Aucun militaire malien n'a été atteint dans l'explosion, selon les soldats sur place. Selon un témoignage d'habitants, des islamistes seraient arrivés par pirogue sur le fleuve et auraient rejoint le poste de contrôle au nord de la ville. C'est là que l'un d'eux se serait fait exploser. Des témoins ont aussi fait état d'échanges de tirs entre les soldats maliens et les terroristes après l'explosion.
La sécurité du poste de contrôle avait été fortement renforcée depuis qu'un homme s'était fait exploser vendredi à proximité, blessant légèrement un militaire malien. Les effectifs ont été doublés et le poste est désormais protégé par deux murs de sacs de sable séparés de 300 mètres. Les arbres alentours ont été rasés pour améliorer la visibilité et des mitrailleuses lourdes placées en batterie.
Conséquence de ce nouvel acte terroriste, les mesures de sécurité ont été renforcées aux quatre entrées principales de Gao. La route menant vers le Nord et les villes de Bourem et Kidal a été fermée et aucun véhicule n'était autorisé à l'emprunter.
Selon des habitants de Gao, le climat dans la ville est plus que tendu. Il y a beaucoup de suspicions sur l'éventuelle présence de kamikazes au sein de la population. «Le Mujao avait beaucoup de complices ici», relève un habitant contacté par RFI. Il précise que plusieurs personnes ont été arrêtées dans la ville ces dernières heures.
Le Mali n'avait encore jamais été frappé par des attentats suicides jusqu'à ces derniers jours. L'attentat de vendredi avait été revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes armés qui occupait depuis des mois le nord du Mali, y multipliant les exactions.
« Nous nous engageons à augmenter les attaques contre la France et ses alliés. Nous demandons à la population de se tenir loin des zones militaires pour éviter les explosions », a de nouveau mis en garde samedi le porte-parole du Mujao, Abou Walid Sahraoui.
Tôt ce dimanche, l'aviation française a bombardé une position des jihadistes à 165 km de Tombouctou, dans la localité de Gourma-Rharous, où trois véhicules des jihadistes cachés dans le bâtiment de la direction des Eaux et forêts ont été pulvérisés.
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