TESHUMAR.BE est dedié à la CULTURE du peuple touareg? de ses voisins, et du monde. Ce blog, donne un aperçu de l actualité Sahelo-Saharienne.
Photo : Avec Jeremie Reichenbach lors du Tournage du film documentaire : « Les guitares de la résistance Touaregue », à la mythique montée de SALUT-HAW-HAW, dans le Tassili n’Ajjer-Djanet- Algérie. 2004. Photo de Céline Pagny-Ghemari. – à Welcome To Tassili N'ajjer.
16 FÉVRIER, DANS LES RUES DE NIAMEY, LA CAPITALE, COLLÉGIENS, LYCÉENS ET ÉTUDIANTS COMMÉMORAIENT LA MORT D’ALIO NAHANCHI, ISSAKA KAINA ET ABDOU MOUMOUNI, TROIS JEUNES TOMBÉS SOUS LES BALLES DE LA POLICE, LE 9 FÉVRIER 1990.
Photo : AFP
Dans le pays le plus pauvre du monde, le président sortant, Mahamadou Issoufou, brigue, dimanche, un second mandat.
Ils ont défilé par milliers, mardi, dans les rues de Niamey. À cinq jours des élections présidentielle et législatives, collégiens, lycéens et étudiants commémoraient la mort d’Alio Nahanchi, Issaka Kaina et Abdou Moumouni, trois jeunes tombés sous les balles de la police, le 9 février 1990. En réaction à la violence de la répression, le Niger entrait alors dans le printemps démocratique africain qui devait secouer tout le continent. Un quart de siècle plus tard, dans le pays le plus pauvre du monde, les aspirations sociales restent les mêmes.
Les multinationales font la loi
« Les conditions des étudiants et du peuple n’ont pas évolué. Nous demandons au peuple nigérien d’élire l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Nous demandons aux dirigeants qui seront élus qu’ils puissent créer les conditions pour que nos richesses soient exploitées au profit de notre peuple », explique Soumana Sambo Huseini, secrétaire général de l’Union des scolaires nigériens. Cinq ans après l’arrivée au pouvoir de Mahamadou Issoufou, les promesses d’une meilleure répartition de la rente tirée de l’uranium et, depuis 2011, de l’exploitation pétrolière, ont fait long feu. Les négociations engagées par le gouvernement nigérien pour un partenariat plus équitable avec le géant français du nucléaire Areva se sont conclues par une capitulation de l’ex-directeur technique de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr, filiale d’Areva) et par la signature d’une obscure convention. Quant au pétrole, dont la production est passée de 13 000 barils par jour en 2012 à 20 000 aujourd’hui, il génère des revenus aux destinations opaques. « Mahamadou Issoufou a remporté l’élection présidentielle, en 2011, en promettant de lutter contre la corruption. Depuis, la corruption atteint des niveaux inégalés, les multinationales font toujours la loi et des clans mafieux ont fait main basse sur les ressources pétrolières », accuse Ali Idrissa, du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (Rotab), en mettant en cause « la mobilisation à outrance des moyens d’État pour la campagne du président candidat » et « les atteintes aux libertés ».
Dérive autoritaire
Au contraire, le sortant entend faire valoir un bilan qu’il juge flatteur : « Le taux de grande pauvreté est passé de 65 % à 45 % », déclarait Issoufou dans un entretien à Jeune Afrique, fin janvier, en se félicitant des investissements dans « les infrastructures, la santé, l’accès à l’eau, la sécurité alimentaire ». Sûr de gagner « par K.-O. » dès le premier tour, le président nigérien balaie d’un revers de main les soupçons de dérive autoritaire. L’un de ses concurrents, Hama Amadou, croupit en prison, mis en cause dans une sombre affaire de bébés volés ? Affaire de droit commun, rétorque l’entourage présidentiel. « Rien ne peut justifier qu’Hama Amadou, qui n’a pas été jugé, ne dispose pas des mêmes droits que les autres candidats pour faire campagne. C’est une affaire politique ! » s’indigne au contraire Rakia Moulay Abdourahamane, longtemps proche de cet opposant, qui avait apporté ses voix à Issoufou au second tour de l’élection présidentielle de 2011. La carte maîtresse d’Issoufou ? Elle est sécuritaire, dans un pays cerné par le chaos libyen, l’instabilité malienne et les fréquentes incursions de la secte islamiste nigériane Boko Haram. Opposé à l’intervention de l’Otan contre Mouammar Kadhafi, en 2011, le président nigérien juge désormais « impérative » une intervention militaire extérieure en Libye face à Daech.
Une intervention italienne en Libye devra être approuvée par le parlement, déclare Mateo Renzi
Une éventuelle intervention militaire italienne en Libye devra d’abord être approuvée par le parlement et Rome ne se précipitera pas sur le terrain, a prévenu samedi le Premier ministre italien Matteo Renzi.
Tout « engagement italien » contre les ramifications du groupe État islamique (EI) en Libye « devrait passer par les nécessaires étapes parlementaires et institutionnelles », a déclaré le chef de gouvernement dans une note à son parti de centre-gauche, le Parti démocrate.
« Ce n’est pas le moment de forcer les choses, c’est le moment d’agir avec bon sens et calme », a-t-il averti en répétant qu’une intervention était suspendue à la formation d’un gouvernement libyen qui aurait la légitimité de demander une aide internationale pour endiguer l’expansion du groupe extrémiste.
Rome a accepté de mener une force de stabilisation sous mandat de l’ONU dans son ancienne colonie, mais il manque une couverture crédible de la part d’une autorité nationale libyenne.
La question d’une intervention armée italienne en Libye, plongée depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi dans un chaos qui a favorisé la montée en puissance de l’EI, est de plus en plus sensible depuis la mort à Sabrata, près de Tripoli, de deux otages italiens enlevés en juillet 2015.
Fausto Piano et Salvatore Failla faisaient partie d’un groupe de quatre Italiens enlevés aux alentours du complexe de la compagnie pétrolière italienne ENI dans la région de Mellitah, à l’ouest de Tripoli, dans une zone qui avait déjà été le théâtre de prises d’otages.
Les deux autres employés ont été libérés vendredi dans des circonstances troubles, et leur retour en Italie est attendu sous peu.
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RFI-Olivier Fourt, envoyé spécial à Ndjamena– 03-03-2016 à 22:32
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Le Mali est confronté à un debut d’épidemie de méningite près de la capitale Bamako avec une quinzaine de cas avérés dont six décès depuis la semaine dernière .
La réponse s’organise, une campagne de vaccination de toutes les populations de la zone de 0 […]
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Même si la sécurité s’est améliorée dans la région de Diffa, des centaines de milliers de personnes sont soit déplacées soit réfugiées côté nigérien de la frontière. Reportage de notre envoyé spécial Nicolas Pinault.
De part et d’autre de la route nationale 1, les camps se suivent et […]
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ZOOM sur le
Niger et le bilan de son président sortant : Mahamadou Issoufou
21/02/2016
SCI(Sahara
Consulting Intelligence): En tant que chercheur spécialiste du
Sahel, qu'elle appréciation faite vous
du bilan économique du régime de Issoufou durant ces cinq dernières années?
Ibanakal Tourna : Le bilan économique du socialiste Issoufou,
ami de longue date du président français François Hollande est plus que mitigé.
D'abord,
parce qu'il y'a deux Issoufous, l'un vu à l’extérieur (surtout par les
occidentaux : en première ligne desquels les français. Puis les américains)
comme le "démocrate" sahélien le moins qui traine des casseroles.
Comme ses autres paires du pré carré françafricain.Celui-ci est perçu comme
l'ami "intime" et digne de confiance qui a accepter de jeter les
maigres ressources de son pays dans la partie d'échecs qu'est devenue la
"lutte anti-terroriste" sorte de fourre-tout et de
"muselière" y compris pour opposants, dans l'air du temps pour qui
veut avoir les grâces d'un Occident traumatisé par les attentats et en quête de
nouvelles alliances contre ses guerres asymétriques, plus ou moins justifiées.
Le
deuxième Issoufou (interne) a commis des couacs et des ratés inexplicables pour
les experts et observateurs du parcours du parti socialiste nigérien, le PNDS
TARAYA. Ce parti a connu une longue traversée du désert en tant qu'opposant et
a donc eu le temps de confectionner et mûrir son programme de gouvernance basé
sur le combat contre la corruption et bâtir des institutions et infrastructures
solides pour sortir le Niger de l'ornière et de sa dernière place. Il avait la
renommée d'être constitué par une élite socialiste composée des technocrates et
des intellectuels de tous bords pouvant changer les choses. Le peuple nigérien
leur a à tort ou à raison fait confiance sur un certain nombre de points,
notamment développer l'agriculture dans ce pays au 3/4 désertique et assurer
l'indépendance au moins énergétique de ce grand pays exportateur de l'Uranium
vers la France. Au terme de son bilan économique après son premier mandat, il
faudrait retenir d'abord ses ratés politico-économiques dont :
1-Son manque de
Leadership lors des négociations avec Areva
(la multinationale uranifère de la Françàfric).Les nigériens croyaient à tort
que ses SOLIDES liens avec le locataire de l'Élysée allaient joués pour que le
Niger profite ENFIN des retombées de l'exploitation de son Uranuim.c'est
l'inverse qui s'est passé malheureusement. Areva a non seulement remis aux
calendes grecques l'exploitation de la plus grande mine au monde de l'Uranium
nouvellement acquise au Niger : Imouraren, mais à licencier des milliers de
travailleurs nigériens des autres mines existantes depuis plus de 50 ans au
Niger. Les négociations entre le pouvoir nigérien et Areva sont une immense
mise en scène qui n'a rien modifié à l'exploitation abusive et incontrôlée en
termes de ressources fragiles de l'environnement saharien pollué et devenu
dangereux pour les nigériens. Areva continue d'exploiter l'Uranium nigérien
avec une contrepartie dérisoire aux gouvernants de Niamey, pire elle sous
traite l'exploitation des mines nigériennes à la Chine comme en terrain
conquis, des pratiques dignes de l'époque coloniale et cela malgré les
multiples renégociations et appels aux respects de la transparence et des lois
internationales sur l'extraction des énergies fossiles.
2-L'environnment
politique international, sous régionale et les liens Hollande-Issoufou (Luttes
anti-terroristes, Libye, Serval-Barkhane, épisode Charlie Hebdo, Boko harem,
bases militaires Occidentales. Interventionnisme malien, nigérian.etc.)ont
entrainés ce dernier à peine élu, hors de son programme electorale.A son arrivée au perchoir, il voulait mettre en
pratique son programme de " 3N(les nigériens nourrissent les
nigériens..)"à travers une récupération des terres agricoles et une
industrialisation de l’agriculture pour mettre fin aux famines chroniques au
Niger. Force est de constater que les nigériens qui y ont crus à un moment ont
vite été rattraper par la réalité, celle de plus de 5 millions de leurs
compatriotes qui vivent les famines récurrentes et plus de 2 millions d'enfants
malnutris en 2015 malgré l'exploitation de l'Or, du pétrole, de l'Uranium et
d'une stabilité régionale qu’ on pourrait leurs envier.
3-Crises
libyenne et Azawado-malienne : Issoufou sous pression des milices libyennes de
Tripoli a remis des opposants y compris le fils de l'ancien dictateur Kadhafi
(bailleur de fond de son parti à l'époque, tout comme Sarkozy) en prétextant je
cite " que le pays est stable et capable de rendre la justice...SIC». La
Libye est plus que Jamais instable avec 3 gouvernements incapables de
s'entendre alors même que le péril Dach se propage en Afrique, cernant le Sahel
de toutes parts. Dans la crise Azawado-malienne, Issoufou a fait intervenir les
militaires nigériens sous couvert de l'ONU(Minusma), alors même que son parti
pris dans ce conflit historique aux côté de Bamako contredit de manière
flagrante la charte et l'éthique des Nations Unies.
4-L'alliance
avec Deby, Paul Biya, BOhari, et certains pays sahéliens pour contrer Boko
harem s'avère incapable et inefficace pour mettre un terme aux massacres et
attentats perpétrés par le Daech africain dans toute la sous-région.
5-L'instrumentalisation de la justice a des
fins politiques pour neutraliser les opposants avant les élections de 2016
démontre que les socialistes peuvent recourir aux mêmes pratiques délétères et
anti démocratiques de l'ère de l'ex régime de Tanja
pour écarter des candidats jugés potentiellement aptes à empêcher un deuxième
mandat socialiste au Niger. C’est le cas de l'"affaire des bébés
trafiqués" collée à Hama Amadou et de la récente "tentative bidon de
coup d'état" montée de toutes pièces.
·
Les points
positifs du candidat Issoufou sont :
1- Il a su Préserver
l'unité nationale en formant un gouvernement inclusif qui prend en compte les
sensibilités nationales. Il a su intégrer "ses Touaregs", "ses
Toubous", "ses arabes" pour former un bloc et pouvoir faire face
aux instabilités régionales en comptant sur
toutes les régions et toutes les couches sociales du Niger.
2-Issoufou, même
si on est "Pour" ou "Contre" ses interventionnismes au
Mali, dans l'Azawad, au Nigeria, en Libye a fait du Niger un havre de paix et
de stabilité et ceci grâce à des décisions politiques et sécuritaires couteuses
et courageuses prises en amont et dès sa prise de fonction. Il a su équiper l'armée et refonder ses services
de renseignement à temps. Il a aussi su tirer avantage de ses liens avec la
France pour se positionner comme l'unique pays stable et capable d'abriter des
bases Occidentales franco-américaines pour anticiper la menace djihadistes et
disposer de solides alliés dans cette longue guerre asymétrique et
imprévisibles..
3-LE candidat
socialiste n'a pas négligé son programme des "3N", ni celui de
l'indépendance énergétique nous dit-on dans son entourage, "c'est juste
qu'il s'est laissé entrainer par ses amis européens et américains dans leurs
guerres...peut être lui renverront ils l'ascenseur
à un moment donné pour booster ses promesses électorales et les multiples
demandes de sa population. C’est toute l’espérance de son deuxième mandat de
2016.
4-Le socialiste
à commencer à bâtir, construire : des routes, des écoles, des échangeurs à
Niamey, des usines dans l'intérieur du pays, une ligne ferroviaire entre Benin
et Niamey. Il pouvait certes mieux faire si l'environnement sahélien et
saharien instables lui laissaient le choix. Mais la realpolitik a aussi ses
méandres. Et le pays reste l’un des plus enclavés et desservis en matière de
routes et d’infrastructures sociales de base.
5-Issoufou
essaie de jongler entre conservateurs et laïques pour mettre un terme à la
démographie vertigineuse de son pays afin que se stabilise la population et que
les richesses répondent déjà à la demande existante. Il joue l’équilibre entre
des laïques et une frange de la population qui se radicalise de plus en plus.
Il a créé des milliers d'emplois et essaie de contrer la corruption d'une
administration figée et inefficace depuis l'indépendance. Il a aussi contribué à la liberté d'expression
même si pour des raisons électorales parfois son gouvernement n'hésite pas à
s'en prendre aux journalistes proches de l'opposition. L'un de ses points positifs et qu'il continue de croire à son programme
et fédéré toutes les régions, étant originaire lui-même du centre du pays.
L'avenir du
Niger
Beaucoup
d'observateurs et d'experts savent qu'il n'est pas évident ni facile de sortir
le Niger de l'ornière en 5 ans. C’est pourquoi les attentes sont encore immenses
pour le deuxième mandat d'Issoufou, qui va à coup sûre passer avec une large
majorité. Une autre évidence est aussi l'environnement politique et sécuritaire
de la région qui influera l’avenir des nigériens et de leur politique. Si
Issoufou démontre le même courage d'anticipation et met à profit la croissance
de son pays et ses solides réseaux internationaux, il peut changer la vie de
ses compatriotes dans le bon sens, celui d'un pays émergent et capable de
vaincre ses démons de la famine, des coups d'état et des coupures intempestives
de l'électricité. Le Niger est l'un des
pays les plus riches au monde, disposant du pétrole, de l'Or, de l'Uranium, du
Phosphate, du Manganèse, de l'élevage, de l'agriculture et du tourisme. Avec 18
millions d'âmes et 800 mille réfugiés nigérians-maliens, il peut se hisser avec
une gouvernance visionnaire et éclairée au-devant de la scène internationale.
C’est un pays où il y'a d'immenses opportunités à saisir, construire et
partager pour les bienêtre de Tous
Ibanakal Tourna Fopes : Faculté Ouverte des Politiques Economiques et Sociales Bruxelles. Chercheur, spécialiste du Sahel.