaires intérieures » Aujourd’hui dans ses propos c’est bien d’ingérence dont il s’agit ; l’impact de ces déclarations peut ressembler à un aval de taille (venant d’un dirigeant d’une entreprise nationale) donné aux autorités nigériennes à continuer leurs exactions envers les populations civiles touarègues.

La liberté d’expression et d’opinion consacrée tant par la loi du 29 juillet 1881, qu’au niveau communautaire par l’article 10§2 de la CEDH ne peut couvrir les propos de M. d’Arbonneau appelant à « mater les rebelles touareg » ou en qualifiant les Touareg « d’illusions » dans un contexte dramatique où il n’est pas fait de différence entre rebelles et population civile.

D’ailleurs M. d’Arbonneau ne fait lui même pas la différence car il voudrait que l’on chasse ces « arrogants hommes bleus » pour « pouvoir creuser leur terre » ; actuellement ces Touareg qui occupent effectivement leur terre ancestrale (il est agréable qu’il soit convenu qu’il s’agisse de terres touarègues) ne sont certainement pas des rebelles ; pour des raisons de guerre ils s’en trouvent déplacés et pourraient ne jamais revenir en raison de son occupation arbitraire et autoritaire, et de pollutions radio actives irréversibles.

Aussi Mr d’Arbonneau a délibérément voulu troubler l’ordre public. CQFD.

M. d’Arbonneau, « La guerre serait un bienfait des dieux si elle ne tuait que les professionnels » (traité de civilité puérile et honnête - J. Prévert). On pourrait par analogie avoir le même discours « honnête » vis-à-vis des certaines industries polluantes.

Faut-il une fois encore mettre ces propos et comportements sur le compte des « erreurs », « maladresses » et maintenant fautes de la société nationale et de ses dirigeants qui tentent assez maladroitement de s’aventurer sur les terres d’une humanité (visible) dont ils semblent s’être éloignés, hypnotisés par la danse du dieu invisible de l’atome qui leur ferait perdre toute lucidité ?

« J’ai mis mon képi dans la cage
et je suis sorti avec l’oiseau sur la tête
Alors on ne salue plus a demandé le commandant
Non on ne salue plus a répondu l’oiseau
Ah bon excusez-moi je croyais qu’on saluait a dit le commandant
Vous êtes tout excusé tout le monde peut se tromper a dit l’oiseau ».
Quartier libre
Jacques Prévert.

Bordeaux, le 23 novembre 2008.

Thomas FORTUNE, Président de l’Internationale Touarègue

L’association l’Internationale Touarègue, créée en février 2008 à Bordeaux, a pour objet la contribution à la connaissance du pays Touareg, l’aide à la sauvegarde du mode de vie des populations touarègues, d’œuvrer pour le respect des droits des peuples autochtones conformément à la déclaration des Nations Unies du 13 septembre 2007.

samedi 22 novembre 2008

Destruction véhicules des FAN aux environs d’Agadez


mercredi 19 novembre 2008
Destruction véhicules des FAN aux environs d’Agadez

Le MNJ a détruit, ce jour 19 novembre 2008, aux environs de 14 heures et non loin d’Agadez, 1 véhicule des Forces Armées “Nigériennes” (FAN) : c’est sur l’axe Agadez-Bilma, plus précisément entre TCHINTCHIBORAK et INTAMAT.

lundi 17 novembre 2008

Hier, 16 novembre 2008, le MNJ a détruit :
- 1 camion et 1 véhicule léger des Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à Tourayat (90km à l’Est d’Agadez, sur la route de Bilma),
et,
- 1 autre camion des mêmes FAN à 10km à l’Ouest d’Imouraren (site uranifère convoité par AREVA)

Le Mouvement.

mercredi 19 novembre 2008

Lieutenant-Colonel Saliah Hamani,le bourreau de l'Aïr , DCD


19-11-08
Lieutenant-Colonel Saliah Hamani

Un officier de l'armée du Niger (FAN) du nom de Saliah Hamani vient de mourir à Niamey après avoir sauté sur une mine en revenant de Elmeki.

Le Lieutenant-Colonel n'est plus!
Dimanche, 16 Novembre 2008

Le Lieutenant-Colonel des Forces armées nigériennes Saliah Hamani s'est éteint, dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 novembre, à l'Hôpital national de Niamey où il a été évacué après un passage dans une clinique (...)

Uranium, vers une nouvelle malédiction ?


Uranium, vers une nouvelle malédiction ?*
*La récente ruée sur l'uranium subsaharien bouleverse les monopoles de jadis. Des
sociétés canadiennes,américaines, chinoises, sud africaines, indiennes remettent en cause la répartition des gisements nigériens.*Majoritairement concentrées au Niger (lire *Bataille pourl'uranium au Niger*, d'Anna Bednik, Le Monde Diplomatique, juin
2008) et en Namibie,respectivement troisième et sixième producteurs mondiaux,
les réserves d'uranium d'Afrique subsaharienne se retrouvent
aujourd'hui au centre du phénomène de *renaissance nucléaire* et d'une spirale des prix qui a vu croître le coût de la livre d'oxyde d'uranium de près de 1000% durant ces sept dernières années (elle s'achète actuellement autour de 82 dollars la tonne contre un pic de 136 dollars l'année dernière). Cette ruée sur l'uranium subsaharien (New Uranium Mining Projects)bouleverse les monopoles de jadis. La française Areva,
dont les filiales Cominak et Somaïr gardaient depuis les années 1970 la mainmise sur les gisements nigériens, a vu débouler depuis 2007 sur ses plate-band sahéliennes des sociétés canadiennes, américaines,chinoises, sud africaines, indiennes, auxquelles Niamey a octroyé plus de cent permis d'exploration.
Si l'on est encore loin d'une guerre del'uranium, la demande croissant encombustible non fossile pour les 25 prochaines années pourrait bien voirs'intensifier les tensions entre l'Etat central etles populations
autochtones, voire entre entreprises transnationales,autour de ces ressources. En somme, déboucher, à l'instar de la guerre de basse intensité livrée autour du brut du Delta du Niger, sur une
potentielle nigérianisation des zones uranifères. *On peut difficilement citer un
exemple ou la présence de ressources en Afrique n'a pas été une malédiction
totale, note Daniel Volman, directeur de l'African Security Research Project à Washington, dans l'article, remarquablement équilibré, publié en 2007 par le bureau pour lacoordination des affaires humanitaires de l'Onu (Niger: l'uranium bénédiction ou malédiction ?).* *Je m'attends à ce que le Niger reproduise le même type de cycle constaté dans d'autres pays,car il est déjà en train de suivre la même trajectoire, précise ce chercheur américain.

*Une première étape a déjà été franchie : en renégociant l'année dernière le
prix de l'uranium et en augmentant son taux de redevance au kilo, l'Etat
nigérien est devenu moins dépendant des impôts. Il a donc moins besoin du
soutien des populations rurales. Et moins besoin d'être attentif aux
demandes des populations du Nord Niger. Ce qui n'a fait
que gonfler les rangs des sympathisants du Mouvement Nigérien pour la
Justice ( MJN) — aux prises avec l'armée sur fond de répartition plus
équitable des revenus générés par l'exploitation de l'uranium — et durcir la répression contre tous ceux, journalistes et militants des droits humains en
premier lieu, suspectés de sympathies avec le MJN. Le journaliste Moussa
Kaka,correspondant de Radio France Internationale, en paie le prix en prison
depuis un an ce vendredi 19 septembre.
*Une seconde étape est en train d'être franchie : la
militarisation accrue d'un pays parmi les plus pauvres du monde, et la sanctuarisation de ses coffre-forts minéraux, avec le risque que ses problèmes
ne soient uniquement résolus par la manière forte. Dotées d'un nouvel
armement chinois, les forces militaires de Niamey sont par ailleurs couvées par
les Etats-Unis qui assurent l'entrainement militaire de leurs officiers.
*
Face à cette vision pessimiste, certains pourront rétorquer que la nouvelle
course vers l'uranium nigérien a réveillé le ressentiment de la population
touarègue à l'égard du pouvoir central et, plus globalement, des opérateurs
étrangers impliqués dans la *zone de conflit*. En somme,que la crise vécue
par Niamey dans son pourtour saharien est bien spécifique.A entendre le
mécontentement grandissant des ONG namibiennes impliquées dans la protection
de l'environnement, face au grand jeu international auxquelles se livrent
actuellement une quarantaine d'entreprises extractives(dont Areva) dans le
désert de Namibie, on peut commencer à en douter (Lire*Increased Nuclear Energy Demand Boosts Namibia*).
Lorsque le défunt militant nigérian Ken Saro Wiwa s'attaqua au début des
années 1990 à Shell, qui exploitait le territoire ogoni au cœur du Delta du
Niger, sa lutte était pacifique. Et pour des raisons majoritairement liées à
la détérioration de l'environnement. On connaît la suite…
*Jean-Christophe Servant pour CETRI - Centre
Tricontinental (Belgique)
*Le 03-10-2008
Les opinions exprimées et les arguments avancés dans cet
article demeurent
l'entière responsabilité de l'auteur-e et ne
reflètent pas nécessairement
les vues de Planète Urgence.

mardi 18 novembre 2008

Informations



lundi 17 novembre 2008

Hier, 16 novembre 2008, le MNJ a détruit :
- 1 camion et 1 véhicule léger des Forces Armées “Nigériennes” (FAN) à Tourayat (90km à l’Est d’Agadez, sur la route de Bilma),
et,
- 1 autre camion des mêmes FAN à 10km à l’Ouest d’Imouraren (site uranifère convoité par AREVA)

Le Mouvement.

ZONE DE DEFENSE ELMIKI : Violents combats depuis le 12/11/08


dimanche 16 novembre 2008

Devant les exactions et les assassinats commis quotidiennement par les Forces Armées “Nigériennes” (FAN) sur les populations civiles de Elmiki et de ses environs, le MNJ a crée la ZONE DE DEFENSE MNJ dite de Elmiki.
La mission et les objectifs confiés à nos unités dans la ZONE DE DEFENSE MNJ DE ELMIKI consistent à démanteler les FAN de ce secteur et à sécuriser les populations civiles contre des enlèvements et des exécutions extrajudiciaires devenus une pratique généralisée des militaires du pouvoir de Niamey à Elmiki.

Le 12 Novembre2008, vers 22 heures, le MNJ a lancé une offensive contre les militaires de Niamey (FAN) qui voudraient établir une importante base dans le village de Elmiki.

L’offensive est menée par une colonne de 30 véhicules du MNJ et d’un armement composé essentiellement des obus de 120mm, 81mn et 60mm.
Elle s’est poursuivie le lendemain matin à partir de 10 heures avec des 14,5 et 12,5 ainsi que des roquettes RPG.

Vers 11 heures le 13 novembre 2008, le FAN se sont vues obligées, au grand soulagement des populations qu’elles terrorisaient, d’abandonner le village de Elmiki pour se retrancher dans ses environs sud avec de très nombreuses pertes dont un nombre important de blessés évacués sur Agadez.

Depuis lors, le MNJ poursuit son offensive et a détruit, le samedi 15 novembre 2008, 2 autres véhicules des FAN avec leurs équipements et leurs occupants. Ces véhicules faisaient partie d’un renfort aux militaires en détresse à Elmiki ; ledit renfort venait d’Agadez.

Rien ne saura arrêter notre marche pour un nouvel ordre dans notre pays.

Le Mouvement.

mercredi 12 novembre 2008

AREVA soutient les génocidaires des Touaregs au Niger


L'Amiral à la retraite Thierry d'Arbonneau

Les propos de l'amiral à la retraite Thierry d'Arbonneau, délégué d'Areva au Niger, mettent en lumière les dérives d'une multinationale prête à tout pour signer des contrats et vendre au reste du monde ses réacteurs nucléaires tâchés du sang touareg. Nous, réprésentants civils de la communauté touarègue, collectifs d'associations, ONG et diaspora touarègue prenons acte de ses propos qui incitent à une entreprise de "purification ethnique" à l'encontre de la communauté touarègue vivant au Nord Niger. Ces propos génocidaires ont été tenus devant Mme Lavergeon directrice d'Areva, devant le ministre de l'intérieur Michèle Alliot-Marie et devant des représentants du patronat français.
Comme lors des génocides orchestrés par Total au Congo-Brazzaville et en Angola, la firme Areva, avec l'appui du gouvernement français, ne recule devant rien pour exploiter le site d'Imouraren situé en terre touarègue. Plusieurs sites sont exploités depuis 40 ans sur nos terres sans aucun respect des questions d'environnement par la Cominak et Somaïr (filiales d'Areva). Des centaines de milliers de personnes sont victimes des radiations émises par l'uranium extrait.
Entreprise d'Etat,et n°1 mondial du nucléaire le groupe Areva est soutenu dans son entreprise jusqueboutiste et génocidaire par la coopération militaire française. Areva soutient deplus financièrement le sanguinaire président du Niger auteur de plusieurs centaines d'exactions sur les civils Touaregs. Rappelons que Tanja est, avec son état major, l'auteur de l'assassinat de l'ex-président nigérien Ibrahim Baré Maïnassara et de centaines de civils entre juin 2007 et novembre 2008.
Nous poursuivrons tous les responsables pour entente et coopération militaire avec les auteurs d'exactions contre les civils touaregs, non-assistance aux victimes d'atrocités et participation occasionnelle aux exactions le tout dans un contexte de mal gouvernance, de fraude, de pillage des ressources minières nigériennes. Nous avons d'ores et déjà saisi le Tribunal Pénal International, les Nations Unies, l'Union Européenne, l'Union Africaine afin que les responsables répondent de leurs actes le plus tôt possible.

Collectif des associations touarègues
USA/Europe/Afrique.

mardi 11 novembre 2008

Tinariwen & le Collectif Tchinaghen dans le dernier numéro des Inrockuptibles :URANIUM CONTRE TOUAREGS



En septembre 2007, le correspondant de RFI à Niamey. Moussa Kaka, fut arrêté pour complicité d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Son crime? Etre entré en contact avec les représentants des populations touarègues qui sont installées dans le Nord-Niger. Région dont le sous-sol détient un des plus importants gisements d'uranium d'Afrique.
Ces populations, victimes de spoliations et d'exactions de la part du gouvernement nigérien, sont aujourd'hui contraintes il l'exode et fuient leurs villages en abandonnant leurs cheptels pour s'entasser dans des bidonvilles près de la Irontière algêl'ienne.
Le collectif Tchinaghen s'est constitué pour alerter, informer, mobiliser sur cette situation.
www.tchinaghen.org

Tinariwen, "Live in London"/Group Inerane, "Guitars from Agadez"

Filmés à Londres en pleine gloire (Tinariwen) ou enregistrés à l’arrache au fin fond du Sahara (Group Inerane), les guitaristes touaregs reviennent à l’assaut.

Comme à Paris quelques jours plus tôt, les Tinariwen avaient mis des baïonnettes au bout des guitares pour envahir la scène du Shepherds Bush Empire de Londres. Lors de ce concert, en décembre 2007, leurs chansons se déployaient selon une stratégie bien rodée, précise, efficace. Par exemple Cler Achel, titre clef de leur dernier album Aman Iman, où Ibrahim commence par égrener les quelques notes qui en composent le motif central. La guitare rythmique d’Intidao appuie cette première salve avec une volée de riffs, autant de coups de sabre qui ont pour effet d’ouvrir le passage au chant principal, au contre-chant et au tambour. Enfin, dernier à monter à l’assaut, Eyadou finit d’enfoncer les lignes adverses avec sa basse canon. Encerclé, le public n’a alors plus d’autre choix que de se rendre et suivre en captivité les magnétiques Touaregs, qui portent la fierté d’âme avec la même classe que le chèche.

Filmé par Darren Simon, ce fameux concert de Shepherds Bush sort aujourd’hui en DVD avec de nombreux bonus. On y trouvera un mini documentaire tourné dans la région de Kidal, fief du groupe, et une longue et passionnante interview d’Ibrahim où ce dernier raconte les circonstances de son exil, les raisons qui l’ont poussé à rejoindre la rébellion et la manière dont Tinariwen s’est formé dans un camp d’entraînement militaire en Libye. Eyadou donne aussi quelques conseils sur la meilleure façon de nouer un chèche.

Pour ceux qui ont découvert le groupe avec The Radio Tisdas Sessions en 2002, ce film sera édifiant, tant sur le chemin parcouru que sur les raisons de leur succès à travers le monde. Car, plus efficace et plus pro, Tinariwen n’en reste pas moins terriblement poignant, jamais séparé, jusque dans les lointains septentrions, de cet excédent de bagage impalpable, de cette solitude dont on dit qu’elle est le puits d’où chaque poète du désert tire son inspiration : l’äsouf. L’äsouf étant susceptible de se changer en un djinn (génie malveillant), le nomade a d’autant plus de raison de conserver son chèche sur la tête, qui, déjà, le protège du soleil et du sable. Ailleurs l’äsouf, "cette tristesse du diable", s’appelle "blues", ou "saudade", mais se rapporte à un même sentiment de vide "où se mêle le souvenir encore vibrant d’une présence." (Chants Touaregs de Dominique Casajus, Albin Michel, 1997) "J’ai passé une saison en marche, lié aux êtres aimés par la tourmente de mes pensées", chante Ibrahim dans Cler Achel. Cette solitude et cette errance inapaisée, Ibrahim et les membres fondateurs les ont connues intimement alors qu’ils participaient à des opérations commandos pendant la rébellion des années 80. Ces sentiments les lâchent d’autant moins que 2008 a vu le feu de la rébellion reprendre dans la région de l’Adrar, mais aussi dans celle du Tamesna, entre Mali et Niger, d’où nous arrive Group Inerane.

Comme l’a révélé la récente compilation Ishumar, Tinariwen a été à l’origine d’une véritable révolution culturelle, qui s’est ensuite propagée à travers tout le pays touareg au moyen de la seule guitare électrique. C’est Ibrahim, le premier, qui a branché la musique traditionnelle touareg sur l’ampli du rock pour en faire un style qu’adapte aujourd’hui la nouvelle génération. De Bibi Ahmed, leader d’Inerane, on sait peu de choses sinon qu’il a lui aussi converti à la guitare un répertoire de chansons, certaines dues à son mentor Abdallah Oumbadougou. Le son de l’instrument, particulièrement crasseux, évoque le rock garage le plus liminaire, surtout assorti d’une batterie caverneuse et d’une petite basse cour de choristes survoltée. Ce premier album, qui devrait ravir ceux qui aiment leur musique from the crypt, nous ramène ainsi à cette période charnière où les Tinariwen enregistraient des cassettes dans la clandestinité, au risque d’y laisser leur peau. Ces cassettes servaient ensuite de tracts, incitant les jeunes des campements au soulèvement.

La situation que connaît le nord Niger aujourd’hui est d’une gravité sans précédent, en raison des nombreux gisements d’uranium qui s’y trouvent. Il y a 15 ans, les Tinariwen abandonnaient la mitraillette pour la guitare. A les voir sur scène, ou à écouter l’album d’Inerane, pas sûr que l’intention était vraiment de désarmer.

Tinariwen - Live in London (Independiente/Pias)

Francis Dordor
9 novembre 2008

Nord Niger : la position d’areva, les rideaux sont tombés



par JA08, le 10 Novembre 2008 à 11:50

Depuis quelques temps déjà, l'avenir de la planète est au cœur des préoccupations des élites intellectuelles, scientifiques et politiques contemporaines.
Parmi les domaines incriminés, la question de l'énergie suscite les débats les plus passionnés.
Pendant que la polémique fait rage au sujet du nucléaire, voilà que le regain d'intérêt qu'a connu cette matière, en fait un véritable danger pour les populations vivant sur les territoire riches en Uranium. C'est le cas particulier des populations touarègues du nord Niger.
Et pour cause, le gouvernement Nigérien, voyant dans cette aubaine la chance de sortir des sentiers battus a décidé dès 2007 des quadriller et de mettre sur le marché l'intégralité du territoire d'occupation et de nomadisation des ces populations.
Inquiétés par ce rouleau compresseur, certains ont pris les armes dans le but d'alerter une opinion nationale et internationale totalement sous informée.
Dans sa démarche, le MNJ s'est gardé de s'attaquer aux partenaires miniers et aux exploitations existantes car après tout, c'est le gouvernement Nigérien qui est comptable de cette situation. De l'Etat du Niger
Le Niger, soucieux de discréditer un mouvement politico militaire qui met à nu ses aberrations mène depuis deux ans une offensive d'intoxication et de désinformation. Pour imposer sa vision il autorise son armée à commettre des actes criminels en exécutant sommairement et dans des conditions abominables des populations civiles sans qu'aucun homme politique n'osât prendre le risque de le dénoncer.
Des partenaires miniers.
A : La chine
Depuis la nomination d'Ousmane Tandja, le fils du président de la république, au poste d'attaché commercial du Niger à Pekin, la Chine tient le bon bout.
Présenté aux Nigériens comme le partenaire le plus fiable et le plus respectueux de notre pays, la chine a le vent en poupe. Sa force réside principalement dans son indifférence avérée à l'égard des populations autochtones et leur cadre de vie. Elle ne s'encombre d'aucun scrupule dès lorsqu'elle a accès aux ressources minières.
B : Areva
Mise à mal par cette nouvelle donne, la multinationale tente désespérément de redorer son blason aux yeux de Niamey. Pour reconquérir la confiance et la sympathie de Tandja et avoir enfin accès à leur site d'Imouraren Areva caresse le dictateur dans le sens du poil. Poussant le cynisme à l'extrême, elle va jusqu'à souhaiter le concours de la France pour l'extermination des populations touarègues. Le 21 octobre dernier le ton a été donné lors d'un colloque sur « la sécurité économique, Etats et entreprise : des synergies communes». En effet profitant de la table ronde sur le thème « Raréfaction des ressources, menace terroriste et sanitaire : comment sécuriser les chaînes d'approvisionnement ? » un représentant du groupe Areva s'est empressé de demander à l'Etat français d'aider le Niger pour mater les Touaregs. Les propos racistes et réactionnaires qu'a tenu l'amiral à notre égard a malheureusement cassé l'esprit de loyauté et de respect mutuel que nous avons toujours tenté d'entretenir à l'endroit de cette entreprise. Elle en assumera les conséquences dans l'immédiat mais aussi devant l'histoire. Par cette démarche, Areva entend troquer l'image légendaire d'une France respectueuse de la vie et de la dignité humaine (malgré l'épisode Rwanda) contre quelques tonnes du yellow cake.

Du président Tandja
Au crépuscule de son âge et en fin de parcourt politique Tandja tente le tout pour le tout. Pour justifier la profanation de la loi fondamentale qui l'a porté deux fois de suite au pouvoir, il essaie de passer pour le bâtisseur. Profitant de l'annulation de la dette accordée aux PPTE (pays pauvres les plus endettés) il met en œuvre un programme spécial dit du président de la république. Cet argent publique géré de manière informelle par les amis politiques est sou poudré sur les populations auxquelles il est présenté comme provenant des largesses du chef de l'Etat. Pour faire face à l'extérieur Tandja utilise les permis d'exploitation d'uranium pour se garantir la passivité voir la complicité de la France et des pays qu'elle peut influencer.
Issouf Maha
Maire Tchiro