La France ne peut pas rester à l'écart de la grave crise qui secoue le Nord-Mali d'autant que six de ses ressortissants ont été pris en otages dans cette région du Sahel. Henri de Raincourt a eu un entretien avec le président malien Amadou Toumani Touré. Le déplacement du ministre français de la Coopération devrait permettre à l'ancienne puissance coloniale d'écouter mais aussi de s'assurer de la volonté de Bamako d'ouvrir un dialogue avec la rébellion du MNLA, Mouvement national de libération de l'Azawad. Même si les Français ne souhaitent pas apparaître en première ligne, ils peuvent peser et aider les deux parties en conflit à négocier.
Le ministre français de la Coopération devrait également évoquer la menace qui pèse sur l'élection présidentielle prévue le 29 avril. Dans l'impossibilité de la tenir, quelles seront les options ?
Après cette étape malienne, le ministre français est aujourd'hui à Niamey. Le risque d'un débordement de la crise malienne chez le voisin nigérien suscite sans doute de l'inquiétude. Les Touaregs nigériens vivent dans une zone frontalière avec la Libye. Ce serait grave, explique un diplomate si le MNLA faisait tache d'huile, le Nord-Niger pourrait servir de base arrière et réveiller des alliances entre forces touarègues et forces pro-kadhafi.
A Nouakchott dernière étape de sa tournée régionale, Henri de Raincourt pourrait demander au président Mohamed Ould Abdel Aziz de nuancer ses critiques à l'égard du régime de Bamako et de profiter de ses éventuels contacts avec le MNLA pour faciliter l'ouverture d'un dialogue entre les adversaires maliens.
Exode des populations
Les violences qui font rage depuis la mi-janvier provoquent l'exode de milliers de personnes qui cherchent refuge dans les pays voisins et dans des campements de fortune. La ville de Ménaka, touchée par les premiers combats entre le MNLA et l'armée malienne, continue de se dépeupler. Les départs se sont multipliées quand l'armée malienne a quitté la ville : 26 000 personnes ont fui dans la région, et plus de 15 000 ont passé la frontière nigérienne selon le CICR, Comité international de la Croix-Rouge. Ibrahim est parti avec toute sa famille, quinze personnes au total, pour trouver refuge en début de semaine chez des proches à Gao à quelques heures de route de là. Il raconte son désarroi.
Le CICR est présent sur le terrain du conflit. L'organisation est appelée à prêter secours aux nombreux déplacés, les populations qui ont quitté leur maison pour fuir les combats. Germain Mwehu responsable de la communication pour le CICR Niger Mali témoigne.
En Mauritanie, les autorités et le Haut commissariat aux réfugiés sont en train de mettre en place un immense camp de réfugiés à deux jours de route de la capitale Nouakchott. Elise Villechalane, porte- parole du HCR en Mauritanie s'en explique.
A Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, les autorités, appuyées par les Nations unies, font tout leur possible pour gérer ces arrivées. Une cellule de coordination est en place pour gérer la situation.
Les autorités burkinabè s'inquiètent également des désertions au sein de l'armée malienne. Pour Vincent Zakané, le ministre délégué à la coopération regionale, le Burkina Faso ne doit pas être une base arrière pour déstabiliser le pays.
Le ministre français de la Coopération devrait également évoquer la menace qui pèse sur l'élection présidentielle prévue le 29 avril. Dans l'impossibilité de la tenir, quelles seront les options ?
Après cette étape malienne, le ministre français est aujourd'hui à Niamey. Le risque d'un débordement de la crise malienne chez le voisin nigérien suscite sans doute de l'inquiétude. Les Touaregs nigériens vivent dans une zone frontalière avec la Libye. Ce serait grave, explique un diplomate si le MNLA faisait tache d'huile, le Nord-Niger pourrait servir de base arrière et réveiller des alliances entre forces touarègues et forces pro-kadhafi.
A Nouakchott dernière étape de sa tournée régionale, Henri de Raincourt pourrait demander au président Mohamed Ould Abdel Aziz de nuancer ses critiques à l'égard du régime de Bamako et de profiter de ses éventuels contacts avec le MNLA pour faciliter l'ouverture d'un dialogue entre les adversaires maliens.
Exode des populations
Les violences qui font rage depuis la mi-janvier provoquent l'exode de milliers de personnes qui cherchent refuge dans les pays voisins et dans des campements de fortune. La ville de Ménaka, touchée par les premiers combats entre le MNLA et l'armée malienne, continue de se dépeupler. Les départs se sont multipliées quand l'armée malienne a quitté la ville : 26 000 personnes ont fui dans la région, et plus de 15 000 ont passé la frontière nigérienne selon le CICR, Comité international de la Croix-Rouge. Ibrahim est parti avec toute sa famille, quinze personnes au total, pour trouver refuge en début de semaine chez des proches à Gao à quelques heures de route de là. Il raconte son désarroi.
Le CICR est présent sur le terrain du conflit. L'organisation est appelée à prêter secours aux nombreux déplacés, les populations qui ont quitté leur maison pour fuir les combats. Germain Mwehu responsable de la communication pour le CICR Niger Mali témoigne.
Les autorités burkinabè s'inquiètent également des désertions au sein de l'armée malienne. Pour Vincent Zakané, le ministre délégué à la coopération regionale, le Burkina Faso ne doit pas être une base arrière pour déstabiliser le pays.
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