Un véritable carnage : 141 personnes, dont 103 membres des troupes du maréchal Haftar, ont été tuées, jeudi 18 mai, dans une attaque contre une base aérienne du sud de la Libye. Selon les médias locaux, le carnage a été perpétré par la Troisième Force, un groupe armé de la ville de Misrata, loyal au Gouvernement d’union nationale (GNA), soutenu par les Nations unies.
Selon les forces de Haftar, des civils ont été exécutés lors de l’attaque. D’après Ahmad al-Mesmari, porte-parole de l’ANL, cité par la radio française RFI, « les soldats tués revenaient d’un défilé militaire dans l’est de la Libye. La plupart d’entre eux n’étaient pas armés ». « Ils ont été exécutés », a-t-il affirmé.
Ce qu’a démenti un porte-parole de la troisième force. Selon ce dernier, toutes les personnes tuées lors de l’attaque étaient des combattants des troupes de Haftar. Selon l’ONG Human Rights Watch, qui s’appuie sur des témoignages, cité par le journal Al Hayat, « des dizaines de militaires de l’armée de (Haftar) ont été tués dans l’attaque dont certain d’une balle dans la tête dans ce qui semble être des exécutions sans jugement ».
Le GNA a annoncé avoir suspendu le ministre de la Défense, en attendant les conclusions de l’enquête, rapporte ce samedi l’agence allemande DW. Le Gouvernement d’union nationale de Fayez al-Sarraj, ainsi que le ministère de la Défense, avaient tous deux condamné préalablement l’attaque de jeudi, affirmant ne pas avoir donné d’ordre en ce sens, précise RFI. L’attaque, qui met fin à une trêve de plusieurs mois observée dans cette région du sud libyen, menace de faire voler en éclat l’ensemble du processus de réconciliation dans le pays.
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