mercredi 15 septembre 2010

Le cirque romain de Kaddafi

Le cirque romain de Kaddafi

JEUNE AFRIQUE
mercredi 15 septembre 2010
Photo/Kaddafi à Alger


En visite dans la capitale italienne, le « Guide » réclame à l’UE 5 milliards d’euros par an pour continuer à la protéger de l’émigration clandestine subsaharienne.
Silvio Berlusconi et son entourage paraissaient épuisés en saluant Mouammar Kaddafi à l’issue de sa visite de quarante-huit heures à Rome, du 29 au 31 août, à l’occasion du deuxième anniversaire de la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays. Ce que le Cavaliere a qualifié de « folklore » a en effet rapidement dégénéré en un « cirque romain », où, comme le dit un journal italien, le « Guide » de la Jamahiriya s’est comporté comme s’il était à Disneyland.
Passe encore qu’il vienne avec sa tente berbère, ses Amazones, ses cavaliers bédouins, ou encore qu’il tienne un discours sur l’islam devant quelque deux cents jeunes Italiennes recrutées pour l’occasion par une agence locale de mannequins contre une rémunération allant de 70 à 80 euros chacune. Ou encore qu’il appelle l’Europe « à se convertir à l’islam ». Tout cela est du déjà-vu. Mais, ce qui est nouveau, cette fois, c’est que Kaddafi a réclamé de l’Union européenne (UE) qu’elle lui verse au moins 5 milliards d’euros par an afin qu’il puisse continuer à contenir la vague d’émigration clandestine en provenance d’Afrique subsaharienne et dont la Libye et l’Italie sont les principales têtes de pont. Depuis 2008, malgré les protestations des organisations humanitaires, celui qui s’est autoproclamé « roi des rois traditionnels d’Afrique » recueille les milliers de clandestins subsahariens refoulés par la marine italienne au mépris de la législation régissant le droit d’asile. À charge pour Tripoli de les expulser ensuite manu militari vers leurs pays d’origine.
Mais ce rôle de « gendarme de l’Europe » coûterait cher à la Libye. Selon Kaddafi, cela nécessiterait les moyens « d’une armée qui combat pour défendre l’Europe et la protéger. Sans aide, la Libye ne peut pas être la gardienne de l’Europe ». Le « Guide » s’est même permis de lancer devant le président du Conseil italien  : « Qu’arriverait-il si des millions de Noirs affamés, pauvres et sans instruction s’installaient en Europe  ? Le Vieux Continent demeurerait-il un ensemble développé, civilisé et uni, ou serait-il détruit, comme cela est arrivé lorsque les tribus barbares germaniques venues du nord ont déferlé sur l’empire romain et marché sur Rome  ? J’imagine qu’un tel scénario est possible. » « Chantage  ! » s’est insurgé le quotidien italien Corriere della Sera.
L’UE estime pour le moment que le montant réclamé par Kaddafi est « exagéré ». Mais l’affaire est prise au sérieux et devrait figurer à l’ordre du jour des prochaines rencontres entre l’UE et la Libye, en particulier le sommet euro-africain prévu en novembre en Libye… sous la présidence de Mouammar Kaddafi.

Al-Qaeda se fond dans le désert (Libération)


Al-Qaeda se fond dans le désert (Libération)
Photo/Google Sahra


De nombreux commentaires ayant accompagné l’annonce récente de la mort de Michel Germaneau, l’otage français détenu par Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), ont véhiculé une représentation du Sahara contestable : celle d’un espace hors d’atteinte des Etats centraux, politiquement vide et par conséquent idéal pour y abriter les activités des terroristes. Envisager le désert sous cet angle n’aide pas à comprendre les dynamiques politiques sahariennes, et encore moins à définir les réponses efficaces au terrorisme.

Le Sahara présente des caractéristiques physiques qui rendent difficile son contrôle, mais les activités humaines et les formes de gouvernance qui y sont associées sont nombreuses. Elles sont le fait de «fraudeurs» transportant sur de longues distances toutes sortes de chargements plus ou moins licites (y compris des migrants clandestins), d’éleveurs et d’agriculteurs dont les ancêtres ont occupé ces régions depuis des siècles, de représentants locaux d’ONG ou non (à l’instar de Michel Germaneau) ou - avant que la situation sécuritaire ne se dégrade - d’opérateurs de tourisme. Au Mali, au Niger et dans le sud algérien, ceux qui mènent ces activités sont bien souvent touaregs.



L’implantation d’Aqmi dans le Sahara, loin d’être la conséquence mécanique de l’éloignement géographique des centres de pouvoir que sont Bamako, Niamey ou Alger, soulève la question des relations qu’entretiennent les terroristes avec les populations locales touarègues. Sont-elles neutres, antagoniques, coopératives ? On dispose de très peu de certitudes pour trancher cette question, qui n’aura probablement pas de réponse unique et définitive tant sont diverses les perceptions et inclinations politiques au sein des communautés touarègues, notamment de part et d’autre de la frontière séparant le Niger du Mali. L’absence de confrontation sérieuse entre membres d’Aqmi et les populations locales laisse penser toutefois que les premiers ont établi avec les secondes une forme de modus vivendi.



L’activisme religieux et les gages de dévotion à l’islam que donnent à voir les membres d’Aqmi pourraient constituer des points de rencontre entre les terroristes et les plus fervents croyants parmi les Touaregs, principalement au Mali. Mais rien n’indique que les actuelles recompositions de l’islam dans cette région poussent nécessairement ses adeptes à la radicalisation politique jihadiste. Il existe plus vraisemblablement, entre certains Touaregs et les membres d’Aqmi, des intérêts économiques communs liés aux trafics transfrontaliers. Ceux que les chancelleries occidentales perçoivent comme des terroristes internationaux sont souvent localement considérés comme de riches «fraudeurs», disposant des véhicules tout-terrain dernier cri et munificents à l’occasion : rien qui ne les rende particulièrement antipathiques aux yeux des populations.



Il est enfin une explication plus profondément politique à la perméabilité des frontières malienne et nigérienne aux actions d’Aqmi : jusque récemment, le Nord-Niger comme le Nord-Mali étaient le siège de mouvements insurrectionnels porteurs de revendications spécifiques à l’attention de Niamey et Bamako, liées au sous-développement relatif de ces régions ainsi qu’aux conditions d’exploitation de l’uranium, dans le cas du Niger. Ces revendications sont anciennes et n’ont pour l’heure pas reçu de réponse satisfaisante. Dans ce contexte, comme nous le disait un rebelle nigérien l’an dernier, «on ne fait pas une guerre dans la guerre».



Autrement dit, il serait vain de demander aux Touaregs d’assurer la police dans le désert dès lors que leurs propres attentes ne sont pas écoutées. Les modes de règlement des rébellions touarègues ne laissent pas présager de solution à ces problèmes régionaux structurels : on coopte les leaders de l’insurrection, on distribue quelques avantages matériels aux rebelles moins gradés avec l’aide de bailleurs extérieurs mais rien ne change fondamentalement pour les populations.



A l’heure où les autorités françaises promettent un renforcement des mesures répressives, la lutte contre Aqmi dans le Sahara peut difficilement faire l’économie d’une réflexion sur les conditions de développement régional à long terme.



Par Yvan Guichaoua Chercheur au département du développement international de l’université d’Oxford
20/8/2010

Déclaration des Nigériens de Belgique

Déclaration des Nigériens de Belgique



Idées & Opinions


Mercredi 15 Septembre 2010 00:56

Le Comité des Nigériens de Belgique élargit aux partis politiques et aux associations, réunit ce jour 14/09/10, pour passer en revue la situation de la transition dans notre pays, et en particulier la question électorale. Après avoir examiné les récents événements notamment la réunion du Conseil National de Dialogue Politique fait la déclaration suivante :

- Considérant l’égalité des nigériens de l’intérieur comme de la diaspora à exercer leurs droits civiques ;

- Considérant l’engagement du CSRD et du gouvernement devant l’opinion nationale et internationale à faire voter les nigériens de l’extérieur dans le cadre des élections à venir ;

- Considérant les moyens colossaux récemment mis par la CENI dans les missions de sensibilisation et de formation au sein de la diaspora ;

Nous, ressortissants nigériens résidents en Belgique :

1. Dénonçons l’attitude grossière de certaines chancelleries et le Haut Conseil des Nigériens à l’extérieur s’agissant des rapports erronés transmis aux autorités compétentes sur la réalité de la diaspora nigérienne ;

2. Dénonçons l’attitude de certains partis politiques qui ont œuvré et voté contre l’exercice de nos droits civiques, pour des raisons purement politiciennes ;

3. Rappelons qu’à l’occasion des premières élections démocratiques de 1993, les nigériens de l’extérieur ont pu voter, malgré les maigres ressources ;

4. Informons que d’autres pays africains dans les mêmes conditions ont pu donner la chance à leurs ressortissants de voter;

5. Invitons la diaspora Nigérienne à se mobiliser afin que nous puissions défendre nos droits de citoyens ;

6. Interpellons les partis politiques et les associations de défense des droits humains à se ressaisir afin de mettre les nigériens au même pied d’égalité ;

7. Invitons le Président Conseil Suprême Restauration Démocratie le Général de Corps d’Armée Salou Djibo, à sursoir à cette discrimination comme il a eu le faire concernant l’article 47 du projet de la constitution ;

8. Réaffirmons notre attachement à notre chère patrie et œuvrons pour l’avènement d’une démocratie, durable et d’un progrès social et économique.



Je vous remercie



Ampliation :

P.C.S.R.D


C.C.N


P.M


CENI


M.A.E/C


H.C.N.E


Presses


Associations des nigeriens de Belgique

ONU: la politique française sur les Roms "ne peut qu'exacerber leur stigmatisation"

ONU: la politique française sur les Roms "ne peut qu'exacerber leur stigmatisation"

Photo:  tropicalboy.canalblog.com/.../19/18850683.html
13.09.2010, 10h47 La Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a jugé lundi "préoccupante" la "nouvelle politique" du gouvernement français envers les Roms "qui ne peut qu'exacerber leur "stigmatisation" et leur "extrême pauvreté".

Ouvrant la 15ème session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Mme Pillay a "exhorté les Etats Européens dont la France à adopter une politique permettant aux Roms de surmonter leur marginalisation".

Evoquant les situations "préoccupantes dans des pays spécifiques", la Haut Commissaire "note la nouvelle politique de la France envers les Roms, dont le démantèlement de leurs camps".

Elle a particulièrement jugée "extrêmement préoccupantes" les "rhétoriques souvent stéréotypées et discriminatoires" faites par des "responsables et les médias".

"Cela ne peut qu'exacerber la stigmatisation des Roms et l'extrême pauvreté dans laquelle ils vivent", relève-t-elle.

"Il n'y a pas de "problème Rom", a rétorqué pour sa part le Représentant de la France Jean-Baptiste Mattei. "Jamais les autorités françaises n'ont stigmatisé des personnes appartenant à une minorité en fonction de leurs origines", a-t-il ajouté.

"Nous sommes convaincus qu'une politique volontariste doit être menée afin de promouvoir l'intégration sociale et économique des Roms", a encore assuré l'ambassadeur français.

"Les mesures qui ont été prises par mon gouvernement s'inscrivent strictement dans le respect des lois de la République Française et de la législation européenne", a-t-il dit.

Il a indiqué que "les installations qui ont été démantelées" étaient illégales. "Leur démantèlement s'est fait sur la base de décisions prises en toute indépendance par l'autorité judiciaire" a-t-il insisté.

Pour sa part, le représentant de l'Union Européenne Alex Van Meeuwen a relevé que les Roms sont partie "intégrante depuis plus de mille ans de la civilisation européenne".

"L'Union Européenne ne se dérobera pas aux défis liés à leur intégration" a-t-il ajouté.

La politique de la France envers les Roms ainsi que le virage sécuritaire engagé cet été par le président Nicolas Sarkozy ont déjà été taclés en août par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD).

Lors de l'examen périodique de la politique française envers ses minorités, les experts indépendants de ce comité ont particulièrement recommandé à Paris d'"éviter les renvois collectifs" de Roms. Plus globalement, ils ont dénoncé un "manque de volonté politique" face à une augmentation des actes racistes dans le pays.

André, Bart, Danny, Elio: quatre hommes et un écheveau

15.09.10 - 07:33


Alors qu'officiellement, les deux médiateurs royaux, André Flahaut et Danny Pieters, poursuivent la synthèse de leurs échanges avec les sept présidents de partis, Elio Di Rupo pour le PS et Bart de Wever pour la N-VA ont repris contact.
A la clé, une rencontre, ce mercredi matin, qui a débuté peu après 11h et une éventuelle relance des négociations pour la formation du prochain gouvernement dans la foulée.
Elio Di Rupo et Bart de Wever se sont contactés lundi soir, et encore ce mardi mais sans que l'on sache si les points de vue se sont vraiment rapprochés. Ils vont donc bien se rencontrer ce matin, physiquement, autour des deux médiateurs royaux, les présidents de la Chambre et du Sénat, lesquels ont bien mis sur papier leur synthèse de leurs échanges de la semaine précédente avec les sept présidents de partis impliqués dans la négociation jusqu'ici, à l'exclusion des libéraux. Ils ont listé les écueils à franchir, les propositions de certains. Mais reste ce problème de méfiance entre négociateurs, à commencer par le PS et la N-VA, qui ont donc officiellement repris langue pour la première fois depuis dix jours mais sans aucune preuve d'avancée sur le fond, de rapprochement sur BHV, la loi de financement, le refinancement de Bruxelles. Aucune promesse non plus que l'on va en revenir dès jeudi à des négociations à sept, tout le monde à table, pour tenter à nouveau de décrocher un accord. Aucune preuve non plus que la N-VA ne conserve pas l'idée de changer de partenaires... Bref, une fois de plus tout reste à faire. Mais ça c'est promis, par contre, on se reparle.


Fabien Van Eeckhaut
Crédit photo : Archives belga

mardi 14 septembre 2010

Bourem terre d’hospitalité et d’échange interculturel célèbrera la deuxième édition du festival Tamasonghoï


Festival Tamasonghoï
Bourem
Photo : festival du desert

Madame /Monsieur

Du 14 au 16 janvier 2011 la communauté de Bourem célèbrera les musiques du terroir en
organisant la deuxième édition du Festival Tamasonghoï, rassemblant les différentes cultures
présentes sur le territoire dans un formidable esprit de fête et de partage. Fort de sa première
édition Tamasonghoï reste intègre dans sa démarche.
Le Festival Tamasonghoï s’attachera particulièrement à renouer avec le passé de la région
de Bourem, traditionnellement une terre d’hospitalité et d’échange interculturel. Il s’agit
d’un projet communautaire initié par les jeunes de Bourem, encadré par le directeur de la
programmation de la radio locale (RCB 99,00 FM), Mr Abdou Zoulla Touré, initié par
Mr Eric Scheins et soutenu par les différents ministères du Mali. Il représente un véritable
tremplin pour des groupes encore peu connus du public et permettra de mettre en avant la
scène artistique locale.
L’événement sera rythmé par différentes activités. Durant la journée, des activités sportives
seront proposées telles que les mythiques courses de pirogues entre les habitants des villages
de la région, les courses et acrobaties de chevaux et pour les enfants des courses d’ânes.
Des spectacles de théâtre et des contes seront également offerts aux festivaliers. Le soir, la
scène accueillera des groupes traditionnels Songhoy, Tamasheq et du reste du monde qui se
succéderont pour le plus grand plaisir des spectateurs (groupes de guitares Touareg, Tindé,
Tagout et Takamba…). Des DJ’s animeront le reste de la nuit.
Au-delà du cadre festif, il s’agit d’un festival responsable qui proposera des ateliers
thématiques et informatifs. Les ateliers des ONG et des associations locales ainsi que les
stands thématiques proposés sur le site informeront les festivaliers sur les problèmes de
santé, d’hygiène et d’éducation ect ainsi que sur les solutions et améliorations proposées. Ils
aborderont également les problématiques liées à l’environnement et le tourisme équitable.
Un grand débat/conférence sur le développement de la région et plus généralement du nord
du Mali aura lieu le dernier jour du Festival. Ces dispositifs auront une double mission : celle
d’informer et d’éduquer les habitants locaux aussi bien que les festivaliers sur les points
sensibles de la région.
Un village d’artisans sera installé sur le site où différents artistes pourront faire découvrir
l’artisanat du désert. Véritable lieu de vie, les festivaliers pourront s’y rencontrer, échanger, et
participer librement aux ateliers.
L’ambition de Tamasonghoï est de tisser des liens avec les populations et les acteurs locaux,
multipliant les occasions de rencontre, et de donner le moyen à chacun de communiquer,

Bourem
En accueillant le Festival Tamasonghoï, la commune urbaine de Bourem confirme qu’elle est
le centre culturel du nord du pays. Lieu d’émergence de la musique et de la création la plus
actuelle, point de rencontre de tous les publics - petits et grands, de la ville et de villages plus
reculés - l’objectif du Festival Tamasonghoï est de lever les frontières entre les communautés
et son public et de faire découvrir la force créative africaine. Il s’agit aussi, en ouvrant plus
largement notre pays aux manières différentes d’agir, de sentir et de penser, de le rendre
plus mobile, plus audacieux, plus apte à ouvrir des voies nouvelles. La diversité et la mixité
sont des signes d’ouverture qui favorisent l’innovation et la performance. Il s’agit d’un enjeu
citoyen dans lequel nous pensons que votre entreprise peut se reconnaître.
Cette diversité des acteurs, des publics et des moments fait de ce Festival une formidable
occasion d’échanges culturels et d’enrichissement personnel, favorisant la triple rencontre
de la musique avec son public, mais aussi des différentes institutions nationales, ONG et
associations avec la population locale ainsi qu’avec les festivaliers, les sensibilisant aux
enjeux majeurs du pays et de la région en termes de développement, de santé et d’éducation.
La première édition du Festival a réuni envions 4000 festivaliers.

Le Festival Tamasonghoï sera reconduit chaque année dans un but purement solidaire et
communautaire, représentant un formidable moteur de développement pour la région. Tous
les revenus générés par l’événement seront réinvestis dans des projets communautaires
culturels, de santé et d’éducation.

La couverture promotionnelle du Festival sera totale en effet la présence durant tout le
Festival des presses Télévisés (Ortm, Tv5, Africable…), des presses écrites (locales,
nationales et internationales) et des presses radiophoniques (locales et nationales) permettront
une communication professionnelle sur tous les plans et tout azimut.
De plus les logos de nos partenaires seront présents sur tous les supports (Spot TV, Affiches,
Site Internet …)

Vous trouverez dans le dossier joint des précisions sur le Festival Tamasonghoï, qui nous
l’espérons suscitera votre intérêt. Mes collaborateurs se rapprocheront des vôtres afin
d’examiner comment votre entreprise pourra devenir partenaire de cet événement culturel
majeur.

Je vous prie d’agréer, Madame/Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.

Mr Eric Scheins aka Jahou Touré
Parrain et initiateur du Festival Tamasonghoï
Mr Eric Scheins (Jahou Touré)


GSM : +22377508977
Email : ericscheins@hotmail.com
Festival Tamasonghoï – 14/16 janvier 2011 – Bourem, Mali
http://festivaltamasonghoibourem.unblog.fr/
www.festivaltamasonghoibourem.unblog.fr
Gsm Belgique: 0032470093403

Contact   au Mali                                                                                        


Mr Abdou Zoulla Touré
GSM : +22365692049
Email : abzoutou@hotmail.fr
 

Touaregs blues with Omar Moctar alias Bambino, "Tar Hani" Live



Mauritanie: le président gracie 35 islamistes détenus pour terrorisme

Mauritanie: le président gracie 35 islamistes détenus pour terrorisme

(AFP) – Il y a 5 jours
NOUAKCHOTT —

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a gracié mercredi 35 islamistes détenus, condamnés ou en instance de jugement dans des affaires de terrorisme, à la veille de la fête de fin du mois de jeûne musulman de Ramadan, a annoncé le ministre de la Justice.
Les prisonniers ont pu quitter la prison centrale de Nouakchott, mercredi, à la rupture du jeûne quotidien.
"Je vous apporte l'heureuse nouvelle: le président de la République a accordé sa grâce à des personnes qui étaient condamnées ou en détention préventive à la prison, pour des cas liés au dossier du terrorisme", a annoncé Abidine Ould Elkheir, au cours d'une conférence de presse.
Ces hommes graciés sont présentés comme les plus modérés des islamistes en détention, qui se seraient engagés à "se conformer à l'islam sunnite tolérant" au cours d'un dialogue mené en janvier au sein de la prison par des théologiens mandatés par le gouvernement.
Le ministre a précisé que cette grâce bénéficiait à 35 hommes: 15 déjà condamnés et 20 en détention préventive.

Selon lui, ces libérations ont concerné "presque 50%" des détenus pour terrorisme. Il en resterait donc plus de 35 à la prison de Nouakchott.
La Mauritanie tente de mener simultanément différentes stratégies de lutte contre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui a multiplié ces dernières années les attaques sur son territoire et dans le Sahel.
Dans un entretien publié début septembre par l'hebdomadaire Jeune Afrique, le président Ould Abdel Aziz avait déclaré à propos des détenus ayant officiellement exprimé leur "repentir": "Nous comprenons la situation de ces jeunes. Ils sont perdus et ont été embarqués dans des combats qui ne les concernent pas". Puis il avait ajouté: "Libre à moi de les gracier en tant que président".

Le chef de l'Etat avait en revanche réaffirmé qu'il restait "opposé à l?élargissement de prisonniers en échange de la libération d?otages".

Cependant, le 16 août, Nouakchott avait extradé vers Bamako le Malien "Omar le Sahraoui", condamné par la justice mauritanienne pour l'enlèvement des trois Espagnols fin 2009. Cette extradition avait été perçue comme un geste pour aider à la libération des deux otages espagnols restants (la 3e avait déjà été libérée), qu'Aqmi avait relâchés la semaine suivante.

Aqmi a récemment revendiqué une tentative d'attentat menée, le 25 août, par un jeune kamikaze mauritanien contre une caserne de l'armée, à Nema (sud-est de la Mauritanie). Dans sa revendication, Aqmi a affirmé que cet attentat-suicide constituait une riposte au raid franco-mauritanien mené le 22 juillet contre une de ses unités en territoire malien.

Terrorisme au Sahel : les prises d'otages privent la région de l'aide humanitaire

31-08-2010, 12h14

Terrorisme au Sahel : les prises d'otages privent la région de l'aide humanitaire
El Watan - 31 août 2010
Photo/Zones de repli d'AQMI

En alimentant les caisses d'Al Qaîda au Maghreb islamique, l'Espagne, et avant elle, la France, le Canada, la Suisse, l'Autriche et l'Allemagne, a fait monter les enchères dans «le commerce des Blancs» au Sahel. Responsables locaux, terroristes, contrebandiers et narcotrafiquants se partagent la manne et isolent la région.



A la tête d'une phalange puissamment armée et composée d’au moins de 150 éléments, Mokhtar Belmokhtar et son rival Abou Zeid, qui dirige autant d'hommes, sont désormais les «deux émirs» les plus riches dans la région du Sahel, mais également les plus entendus par les Occidentaux, et les plus côtoyés par les dirigeants des Etats où ils activent. Grâce aux bons offices de ces derniers, ils viennent d'obtenir la somme de 7 millions d'euros, le prix de la libération des deux otages espagnols, qu'ils maintenaient en captivité depuis près de neuf mois. La situation est très inquiétante, d'autant que la Mauritanie, qui semblait plus intransigeante que son voisin le Mali à l'égard des hordes du GSPC, a fini par céder aux menaces de ces derniers en libérant un de leurs acolytes, qui a organisé l'enlèvement des trois humanitaires espagnols en Mauritanie.

Une grave situation qui isole les populations et accentue leur détresse. Privées de l'aide humanitaire, celles-ci n'ont d'autre alternative que celle de rejoindre les rangs des terroristes, des contrebandiers ou ceux des trafiquants de cocaïne, devenus maîtres des lieux.

Inquiétant constat qui ne semble pas être pris en compte par les pays de la région, notamment le Mali, où se concentre la présence d'Al Qaîda et des narcotrafiquants, du fait des connivences qui existent entre ces derniers et certains hauts responsables de l'Etat.

Le drame des 11 gardes-frontières algériens

Ces mêmes connivences qui ont fait que les auteurs de l'attaque meurtrière qui a ciblé, au mois de juin dernier, 11 gardes-frontières algériens, du poste de Tinzawatine, se soient repliés sur la ville de Tinzawatine malienne, sans être inquiétés par les militaires qui étaient à quelques dizaines de kilomètres de leur campement. Sous prétexte de manque de moyens, le Mali a fini par abandonner une partie de son territoire (du nord) aux terroristes du GSPC, avec lesquels le deal est de ne jamais approcher Bamako. Pour la population locale, c'est l'isolement total avec les départs massifs des ONG et des activistes humanitaires.

C'est ce qui ressort de la déclaration de Hama Ag Sid Ahmed, porte-parole de l'ancien mouvement de la rébellion touareg du nord du Mali. «En occupant progressivement l'espace targui, en kidnappant des Occidentaux, en assassinant des Touareg, dont le seul préjudice est qu'ils sont chez eux et en menant des opérations depuis le territoire malien aux Etats limitrophes ( en particulier l’Algérie, la Mauritanie...), les groupes d'Al Qaîda et affiliés jouent finalement le jeu de l'Etat malien qui consiste de faire en sorte qu'il n’y ait plus aucune présence dans cette zone des partenaires financiers extérieurs, qui sont d'ailleurs les principaux bailleurs de fonds de ces régions. Les autorités maliennes cèdent une partie du territoire national aux groupes d'Al Qaîda pour créer une pauvreté encore plus extrême dans la région. Les éleveurs de cette zone découvrent avec stupéfaction depuis plus d'une année ces groupes Aqmi qui viennent occuper leurs espaces de pâturage ; la seule contrepartie qu'ils apportent à cette région, c'est la culture de la terreur et de l'intolérance, une contradiction de la culture targuie», a affirmé Ag Sid Ahmed. Pour lui, «le refus répété de dialogue dans l'esprit des engagements pris avec les Touareg qui sont pourtant la seule menace sérieuse contre les groupes Aqmi et la nouvelle alliance autorité politique malienne/Aqmi, trop présente sur le terrain ont amené une profonde rupture entre les Touareg, les chefs des tribus touareg (chefs traditionnels) et le pouvoir de Bamako et ne pourraient que rendre caduc l'Accord de paix signé en juillet 2006 entre Touareg et le pouvoir malien». Il a expliqué que «les émirs d'Al Qaîda qui activent dans la région du Sahel et leurs relais, dont les barons de la drogue, qui ont la main sur une partie de l'administration malienne au niveau de la présidence malienne et au niveau de l'état-major, laissent croire qu'un contrat existe entre ces derniers et les autorités centrales dans le but évident de contenir les revendications politiques touareg, d'affaiblir ces derniers et de remettre en cause toutes les actions de développement dans les régions du nord du Mali».


Pendant ce temps, a-t-il ajouté, les groupes terroristes «profitent de ces accords tacites pour asseoir leur autorité de terreur, propager leur idéologie, installer leurs antennes d'investissement et de renseignement au niveau des trois régions du Nord et dans la capitale malienne», a souligné le responsable.

Des sous-traitants identifiés par les services de sécurité

Un accord que ne cache plus le président malien, puisqu’au mois de juillet dernier, il avait reçu les chefs des tribus arabes de Gao et Tombouctou (Brébiches), parmi eux, ceux-là mêmes qui se sont spécialisés dans les négociations avec les terroristes et dont les noms ont été cités dans le trafic de drogue. Lors de cette réception (dont l'objectif était d'exprimer leur soutien au Président), des sources bien informées ont indiqué que le premier magistrat du Mali a reçu un émissaire de Mokhtar Belmokhtar, dont les troupes, qui activent dans la région comprise entre Tombouctou et la frontière avec la Mauritanie, détenaient les deux otages espagnols, qu'ils avaient rachetés auprès d'un des mercenaires de l'AQMI. D'autres rencontres ont été tenues avec Mustapha Ould Limam Chaffagui, un Brébiche conseiller du président burkinabé, connu comme étant très proche du GSPC et qui se sont terminées par un accord de libération des otages en contrepartie non seulement du paiement d'une rançon, mais également de l'élargissement d'un des auteurs de l'enlèvement des otages.

Le kidnapping d'Occidentaux par des sous-traitants identifiés par les services de sécurité, les moyens dont dispose l'Aqmi pour les maintenir en captivité en territoire malien en toute quiétude et la facilité avec laquelle les canaux de négociations sont vite trouvés démontrent une flagrante complicité de certains cadres dirigeants de l'Etat malien pour lesquels le commerce de la drogue et celui des enlèvements d'Occidentaux sont une activité très rentable. Chacun trouve son intérêt au détriment de toutes les populations de la région, sommées désormais de mourir dans l'anonymat et à petit feu.

Salima Tlemçani

Algérie/Nouvelle défection chez Aqmi

Algérie

Nouvelle défection chez Aqmi
 07/09/2010 à 16h:43 Par Jeune Afrique

L'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique vient de connaître une défection de l'un de ses lieutenan
© AFP La défection d'Abou Djendel, l'un des lieutenants de l'émir d'Al-Qaïda au Maghreb islamique, a provoqué une colère noire chez ce dernier.

Après les pertes consécutives aux coups de boutoir de l’armée algérienne en Kabylie (12 activistes, dont deux chefs militaires, tués à Benni Yenni au cours de la dernière semaine d’août), Abdelmalek Droukdel, alias Abou Moussab Abdelwadoud, émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), redoute une augmentation du nombre de défections parmi ses hommes. Surtout quand celles-ci concernent ses principaux lieutenants.
C’est ainsi que les forces de l’ordre ont annoncé, le 1er septembre, la reddition d’Oukad Atiya, alias Abou Djendel, chef de la Katiba el-Farouk, une des phalanges les plus actives d’Aqmi, dont le théâtre des opérations s’étend sur quatre wilayas (Médéa, Boumerdès, Tizi-Ouzou et Bouira). La nouvelle de la défection d’Abou Djendel a provoqué la colère de Droukdel, qui a décidé de mettre en ligne les images de l’exécution d’un de ses affidés soupçonné de vouloir se rendre aux forces de sécurité.

Terrorisme (en France) : "La menace n’a jamais été aussi grande" (JDD)

11-09-2010, 19h38

Terrorisme (en France) : "La menace n’a jamais été aussi grande" (JDD)
Journal du Dimanche : 12 septembre 2010


Interview de Bernard Squarcini, patron de l’antiterrorisme français
photo :Site /Aqmi et des otages au Sahara.


Bernard Squarcini, patron de l’antiterrorisme français, ne cache pas son inquiétude pour les "semaines ou les mois" qui viennent.. Sa plus grande crainte? Un attentat kamikaze en France.

Le plan Vigipirate rouge est en vigueur depuis 2005 et les attentats de Londres. Cette situation est-elle appelée à perdurer?

Il faut être clair. Notre pays, à cause de son histoire, de son engagement en Afghanistan, de prises de positions fermes en matière de politique étrangère et de débats de société comme la loi sur le voile intégral, fait l’objet d’un intérêt très particulier de certains mouvements islamistes radicaux. Pour le moment, ils ne s’en sont pris qu’à nos intérêts à l’étranger...

Concrètement, à quel niveau de menace la France est-elle confrontée?

Nous sommes aujourd’hui au même niveau de menace qu’en 1995. S’il y a des militaires dans les aéroports, des barrières devant les écoles et des sacs poubelles en plastiques, ce n’est pas pour rien. Tous les clignotants sont dans le rouge. Notre dispositif nous permet de pouvoir anticiper et de neutraliser préventivement des projets terroristes. Vous dire que nous sommes infaillibles, non. Que nous faisons énormément d’efforts, oui. Aujourd’hui, compte tenu des signalements qui nous sont transmis par nos partenaires étrangers et de nos propres observations, il y a des raisons objectives d’être inquiets. La menace n’a jamais été aussi grande.

Quel genre d’attentats craignez-vous?

Tous les scénarios sont envisagés. On sait depuis longtemps qu’Al-Qaida cherche à fabriquer des bombes virales mais ne parvient pas à isoler les virus ni à les faire durer. Selon nos analyses, la menace en France est triple: le français converti qui se radicalise et monte son opération seul ; Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) qui dépêche un commando pour commettre un ou des attentats en France ; et les djihadites, ces Français qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie et qui reviennent clandestinement, aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol français.

Il y a donc de jeunes Français qui se battent contre des soldats français en Afghanistan?

Je ne sais pas ce qu’ils font exactement là-bas – il nous revient que le Français ne serait pas très apprécié, contrairement au Kurde, notamment, sur les théâtres d’opérations – mais une dizaine se trouvent actuellement sur zone.

Craignez-vous une réaction d’Aqmi à l’opération de juillet pour libérer l’otage Michel Germaneau?

A cause de la date butoir de l’ultimatum et parce qu’il n’avait plus de médicaments, il fallait tenter cette opération de la dernière chance pour le sauver. C’était d’ailleurs une opération qui a fait d’énormes dégâts chez l’adversaire. Mais nous n’avons pas besoin des communiqués du chef d’Aqmi, Abdelmalek Droukdal, pour savoir que nous sommes visés. Dans la bande sahélienne, de plus en plus élargie, le Français est une cible. Pourquoi croyez-vous que nous avons dissuadé le Paris- Dakar de s’y rendre ? Pour l’instant, les islamistes ont fait ce qui était le plus facile pour eux : attaque de notre ambassade et assassinats de touristes en Mauritanie, enlèvement de ressortissants au Mali et au Niger… Mais on s’attend à avoir des attentats sur notre territoire. N’oubliez pas qu’Aqmi est une franchise d’Al-Qaida: ils essaient de suivre les mêmes objectifs que la maison mère.

Avez-vous plus de craintes à cause de la date symbolique du 11 septembre?

C’est vrai que les Américains sont inquiets à l’approche de cette date. De plus, ils doivent gérer cette polémique sur la construction d’une mosquée à New York, près de Ground Zero. Sans parler du pasteur fou qui veut faire des autodafés du Coran… Mais il faut aussi prendre en compte le contexte international : la remontée de la tension entre Israël et l’Iran, le retour du Hezbollah sur la scène internationale, l’approche du procès du Tribunal spécial pour le Liban, où nous avons des soldats au sein de la Force des Nations unies au Liban (Finul). La menace du terrorisme fondé sur le fanatisme religieux est assez lourde, nous n’avons vraiment pas besoin du retour d’un terrorisme à support étatique…

Les leçons du 11-Septembre ont-elles été retenues?

Oui. Les Etats-Unis ont compris qu’ils étaient vulnérables non seulement à l’extérieur de leurs frontières mais aussi sur leur sol. Et la tentative d’attentat de décembre 2009 sur le vol Amsterdam-Detroit – avec ce jeune Nigérian qui a pu prendre l’avion et même choisir un siège juste audessus du réservoir central de l’appareil – démontre que, quel que soit le niveau de riposte, la menace est toujours d’actualité.

Et en France?

Le Président a voulu une réforme du renseignement intérieur. Elle a été opérée il y a deux ans avec la fusion DST-Renseignements généraux. Quelques mois plus tard, nous avons opéré une seconde réforme, plus discrète, qui consiste en un rapprochement opérationel avec la DGSE. La communauté française du renseignement parle aujourd’hui d’une seule voix. Les notions de menaces extérieures et intérieures sont dépassées. Aujourd’hui, les renseignements, il faut aller les chercher très loin et ils ont une incidence directe sur notre territoire. Dès qu’un clignotant s’allume au sein du service extérieur, il pense au retour en sécurité intérieure.

Pour quels résultats?

Nous déjouons en moyenne deux attentats par an. Je peux vous citer celui qui visait le 27e bataillon des chasseurs alpins, engagé en opérations extérieures en Afghanistan, Adlene Hicheur, cet ingénieur du Centre européen de recherche nucléaire (Cern) qui avait proposé ses services via Internet à Al-Qaida au Maghreb islamique. Ou celui d’un kamikaze qui prévoyait de faire sauter une salle de spectacle parisienne à l’occasion d’une collecte de fonds pour l’armée israëlienne… Il avait été interpellé en Egypte et nous venons de le récupérer.

Constatez-vous une radicalisation chez les musulmans de France?

Ecoutez, sur 6 millions de musulmans en France, il y a peut-être 300 individus qui posent problème. Quant aux lieux de culte, sur 1.800 environ, moins d’une trentaine peuvent poser problème. Le système de veille du ministère de l’Intérieur, qui a la tutelle sur les cultes, est bon. Chaque fois qu’un imam dérape, il est rappelé à l’ordre ou expulsé.

La coopération avec nos partenaires européens est-elle satisfaisante?

Travailler à 27, ce n’est pas simple. On l’a vu quand on a voulu instaurer un plan européen du Passenger Name Record, qui nous aurait permis de disposer de toutes les données du dossier du voyageur aérien dès la réservation du billet. Il n’y a pas eu d’unanimité. En fait, il existe un partenariat historique avec tous ceux qui ont déjà été frappés par des attentats terroristes: les Espagnols, les Italiens, les Allemands, les Anglais… La conséquence de ce blocage à Bruxelles, c’est qu’aujourd’hui, près de dix ans après le 11-Septembre, les compagnies aériennes ne nous transmettent la liste des passagers que deux heures après le décollage. Alors que ce serait peut-être intéressant de travailler préventivement…

A votre connaissance, Ben Laden est-il toujours vivant?

Ben Laden vivant ou mort, ça ne change rien au problème. La question aujourd’hui est de savoir si Al-Qaida reste contenue sur la zone afghano-pakistanaise ou si elle parvient à s’implanter durablement au Yémen et en Somalie et, depuis la Corne de l’Afrique, réussir à faire la jonction avec Aqmi, qui opère déjà du Tchad au Sénégal… Rappelez- vous il y a quinze ans, quand nous avons subi la série d’attentats de 1995, la menace nous arrivait uniquement de l’est d’Alger. Elle s’est considérablement étendue.

France/Mali : don de 10 véhicules tout terrain à l’armée malienne

14-09-2010, 09h06

Agence Xinhua - 14 septembre 2010
France/Mali : don de 10 véhicules tout terrain à l’armée malienne


La France a remis au Mali dix véhicules légers de reconnaissance et d’appui, (VLRA), destinés à l’armée malienne.

Les véhicules ont été remis, au cours d’une cérémonie tenue lundi à Bamako, par l’ambassadeur France, Michel Réveyrand De Menthon au ministre des Forces armées, Natié Pléa.

Cette remise de véhicules constitue, a déclaré l’ambassadeur, la matérialisation d’un engagement pris par la France en octobre 2008 pour apporter son soutien aux forces armées maliennes en matière de mobilité terrestre. Une volonté qui s’est concrétisée par la mise en place sur deux années de 40 véhicules en vue de soutenir la capacité d’intervention des unités déployées sur l’ ensemble du territoire.

« Les très récentes évolutions de la situation sécuritaire dans le nord du Mali et le lâche assassinat de notre compatriote Michel Germaneau n’ont fait que renforcer l’intérêt de la communauté internationale face à la montée des menaces dans la zone sahélo saharienne », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur a assuré que la coopération française apportera un appui au programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord du Mali en participant à la réalisation de deux pôles de sécurité et de développement.

Le ministre malien a pour sa part salué la diversité et la pertinence de la coopération militaire française qui « couvre de nombreux domaines prioritaires de développement » du Mali. Elle intervient en particulier, a-t-il précisé, dans le cadre du plan spécial de développement du Nord Mali, ainsi que dans de multiples actions de renforcement de capacité.

(Xinhua)

Création d’une cellule de renseignement pour le suivi des activités de l’AQMI au Sahara

EL KHABAR (Algérie) 14 septembre 2010

Création d’une cellule de renseignement pour le suivi des activités de l’AQMI
Alors que qu’une réunion des chefs de corps de renseignement des pays du Sahel prévue demain à Alger
mardi 14 septembre 2010
photo /Site /america

Les chefs des corps de renseignement des trois pays du Sahel, le Mali, le Niger et la Mauritanie, se réuniront demain en Alger. Cette rencontre a pour but la mise en œuvre de l’action militaire et sécuritaire dans la région Sahélo-saharienne. Une cellule de renseignement chargée du suivi des activités des salafistes armés sera créée lors de cette réunion.
Selon une source bien informée, les délégations des services de renseignement des trois pays du Sahel les plus concernées par les menaces d’Al Qaida, sont arrivés hier à Alger, en vue de prendre part à cette réunion, soulignant que les attachés de défense des ambassades des pays cités ont tenu hier une réunion de préparation celles qui sera tenue par les chefs des corps de renseignements, s’étalant sur deux jours.
La cellule de renseignement à créer sera chargée du suivi des activités des terroristes affiliés à l’AQMI, à travers la mise sous écoute de leurs appels et le recrutement des individus qui connaissent bien le Sahara afin de pouvoir traquer les terroristes, soutient la même source, signalant que cette cellule vient compléter le Comité des états major conjoint des pays du Sahel dont l’Algérie, crée en avril dernier, et basé à Tamanrasset. D’ailleurs, cette cellule qualifiée par les chefs de renseignements des pays du Sahel de « la tête pensante » du Comité des états major conjoint des pays du Sahel, sera basée aussi à Tamanrasset.
Il y a lieu de signaler que la coopération sécuritaire entre les pays du Sahel a été secouée par deux coups durs. Le premier, la Mauritanie a demandé un soutien militaire de la France pour mener un raid contre Al Qaida au Mali, alors que le deuxième se rapporte aux pressions exercées par l’Espagne pour la libération des deux otages espagnols, contre la remise du notoire terroriste Omar Sahraoui pour le Mali.
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Création d’une cellule de renseignement pour le suivi des activités de l’AQMI


14 septembre 08:04

Quelle est la réaction de la "brave Algérie" par rapport à l’ Espagne, qui de sources concordantes a versé une rançon très juteuse aux ravisseurs ? Si le gouvernement algérien ne rappelle pas son ambassadeur de l’ Espagne, il est lâche et doit s’ excuser auprès du gouvernement malien. Cordaialement, M. Diagayété

source temouste

lundi 13 septembre 2010

Les Touaregs ne sont pas des Terroristes

07-09-2010, 17h24

Les Touaregs ne sont pas des Terroristes
Communiqué de presse
Touaregs : besoin urgent de développement et non de fausses accusations !
Photo/Biblik Leader Touareg

Depuis quelques temps, un conflit oppose les armées du Niger, du Mali, de l’Algérie et de la Mauritanie au groupe islamiste lié à Al Quaida, connu sous le nom de AQMI. La France et les Etats-Unis ne sont pas en reste et apportent un soutien technique et logistique à ces armées dans leur lutte contre les groupuscules islamistes qui opèrent dans la région. Le dernier soutien français à l’armée mauritanienne a été le raid militaire franco-mauritanien pour libérer le français Michel Germaneau.

Les associations touarègues ainsi que les associations qui, en Belgique et en France, soutiennent les populations du Nord du Niger et du Mali condamnent unanimement la mort de Michel Germaneau, enlevé le 19 avril 2010 au Niger, puis détenu au Mali, et finalement exécuté par ses ravisseurs. Michel Germaneau aidait les touaregs au Niger. Comment rester indifférent face à une mort atroce, barbare et gratuite d’un homme dont le seul tort a été de vouloir faire du bien ?

Cependant, depuis sa mort, la presse française n’a cessé de créer la confusion dans les esprits en créant un amalgame notoire entre islamistes, intégristes, rebelles, tribus touarègues, etc. Ainsi, le 27 juillet 2010, le journal français Le Monde a publié un article accusant directement le peuple touareg de soutenir les terroristes d’AQMI, de les héberger dans leurs campements et d’avoir ainsi pris part directement ou indirectement à la mort de Michel Germaneau.

Sur quelle base reposent ces accusations? Sur les dires des gouvernements européens qui tentent de contrôler la région géostratégique que constitue le Nord du Mali ? Sur les dires de l'Etat malien qui tente de légitimer sa position de Souverain à l'égard des populations nomades (bien embarrassantes car différentes et peu contrôlables par l'Etat)?

En tout état de cause, les associations touarègues ainsi que les associations qui, en Belgique et en France, soutiennent les populations du Nord du Niger et du Mali dénoncent ces accusations gratuites et sans fondement objectif, qui sont formulées à l'encontre de tout un peuple.

Les touaregs ont toujours refusé l’intégrisme et le terrorisme et pratiquent un islam en conformité avec leurs valeurs, et leurs us et coutumes. Confondre la rébellion touarègue et AQMI est le reflet d’une grande méconnaissance des réalités que vivent les populations dans ces zones de conflit. Les touaregs ont ouvertement exprimé leur désaccord avec les activités terroristes dans le Nord du mali. C’est ainsi qu’en 2006, un groupe de Touaregs a eu un accrochage armé contre le groupe Aqmi qui s’est soldé par la mort du numéro 2 de cette organisation terroriste en la personne de Abou Haoula.

Une autre information très récente conforte cette position : Dans la journée du jeudi 12 Août, AQMI a exécuté un touareg (Sidi Mohamed Ag Acherif dit Marzouk) qui a participé à l’opération anti-terroriste lancée par les touaregs en 2006.

Chassés de leurs terres au Niger pour faciliter l'exploitation de l'uranium par la multinationale française AREVA et discrédités au Mali afin de pouvoir extraire sans partage les fruits des futurs puits pétroliers de Taoudenni, les touaregs sont plus que jamais à la croisée des chemins et méritent enfin de bénéficier d'un autre traitement.

Les tribus touarègues ont, en effet, aujourd’hui bien d’autres préoccupations que de soutenir les terroristes. Elles cherchent juste à avoir la paix, un puits pour abreuver leurs animaux, une école pour scolariser leurs enfants, un dispensaire pour soigner leurs malades et une autonomie pour se mouvoir à la vitesse de leur situation catastrophique ! Les conditions climatiques et l’instabilité politique leur font vivre une fragilité socio-économique grandissante.

Les associations touarègues ainsi que celles qui soutiennent les populations du Nord Niger et Mali rappellent ainsi aux gouvernements d’Afrique et d’Europe, et aux médias, que les touaregs ne soutiennent pas les terroristes. Et que leur besoin de soutien scolaire, sanitaire, d’emploi et de paix est plus qu’une urgence.



source Kidal info

FORMATION ATRI N’ASSOUF:L’appel suave du désert

L’Expressiondz.com (Algérie) 13 septembre 2010

FORMATION ATRI N’ASSOUF


L’appel suave du désert
lundi 13 septembre 2010
Blues-rock touareg et youyous est la marque de fabrique de ce groupe qui chante le désert et l’espoir avec joie et sourire affiché.




Il eut le maître sacré de la musique touarègue, Athmane Bali. Un monstre à lui tout seul. Inoubliable et unique. Désormais, il faudrait apprendre à conjuguer avec de nouveaux groupes dont la musique en provenance du désert est assaisonnée à « l’air » du temps. Les puristes aimeront ou n’aimeront pas. Tinariwen, fort de ses guitares électriques n’a plus à faire ses preuves tant le concert qu’il a donné cet été à Alger a failli défrayer la chronique, autant par la grande foule qui s’est déplacée pour l’écouter, que pour le son orignal qu’il propose. Une nouveauté.



Preuve de l’engouement du public pour ce genre de musique. Friand pour tout ce qui est world music et musique fusion, les jeunes Algériens développent, en effet, un goût prononcé pour tout ce qui émane du Sud. Le look qu’ils arborent et adoptent, chèche et djellaba en attestent largement. Le Sahara étant une mine d’or et pas seulement au sens économique, mais culturel surtout, après le gnawi et au tindi, place au rock du désert !



Aujourd’hui un nouveau groupe vient occuper la scène artistique et avec lequel il faudra composer si ce n’est se disputer la scène. Il s’agit de Atri N’Assouf, qui veut dire l’Etoile du désert en langue tamacheq. Inspirées de la musique traditionnelle tamasheq, des sonorités amazighes et plus largement de la musique d’Afrique de l’Ouest, ce groupe est composé de quatre musiciens, issus d’univers et de continents différents.



Atri N’assouf groupe a été créé fin 2008, su ite à la rencontre du musicien Plume, alias Alain, le percussionniste, et Rissa Ag Wanaghli, l’auteur-compositeur-chanteur, ancien membre du groupe nigérien Takrist N’akal.



« Plume et Rissa sont des amis à moi en fait, que j’ai fait rencontrer. Ils se sont rencontrés à l’occasion d’une conférence à Paris, où Plume a rencontré des jeunes Touaregs qui étaient en concert où j’avais invité en tant qu’ami, Plume. Ils se sont vus et revus et décidé de faire un groupe. Moi, j’ai juste fait la jonction et puis musicalement et humainement ça a pris.



Plume avait très envie de se retrouver sur scène, il a aussi une riche carrière en France. Ils ont décidé de créer le groupe Atri N’assouf. Aussi, afin de pouvoir tourner, il fallait entrer en studio et faire un album. Chose faite, maintenant le groupe est là. Les thèmes qu’ils abordent dans leurs chansons sont la terre, l’éducation...des thèmes sociaux en général, la vie touarègue, ou encore des thèmes plus emblématiques comme la chamelle, qui est un trésor, le lien entre les Touareg et leur terre. Aussi, à titre d’exemple, l’éducation des enfants apparaît dans la chanson Chaghat nous a fait savoir le manager du groupe, Samira.



Le premier album de Atri N’assouf s’apelle Akal qui veut dire terre, vient de sortir en France. Il était disponible lors des différents concerts qu’à donnés le groupe, cet été à Alger, et notamment à El Mougar et la veille de l’Aïd, à la kheïma Tennis Club de Sidi Fredj où il avait mis le feu. Sur scène, on pouvait aussi distinguer Ahmed Cissé le bassiste, un jeune artiste burkinabé qui a déposé ses valises en France. Il a déjà deux albums à son actif.



Il y avait ainsi Plume, batteur-percussionniste ayant évolué dans plusieurs formations en France, notamment dans Diesel, Lili Drop, Kas Product, Alain Khan, Brahim Izri et bien d’autres dans les années 1980. M.A.O., Sampling et Beat Maker dans les années 1990. Un touche-à- tout puisqu’il a également travaillé dans l’habillage télé, radio, pubs et en tant que directeur artistique hip-hop ragga R’nb chez Polydor...



Aussi le groupe Atri N’assouf c’est Rissa ag Wanaghli, un Touareg du Niger ayant commencé la musique dans la cité minière d’Arlit (nord du Niger). Dans les années 1990 en Algérie et en Libye, où de nombreux Touareg étaient exilés, il perfectionnera sa guitare. C’est Abdallah Oumbadougou qui le forme à Tamanrasset. Rissa est alors membre du groupe emblématique Takrist Nakal. En 1994, il crée son propre groupe en Libye, puis rentre au Niger quelques années plus tard. C’est en 2006 que Rissa rejoint le collectif Désert Rebel dont Amazigh Kateb a fait aussi partie.



Le groupe Atri N’assouf ne peut être complet sans la voix légère et la joie qui se lit sur les visages des deux choristes Mama et les choeurs du groupe et membre du groupe emblématique de femmes Tartit Hadjira. Notons que sur l’album Akal vient le rehausser de sa présence Abdallah Alhousseyni, chanteur guitariste et compositeur du groupe Tinariwen. Comme quoi, les musiciens se donnent toujours la main et offrent leurs services pour l’amour de la musique. Celle-ci, contrairement à d’autres, se veut joyeuse, ponctuée souvent par des youyous. Atri N’assouf un groupe à suivre !



O. HIND

samedi 11 septembre 2010

Afrique : La création des Etats unis d’Afrique est inéluctable

Afrique : La création des Etats unis d’Afrique est inéluctable



PANAvendredi 10 septembre 2010
Tripoli, Libye -

L’intégration africaine à travers la formation d’un gouvernement fédéral sur la voie de l’édification des Etats unis d’Afrique est inéluctable, a déclaré le président malien, Amadou Toumani Touré, mercredi soir, à Tripoli, devant le 2ème forum des rois, sultans, émirs, cheikhs et leaders traditionnels africains. Le chef de l’Etat malien, qui s’exprimait en présence du guide Mouammar Kadhafi, a indiqué que l’intégration des pays africains était une aspiration des populations du continent.
Il a rappelé que la Constitution de son pays contenait des dispositions stipulant que le Mali pouvait concéder une partie de sa souveraineté dans le cadre de l’intégration africaine.
Selon lui, le Mali est près, dès demain, à abandonner une partie de sa souveraineté au profit d’un gouvernement fédéral africain.
Le président malien a salué, à cet égard, les efforts déployés par le guide Mouammar Kadhafi pour promouvoir le processus unioniste africain et réaliser l’intégration et la complémentarité entre les pays de l’Union africaine (UA).
Il a affirmé qu’il était témoin de la volonté et de l’action du leader libyen en faveur de l’unité de l’Afrique.
Il s’est félicité de l’initiative de ce forum, estimant qu’il rompait d’avec la routine des rencontres des chefs d’Etat.
Le président Amadou Toumani Touré a salué le rôle des leaders traditionnels au niveau de la gouvernance locale et de la préservation des traditions et de la culture, rappelant que l’histoire de son pays est riche en royaumes traditionnels qui ont contribué à enrichir la civilisation mondiale.
Il a indiqué que le Mali avait accordé un grand intérêt au rôle des chefferies traditionnelles et indiqué que les traditions ne s’opposaient pas à la démocratie, citant à titre d’exemple le royaume traditionnel malien de Soundjata Keïta qui a élaboré le premier document qui s’apparente à une Constitution.

Arlit, la cité minière : une ville pleine de contrastes

Arlit, la cité minière : une ville pleine de contrastes


Société


Samedi 11 Septembre 2010 16:53

L’exploitation de l’uranium dans le désert nigérien depuis une quarantaine d’années n’a pas seulement permis le développement de l’industrie nucléaire en France. L’activité minière dans les deux mines de la Somaïr et de la Cominak, qui ont pendant longtemps fourni l'essentiel de l'uranium utilisé en France comme combustible dans les centrales de production d'électricité et des armes nucléaires, a été aussi à l’origine de la création d’Arlit. Une ville dont les contrastes surprennent plus d’un. Arlit est l’exemple type d’une ville minière. La ville, devenue aujourd’hui la commune urbaine d’Arlit, s’est en effet développée à la suite de la découverte, dans cette partie du nord Niger, des gisements d’uranium qui seront exploités à partir de 1969 par la société Société des Mines de l’Aïr (SOMAÏR), puis la Compagnie Minière d’Akouta (COMINAK) en 1978.

La commune urbaine d’Arlit, qui compte une population estimée à 83.227 habitants sur la base du dernier recensement effectué en 2001, est située dans le désert du Sahara à 1150 km de Niamey. Deux parties composent cette ville. Le camp de la cité d’Akokan qui abrite les ouvriers et les cadres de la société Cominak distant de 6 kilomètres de celui de la Somaïr abritant les agents de cette société du même nom. A ces deux camps, se sont juxtaposées des habitations qui forment la partie induite de la ville. Dans son ensemble, la ville présente un double aspect : en même temps qu’elle est l’illustration d’une ville minière, Arlit offre l’image contrastée des villes africaines. Le contraste est d’abord remarquable au niveau des habitations. Que ce soit entre les habitations des camps même, ou entre celles des camps et de la partie induite.



Dans les camps où sont logés les agents des sociétés, la différence est remarquable entre les habitations en congloméra du genre HLM des ouvriers et celles des cadres qui vivent dans des villas cossues, les unes plus belles que les autres. A la cité Akokan par exemple, les villas ceinturées par des arbres créent un environnement qui fait oublier parfois la rigueur du milieu désertique. Dans l’ensemble, ces cités constituent un cadre de vie assez luxueux et attrayant. Infrastructures scolaires, hôpitaux, restaurants, bars, esplanades pour les concerts, tout ce qu’il faut pour rendre les soirées agréables pour ceux qui en ont le temps. Le temps est en effet très précieux ici. Même s’ils le souhaitaient, les agents de ces sociétés minières ne pourraient pas tous se retrouver sur les pistes de danse du ‘’Cercle des cadres’’ et se trémousser au son de la musique de Guez Band, l’orchestre de la Cominak. Au moment où certains ouvriers descendent le soir, d’autres doivent les relever. Les usines doivent continuer à tourner. C’est à ce prix que les centrales qui produisent l’énergie électrique en France et l’industrie nucléaire fonctionnent.



La vie des agents des sociétés minières est réglée suivant le rythme des usines. Adam, un jeune ouvrier qui vient d’intégrer la Somaïr, s’habitue à ce rythme. Son père, un ancien ouvrier de la même société, avait lui aussi suivi le même rythme pendant près de 20 ans avant de prendre sa retraite et de s’installer dans la partie induite de la ville. Aujourd’hui, c’est le fils qui réside dans le camp des ouvriers de la Somaïr. Mais, comme le fait remarquer le jeune homme, le camp dont les maisons ont vieilli ne présente plus le même confort qu’au moment où il y vivait avec ses parents.

Mais le contraste et le paradoxe sont beaucoup plus saisissants quand on compare l’environnement et l’ambiance des cités des agents des sociétés minières avec la situation de la partie induite de la ville. C’est cette partie de la ville que l’on découvre d’abord en se rentrant à Arlit. Ici, le voyageur qui découvre Arlit pour la première fois risque la surprise. Cette partie de la ville offre en effet un visage qui contraste énormément avec la renommée d’Arlit qui lui a valu le surnom de ‘’petit Paris’’. Un nom qui ne seyait peut être à la ville qu’à une autre époque, celle d’avant le développement qu’a connu aujourd’hui cette agglomération. Quoi qu’il en soit, le décor de cette ville induite n’est pas plus beau que celui des autres chefs-lieux de département du Niger. La formation de cette partie de la ville remonte au début de l’exploitation minière, en 1969. A côté de la cité des agents de la Somaïr, faite de maisons uniformes, ont poussé au fil du temps les habitations hétéroclites des gens attirés par l’espoir d’une vie meilleure. C’est quasiment le même décor à Akokan, le camp des agents de la Cominak. Ici également, la population a afflué à l’ouverture de la mine à partir de 1978. Les cases ou ‘’Boukoki’’ et les autres maisons en banco ont poussé aux alentours du camp.
A l’opposé des travailleurs des mines qui ont un revenu acceptable et vivent dans un certain confort, ainsi que des agents de l’Etat, la grande partie de la population d’Arlit vit dans l’extrême pauvreté. Cette population, dont la grande partie n’a pas de véritable activité, vit en effet dans des taudis. En dehors de ceux qui exercent dans le commerce, et des rares personnes qui ont réussi dans l’entreprenariat, la plus importante partie de cette population, qui espérait trouver un Eldorado dans la ville d’Arlit, vit d’activités de subsistance. Les uns sont employés comme domestiques chez les travailleurs des mines. D’autres, les plus chanceux, arrivent à trouver un emploi temporaire dans les entreprises locales.



Le décor, en ce qui concerne les ruelles de la ville, est presque partout le même. Aucune voie bitumée dans la ville. Même les deux cités minières ne sont reliées que par une piste. Que ce soit dans la cité Akokan, de la Somaïr ou dans le reste de la ville, l’on vit et circule dans la poussière rouge que soulèvent les véhicules. Cette image de la cité minière a surpris, voire déçu, plus d’un visiteur. ‘’En 2009, quand je découvrais Arlit pour la première fois, j’ai été découragé dès l’entrée de la ville’’, raconte Oumarou, un jeune fonctionnaire affecté dans un service de cette cité minière dont il avait tellement entendu parler depuis son enfance. La réalité d’Arlit, telle qu’il l’a découverte, n’a pas laissé indifférent le préfet du département qui ne cache pas aussi sa surprise. ‘’De petit Paris, il n’en est rien. J’étais dépassé de trouver la préfecture sans clôture, la ville sans tribune officielle ni hôtel digne de ce nom’’, indique le Capitaine Seydou Oumarou. Un problème auquel l’officier et l’administrateur délégué d’Arlit ont rapidement trouvé de solution en faisant construire un mur de clôture pour la préfecture, une tribune officielle en lieu et place du hangar qui en faisait office.
‘’Pas d’antagonisme, pas de progrès’’
Cette situation d’Arlit constitue le repoussoir de la société civile locale. Cette structure qui a vu le jour il y a une dizaine d’années, et qui regroupe des ONG, des syndicats et des associations, s’est donné pour objectif la défense des intérêts des populations d’Arlit, face aux sociétés qui mènent des activités dans le département. ‘’Désormais, nous entendons amener toutes les sociétés qui vont mener des activités ici à prendre en compte les questions environnementales et de développement’’, explique le secrétaire général de la coordination de la société civile d’Arlit, M. Mamar Illatou. ‘’Rien n’a été fait pour le développement. Il n’y a que des actions timides, alors que les sociétés minières exploitent l’uranium dans cette partie du Niger, depuis une quarantaine d’années. Pendant ce temps, les populations vivent dans la pauvreté et subissent les effets de la radioactivité. Tous les projets de développement qu’initient l’Etat sont orientés vers d’autres zones, car on pense qu’il n’ y a pas de problèmes ici du fait de la présence de ces sociétés minières’’, s’indigne M. Abadramane Maoli, enseignant et coordinateur adjoint de la société civile d’Arlit. L’évolution rapide et positive de la situation d’Arlit suite aux actions vigoureuses de la société civile locale conforte bien la thèse de Karl Marx qui soutenait que ‘’l’humanité ne se pose jamais que les problèmes qu’elle peut résoudre. Le problème ne surgit que là où les conditions matérielles pour le résoudre existent déjà’’. Entre 2001 et 2003, la coordination de la société civile d’Arlit va organiser des marches et des meetings dans la ville. De ces antagonismes va résulter l’établissement d’un partenariat avec les responsables des sociétés minières pour lesquels la société civile locale est devenue désormais un interlocuteur privilégié. Pour formaliser ce partenariat, un cadre, le comité bilatéral d’orientation a été créé. C’est au sein de ce cadre, présidé par le préfet, et où siègent le maire de la commune urbaine d’Arlit, la société civile, les représentants des services déconcentrés de l’Etat et de la structure mutualisée d’Areva, que les discussions sur les programmes à financer en direction des communes du département ont été menées. Pour financer les réalisations retenues, les sociétés minières d’Areva ont mutualisé leurs moyens et constitué un budget, ce qui a permis la création d’un département ‘’développement durable et intégration dans les territoires’’. Mais pour M. Ahadjira Salifou, responsable en charge de ce volet, ‘’les sociétés minières ont toujours répondu aux sollicitations des populations’’. Sur la base des conventions établies au sein de ce cadre, les communes des départements d’Arlit ont reçu en appui au projet de développement local trois cents millions (300 000 000) de FCFA en 2006, quatre cent cinquante millions (450 000 000) en 2007 et, en 2008 et 2009, des financements de cinq cents millions (500 000 000) de francs CFA. Ces financements, précise M. Ahadjira Salifou, s’inscrivent dans la ligne de la Stratégie de réduction de la pauvreté. D’autres structures d’Areva, basées en France, financent également des projets qui leur sont soumis, explique-t-il. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les appuis de la fondation Areva à la bibliothèque de la commune urbaine d’Arlit pour un montant de cent soixante dix-huit millions (178 000 000) de FCFA, l’électrification de quatre quartiers d’Arlit et d’Akokan pour un montant de cent soixante quatre millions (164 000 000) de FCFA, un appui pour la mise en place des structure de micro finance pour un montant de quarante-quatre millions (44 000 000) de FCFA, des bourses d’études en partenariat avec des écoles nigériennes, des appuis dans le domaine de la santé et de l’assainissement. Au total, le fonds d’appui à l’initiative local a contribué, entre 2006 et 2008, au financement des infrastructures scolaires et sanitaires et leur équipement en matériel et en médicaments, ainsi qu’à un soutien aux activités génératrices de revenus, au sport et à la culture, pour un montant total de un milliard deux cents millions (1 200 000 000) de francs CFA.



Le financement qui fait l’actualité au mois d’août dernier est celui des travaux de bitumage sur près de 13 kilomètres dans la ville d’Arlit pour un montant de deux milliards neuf - cents millions (2 900 000 000) de francs CFA. Ces travaux devront enfin donner à la commune urbaine d’Arlit le visage d’une ville digne de ce nom. Attendues depuis très longtemps, ces actions n’ont été réalisées qu’après la lutte menée par la société civile. ‘’ C’est vrai, la société civile est pour beaucoup dans l’évolution de la situation’’, affirme le chargé du ‘’développement durable et intégration dans les territoires d’Areva’’, M. Ahadjira Salifou. ‘’Dans tous les cas, les choses devraient évoluer de tous les côtés. Le monde est devenu aujourd’hui comme un village. Ce qui se passe ailleurs est tout de suite connu ici. Les revendications qui ont été posées ailleurs devraient se poser ici. Et les réponses données là, inspirent également les mêmes démarches dans une autre partie du monde’’, estime M. Ahadjira Salifou. Une autre raison, explique-t-il, qui a présidé au financement des actions au bénéfice des populations locales, est le contexte de décentralisation. ‘’Le contexte de la décentralisation nous impose cette nouvelle démarche. Les jeunes communes qui n’ont presque rien ont besoin d’appui pour financer leur plan de développement’’, justifie-t-il. ‘’Maintenant, ce sont des approches projets, et non plus comme par le passé où les aides allaient souvent à des individus. Ce n’est jamais trop tard pour bien faire’’, estime le chargé du développement durable et intégration dans les territoires d’Areva.



L’autre aspect de la lutte de la société civile porte sur le volet santé de la population et surtout sur la question de la présence, dans la ville d’Arlit, des déchets radioactifs liés aux matériaux provenant des usines. ‘’Aujourd’hui, la question des déchets radioactifs n’est plus taboue. Nous avons conclu un pacte quant à la nécessité de sécuriser la population’’, souligne M. Abdrahmane Maoli. Dans ce sens, explique-t-il des spécialistes procèdent à l’évaluation du degré de la radioactivité dans la ville. Une démarche qui a déjà permis, selon cet acteur de la société civile, de découvrir des matériaux souillés au niveau d’une maison. D’ores et déjà, le recasement du propriétaire de la maison a été pris en charge par Areva. Un observatoire de la santé a été également mis en place pour suivre la santé des anciens agents et autres travailleurs souffrant de maladies professionnelles. Mais à ce sujet, la société civile critique la procédure, en mettant en doute la neutralité du médecin qui, selon M. Abadrahmane Maoli, était déjà un employé d’Areva. Malgré les acquis obtenus, la société civile n’entend pas faiblir dans sa lutte. Dans sa ligne de mire, toutes les sociétés qui mènent des activités dans le département d’Arlit. ‘’Notre lutte ne vise pas seulement Areva qui exploite les gisements d’uranium à Arlit et bientôt à Imouraren. Les autres sociétés comme Goviex, ou même la Satom, sont aussi concernées, car d’une manière ou d’une autre, leurs activités ont des impacts sur les populations’’, martèle M. Mamar Illatou. Mais maintenant, les représentants de la société civile n’occupent plus la rue pour se faire entendre. Leurs préoccupations sont discutées au sein du cadre de concertation, une structure qui regroupe, en plus des représentants de la société civile, ceux des autorités locales et d’Areva, et qui se réunit régulièrement.



Par Moutari Souley Onep, Tahoua/Agadez
Carnet de route
Officiellement, la rébellion qui a sévi dans la région d’Agadez pendant deux ans a pris fin depuis l’année dernière. Mais on ne voyage toujours pas sur l’axe Agadez-Arlit quand et comme on veut. Quitte à le faire à ses risque et péril. Et pour cause ! La route Agadez-Arlit n’est pas vraiment sûre. Il subsiste encore ce que l’on appelle ‘’l’insécurité résiduelle’’. Cette situation est, dit-on, le fait de bandits armés, des coupeurs de route qui dès qu’ils trouvent l’occasion tendent des embuscades aux usagers qu’ils dépouillent de leurs véhicules et de leur argent. Pour éviter d’être la proie de ces gens sans foi ni loi, les usagers empruntant l’axe sont obligés de voyager comme au moment fort de la rébellion, en convoi escorté par des véhicules de militaires armés jusqu’aux dents. On retrouve ce genre d’escorte également sur l’axe Abalak-Agadez, en venant de Tahoua. Mais c’est le trajet Agadez-Arlit qui semble le plus dangereux. Certains voyageurs, qui ont voulu faire cavaliers seuls, l’ont appris à leurs dépens. Donc c’est selon un calendrier établi suivant un rythme d’un jour sur trois que les convois quittent Agadez pour Arlit, et vice versa. Le départ est fixé le matin à 8 heures. Les bus de transport en commun et les véhicules particuliers se retrouvent au poste de police à la sortie de la ville. Ensuite, encadrée par les véhicules de l’armée, la longue file prend la route. Tout au long du parcours, ces véhicules de l’armée surveillent la progression du convoi. Des arrêts sont marqués souvent au niveau des endroits considérés plus critiques, notamment la traversée des koris, où les bandits tendent leurs embuscades. Les arrêts marqués pour attendre les véhicules laissés en arrière, le mauvais état de la route, rendent le voyage plus fatiguant sur les 237 kilomètres qui séparent Agadez d’Arlit. C’est finalement après 4 ou 5 heures de route que les voyageurs arrivent à destination, fatigués, mais sains et saufs.

Moutari Souley
Onep, Tahoua/Agadez
10 septembre 2010
Publié le 10 septembre 2010
Source : Sahel Dimanche


Amar Sundy et son blues du désert.







La saison culturelle s'ouvre samedi avec du blues - Saint-Aignan-de-Grandlieu

jeudi 09 septembre 2010


La saison culturelle débute samedi avec le groupe de blues Malted Milk, précédé en première partie par Amar Sundy et son blues du désert.

Malted Milk, entre rhythm'n'blues et tempos funky. Le groupe aux racines nantaises mêle au blues des origines le funk de la Nouvelle-Orléans et la soul de Memphis, pour une fusion dynamique entre compositions et reprises. Les membres du groupe, menés au chant-guitare par Arnaud Fradin, sont enracinés dans cette profonde culture et offrent « une énergie communicative et spontanée, transportant le public au coeur de la musique noire américaine ».



Amar Sundy, le blues du Sahara. Amar Sundy est issu d'une longue lignée de Touaregs du désert algérien. Auteur-compositeur, il interprète ses morceaux en français, anglais et touareg : « Je suis né dans le désert au milieu des hommes fiers et invincibles, conscient, très tôt, de la force de la nature qui règle toutes choses ». Il passera des années à rechercher un style nouveau basé sur la fusion du blues et des rythmes berbères. Le succès sera présent avec Homme Bleu, son deuxième album, sorti en 1998. Depuis, l'alchimie des genres a pris forme et Amar a trouvé un style définitivement personnel.


Samedi 11 septembre, à 20 h 30, salle de l'Héronnière, tarifs : 15 € (gradins), 12 € (chaises). Demi-tarif demandeurs d'emploi et scolaires. Gratuit moins de 12 ans. Réservation auprès du service culturel : tél. 02 40 26 44 54.

Ché Guevara the legend