TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
samedi 11 février 2012
11/02/2012 à 11h:58 Par Baba Ahmed, à Bamako
Assilakane Ag Intéréouit, président du Comité régional de la croix rouge malienne de Kidal. © Baba Ahmed pour J.A.
Les affrontements entre les rebelles touaregs du MNLA et l’armée dans le nord du Mali ont fait des milliers de réfugiés dans les pays voisins, mais aussi plus de 30 000 personnes déplacées à l'intérieur des frontières. Le point sur une véritable crise humanitaire en gestation.
Selon la Croix rouge, les déplacés sont quelque 26 000 dans et autour de Ménaka (région de Gao) et 4 000 aux environs d'Aguelhok (région de Kidal). À cela s'ajoute un nombre encore indéterminé de personnes dans la même situation près de Tombouctou, où l’immensité du désert et le manque d’eau, de soins et de nourriture rend la situation critique. Interview avec Assilakane Ag Intéréouit, président du Comité régional de la croix rouge malienne de Kidal.
Jeune Afrique : Vous estimez à 30 000 le nombre de déplacés. Ce chiffre peut-il augmenter ?
Assilakane Ag Intéréouit : une équipe de la Croix rouge malienne réalise actuellement un recensement des populations déplacées de la ville de Tessalit. Nous nous attendons à ce que ce résultat vienne gonfler les chiffres déjà établis.
Comment la Croix rouge gère-t-elle la situation ?
Nous faisons d'abord des évaluations du nombre des déplacés avant d’intervenir avec l’appui du CICR. Pour le moment, nous sommes intervenus à Aguelhok, dans la région de Kidal. Nous avons distribué 4 tonnes de vivre : huile, tomate, lentilles, pâtes alimentaires, ainsi que des couvertures, des nattes, des moustiquaires. À Tessalit, toujours dans la région de Kidal, nous avons distribué de la friperie pour les enfants en cette période de fraîcheur, de l’huile...
Quelles sont les urgences ?
Nous avons surtout besoin de médicaments pour les maux de têtes, les palpitations, la fatigue, la tension… et pour la prévention des épidémies. La situation dans les camps de déplacés est alarmante, notamment autour de la ville de Kidal. Il faut intervenir aussi à 25 km au sud de Tessalit où la population de cette ville s’est concentrée sur un site où il n'y a rien. Il y a aussi les 2 000 déplacés d’Al Khalil, à 18 km de la frontière algérienne, et ceux d'Aguelhok : 4 000 personnes sont installées sur quatre sites autour de cette ville fantôme... La région de Tombouctou est aussi touchée par le phénomène. Certains camps sont en plein désert...
Quel soutien des autorités avez-vous ?
Nous avons la liberté de circuler et d'aller où se trouvent les populations déplacées, ce qui est déjà une grande chose. Et l’État malien a donné 10 tonnes de céréales à Aguelhok, ainsi que 3 tonnes à Tessalit, mais c'est loin d’être suffisant. Je suppose que l’État a ralenti son aide à cause de la recrudescence des combats.
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Propos recueillis par Baba Ahmed, à Bamako
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Crise humanitaire au Nord-Mali : "La situation dans les camps de déplacés est alarmante" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Février 2012
Mali
Une rébellion sans lien avec l’Aqmi
Les islamistes, dont les actions sont surmédiatisées, tentent bien de s’inviter dans le conflit. Même si les rebelles touareg du Nord Mali n’ont rien à voir avec eux.
Alger a décidé de geler à titre conservatoire son aide militaire à Bamako de crainte qu’elle ne soit utilisée contre les rebelles touareg de l’Azawad (Nord Mali) et non contre l’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique). Cette décision est intervenue suite au retrait des forces maliennes des régions du Kidal, Tombouctou et Gao où agissent des groupes de l’Aqmi. Concernant l’organisation islamiste, Bilal Agh Chérif, secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), est catégorique. Il réfute tout lien avec l’Aqmi et sa branche dissidente Ansar al-Din, comme l’accuse Bamako. Une chose est sûre, l’organisation islamiste pourrait être tentée de tirer les marrons du feu si le conflit entre Bamako et les rebelles de l’Azawad perdurait. Pour l’heure, en raison de leur culture et de leurs traditions berbères, les Touareg restent imperméables au salafisme djihadiste. En Algérie, dans le pays touareg, la présence de partis islamistes légaux est quasiment inexistante. Il en est certainement de même chez les Touareg maliens et nigériens. Raison pour laquelle, excepté Mokhtar Belmokhtar originaire de Gardhaïa, à la porte du Sahara, les cadres de l’Aqmi, comme Abou Zeid, et avant lui Amara Saïfi dit le Para, sont tous originaires du nord de l’Algérie. Qui plus est, la décision de porter le djihad dans le Sahel est antérieure à la fondation d’Aqmi : rapt de 32 touristes européens, attaques de casernes en Mauritanie et au Mali revendiqués par le GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) avant qu’il ne se transforme, en 2007, en Aqmi. En outre, si les médias occidentaux se focalisent sur les rapts d’Européens dans le Sahel, c’est plutôt dans le nord de l’Algérie qu’Aqmi mène ses actions les plus meurtrières, comme ce fut le cas lors du double attentat suicide (18 morts) contre l’école militaire de Cherchell en août 2011 à l’ouest d’Alger. Quoi qu’il en soit, les autorités algériennes qui, pour des raisons de politique politicienne interne, sous-estimaient le terrorisme islamiste et faisaient croire qu’elles en étaient venues à bout, commencent à prendre au sérieux la menace que constitue l’Aqmi. Et ce, pour au moins deux raisons. Depuis la chute de Kadhafi en Libye, les djihadistes se seraient procuré des armes lourdes, voire des missiles sol-air. La seconde, sous prétexte d’insécurité et de sécurisation de leurs approvisionnements énergétiques, les puissances occidentales sont tentées d’intervenir au Sahel, région convoitée pour ses richesses naturelles (pétrole, gaz, uranium, or, phosphate, nickel, zinc…).
Hassane Zerrouky
► Mali Azawad | armed touaregs attacks tear the country apart ازواد مالي
Durata: 00:03:31
February 10, 2012, France 24, The week in Africa | In Mali, the Azawad tuaregs who once fought for Muammar Gaddafi as mercenaries have returned home with a new quest for independence. However, their clashes with government troops have forced 30,000 people from their homes. Both the UN and the US State Department officially condemned these attacks and urged all parties involved to immediately cease fire and discus peacfully solution to resolves their issues. UNITED NATIONS statement regarding situation in Azawad ( New York, February 8, 2012 - Statement of the Spokesperson for the Secretary-General on the security situation in northern Mali The Secretary-General is deeply concerned about the fighting between Tuareg rebel groups and Government forces in northern Mali. He is especially troubled by the large-scale humanitarian consequences of the crisis, including civilian casualties and thousands of internally displaced persons with many more seeking refuge in neighbouring countries, thus aggravating an already dire humanitarian situation throughout the Sahel region. The Secretary-General condemns the use of violence as a means to achieve political objectives. He therefore calls on the rebel groups to immediately cease their attacks and to engage in dialogue with the Government of Mali to resolve their grievances. The Secretary-General reiterates the support of the United Nations for efforts to find a peaceful and durable solution to this crisis. ----------------------------------------------------------------- UNITED STATES OF AMERICA United States of America | Department of State | Office of the Spokesperson | Washington, DC | February 2, 2012 The United States is deeply concerned by continuing incidents of violence in northern Mali. We condemn the attacks by armed groups against a number of northern towns. These actions, taken by groups who purport to defend the rights of Malians, instead threaten the well-being of all Malian citizens. We call for a resumption of dialogue toward a peaceful resolution to the ongoing conflict. We further condemn the apparent retaliatory attacks against members of ethnic groups associated with the situation in the north. We welcome President Toure's appeal to the Malian spirit of diversity and democracy and urge the Malian people to heed his call for unity. We call on the Malian government to continue efforts to ensure the safety and security of all Malian citizens and on the Malian people to remain committed to tolerance and peace. ---------------------------------------------------------------- Mali Azawad Touareg Tuareg Mercenaries gaddafi Revolution القذافي ليبيا مالي أزواد الطوارق azawad libya libye mali "iyad ag ghaly" "mohamed najjim" nadjim MNLA Ansar Eddine "al Dine" "محمد نجيم" "اياد آغ غالي" مرتزقة mercenaries "Hama ag Sid Ahmed" "Mossa Ag Attaher" Anderamboukane Adaranboukane طوارق ليبيا القذافي أزواد azawad gaddafi libya libye mali "iyad ag ghaly" "mohamed najjim" nadjim MNLA Ansar Eddine "al Dine" "كتيبة المغاوير" "علي كنّه" "محمد ناجم" محمد آغ نجم" "محمد نجيم" "اياد آغ غالي" مرتزقة mercenaries "كتيبة المغاوير" "علي كنّه" فوج التاسع Aguelhok Léré Léra Kidal Gao Iforas Ifoghas Khadafi Gaddafi Ali Kana
L'oeil des spécialistes n°6 : Le Nord du Mali dans la tourmente d'un quatrième mouvement de rébellion
Samedi 4 Février 2012 - 18:45
Le 18 janvier, des hommes armés ont attaqué des cibles militaires à Tessalit et Aguelhoc, deux localités du nord-est malien proches de l’Algérie. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) a revendiqué «les actions militaires enregistrées en territoire de l’Azawad». Si la presse malienne évoque des «bandits armés», ce qui est repris par l'ambassadeur malien dans cette vidéo, le MNLA parle de "mouvement indépendantiste", comme l'évoque un des éditorialistes interrogés. En tout cas, c'est le quatrième soubresaut au Nord-Mali, dans l'Azawad, dans la foulée de la révolution libyenne, qui a vu armes et touaregs entraînés au combat, déferler dans le Nord malien.
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vendredi 10 février 2012
#Géopolitique du Maghreb et du sahel : soulèvement targui au Mali | |
21-01-2012 21:38 - 261 visites - Flux International - Ecrit par photo geopolitique - Lire son flux RSS |
Est-ce que le bouillonnement que vit actuellement la région du sahel est une des conséquences inéluctable et naturelle du démantèlement de l’état libyen sous le règne de kadafi ex roi des rois d’Afrique qui a su maîtriser les tenants et les aboutissants des enjeux stratégiques, géopolitiques et ethniques dans cette région sensible aussi bien pour l’Afrique que pour l’Europe ?
Dans sa dernière guerre de survie contre la rébellion, kadafi a fait appel à quelques milliers de mercenaires touaregs que ce soit du Niger ou du mali, Il les a entraîné, équipé et super armé tout au long de ses batailles de Misrata ,Zaouia, Zliten etc ; ce qui les aguerris et affûtés et dés les prémices de la déposition du guide ils ont fui le théâtre des opérations amenant avec eux armes
munitions de tous calibres et véhicules tous terrains.
De retour au bercail , entre autre au nord du mali dans la région du kidal,qui a connu des soulèvements en 1990 et 2000, ils ont vite voulu déterrer la hache de guerre enfouie depuis les accords d’alger de 2009 et mené des actions militaires organisées simultanément dans les villes Aguelhok et Tessalit.
Il s’agit bel et bien d’une insurrection orchestrée par une organisation dite mouvement de libération nationale des Azawad qui regroupe toute la minorité Amazigh du nord du mali et réclame l’indépendance pure et parfaite du mali pour ainsi instituer un état souverain dans le désert sahélien et qui pourrait éventuellement regrouper les autres composantes du grand domaine amazigh d’Algérie, du Niger et de Libye. ( voir planche thématique )
L’ère de l’autodétermination au sein d’un même pays est révolue, le Maghreb et le sahel africain connaitront sans doute, prochainement des soulèvements similaires ,au vu de la quantité et la qualité d’armement exfiltrée de Libye avec préméditation extérieure ou non et circulant librement dans la région; ce qui fait que la solution sécuritaire et militaire préconisée par les puissances étrangères ,n’est pas la panacée ; seule une solution basée sur la lutte contre la pauvreté, l’intégration économique et la participation des autochtones dans l’exploitation des richesses nationales, peut sauver la situation et garantir une perspective pour les générations futures.
A défaut c’est le terrorisme, le trafic de drogues, le rapt , le crime transnational , l’émigration subsaharienne etc, bref le chaos généralisé !
par Aboufadhel
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