TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne. Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
lundi 15 février 2010
Houlà, revoilà Kouchner !
Adam Thiam-Le Républicain-15-02-10
Houlà, revoilà Kouchner !
lundi 15 février 2010
Il n’est pas venu pour le charme du marché rose ni pour le centre de lutte contre la drépanocytose : pour la deuxième fois en deux semaines, Kouchner est chez nous par rapport à l’affaire Camatte.
Depuis son dernier passage, certaines choses sont devenues plus claires. Nous savons, par exemple et pour sûr, que contrairement aux otages italiens et espagnols qui sont aux mains du plus flexible émir Belmokhtar, le Français, lui, est détenu par l’émir Abou Zeid reconnu plus expéditif et plus exigeant que son compatriote algérien.
Nous savons également pour sûr que les termes du deal proposé par le ravisseur de Camatte, à savoir l’échange de l’otage français contre des prisonniers présumés terroristes, ne rencontrent pas l’agrément de tout le monde. En particulier l’Algérie et semble t-il, les Usa. Nous savons enfin que l’ultimatum donné par l’émir salafiste expire le 20 février et que la loi du genre est généralement de ne pas en accorder un troisième. Le temps est donc compté et il n’y a pas une minute à perdre, si l’on veut éviter le sort de l’infortuné Edwin Dyer à l’hôte de Ménaka.
Kouchner a si bien saisi la cruauté de la pendule qu’il ne pouvait faire que ce qu’il a fait : revenir sur les lieux du crime et se battre pour repartir en France avec son compatriote vivant. Puisse Dieu nous entendre qui est, sans aucun doute, plus miséricordieux que le ravisseur de Pierre Camatte. Mais rien ne sera simple pour nous. Si l’otage est libéré aux conditions d’Aqmi, et quel que soit le deal entre Kouchner et son homologue algérien, Alger nous fera payer. S’il est libéré par un accès d’humanisme ou par l’habileté de la partie malienne, alors c’est aux Britanniques que Bamako aura à faire.
Et le pire, c’est que notre hôte soit tué. Pour Kouchner qui aura tout simplement échoué. Pour ATT qui avait décidé d’en faire son affaire personnelle. Pour le pays qui enterrera sa deuxième victime occidentale salafiste. Et pour le Mali dont la nébuleuse terroriste sera devenu le cancer. Rongeant une image qui s’était péniblement construite en près de deux décennies d’un processus démocratique, certes perfectible mais méritoire. Et salué.
Adam Thiam
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