samedi 23 janvier 2016

Tamoudre.org

138 projets MINUSMA au Mali

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Mission des Nations Unies au Mali – MINUSMA·vendredi 22 janvier 2016
74 finalisés projets ont déjà été finalisés par la MINUSMA et 64 sont en cours de réalisation. Entre le 1er juillet 2015 et le 30 juin 2016, un budget de 4 millions de dollars sera […]

Nord du Mali : la guerre est déclarée entre le MNLA et Iyad Ag Ghali

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Jeuneafrique.com –Baba Ahmed – à Bamako –22 janvier 2016 à 16h21
Comment tout a commencé…
C’est en janvier 2014, à Aguelhok (160 km, au nord de Kidal), que les premiers heurts surviennent. Une unité du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) chargée de la lutte contre le […]

Barkhane risque le grand écart

aqmi
Huffingtonpost.fr/Guillaume Larabi, Officier de l’armée de Terre Publication: 22/01/2016 12h04
L’attaque sanglante de l’Hôtel Splendid à Ouagadougou le 15 janvier 2016 a de nouveau endeuillé le Sahel et le monde. Mais l’enlèvement de deux Australiens le même jour est un signe bien plus inquiétant. Le Sénégal, la Guinée, le […]

Comment l’Etat islamique est parti à l’assaut de l’Afrique

daech
Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional)-Le Monde.fr Le 22.01.2016
C’est le résultat le plus dangereux de l’effondrement du pouvoir de Mouammar Kadhafi. Depuis la disparition du Guide libyen, en 2011, au terme d’une révolution devenue guerre civile, appuyée militairement par une coalition réunissant pays occidentaux (France en tête), […]

Paix au Mali : Le nouveau rôle d’Alger

signature
El Watan -Beratto Leïla
Plus de 6 mois après la signature de l’Accord de paix intermalien, une réunion s’est tenue à Alger, lundi, pour tenter de dénouer les blocages. Inquiets des attaques terroristes dans la région, les participants ont rappelé l’urgence d’appliquer l’accord de paix.
La réunion a huis […]

Processus de paix au nord Mali : Alger et Bamako satisfaits

signature
Elmoudjahid.com/
Sur invitation de S.E.M. Ramtane Lamamra, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, chef de file de la Médiation, une réunion consultative de haut niveau élargie aux membres du Comité de suivi de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du […]

Moussa Ag Infahi, directeur général de la Police nationale : « La police malienne est un corps malade à laquelle nous voulons apporter une thérapie appropriée »

Moussa-Ag-Infahi
MaliJet
C’est du moins ce qu’a laissé entendre le directeur général de la Police nationale, Moussa Ag Infahi, au cours de la conférence de presse qu’il a animée ce jeudi 21 janvier 2016, à la Direction générale de la Police nationale. Objectif : informer les hommes et […]

Infos dernières, Studio Tamani

mines
Studio Tamani
– Le président Tchadien a annoncé lors de sa visite à Ouagadougou qu’il convoquerait un sommet des chefs d’État du G5 Sahel, Burkina, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, plus la France en matière de lutte contre le terrorisme.
– Le ministère de la Défense a réuni les documents […]

Mali: «la paix est encore précaire» à Gao

gao
RFI- David Baché
Au Mali, l’application de l’accord de paix signé entre Bamako, les ex-rebelles de la CMA et les milices pro-Bamako de la Plateforme piétine, et ce alors que les Maliens en attendent beaucoup. C’est valable dans tout le pays et peut-être encore plus dans les régions du […]

Mali : Le Front de Libération du Macina revendique deux attaques

terroriste
ALAKHBAR (Nouakchott)
Le Front de Libération du Macina (FLM) a revendiqué deux attaques contre les forces armées et de sécurité du Mali, à travers un communiqué dont Alakhbar a reçu copie.
La première attaque a « visé la police près de Mopti » tandis que l’autre « avait comme […]

Niger : vers une candidature unique de l’opposition au second tour de la présidentielle

Urne_Afrique120509275
Jeune Afrique-Mathieu Olivier
Alors que Mahamadou Issoufou affiche sa volonté de remporter l’élection présidentielle du 21 février au premier tour, l’opposition compte bien contrecarrer ses plans. Un protocole d’accord doit être signé dimanche entre ses principaux candidats pour un ralliement au mieux placé en cas de second tour.

735 millions de dinars pour le développement du chef-lieu de wilaya de Tamanrasset

Tam
El Watan
Une cinquantaine de projets viennent d’être lancés dans la commune de Tamanrasset dans le cadre du plan communal de développement (PCD).
L’année qui vient de commencer verra la concrétisation de plusieurs opérations de développement pour une enveloppe budgétaire de quelque 735 millions de dinars dédiés à l’extension et […]

Les journées des arts populaires à Tamanrasset ont mis en exergue le riche patrimoine saharien

chameaux
APS DZ
TAMANRASSET – Les journées culturelles des arts populaires accueillies, une semaine durant, par la capitale de l’Ahaggar Tamanrasset ont permis de valoriser le riche patrimoine artistique et culturel saharien, a affirmé jeudi le président de l’association culturelle « Assarou n’Ahaggar » de Tamanrasset (partie organisatrice).
Animées par plus […]

L’Etat islamique rattrapé par l’austérité

daech
Le Monde.fr | 22.01.2016 à 10h02 | Par Madjid Zerrouky
Dans sa volonté farouche d’édifier un Etat – ou du moins d’apparaître comme tel –, l’organisation Etat islamique (EI) découvre une règle immuable selon laquelle guerre et prospérité font rarement bon ménage. Et réalise que combattre tous ses […]

Finance islamique : l’ONU invite une fois encore à y recourir

finance islamique
Al-Kanz
Des organisations internationales préconisent régulièrement de recourir à la finance islamique.
Finance islamique. En 2009, Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie et président de la commission d’experts sur la réforme du système monétaire et financier international à l’ONU, recommandait de recourir à la finance islamique pour sortir du […]

Manip: « 200 morts dans un 4×4 militaire en plein Kidal » !

moutons
Malijet
D’un site mauritanien désormais bien connu, nous avons appris que deux attaques auraient été menées ces derniers jours dans les environs de Kidal contre un véhicule des forces de sécurité de la Minusma et un autre véhicule des Barkhane, causant la mort d’une bonne dizaine d’entre eux. Aussitôt […]

Laurent Bigot : « La France n’a plus de politique étrangère »

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L’Opinion
Pour l’ancien diplomate français, Paris a emboîté le pas de la doctrine américaine perçue comme illégitime au Moyen-Orient et en AfriqueLaurent Bigot a quitté la diplomatie française pour monter le cabinet de consultance Gaskiya. Critique à l’égard de la politique étrangère de la France, il a préféré reprendre […]

La France poursuit sa stratégie au Sahel, malgré les attentats au Mali et au Burkina

Tigharghar helico contre plongee_0
Jeune Afrique avec AFP-21 janvier 2016 à 09h22
La France va poursuivre son opération antiterroriste au Sahel dans son format actuel, malgré les deux attentats qui viennent de toucher Bamako et Ouagadougou. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian, mercredi.
Vendredi 15 janvier, […]

Menaces dans le Sahel : ouvrons les yeux !

corruption
Le Monde.fr Le 18.01.2016 à 11h58 Laurent Bigot (Chroniqueur Le Monde Afrique)
Le terrorisme a encore frappé et, cette fois-ci, c’est Ouagadougou qui a été visé. Le peuple burkinabé célébrait hier l’élection de son nouveau président, aujourd’hui il pleure ses morts. Malheureusement, tout le mondes’attendait à ce […]

Infos dernières, Studio Tamani

mines
Studio Tamani,20 janvier
– Les gouverneurs des deux nouvelles régions administratives de Taoudénit et Ménaka créées dans le nord du pays ont été nommés, lors du dernier conseil des ministres. Une décision justifiée par les autorités maliennes comme conforme aux accords de paix qui prévoient une décentralisation accrue.
– Le […]

Régionalisation: deux nouvelles Régions créées au Mali

mali
Le Pays
Le Mali connait une nouvelle réorganisation du territoire avec la création de deux nouvelles régions administratives au nord. En effet, le conseil de ministre de ce mardi 19 janvier vient d’acter la création de ces deux nouvelles entités.
Il s’agit de la région de Taoudéni qui était […]

Mali: nomination des gouverneurs de deux nouvelles régions dans le Nord,Taoudénit (nord-ouest) et Ménaka (nord)

mali
Maliactu
Les gouverneurs des deux nouvelles régions administratives créées dans le nord du Mali ont été nommés, une décision justifiée mercredi par les autorités comme conforme aux accords de paix qui prévoient une décentralisation accrue.
Selon un communiqué du Conseil des ministres mardi soir, les régions de Taoudénit (nord-ouest) […]

Gao,le rôle des jeunes et des femmes dans les accords de paix

tessalit
Minusma
La Direction Régionale de la Jeunesse de Gao a accueilli les 16 et 17 janvier un atelier de formation sur l’implication et le rôle des jeunes et des femmes dans la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, une […]

« L’Algérie, notre épée de Damoclès »

petrole
Le Point Afrique – Publié le 21/01/2016 à 14:16
Dans Le Postillon du Point n° 2263, l’économiste Nicolas Bouzou explique que la France doit se préoccuper de l’Algérie, un voisin au bord de l’effondrement économique.
La révolution des énergies conventionnelles est commencée et ses conséquences pourraient nous […]

Le mythe de l’Etat islamique démonté par des réfugiés

daech
Bfmtv.com/
Installé entre l’Irak et la Syrie, le territoire contrôlé par Daesh est censé être la vitrine de l’organisation. Mais des rescapés de Raqqa, qui fuient en masse la capitale du « califat », racontent ses exécutions barbares et sa charia féroce.
Dans les images de propagande […]

samedi 16 janvier 2016

Par Jean-Dominique Merchet
Secret Défense
Rien de ce qui est kaki, bleu marine ou bleu ciel ne nous sera étranger

Ouagadougou : l’opération française Barkhane à nouveau contournée

Une attaque terroriste a fait « au moins 23 morts » dans un hotel de la capitale du Burkina.
        
Des militaires français et américains avant l'assaut de l'hôtel Splendid à Ouagadougou, dans la nuit de vendredi à samedi
© Reuters
Après Bamako le 20 novembre, Ouagadougou le 15 janvier : Barkhane, l’opération militaire française au Sahel, a une nouvelle fois été contournée par son principal ennemi, le groupe Mourabitoune de Mokhtar Belmokhatar, proche d’AQMI (Al Qaïda au Maghreb Islamique). Au moins une vingtaine de personnes ont trouvé la mort la nuit dernière au cours d’une attaque terroriste dans la capitale du Burkina. Les forces spéciales françaises sont intervenues. 
Alors que l’armée française traque les groupes armés terroristes (GAT) dans les zones désertiques du nord du Mali et du Niger - à grand renfort de moyens - c’est au sud et en ville que ceux-ci frappent là où cela fait mal, dans les hôtels des capitales qui servent de QG aux « Blancs ». Quand la « neutralisation » d’un GAT par l’armée française fait l’objet d’une brève dans les journaux, une attaque terroriste dans un hôtel reste à la Une des télévisions pendant des heures... Les djihadistes marquent des points médiatiques et c’est exactement cela qu’ils recherchent, sachant que le terrorisme est d’abord une arme de communication massive.
Pour se rassurer, les milieux militaires français expliquent que c’est parce que les terroristes ne peuvent plus agir dans le nord où leur liberté de manœuvre est contestée par l’armée française qu’ils opèrent dans le sud sous la forme d’attentats. Ce n’est pas faux, mais l’explication est au fond sans conséquence : l’ennemi évolue, s’adapte et conserve l’initiative. Il parvient à contourner les 4 000 hommes de l’opération Barkhane et leur quarantaine d’aéronefs divers. Il vient frapper au cœur de la capitale burkinabé, à quelques encablures du PC de l’opération Sabre - c’est-à-dire des forces spéciales françaises (près de 400 hommes) engagées au Sahel. 
À Paris, comme nous le rapportions récemment, on commence à s’interroger sur les « rendements décroissants » de Barkhane, qui coûte 700 millions par an... et dont on ne voit pas le terme. En 2015, selon nos calculs, il n’y a eu que neuf TIC (Troops in contact), le terme convenu pour affrontements armés avec les GAT et ils ont abouti à la « neutralisation » d’une quarantaine de combattants ennemis. 
Comme Sentinelle sur le territoire national, Barkhane est victime du syndrome de la ligne Maginot. Ces opérations empêchent l’ennemi de passer là où l’on a décidé qu’il ne passerait pas, mais il n’en a cure et prend un autre chemin. Ce fut Sedan en 1940, le Bataclan le 13 novembre - comme le chef d’état-major de l’armée de terre l’a lui-même reconnu.  C’est, après Bamako, Ouagadougou aujourd’hui. 
Les discours d’autosatisfaction, tel que celui prononcé par François Hollande jeudi à l’occasion de ses vœux aux armées, ne sont plus à la hauteur de la situation militaire à laquelle nos armées font face. Trois ans après la guerre victorieuse au Mali, l’ennemi s’est adapté : toute la question est désormais de savoir comment nous allons nous adapter à son adaptation. 
Hôtel Splendid de Ouagadougou : Aqmi revendique l'attaque
 
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Hôtel Splendid de Ouagadougou : Aqmi revendique l'attaque
01:54

Attaque terroriste à Ouagadougou: derniers bilans et réactions

RFI- 16-01-2016 à 13:50
Les opérations de sécurité ne seraient pas encore terminées au Burkina-Faso. Toute la nuit, les forces de sécurité ont lutté contre les terroristes qui occupaient un hôtel de luxe de la capitale, le Splendid Hôtel, depuis vendredi soir. Selon le ministère de l’Intérieur, il y a eu au moins 23 morts côté civils. Du côté des assaillants, quatre jihadistes ont été tués.
Papier mis à jour régulièrement
Des soldats français se positionnent face à l’hôtel Splendid à Ouagadougou, le 16 janvier.
© REUTERS/Stringer

L’assaut lancé aux alentours de 1h30 (heure locale et TU) a permis d’évacuer 126 personnes, dont une trentaine de blessés. Le bilan provisoire communiqué par le président burkinabè Roch Marc Kaboré fait état d’au moins 23 morts de plusieurs nationalités. Sur son compte Twitter, Gilles Thibault, l’ambassadeur de France, indique que l’attaque a fait 27 morts, que la nationalité des décédés n’est pas encore connue et « qu’environ 150 personnes de 18 nationalités différentes » ont été « évacuées et traitées par le centre de soins primaires ».
Confusion sur les bilans
Du côté des assaillants, trois jihadistes ont été tués au Splendid Hôtel par les forces de sécurité burkinabè, appuyées par les forces françaises et américaines. « Il s’agit d’un Arabe et deux Africains noirs », a déclaré le ministre de la Sécurité, Simon Compaoré.
Selon un officier de gendarmerie burkinabè, un quatrième islamiste armé a été tué dans l’hôtel Yibi, où il s’était retranché après l’assaut donné par les forces de sécurité contre le Splendid Hôtel. L’officier a précisé que deux femmes faisaient parties du commando jihadiste. Mais cette information n’est pas confirmée.
L’attentat a été revendiqué par al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), au nom du groupe al-Mourabitoune à l’origine en novembre dernier de l’attaque meurtrière contre un autre hôtel fréquenté par les Occidentaux, le Radisson Blu à Bamako.
Les réactions
Présent sur place ce samedi 16 janvier au matin, le président Roch Marc Christian Kaboré a appelé le peuple burkinabè au « courage » et à la « vigilance ». Le Burkina Faso « n’a jamais plié l’échine devant quoi que ce soit et ce n’est pas aujourd’hui que cela va commencer », a également assuré à la presse le président burkinabè.
Pour Guy Hervé Kam, avocat et porte-parole du Balai citoyen, un mouvement de la société civile bukinabè interrogé sur RFI, cette attaque jihadiste au cœur de Ouagadougou, est un coup dur pour la démocratie : « Nous venons de sortir des élections, aujourd’hui il y a pas mal d’interrogations qui se posent après cette attaque qui est revendiquée par Aqmi. Mais nous nous interrogeons toujours au Burkina sur les mobiles de cette attaque. Et la rapidité avec laquelle l’attaque a été revendiquée nous fait penser forcément que, oui, c’est une attaque contre la démocratie. »
« On savait pertinemment, poursuit Guy Hervé Kam, qu’on ne pouvait pas être un îlot dans cet océan de terrorisme en Afrique de l’Ouest. Mais c’est vrai que, depuis quand même un certain temps, la menace était plus pressante parce qu’on n’oublie pas aussi les relations supposées que l’ancien régime avait avec les groupes jihadistes qui sévissent en Afrique de l’Ouest. Et depuis lors, bien entendu, on se disait que ça pouvait arriver à tout moment. On a vu que c’est arrivé dans le Nord, c’est arrivé à l’Ouest, et on se disait quand même que Ouagadougou étant vraiment au centre, c’était assez compliqué. Mais voilà, c’est arrivé et le coup dur nous atteint en plein cœur. »
Le président français François Hollande a dénoncé de son côté une « odieuse et lâche attaque » et assuré que « les forces françaises apportent leur soutien aux forces burkinabè ». Le responsable du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a pour sa part exprimé sur les réseaux sociaux, « tout son soutien au peuple burkinabè durement touché par la barbarie terroriste ».
http://www.rfi.fr/afrique/20160116-dernier-bilan-attaque-terroriste-ouagadougou-assaut

Haut Conseil pour l’Unite de l’Azawad – HCUA-Bureau du Burkina Faso.

Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). COMMUNIQUÉ N°001/01/2016


La Coordination des Mouvements de l’Azawad a appris que dans la matinée de ce jour Vendredi 15 Janvier 2016,une colonne des forces armées maliennes est tombée dans une embuscade tendue par des hommes non encore identifiés.
La CMA condamne sans réserve cette attaque.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad informe l’opinion nationale et internationale que suite à cette attaque les forces armées maliennes ont conduit une expédition punitive contre les campements nomades se trouvant aux environs du lieu de l’attaque,notamment à Zinzin et Wana (axe Goundam-Tombouctou).
Lors de cette expédition les FAMA ont procédé à des arrestations brutales suivies d’exécutions sommaires et barbares d’au moins 4 civiles touaregs.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad condamne avec la dernière énergie ces actes d’un autre âge et appelle le Gouvernement malien à faire toute la lumière sur ces crimes odieux et à traduire les coupables devant la justice.
La CMA appelle également la division droit de l’homme de la MINUSMA à enquêter sur cette violation grave des droits humains.
Bamako le 15 Janvier 2016.
Pour la Coordination des Mouvements de l’Azawad:
Almou Ag Mohamed
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LE RETOUR DES APPRENTIS-SORCIERS

Publié le 16 janvier 2016 (rédigé le 1er janvier 2016) par Raphaël Granvaud
Tandis qu’un accord fragile a été imposé sous l’égide de l’ONU, une coalition internationale se met en place pour combattre l’organisation État islamique en Libye.
Il y a un peu plus d’un an, le ministère de la Défense commençait à préparer les esprits à une nouvelle intervention militaire en Libye, avec comme point d’orgue les appels en ce sens de quelques chefs d’État africains au sommet de Dakar sur la sécurité (cf. Billets n°242, janvier 2015). Mais « les Affaires étrangères étaient, jusqu’à présent, parvenues à freiner les ardeurs guerrières de l’Hôtel de Brienne », selon le journaliste Jean-Dominique Merchet (L’Opinion, 17/12). Et de fait, les postures martiales avaient été provisoirement remisées pour laisser la place à l’action diplomatique. Pendant neuf mois, un émissaire de l’ONU, Bernardino León, a mené une médiation entre les différents protagonistes des deux parlements rivaux qui se disputent la légitimité populaire, celui de Tobrouk (reconnu par la « communauté internationale ») et celui de Tripoli. Mais l’impartialité de sa démarche a été entachée par la révélation d’un conflit d’intérêt, compte-tenu de ses liens mercantiles avec les Émirats arabes unis, qui, comme l’Egypte, soutiennent militairement le général Khalifa Haftar, bras armé du parlement de Tobrouk [1]. Certains reprochent également au diplomate onusien sa méthode, privilégiant les relations bilatérales au détriment d’un dialogue direct entre les protagonistes libyens. En octobre dernier, faute de consensus autour de son dernier projet d’accord sur un gouvernement d’union, León tentera de passer outre l’opposition des deux parlements avant de céder la place à un nouveau représentant de l’ONU, l’Allemand Martin Kobler.

Un accord au forceps

Si les médiations inter-libyennes sont officiellement conduites sous l’égide de l’ONU depuis janvier 2015, il faut également compter avec l’ingérence de nombreux autres acteurs étrangers : chancelleries occidentales, pays voisins d’Afrique du Nord, monarchies pétrolières de la Péninsule arabique… mais aussi avec les dynamiques internes : ainsi le 6 décembre, était annoncée à Tunis la signature d’un autre accord, négocié secrètement par des délégations issues des deux camps,« sans ingérence étrangère et sans conditions préalables » selon les termes de ces dernières. Il a été immédiatement dénoncé dans un communiqué commun par les ambassadeurs pour la Libye de France, de Grande-Bretagne, d’Espagne, d’Allemagne, des Etats-Unis, ainsi que par la délégation de l’Union européenne comme une « tentative de dernière minute de faire dérailler le processus des Nations unies » (LeMonde.fr, 9/12). Martin Kobler a donc repris les négociations où son prédécesseur les avait laissées, aboutissant le 17 décembre à la signature d’un accord dit de Skhirat, au Maroc. Le 23, une résolution de l’ONU (n°2259) validait l’accord et appelait toutes les parties libyennes à s’associer au processus et à reconnaître comme seul légitime le « Gouvernement d’entente nationale » qui doit être formé dans un délai de 30 jours, les États occidentaux agitant la menace de sanctions éventuelles contre les personnalités qui s’y opposeraient.

Trois gouvernements pour le prix de deux

S’il faut espérer que cette démarche aboutisse à terme à une réunification politique du pays et mette fin à la guerre civile, rien n’est moins sûr. Comme l’ont noté des chercheuses auditionnées par les parlementaires français, « il ne faut pas s’illusionner sur la représentativité, la légitimité et le poids politiques des négociateurs de l’accord » [2]. Ainsi le « gouvernement d’union » est venu s’ajouter, et non se substituer, aux deux autres déjà existants, et certains observateurs pointent le risque de voir apparaître une nouvelle ligne de fracture entre partisans et opposants de l’accord de Skhirat, qui, loin de les résoudre, se superposerait aux clivages actuels (idéologiques, géographiques, communautaires, militaires ou religieux), dans un paysage politique marqué par une extrême fragmentation, avec de multiples groupes d’intérêt eux-mêmes adossés à des milices. Par ailleurs, les perspectives d’un large ralliement à l’accord de Skhirat sont d’autant plus fragiles que ce dernier heurte le nationalisme libyen, largement partagé en dépit des multiples divisions que connaît le pays, le futur gouvernement d’union apparaissant déjà, non sans raison, instrumentalisé et sous influence des puissances occidentales.

Légitimer « l’aide » occidentale

Les Américains et les Européens n’ont en effet pas caché que leur regain d’intérêt pour la Libye tient uniquement à la présence de l’État islamique d’une part, qui menace (sans en avoir les moyens pour le moment) de s’étendre dans le reste du pays depuis la région de Syrte qu’il contrôle, et d’autre part à l’inquiétude que suscite l’absence de contrôle sur l’immigration clandestine à destination de l’Europe depuis la chute du dictateur. « Dès que ce gouvernement sera opérationnel, soulignent des diplomates, il pourra demander de l’aide pour combattre les jihadistes de l’EI, qui ont pris pied en Libye, et pour juguler l’émigration vers l’Europe à partir de ce pays. » (AFP, 23/12). Comme l’a indiqué la députée Nicole Ameline (Rfi, 4/12), coauteure d’un rapport d’information parlementaire sur la Libye [3], il s’agit d’ « un accord qui donnera lieu à une feuille de route qui est déjà programmée ». Une nouvelle coalition Selon l’Opinion (17/12)« le ministère de la Défense et l’État-major des armées poussent à la roue pour une nouvelle intervention militaire avec les alliés occidentaux et arabes. » Après les attentats de novembre, Hollande, Valls et Le Drian ont en effet multiplié les déclarations indiquant qu’après l’Irak et la Syrie, c’était la Libye qui était dans la ligne de mire. Si l’on en croit une enquête du Figaro (23/12) corroborée par Le Canard Enchaîné du même jour, « Paris prépare les plans d’une intervention et tente de mettre sur pied une coalition internationale ». Il s’agirait d’une force de 6000 hommes, destinée à appuyer les forces libyennes, à aider à leur restructuration mais aussi à sécuriser les institutions du futur gouvernement d’union. L’Italie, dont la compagnie pétrolière ENI tire 17 % de sa production d’hydrocarbure de Libye (Total continue également de produire, mais à moindre échelle) et qui s’est fortement impliquée pour la signature de l’accord final, s’est déclarée prête à « un rôle guide pour la stabilisation de la Libye ». Quant à la Grande- Bretagne, elle contribuerait pour 1000 hommes, plus des commandos des forces spéciales « pour cibler les positions de Daech dans le pays ».

Réticences libyennes

Officiellement, il ne s’agira que de répondre à l’appel du futur gouvernement d’union et de n’intervenir qu’en soutien des forces libyennes plus ou moins réunifiées. Mais même dans ce cas de figure, l’ingérence militaire étrangère sera mal vécue. « Même les Libyens les moins mal disposés à l’égard des Occidentaux sont persuadés que le but ultime de tout cela est de bombarder encore leur pays », relevait P. Haimzadeh (Le Point Afrique, 7/12). Ainsi par exemple le député Abderrahman Swehli, proposé par l’ONU pour diriger le Conseil d’État en cas d’application de l’accord du 17 décembre, qualifiait de « stupides » les partisans d’une intervention étrangère : « je pense qu’il y a un certain nombre de personnes qui sont à la limite : en cas d’incursion, ils rejoindraient l’EI contre les Occidentaux. Il faut que ce soit les Libyens qui les combattent pour les contenir » (Le Figaro, 23/12). L’efficacité de la « feuille de route » occidentale, pour peu qu’elle se mette en place, paraît donc incertaine. Et rien ne dit pour l’heure que le gouvernement d’union va réussir à s’imposer en Libye. Or même dans cette hypothèse, il semble bien que l’intervention étrangère resterait d’actualité.

La guerre a commencé

Le Drian a exclu officiellement une nouvelle opération en Libye (RTL, 14/12), estimant que les Libyens avaient « les moyens militaires entre eux pour enrayer la progression de Daech ». Mais, selon Le Figaro (23/12)« faute d’un accord politique (…) entre Libyens, la France "poursuivrait son travail" pour mettre sur pied une coalition militaire. L’Italie serait partante, la Grande-Bretagne également, et l’opération bénéficierait du soutien américain. » L’intervention « est jugée indispensable à l’horizon de six mois, voire avant le printemps, entend-on à la Défense ». Un calendrier apparemment dicté par des considérations très pragmatiques : « une fenêtre existe, l’an prochain, pour utiliser le Charles-de-Gaulle. L’unique porte-avions français sera ensuite indisponible, fin 2016, pendant dix-huit mois afin de subir une grande révision. » En réalité, les opérations militaires ont déjà commencé : les États-Unis, qui ont ouvert une base militaire dans le sud de l’Espagne placée sous le commandement des forces américaines en Afrique (Africom), ont déjà bombardé l’État Islamique en Libye le 14 novembre dernier, affirmant avoir tué l’un de ses chefs, l’Irakien Abu Nabil. La France a quant à elle procédé à des vols de reconnaissance les 20 et 21 novembre. Selon l’Opinion (17/12) « une intervention militaire prendrait la forme de frappes aériennes contre les positions de Daech (…). Des opérations spéciales, avec des raids de commandos, peuvent également avoir lieu, en particulier dans le sud libyen, à partir de la base française de Madama dans le nord du Niger ». Des opérations secrètes ou clandestines ont certainement déjà lieu dans cette zone où « selon les Touaregs libyens, la France joue un "rôle trouble" » : les militaires français y sont en effet accusés d’instrumentaliser les milices touboues, leur confiant « le rôle de garde-frontières  ». (LeMonde.fr, 16/09). De nouvelles frappes aériennes seraient même imminentes, si on en croit les déclarations à la presse italienne de l’ambassadeur libyen auprès des Nations unies, selon lequel « quatre pays, dont la France, se prépareraient à mener des frappes aériennes sur les sanctuaires de l’Etat islamique (EI) en Libye, en lien avec des milices prooccidentales chargées de reconquérir au sol les territoires contrôlés par les djihadistes » (TV5, 29/12).

Mises en garde sans suite

Dans leur rapport sur la Libye, les parlementaires français mettaient en garde : « il doit être clairement signifié à ceux qui la réclament qu’aucune intervention militaire étrangère n’est pour l’heure à même de stabiliser durablement la Libye ». Elle « se heurterait au refus catégorique des Libyens et serait donc vouée à l’échec ». Elle « aurait aujourd’hui de graves effets déstabilisateurs »en poussant « à la radicalisation certains éléments d’Aube de la Libye, ce qui ruinerait instantanément le fruit des négociations qui se poursuivent péniblement sous l’égide des Nations unies, et favoriserait des alliances de court terme avec des groupes djihadistes. » Il serait peut-être temps de le répéter un peu plus fort...
[1] Il n’est pas possible ici de revenir sur la genèse de la crise et la présentation des protagonistes. On se reportera utilement à l’article de P. Haimzadeh, « En Libye, ce n’est pas le chaos, c’est la guerre », Le Monde diplomatique, avril 2015.
[2] Rapport d’information de la commission des Affaires étrangères sur la Libye (n°3259), déposé par N. Ameline, P. Baumel et J. Glavany, 25 novembre 2015.
[3] Rapport cité.
http://survie.org/billets-d-afrique/article/le-retour-des-apprentis-sorciers-5067