lundi 18 juin 2012


Marche de protestation de la société civile d’Arlit contre AREVA

Le 9 juin 2012, la société civile d’Arlit a organisé une marche de protestation contre AREVA, marche à l’issue de laquelle elle a rendu publique une déclaration.
Il s’agit pour ces acteurs de manifester leur colère et leur désapprobation face aux agissements et comportements du groupe AREVA à travers ses filiales au Niger. « En effet, depuis plus de deux ans que nous avons accepté la création du dialogue de concertation avec le groupe AREVA, aucune avancée significative sur la prise en compte de nos préoccupations n’a été constatée » affirment-ils.. Selon eux, l’arrogance, les fanfaronnades médiatiques et le mépris sont devenus le mode de gestion des préoccupations d’une population venue observer le spectacle du pillage de ses propres ressources.
« Aujourd’hui, les directions des filiales du groupe AREVA gèrent la population comme des prisonniers, en décidant qui va être déguerpis mini militari, qui va avoir de l’eau le matin ou le soir ou pas du tout, qui va être soigné ou qui va mourir et quand » ajoutent- ils. Autour du complexe d’Imouren, disent-ils, des éleveurs et leurs animaux sont en train de mourir de soif car tous les puits pastoraux ont été asséchés par cette gigantesque opération de pompage de la nappe fossile pour dénoyer l’uranium. « Pendant que les nigériens sont dans cette situation décrite plus haut à laquelle s’ajoute la famine, AREVA consacre des moyens colossaux à l’organisation des meeting sportifs en France , le sponsor des clubs de foot à Nuremberg en Allemagne à hauteur du milliards, des voyages de tromperies de journalistes nigériens sont organisés à Arlit pour renforcer la propagande et faire valoir la participation ridicule au développement durable » ont-ils martelé.
Selon les organisations de la société civile, le mouvement qu’elles viennent d’engager va se poursuivre à travers d’autres marches et meeting à Arlit, Imouraren, Tchirozérine et Agadez . A l’issue de la marche du 9 juin 2012, la fédération des femmes de l’AIR a aussi réagi. Les femmes ont notamment abordé la question de l’observatoire de santé des mines d’AREVA dans le monde et particulièrement au Niger. Elles ont de prime abord rappelé que AREVA exploite l’uranium nigérien depuis plus de 40 ans au Niger dans des conditions qu’elles ont jugé ‘’sauvages et inhumaines. Elles ont poursuivi en disant que cette situation a conduit au désastre écologique et sanitaire qui se caractérise par la destruction totale de l’environnement, l’irradiation des travailleurs et de la population dont beaucoup sont morts ou malades.
Selon la fédération des femmes de l’AIR, l’observatoire de santé créé par AREVA sous le nom de « OSRA : observatoire de santé de la région d’Agadez » a finalement montré son vrai visage : c’est un instrument de propagande destiné à corrompre les Nigériens afin qu’ils acceptent que leurs frères meurent gratuitement. « C’est dans cette logique qu’AREVA a choisi des mercenaires nigériens pour présider cet observatoire avec des salaires de 650 000 FCFA » a-t-elle révélé. « Nous demandons à AREVA de se ressaisir car nous les femmes, nous n’accepteront pas les complots, les machinations et le tri des associations selon leur allégeance ou l’acceptation du crime organisé » ont conclu les femmes.

Commentaires  

 
0#3 bongopoupou 14-06-2012 14:14
IL EST TEPMPS VRAIMENT DE DIRE A AREVA LA PREMIERE MACHINE DE MORT AU NIGER
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0#2 ezaref 13-06-2012 16:51
En tout cas n atendez rien de Mahamadou Issoufou car il vient a peine de passer un accord avec Hollande pour aller vite piller les resources du Nord, cette terre conquise, cette terre sans grande importance aux yeux des Neo-colonisateu rs et de leur Goumiers.. Dans tout le cas, il est temps de se resaisir sinon, l'exemple du Mali va inevitablement se produire.. Vive Azawayyir!!!!!! !!!!!
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+3#1 M.K. 13-06-2012 15:33
belle réaction,il faut continuer cheres dames,le géant va trembler
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le tribunal des affaires de Sécurité sociale (TASS) de Melun a condamné Areva vendredi pour la mort par cancer du poumon d'un ex-salarié d'une mine d'uranium du groupe français au Niger, a annoncé l'avocat de la famille de la victime.
Serge Venel, mort à l'âge de 59 ans d'un cancer du poumon en juillet 2009, a travaillé de 1978 à 1985 pour une filiale d'Areva, la Cominak, société de droit nigérien qui exploite des mines d'uranium du groupe à Akokan, au nord-ouest du Niger. Quelques mois avant le décès, en mars, le pneumologue avait dit que la cause du cancer était "l'inhalation de poussières d'uranium", avait expliqué lors de l'audience Peggy Venel, fille de la victime.
"FAUTE INEXCUSABLE"
Le tribunal a jugé qu'Areva avait commis "une faute inexcusable", en tant que "co-employeur". La veuve de Serge Venel voit sa rente doubler et touchera la totalité du salaire de la victime, selon l'avocat de la famille, Jean-Paul Teissonnière. Cette condamnation ouvre des droits à des dommages et intérêts à hauteur de 200 000 euros, qui seront versés par la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM).
"Nous ne comprenons pas le jugement du tribunal de Melun, a réagi Areva. On se réserve le droit de faire appel, une fois qu'on aura le jugement entier." La CPAM "n'a pas imputé la maladie professionnelle à Areva", a affirmé le groupe, qui estime que "la causalité entre la maladie et le passage dans la société Cominak n'est pas démontrée". Si les conclusions de la CPAM ont été adressées à Areva, c'est "parce que c'est le dernier employeur" de la victime.
"RÉALITÉ DES RELATIONS SOCIALES"
La fille de Serge Venel a fait part vendredi de son "immense joie", tout en estimant que "ce n'est pas fini, car Areva va certainement faire appel". "Une brèche s'ouvre pour les autres, qui étaient en attente [de ce jugement, NDLR]", a-t-elle dit, précisant que "beaucoup avaient peur d'attaquer Areva". Peggy Venel a cité "au moins deux" cas qui allaient attaquer.
"C'était un dossier difficile", a déclaré l'avocat de la famille de la victime, Me Teissonnière. "Juridiquement, Areva n'était pas l'employeur direct (...) mais les questions de sécurité et les conditions d'exploitation de la mine sont définies par Areva", a mis en avant l'avocat. "Le tribunal a dépassé l'apparence pour reconnaître la réalité des relations sociales de l'entreprise", a-t-il estimé.
Il n'y pas de raison que cette jurisprudence ne soi pas appliquée au cas du Niger alors, s'il vous plait unissez vous, formez une association pour déposer une plainte non pas au Niger mais en France
votre soeur Lili