jeudi 11 mai 2017

L’horizon compromis de la force Barkhane au Mali May 10, 2017 10.01pm BST



L’horizon compromis de la force Barkhane au Mali May 10, 2017 10.01pm BST






Author
Yvan Guichaoua


Maître de conférences sur les conflits internationaux, University of Kent
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Yvan Guichaoua does not work for, consult, own shares in or receive funding from any company or organisation that would benefit from this article, and has disclosed no relevant affiliations beyond the academic appointment above.
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Dans un hélicoptère de la force Barkhane, en mars 2016. Pascal Guyot/AFP





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En visite à Gao (Mali) le 13 janvier 2017, tout juste quatre ans après le déclenchement de l’opération Serval, depuis transformée en déploiement Barkhane dans le vaste espace sahélo-saharien, François Hollande déclare aux soldats français sur place :


« Nous le savons tous, les terroristes qui attaquent notre propre territoire, qui agissent sur notre propre sol, sont liés avec ceux qui sont au Levant, en Irak et en Syrie mais aussi ici, dans la bande sahélo-saharienne. […] C’est le même combat, c’est le même enjeu. »
Peindre la crise en noir et blanc


Cette manière de justifier la présence militaire française au Sahel a quelques présupposés hautement discutables pour ce qui concerne le Mali (et vraisemblablement d’autres parties du globe). Elle sous-entend l’existence d’une menace globale et coordonnée. Elle évacue tout questionnement au sujet des cibles : tout se passe comme si une pathologie exogène infectait un corps politique sain choisi au hasard. Le clivage mis en exergue est binaire, la pathologie uniforme. Enfin, cette représentation de la crise contient par construction son mode de traitement : « On ne négocie pas avec les terroristes ». Postuler l’uniformité de la menace, c’est justifier l’uniformité de la réponse : la force est le seul mode opératoire approprié. Attacher le label « terroriste » à son ennemi c’est disqualifier par avance la possibilité d’un dialogue avec lui.


Aucun des postulats mentionnés ci-dessus ne va de soi dans le contexte malien. Or mal énoncer le problème, c’est risquer d’y apporter des réponses inappropriées. S’entêter dans le paradigme du contre-terrorisme comme mode principal de résolution de la crise malienne a de fortes chances de mener vers une polarisation explosive du paysage politique. Au contraire, requalifier la crise malienne au plus près de ses enjeux immédiats permet d’entrevoir les espaces dans lesquels la paix peut, éventuellement, s’insinuer.
Requalifier la crise malienne


Un fait majeur s’est produit il y a quelques semaines au Mali : la recomposition, officialisée par une vidéo, de différents mouvements djihadistes autour d’un chef touareg originaire de la région de Kidal, Iyad Ag Ghaly. Depuis la publication de cette vidéo, il ne se passe guère de jour sans qu’une attaque meurtrière dans le nord ou le centre du pays ne soit revendiquée par la nouvelle entité djihadiste, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans. L’année 2016 fut très mauvaise sur le plan des violences politiques au Mali. L’année 2017 ne s’annonce guère meilleure.


L’idiome qu’utilise Iyad Ag Ghaly dans sa vidéo de promotion est très explicitement celui du djihad global. L’allégeance aux grandes figures d’Al-Qaeda est proclamée. Un djihadologue patenté y retrouvera des figures de style familières. Le djihad global n’est pas un simple vernis rhétorique. L’inscription de la lutte d’Iyad Ag Ghaly et des siens dans ce mouvement transnational a des implications idéologiques claires, dessine les contours d’une offre de gouvernance identifiable (testée temporairement pendant l’occupation du nord Mali par la coalition islamiste en 2012), désigne des ennemis, façonne un art de la guerre particulier, permet des transferts de technologie guerrière et ouvre les portes de réseaux de soutien étendus.


Mais la djihadologie « par le haut » n’épuise pas l’analyse des choix stratégiques et tactiques du mouvement armé qu’a fondé Iyad Ag Ghaly, pas plus qu’une nouvelle identité « djihadiste » n’annule automatiquement les formes de socialisation antérieures des néo-moudjahidines. Les commandants et les combattants de ce mouvement armé sont, dans leur très grande majorité, extraits du contexte sahélien, lieu d’enjeux religieux et politiques spécifiques.

Iyad ag Ghaly, l’un des principaux chefs djihadistes du Mali, en août 2012. Romaric Hien/AFP




Les chefs emblématiques du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, Iyad Ag Ghaly et Hamadoun Koufa, sont respectivement Touareg et Peul. Le tour de table de la vidéo qui entérine la naissance du mouvement était aussi formé d’Arabes. Cette diversité communautaire unie sous la bannière du djihad n’échappe à personne au Mali. Jusqu’à récemment, Iyad Ag Ghaly et Hamadoun Koufa étaient connus comme porte-drapeaux de leur communauté respective. Le premier s’est battu dans les années 1990 au nom du séparatisme touareg et fut un intermédiaire incontournable entre autorités centrales et séparatistes touaregs. Le second, doté surtout de capital religieux plutôt que combattant, prêchait encore il y a deux ans le retour de l’ordre théocratique peul du Macina, en référence à l’empire du même nom créé au début du XIXe siècle.


Ces ancrages communautaires ne sont que partiellement reniés par les deux hommes au profit du djihad. Surtout ils offrent à l’organisation djihadiste un environnement relativement protecteur et informent les choix de ceux qui la rejoignent. C’est dans la zone de Kidal dont il est originaire qu’Iyad Ag Ghaly opère et recrute tandis que Koufa en fait autant dans le Macina.
Djihad « endogénéisé »


Au centre et au nord du Mali, chaque communauté, possiblement chaque famille, fait ainsi face au départ des siens vers la rébellion islamiste. Cette rébellion séduit ceux qui ont des comptes à régler avec le statu quo. L’ordre rejeté peut être local, fait de hiérarchies communautaires excluantes ou d’inégalités d’accès aux ressources naturelles, etc.


Il peut aussi être national : défiance à l’égard des forces de l’ordre, dégoût à l’égard d’élites corrompues. Le djihad procède par percolation, dans des sociétés fracturées et violentes, comme le montrent à l’échelle du centre du Mali un rapport récent du Centre pour le dialogue humanitaire ou, à une échelle plus vaste, les travaux comparatifs de l’International Crisis Group. Le djihad ne prospère pas au hasard, contrairement au portrait paresseux qu’en fait François Hollande. Il émerge dans les espaces où aucune forme de gouvernement légitime ne prévaut. Ces espaces abondent au Mali, dont les autorités ont fait de l’instrumentalisation de milices communautaires un mode privilégié de gouvernance du nord du pays depuis de nombreuses années.

Sur un mur à Kidal, dans le nord du Mali, fin 2016. Ferdaous Bouhlel




La lutte djihadiste fait d’autant plus résonner la corde des mécontentements locaux qu’elle est animée par des leaders connus des populations. Le djihad malien contemporain, originellement importé d’Algérie et commandé par des Algériens est désormais endogénéisé, jusqu’en son commandement, selon une logique d’appropriation locale encouragée par Al-Qaeda. Le djihad malien fait allégeance à une lutte de dimension globale mais exprime simultanément des griefs et un projet radical de régulation politique locaux.
Le contre-terrorisme inopérant


Requalifier la crise malienne selon ses paramètres maliens permet de mieux cerner les impasses du contre-terrorisme musclé, qui, s’il peut remporter des succès militaires ponctuels, ne saurait faire émerger des solutions durables à la crise.


Régulièrement, les officiers de Barkhane déplorent, avec un soupçon de condamnation morale, la « porosité » sociale ou économique » entre populations, mouvements signataires des accords de paix et mouvements djihadistes. Cette porosité, qui en aucun cas ne signifie alignement politique, est pourtant un paramètre difficilement dépassable de la crise, qui met en exergue l’inanité de son traitement strictement militaire. À quoi sert-il de sommer les populations de s’éloigner de « terroristes » qui ont les traits familiers de voisins, parents, et parfois – au prix de grandes souffrances psychologiques – de vos propres enfants ? Quel sens y a-t-il à choisir le camp étatique lorsque l’État est vu comme l’origine même de vos tourments ? Quelle confiance accorder à l’injonction de se distancer des terroristes émanant d’hommes surarmés, envoyés par l’ancien colonisateur, qui ne partagent ni votre langue ni votre religion ?

La force Barkhane prise à parti sur les murs de Kidal, fin 2016. Ferdaous Bouhlel




Le chercheur Charles Grémont a recueilli les paroles d’un intellectuel tombouctien de la tribu touarègue des Kel Ansar en 2013 qui évoque les amalgames perpétuels de l’armée malienne et résume puissamment l’aporie tragique du soupçon de la « porosité » et le dilemme des civils : « À force de vouloir faire de nous ce que nous ne sommes pas réellement, nous finissons par devenir ce que nous n’étions pas réellement ».


Les soldats français partiront bien avant les « terroristes », qui mettent continuellement sous pression les populations et n’hésitent pas à faire de quiconque collaborerait avec les « Croisés » une cible légitime. Quelle que soit la manière dont les troupes françaises se comportent sur le terrain, elles s’engagent avec les populations dans une partie intrinsèquement viciée. Et malgré des standards professionnels exigeants, elles n’évitent pas les bavures.


Un enfant a été tué par Barkhane, fin novembre 2016. Il aura fallu un article de Jeune Afrique deux mois plus tard pour que la France communique sur cet incident pourtant abondamment commenté sur les réseaux sociaux locaux et au-delà. Promesse fut faite par la France de rendre publics les résultats d’une enquête sur cet incident début février 2017. Début mai 2017, le silence officiel persiste. Dans ce contexte, on saisit à quel point il sera difficile pour Barkhane de rallier « les cœurs et les esprits », ou, a minima, de tenir les populations éloignées des tentations contestataires.
Entendre les voix maliennes


La viabilité de Barkhane dans la durée est d’autant plus précaire que la refondation par les autorités maliennes d’une légitimité politique est en cale sèche. L’un des jalons de la reconstruction nationale consistait, entre autres multiples mesures décidées avec la communauté internationale, à convoquer, en mars dernier, une Conférence d’entente nationale, « appelée à débattre des problématiques existentielles de la République du Mali, à dégager des dynamiques consensuelles et convenir des éléments fondamentaux, y compris la sécurité, la justice et l’équité, la gouvernance et le développement équilibré des régions ».


L’organisation de cette réunion fut chaotique mais elle délivra néanmoins un verdict provocant : un appel à ouvrir des négociations avec Iyad Ag Ghaly et Hamadoun Koufa, vus, non pas comme les déclinaisons maliennes du djihad mondial selon la perspective de François Hollande mais comme « des enfants du Mali » avec qui il faut faire la paix. Quelques heures seulement après cette annonce, un ferme démenti émanait des autorités maliennes, appuyé par le ministre français des Affaires étrangères Jean‑Marc Ayrault : toute négociation avec les chefs terroristes est exclue.


Lorsque la société civile et les partis politiques maliens insistent sur l’endogénéité de la crise et proposent sa requalification selon ses termes spécifiquement maliens, le gouvernement malien et la France leur répondent par une fin de non-recevoir. Ils substituent à la perception de la crise par les nationaux la lutte contre un terrorisme largement chimérique car dépouillé de ses attributs locaux. Il est certainement plus commode pour l’État malien d’invoquer une menace venue d’ailleurs plutôt que d’interroger ses propres méthodes de gouvernance.


Rien ne dit qu’Iyad Ag Ghaly, s’il était sollicité, accepterait un dialogue. Ses choix des dernières semaines indiquent même un renforcement de son option guerrière. Mais relevons qu’il y a moins d’un an des échanges étaient vraisemblablement en cours entre Iyad Ag Ghaly et des dignitaires religieux bamakois. Un cessez-le-feu semblait envisagé. Par ailleurs, quand bien même un dialogue débuterait, nul ne semble être très au clair sur son éventuel contenu. Mais il est possible de s’inspirer des expériences mauritaniennes de dialogue religieux et de repentir détaillées minutieusement par la chercheuse Ferdaous Bouhlel.


Explorer l’option du dialogue ne garantit en rien son succès. Mais l’alternative de la poursuite la lutte antiterroriste sous sa forme actuelle n’est pas plus encourageante, du fait de son indifférence aux complexes fractures maliennes. Surtout, l’option étroite et incertaine du dialogue semble refléter la perception locale de la crise. Or les premiers concernés par la crise malienne vivent au Mali, pas à Paris.

vendredi 5 mai 2017

http://www.tamoudre.org/

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Depuis le 1er mai et ce, jusqu’au 5 du mois, la Côte d’Ivoire abrite la 6e réunion des ministres de la Défense des pays membres de la Communauté des Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD). Les 28 Etats membres de l’organisation ainsi que leurs partenaires occidentaux et /ou des […]

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À cause du réchauffement climatique et des politiques économiques suivies, la situation des éleveurs nomades du Sahel, traditionnellement difficile, se dégrade. Au point que de nombreux Peuls prennent désormais les armes pour faire entendre leurs revendications. Majoritairement musulmans, ils fournissent de […]

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Bientôt des drones humanitaires?

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Accès à l’internet : Bientôt un satellite algérien pour desservir le Mali

Katito WADADA- LE COMBAT-4 mai 2017
Il est prévu le lancement avant la fin de cette année d’un satellite algérien censé couvrir l’ensemble de l’Algérie et fournir de l’internet à hauteur de 90% au Mali et au Niger. L’annonce de cette information a été faite par la Ministre algérienne […]

Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel : L’harmonisation des interventions souhaitée

Souleymane Diam SY- lesoleil.sn-04 Mai 2017
La composante « santé animale » constitue une donnée essentielle dans la mise en œuvre du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (Praps). D’où l’appel du ministre sénégalais de l’Élevage et des Productions animales pour l’harmonisation des interventions et des stratégies.
Le […]

« Synergie nord » : une Plateforme pour le développement du Nord du Mali

22 Septembre-4 mai 2017
C’est un outil conjoint Etat-PTF simplifié, évolutif et facile à utiliser qui répond aux besoins essentiels des acteurs de développement.
Les rideaux sont tombés, le vendredi 28 avril 2017 au grand hôtel de Bamako, sur l’atelier de validation de la plateforme « Synergie nord […]

La plume ou rien

Boubacar Yalkoué-Le Pays-4 mai 2017
Nous célébrons la presse cette semaine. En lieu et place de ce festin, la colère se lit sur les visages et les écrits des confrères. La presse au Mali, il n’en existe pas. Chacun se trace un chemin car les membres de la famille […]

MOC de Kidal et Tombouctou : La CMA bloque les patrouilles mixtes

L’Indicateur Renouveau- jeudi 4 mai 2017 | Très attendues, les patrouilles de Kidal et Tombouctou prennent du retard à cause de la réticence de la CMA à fournir la liste de ses combattants. Alors qu’on s’attendait à une évolution de la mise en œuvre de l’accord pour la paix […]

6 morts dans des violences entre groupes armés à Gourma-Rharous

Le Républicain-4 mai 2017
Dans le cercle de Gourma Rharous, plus précisément dans le village d’Arbichi, des violents conflits opposent depuis le lundi 1ermai, le Gatia et le groupe Ganda Izo-CMFPR II respectivement membres de la Plateforme et de la CMA, deux groupes signataires de l’Accord pour la paix […]

Un mort et neuf Casques bleus blessés dans l’attaque d’un camp de l’ONU à Tombouctou

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L’attaque dans un camp de Tombouctou a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, une alliance djihadiste récemment créée.
Mercredi, le camp des Nations unies à Tombouctou, dans le nord du Mali, a […]

9 soldats maliens tués, 5 autres blessés dans une embuscade sur l’axe Nampala-Dogofri

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Nord du Mali: afflux de réfugiés à Mbera en Mauritanie

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En Mauritanie, le Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés a fait savoir que, depuis septembre dernier, ce sont plus de 5 400 Maliens qui ont traversé la frontière pour venir se réfugier dans le camp de Mbera, qui abrite déjà plus de 50 000 réfugiés et demandeurs d’asile. […]

8 migrants dont 5 enfants retrouvés morts de soif dans le désert

Niamey et les 2 jours- – jeudi, 04 mai 2017 07:37
8 corps de migrants dont 5 enfants inanimés sont retrouvés en plein désert selon une source sécuritaire au moment où ils tentaient de joindre l’Algérie.
Les corps des victimes ont été retrouvés par une patrouille nigérienne et […]

Comment les ventes d’armes en ligne alimentent le conflit libyen

Frédéric Bobin (Tunis, correspondant)-LE MONDE Le 03.05.2017 à 12h47
Un rapport de l’organisation Small Arms Survey met en évidence le rôle croissant d’Internet dans la circulation des armes légères depuis la chute de Kadhafi.
La circulation des armes légères en Libye, puissant facteur de l’instabilité dans laquelle le […]

Pour la première fois, un vaccin contre le paludisme va être testé à grande échelle

Slate Afrique
Depuis de nombreuses années, les scientifiques butaient sur la mise au point d’un vaccin pour protéger du paludisme.
C’est un véritable espoir d’éradication de l’une des maladies parmi les plus mortelles au monde: le paludisme. Selon les dernières estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le […]

Ebola: une nouvelle épidémie « inévitable » mais le monde y sera « mieux préparé »

AFP-04/05/2017 à 22:42
Ebola: une nouvelle épidémie « inévitable » mais le monde y sera « mieux préparé » © AFP/Archives / Mark Schiefelbein AP POOL/AFP/Archives
Le monde n’est pas à l’abri d’une nouvelle épidémie d’Ebola mais il y sera « mieux préparé », a affirmé jeudi à Conakry la directrice […]

Pourquoi les salafistes veulent revenir au temps des califes

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Les chrétiens d’autrefois rêvaient de la Cité de Dieu sur terre. Les salafistes et les islamistes rêvent de l’Etat de Dieu sur terre.
Grosso modo, c’est un pays d’Allah gouverné selon la charia, la loi islamique, sous l’autorité d’un calife. Depuis le printemps arabe, c’est le […]

Mali : une vingtaine de jihadistes tués ou capturés par Barkhane en deux jours

AFP-30 avril 2017 à 23h58
La force française Barkhane a tué ou capturé une vingtaine de jihadistes ce week-end, au sud-ouest de Gao (Mali), dans zone où un soldat français avait été tué le 5 avril près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé dimanche l’état-major […]

Enfant du Mali, les terroristes ont pris ta vie !

Aïcha Sangaré
Enfant du Mali, tu dors à présent. Le mardi 25 avril, ta courte vie a été fauchée, à 11 ans à peine. Les terroristes sont venus dans ton village pour te tuer. Ta mort nous oblige : nous devrons veiller sur tes frères et tes sœurs car nous […]

La démocratie est-elle nécessaire au développement ? Etude de cas: l’Afrique Susaharienne

Moussa Ag Attaher-7 avril 2017
Le débat récurent en Afrique qu’est celui de «démocratie/développement» relève d’une actualité marquante de la situation politico-sociale sur le continent Africain. L’un est-il né de l’autre ou en dépend t-il inévitablement? Le débat sur le duo « démocrate-développement » et sur lequel les […]

Comment comprendre le monde arabe ?

Diploweb, le 26 avril 2017
Diplomate au Quai d’Orsay. Charles Thépaut a travaillé en Syrie, en Algérie, et séjourné dans de nombreux pays de la zone. Il est actuellement détaché auprès du ministère allemand des Affaires étrangères, dans l’unité chargée du suivi de la situation politique au […]

Au Mali, « l’implosion est en cours »

La Croix-Laurent Larcher, le 04/05/2017 à 16h08
La situation sécuritaire se dégrade de plus en plus au Mali et dans le Sahel.
Patrouille de l’armée malienne et de forces pro-gouvernementales dans le nord du Mali, le 19 avril.
Patrouille de l’armée malienne et de forces pro-gouvernementales dans le nord du Mali, le 19 avril. / SOULEIMAN AG ANARA/AF
Cette fois, l’attaque, conduite au mortier, a visé le « Super Camp » des soldats des Nations unies (Minusma) à Tombouctou, mercredi 3 mai. Bilan : un mort et neuf Casques bleus blessés. Revendiquée par le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans », l’alliance des principaux groupes djihadistes qui sévissent dans le nord du Mali, cette opération a frappé la base qui avait été celle des Français de Serval jusqu’à leur départ, en avril 2013.
Mardi, l’armée malienne était tombée dans une embuscade tendue par le Front de libération du Macina (FLM), dans la région de Ségou (centre), tuant neuf soldats et en blessant cinq.

Les attaques ont triplé entre 2015 et 2016

Si les soldats français engagés dans la force Barkhane obtiennent des résultats, ils ne peuvent empêcher la propagation des foyers de violences au Mali et, plus largement, dans la bande sahélo-saharienne. Mines, embuscades, attaques kamikazes, tirs de mortiers, l’amplitude de ces attaques ne faiblit pas. De Kidal à Tombouctou en passant par Tessalit et Gao, toutes les bases des forces armées sont sous le feu des mortiers djihadistes. « Au total, le nombre des attaques revendiquées par des groupes extrémistes violents a pratiquement triplé, passant de 28 en 2015 à 85 en 2016 », selon l’ONU.
La contagion insécuritaire se propage du nord au sud du Mali dans un mouvement qui semble irrésistible. « Ce phénomène a commencé, il y a deux ans, par un effondrement de la sécurité au quotidien au sud de la boucle du Niger. La loi, l’ordre et ce qui restait de l’appareil régalien de l’État malien dans cette région fortement peuplé se sont retirés. C’est dans ce contexte qu’est apparu le Front de libération du Macina, un mouvement caractérisé par le mécontentement des Peuls de la région », note Serge Michailof, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).

« Un tableau extrêmement sombre de l’avenir »

Et de poursuivre, inquiet : « L’implosion du Mali est en cours. Dans les années à venir, les étrangers et les représentants de l’État ne pourront plus circuler dans une grande partie du pays. » Une tendance de fond que ni Barkhane (dont le budget est évalué à 650 millions d’euros par an), ni la Minusma (un milliard d’euros par an), ne réussissent à inverser.
« Nous assistons à une dégradation générale des États et de la sécurité dans le Sahel, poursuit Serge Michailof. Une démographie excessive, une agriculture en panne, l’absence de travail pour les jeunes, l’essor du salafisme dans les zones rurales et le développement des mafias liées au trafic de drogue, dressent un tableau extrêmement sombre de l’avenir de la région. »
Laurent Larcher, http://www.la-croix.com/Monde/Afrique/Au-Mali-limplosion-cours-2017-05-04-1200844601