mardi 2 décembre 2008

Rassemblement devant le siège de la société AREVA à Paris

APPEL

Le peuple touareg : Une réalité incontournable au Niger !

Suite aux propos incendiaires d'un responsable du groupe AREVA niant l'existence même du peuple touareg, le Congres Mondial Amazigh et la diaspora touarègue en France appellent à un rassemblement devant le siège de cette société à Paris le samedi 13 décembre 2008 à 14 h

Ce rassemblement a pour but d'exprimer notre indignation face à l'arrogance de ces propos et le mépris avec lequel cette société traite la communauté touarègue depuis le début de l'exploitation de l'uranium au Nord du pays.

Nous appelons le gouvernement français à sortir de son mutisme sur la question touarègue et à préciser le rôle que compte jouer le groupe Areva au Niger.

Nous appelons au respect de la dignité et des intérêts de la communauté touarègue au Niger pour qu'elle ne fasse pas les frais de marchandage entre le Groupe Areva et l'État nigérien dans leurs négociations sur les conditions d'exploitation de l'uranium./

Nous interpelons les autorités nigériennes afin qu'elles assument leurs responsabilités constitutionnelles et internationales face à leur communauté touarègue.

Nous demandons au gouvernement français de clarifier sa position concernant des propos tenus en présence d'un de ses membres et portant atteinte à la dignité de tout un peuple. Propos qui pourraient tomber sous le coup de la loi

Il est inhabituel qu'une multinationale s'immisce dans les affaires politiques d'un pays souverain. Ce qui nous pose question sur ce que cachent les propos d'AREVA sur les Touaregs et sur les événements actuels au Niger

Nous appelons les associations amazighes, et organisations de défense des droits de l'Homme, les amis et sympathisants du Mouvement amazigh à se mobiliser autour de la diaspora touarègue en France pour dire non au mépris et à l'injustice que subissent les Touaregs.

Nous voulons alerter l'opinion publique française et internationale sur les conséquences écologiques de l'exploitation de l'uranium au Niger et sur le fait que les Touaregs vivant dans ces régions sont les première victimes des dégâts causés par l'exploitation par Areva de ces mines d'uranium.

NON au mépris

NON à l'arrogance

NON au silence du gouvernement français sur les agissements d'Areva au Niger


Congrès Mondial Amazigh






Communiqué de presse


Ainsi donc, pour AREVA, le peuple touareg ne serait qu'une illusion !!!!

Un responsable d’AREVA s'en prend violemment à la communauté touarègue du Niger.

«L'État français ferait mieux, [...], de donner aux autorités nigériennes les moyens de mater la rébellion des Touareg », « ces hommes en bleu qui font rêver les hommes et chavirer le cœur des femmes mais ne sont qu'une illusion… »

Ces propos, rapportés par le journal «Le Canard enchainé», dans sa livraison du mercredi 5 novembre 2008, ont été tenus en présence du ministre français de l'Intérieur, Mme Michèle Alliot-Marie, lors d'un colloque organisé par un syndicat patronal français sur « la sécurité économique ».

La société actuellement nommée AREVA, qui exploite l'uranium dans les régions touarègues du nord du Niger depuis une quarantaine d'années et en a même eu le monopole durant ces décennies, s'apprête à démarrer l'exploitation d'une troisième mine qui serait l’une des plus grandes d'Afrique.

Dans ses revendications face aux autorités centrales du pays, la communauté touarègue du Niger demande légitimement qu'une partie des revenus de l'uranium lui revienne et pose régulièrement la question de l'impact écologique de ces exploitations sur la santé des populations locales.

L'indignation soulevée par cette déclaration est à la mesure des risques qu'elle fait courir au Niger en faisant croire que la force pourrait être un moyen de résolution des problèmes et que la France pourrait être un acteur de cette violence.

A travers cette déclaration, c'est l'ensemble du peuple nigérien qui est visé. Il appartient à l'État nigérien en tant que garant des intérêts de ses citoyens et de leur dignité de réagir de manière appropriée et d'assumer ses responsabilités à l’égard d'une communauté nationale déjà meurtrie par les événements actuels.

Les propos de ce responsable sont d'autant plus surprenants qu'aucune organisation touarègue n'a mis en cause la présence d'AREVA au Niger et encore moins menacé les intérêts de la France dans la Région.

La gravité de cette déclaration appelle donc une clarification de la stratégie d'AREVA au Niger, puisque ses exploitations sont situées sur ou très près des lieux de vie des Touaregs. Elle nécessite également une réaction sans ambiguïté de la part du gouvernement français sur la présence d'AREVA au Niger et la nature de la coopération qu'elle entend mener avec ce pays.

Les Touaregs sont en droit d'attendre une mise au point publique du gouvernement français sur cette affaire. En effet, ces propos, proférés par un amiral de la Marine française reconverti sans doute au moment de sa retraite en spécialiste de la sécurité au profit d’une société française implantée au Niger et tenus en présence d’un membre du gouvernement français , pourraient prendre une allure très officielle si le gouvernement français ne les désavouait pas dans des termes clairs et sans équivoque.


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