Combats au Mali : Paris réclame un "cessez-le-feu immédiat"
AFP
mardi 7 février 2012
PARIS — La France souhaite un "cessez-le-feu immédiat" au Mali où la rébellion touareg "a remporté récemment d’importants succès militaires" face aux troupes maliennes, a affirmé mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé. "La rébellion touareg a remporté récemment d’importants succès militaires au nord du fleuve Niger. Nous considérons que, quels qu’en soient les motifs, ce recours à la force n’est pas acceptable dans une démocratie comme le Mali. Un cessez-le-feu immédiat est pour nous impératif", a souligné le ministre au Sénat. "Parallèlement, il importe de traiter la question touareg au fond, ce qui suppose un dialogue entre Bamako et toutes les parties concernées", a précisé le ministre. "Je l’ai dit moi-même au président (Amadou Toumani) Touré, je salue son sens de l’unité nationale telle qu’il l’a manifesté dans un discours récent" et "je suis confiant dans la capacité du peuple malien à préserver son modèle démocratique", a-t-il conclu. Des rebelles touareg se réclamant du MNLA (Mouvement national pour la libération de l’Azawad), appuyés par d’autres Touareg, ont lancé depuis le 17 janvier une vaste offensive dans le nord du Mali, la plus importante depuis 2009. Plusieurs villes du nord malien ont été attaquées, provoquant l’exode de plusieurs dizaines de milliers de personnes, qui ont trouvé refuge dans des campements au Mali, mais aussi dans des pays voisins : au moins 10.000 au Niger, 9.000 en Mauritanie et 3.000 au Burkina Faso, selon le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR).
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