dimanche 31 mai 2015

Témoignage des familles des victimes exécutées par l'armée malienne et sa milice GATI, à Tin Hamma, le 21 mai 2015,

SIWEL

Témoignage des familles des victimes exécutées par l'armée malienne et sa milice GATI, à Tin Hamma, le 21 mai 2015,

AZAWAD (SIWEL) — " Les familles apportent un démenti catégorique par rapport au communiqué de la Plate forme du 25 Mai 2015 faisant état de l'arrestation de trois jeunes Idourfane, auteurs présumés du crime, et qui auraient été remis à la gendarmerie en présence des notables Kel Essouk le 25 Mai 2015. Aucun notable de la communauté Kel Essouk de Tin Hamma n'était présent ce jour là à Ansongo ou Gao. 

Le démenti concerne aussi la négation de l'implication des milices du GATIA dans ces exécutions et, également, la présentation de ces crimes comme un « règlement de comptes » entre les communautés Idourfane et Kel Essouk. Il s'est même avéré que certains leaders de la communauté Idourfane sont aussi touchés que leurs frères de la Communauté Kel Essouk comme en témoignent leurs déplacements du village de Tin Hamma et la visite qu'ils ont rendu aux familles Kel Essouk réfugiées au Niger. 

Ayant appris que son agent Moussa Ag Mohamedoune dit « Soulay » figurait parmi les six personnes exécutées à Tin Hamma, l'ONG Action Contre la Faim Espagne a déclaré la suspension provisoire de ses activités dans la région de Gao. Toutes les familles de la communauté Kel Essouk, contraintes de quitter Tin Hamma sont arrivées au Niger où elles ont été accueillies par les autorités locales d'Ayorou et des Organisations internationales (HCR)." 
I. Contexte : 
En janvier 2015, des éléments de la milice GATIA ont voulu créer une base à Tin Hamma (Cercle d'Ansongo / Région de Gao). Sachant que les populations locales ne seraient pas favorables à leur dessein, la base fut d'abord établie à Tikanéssiténe, un site d'exploitation de manganèse, à environ 18 Km de Tin Hamma, puis à Tahaghla , à quelques 7 Km de Tin Hamma. Des personnalités du GATIA, dont le général Elhadj Ag Gamou et Fahad Ag Almahmoud ont fait le déplacement pour établir la base (vidéo disponible). 

Le 16 Avril 2015, un convoi de 26 véhicules du GATIA, sous le commandement de Abdorrahmane, un chef militaire du GATIA, est arrivé à Tin Hamma. Toute la population de la communauté Kel Essouk de Tin Hamma (jeunes, adultes, vieux, leaders religieux et communautaires) fut convoquée en réunion et sommée d'adhérer au GATIA. Les Kel Essouk, connus pour leur pacifisme, refusèrent d'adhérer au GATIA.Malgré ce refus, une base du GATIA fut installée quelques jours plus tard dans le village même de Tin Hamma. Des personnes, essentiellement issues de la communauté Idourfane,, adhérèrent au GATIA. Des hommes Peulhs, s'identifiant comme membres du Ganda-izo, ont été vus aussi dans la localité de Tin Hamma, cohabitant avec le GATIA. 

Au mois d'avril 2015, des responsables politiques du GATIA dont Azaz Ag Loudagdag (président d'honneur du GATIA), et Fahad ag Almahmoud (secrétaire Général du GATIA), ont visité différents sites de la commune de Tin Hamma sans venir au chef lieu de la commune. Ils ont tenu plusieurs rencontres avec des responsables de la communauté Idourfane, notamment à Tahaghla. 

Le mardi 19 Mai 2015, Hamad-Baye Ag Amouzer, chef militaire du GATIA de la communauté Idourfane de Tin hamma, accompagné de Souleymane Ag Daoud dit « Handina » et Anoghmane Ag Almahmoud, combattants du GATIA se sont rendus au domicile de Mr Mohamed-Iknane Ag Mahmoud, directeur du second cycle de Tin Hamma et membre de la communauté Kel Essouk et lui ont dit qu'ils voulaient organiser une réunion avec tous les jeunes de la communauté Kel Essouk en un endroit isolé. Il leur a répondu qu'une campagne de distribution de vivres par l'ONG ACF Espagne était en cours et occupait plusieurs de ces jeunes. Moussa Ag Mohamedoune, agent humanitaire de ACF, était en mission à Tin Hamma pour cette distribution de vivres. 

Le mercredi 20 Mai 2015, vers 08 heures du matin, des combattants de la MNLA ET SES ALLIÉS ont attaqué les positions du GATIA et du Ganda-izo à Tin Hamma. Triste bilan : 3 morts, dont un combattant de Ganda-izo et deux civils (un homme et une femme). 
Vers 14 heures, les combattants de la MNLA ET SES ALLIÉS se retirèrent de Tin Hamma, emmenant avec eux des prisonniers, dont le chef politique de la base GATIA de Tin Hamma, dénommé Saye Ag Ahmad, de la communauté Imghad, et des combattants issus de la communauté Idourfane. Ces personnes furent libérées, peu après, à 5 km au nord-est de Tin Hamma. 

Dans la même journée du 20 mai 2015, vers 17 heures, après le départ des combattants de la MNLA ET SES ALLIÉS, un convoi de 11 véhicules de l'armée malienne est arrivé d'Ansongo. Il comprenait des combattants du GATIA chassés de Tin Hamma par l'attaque de la MNLA ET SES ALLIÉS. Tous les hommes de « teint clair » du village, vus par l'armée furent réunis et cinq d'entre eux furent arrêtés. Il s'agit de : 
1. Mohamed-Iknane Ag Mahmoud, directeur de l'école du second cycle de Tin Hamma, Kel Essouk 
2. Hayballa Ag Babahmed, agent au centre de santé communautaire de Tin Hamma, Idnanes 
3. Lamana Ould Ghabidine, commerçant à Tin Hamma, Arabe 
4. Mhaymid Ould Ahmad, commerçant à Tin Hamma, Arabe 
5. Almouner Ag Hamadou, commerçant de pièces détachées de motos, Dawsahak 

Les deux Arabes, Lamana Ould Ghabidine et Mhaymid Ould Ahmad, furent relâchés par l'armée malienne le même jour au petit soir. 
Le commandant de cette unité armée malienne-GATIA, le commandant Mohamed Ag Oulamine dit « Idari », de la communauté Imghad,, exigea de Mohamed-Iknane Ag Mahmoud de faire deux enregistrements vidéo des messages dictés: 

 un premier enregistrement en langue tamasheq, devant un véhicule avec le drapeau du GATIA, faisant dire à Mohamed-Iknane Ag Mahmoud, que toute la population de Tin Hamma remercie le GATIA, adhère à ses idéaux et l'assure de son soutien constant 

 un deuxième enregistrement, en français, devant un véhicule des FAMA (Forces Armées Maliennes), faisant dire à Mohamed-Iknane Ag Mahmoud que c'est grâce à l'armée malienne que la MNLA ET SES ALLIÉS a été chassée de Tin Hamma et que les populations de Tin Hamma sont reconnaissantes aux Forces Armées Maliennes. 

Les deux enregistrements ont été effectués par Mr Mohamed-Oulamene Ag Ousmane dit « Ilbak », un Lieutenant des Forces armées maliennes, détaché auprès du GATIA depuis son installation à Tin Hamma en avril 2015. 

Après ces enregistrements, le commandant des FAMA (Forces Armées Maliennes) le commandant Mohamed Ag Oulamène dit Idari ordonna à Mohamed-Iknane Ag Mahmoud de trouver un animal à abattre pour les militaires maliens et du bois pour leur cuisine. Ce qui fut fait. Mohamed-Iknane Ag Mahmoud fut alors libéré, ayant satisfait les exigences du commandant Mohamed « Idari ».. 

Ce mercredi 20 Mai 2015, aux environs de 21 heures, des hommes armés, dont cinq combattants du GATIA , originaires de Tin Hamma, membres de la communauté Idourfanes sont arrivés au domicile de Mahmoud Ag Moussa (communauté Kel Essouk), imam de la mosquée de Tin Hamma et promoteur de l'unique médersa de la commune. Il s'agit de : 

• Hamad-Baye Ag Amouzer, responsable militaire du GATIA de la communauté Idourfane de Tin Hamma 
• Alghawayli Ag Almoufasser, combattant GATIA à Tin Hamma 
• Anoghmane Ag Almahmoud, combattant GATIA à Tin Hamma 
• Sidi-Mohamed Ag Ghabass dit « Kalikatta », combattant GATIA à Tin Hamma 
• Alhousseyni Ag Ahmayad dit « Baguidi », chauffeur du maire de la commune de Tin Hamma. 
• Souleymane Ag Daoud dit « Handina », combattant à Tin Hamma 

Hamad-Baye Ag Amouzer a pris la parole et a intimé à Mahmoud Ag Moussa l'ordre de faire déménager toutes les familles de la communauté Kel Essouk du village de Tin Hamma cette même nuit, avant le lendemain matin, en disant qu'il ne serait pas responsable de ce qui se passerait par la suite si cet ordre n'était pas exécuté. 
L'imam, Mahmoud Ag Moussa, a répondu à Hamed-Baye : « Comment pourrais-je faire déménager toute une population avant demain matin et vers où les emmener ? » Hamad-Baye lui a rétorqué « Partez à Kidal ou ailleurs, en tout cas, on ne veut plus de votre présence dans cette localité ! ». 

« Sidi-Mohamed Ag Ghabass dit « Kalikatta », a aussi pris la parole pour insister : « Nous n'allons plus accepter que vous viviez ici! » 
L'Imam a répondu qu'il réunirait la population le lendemain matin pour leur faire part de ces nouvelles directives. Les hommes du GATIA sont repartis vers 22 heures. 

Ce même mercredi 20 mai 2015, deux réunions des combattants du GATIA eurent lieu dans la soirée chez Imma Ag Mada Mada, de la communauté Idourfane. C'est à l'issue de ces réunions qu'aurait été prise la décision de passer aux assassinats ciblés des jeunes de la communauté Kel Essouk. Au paravant, une autre réunion a eu leu 

II. Evènements du 21 Mai 2015 (Exécution de six personnes) : 

Vers 05 H du matin, le même groupe qui est passé chez l'Imam dans la nuit du 20 Mai 2015 est revenu faire le tour, maison par maison, pour arrêter tous les hommes Kel Essouk. 

Ils se sont rendus au domicile de Mohamed-Iknane Ag Mahmoud , directeur du second cycle de Tin Hamma et l'ont trouvé absent. En fait, ce dernier les avait vu venir. De sa cachette, il a vu et identifié les cinq qui étaient entrés chez lui. Il s'agit de : 
• Alhousseyni Ag Ahmayad, combattant du GATIA de la communauté Idourfane de Tin Hamma 
• Alghawayli Ag ALMOUFASSER, combattant GATIA Idourfane à Tin Hamma 
• Anoghmane Ag ALMAHMOUD, combattant GATIA Idourfane à Tin Hamma 
• Ahmed Ag Ahmedou (Combattant du GATIA Imghad) 
• Alkassoum Ag Tajoudene (Combattant du GATIA Imghad) 

Le groupe s'est ensuite rendu aux domiciles des six autres jeunes Kel Essouk qu'ils ont appréhendés de force, en présence des femmes et des enfants en pleurs. Ces jeunes sont : 

1. Moussa Ag Mohamedou, agent humanitaire de l'ONG Action Contre la Faim (ACF) Espagne, en mission à Tin Hamma dans le cadre d'une campagne de distribution de vivres aux populations. Ses compagnons de mission étaient Souleymane Ag Almahmoud et Amadou Kelli. 
2. Ahmed-Mohamed Ag Mohamed, muezzin de la mosquée et enseignant coranique, 
3. Mohamed Ag Mohamed-Ibrahim, enseignant à la médersa de Dorbel (Téra / Niger), arrivé le lundi 18 Mai 2015 en provenance du Niger pour visiter sa famille 
4. Ismaghil Ag Ibrahim, éleveur à Tin Hamma 
5. Ousmane Ag Taghlift, ancien élève 
6. Zey Ag Ibrahim, 13 ans, élève à la Medersa de Tin Hamma 
Les six personnes ont été appréhendées par un groupe comprenant : 
• Hamad Baye Ag Amouzer, responsable militaire du GATIA de la communauté Idourfane de Tin Hamma 
• Alghawayli Ag Almoufasser, combattant GATIA à Tin Hamma 
• Anoghmane Ag Almahmoud, combattant GATIA à Tin Hamma 
• Sidi-Mohamed Ag Ghabbas dit "Kalikatta" combattant GATIA à Tin Hamma 
• Alhousseyni Ag Ahmayad dit « Baguidi » chauffeur du maire de la commune de Tin Hamma. 
• Souleymane Ag Daoud dit « Handina », combattant GATIA à Tin Hamma 
• Ahmed Ag Ahmedou (Combattant du GATIA Imghad) 
• Alkassoum Ag tajoudene (Combattant du GATIA Imghad) 
• Un élément, non identifié, sans doute non originaire de Tin Hamma. Certains pensent qu'il est soit un Peulh de la milice Ganda-izo présente à Tin Hamma ou un élément de l'armée malienne présente aussi à Tin Hamma au moment de l'appréhension des six personnes. 

Les six personnes ont été conduites jusqu'au bord de la mare de Tin Hamma. Sur le chemin, elles ont été bastonnées. Des enfants curieux ont suivi cette scène avant d'être chassés. 
Arrivés au bord de la mare, Ils ont été ligotés avec leurs turbans, mains au dos. Ils ont continué à recevoir des coups de bâton, puis ils ont été exécutés par des rafales d'armes automatiques. Leurs corps ont été abandonnés sur place. 

Après l'exécution, Souleymane Ag Ahmedou (un ancien de la medersa de Tin Hamma), qui est aussi un élément des forces armées maliennes (FAMA) ,ayant suivi la formation de l'EUTM à Koulikoro, détaché auprès du GATIA de Tin Hamma depuis le 16 Avril 2015, est arrivé chez Mahmoud Ag Moussa, imam de la mosquée de Tin hamma et lui a dit que les six personnes venaient d'être tuées. Mahmoud Ag Moussa lui a demandé d'aller informer l'unité des FAMA (Forces armées maliennes) présente au moment des faits à Tin Hamma, dirigée par le commandement du commandant Mohamed Idari. 

Mahmoud Ag Moussa a dit à Souleymane de s'adresser à Almahmoud Ag Bilal, un jeune natif de Tin Hamma, faisant partie de l'unité des FAMA arrivée à Tin Hamma. Informé, Almahmoud Ag Bilal dit à Souleymane d'attendre qu'il fasse parvenir l'information à son chef de mission. Aussi tôt informé, le chef de mission des FAMA, Mohamed Ag Oulamine dit « Idari», ordonna à son unité de quitter immédiatement les lieux. En effet, quelques instants après, le convoi de l'armée malienne a été aperçu se retirant du village, sans venir faire le constat de l'exécution des six personnes. 

Souleymane Ag Ahmedou est revenu vers Mahmoud Ag Moussa pour lui dire que les FAMA venaient de prendre la route d'Ansongo et que leur chef lui a confié la tâche de faire le constat de l'exécution des six personnes. 

Des hommes du GATIA, Imghad, à bord de deux véhicules, conduits par Elmehdy Ag Ehya , sont arrivés sur le lieu de l'exécution puis se sont rendus chez l'imam Mahmoud Ag Moussa et l'ont emmené sur le lieu de l'exécution. Ils ont couvert les six corps d'une bâche. Ensuite, la Gendarmerie d'Ansongo, le CICR, la MINUSMA, Barkhane, la direction de ACF Espagne à Gao ont été contactés par les proches des victimes. Les gens ont attendu la MINUSMA jusque vers 15 heures. Puis voyant que les corps risquaient de se décomposer à la chaleur, l'imam Mahmoud Ag Moussa, décida, vers 16 heures, de procéder à l'inhumation des corps dans le cimetière de Tin Hamma. 

Dans la soirée du 21 Mai 2015, vers 22H, les mêmes éléments qui ont commis le crime, sont revenus dans les familles de la communauté Kel Essouk, à la recherche de quatre autres jeunes de cette communauté. Deux de ceux ainsi recherchés, Aboulhouda Ag Mohamed, directeur du premier cycle de Tin Hamma et Eghlass ag Mohamed, commerçant, étaient à Gao depuis le 19 Mai 2015. Les deux autres sont Mohamed-Iknane ag Mahmoud, directeur du second cycle et Sidi Ag Almoghrib. Le premier a pu fuir juste après l'enterrement des six victimes ; le deuxième a été extirpé du village de justesse le 21 Mai 2015. 

Le jeudi 22 mai 2015, suite aux menaces et intimidations persistantes de combattants du GATIA, les femmes et les enfants, traumatisés par ces évènements ont commencé à fuir à pieds le village de Tin Hamma, abandonnant leurs biens. C'est suite à cela, que les deux seuls hommes âgés présents , à savoir Mahmoud ag Moussa, Imam de la mosquée de Tin Hamma, directeur de la Medersa et Aboubacrine Ag Abdoulaye, notable, ont décidé de quitter le village de Tin Hamma qu'ils ont fondé au début des années 1980. 

Ils ont fait appel à leurs frères arabes de Tin hamma qui ont mis à leur disposition leurs véhicules pour transporter les familles jusqu'au village de Tassiga (20 Km de Tin Hamma), sur la route Ansongo- Niamey. Les familles ont été accueillies par le Maire de Tassiga, Mr Mahamane Salia MAIGA, qui a assuré leur sécurité par la milice Gandakoy, de Tassiga à Ouatagouna, près de la frontière du Niger. 

Il est à noter que trois combattants du GATIA dont Ahmed Ag Ahmedou (Combattant du GATIA Imghad) faisant partie de ceux qui ont exécuté les six personnes ont été vus par plusieurs femmes et enfants à Tassiga, le jour même de l'arrivée de ces populations à Tassiga (22 Mai 2015) et le jour suivant. Ils étaient vraisemblablement à la recherche de certaines personnes. Ceci a motivé les populations à continuer rapidement vers le Niger, en dépit de leur intention d'attendre une mission de la MINUSMA qui devait se rendre sur les lieux du crime à Tin Hamma et à Tassiga pour rencontrer les familles des victimes. 

Les familles des victimes ont entendu et déploré le communiqué du Gouvernement du Mali qui a nié l'implication des Forces armées maliennes dans ces exécutions sommaires. 

Les familles apportent un démenti catégorique par rapport au communiqué de la Plate forme du 25 Mai 2015 faisant état de l'arrestation de trois jeunes Idourfane, auteurs présumés du crime, et qui auraient été remis à la gendarmerie en présence des notables Kel Essouk le 25 Mai 2015. Aucun notable de la communauté Kel Essouk de Tin Hamma n'était présent ce jour là à Ansongo ou Gao. Le démenti concerne aussi la négation de l'implication des milices du GATIA dans ces exécutions et, également, la présentation de ces crimes comme un « règlement de comptes » entre les communautés Idourfane et Kel Essouk. Il s'est même avéré que certains leaders de la communauté Idourfane sont aussi touchés que leurs frères de la Communauté Kel Essouk comme en témoignent leurs déplacements du village de Tin Hamma et la visite qu'ils ont rendu aux familles Kel Essouk réfugiées au Niger. 

Ayant appris que son agent Moussa Ag Mohamedoune dit « Soulay » figurait parmi les six personnes exécutées à Tin Hamma, l'ONG Action Contre la Faim Espagne a déclaré la suspension provisoire de ses activités dans la région de Gao. 

Toutes les familles de la communauté Kel Essouk, contraintes de quitter Tin Hamma sont arrivées au Niger où elles ont été accueillies par les autorités locales d'Ayorou et des Organisations internationales (HCR). 

AZWAD, 
Le 25 Mai 2015
 

SIWEL 312204 MAI 15 

mardi 26 mai 2015

lundi 25 mai 2015

Les Touaregs (Imajeghen) Kel Aïr de Timia et les échanges caravaniers

Le Sahel
Le massif de l’Aïr constitue une vaste zone montagneuse située au nord-ouest du Niger en bordure du Sahara. Ses nombreux points d’eau et pâturages en ont fait un lieu privilégié de passage des caravanes de sel depuis l’Antiquité.
Les Touaregs (Imajeghen) Kel Aïr, grands éleveurs de dromadaires, étaient impliqués, de diverses manières, dans les échanges caravaniers sahariens et transsahariens, ce qui leur permettait d’exercer une domination politique, économique et sociale sur un certain nombre d’espaces et sur les populations qui y vivaient. Les dromadaires sont amenés à se déplacer sur de vastes espaces, tout au long de l’année, afin de subvenir à leurs besoins alimentaires qui nécessitent une grande variété d’espèces végétales. Ces déplacements des méharis étaient de fait contrôlés par leurs propriétaires, c’est-à-dire les Imajeghen. Il s’agit ici d’un ‘’premier niveau’’ de territoire, sur lequel s’exerçait un contrôle social.
Caravaniers sel BilmaLa maîtrise des espaces marchands jouait une sorte de double rôle au sein de la société Kel Aïr, permettant aux Imajeghen de se maintenir dans leur position de domination  politique et économique, et donnant lieu par ailleurs à d’importants revenus. Les enjeux du contrôle spatial étaient donc d’une importance première pour les Touaregs de l’Aïr, qui ont su, pour effectuer et maintenir ce contrôle, développer un certain nombre de techniques (invention d’une selle de monte, sélection des méharis sur plusieurs générations, etc). L’échange caravanier fait partie intégrante de l’économie pastorale des Kel Aïr, permettant un approvisionnement en marchandises indispensables. ‘’Les  acteurs du négoce caravanier, possesseurs des méharis, ont organisé différents mouvements caravaniers. Ces mouvements formaient des cycles qui se répétaient à l’identique d’une année à l’autre, et s’effectuaient d’après un calendrier établi selon l’état des ressources naturelles (eaux et pâturages) et la disponibilité des produits échangés (notamment pour les dattes et les céréales). Leurs trois principaux axes d’échanges étaient dirigés vers les parties septentrionales du monde touareg (Ahaggar, Tassili ‘n Ajjer et Sud libyen pour les caravanes tekaref), vers les oasis de l’Agram, du Kawar et du Djado pour les caravanes appelées Taghlamt, et vers le pays haoussa pour celles dites Ayari’’, écrit Julien Brachet.
Dans  l’Aïr, seuls les Kel Aïr, qui se distinguent sur de nombreux points du reste du monde touareg, continuent de pratiquer des échanges caravaniers en effectuant les mouvements de la Taghlamt. L’agropastoralisme de ce groupement, plus flexible que le pastoralisme nomade, leur a permis de mieux passer que d’autres les périodes de crises climatiques et écologiques, et de s’adapter plus facilement aux transformations des contextes économiques et politiques au sein desquels ils  évoluent.
Abdoulaye Harouna ANP/ONEP Agadez
22 mai 2015
Source : http://lesahel.org/,http://nigerdiaspora.net/les-infos-du-pays/societe/item/70615-les-touaregs-imajeghen-kel-air-de-timia-et-les-echanges-caravaniers

Le Sahara, un espace déstabilisé ?

Projet.pcf.fr/, Parti Communiste Français, André Bourgeot
La métaphore du « Sahara-carrefour » illustre ce qu’est devenu ce désert qui n’échappe pas à la mondialisation capitaliste en crise.Le Sahara (As -Sahara al -kobra), qui est le plus vaste désert du monde, est une région écologique anthropisée depuis des millénaires. Aujourd’hui partagé entre des États-Nations, ses évolutions géopolitiques contemporaines, entre dynamiques nationales, post-coloniales et mondiales, doivent être appréhendées dans le contexte des souverainetés nationales, tant il n’est pas une entité politique homogène.
Les enjeux géopolitiques sahariens : repères historiques
Cinq grands repères permettent de décrire les principaux enjeux géopolitiques sahariens au cours du dernier siècle (1912-2012).
1) La politique coloniale s’est édifiée sur le « Plan d’organisation du Sahara » rédigé en 1912 par le R.P. Charles de Foucauld, moine-ermite en Ahaggar (Algérie). Ce plan, qui repose sur une analyse de politique régionale (Sahara central et zone Sahara-Sahel), a contribué à la conception d’un territoire touareg et à l’organisation militaro-administrative du Sahara central qui fut porteuse de la création d’un Sahara français.
2) À la fin de la période coloniale, le Sahara devient l’objet d’intérêts économiques accrus qui résultent de la découverte, en 1956, en Algérie, de deux gisements d’hydrocarbures (Hassi Messaoud et Hassi R’Mel). Ces intérêts se manifestent par la création de l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS) promulguée par la loi du 10 janvier 1957 dont les objectifs étaient :
– d’unifier le Sahara afin de permettre aux capitaux français de prospérer
– de couper l’Algérie du Nord de l’Afrique subsaharienne afin de s’approprier les richesses du sous-sol (pétrole, gaz naturel) et de s’assurer une indépendance énergétique.
– de sauvegarder des zones d’expérimentation nucléaires
– de contrecarrer l’extension du panarabisme et du panislamisme vers l’Afrique noire et de lutter contre le trafic d’armes.
3) Les cycliques rébellions touarègues (1916, 1963-64, 1990-1995, 2006, 2012 [au Mali]), qui se sont toutes développées dans un contexte où le pouvoir étatique était affaibli ou en construction, ont également été au cœur des enjeux géopolitiques sahariens.
Plus à l’ouest, le conflit du Sahara occidental, impliquant le Maroc, l’Algérie, le Front Polisario, mouvement qui lutte pour l’indépendance du Sahara occidental occupé par le Maroc, s’est imposé comme un enjeu de la politique régionale. Il constitue le talon d’Achille de l’Union du Maghreb arabe et contribue à miner son unité, à empêcher toute coopération régionale contre les menaces communes du terrorisme. Ce conflit s’est mué en une lutte d’influence maroco-algérienne.
4) La sanctuarisation de la nébuleuse Al Qaïda avec trois acteurs qui s’envisagent à des échelles différentes : Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au caractère international ; le Mouvement pour l’Unité et le Jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) à la dimension sous régionale ; Ansar Eddin composé d’autochtones, notamment Touaregs, localement circonscrit.
5) Les interventions militaires franco-britanniques et « otanesques » en Libye en 2011 qui débouchèrent, d’une part, sur l’élimination programmée du Colonel M. Kadhafi et sur l’effondrement de la Jamahiriyya et, d’autre part, sur la montée en puissance des forces djihadistes et des milices tribales qui se disputent le pouvoir et le contrôle des ressources extractives.
Elles déstabilisèrent l’ensemble des États saharo-sahéliens, notamment le Mali et le Niger.

Les États saharo-sahéliens dans les enjeux géopolitiques contemporains
À la fin du XXe siècle, les États saharo-sahéliens ont subi les contrecoups de l’effondrement du système soviétique et de la montée en puissance des mouvements djihadistes et de l’adoption par les États-Unis, après les événements du 11 septembre 2001, de la « doctrine Bush », conception stratégique définie par la « guerre globale contre le terrorisme ». Dans le Sahara, elle s’est traduite, en novembre 2002, par la création du Pan Sahel Initiative (PSI) visant à protéger les frontières contre les trafics d’armes, de drogue et les mouvements terroristes internationaux. Les objectifs principaux ont été de former les militaires nationaux au Mali, au Niger, en Mauritanie et au Tchad à la lutte contre le terrorisme et de coordonner les coopérations régionales à l’aide de la technologie américaine. Le PSI céda ensuite la place au Trans Saharan Counter Terrorism Initiative (TSTCI), dont le siège se situe à Ouagadougou.
C’est dans le sillon de ces interventions que s’inscrit la politique africaine française néocolonialiste et notamment l’opération militaire Serval au Mali (janvier 2013-juillet 2014) légalisée par la demande du Président Dioncounda Traoré et destinée à stopper l’avancée des salafistes djihadistes vers le sud. Elle intégrera le dispositif régional intitulé Barkhane qui mobilise 3 000 soldats sur l’ensemble du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad). Mais cette opération ne visait-elle pas aussi à protéger (par anticipation) les intérêts français dans les pays côtiers, notamment ceux de la multinationale Bolloré sur le port d’Abidjan ? Cette intervention fut accompagnée par l’interposition de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) légitimée par la résolution 2 100 (25 avril 2013) du Conseil de sécurité de l’ONU.
On assiste ainsi à une militarisation de l’espace saharien qui s’apparente à une forme adaptée d’une militarisation de l’économie. C’est là un tournant fondamental, inédit, qui inaugure l’entrée dans le XXIe siècle. À la « guerre politique » du découpage du monde en territoires, succède dès le début des années 2000, une « guerre économique » dont l’objectif principal est le contrôle des ressources énergétiques, notamment le pétrole et l’uranium.
La crise structurelle du capitalisme induit des formes nouvelles de déstabilisation des États-Nations dans la recherche nécessaire de nouveaux marchés, dans la reconfiguration des formes institutionnelles au profit d’une plus grande intégration économique pilotée par les grandes puissances. Ces processus de déstabilisation, voire de destruction, visent en outre les « États contre-hégémoniques » (Algérie, Libye). Il en va ainsi de l’affaiblissement du Mali, qui s’est accompagné de la récurrence et de l’intensification des contestations de l’État central de même que de l’approfondissement des clivages ethniques. La déstabilisation des centres (politiques, économiques, culturels) irait de pair avec la recomposition des territoires nationaux. En ligne de mire, la fin de la centralisation politique autour du modèle de l’État-Nation qui se traduirait par l’émergence de nouvelles formes de pouvoirs locaux et de réorganisation administrative et politique des États, notamment par la fédéralisation des États sahariens, l’ensemble visant à instaurer un nouvel ordre politique et économique dans cet espace saharo-sahélien susceptible d’enrayer et de redynamiser le capitalisme en crise.

*André Bourgeot est anthropologue,http://projet.pcf.fr/70926

  • Le Vieux de la Vieille Garde Saharienne
    « Mali : une guerre peut en cacher une autre » par Thierry Meyssan
    Préparée de longue date et annoncée par François Hollande six mois à l’avance, l’intervention française au Mali a été présentée comme une décision prise en urgence en réponse à des développements dramatiques. Cette mise en scène ne vise pas seulement à s’emparer de l’or et de l’uranium malien, elle ouvre surtout la voie à une déstabilisation de l’Algérie.
    Depuis Nicolas Sarkozy avec Laurent Gbagbo, Mouammar el-Kadhafi et Bachar el-Assad, la diplomatie française pratique le baiser de Judas. Ici le président François Hollande venu à Alger embrasser son homologue Abdelaziz Bouteflika, le 19 décembre 2012. Trois semaines plus tard, il allumera la guerre au Mali pour enflammer l’Algérie.
    « L’appétit vient en mangeant », dit le proverbe. Après avoir recolonisé la Côte d’Ivoire et la Libye, puis tenté de s’emparer de la Syrie, la France lorgne à nouveau sur le Mali pour prendre l’Algérie à revers.
    Durant l’attaque de la Libye, les Français et les Britanniques ont fait un large usage des islamistes pour combattre le pouvoir de Tripoli, les séparatistes de Cyrénaïque n’étant pas intéressés à renverser Mouammar el-Kadhafi une fois Benghazi indépendante. À la chute de la Jamahiriya, j’ai personnellement été témoin de la réception des dirigeants d’AQMI par des membres du Conseil national de transition à l’hôtel Corinthia, qui venait d’être sécurisé par un groupe britannique spécialisé venu exprès d’Irak. Il était évident que la prochaine cible du colonialisme occidental serait l’Algérie et qu’AQMI y jouerait un rôle, mais je ne voyais pas quel conflit pourrait être utilisé pour justifier une ingérence internationale.
    Paris a imaginé un scénario dans lequel la guerre pénètre en Algérie par le Mali.
    Peu avant la prise de Tripoli par l’OTAN, les Français parvinrent à soudoyer et à retourner des groupes Touaregs. Ils eurent le temps de les financer abondamment et de les armer, mais il était déjà bien tard pour qu’ils jouent un rôle sur le terrain. Une fois la guerre finie, ils retournèrent dans leur désert.
    Les Touaregs sont un peuple nomade vivant au Sahara central et sur les bordures du Sahel, soit un vaste espace partagé entre la Libye et l’Algérie, le Mali et le Niger. S’ils ont obtenu la protection des deux premiers Etats, ils ont au contraire été délaissés par les deux derniers. Par conséquent, depuis les années 60, ils n’ont cessé de remettre en question la souveraineté du Mali et du Niger sur leurs terres. Bien logiquement, les groupes armés par la France décidèrent d’utiliser leurs armes pour faire aboutir leurs revendications au Mali. Le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) prend le pouvoir dans presque tout le Nord-Mali où il habite. Cependant, un groupuscule d’islamistes touaregs, Ansar Dine, rattaché à AQMI, en profite pour imposer la charia dans quelques localités.
    Le 21 mars 2012, un étrange coup d’État est perpétré au Mali. Un mystérieux « Comité pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État » (CNRDRE) renverse le président Amadou Toumani Touré et déclare vouloir restaurer l’autorité malienne au Nord du pays. Il en résulte une grande confusion, les putschistes étant incapables d’expliquer en quoi leur acte améliorera la situation. Le renversement du président est d’autant plus bizarre qu’une élection présidentielle était prévue cinq semaines plus tard et que le président sortant ne se représentait pas. Le CNRDRE est composé par des officiers formés aux États-Unis. Il empêche la tenue de l’élection et transmet le pouvoir à un des candidats, en l’occurrence le francophile Dioncounda Traore. Ce tour de passe-passe est légalisé par la CEDEAO, dont le président n’est autre qu’Alassane Ouattara, mis au pouvoir un an plus tôt par l’armée française en Côte d’Ivoire.
    Le coup d’État accentue la division ethnique du pays. Les unités d’élite de l’armée malienne (formées aux USA) ayant un commandement touareg rejoignent la rébellion avec armes et bagages.
    Le 10 janvier 2013, Ansar Dine —appuyé par d’autres groupes islamistes— attaque la ville de Konna. Il quitte donc le territoire touareg pour étendre la loi islamique au Sud du Mali. Le président de transition Dioncounda Traore décrète l’état d’urgence et appelle la France au secours. Paris intervient dans les heures qui suivent pour empêcher la prise de la capitale, Bamako. Prévoyant, l’Élysée avait pré-positionné au Mali des hommes du 1er Régiment parachutiste d’infanterie de marine (« la coloniale ») et du 13e Régiment de dragons parachutistes, des hélicoptères du COS, trois Mirage 2000D, deux Mirage F-1, trois C135, un C130 Hercule et un C160 Transall.
    En réalité, il est fort peu probable qu’Ansar Dine ait représenté une menace réelle, car la vraie force combattante, ce ne sont pas les islamistes, mais les nationalistes touaregs, lesquels n’ont aucune ambition au Sud du Mali.
    Pour conduire son intervention militaire, la France demande l’aide de nombreux États, dont l’Algérie. Alger est piégé : accepter de collaborer avec l’ancienne puissance coloniale ou prendre le risque d’un reflux des islamistes sur son sol. Après hésitation, il accepte d’ouvrir son espace aérien au transit français. Mais en définitive, un groupe islamiste non identifié attaque un site gazier de British Petroleum au Sud de l’Algérie en accusant Alger de complicité avec Paris dans l’affaire malienne. Une centaine de personnes sont prises en otages, mais pas seulement des Algériens et des Français. Le but est manifestement d’internationaliser le conflit en le transportant en Algérie.
    La technique d’ingérence française est une reprise de celle de l’administration Bush : utiliser des groupes islamistes pour créer des conflits, puis intervenir et s’installer sur place sous prétexte de résoudre les conflits. C’est pourquoi la rhétorique de François Hollande reprend celle de « la guerre au terrorisme », pourtant abandonnée à Washington. On retrouve dans ce jeu les protagonistes habituels : le Qatar a pris des parts dans de grandes sociétés françaises installées au Mali, et l’émir d’Ansar Dine est proche de l’Arabie saoudite.
    Le pyromane-pompier est aussi un apprenti sorcier. La France a décidé de renforcer son dispositif anti-terroriste, le plan Vigipirate. Paris ne craint pas une action des islamistes maliens sur le sol français, mais le reflux des djihadistes de Syrie. En effet, durant deux ans, la DCRI a favorisé le recrutement de jeunes musulmans français pour se battre avec l’ASL contre l’État syrien. Du fait de la débandade de l’ASL, ces djihadistes reviennent actuellement au pays natal où ils pourraient être tentés, par solidarité avec Ansar Dine, d’utiliser les techniques terroristes qu’on leur a appris en Syrie

vendredi 22 mai 2015

LA CMA contrôle la ville de Tessit/A Menaka, la CMA continue de negocier le retrait des miliciens du Gatia et du Mujao de la ville

LA CMA contrôle la ville de Tessit apres des combats avec l'armée malienne qui ont fait un blessé côté CMA et 1 mort et 19 prisonniers côté armée malienne et milices narco-jihadistes.


A Menaka, la CMA continue de negocier le retrait des miliciens du Gatia et du Mujao de la ville, après leur debandade d'Ansongo et Tinhama.La ville est encerclé depuis une semaine.