dimanche 14 mai 2017

Abdourahmane Insar acteur de la société civile nigérienne, a été enlevé à son domicile hier soir à Agadez par 2 policiers sans mandats du régime de Mahamadou Issoufou





Abdourahmane Insar acteur de la société civile nigérienne, a été enlevé à son domicile hier soir à Agadez par 2 policiers sans mandats du régime de Mahamadou Issoufou
Cela en bafouant toutes les lois et règlements de la république qui protègent les droits des citoyens et leur liberté d'expression. 
Notre confrère de la société civile a été arrête parce qu'il militait pour faire toute la lumière sur la corruption de certains proches du président "socialiste" nigérien, notamment son ex chef de cabinet et actuel ministre Hassoumi, impliqué dans le scandale de l"#Uranuimgate
Ex chef de cabinet du président #HAssoumi200m est accusé d'avoir volé plus de 200 milliards de Franc CFA qu'il a caché dans des #Comptesoffshore à Dubaï
A noter que cette somme est le produit de vente de l’uranium extrait dans la région d'Agadez, d'ou est originaire Abdourahmane Insar.
Une région qui ne dispose même pas de route qui la relie au reste du Niger.

vendredi 12 mai 2017

Tamikrest - Wainan Adobat


Hassan Ag Fagaga : « Un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach »

Par  - à Bamako
L’assemblée régionale de Kidal n’est toujours pas opérationnelle. Pourtant Hassan Ag Fagaga, qui préside les nouvelles autorités intérimaires, y est installé depuis février. Rencontre avec un ancien chef rebelle qui a aujourd’hui une grande responsabilité dans l’application de l’accord de paix d’Alger.
Jeune Afrique : En tant que nouveau président du conseil régional de Kidal, quel message adressez-vous aux Maliens ? 
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Hassan Ag Fagaga : Je dis au peuple malien que la solution à la crise doit venir de l’intérieur du pays. Nous devons compter sur nos propre moyens et nos propres forces armées et non pas sur ceux qui viennent de l’extérieur.
Pourquoi le conseil régional ne fonctionne toujours pas à Kidal ?
D’abord, parce que nous n’avons pas encore fait la passation de service avec l’ancien bureau. Le gouvernement n’a envoyé ni le gouverneur ni le ministre de la Décentralisation pour que cela se fasse. C’est un blocage qui vient du gouvernement malien comme c’est le cas avec beaucoup d’autres structures prévues par l’accord de paix.
Pourtant il y a quelques semaines, le gouverneur était venu à Kidal, mais c’est vous qui avez refusé de le recevoir…
Le gouverneur était venu sans en informer quiconque. Lorsqu’il a atterri dans le camp de la Minusma à Kidal, il a commencé à appeler les gens au téléphone pour qu’on vienne le récupérer. Nous étions surpris par son arrivée, tout comme le bureau régional de la Minusma. L’arrivée du gouverneur n’était pas organisée, il est retourné à Bamako. D’ailleurs, le gouverneur lui-même a reconnu qu’il avait tort de venir ainsi.
La visite du gouverneur doit être sécurisée par le Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), mais pourquoi tardez-vous à en donner la liste des membres ?
D’abord parce que la Minusma n’a pas encore aménagé le camp du MOC à Kidal. Ce travail doit prendre quelques semaines. Nous voulons établir cette liste à la veille du départ de nos combattants au MOC pour éviter de fâcher des chefs d’unités ou de combattants, car beaucoup de gens veulent intégrer le MOC. Si cette liste est établie quelques jours avant, il y a aura des fuites et certains viendront se plaindre pour demander une place.
Aujourd’hui toutes les structures instituées par l’accord de paix ne sont encore que des coquilles vides
Le Conseil régional ne marche pas, le MOC tarde à venir… On a comme le sentiment que les choses ne bougent pas vraiment à Kidal…
Le problème vient du gouvernement malien qui ne veut pas revenir à Kidal selon la voie tracée par l’accord de paix et qui brûle les étapes. C’est pour cela qu’aujourd’hui toutes les structures instituées par l’accord de paix ne sont encore que des coquilles vides. La médiation internationale doit faire en sorte que toutes les parties signataires repartent rapidement vers l’application concrète de l’accord avant que la situation sécuritaire n’échappe à tout le monde.
Au niveau du MOC de Gao, des soldats volent des véhicules de leurs troupes mais aussi de la population… Des membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rebelles) sont fortement soupçonnés…
On s’est rendu compte que ces vols sont le fait de soldats de la CMA en complicité avec ceux de la Plate-forme. Les soldats voleurs se dirigent vers les zones contrôlées par la Plate-forme, car c’est là qu’ils ont des facilités pour se cacher. Et c’est aussi là qu’en général les véhicule volés disparaissent ou sont récupérés.
On a l’impression qu’à Gao en tout cas, le MOC amène plus d’insécurité que de sécurité…
Vous savez, Barkhane et la Minusma pensaient qu’il fallait mettre les combattants ensemble pour les former militairement afin de faire des patrouilles, mais je leur avais dit qu’il fallait aussi établir un programme d’éducation morale pour que ces jeunes changent de mentalité. Ils doivent savoir que les choses ont changé. Cela va prendre plus de temps certes, mais c’est nécessaire pour qu’ils puissent comprendre leur mission.
Qu’est-ce que vous pensez du nouveau groupe djihadiste « Jamaât Nasr al Islam wa al Mouminin » (JNIM, Groupe pour la victoire de l’islam et des fidèles) dirige par Iyad Ag Ghaly ?
On voit que les mouvements non signataires de l’accord de paix se sont mieux restructurés et ils multiplient les attaques. C’est une nouveauté. La situation sécuritaire demande une véritable union entre les parties signataires de l’accord de paix. Si les forces armées ne s’unissent pas pour sécuriser le pays, il risque d’y avoir des zones tampons au centre mais aussi au nord du pays, contrôlées par les jihadistes, et dont le but est d’empêcher la circulation de personnes entre deux zones du même pays.
Iyad dit qu’il se bat pour l’application de la charia. C’est une cause noble. Par contre, je n’approuve pas sa méthode pour y parvenir
On dit de vous que vous êtes un proche de Iyad Ag Ghaly, le chef du JNIM…
Iyad est un cousin mais ceux qui me connaissent depuis longtemps savent bien qu’on ne partage pas la même vision. Pendant la rébellion de 2005-2006, j’avais demandé un statut particulier pour les régions du Nord, qu’on appelle Azawad. Iyad lui était pour le gouvernement malien à l’époque.
Vous étiez dans le même mouvement, le Mouvement populaire de libération de l’Azawad (MPLA), devenu ensuite le Mouvement populaire de l’Azawad (MPA) en 1991…
Qui n’était pas MPLA à l’époque ? Lorsque nous sommes revenus de la Libye, tout le monde était dans le même mouvement. C’est après qu’il y a eu scission.
Aujourd’hui, êtes-vous d’accord avec l’action de Iyad Ag Ghaly ?
Iyad dit qu’il se bat pour l’application de la charia. C’est une cause noble. Par contre, je n’approuve pas sa méthode pour y parvenir. J’ai même un doute sur sa volonté réelle d’appliquer la charia. Notre prophète nous a enseigné que si on veut réussir une chose, il faut la faire dans la plus grande discrétion. C’est tout le contraire de ce que fait Iyad.
On dit souvent que les combattants jihadistes permutent, selon les circonstances, entre certains mouvements de la CMA et Ansar Dine d’Iyad Ag Ghaly. Est-ce que c’est vrai ?
Il faut d’abord comprendre qu’il est haram (interdit) pour un jihadiste de combattre pour une autre cause qui n’est pas celle de la charia. Or tous les mouvements au sein de la CMA sont signataires de l’accord de paix que les jiahadistes combattent. J’ai entendu aussi dire que les soldats de Barkhane combattent à nos côté à Kidal. Ce sont des discours de mauvais perdants à qui je dis qu’un jihadiste n’est qu’un homme comme les autres, avec une Kalach.

Pr Issa N’Diaye à propos de la montée du djihadisme au Mali : « La prolifération des medersas et mosquées d’obédience salafiste constitue un des leviers… »

Tjikan
Dans son analyse publiée sur Kénédugu Forum, le Pr Issa N’Diaye donne son point de vue sur le terrorisme et le djihadisme qui sont en train de monter en puissance ces derniers temps dans la region et particulièrement au Mali. Avec le franc-parler qu’on lui connait, il fait aussi des propositions de soulutions pour lutter contre ces phenomènes et pour le retour definitif de la paix au Mali.
Selon lui, la lutte contre le terrorisme est en réalité un champ d’affrontement et de complicité entre deux impérialismes, l’un occidental et l’autre arabo-salafiste. L’impérialisme arabo-salafiste dit-il est celui où les cadres arabophones servent de relais pour le financement des pétromonarchies du Golfe.

« Ceux-ci distillent un Islam réactionnaire et sectaire dans la conscience de la jeunesse malienne désorientée par la crise économique, la faillite de notre système éducatif,  la dégradation de nos cultures et valeurs de civilisation », a-t-il declaré. Avant de souligner que les tentatives de substitution de l’arabe à nos langues nationales jusque dans les salutations donnent une idée des tentatives d’acculturation au Mali.
« La prolifération des medersas et des mosquées d’obédience salafiste, surtout dans les quartiers déshérités, constitue un des leviers », a-t-il ajouté.
A en croire le Professeur Issa N’diaye, le paysage idéologique malien est saturé par les sectes et par les leaders religieux.
« L’argent des pétromonarchies du Golfe circule sans aucun contrôle jusque dans les villages les plus reculés. On parle de djihadisme dans le Nord du pays alors que la menace couve partout dans le Sud », a-t-il alerté.
Pour lutter contre le djihadisme et le terrorisme, le Pr Issa N’Diaye estime qu’il faut donner un coup d’arrêt à l’arabisme agressif et sectaire.
« La prolifération des regroupements à base ethnique un peu partout dans le pays, sous des patronymes divers, constitue elle aussi une menace dangereuse pour la cohésion nationale », a-t-il prevenu. Avant de prevenir que « seules nos cultures endogènes et nos langues peuvent nous en protéger. Les langues d’un peuple constituent sa racine, sa sève de vie. Y renoncer conduit inévitablement au suicide collectif. Il nous faut aussi sortir des analyses réductrices sur la lutte contre le terrorisme. Derrière ce vocable se cache une stratégie de chaos, de dislocation et d’émiettement de nos pays. Les mouvements djihadistes et leurs leaders sont sortis, pour la plupart, des laboratoires des services secrets occidentaux. On le sait depuis longtemps ». Et de poursuivre: « d’un côté, on crie au terrorisme, de l’autre, on vend des armes et on ferme les yeux sur les financements colossaux qui alimentent les forces djihadistes utilisées comme fantassins dans des guerres d’agression qui ne disent pas leur nom. La collusion entre ces deux impérialismes est stratégique même si quelquefois apparaissent des contradictions », a souligné le Professeur Issa N’diaye. Pour qui « il nous faut sortir de ces prétendues guerres contre le terrorisme. Elles nous enferment dans un cercle de dépendance sans fin et nous plongent dans un cycle infernal de violences inouïes. ».
Selon lui, avec la base militaire française de Tessalit, la France a obtenu un avantage stratégique décisif qui permet de tenir dans sa ligne de mire, tous les pays de la région, surtout l’Algérie, principal obstacle à la domination française dans cette partie de l’Afrique.
Pas de paix au Mali sans la coopération de l’Algérie
A en croire le Prof Issa N’diaye, ce n’est pas un hasard si la France  a réussi à substituer  à l’initiative algérienne à la base du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC) regroupant l’Algérie, le Mali, le Niger et le Mauritanie, le G5 Sahel regroupant le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad sans l’Algerie. Alors que ce pays est la  pièce maitresse de la sécurité au Sahel.
Pour lui, c’est à la lecture de ce contexte qu’il faut situer les condamnations de certains acteurs maliens tendant à faire porter à l’Algérie, la responsabilité de la situation d’insécurité au Nord du Mali.
« Il est clair qu’il n’y aura pas de paix au Mali sans une coopération au minimum avec l’Algérie. Les errements politiques du Mali et ses renversements d’alliance à répétition tantôt avec la Lybie, tantôt avec le Maroc ou avec l’Algérie, voire avec d’autres pays, ont largement contribué à décrédibiliser l’Etat malien », regrette le Pr N’Diaye. Selon qui, « le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali passe nécessairement par une alliance stratégique avec l’Algérie. Il ne s’agit pas d’être bêtement pro-algérien ou anti français. Il s’agit de faire ce qui est dans l’intérêt du pays. Il ne faut pas se leurrer. Il n’y a pas d’autre alternative. Il convient d’en discuter avec l’Algérie directement et en toute franchise en tenant compte des impératifs nationaux des deux pays », a-t-il ajouté. Et de preciser que la condition essentielle à cette alliance stratégique passe par la fermeture de toutes les bases étrangères au Mali.
«Il n’y aura ni de souveraineté nationale ni de paix avec des troupes étrangères sur notre sol. Il revient au Mali d’en créer les conditions. Et cela ne relève pas du miracle. Aux Maliens  d’aimer le Mali et de s’en soucier réellement. Pas uniquement dans des discours mais par des actes posés», a-t-il conclu.
Adama Dao, http://www.maliweb.net/societe/religion/pr-issa-ndiaye-a-propos-de-montee-djihadisme-mali-2240302.html

jeudi 11 mai 2017

MUSIQUE BLUES DU SAHARA ALGERIEN - MEDITATION DEPAYSEMENT

Libye: Bensouda promet une enquête

  • 9 mai 2017
Selon les estimations de l'Onu, les migrants ayant quitté la Libye pour l'Europe ont augmenté de 50% cette année par rapport à 2016Copyright de l’imageGETTY IMAGES
Image captionSelon les estimations de l'Onu, les migrants ayant quitté la Libye pour l'Europe ont augmenté de 50% cette année par rapport à 2016
La procureure de la cour pénale internationale était lundi devant le conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Libye.
Devant le conseil de sécurité Fatou Bensouda a dit être consternée par des informations crédibles selon lesquelles la Libye est devenue un marché de trafic d'êtres humains.
Des crimes y compris meurtres, viols et actes de torture, ainsi que des exécutions sommaires perpétrées par les forces gouvernementales, sont présumés monnaie courante, dans ce pays.
Ces actes sont perpétrés sur de milliers de migrants, dont des femmes et des enfants, retenus dans des centres de détention en Libye, a déclaré la procureure de la CPI.
Elle a indiqué que son institution était en train de collecter des éléments sur ces crimes présumés avec possibilité d'ouvrir une enquête sur ces atrocités qui pourraient relever de la compétence de la CPI.
Ces derniers temps, plusieurs témoignages de victimes et d'organisations de défense des droits de l'homme ont révélé un important trafic d'êtres humains, entretenu par des passeurs et des éléments des milices opérant en Libye.
http://www.bbc.com/afrique/region-39853352

Libye : le ministre des Affaires étrangères demande au maréchal Haftar d’accepter une autorité civile

10-05-2017 16:02
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Quelques jours après la rencontre à Abou Dhabi entre le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed al-Taher Siala, a dit que ce rival du pouvoir qui dirige les forces armées des autorités installées dans l’est du pays doit accepter une autorité civile pour espérer jouer un rôle en Libye
« Monsieur Haftar doit d’abord accepter de travailler sous une autorité civile et donner officiellement son approbation à l’accord politique » interlibyen signé en 2015 et dont est issu le gouvernement d’union nationale, a déclaré le chef de la diplomatie libyenne depuis Alger. « Le maréchal Haftar a été nommé par un Parlement élu par le peuple libyen. Il est le chef de l’armée libyenne. Il n’y a aucun doute là-dessus », a-t-il ajouté.
Le ministre réagissait à une polémique dans son pays à la suite de ses déclarations la veille lors d’une conférence de presse dans la capitale algérienne, à l’issue d’une réunion des pays voisins de la Libye.
Selon des témoins, les propos Mohamed al-Taher Siala n’ont pas été bien accueillis par une milice loyale au gouvernement d’union pour la simple raison qu’il reconnaissait la légitimité du maréchal Haftar sur le Parlement. « La légitimité qu’il tire du Parlement est contraire à l’accord politique », a estimé Al-Nawassi, une puissante milice de la capitale libyenne dans un communiqué.
L’accord interlibyen sus évoqué ne prévoyait aucun rôle pour le maréchal Haftar qui est accusé par le gouvernement d’union nationale de vouloir prendre le pouvoir et instaurer une nouvelle dictature. Quant à ce gouvernement soutenu par la communauté internationale et mis en place aux termes de cet accord négocié sous l’égide de l’ONU, il est installé à Tripoli en mars 2016. Depuis lors, son autorité est contestée par le maréchal, l’homme fort de l’est du pays où il est appuyé par un Parlement élu et un gouvernement parallèle basés dans cette partie de la Libye.  
Nestor N'Gampoula
http://www.adiac-congo.com/content/libye-le-ministre-des-affaires-etrangeres-demande-au-marechal-haftar-daccepter-une-autorite

Niger : une manifestation contre la corruption dispersée après interdiction

 
© TV5MONDE

A Niamey, capitale du Niger, un rassemblement organisé par un collectif de la société civile a été violemment dispersé par les forces de l'ordre mercredi 10 mai 2017. La manifestation visait à dénoncer, entre autres, la corruption, l'impunité et les pénuries d'électricité. Les organisateurs disent avoir été prévenus trop tard, de l'interdiction de se rassembler.

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Les forces de l'ordre nigériennes ont dispersé à coups de grenades lacrymogènes, mercredi 10 mai 2017 à Niamey, une manifestation interdite qui avait été programmée par un collectif de la société civile contre "la mauvaise gouvernance" et les pénuries d'électricité, a constaté un journaliste de l'AFP.

Tôt dans la matinée, un détachement de policiers avait pris position sur une des grandes places de la capitale choisie comme lieu du rassemblement et des dizaines de personnes qui avaient commencé à se regrouper ont été dispersées. "Ils nous ont lancé des grenades lacrymogènes alors que les gens n'étaient pas informés de l'interdiction et, nous-mêmes, ils nous l'ont notifiée tardivement", a expliqué à l'AFP Maikoul Zodi, un des organisateurs du mouvement.

Les autorités de Niamey ont interdit la manifestation pour "risques de troubles à l'ordre public", a déclaré M. Zodi, également membre la campagne internationale "Tournons la page pour l'alternance démocratique en Afrique". "Ce n'est pas vrai, l'arrêté d'interdiction a été notifié aux organisateurs dès le 8 mai et non tardivement comme ils prétendent", a vigoureusement réagi une source au ministère nigérien de l'Intérieur, qui a transmis à l'AFP une copie de l'interdiction de manifester. "Donc, les organisateurs n'ont pas respecté les lois en vigueur. Pourquoi manifester les jours ouvrables alors qu'ils peuvent manifester tous les samedis et dimanches de chaque semaine sans aucun problème ?", a ajouté cette source.
 

Contre la corruption, entre autres


La manifestation visait à "dénoncer la corruption, l'impunité et surtout le détournement de deniers publics" mais aussi "les pénuries d'électricité" et "la déperdition du système éducatif", a expliqué Moussa Tchangari, un autre organisateur.

En janvier, les autorités municipales avaient interdit par un arrêté toute manifestation de rue durant "les jours ouvrables". En décembre 2016 et février 2017, des manifestations avaient déjà été organisées à Niamey par la société civile contre le gouvernement du président Mahamadou Issoufou et la vie chère. Les partisans du régime avaient organisé en réponse une grande manifestation de soutien au président début janvier.

Le Niger est un pays sahélien presque entièrement désertique et parmi les plus pauvres du monde. Son économie est affectée par la chute du cours du pétrole - dont il est un modeste producteur depuis 2011 - et la baisse du prix de l'uranium, dont il est un grand producteur mondial.

Une partie des ressources est absorbée par la lutte contre les  jihadistes venant du Mali et des islamistes du groupe nigérian Boko Haram, qui mène régulièrement des attaques meurtrières au sud-est du Niger.

Accord judiciaire "historique" entre le Niger, le Tchad et le Mali


Accord judiciaire "historique" entre le Niger, le Tchad et le Mali

TCHAD

Le Niger, le Mali et le Tchad, confrontés aux attaques jihadistes et trafics de toutes sortes, ont signé mardi à Niamey un accord “historique” de coopération judiciaire, a rapporté mercredi la radio publique nigérienne.

“Les frontières entre le Mali, le Tchad et le Niger n’existent plus en matière judiciaire”, a commenté le ministre tchadien de la Justice, Mahamat Hassan, qui salue “un accord historique” dans “la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière”.
“La signature de l’accord intervient à un moment où nos Etats sont confrontés aux grands défis de l’heure, le terrorisme et le crime organisé, le trafic de drogues, la traite des personnes et le trafic des armes”, a déclaré le ministre nigérien de la justice, Marou Amadou.
L’accord de coopération judiciaire, signé par les ministres de la Justice de ces trois pays de la bande sahélienne, prévoit la mise en place de commissions rogatoires internationales, l‘échange entre les Etats des actes judiciaires, la comparution des témoins, experts et personnes poursuivies et une politique de coopération en cas d’extradition.
Il autorise également des enquêtes conjointes et le transfert des poursuites.
“L’ingéniosité des terroristes et des trafiquants a pris le pas” sur les procédures judiciaires classiques “longues et complexes”, a expliqué Marou Amadou.
Les trois pays sont en proie à de nombreuses attaques des groupes jihadistes sahéliens ou du groupe nigérian Boko Haram.
Le désért est aussi propice aux trafics de drogue et d’armes ainsi qu‘à l’immigration clandestine.
AFP