http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Libye-l-acquisition-de-missiles-sol-air-par-AQMI-inquiete-les-services-de-renseignement-francais_a211.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitter
Secret défense
"Rien de ce qui est kaki, bleu marine ou bleu ciel ne nous sera étranger"
Jusqu'à la semaine dernière, les services de renseignement occidentaux étaient très inquiets quant à la présence éventuelle de combattants d'Al-Qaïda au sein des insurgés libyens, comme nous l'indiquions dans un post précédent. L'amiral américain Stavridis, commandant de l'Otan en Europe, s'en est fait l'écho devant le Sénat des Etats-Unis.
Côté français, il semble que des rapports datant du milieu de la semaine dernière aient rassuré les responsables politiques, même si la DGSE et la DRM ne partagent pas complètement les mêmes analyses. Pour l'heure, aucun membre d'Al-Qaïda ne participe aux combats (qui n'en sont pas vraiment, mais c'est une autre histoire...) et n'est présent dans l'entourage du Conseil national de transition -, le "gouvernement" de Benghazi. Cela ne signifie pourtant pas l'absence d'ex-djihadistes dans les rangs de l'insurrection.
En revanche, les services de renseignement sont nettement plus inquiets sur le devenir d'armes pillées par les insurgés dans les arsenaux du colonel Kadhafi. En particulier des missiles sol-air portables de type SA-7. Selon leurs informations, des membres d'AQMI (Al Qaïda au Magreb islamique) ont en effet acheté de tels engins à des pilleurs libyens. Selon un proche du dossier, la crainte des responsables français est de les retrouver demain "au Sahel, en Afghanistan ou à La Courneuve".
Les missiles sol-air à très courte portée (SATCP), à guidage infrarouge, sont des engins redoutables qui permettent à de simples fantassins de menacer les avions et hélicoptères évoluant à basse altitude. On se souvient de leur rôle essentiel dans l'arsenal des moudjahidines afghans contre les Soviétiques. Leur point faible est leur alimentation électrique : une batterie dont la durée de vie est limitée et sans laquelle il est impossible de tirer ses missiles.
Mardi 5 Avril 2011
Jean-Dominique Merchet
TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
mardi 5 avril 2011
lundi 4 avril 2011, 13:25
Kel Assouf : Touaregs venus du froid
C’est un groupe belge, avec du sang africain dans les veines, et une âme touareg. Kel Assouf fut la découverte du Festival des nomades.
Ce groupe éclectique, qui réunit plusieurs nationalités, s’est formé en 2006 à Bruxelles et depuis, le groupe s’est engagé à promouvoir la culture des Touaregs. Interview avec Aboubacar Harouna (alias Anana) leader du groupe.
Quelle est la signification de Kel Assouf ?
Ça veut dire « ceux de la nostalgie » en tamasheq (langue des Touaregs). Le choix de ce nom s’est fait car je me suis retrouvé en exil en Belgique, l’idée était de faire un pont entre ici et là-bas.
Avant d’arriver en Belgique, vous avez eu une formation militaire en Libye puis vous avez combattu au Niger, comment peut-on passer du combat à la musique ?
La musique est pour moi le meilleur moyen d’exprimer et de revendiquer ses droits et sa liberté sans emprunter la voie de la violence. J’ai participé à la rébellion au Niger à l’âge de 15 ans, c’est là-bas où la musique est venue à moi pour m’orienter sur le bon chemin.
La rébellion, c’était par choix ou justement par manque de choix ?
La rébellion, nous n’avions pas le choix parce qu’un peuple marginalisé et privé de ses droits finit par s’exprimer par la violence surtout si c’est un peuple qui n’a pas été à l’école et qui n’a pas de culture politique.
Mais aujourd’hui, la jeunesse peut s’exprimer autrement avec des manifestations pacifiques ou sur Internet.
Comment votre message est-il perçu en Europe ?
Le combat utile aujourd’hui se fait à travers la musique, la politique ou le journalisme. Les chansons que j’écris s’adressent à l’Europe qui doit revoir sa relation avec l’Afrique pauvre et misérable d’une part et avec l’Afrique riche.
En même temps, mes chansons parlent de la jeunesse africaine qui, elle aussi, porte en elle une certaine responsabilité de cette Afrique qui n’avance pas. On adresse aussi des messages aux jeunes Touaregs pour qu’ils réfléchissent autrement et qu’ils mettent en valeur leurs traditions et leur culture.
Votre album Tin Hinane est justement un hommage au peuple touareg.
Il s’agit de sauvegarder notre histoire et celles de nos ancêtres à travers la musique. Ça fait partie de notre tradition et de notre histoire orale.
Les membres du groupe sont de différentes nationalités, était-ce délibéré ?
Oui, cela fait également partie d’un message pour montrer que nous pouvons vivre et construire quelque chose de beau même si on est de différentes cultures et nationalités. C’est un message universel pour la paix.
C’est la première fois que vous venez au Maroc. Comment s’est passé le contact avec le public ?
Les gens sont accueillants, c’est un retour aux sources, surtout pour moi qui suis né dans le désert. La culture marocaine n’est pas du tout éloignée de la mienne ni de celle de quelques membres du groupe.
Dia est mauritanien, Octave est togolais, Mahaasa malienne touareg comme moi. Esinam, quant à elle, est belgo-ghanéenne, Abdel est algérien, et enfin il y a Olivier qui est français.
Quels sont vos projets ?
Nous venons de commencer notre tournée 2011 et avons des concerts en Belgique, Pologne, France… peut être qu’on reviendra au Maroc.
Propos recueillis par Meriama Moutik
Libye: l'opposition prête au dialogue, à quelques conditions près
16:45 05/04/2011LE CAIRE,
5 avril - RIA Novosti
L'opposition libyenne refuse catégoriquement qu'un quelconque représentant du régime de Mouammar Kadhafi demeure au pouvoir, mais reste prête à dialoguer, lit-on mardi dans une déclaration publiée sur le site Libya al Youm.
"Le dialogue avec le régime n'est possible qu'à plusieurs conditions, dont le retrait de toutes les forces militaires des localités libyennes et de leurs environs, le retour des militaires dans leurs casernes, l'ouverture de corridors humanitaires pour les organisations et les convois d'aide humanitaire et médicale, en particulier à proximité de villes de Zaouia, Zuwara et Misurata, la garantie de libertés démocratiques et l'arrêt des attaques contre les manifestations pacifiques", lit-on dans la déclaration des opposants.
Les insurgés soulignent que leur objectif est non seulement de mettre à bas l'ancien régime, mais également de "construire un Etat de droit laïque moderne doté d'une Constitution démocratique".
L'opposition a également confirmé que le seul pouvoir légitime dans le pays était le Conseil national de transition siégeant à Benghazi.
5 avril - RIA Novosti
L'opposition libyenne refuse catégoriquement qu'un quelconque représentant du régime de Mouammar Kadhafi demeure au pouvoir, mais reste prête à dialoguer, lit-on mardi dans une déclaration publiée sur le site Libya al Youm.
"Le dialogue avec le régime n'est possible qu'à plusieurs conditions, dont le retrait de toutes les forces militaires des localités libyennes et de leurs environs, le retour des militaires dans leurs casernes, l'ouverture de corridors humanitaires pour les organisations et les convois d'aide humanitaire et médicale, en particulier à proximité de villes de Zaouia, Zuwara et Misurata, la garantie de libertés démocratiques et l'arrêt des attaques contre les manifestations pacifiques", lit-on dans la déclaration des opposants.
Les insurgés soulignent que leur objectif est non seulement de mettre à bas l'ancien régime, mais également de "construire un Etat de droit laïque moderne doté d'une Constitution démocratique".
L'opposition a également confirmé que le seul pouvoir légitime dans le pays était le Conseil national de transition siégeant à Benghazi.
lundi 4 avril 2011
Du cash pour les milliers de mercenaires de Kadhafi
Du cash pour les milliers de mercenaires de Kadhafi
LIBYE
Par Pierre Prier
04/04/2011
Mise à jour : 09:44
Un insurgé garde des hommes soupçonnés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi dans une prison de Benghazi. Crédits photo : SUHAIB SALEM/REUTERS
Kadhafi disposerait de «dizaines de milliards de dollars» stockés en monnaies variées dans son complexe de Bab Azizia à Tripoli pour payer au moins 25.000 mercenaires.
Mais où Kadhafi trouve-t-il les fonds nécessaires pour payer ses mercenaires africains ? La résolution 1973 du Conseil de sécurité déplore leur «usage systématique», et de nombreux témoignages sur le terrain le confirment : après la défaite de la «Brigade 32» de son fils Khamis, frappée par les avions de la coalition, le Guide libyen préfère garder à Tripoli le gros de ses unités spéciales et envoie au front de plus en plus de soldats de fortunes recrutés en Afrique.
Les mercenaires coûtent cher. Plusieurs centaines de dollars par jour et par homme, affirment des sources libyennes. Payées en cash. Malgré le gel de ses avoirs décrété par la communauté internationale, le colonel n'a apparemment aucun mal à trouver les sommes nécessaires. Il y a d'abord les réserves en billets. Elles sont énormes. Selon le New York Times, qui cite une source proche du gouvernement libyen, Kadhafi dispose de «dizaines de milliards de dollars» stockés en monnaies variées dans son complexe de Bab Azizia à Tripoli. Ce chiffre astronomique ne doit pas surprendre. Avant la crise, la Libye produisait entre 1,6 et 1,8 million de barils par jour. Kadhafi aurait commencé à réaliser une partie des ventes en liquide dès 2003, date de son retour à la légalité internationale et de la reprise de la production pétrolière à un rythme normal. Le Guide savait qu'un jour, les sanctions pourraient être réimposées.
Une partie importante des revenus pétroliers était directement ponctionnée par Kadhafi et sa famille, estime l'avocat français William Bourdon. Son association Sherpa, conjointement avec l'ONG Transparence international France, a déposé une plainte à Paris pour plusieurs motifs, dont le «blanchiment aggravé commis en bande organisée du produit de détournement de fonds publics et autres infractions pénales». La plainte vise les sommes détournés par Kadhafi, sa femme et ses fils. Mais il n'y a pas que le pétrole, il y a aussi le placement de l'argent du pétrole. « Kadhafi a été l'un des premiers dirigeants à comprendre comment profiter de la mondialisation financière », dit Me Bourdon. La Libye, à travers ses sociétés d'investissement à l'étranger et son fonds souverain, a beaucoup utilisé Londres pour les placements financiers et Rome pour les prises de participation dans des entreprises. Là encore, il ne sera pas facile de faire la distinction. Il y a l'argent public libyen, qui doit être gelé, et les sommes carrément volées par les Kadhafi, qui appellent des sanctions pénales. «Mais les deux se juxtaposent parfois », explique l'avocat.
Dans tous les cas, l'argent continue de circuler, souvent à cause de la mauvaise volonté des gouvernements. L'Italie traîne les pieds, accuse Me William Bourdon. De nombreux émissaires libyens seraient toujours en train de circuler à travers le monde, transportant des valises de liquide. La presse belge fait aussi état de transferts de comptes libyens en Belgique vers le Tchad et le Soudan.
En outre, l'estimation des ressources en liquide de Kadhafi doit tenir compte d'un trou noir : combien de millions de barils de pétrole ont été vendus sous le manteau ? L'ONU soupçonne le régime d'avoir falsifié les chiffres officiels de la production, en réalité plus élevé. Des millions de barils auraient été négociés en contrebande par Kadhafi et son entourage, entre autres pour se constituer un trésor de guerre.
Combats «à la tchadienne»
Ces moyens énormes permettent d'alimenter un flot important de mercenaires. Selon Ali Zeidane, l'un des membres du Conseil national de transition, l'instance politique de la rébellion, ces combattants seraient au moins au nombre de 25.000. Certains, ex-acteurs des nombreuses insurrections africaines soutenues par Kadhafi, Sierra-Léonais, Libériens, Touaregs Nigériens et Maliens, ont été incorporés dans l'armée libyenne bien avant le conflit. Mais d'autres sont arrivés après le déclenchement de la rébellion, principalement du Tchad voisin dont le président, Idriss Déby, aurait envoyé des éléments d'élite de la garde républicaine.
Selon un porte-parole militaire des rebelles libyens, Ahmad Beni, ces combattants aguerris auraient même pris en mains par endroits la direction des opérations loyalistes, ce qui expliquerait la nouvelle tactique «à la tchadienne» des forces de Kadhafi, menant des attaques rapides à bord de pick-up Toyota. « Si nous avons dû reculer mercredi, c'est que nous nous sommes trouvés en face de milliers d'éléments de la garde républicaine tchadienne», a déclaré le porte-parole.
LIRE AUSSI :
» Libye : les combats se poursuivent, l'Otan enquête
» Libye : la coalition redoute l'infiltration par al-Qaida
Par Pierre Prier
LIBYE
Par Pierre Prier
04/04/2011
Mise à jour : 09:44
Un insurgé garde des hommes soupçonnés d'être des mercenaires à la solde de Kadhafi dans une prison de Benghazi. Crédits photo : SUHAIB SALEM/REUTERS
Kadhafi disposerait de «dizaines de milliards de dollars» stockés en monnaies variées dans son complexe de Bab Azizia à Tripoli pour payer au moins 25.000 mercenaires.
Mais où Kadhafi trouve-t-il les fonds nécessaires pour payer ses mercenaires africains ? La résolution 1973 du Conseil de sécurité déplore leur «usage systématique», et de nombreux témoignages sur le terrain le confirment : après la défaite de la «Brigade 32» de son fils Khamis, frappée par les avions de la coalition, le Guide libyen préfère garder à Tripoli le gros de ses unités spéciales et envoie au front de plus en plus de soldats de fortunes recrutés en Afrique.
Les mercenaires coûtent cher. Plusieurs centaines de dollars par jour et par homme, affirment des sources libyennes. Payées en cash. Malgré le gel de ses avoirs décrété par la communauté internationale, le colonel n'a apparemment aucun mal à trouver les sommes nécessaires. Il y a d'abord les réserves en billets. Elles sont énormes. Selon le New York Times, qui cite une source proche du gouvernement libyen, Kadhafi dispose de «dizaines de milliards de dollars» stockés en monnaies variées dans son complexe de Bab Azizia à Tripoli. Ce chiffre astronomique ne doit pas surprendre. Avant la crise, la Libye produisait entre 1,6 et 1,8 million de barils par jour. Kadhafi aurait commencé à réaliser une partie des ventes en liquide dès 2003, date de son retour à la légalité internationale et de la reprise de la production pétrolière à un rythme normal. Le Guide savait qu'un jour, les sanctions pourraient être réimposées.
Une partie importante des revenus pétroliers était directement ponctionnée par Kadhafi et sa famille, estime l'avocat français William Bourdon. Son association Sherpa, conjointement avec l'ONG Transparence international France, a déposé une plainte à Paris pour plusieurs motifs, dont le «blanchiment aggravé commis en bande organisée du produit de détournement de fonds publics et autres infractions pénales». La plainte vise les sommes détournés par Kadhafi, sa femme et ses fils. Mais il n'y a pas que le pétrole, il y a aussi le placement de l'argent du pétrole. « Kadhafi a été l'un des premiers dirigeants à comprendre comment profiter de la mondialisation financière », dit Me Bourdon. La Libye, à travers ses sociétés d'investissement à l'étranger et son fonds souverain, a beaucoup utilisé Londres pour les placements financiers et Rome pour les prises de participation dans des entreprises. Là encore, il ne sera pas facile de faire la distinction. Il y a l'argent public libyen, qui doit être gelé, et les sommes carrément volées par les Kadhafi, qui appellent des sanctions pénales. «Mais les deux se juxtaposent parfois », explique l'avocat.
Dans tous les cas, l'argent continue de circuler, souvent à cause de la mauvaise volonté des gouvernements. L'Italie traîne les pieds, accuse Me William Bourdon. De nombreux émissaires libyens seraient toujours en train de circuler à travers le monde, transportant des valises de liquide. La presse belge fait aussi état de transferts de comptes libyens en Belgique vers le Tchad et le Soudan.
En outre, l'estimation des ressources en liquide de Kadhafi doit tenir compte d'un trou noir : combien de millions de barils de pétrole ont été vendus sous le manteau ? L'ONU soupçonne le régime d'avoir falsifié les chiffres officiels de la production, en réalité plus élevé. Des millions de barils auraient été négociés en contrebande par Kadhafi et son entourage, entre autres pour se constituer un trésor de guerre.
Combats «à la tchadienne»
Ces moyens énormes permettent d'alimenter un flot important de mercenaires. Selon Ali Zeidane, l'un des membres du Conseil national de transition, l'instance politique de la rébellion, ces combattants seraient au moins au nombre de 25.000. Certains, ex-acteurs des nombreuses insurrections africaines soutenues par Kadhafi, Sierra-Léonais, Libériens, Touaregs Nigériens et Maliens, ont été incorporés dans l'armée libyenne bien avant le conflit. Mais d'autres sont arrivés après le déclenchement de la rébellion, principalement du Tchad voisin dont le président, Idriss Déby, aurait envoyé des éléments d'élite de la garde républicaine.
Selon un porte-parole militaire des rebelles libyens, Ahmad Beni, ces combattants aguerris auraient même pris en mains par endroits la direction des opérations loyalistes, ce qui expliquerait la nouvelle tactique «à la tchadienne» des forces de Kadhafi, menant des attaques rapides à bord de pick-up Toyota. « Si nous avons dû reculer mercredi, c'est que nous nous sommes trouvés en face de milliers d'éléments de la garde républicaine tchadienne», a déclaré le porte-parole.
LIRE AUSSI :
» Libye : les combats se poursuivent, l'Otan enquête
» Libye : la coalition redoute l'infiltration par al-Qaida
Par Pierre Prier
Algerie:Les Touaregs veulent être associés au debat
lundi 4 avril 2011
Ils dénoncent leur exclusion
photo:artisants Touaregs/"chasseurs de touristes"
Les chefs de Touareg du Tassili des Ajjer dénoncent ce qu’ils ont qualifié de « faux représentants » qui dialoguent avec le ministre de l’Intérieur et demandent à être impliqués dans les changements et les réformes annoncées par le président de la République.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ils affirment « avoir tenu une réunion, le 30 mars dernier, pour débattre de la situation, en Algérie et dans les pays voisins et dans la région du Sahel ».
Les rédacteurs du communiqué précisent que « les chefs des tribus touarègues du Tassili des Ajjer, après un large débat, expriment leur inquiétude et leurs préoccupations, quant aux annonces de changement et de réformes globales politiques et économiques inconnues, dans lesquels on ne nous a pas associé, ni consulté alors que nous représentons une large frange de la population dans la région du Sud. Une zone stratégique et sensible, dans laquelle les tribus touarègues jouent un rôle primordial dans la stabilité et la sécurité ».
Le même document ajoute : « nous espérons que le président de la République se penche sur le cas des milliers de chômeurs vu la fragilité de leur situation » . S’agissant des personnes présentées à la télévision comme des notables Touareg de la wilaya d’Illizi, en consultation avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, les signataires du communiqué leur « dénient cette qualité et nient par la même occasion, avoir délégué ces personnes qui sont étrangères aux Touaregs puisque pour les deux personnes en question, l’une est native d’Adrar et l’autre de Ghardaïa ». Les chefs des Touareg s’interrogent sur « l’objectif de cette supercherie qui risque de porter un sacré coup à la crédibilité des vrais notables d’Illizi et mettre le feu aux poudres dans une région facile à s’embraser ».
De son côté El Hadj Brahim Ghouma, membre du Conseil de la Nation et secrétaire national des Sages et des Notables du Tassili des Ajjer, qui englobe les chefs de plus d’une soixantaine de tribus touarègues, a dans une lettre adressée à Bouteflika, et dont nous détenons une copie, alerté sur « la situation que vit la région du Sud, tout en soutenant « j’ai activement participé, à l’aube de l’indépendance, à l’édification de l’Algérie et à son développement. Je joue le rôle de médiateur dans les différentes crises qui peuvent embraser la région. Je vous lance un appel pour vous pencher sérieusement et efficacement sur la situation qui prévaut dans la région du sud algérien afin d’atténuer la misère et le marasme économique qui étouffent notre communauté ».
Le communiqué signé par les Touareg du Tassili Ajjer, souligne que les signataires « soutiennent les positions de l’Etat algérien dans sa politique étrangère sage vis-à-vis des événements régionaux et internationaux qui se déroulent actuellement ».
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait reçu, il y a plus d’une semaine, une délégation représentant des Touareg. Le porte-parole de la délégation en question avait indiqué à la télévision, que « les Touareg soutenaient l’Etat algérien dans ses réformes ».
Z. Mehdaoui
Tags: Algérie Gouvernement
Source : Le Quotidien d'Oran
Ils dénoncent leur exclusion
photo:artisants Touaregs/"chasseurs de touristes"
Les chefs de Touareg du Tassili des Ajjer dénoncent ce qu’ils ont qualifié de « faux représentants » qui dialoguent avec le ministre de l’Intérieur et demandent à être impliqués dans les changements et les réformes annoncées par le président de la République.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, ils affirment « avoir tenu une réunion, le 30 mars dernier, pour débattre de la situation, en Algérie et dans les pays voisins et dans la région du Sahel ».
Les rédacteurs du communiqué précisent que « les chefs des tribus touarègues du Tassili des Ajjer, après un large débat, expriment leur inquiétude et leurs préoccupations, quant aux annonces de changement et de réformes globales politiques et économiques inconnues, dans lesquels on ne nous a pas associé, ni consulté alors que nous représentons une large frange de la population dans la région du Sud. Une zone stratégique et sensible, dans laquelle les tribus touarègues jouent un rôle primordial dans la stabilité et la sécurité ».
Le même document ajoute : « nous espérons que le président de la République se penche sur le cas des milliers de chômeurs vu la fragilité de leur situation » . S’agissant des personnes présentées à la télévision comme des notables Touareg de la wilaya d’Illizi, en consultation avec le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, les signataires du communiqué leur « dénient cette qualité et nient par la même occasion, avoir délégué ces personnes qui sont étrangères aux Touaregs puisque pour les deux personnes en question, l’une est native d’Adrar et l’autre de Ghardaïa ». Les chefs des Touareg s’interrogent sur « l’objectif de cette supercherie qui risque de porter un sacré coup à la crédibilité des vrais notables d’Illizi et mettre le feu aux poudres dans une région facile à s’embraser ».
De son côté El Hadj Brahim Ghouma, membre du Conseil de la Nation et secrétaire national des Sages et des Notables du Tassili des Ajjer, qui englobe les chefs de plus d’une soixantaine de tribus touarègues, a dans une lettre adressée à Bouteflika, et dont nous détenons une copie, alerté sur « la situation que vit la région du Sud, tout en soutenant « j’ai activement participé, à l’aube de l’indépendance, à l’édification de l’Algérie et à son développement. Je joue le rôle de médiateur dans les différentes crises qui peuvent embraser la région. Je vous lance un appel pour vous pencher sérieusement et efficacement sur la situation qui prévaut dans la région du sud algérien afin d’atténuer la misère et le marasme économique qui étouffent notre communauté ».
Le communiqué signé par les Touareg du Tassili Ajjer, souligne que les signataires « soutiennent les positions de l’Etat algérien dans sa politique étrangère sage vis-à-vis des événements régionaux et internationaux qui se déroulent actuellement ».
Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales avait reçu, il y a plus d’une semaine, une délégation représentant des Touareg. Le porte-parole de la délégation en question avait indiqué à la télévision, que « les Touareg soutenaient l’Etat algérien dans ses réformes ».
Z. Mehdaoui
Tags: Algérie Gouvernement
Source : Le Quotidien d'Oran
Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte
Rassemblement de solidarité avec les Libyens en lutte
IT
photo:issikta:mémoire tifinagh sablé
Nous entamons la huitième semaine de combat depuis de début de la révolte des Libyens contre Kadhafi et son régime. Le despote est toujours là, accroché au pouvoir.
L'intervention de la coalition, suite à l'adoption de la Résolution 1973 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dont nous nous réjouissons, a soulagé les combattants de l'opposition et les populations qui souffraient au quotidien de la barbarie des troupes du régime de Kadhafi, pourtant cela n'a pas encore neutralisé ce dictateur ni ses capacités de nuisance.
Les Libyens en lutte ont plus que jamais besoin du soutien et de la solidarité des épris de justice là où ils sont, mais aussi, et surtout, de la solidarité des Imazighen (Berbères) qui sont les premiers concernés par ce combat qui vise à débarrasser l'Afrique du Nord de cette force du mal nourrie par les richesses de ce pays-même, lesquelles richesses, au lieu de servir au développement et à l'épanouissement du peuple, le gangrènent.
C'est pourquoi nous nous sommes mobilisés depuis le début de cette lutte aux côtés des Libyens qui œuvrent pour libérer le pays de la violence et de la mort. Et le monde entier doit se montrer solidaire car dans la logique du despotisme du régime libyen il faut se soumettre et devenir semblable pour ne pas être considéré comme ennemi. Si ce psychopathe est enduré, de façon directe, par les Libyens, c'est l'ensemble de la planète qui souffre également, indirectement, de sa menace permanente (rappelons-nous de Lockerbie, les infirmières bulgares, les « promesses » de l'islamisation de la planète, le DC10 d’UTA,...).
En tant qu'Amazighs (Berbères), nous tenons à renouveler notre solidarité avec les Libyens en lutte. Ce combat contre la barbarie est également le nôtre. Nous nous battrons jusqu'à ce que la Libye soit débarrassée du despote et de son régime. Et nous osons espérer que les Libyens sauront bâtir une nouvelle Libye tournée vers la modernité, dotée d’un Etat de Droit qui saura garantir leur place à chacune de ses composantes. Un Etat qui doit rendre aux Libyens leur dignité et réconcilier ce pays avec son histoire. Ainsi, Imazighen, longtemps opprimés, retrouveront la place qui est la leur dans la nouvelle Libye, ce qui donnera, nous en sommes convaincus, un nouvel élan au combat amazigh.
Comme l’ont déjà fait d’anciens partisans au régime libyen, nous appelons tous les passionnés de liberté à se délier de leurs engagements vis-à-vis de Kadhafi ; l'Histoire a déjà condamné le despote ainsi que tous ses mercenaires, et le tribunal pénal international les jugera. Comme dit l’adage touareg : « Madugu wa mullan issan itran ! » (« le bon guide connait les étoiles »)...
Pour exprimer notre solidarité avec les Libyens en lutte, et appeler à la mobilisation pour la chute du régime de Kadhafi, nous appelons à un rassemblement au Parvis des droits de l'Homme au Trocadéro à Paris le samedi 9 avril 2011 à 15h.
Rassemblement au Trocadéro (Parvis des droits de l'Homme)
Métro : Trocadéro
Samedi 9 avril 2011 à 15h.
L'Internationale Touarègue et Tamazgha.
Paris/Bordeaux, le 3 avril 2011.
CONTACT - Tel : 09.51.90.76.91. / E-mail : libya.nnegh@gmail.com
IT
photo:issikta:mémoire tifinagh sablé
Nous entamons la huitième semaine de combat depuis de début de la révolte des Libyens contre Kadhafi et son régime. Le despote est toujours là, accroché au pouvoir.
L'intervention de la coalition, suite à l'adoption de la Résolution 1973 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dont nous nous réjouissons, a soulagé les combattants de l'opposition et les populations qui souffraient au quotidien de la barbarie des troupes du régime de Kadhafi, pourtant cela n'a pas encore neutralisé ce dictateur ni ses capacités de nuisance.
Les Libyens en lutte ont plus que jamais besoin du soutien et de la solidarité des épris de justice là où ils sont, mais aussi, et surtout, de la solidarité des Imazighen (Berbères) qui sont les premiers concernés par ce combat qui vise à débarrasser l'Afrique du Nord de cette force du mal nourrie par les richesses de ce pays-même, lesquelles richesses, au lieu de servir au développement et à l'épanouissement du peuple, le gangrènent.
C'est pourquoi nous nous sommes mobilisés depuis le début de cette lutte aux côtés des Libyens qui œuvrent pour libérer le pays de la violence et de la mort. Et le monde entier doit se montrer solidaire car dans la logique du despotisme du régime libyen il faut se soumettre et devenir semblable pour ne pas être considéré comme ennemi. Si ce psychopathe est enduré, de façon directe, par les Libyens, c'est l'ensemble de la planète qui souffre également, indirectement, de sa menace permanente (rappelons-nous de Lockerbie, les infirmières bulgares, les « promesses » de l'islamisation de la planète, le DC10 d’UTA,...).
En tant qu'Amazighs (Berbères), nous tenons à renouveler notre solidarité avec les Libyens en lutte. Ce combat contre la barbarie est également le nôtre. Nous nous battrons jusqu'à ce que la Libye soit débarrassée du despote et de son régime. Et nous osons espérer que les Libyens sauront bâtir une nouvelle Libye tournée vers la modernité, dotée d’un Etat de Droit qui saura garantir leur place à chacune de ses composantes. Un Etat qui doit rendre aux Libyens leur dignité et réconcilier ce pays avec son histoire. Ainsi, Imazighen, longtemps opprimés, retrouveront la place qui est la leur dans la nouvelle Libye, ce qui donnera, nous en sommes convaincus, un nouvel élan au combat amazigh.
Comme l’ont déjà fait d’anciens partisans au régime libyen, nous appelons tous les passionnés de liberté à se délier de leurs engagements vis-à-vis de Kadhafi ; l'Histoire a déjà condamné le despote ainsi que tous ses mercenaires, et le tribunal pénal international les jugera. Comme dit l’adage touareg : « Madugu wa mullan issan itran ! » (« le bon guide connait les étoiles »)...
Pour exprimer notre solidarité avec les Libyens en lutte, et appeler à la mobilisation pour la chute du régime de Kadhafi, nous appelons à un rassemblement au Parvis des droits de l'Homme au Trocadéro à Paris le samedi 9 avril 2011 à 15h.
Rassemblement au Trocadéro (Parvis des droits de l'Homme)
Métro : Trocadéro
Samedi 9 avril 2011 à 15h.
L'Internationale Touarègue et Tamazgha.
Paris/Bordeaux, le 3 avril 2011.
CONTACT - Tel : 09.51.90.76.91. / E-mail : libya.nnegh@gmail.com
dimanche 3 avril 2011
Critique : La guitare nomade de Bombino
Critique | 2 avril 2011
Libération
Par FRANÇOIS-XAVIER GOMEZ
Sur la pochette, la guitare électrique de Moctar Omara «Bombino» s’orne d’un capodastre original : un stylo à bille retenu par un élastique. La présence d’instruments amplifiés aux mains de nomades installés en plein désert est un des mystères qui rendent si fascinante la musique des rockeurs touaregs. Bombino vient d’Agadez, dans le nord du Niger, mais sa vie est faite d’exils, au gré des répressions contre son peuple et des révoltes armées : il s’est réfugié en Algérie, en Libye puis au Burkina Faso. Sa musique en porte les traces. En 2008, sur le label de Seattle Sublime Frequencies, il publiait avec son groupe un disque d’une énergie brute, enregistré dans les dunes du Ténéré avec un groupe électrogène. Depuis, la rébellion touarègue a pris fin, et la musique de Bombino s’est elle aussi pacifiée. Chanteur à la voix hypnotique, il dessine avec finesse des lignes sinueuses de guitare, et la rythmique chaloupe comme les pas du chameau. Le festival Banlieues bleues l’accueille ce samedi, aux côtés d’un autre rockeur d’Afrique du Nord : le Marocain Saïd Sahmaoui.
CD : «Agadez» (Cumbancha). Bombino, en concert ce samedi à 20 h 30 au Deux Pièces Cuisine, Le Blanc-Mesnil (93). Rens : www.banlieuesbleues.org
Critique:"Toumast, entre guitare et kalachnikov" : images pieuses du Sahara
Critique
Moussa AgKeyna, guitariste, chanteur et auteur compositeur du groupe Toumast, est né dans le désert. Berger, rebelle formé par l'armée de Mouammar Kadhafi, exilé en France, musicien et toujours militant de la cause touareg (ou tamachek), c'est un guide idéal pour suivre l'histoire des Touaregs des indépendances africaines au début du XXIe siècle.
Il faudrait pour en profiter un autre regard que celui que porte la documentariste suisse Dominique Margot. Eperdue d'admiration, la réalisatrice s'égare dans les méandres d'une histoire extraordinairement compliquée (elle s'étend sur des décennies et des millions de kilomètres carrés, de l'Atlantique au Nil).
La dimension militaire de la lutte tamachek est idéalisée, les régimes en place dans les Etats du Sahel systématiquement diabolisés (mettant sur le même pied la démocratie malienne et le pouvoir autoritaire nigérien) et il n'est jamais question du soulèvement des populations songhaï contre les Touaregs pas plus que des pratiques esclavagistes qui ont profondément marqué les relations entre communautés.
La musique de Toumast, le groupe de Moussa AgKeyna, sert de commentaire, mais il n'est pas sûr que ce mélange de blues (le musicien reconnaît sa dette à l'égard d'Ali Farka Touré) et de mélodies traditionnelles jette beaucoup de lumière sur un conflit qui n'en finit pas de renaître.
Film documentaire suisse de Dominique Margot. (1 h 29.)
Thomas Sotinel
"Toumast, entre guitare et kalachnikov" : images pieuses du Sahara
pour Le Monde.fr | 29.03.11 | 16h31
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Il faudrait pour en profiter un autre regard que celui que porte la documentariste suisse Dominique Margot. Eperdue d'admiration, la réalisatrice s'égare dans les méandres d'une histoire extraordinairement compliquée (elle s'étend sur des décennies et des millions de kilomètres carrés, de l'Atlantique au Nil).
La dimension militaire de la lutte tamachek est idéalisée, les régimes en place dans les Etats du Sahel systématiquement diabolisés (mettant sur le même pied la démocratie malienne et le pouvoir autoritaire nigérien) et il n'est jamais question du soulèvement des populations songhaï contre les Touaregs pas plus que des pratiques esclavagistes qui ont profondément marqué les relations entre communautés.
La musique de Toumast, le groupe de Moussa AgKeyna, sert de commentaire, mais il n'est pas sûr que ce mélange de blues (le musicien reconnaît sa dette à l'égard d'Ali Farka Touré) et de mélodies traditionnelles jette beaucoup de lumière sur un conflit qui n'en finit pas de renaître.
Film documentaire suisse de Dominique Margot. (1 h 29.)
Thomas Sotinel
jeudi 31 mars 2011
mercredi 30 mars 2011
Démissionnaire, le chef de la diplomatie libyenne s'enfuit au Royaume-Uni
Démissionnaire, le chef de la diplomatie libyenne s'enfuit au Royaume-Uni
Le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, est arrivé au Royaume-Uni avec l'espoir d'y obtenir refuge après avoir quitté ses fonctions au sein du régime du colonel Kadhafi, dont il fut l'un des plus fidèles serviteurs.
Par Dépêche (texte) AFP - Fidèle serviteur du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, qui a annoncé sa démission mercredi à son arrivée à Londres, était ces dernières années sur toutes les négociations et revirements qui avaient permis le retour de la Libye dans le concert des nations fréquentables.
Chef des services de renseignements de 1994 à 2009, Moussa Koussa, 59 ans, était un homme fort des comité révolutionnaires, épine dorsale du régime libyen, et un l'homme de confiance de Mouammar Kadhafi.
Il a été chargé des gros dossiers de la Libye notamment en Afrique et en ce qui concerne ses rapports avec l'Occident.
Il avait été ainsi un négociateur clé dans l'affaires des infirmières bulgares ayant conduit à leur libération en juillet 2007, ainsi que dans le démantèlement en 2003 du programme nucléaire libyen qui a ouvert la voie à la levée de l'embargo commercial décrété par les Etats-Unis contre la Libye en 1986.
Il est surtout connu pour son rôle dans l’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie (1988, 270 morts) et du DC-10 d’UTA (1989, 170 morts), levant les derniers obstacles à la normalisation des relations de Tripoli avec l'Occident.
Après avoir, deux décennies durant, incarné la face sombre du régime Kadhafi, ce Tripolitain symbolisait ces dernières années l'ouverture.
Issu d'une famille modeste, boursier et titulaire d'un masters de l'université américaine du Michigan (1978), il commence sa carrière dans les services spéciaux comme responsable de la sécurité des ambassades libyennes en Europe du Nord.
En 1980, Koussa est nommé ambassadeur de la Libye à Londres avant d'être expulsé la même année par les Britanniques après avoir affirmé sa détermination à liquider les "ennemis de la révolution" sur le sol britannique.
En 1984, il rejoint, le Mathaba, une Fondation chargé de coordonner les mouvements de libération à travers le monde, particulièrement en Afrique et en Amérique latine.
Vice-ministre des Affaires étrangères de 1992 à 1994, il a été nommé ensuite à la tête des services de renseignements, poste qu'il occupe jusqu'à 2009, avant d'être chargé des Affaires étrangères, en remplacement d'Abdulrahman Shalgham, ambassadeur de Libye à l'ONU, qui avait fait défection lui aussi il y a quelques semaines.
Le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, est arrivé au Royaume-Uni avec l'espoir d'y obtenir refuge après avoir quitté ses fonctions au sein du régime du colonel Kadhafi, dont il fut l'un des plus fidèles serviteurs.
Par Dépêche (texte) AFP - Fidèle serviteur du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, le chef de la diplomatie libyenne, Moussa Koussa, qui a annoncé sa démission mercredi à son arrivée à Londres, était ces dernières années sur toutes les négociations et revirements qui avaient permis le retour de la Libye dans le concert des nations fréquentables.
Chef des services de renseignements de 1994 à 2009, Moussa Koussa, 59 ans, était un homme fort des comité révolutionnaires, épine dorsale du régime libyen, et un l'homme de confiance de Mouammar Kadhafi.
Il a été chargé des gros dossiers de la Libye notamment en Afrique et en ce qui concerne ses rapports avec l'Occident.
Il avait été ainsi un négociateur clé dans l'affaires des infirmières bulgares ayant conduit à leur libération en juillet 2007, ainsi que dans le démantèlement en 2003 du programme nucléaire libyen qui a ouvert la voie à la levée de l'embargo commercial décrété par les Etats-Unis contre la Libye en 1986.
Il est surtout connu pour son rôle dans l’indemnisation des familles des victimes des attentats de Lockerbie (1988, 270 morts) et du DC-10 d’UTA (1989, 170 morts), levant les derniers obstacles à la normalisation des relations de Tripoli avec l'Occident.
Après avoir, deux décennies durant, incarné la face sombre du régime Kadhafi, ce Tripolitain symbolisait ces dernières années l'ouverture.
Issu d'une famille modeste, boursier et titulaire d'un masters de l'université américaine du Michigan (1978), il commence sa carrière dans les services spéciaux comme responsable de la sécurité des ambassades libyennes en Europe du Nord.
En 1980, Koussa est nommé ambassadeur de la Libye à Londres avant d'être expulsé la même année par les Britanniques après avoir affirmé sa détermination à liquider les "ennemis de la révolution" sur le sol britannique.
En 1984, il rejoint, le Mathaba, une Fondation chargé de coordonner les mouvements de libération à travers le monde, particulièrement en Afrique et en Amérique latine.
Vice-ministre des Affaires étrangères de 1992 à 1994, il a été nommé ensuite à la tête des services de renseignements, poste qu'il occupe jusqu'à 2009, avant d'être chargé des Affaires étrangères, en remplacement d'Abdulrahman Shalgham, ambassadeur de Libye à l'ONU, qui avait fait défection lui aussi il y a quelques semaines.
lundi 28 mars 2011
Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés
Par VIM, www.belga.be, Mise à jour: 28/03/2011
Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés
La coalition internationale a bombardé lundi à l'aube des quartiers résidentiels de la ville de Sebha, à 750 km au sud de Tripoli, fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Mouammar Kadhafi, selon l'agence officielle jana.
"Les forces croisées ont bombardé à l'aube des quartiers résidentiels de Sebha, endommageant des maisons et faisant plusieurs victimes", a indiqué l'agence sans fournir de bilan. Selon un témoin joint par l'AFP, la ville a été violemment bombardée à partir de 04H00 (02H00 GMT) et plusieurs habitants ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs. Plusieurs sites militaires sont situés dans la ville de Sebha, base arrière du régime, où se trouvent les tribus armées les plus fidèles, jusqu'ici, au colonel Kadhafi.
Libye: des quartiers de Sebha, fief des Kadhadfa, bombardés
La coalition internationale a bombardé lundi à l'aube des quartiers résidentiels de la ville de Sebha, à 750 km au sud de Tripoli, fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Mouammar Kadhafi, selon l'agence officielle jana.
"Les forces croisées ont bombardé à l'aube des quartiers résidentiels de Sebha, endommageant des maisons et faisant plusieurs victimes", a indiqué l'agence sans fournir de bilan. Selon un témoin joint par l'AFP, la ville a été violemment bombardée à partir de 04H00 (02H00 GMT) et plusieurs habitants ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs. Plusieurs sites militaires sont situés dans la ville de Sebha, base arrière du régime, où se trouvent les tribus armées les plus fidèles, jusqu'ici, au colonel Kadhafi.
dimanche 27 mars 2011
appel urgent à toute les tribus Touaregs et Gdadfa de Sebha, afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier
Col/Dag Akal
joint par tel
Montagnes du sud ouest
Libye
Lance un appel urgent à toute les tribus Touaregs et Gdadfa de Sebha, afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier et ne reconnaître que le CNT basé à Benghazi comme unique representant legitime du peuple Libyen.
Notre pays a enduré des terribles epreuves imposés à ses filles et à ses fils par le regime sanguinaire de Kadhafi,il est temps d'arreter les massacres,de soigner nos blessés et prier nos morts dans la paix et la quietude.
Certains Touaregs,Gdadfa,Toubous,Chatichiyine et Fezzazna ont rejoint le CNT et sont avec leurs frères pour reconquerir leur dignité et leur liberté,ils ont reconquis Ajdabiya,Brega,Ras Lanouf,Ben Jawad et doivent prendre Syrte et Tripoli d'ici quelques heures afin de mettre un terme aux atrocités innommables qu'inflige Kadhafi aux populations civiles libyennes.
Je lance un appel à l'ensemble des officiers de toutes ces tribus et de nos frères africains afin d'arreter de soutenir à quelque niveau que ce soit ce dictateur qui assassine vos frères et soeurs et bombarde vos maisons et vos mosqués.
Cet appel je vous le lance en compagnie de plusieurs personnalités issus de toutes ces tribus dont je tairais les noms pour des raisons evidentes,mais qui sont plus que determinés afin de mettre un terme à l'escalade de la violence et aux disparutions multiples que continue de perpetrer ce regime à bout de souffle.
Vive la revolution du 17 fevrier
Vive le CNT
Vive la nouvelle Libye
Merci
joint par tel
Montagnes du sud ouest
Libye
Lance un appel urgent à toute les tribus Touaregs et Gdadfa de Sebha, afin de rejoindre sans plus tarder la revolution du 17 fevrier et ne reconnaître que le CNT basé à Benghazi comme unique representant legitime du peuple Libyen.
Notre pays a enduré des terribles epreuves imposés à ses filles et à ses fils par le regime sanguinaire de Kadhafi,il est temps d'arreter les massacres,de soigner nos blessés et prier nos morts dans la paix et la quietude.
Certains Touaregs,Gdadfa,Toubous,Chatichiyine et Fezzazna ont rejoint le CNT et sont avec leurs frères pour reconquerir leur dignité et leur liberté,ils ont reconquis Ajdabiya,Brega,Ras Lanouf,Ben Jawad et doivent prendre Syrte et Tripoli d'ici quelques heures afin de mettre un terme aux atrocités innommables qu'inflige Kadhafi aux populations civiles libyennes.
Je lance un appel à l'ensemble des officiers de toutes ces tribus et de nos frères africains afin d'arreter de soutenir à quelque niveau que ce soit ce dictateur qui assassine vos frères et soeurs et bombarde vos maisons et vos mosqués.
Cet appel je vous le lance en compagnie de plusieurs personnalités issus de toutes ces tribus dont je tairais les noms pour des raisons evidentes,mais qui sont plus que determinés afin de mettre un terme à l'escalade de la violence et aux disparutions multiples que continue de perpetrer ce regime à bout de souffle.
Vive la revolution du 17 fevrier
Vive le CNT
Vive la nouvelle Libye
Merci
samedi 26 mars 2011
En Libye, les rebelles reprennent la ville stratégique d’Ajdabiyah
En Libye, les rebelles reprennent la ville stratégique d’Ajdabiyah
Les insurgés célèbrent leur victoire aux abords de la ville d’Ajdabiyah, le 26 mars 2011.
Reuters/Finbarr O'ReillyPar RFI
La ville d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée ce samedi 26 mars aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP sur place. Les positions de défense des pro-Kadhafi à la porte Est de la ville, visée vendredi par des bombardements aériens, étaient désertées. Il ne restait plus que des chars calcinés et des véhicules militaires abandonnés le long de la route. La ville, désormais calme, résonnait du bruit des klaxons des voitures de rebelles, qui font le V de la victoire, et des tirs de joie.
La population de Benghazi s'est donné rendez-vous devant le siège du CNT pour la grande prière du vendredi
26/03/2011
par Marie-Pierre Olphand
Écouter (01:14)
Les insurgés libyens étaient entrés vendredi dans Ajdabiyah, ville de l'est de la Libye tenue par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi, selon la chaîne al-Jazira citant des rebelles. De nombreux combattants fidèles au dirigeant libyen auraient été capturés à l'issue d'intenses combats, ajoute la chaîne de télévision panarabe.
Concernant Tripoli, la journée a été calme après les nouveaux bombardements de la nuit dernière à Tajoura, dans la banlieue est de la capitale -où se trouve un camp de l'armée de terre libyenne.
Pendant ce temps là, à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, les insurgés qui tiennent la ville sont toujours harcelés par les tanks et les snipers des forces pro-Kadahafi. Au moins 6 civils auraient été tués vendredi, selon un témoin contacté dans la ville.
Témoignage de Sammy
Un porte-parole des insurgés joint à Misrata.
26/03/2011
par Charlotte Idrac
Écouter (00:40)
Les tanks sont toujours à l'intérieur de la ville. Ils sont dans une seule rue, la rue Tripoli.
Au cours des dernières 24h, selon les données de l'armée américaine, les forces de la coalition ont tiré 16 missiles de croisière Tomahawk et effectué 153 sorties aériennes. Les avions qataris ont, pour la première fois, participé aux opérations.
Du côté libyen, on affirme que les raids ont fait au moins 114 tués et 445 blessés de dimanche à mercredi selon un responsable du ministère de la Santé. Il y aurait eu 100 morts parmi les civils.
La médiation de l’Union africaine dans l’impasse
L'Union africaine réclame à nouveau la fin des bombardements. Une délégation gouvernementale s'est rendue à Addis-Abeba pour des consultations avec les dirigeants de l'Union africaine, mais les insurgés libyens n'ont dépêché personne au siège de l'instance panafricaine. Et le dialogue souhaité par Jean Ping n'a pu avoir lieu.
Pas de représentant du Conseil national de transition libyen (CNT) à Addis-Abeba mais une forte délégation gouvernementale composée entre autres de quatre ministres et du secrétaire général du Congrès du peuple.
D'entrée de jeu, le président de la Commission Jean Ping a souligné la gravité extrême de la situation, tant pour la Libye que pour la région, avant de révéler la feuille de route préparée par l'Union Africaine.
Une feuille de route qui propose la cessation immédiate des combats, la mise en place de corridors humanitaires ainsi que des mesures de « protection » des étrangers, notamment les migrants sub-sahariens. Enfin l'ouverture d'un dialogue entre Libyens en préalable à une « transition » démocratique.
Plan aussitôt accepté par la délégation après seulement deux interruptions de séances pour consulter Tripoli. « Nous sommes prêts à mettre en œuvre cette feuille de route, y compris la mise en œuvre d'une politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen », a affirmé Mohamed Abou el-Kassim Zouaï le chef de la délégation.
D'autres négociations vont-elles suivre ? « Bien évidemment », affirme l'Union africaine qui assure avoir déjà envoyé des émissaires à Benghazi et au Caire pour rencontrer les responsables de la rébellion.
Les insurgés célèbrent leur victoire aux abords de la ville d’Ajdabiyah, le 26 mars 2011.
Reuters/Finbarr O'ReillyPar RFI
La ville d'Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée ce samedi 26 mars aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP sur place. Les positions de défense des pro-Kadhafi à la porte Est de la ville, visée vendredi par des bombardements aériens, étaient désertées. Il ne restait plus que des chars calcinés et des véhicules militaires abandonnés le long de la route. La ville, désormais calme, résonnait du bruit des klaxons des voitures de rebelles, qui font le V de la victoire, et des tirs de joie.
La population de Benghazi s'est donné rendez-vous devant le siège du CNT pour la grande prière du vendredi
26/03/2011
par Marie-Pierre Olphand
Écouter (01:14)
Les insurgés libyens étaient entrés vendredi dans Ajdabiyah, ville de l'est de la Libye tenue par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi, selon la chaîne al-Jazira citant des rebelles. De nombreux combattants fidèles au dirigeant libyen auraient été capturés à l'issue d'intenses combats, ajoute la chaîne de télévision panarabe.
Concernant Tripoli, la journée a été calme après les nouveaux bombardements de la nuit dernière à Tajoura, dans la banlieue est de la capitale -où se trouve un camp de l'armée de terre libyenne.
Pendant ce temps là, à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, les insurgés qui tiennent la ville sont toujours harcelés par les tanks et les snipers des forces pro-Kadahafi. Au moins 6 civils auraient été tués vendredi, selon un témoin contacté dans la ville.
Témoignage de Sammy
Un porte-parole des insurgés joint à Misrata.
26/03/2011
par Charlotte Idrac
Écouter (00:40)
Les tanks sont toujours à l'intérieur de la ville. Ils sont dans une seule rue, la rue Tripoli.
Au cours des dernières 24h, selon les données de l'armée américaine, les forces de la coalition ont tiré 16 missiles de croisière Tomahawk et effectué 153 sorties aériennes. Les avions qataris ont, pour la première fois, participé aux opérations.
Du côté libyen, on affirme que les raids ont fait au moins 114 tués et 445 blessés de dimanche à mercredi selon un responsable du ministère de la Santé. Il y aurait eu 100 morts parmi les civils.
La médiation de l’Union africaine dans l’impasse
L'Union africaine réclame à nouveau la fin des bombardements. Une délégation gouvernementale s'est rendue à Addis-Abeba pour des consultations avec les dirigeants de l'Union africaine, mais les insurgés libyens n'ont dépêché personne au siège de l'instance panafricaine. Et le dialogue souhaité par Jean Ping n'a pu avoir lieu.
Pas de représentant du Conseil national de transition libyen (CNT) à Addis-Abeba mais une forte délégation gouvernementale composée entre autres de quatre ministres et du secrétaire général du Congrès du peuple.
D'entrée de jeu, le président de la Commission Jean Ping a souligné la gravité extrême de la situation, tant pour la Libye que pour la région, avant de révéler la feuille de route préparée par l'Union Africaine.
Une feuille de route qui propose la cessation immédiate des combats, la mise en place de corridors humanitaires ainsi que des mesures de « protection » des étrangers, notamment les migrants sub-sahariens. Enfin l'ouverture d'un dialogue entre Libyens en préalable à une « transition » démocratique.
Plan aussitôt accepté par la délégation après seulement deux interruptions de séances pour consulter Tripoli. « Nous sommes prêts à mettre en œuvre cette feuille de route, y compris la mise en œuvre d'une politique qui réponde aux aspirations du peuple libyen », a affirmé Mohamed Abou el-Kassim Zouaï le chef de la délégation.
D'autres négociations vont-elles suivre ? « Bien évidemment », affirme l'Union africaine qui assure avoir déjà envoyé des émissaires à Benghazi et au Caire pour rencontrer les responsables de la rébellion.
vendredi 25 mars 2011
Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition
Romandie News Texte
Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition
WASHINGTON - Le colonel Mouammar Kadhafi fournit des armes à des "volontaires" civils pour aller combattre les rebelles, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone, le vice-amiral Bill Gortney, qui y a vu le signe de l'affaiblissement des forces libyennes.
"Nous avons appris aujourd'hui qu'il a commencé à armer ce qu'il appelle des +volontaires+ pour combattre l'opposition", a affirmé le vice-amiral Gortney, de l'état-major interarmées américain lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas certain qu'ils soient vraiment volontaires et je ne sais pas combien il va pouvoir en recruter, mais je trouve révélateur qu'il juge nécessaire de chercher des renforts auprès des civils", a-t-il ajouté.
Les opérations aériennes ont pris de l'ampleur au cours des dernières 24 heures, avec 153 sorties, notamment pour fournir des appuis aux populations civiles prises pour cibles par les forces libyennes.
L'armée libyenne a, selon le vice-amiral, été considérablement affaiblie: "kadhafi n'a quasiment plus de défense anti-aérienne et n'a plus qu'une capacité réduite de commander et de soutenir ses troupes sur le terrain".
"Son aviation ne peut plus voler, ses navires restent au port, ses dépôts de munitions continuent d'être détruits, les tours de communications sont abattues, ses bunkers de commandement rendus inutilisables", a-t-il encore détaillé.
(©AFP / 25 mars 2011 19h37)
Libye: Kadhafi arme des "volontaires" contre l'opposition
WASHINGTON - Le colonel Mouammar Kadhafi fournit des armes à des "volontaires" civils pour aller combattre les rebelles, a déclaré vendredi un haut responsable du Pentagone, le vice-amiral Bill Gortney, qui y a vu le signe de l'affaiblissement des forces libyennes.
"Nous avons appris aujourd'hui qu'il a commencé à armer ce qu'il appelle des +volontaires+ pour combattre l'opposition", a affirmé le vice-amiral Gortney, de l'état-major interarmées américain lors d'une conférence de presse.
"Je ne suis pas certain qu'ils soient vraiment volontaires et je ne sais pas combien il va pouvoir en recruter, mais je trouve révélateur qu'il juge nécessaire de chercher des renforts auprès des civils", a-t-il ajouté.
Les opérations aériennes ont pris de l'ampleur au cours des dernières 24 heures, avec 153 sorties, notamment pour fournir des appuis aux populations civiles prises pour cibles par les forces libyennes.
L'armée libyenne a, selon le vice-amiral, été considérablement affaiblie: "kadhafi n'a quasiment plus de défense anti-aérienne et n'a plus qu'une capacité réduite de commander et de soutenir ses troupes sur le terrain".
"Son aviation ne peut plus voler, ses navires restent au port, ses dépôts de munitions continuent d'être détruits, les tours de communications sont abattues, ses bunkers de commandement rendus inutilisables", a-t-il encore détaillé.
(©AFP / 25 mars 2011 19h37)
Le Tchadien Deby affirme qu'Aqmi s'est emparé de missiles en Libye
Le Tchadien Deby affirme qu'Aqmi s'est emparé de missiles en Libye
PARIS (AFP) - 25.03.2011 13:51
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.
Le présidfent tchadien Idriss Deby reçoit Mouammar Kadhafi à Ndjamena le 31 octobre 2011
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.
AFP - StrLe président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.
"Ce qui m’inquiète, c’est ce qui se passe aujourd’hui en Libye et les risques d’implosion de ce pays", a déclaré le président tchadien. "Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré (partie centrale du Sahara, ndlr)", a-t-il ajouté.
"C’est très grave. Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région", a-t-il estimé, assurant qu'il était certain "à 100%" de ses affirmations.
Le président tchadien considère qu'il y a "une part de vérité" dans les déclarations du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui a dit à plusieurs reprises qu'Aqmi manipulait les insurgés.
"Il y a, dans ce qu’il dit, une part de vérité. Jusqu’à quel point ? Je l’ignore. Mais je suis certain qu’Aqmi a pris une part active au soulèvement", a-t-il indiqué.
Après des années de tensions graves avec la Libye du colonel Kadhafi, avec qui le Tchad a été en guerre dans les années 1980, Idriss Deby entretient désormais de très bonnes relations avec son voisin.
Le dirigeant tchadien a qualifié de "décision hâtive" l'intervention militaire lancée samedi dernier par une coalition internationale menée par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Elle "peut avoir de lourdes conséquences en matière de déstabilisation régionale et de dissémination du terrorisme en Europe, en Méditerranée et en Afrique", a-t-il regretté.
Idriss Deby a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles des mercenaires tchadiens participeraient aux combats aux côtés des forces régulières libyennes.
"Il n’existe aucune filière, officielle ou officieuse, de recrutement de mercenaires pour la Libye. Cela dit, plusieurs centaines de milliers de Tchadiens vivent en Libye, certains depuis longtemps, intégrés à la société de ce pays. Il n’est donc pas exclu qu’une poignée d’entre eux aient pu, d’une manière ou d’une autre, participer aux combats à titre individuel", a-t-il dit.
© 2011 AFP
PARIS (AFP) - 25.03.2011 13:51
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.
Le présidfent tchadien Idriss Deby reçoit Mouammar Kadhafi à Ndjamena le 31 octobre 2011
Le président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.
AFP - StrLe président tchadien Idriss Deby Itno a affirmé, dans un entretien à l'hebdomadaire Jeune Afrique à paraître lundi, qu'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) avait profité du soulèvement en Libye pour s'emparer de missiles sol-air.
"Ce qui m’inquiète, c’est ce qui se passe aujourd’hui en Libye et les risques d’implosion de ce pays", a déclaré le président tchadien. "Les islamistes d’Al-Qaïda ont profité du pillage des arsenaux en zone rebelle pour s’approvisionner en armes, y compris en missiles sol-air, qui ont été par la suite exfiltrés dans leurs sanctuaires du Ténéré (partie centrale du Sahara, ndlr)", a-t-il ajouté.
"C’est très grave. Aqmi est en passe de devenir une véritable armée, la mieux équipée de la région", a-t-il estimé, assurant qu'il était certain "à 100%" de ses affirmations.
Le président tchadien considère qu'il y a "une part de vérité" dans les déclarations du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui a dit à plusieurs reprises qu'Aqmi manipulait les insurgés.
"Il y a, dans ce qu’il dit, une part de vérité. Jusqu’à quel point ? Je l’ignore. Mais je suis certain qu’Aqmi a pris une part active au soulèvement", a-t-il indiqué.
Après des années de tensions graves avec la Libye du colonel Kadhafi, avec qui le Tchad a été en guerre dans les années 1980, Idriss Deby entretient désormais de très bonnes relations avec son voisin.
Le dirigeant tchadien a qualifié de "décision hâtive" l'intervention militaire lancée samedi dernier par une coalition internationale menée par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Elle "peut avoir de lourdes conséquences en matière de déstabilisation régionale et de dissémination du terrorisme en Europe, en Méditerranée et en Afrique", a-t-il regretté.
Idriss Deby a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles des mercenaires tchadiens participeraient aux combats aux côtés des forces régulières libyennes.
"Il n’existe aucune filière, officielle ou officieuse, de recrutement de mercenaires pour la Libye. Cela dit, plusieurs centaines de milliers de Tchadiens vivent en Libye, certains depuis longtemps, intégrés à la société de ce pays. Il n’est donc pas exclu qu’une poignée d’entre eux aient pu, d’une manière ou d’une autre, participer aux combats à titre individuel", a-t-il dit.
© 2011 AFP
Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.
Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye, par Assan Midal
par Linda Harsch, jeudi 24 mars 2011, 23:0
Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.
Suite à des informations faisant état de mouvements importants de migrants en provenance de la frontière libyenne, une mission des ONG AAC ASSISSIGRI et ONG AP – IMIDIWAN se sont rendues dans la région d’Agadez, au cours de la semaine du 11 au 18 mars 2011, pour s’enquérir de la situation des personnes fuyants les combats en Libye. La mission avait au départ pour destination Dirkou, qui est le premier poste militaire nigérien à la frontière avec la Libye. Mais nous avons rencontré déjà à Tourayat (près de 90 km au Nord – Est d’Agadez) une première vague de 15 camions qui transportait principalement des hommes jeunes qui travaillaient en Libye avant la crise, et quelques familles établies depuis plusieurs années en Jamahiria arabe libyenne. On trouve parmi ce groupe de 1006 personnes une majorité de nigériens et les nationalités d’Afrique de l’Ouest et du centre.
A partir du second post militaire (Tourayat) nous avons eu la confirmation que le reste du convoi de personnes déplacées a déjà quitté Dirkou et nous sommes revenus à Agadez pour assister aux conditions de débarquement et d’accueil de ce flot de personnes chassées par la crise née du conflit en Libye, puisque notre objectif était d’apporter notre modeste contribution à l’assistance à cette vague de sinistrés. Dans ce cadre, nous avons pris contact avec les structures qui opèrent dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, au niveau d’Agadez.
l’UN-HCR n’étant pas représenté localement (à Agadez), nous avons pris contact avec les croix rouges française et nigérienne à Agadez, les responsables de ces structures nous ont expliqués qu’elles n’interviennent pas en faveur des migrants. Quand au CICR, il vient de mettre en place un centre de transit provisoire à Agadez pour recevoir les non nigériens en escale, avant que l’OIM ne s’occupe de leur restauration et de leur transport jusqu’à leur pays d’origine. La seule structure qui s’intéresse aux personnes fuyant le conflit en Libye, au niveau d’Agadez seulement, est MSF. Cette ONG internationale prend en charge les soins de santé des migrants sans distinction de nationalité. Mais cette prestation de service ne bénéficie qu’aux migrants qui sont hébergés dans des centres qui sont crées à cet effet. Ce qui laisse la majorité des personnes déplacées sans la moindre assistance car ils ne sont ni hébergés ni nourris à Agadez. Or beaucoup de ces personnes, surtout les femmes et les enfants manquent de tout.
Les ONG Association AP – Imidiwan et AAC ASSISSIGRI tentent d’aider les familles qui arrivent avec ces flots de migrants à Agadez, en les hébergeant dans une maison louée à cet effet, pendant 3 à 5 jours. Cet appui ne concerne que les familles qui ne disposent pas d’un lieu d’hébergement dans la ville d’Agadez. La durée du séjour dépend de l’état sanitaire des migrants. Pendant cette escale, les agents des deux ONG, à Agadez, orientent Médecins Sans Frontières (MSF) vers les familles accueillies pour leurs soins médicaux et leur distribuent des produits alimentaires pendant leur séjour dans ce centre de transit. Les ONG assurent aussi les frais de transport des personnes les plus vulnérables. Mais ces charges dépassent déjà les capacités propres d’intervention des ONG, ce qui nous amènerait sous peu, à ne plus pouvoir assurer cette modeste assistance fort utile, aux familles nigériennes en provenance de la Libye.
Nous avons accueilli une dizaine de familles, arrivées avec la première vague de personnes déplacées. Ces familles sont originaires des communes de Tamaya (département d’Abalak) et de Tchintabaraden (département de Tchintabaraden.
D’autres convois de migrants sont annoncés dans les prochaines semaines et, ce flot de personnes sinistrées, risque malheureusement de se poursuivre pendant plusieurs mois encore, en fonction de l’évolution de la crise qui bouleverse en ce moment la Libye.
Et même dans l’hypothèse d’une fin des hostilités dans le pays, les sociétés et les entreprises qui offraient du travail aux étrangers mettront du temps à relancer leurs activités. Ce qui n’augure pas la fin imminente de la migration des populations étrangères vers leurs pays d’origine.
Nous lançons, à travers cette note d’information, un appel pressant à tous les partenaires du Niger et à toutes les bonnes volontés, dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, pour qu’ils nous appuient dans notre modeste et salutaire initiative. Nous avons de précieux avantages, sur le terrain, que nous pouvons exploiter pour apporter une aide d’urgence à ces familles sinistrées : un contact à Dirkou qui nous renseigne sur les mouvements des migrants et leur composition ; un centre de transit équipé d’eau et d’électricité dans la ville d’Agadez ; des agents sur place pour identifier les familles vulnérables au débarquement des camions à Agadez.
Pour les ONG AP – Imidiwan et AAC Assissigri :
LE COORDONNATEUR DE AP – IMIDIWAN
BOUBACAR ALHASSANE AG MIDAL
par Linda Harsch, jeudi 24 mars 2011, 23:0
Note d’information sur les populations déplacées et en transit à Agadez, suite au conflit en Libye.
Suite à des informations faisant état de mouvements importants de migrants en provenance de la frontière libyenne, une mission des ONG AAC ASSISSIGRI et ONG AP – IMIDIWAN se sont rendues dans la région d’Agadez, au cours de la semaine du 11 au 18 mars 2011, pour s’enquérir de la situation des personnes fuyants les combats en Libye. La mission avait au départ pour destination Dirkou, qui est le premier poste militaire nigérien à la frontière avec la Libye. Mais nous avons rencontré déjà à Tourayat (près de 90 km au Nord – Est d’Agadez) une première vague de 15 camions qui transportait principalement des hommes jeunes qui travaillaient en Libye avant la crise, et quelques familles établies depuis plusieurs années en Jamahiria arabe libyenne. On trouve parmi ce groupe de 1006 personnes une majorité de nigériens et les nationalités d’Afrique de l’Ouest et du centre.
A partir du second post militaire (Tourayat) nous avons eu la confirmation que le reste du convoi de personnes déplacées a déjà quitté Dirkou et nous sommes revenus à Agadez pour assister aux conditions de débarquement et d’accueil de ce flot de personnes chassées par la crise née du conflit en Libye, puisque notre objectif était d’apporter notre modeste contribution à l’assistance à cette vague de sinistrés. Dans ce cadre, nous avons pris contact avec les structures qui opèrent dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, au niveau d’Agadez.
l’UN-HCR n’étant pas représenté localement (à Agadez), nous avons pris contact avec les croix rouges française et nigérienne à Agadez, les responsables de ces structures nous ont expliqués qu’elles n’interviennent pas en faveur des migrants. Quand au CICR, il vient de mettre en place un centre de transit provisoire à Agadez pour recevoir les non nigériens en escale, avant que l’OIM ne s’occupe de leur restauration et de leur transport jusqu’à leur pays d’origine. La seule structure qui s’intéresse aux personnes fuyant le conflit en Libye, au niveau d’Agadez seulement, est MSF. Cette ONG internationale prend en charge les soins de santé des migrants sans distinction de nationalité. Mais cette prestation de service ne bénéficie qu’aux migrants qui sont hébergés dans des centres qui sont crées à cet effet. Ce qui laisse la majorité des personnes déplacées sans la moindre assistance car ils ne sont ni hébergés ni nourris à Agadez. Or beaucoup de ces personnes, surtout les femmes et les enfants manquent de tout.
Les ONG Association AP – Imidiwan et AAC ASSISSIGRI tentent d’aider les familles qui arrivent avec ces flots de migrants à Agadez, en les hébergeant dans une maison louée à cet effet, pendant 3 à 5 jours. Cet appui ne concerne que les familles qui ne disposent pas d’un lieu d’hébergement dans la ville d’Agadez. La durée du séjour dépend de l’état sanitaire des migrants. Pendant cette escale, les agents des deux ONG, à Agadez, orientent Médecins Sans Frontières (MSF) vers les familles accueillies pour leurs soins médicaux et leur distribuent des produits alimentaires pendant leur séjour dans ce centre de transit. Les ONG assurent aussi les frais de transport des personnes les plus vulnérables. Mais ces charges dépassent déjà les capacités propres d’intervention des ONG, ce qui nous amènerait sous peu, à ne plus pouvoir assurer cette modeste assistance fort utile, aux familles nigériennes en provenance de la Libye.
Nous avons accueilli une dizaine de familles, arrivées avec la première vague de personnes déplacées. Ces familles sont originaires des communes de Tamaya (département d’Abalak) et de Tchintabaraden (département de Tchintabaraden.
D’autres convois de migrants sont annoncés dans les prochaines semaines et, ce flot de personnes sinistrées, risque malheureusement de se poursuivre pendant plusieurs mois encore, en fonction de l’évolution de la crise qui bouleverse en ce moment la Libye.
Et même dans l’hypothèse d’une fin des hostilités dans le pays, les sociétés et les entreprises qui offraient du travail aux étrangers mettront du temps à relancer leurs activités. Ce qui n’augure pas la fin imminente de la migration des populations étrangères vers leurs pays d’origine.
Nous lançons, à travers cette note d’information, un appel pressant à tous les partenaires du Niger et à toutes les bonnes volontés, dans le domaine de l’assistance aux personnes déplacées, pour qu’ils nous appuient dans notre modeste et salutaire initiative. Nous avons de précieux avantages, sur le terrain, que nous pouvons exploiter pour apporter une aide d’urgence à ces familles sinistrées : un contact à Dirkou qui nous renseigne sur les mouvements des migrants et leur composition ; un centre de transit équipé d’eau et d’électricité dans la ville d’Agadez ; des agents sur place pour identifier les familles vulnérables au débarquement des camions à Agadez.
Pour les ONG AP – Imidiwan et AAC Assissigri :
LE COORDONNATEUR DE AP – IMIDIWAN
BOUBACAR ALHASSANE AG MIDAL
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